(Arc I) Nostalgie et maladie

Narrateur

L’habituel son de la cloche annonça la fin d’un cours de biologie au Canterlot High School. L’étudiante aux cheveux prismatique fut réveillée en sursaut par le son strident de cette alarme et manqua de tomber si toutefois Shadow n’était pas intervenu en retenant sa chaise de la main gauche en passant dans la rangée de pupitres.

Nous ne le présentons plus désormais tant sa réputation n’était plus à remettre en question mais il était quand même important d’éclaircir certains points au sujet du sombre étudiant, anciennement originaire du royaume d’Equestria.

Des cheveux longs et tombant en mèches noires charbons, serties de quelques teintes d’un rouge écarlate éclatant, Shadow Heart se caractérisait par son côté sombre qu’il tenait bien entendu de l’éminence grise des ténèbres, le Roi Sombra en personne, étant sa progéniture directe.

Une taille correcte pour un garçon et, ou licorne de 19 ans. Il avait cependant vécu enfermé dans l’arctique pendant mille ans avec un père abject et ne revit la lumière du jour que très tardivement.

Marqué à vie par une vilaine blessure à l’oeil droit lors de son voyage dans la Tatarus avant d’affronter son dément de frère, il devint borgne et donc obligé d’orner un cache œil ne faisant que renforcer son côté ténébreux.

Malgré un âge relativement jeune, le garçon n’en était pas moins très mature et solitaire. Le peu d’ami qu’il avait tendait à le rendre un peu plus sociable et détendu, et ce, même avec une fort mépris à l’égard du reste du monde.

Heureusement, la personne qui occupait la place la plus importante à son cœur, et ses amis ne pouvaient que témoigner sur le fait qu’il en avait bien un, n’était autre que la maligne et téméraire, Sunset Shimmer. Cette jeune fille faisait tout pour le rendre heureux et elle devait sans doute être l’unique individu à pouvoir s’énerver contre Shadow au point de lui faire faire ce qu’elle voulait, mais dans leur intérêts communs, bien évidemment.

Au moment où Rainbow Dash le remercia, il se contenta d’une réponse brève et sans grand enthousiasme.

En réalité, ces derniers temps, il s’inquiétait pour Sunset. Elle ne correspondait plus avec son amie, la princesse Twilight et cela l’attrista dans un sens, où il n’aimait pas la voir malheureuse où inquiète à cause de ça.

Ils avaient bien essayés maintes fois de la contacter avec le livre de la princesse Celestia mais aucune réponse, aucun signe de vie, aucune visite et cela depuis deux semaines...

Sunset se rassurait sans cesse en pensant que Twilight devait encore être très occupée avec ses devoirs et trucs de princesse de l’amitié mais Shadow vit qu’elle en souffrait quand même.

Hier, il finit par la convaincre de débarquer à l’improviste afin de s’assurer que tout allait bien car oui, Shadow n’écarta pas l’hypothèse d’une éventuelle menace où d’un quelconque accident.

La jeune fille, ne pouvant plus supporter cette attente, accepta sa suggestion et les deux amoureux se donnèrent donc rendez vous après les cours afin de passer le portail dimensionnel pour leur monde d’origine.

Le sombre jeune homme avait tout planifié, calculé, envisagé. Quelle que soit l’éventuelle menace, il savait qu’il saurait s’en débarrasser, s’affirmant que cela ne pouvait être pire que ce à quoi il avait du faire face par le passé.

Sans adresser un mot à Rainbow et à personne, il se rendit vers le portail en marchant à une allure très rapide. Comme il pouvait s’y attendre, elle était au rendez-vous ! Toujours aussi belle et éblouissante. Shadow la trouvait resplendissante et sans aucune halte ni aucun mot, il l’attrapa par la hanche en faisant glisser sa main dans son dos et la fit basculer en arrière pour finir penché sur elle, le regard charmeur, une rose rouge entre les dents.

« Oh, Shadow je... Merci ! C’est très inattendu mais aussi très romantique. » Hésita-t-elle surprise.

