(Arc I) Celui qui parlait aux insectes

Axel

Aucune issue ne nous était accessible.

À ma gauche et à ma droite, des milliers de bourdonnements faisaient rage, Derrière moi, des vrombissements incessants et devant moi se trouvait tout simplement l’auteur de toute cette agitation. Le tout était si impressionnant que la masse grouillante et noire en faisait presque trembler le sol. Toujours sur mes gardes, j’essayai une approche pacifiste sans grande espérance de succès.

« Dorient, Ecoute ! Rien ne sert d’être aussi agressif... Nous pouvons déterminer le problème et le résoudre calmement. »

« ça m’étonnerait ! » S’emporta-t-il. « Tu ne pourras pas me rendre ce que tu m’as pris ! En tout cas, pas tant que tu ne seras pas six pieds sous terre ! »

J’avoue que j’avais du mal à saisir l’origine de sa colère envers moi. Je décidai alors de lui demander directement.

« Mais que t’ais-je fait à la fin ?! »

« Camille ! » Finit-il par cracher. « Elle a des sentiments pour toi ! Elle ne posera jamais le regard sur moi si tu es en vie ! Et par la même occasion, je vais me faire un plaisir de te prendre les choses auxquelles tu tiens toi aussi ! »

En cet instant, la masse menaçante de créatures rampantes et volantes s’en prirent à Twilight. Ayant pressentit le danger, je m’élançai alors sans hésitation afin de la protéger. Très bien ! Impossible de raisonner avec lui... J’en étais à présent certain, il ne lâcherait pas l’affaire aussi facilement. Mais tout de même, je ne pouvais pas le blesser.

Une fois suffisamment proche de la princesse, je me décidai enfin à m’en servir. Les insectes meurtriers se rapprochaient à chaque instant. J’aurais pu me servir de mon second pouvoir mais il fallait que je ménage mes forces, alors je tendis la main droite devant moi et elle se matérialisa en une fraction de seconde.

« Tu décide à te battre sérieusement finalement ? » Fit remarquer le garçon encapuchonné.

Non. Je ne voulais blesser personne, mais je pouvais cependant bien me débarrasser d’une bestiole où deux si la situation l’exigeait.

Le temps s’arrêta presque et je pouvais la sentir, même les yeux fermés. Sa forme parfaitement rectiligne et élancé, sa couleur noire avec en son centre, des milliers de composants minuscules d’un moniteur très puissant. D’une taille de plus d’un mètre cinquante, elle était suffisamment légère pour être maniable tout en gardant une grande efficacité. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas ressenti cette sensation de magie et de capacité de calcul du sonique.

J’avais là, en ma possession, l’unique arme existante capable de rivaliser avec les plus puissantes forces technologiques et magiques... L’épée sonique... L’arme ayant connu le plaisir de passer au travers d’une armure Dalek pour y goûter le sang.

L’ayant à présent bien en main, je laissais le temps s’écouler, les secondes devenir des minutes.

« Slow Time »

Je pouvais à présent voir le monde qui m’entourais au ralenti. Chaque battements d’ailes d’insectes étaient désormais clairement visible. Je vit Twilight, terrifiée et la sortit de ce guet-apens en la prenant par le ventre. Elle avait les yeux fermés et s’attendait à se faire dévorer dans la seconde.

Nous ayant déposé sur une branche d’un arbre –la solidité de cette dernière ayant été vérifié par mes soins- J’arrêtai mon pouvoir et la masse insectoïde se retrouva sans aucune cible. Dorient était troublé mais il finit par comprendre en se rappelant ce dont j’étais capable.

« Cesse de jouer à ce petit jeu et bats-toi ! » Ordonna-t-il.

Je ne répondit pas. J’avais posé ma main sur la bouche de Twilight afin qu’elle ne crie pas. Evidemment, elle pensait encore être la proie de petites créatures affamés au moment où je permis au temps de reprendre son cours.

Un léger essoufflement me prit. Bizarre... Cela aurait du me demander beaucoup moins d’énergie. Le résultât étant le même, je me m’attardai pas sur ce détail et préféra me concentrer sur le prochain coup de mon ennemi.

Je le vis retirer sa capuche et me chercher dans toutes les directions en tournant frénétiquement la tête et en vociférant.

Soudain, Twilight me fit remarquer en retirant ma main de sa bouche qu’une mygale nous scrutait. Je devint soudainement livide et je me doutai qu’elle allait finir par appeler ses alliés si je ne faisais rien. Ce sur quoi je dégainai mon épée et la tranchai en deux d’un geste vif et précis.