Shadow, retirant la fleur s’adressa à elle sur le ton le plus charmeur possible.

« Il fallait bien que j’arrive à t’arracher un sourire ma douce. »

« C’est réussi, même si tu en fais un peu trop... Comme toujours. » S’amusa-t-elle avant de lui accorder un léger baiser sur le coin de la joue.

« Bon alors, si tu es prête, je pense qu’il est temps d’y aller ? Qu’en pense-tu ? »

Sunset approuva avec une joie non dissimulée, euphorique mais quelque peu angoissé à l’idée de retrouver Twilight. Elle s’enquit d’écarter la moindre pensée néfaste de son esprit. En regardant le portail, elle avança d’un pas assuré vers l’autre monde, impatiente de retrouver le château de son amie et de s’assurer qu’elle allait bien.

Shadow, fut le second à passer, enchanté par le fait qu’il eut finalement réussi à lui changer un tant soit peu les idées.

***

Axel

« Axel ? »

« Comment ?! Non je n’ai pas touché au frein à main Docteur ! » Paniquai-je en me levant et en bazardant les nombreuses tasses de café et fiches qui se trouvaient ici, témoignant de ma longue nuit de travail.

« Heu... Axel ce n’est que moi... » Ajouta Twilight déconcertée.

Je la fixai alors avec un regard fatigué et repris un peu plus calmé.

« Oui... Pardonne moi, je t’avoue que je n’ai fais qu’échouer tout ce que j’entreprenais. »

« Ecoute... Ce n’est pas si grave, l’important c’est que tu n’en fasse pas trop... »

Je roulais sur ma chaise et me frotta les yeux avec deux de mes doigts avant de répondre.

« Ouais, je vais aller me doucher... Je me sens un peu sale et épuisé et je pense que ça ne pourra que me faire un bien fou ! »

Twilight observait curieusement ma chaise et me questionna tout simplement à ce sujet.

« Tu as rajouté des roues ? »

« Hein ça ? Oui ! Je, j’avais besoin de me changer les idées... »

« Tu sais, j’en avais déjà une. » S’exclama-t-elle le plus naturellement du monde.

Ma paupière droite fit un bond nerveux et j’avais la tête penchée sur la gauche. Pendant un instant, je remis en doute mes capacités intellectuelles.

Tout en voulant changer de sujet, je mis ma main sur son épaule et lui fis comprendre que je devais faire ma toilette.

Une fois enfin prêt, je me trouvais devant les portes du château et ouvris sans hésiter. Je fus directement frappé par la fraicheur de la saison. Je me frottai les mains et me dis que j’allais mettre mon écharpe si particulière. Pour dire la vérité, je ne m’en séparai jamais habituellement, mais j’avais laissé mes affaires dans la chambre de la princesse en arrivant au château.

Après avoir donc enroulé cette dernière autour de mon cou, je pris mon pardessus et descendis doucement les marches glissantes du château. J’appréciais tout particulièrement cette fraicheur hivernale mêlée à ce soleil chatoyant.

Un monde dans lequel les êtres décident de la météo. Il fallait bien avouer que ce n’était pas très banal. Je pavanais tranquillement entre les habitations modestes de ce charmant village. À dire vrai, j’avais déjà fait ce genre d’escapade avec le docteur. C’était de lui, entre autre, que je tenais cette écharpe. Je me souvenais des fois où il me sortait discrètement du palais royal de la douzième et dernière lignée royale des seigneurs Galifréyeins.

Et même si j’aimais tout particulièrement la terre, j’avouai que ma planète était merveilleuse. Allant des près d’argent aux collines de galets pourpres… Ce n’était pas l’agglomération que j’aimais… Non, je préférai cent fois le milieu rural. Le docteur m’avait même fait visiter son lieu de vie.

En dehors de tout ceci, rien n’était ordinaire, les couleurs du ciel pouvaient passer de la gamme de vert la plus clair à l’orange le plus profond et le plus pur qui ait jamais été.

Être un prince sur Gallifrey, c’était beaucoup trop de responsabilité et les seuls souvenirs que j’avais de mes parents furent effacés… Je gardais néanmoins une trace de sourire de ma mère dans mes cœurs, et ce, même si l’un ne battait plus, je persévérerais toujours et ma volonté, elle, palpitera à jamais !

Au château, les personnes s’occupant de moi était les seigneurs et bourgeois encore vivants, jusqu’au jour ou Rassilon… Ne parlons pas de lui, ce n’était qu’un idiot.

Non ! Ce que j’aimais au moins dans cette vie, c’était que j’avais un ami incroyable qui m’emmenait avec lui partout où il allait et ce, même malgré les dangers qui pouvaient croiser sa route. Mon sourire se calqua sur le sien et il commença à déteindre sur ma personnalité. J’avais trouvé ce que je voulais faire, voyager, découvrir, partir… Pour finalement ne jamais rester au même endroit trop longtemps.

Nous avions également une autre amie, un peu folle sur les bords mais dans le fond, je crois que je l’aimais bien, même avec son côté effrayant.

Tout me semblait paisible et bien trop beau jusqu'à ce que j’entende parler de la guerre. Tout ce que je savais, c’était que nos ennemis étaient redoutables et que le conflit semblait interminable. J’avais reçu une éducation, appris à utiliser les armes et on m’avait mis à l’abri.

Oui… Comme je l’avais déjà mentionné plus tôt, Le seigneur président voulait prendre le pouvoir par un coup d’état afin de mettre un terme à cette guerre particulièrement atroce.

Tout en essayant de ne pas trop me focaliser sur des souvenirs douloureux, je marchai en direction d’un pont enneigé où deux poneys, sans doute amoureux l’un de l’autre à en juger par la matière dont ils se montraient tactiles et assez familiers l’un en vers l’autre, riaient et étaient penché au dessus de la rivière gelée.

Quand je voyais un monde comme celui-ci, je ne pouvais que croire de plus en plus à la possibilité d’une paix durable, pouvant s’étendre dans l’univers et au-delà.

En attendant, je le traversai doucement, me rappelant d’autres détails au sujet de ma vie antérieure. Par ailleurs, je ne cessait de me demander comment Dorient était arrivé ici. Le fait qu’il me vouait toujours une haine certaine n’était pas le problème, je me demandais plutôt par quel procédé il avait réussi à me retrouver et surtout, débarquer dans ce monde.

La réponse était logique en fait, il avait voyagé dans le temps et l’espace, sans doute par un vortex stabilisé au préalable. Décidemment, il était vraiment dérangé pour me suivre à ce point. D’ailleurs, je m’interrogeais aussi sur le fait qu’il ai eu le matériel nécessaire pour un tel voyage. Un quelconque individu avait sans doute du lui en fournir mais qui ?

Et en fait, je finissais par me demander si tout cela était bel et bien important. Je n’avait jamais vraiment été amoureux de cette Camille, même si je lui avait sauvé la vie, ce qui, en fait, expliquait le fait qu’elle eut éprouvé des sentiments à mon égard.

Je me souvenais que Dorient s’était renseigné sur la localisation du Docteur, qui était responsable, à cet époque de la disparition d’une partie de la race de Camille. Pour être honnête, nous ne savions pas quoi faire avec eux. Il s’agissait de vampires qui décimaient et terrorisaient un village dans lequel le Docteur aimait parfois se rendre.

Je ne l’avais jamais vu comme ça, lui qui m’avait inspiré les valeurs que je tenais désormais, la diplomatie et la paix, la compréhension et la compassion... Cependant, ces créatures s’étaient montrés sans pitié à l’égard des humain et le Docteur avait été contraint de les détruire pour assurer la survie des innocents.

C’était un homme que je respectais sincèrement et je savais qu’il avait du faire preuve d’une abnégation inouïe lors de cette décision, mais toutefois, il y avait l’une d’entre eux qui paraissait innocente. Oh je l’avais rencontré brièvement mais je sentait qu’elle ressentait la peur... Le Docteur lui, la terrifiait. je lui avait donc sauvé la vie sans qu’il ne s’en rende compte.