Les restes de la petite choses tombèrent parmi les autres insectes et Dorient reçu notre localisation par l’un de ses moustique.

Une fois de plus, je me préparai à toute éventualité. Mais cette fois-ci, je n’avais pas vu les fourmis rouges qui rongeaient notre abri de fortune. La branche cassa mais je ne m’écrasa pas au sol et à ma grande surprise, Twilight m’avais attrapé et me soulevait, tout en volant suffisamment haut pour échapper à nos agresseurs.

« ça va tu n’as rien Axel ? » Demanda-t-elle.

« Non... Merci princesse. »

Elle ne s’était pas rendu compte que j’avais à nouveau plongé l’ennemi dans une zone lente, mais au final, la résultat était le même. J’eu cependant, tandis que nous survolions ces bois, une désagréable sensation d’étreinte au niveau de mon cœur invalide.

Tout cela était étrange mais je décidai de penser à autre chose pour ne pas paraître inquiet auprès de Twilight.

Lorsque nous arrivâmes en dehors d’Everfree, je pu rassurer Twilight en lui disant que l’ennemi avait cessé de nous poursuivre. Elle me déposa alors au sol et me demanda des explications. Je soupirai et m’apprêtai à lui révéler son identité. De toutes façons, je savais que je finirais par retomber sur lui à un moment où un autre.

« Il s’appelle Dorient comme tu as pu l’entendre lors de notre alterction. Il a beau n’être qu’un humain, il n’en reste pas moins une menace. Il a la capacité de communiquer avec les insectes et les arachnides et de se faire obéir d’eux. Et s’il est à ma recherche, c’est parce qu’il m’en veux qu’une fille qu’il aime ait des vues sur moi et ne lui accorde aucun regard à cause de cela. »

« Il devrait apprendre à se calmer ! » Fit-elle remarquer. « Ce n’est pas une raison valable pour s’en prendre à quelqu’un, surtout que ce n’est de ta faute. »

« Ce n’est rien Twilight. Je suis sûr qu’il n’est pas mauvais dans le fond. »

En finissant ma phrase, je ne pu m’empêcher de serrer ma poitrine avec ma main après avoir ressenti une vive douleur au cœur qui battait encore.

« Axel... J’aimerais rentrer si cela ne te dérange pas, je t’avoue que je suis un peu fatigué de tout ceci. En tout cas, je te remercie pour le merveilleux moment que tu m’a fait passer ! » S’enthousiasma-t-elle.

Je ne pouvais qu’approuver ce qu’elle disait et j’acceptai alors avec plaisir de rentrer au château. Néanmoins, je désirais quand même vérifier que mon organisme était en bonne santé. Dans un premier temps, je croyais juste que mon second cœur s’était arrêté car j’était resté trop longtemps dans la Pandorica mais en fait, je commençais à avoir de plus en plus de doutes à ce sujet.

En revenant au château, j’eu quelques légers vertiges et tremblement. J’aurais peut être du éviter d’utiliser le Slow Time deux fois de suite...

En arrivant au château de la princesse, Nous pûmes voir Spike foncer à toute vitesse sur nous. Il semblait préoccupé et je pouvais deviner à ces cris étouffés qu’il voulait parler à Twilight.

« Twilight... La, princesses, Celestia... » Il reprit son souffle quelques instants. « N’a pas cessé d’écrire depuis que tu es partie tout à l’heure... Elle veut te voir en urgence à Canterlot avec Luna et Cadence. »

Le jeune Spike semblait épuisé de sa correspondance avec la princesse. Si j’avais bien saisi ce que Twilight m’avait expliqué, elle recevait et envoyait son courrier par l’intermédiaire de son assistant. Ce dernier devait avoir reçu un bon nombre de lettres pour être dans cet état là.

Après avoir lu l’une des lettres sans m’en parler, Twilight me lança un regard et m’appris qu’elle devait vraiment y aller mais qu’elle allait devoir me laisser seul. Elle me demanda donc si cela me causerait une quelconque gêne que de rester seul chez elle.

« Pas du tout Twilight ! » Répondis-je. « Mais avant, je voulais te demander... »

« Oui ? »

« Si je pourrais utiliser ton sous sol ainsi que ton laboratoire. J’ai une chose que je souhaiterais vérifier... »

« Aucun problème Axel ! Si tu sais ce que tu fais, tu peux utiliser tout ce que tu veux mais je dois vraiment partir ! On se retrouve plus tard ! » Me cria-t-elle au fur et à mesure qu’elle s’éloignait.