Je tenais quand même à préciser que le Docteur n’était pas un monstre, il était l’homme le plus sage que je connaissais... Même s’il avait du mal à contrôler ses émotions dans certains contextes...

Par ailleurs, c’était lui qui m’avait fait prendre conscience de mon potentiel. Mon pouvoir d’être élu était grand et il me présenta donc une personne avec des aptitudes similaires afin que je puisse pratiquer dans les meilleures conditions possibles. Cette personne était un Stix, une race alien très puissante et la particularité de celui-ci, était que contrairement à ses semblables, il n’était pas juste obsédé à l’idée de conquérir des mondes et des planètes... Il fut d’ailleurs contraint de partir en exil afin d’éviter d’être reformaté. Il devint alors le Stix renégat, Midnight.

Mes capacités physiques étaient réellement impressionnantes et de ce fait, il m’apprit à me battre d’une façon un peu inédite et particulière mais cependant très efficace.

Outre, mes aptitudes de combattant et d’épéiste, je possédais un pouvoir relativement peu répandu. Soyons honnêtes, moi et Midnight étions les seuls à pouvoir le maîtriser, même si j’étais encore en apprentissage.

Je tenais mon pouvoir de cette marque de naissance... Ce neuf. Le Docteur m’avait expliqué qu’il m’incombait alors de jouer un rôle important dans l’équilibre des mondes. Je faisais alors parti d’un cercle d’individu capable d’utiliser des pouvoirs surnaturels et essentiels. Le mien était tout simplement de pouvoir modifier le vortex du temps...

La chose étant qu’il était certes, très puissant mais surtout extrêmement exigeant, demandait une forte implication et pouvait également nuire à son utilisateur.

De plus, les capacités étaient limités. Je ne pouvais uniquement ralentir, accélérer le temps sur un certain délai et dans une zone limitée. Pareillement, je devais d’autant plus me concentrer afin de l’arrêter complètement mais sur une période relativement courte et dans un espace restreint encore une fois. À vrai dire, je n’ai jamais réussi à arrêter le temps plus d’une heure, et même après avoir accompli une telle prouesse, mon corps s’épuisait instantanément mais beaucoup moins que quand j’utilisais de façon répétée sur des périodes rapprochées.

J’avais aussi, une capacité unique que Midnight ne possédait pas. En effet, j’avais le pouvoir de moduler un espace autour de moi, pour par exemple, créer une barrière spatiale, me déplacer de façon instantanée d’un point géographique à un autre et également m’entourer d’une zone saine disposant d’une atmosphère viable où que je me trouve.

Même si tout cela, une fois de plus, était assez épuisant et à utiliser avec sagesse...

J’avais donc un grand pouvoir à utiliser raisonnablement mais la dernière chose que je voulais, c’était blesser quelqu’un...

Je ne m’en étais pas rendu compte dans un premier temps, mais j’étais revenu sur mes pas. Je pris conscience que j’avais marché et cogiter pendant deux heures en voyant mes propres traces de pas dans la neige.

Après avoir consulté ma montre, je constatai qu’il n’était pas encore midi mais seulement onze heure. N’ayant pas très faim, je pensais à continuer de me balader, un peu partout dans Equestria cette fois-ci.

Seulement, quelque chose n’allait vraiment pas... Qu’était-ce ? Je ne pouvais m’empêcher de croire fermement qu’il me manquait un truc en cet instant. Je tapotais machinalement les poches de mon manteau avant de sentir une forme familière dans l’une des poches intérieures.

Quelques instants plus tard, je me sentais déjà beaucoup plus détendu et apaisé. J’expulsai une fumée grisâtre de la bouche avant de jeter un œil à l’intérieur de mon paquet.

Bon sang ! Il ne me restait plus que quelques cigarettes... Il allait falloir que je trouve un endroit ou m’en procurer.

S’il y avait bien une chose que le Docteur ne pouvait supporter, c’était mon addiction au tabac et certaines autres formes de plantes que je fumais toujours à l’extérieur de son vaisseau. Je soupirai et soufflais d’autant plus de fumée. Franchement, je trouvais qu’il exagérait, une petite clope n’allait rien abîmer à l’intérieur...

Dans tous les cas, je dus immédiatement l’écraser par terre avant d’avoir pu en profiter au maximum car j’avais été apostrophé par Twilight. J’eus comme mauvaise conscience à avoir un tel comportement devant elle. Heureusement, lorsqu’elle arriva, elle ne sentit pas l’odeur à cause de la fraîcheur ambiante et surtout, avec les narines un peu prises par un début de rhume que je repérai lorsqu’elle renifla discrètement.

« Tu voulais me parler ? » Fis-je.

« Euh oui ! Tu vas rentrer au château ? »

« Et bien non, je comptais continuer ma promenade... Pourquoi ? »

« Oh pour rien, pour rien ! » Commença-t-elle à paniquer de façon à peine dissimulée. « Je, j’avais besoin de calme pour... Réorganiser... Mes étagères ! »

« Très bien, pas de problème, on se retrouve plus tard ! » Terminai-je en partant dans la direction opposée.

***

Narrateur

Twilight n’émit aucune réaction pendant quelques instants, attendant qu’Axel soit suffisamment loin pour courir rejoindre son ami au château.

Assis en tailleur sur une chaise, en train de boire un café, un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années à présent, tentait tant bien que mal de se réchauffer à cause du froid qui régnait dans la pièce à cet instant.

À vrai dire, parler d’un humain n’était qu’une demi vérité puisqu’il s’agissait également d’un cyborg. Le jeune Léo Pharel était en fait un ami de longue date de la princesse Twilight sparkle et des représentantes des éléments d’équilibre. Il vivait encore et toujours, au manoir Du professeur avec ce dernier et Eric.

Son corps, ceci dit avait subi des changements radicaux. Léo avait maintenant deux réacteur au niveau des omoplates ainsi qu’un oeil bionique rouge, greffé par Le professeur lui même après avoir été blessé au niveau de son organe perceptif droit.

Curieusement, Léo avait été troublé dès son arrivé ici et en attendant que Twilight ne revienne, il monopolisait une quinzaine de couverture pour se réchauffer. Le professeur avait raison, j’aurais du prendre un truc pour cette grippe. Pensa-t-il.

Avant que la princesse n’ouvre la porte, le jeune homme éternua fortement, bazardant son café puis se retrouva ensevelit sous la tonne de couvertures.

En entrant, Twilight scruta la pièce mais fut surprise de ne pas y retrouver Léo. Elle l’appela donc en espérant une réponse.

« Léo ? »

« Atchoum !!! Présent ! » Répliqua une voix enthousiaste provenant d’un endroit où l’on pouvait voir une main émerger d’une avalanche de couvertures.

La ponette violette retira la pile de tissu qui étouffait le garçon avant de s’en amuser.

« Toujours le même... » Commenta-t-elle.

« Pourquoi je changerais ? » Enchaîna gaiement Léo.

« Bon ! Je ne t’ ai pas fait venir ici pour rien sache le ! Nous avons besoin d’aide. »

« Je t’écoute, c’est quoi le souci ? »

« Un vieil ennemi a refait surface et je me disais que tu pourrais peut être nous aider... Je ne voudrais surtout pas t’imposer un aussi gros fardeau mais aux vues de tes actes passés, je suis certaine que tu saurais te défendre contre lui. »

« Très bien, dis m’en plus. » Reprit-il sur un ton plus sérieux.

L’alicorne mauve commença par raconter toute l’histoire à son ami. Elle lui épargna cependant les détails au sujet d’Axel car elle ne voulait pas qu’il souhaite le rencontrer et donc risquer de le mettre en danger. Léo écoutait de façon attentive, les faits inquiétants de l’histoire de Twilight.

***

À l’autre bout d’Equestria, beaucoup plus au Nord, le temps n’était pas au beau fixe. De menaçants nuages rouges et noires survolaient l’Empire de Cristal.