Au bout d’un moment, elle fut bien trop loin pour que je ne puisse la voir encore dans le ciel. Je baissai alors la tête et me mis en tête de me faire des examens de santé !

Spike, lui, me fit comprendre qu’il devait se rendre chez Rarity afin de l’aider dans son travail. Parfait ! Je pris cela comme l’opportunité de me concentrer sur mes recherches.

Je pénétrai alors dans le château en ouvrant les deux immenses portes. Devant moi, s’étendait le couloir propre et vide de l’endroit. Je ne m’étais jamais retrouvé seul ici une seule fois et ceci éveilla en moi un sentiment étrange.

Me secouant frénétiquement la tête, je tentai d’oublier mon ressenti et décida de pleinement me consacrer à mon problème le plus urgent.

En arrivant donc au sous-sol, je pu voir le laboratoire de Twilight, toujours aussi ordonné et impeccable que d’habitude. J’allumai donc la lumière et me mit pleinement au travail.

Des fioles, des seringues, un microscope, un électro-encéphalogramme... Il n’y avait pas ici, toutes les technologies modernes que je connaissais mais cela allait être amplement suffisant ! Au travail !

***

Narrateur

Loin de l’agitation mondaine des bourgeois de Canterlot, et même plus loin que le calme paisible des campagnes. Situé sur ce territoire de légende, où seuls les plus téméraires, se sont risqués, trois princesses alicornes faisaient faces au souffre, à la chaleur, et aux coulées de laves. Cadence, Princesse de l’amour, Celestia, Princesse du Soleil et Luna, Princesse de la Lune étaient ici car quelque chose s’était réveillé. Le mal avait ressurgi des profondeurs des limbes.

« Il faut être inconscient pour se rendre sur un territoire aussi sauvage et hostile ! » Fit remarquer Cadence en se mettant un sabot devant le museau pour ne pas respirer l’air étouffant et toxique de cette région volcanique.

L’endroit était désolé. Aucune trace de végétation, de vert... Encore moins de trace d’eau. Celestia tenait la marche. Elle était inquiète mais déterminé. Cadence pu voir son expression passive sur le visage et demanda à Luna, à côté d’elle.

« Elle n’a pas l’air très effrayé... »

« Détrompe toi... De tous les ennemis qui auraient pu revenir nous causer des ennuis, elle n’aurait jamais souhaité se retrouver à nouveau devant lui. »

« Mais pourquoi ici ? » Renchérit Cadence. « Pourquoi dans le Dragonland ? »

« Nous allons très bientôt le savoir ! » Commenta Celestia sur une voix grave sans se retourner.

Les princesses arrivèrent au bord d’une falaise dont seul, une corniche fine et étroite permettait un passage. Elle ne pouvaient se permettre de voler où d’utiliser la magie étant donné leur état de fatigue. Au dessus d’elles, coulait une grande cascade de lave qui tombait dans un immense bassin quelques dizaines de mètres plus bas où le magma en ébullition ne cessait d’émettre des gaz irrespirables et des vagues de chaleur insupportables.

Luna avait utilisé un sort pour leur éviter d’être ébouillantées vivantes, la chaleur restait néanmoins à la limite du supportable pour elles. Même si le sort empêchait de respirer les vapeurs, il n’atténuait pas totalement la chaleur et les princesses transpirait et se déshydrataient à chaque instant.

Cadence, qui était la moins résistante, commençait à s’épuiser. Elle manqua de faire une chute libre, tête en avant si Luna ne l’avait pas rattrapé. Elle vit l’état de son amie et s’en inquiéta auprès de sa sœur.

« Tia ! Es-tu certaine que nous faisons bien de l’affronter seules. Nous n’aurions jamais du demander à Cadence de nous accompagner. Elle en est à son premier moi de grossesse. »

Celestia resta cependant silencieuse et jeta un œil inquiet autour d’elle. Luna s’emporta.

« Dit quelque chose bon sang ! »

« Je suis vraiment désolé... C’est juste que je ne pouvais pas me permettre d’y aller seule. » Commença la divinité solaire. « Malgré tout ! Notre ennemi vient à peine d’apparaître ! Il n’est pas encore assez puissant pour nous résister... Il n’a pas récupéré tous ses pouvoirs ! »

Luna resta silencieuse. Sa sœur n’avait pas tout à fait tort, il fallait se débarrasser de lui le plus vite possible.

Les trois alicornes arrivèrent enfin au fin fond de la grotte où se terrait leur redoutable ennemi. Ces dernières se retrouvèrent coincés dans une impasse où une rivière de lave, servant habituellement de chaleur naturelle pour un dragon en hibernation, faisant maintenant office de lumière vive et orangée.