Les rues semblaient désertes et l’ambiance était calme. Aucun bruit ne parvenait aux oreilles des deux seuls individus se trouvant en ce moment, dans le château de Cristal.

Shadow et Sunset furent surpris de se retrouver dans cet endroit plutôt qu’à Ponyville. Le miroir avait été placé là où il était lors du premier voyage de Twilight au CHS. Le sombre poney était d’autant plus perpelxe et ne s’attendait pas à cela. Cet incident lui déplut, il ne pouvait pas supporter les changements de programme et s’en plaignit auprès de Sunset en grognant.

« Pourquoi le miroir est-il ici ?! Ne devrait-il pas plutôt se trouver à Ponyville, dans le château de la princesse Twilight ? »

Sunset n’en savait rien. Elle était aussi déconcertée que son petit ami et elle prit même le temps de vérifier si le livre était bien là.

À leur grande surprise, il y avait bien là un livre doté d’une grande magie mais ce n’était en rien celui que les deux filles utilisaient pour se joindre.

Les deux poneys trouvaient la situation de plus en plus étrange et l’on pouvait sentir chez Sunset, une profonde inquiétude. La licorne noire la consola en lui disant qu’ils ne pouvaient être sûrs de rien tant qu’ils ne seraient pas sorti.

Ouvrant donc la porte et évoluant lentement dans l’édifice, les deux amoureux constatèrent avec grande surprise au bout de quelques instants que tout le palais était vide.

Shadow en eut assez et décida d’en avoir le cœur net et se rendit donc au plus vite à l’extérieur.

Profondément troublés, les deux furent accueilli par la vision d’horreur d’un ciel immonde, d’un léger brouillard nauséabond et de la présence de silhouettes équines déformés et vociférantes dans la nappe de brume.

« Il y a clairement quelque chose qui ne va pas ! » Conclut Shadow choqué.

« Oui... » Répondit faiblement Sunset, terrifiée.

Les ombres émettaient des gémissements d’outre tombe dans le brouillard et Shadow avait estimé leur nombre à plusieurs centaines.

Ils se trouvaient là où le cœur de cristal était sensé protéger la nation des ennemis mais il était devenu aussi terne et utile qu’une vulgaire pierre.

Les deux poneys se concertèrent et Shadow persuada Sunset de se rendre à Ponyville afin de s’assurer que ce cadre n’était pas général. Sunset l’interrompit.

« Tu veux vraiment traverser un endroit aussi... En fait, nous ne savons même pas ce qui pourrait surgir de n’importe où... »

Shadow fit un pas déterminé en avant et ordonna seulement à Sunset de ne surtout pas s’éloigner de lui.

Effrayée, la licorne jaune s’exécuta quand même et les deux s’avancèrent plus profondément dans le brouillard.

Grognement sur grognement, parfois des cris stridents, Shadow se serait presque crut dans un mauvais film de zombies qui pouvait bien exister dans le monde dont ils venaient. Sunset n’était pas du tout rassurée mais au moins, son petit ami restait vigilant.

« Ahhhhh !!!!! » Hurla la ponette à la crinière incandescente.

« Qu’y a t-il ?! » Cria Shadow en se retournant et en se mettant sur ses gardes.

Sunset pointa du sabot, la chose qu’elle avait heurté sans s’en rendre compte. À leurs pieds, se trouvait un poney de Cristal, défiguré, le corps couvert de grosses pustules répugnantes prêtes à éclater à tout instant. La crinière du pauvre individu avait disparu ainsi que sa queue. Lorsqu’il suppliait, on pouvait voir une rangée de dents pourries sourire.

La pauvre chose souffrait. Shadow fut dégouté par une telle scène et Sunset eut une remontée d’estomac sur le moment.

En l’espace d’un instant, le poney de cristal, ou tout du moins ce qui en restait, ouvrit grand la bouche afin d’écraser sa mâchoire sur le sabot de la pauvre Sunset, sans défense. Il manqua de réussir sa morsure si Shadow ne lui avait pas broyé le crâne dans une effusion de sang, faisant exploser deux trois pustules au passage. Il s’était montré sans pitié et cela avait refroidit Sunset qui s’était retrouvé assise sur sa croupe en retombant.

« On va à Ponyville ! Maintenant ! » Hurla Shadow.

La jeune ponette reprit ses esprit et éloigna cette vision d’horreur. Elle abandonna tout espoir de communiquer avec l’un d’entre eux. Par ailleurs, les sons les avaient tous attirés dans leur direction pendant qu’ils couraient droit devant eux.

Shadow grommela en les voyant se rapprocher en boitant. Ce ne sont quand même pas des zombies ! Espéra-t-il sincèrement.

De son côté, Sunset se souvint avoir déjà vu des créatures atteintes par de tels symptômes dans les livres de la princesse Celestia. Elle essayait par tout les moyens de se rappeler, tout en fuyant et peut être que si elle s’était montré plus attentive, une des créatures ne l’aurait pas saisit par la queue. Elle cria, paniquée.

« SHADOW ! »

« Bah les sabots ! Sale bête ! » Insulta-t-il avant d’imprégner sa corne de magie noire et de détruire la monstruosité qui s’en était prise à son amour en lui perçant les côtes.

Cependant, cet instant d’inattention lui fut fatal et un des poneys planta sa mâchoire dans la patte arrière gauche du sombre poney.

Ce dernier tituba et manqua de s’évanouir tant la douleur était forte. Outre le sang qu’il avait perdu, sa patte prit une couleur pourpre complètement anormale qui semblait s’étendre lentement au reste du corps. Shadow fixa Sunset droit dans les yeux. Il la vit verser des larmes en abondance. Il s’excusa doucement avant de lui donner un baiser tendre et sincère.

***

Axel

J’avais déjà tant vu en un après midi et le soleil commençait à peine à disparaître derrière les collines à l’Ouest. J’ai pu admirer les couleurs chatoyantes des Rainbow Falls, voir l’agitation urbaine de Manehaettan, les vastes étendues du désert et également les collines fraîches et dégagées que l’on pouvait trouver un peu partout.

Tous ces lieux atypiques éveillaient en moi une nostalgie agréable mais un peu triste de ma patrie. J’aurais donné n’importe quoi en cet instant pour me retrouver à nouveau à la ferme du Docteur...

Me servant de mon pouvoir spatial, je me déplaçai instantanément dans une magnifique forêt enneigée où la présence de poneys où d’une quelconque autre race semblait inexistante. M’étant déjà beaucoup téléporté, il fallait que je ménage mes forces et que je me repose très prochainement. En me pavanant parmi les sapins, j’eus un instant d’absence. Je fis demi-tour car il m’avait cru apercevoir une silhouette humanoïde. Cela me semblait certes ridicule mais je finis par me dire que pas tant que ça en vérité en repensant à Dorient.

Voulant donc m’en assurer, je m’approchai de l’endroit où je cru l’avoir vue. À ma grande surprise, des empreintes fraîches de pas humains confirmaient sa récente présence.

Après avoir suivi ces dernière pendant un quart d’heure, mon chemin s’arrêta dans un bassin non boisé où se trouvait un manoir gigantesque. L’architecture était vraiment ancienne, et je confirmai en m’approchant, que cette résidence devait appartenir à des créatures équines en voyant les statues ornant les piliers se trouvant de chaque extrémité du portail d’entrée.

Il avait certainement de l’âge mais il n’en restait pas moins esthétique. Toujours en suivant ma piste d’empreintes, j’arrivai au pied des immenses portes d’entrées du manoir.

Quelqu’un vivait-il vraiment dans un endroit aussi reculé ? Mais après tout pourquoi pas ?

Je frappai à la porte avant de pousser les deux grands battants. L’air pénétra dans le hall gigantesque et la neige traversa l’entrée en percutant l’arrière de mon long manteau.

Avant que je ne puisse faire le moindre pas, une silhouette féminine apparût dans un cercle ardent, au sommet des marches de l’escalier qui se situait droit devant moi.

C’était... Non... Impossible...

« Bonsoir Axel. »

« Camille ?! »