Se tenant prêtes à tout, les princesses se lancèrent un regard déterminé et avancèrent avec assurance au détour d’un couloir pour y apercevoir, sur la paroi caverneuse, l’ombre gigantesque d’une créature penché sur le bassin ardent.

Une fois suffisamment proches, une masse écailleuse noire et enroulée sur elle-même était en train de se désaltérer. Une main énorme et griffue plongé dans la rivière de lave, apportait le liquide en fusion à la bouche de la créature qui but en abondance le liquide bouillonnant.

La chose serpentine émit un souffle de souffre après avoir ingéré sa boisson. Ses yeux roulèrent sur le côté pour se poser sur les princesses. Un large sourire se dessina sur la bouche du monstre ébène.

« C’est fini Plague ! » Hurla Celestia. « Rends-toi maintenant ! »

Le serpent se redressa sans se retourner et déploya ses six ailes tout en égouttant ses mains du liquide restant. Il passa une de ses mains dans sa crête dorsale, allant du haut du crâne jusqu’entre les deux mains. Il lança son habituel regard suffisant en riant bêtement.

« Quel plaissir de vous retrouver en cce lieu sssi atypique… Princcesses. »

« Le plaisir n’est pas partagé Plague ! » Gronda Luna de sa voix royale.

Plague prit le temps de se recoiffer après avoir reçu le souffle de la puissante voix de la princesse Lunaire.

« Nous allons t’arrêter à nouveau ! Tu vas payer pour le massacre du WasteLand d’il y a 145 ans ! » Renchérit Cadence.

Tout en joignant les mains de façon sournoise il répondit.

« En effet ! J’étais particulièrement fier de ma pressstigieusse presstassion ce jour cci ! »

Plague rapprocha son visage à quelques centimètres de la pauvre cadence et ajouta de façon légère.

« Ma pauvre petite ! Je vois que tu portes un déliccieux morcceau de viande dans ton utéruss ! Je me demande cce qu’il ssse passerait sssi je te déchire le ventre et que t’arrache le fœtuss ! »

Sans aucune forme de sommation, Celestia tira un rayon de magie blanche au visage du serpent. Ce dernier se contenta d’un regard assassin de ses grands yeux rouges serpentins. Du haut de ses neuf mètres il chargea un rayon de magie destructrice dans l’ongle perçant de son majeur.

L’attaque parti à la vitesse d’un éclair mais n’atteignit que le sol de la caverne. Déçu, il finit par lâcher.

« Dommage… j’aurais préféré en finir maintenant ! Enfin… » Il haussa les épaules. « Je ne vais pas ressster icci éternellement… »

Après avoir appris toute l’histoire de la part de son mentor, Twilight émit un hoquet de surprise.

« Plague ? Le serpent de la violence et de la maladie… ? »

« En effet Twilight… Et j’ai bien peur qu’il ne soit bien plus redoutable qu’avant… »

Le trio d’alicorne avait l’air misérable. Luna baissa le regard et ajouta.

« Nous avons du fuir le combat… Nous n’avions pas d’autres alternatives. »

« Et comme nous avions mal évalué nos chances, nous allons devoir déclarer l’état d’alerte d’ici peu... » Conclut difficilement Cadence.

Twilight appris la nouvelle comme une flèche prise en plein coeur et elle insista auprès de son professeur.

« N’y a t-il rien que nous ne puissions faire ? Avec la magie de l’amitié... »

« Le problème Twilight, est que Plague est devenu naturellement insensible à ce pouvoir... Nous ignorons encore comment, mais il semblerait qu’il ai aussi de nouveaux pouvoirs... »

« Twilight ! Tu dois rentrer et te mettre à l’abri ! C’est nous qu’il veut ! Il va vouloir nous faire payer pour l’avoir enfermé dans les limbes... » Termina Luna.

Sans ajouter, un mot de plus, la jeune princesse de l’amitié quitta la salle du trône et partit en direction de Ponyville par la voie des airs. Non ! Il devait bien y avoir une solution ? Pensa-t-elle.

Elle s’arrêta soudainement et repensa à son ami Léo. Ce dernier avait fait preuve d’un courage et d’une force incroyable lors de leurs affrontements passés.

C’était décidé. Elle allait le contacter dès son retour, cependant, il était hors de question pour elle d’évoquer le sujet avec Axel. En effet, elle refusait catégoriquement de l’inquiéter et de le mêler à cet histoire.

***

Axel

« Enfin ! » Lâchai-je sur un ton victorieux en voyant que je venais d’accomplir mon entreprise.

Le jeune Spike entra dans le laboratoire, un plateau de cookie et de lait entre les griffes et s’adressa à moi.

« Tiens Axel ! Je viens de revenir et je me disais que tu avais faim ! »

« Merci ! Pose ça la ! » Je fis sur un ton rapide.

Le dragonnet regarda autour de lui mais fut confus de voir le désordre ambiant que j’avais mis dans cette pièce. Il posa donc le plateau à ses pieds, avala un cookie et vint me rejoindre. Il vit mon chef-d’oeuvre et me lança un regard consterné avant de lâcher.

« Une chaise ?! »

« Oui ! » Fis-je fièrement.

« C’était ça tes recherches si importantes ? »

Je pris alors une grande inspiration et me mit à débiter un flot de paroles rapides et sans ponctuation.

« En fait je m’étais mis à travailler sur mes recherches, puis j’ai arrêté, puis j’ai repris, puis j’ai de nouveau arrêté car je ne trouvais rien et cela m’énervait au plus haut point puis j’ai du trouver une activité constructive et utile pour ne pas tomber dans l’ennuis et une idée me traversa l’esprit ! Pourquoi être dans un labo, sur une chaise, si cette même chaise ne possède pas de roues ! Il faut des roues sur une chaise dans un labo, c’est, la, base ! Autrement comment te déplacerais tu entre les différents plans de travail sans te lever ?! Je me suis donc mis à rajouter des roues sur cette chaise et maintenant ma productivité et ma rentabilité ont augmenté drastiquement ! 23% exactement ! J’ai vérifié en faisant des calculs mais sinon toujours est-il que j’ai finalement fini cette chaise ! »

Je laissai Spike silencieux et déconcerté devant moi pendant une minute et trente deux secondes. Il finit par doucement dire.

« Une... Chaise... »

« Une chaise avec des roues ! »

Le jeune dragon se tapa le front avec sa main droite en signe d’exaspération. Je soupirai et perdit mon grand sourire. En me levant, je bu le verre de lait et dévora les cookies et m’adressa à lui la bouche pleine.

« Je n’ai malheureusement, rien trouvé sur ce qui cloche avec mon corps... Rien ! Nada ! Le désert, le néant, le trou noir de Siscone ! »

« Le trou noir de Siscone ? » Questionna l’assistant incrédule.

« Un gros trou noir avec une conscience qui se nourrit de géantes gazeuses et de barbe à papa... Mais là n’est pas la question ! Je ne comprend toujours pas pourquoi mes deux coeurs ne battent pas, ni pourquoi je suis incapable d’utiliser de l’énergie régénératrice ! »

Je terminai ma phrase par un grand souffle. J’inspirai et me mit à respirer assez fortement.

« Bah c’est pas si grave... Je trouverai bien en continuant... Tu devrais me laisser, je risque d’en avoir pour un moment. »

« D’accord Axel ! Si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésite pas ! »

« Merci jeune Spike... »

Le petit dragon partit en refermant la porte derrière lui. Je me remit au travail et après deux longues heures sur mes prises de sang et au microscope, je devais avouer que mes bras me piquaient un peu et que j’avais mal aux yeux.

Finalement, je laissai la torpeur prendre le dessus et m’endormit sur mon plan de travail, laissant la pièce dans le bazar dans lequel je l’avais mise.

Je fut finalement réveillé en sursaut par la voix de Twilight qui m’appelait et manqua de tomber de ma chaise à roulettes.

En arrivant devant elle, je ne pu retenir un profond bâillement, témoignant de ma longue sieste. Elle me regarda, un peu circonspecte et je lui adressai un sourire en retour.

« J’ai passé une journée longue et fatigante mais au moins, je ne me suis pas ennuyé... Et toi ? »

« Moi ! Mais tout va bien ! Je t’avoue que j’ai besoin de repos moi aussi... » Elle marqua une pause et ma lança un regard curieux. « Tu as un crayon sur la joue... »

Le retirant. « Ah oui tiens ! Ha, ha ! Ce sont des choses qui arrivent... »

« Axel, ne m’en veut pas mais je vais aller me reposer, j’en ai vraiment besoin... »

« Aucun souci ! Moi je vais continuer mes recherches de mon côté ! Il faut vraiment que je les aboutisse. Je te souhaite de passer une bonne nuit Twilight. »

Cette dernière me retourna la politesse avant de partir en direction de sa chambre. Je retournai alors dans le laboratoire, bien déterminé à trouver le problème mais avant toute chose, je devais boire un café... Double...

À suivre