Etait-il réveillé ? Il en était quasi-certain. Il tourna sa tête pour se mordre l’épaule, ce qui confirma son idée. Pourquoi avait-il dû se mordre le côté qui lui faisait mal ? Mais il avait la preuve qu’il était réveillé. Bien sûr, il pouvait toujours rêver après avoir reçu ce coup sur la tête ? Il en doutait, c’était seulement….Est-ce qu’elle le regardait ? Oh oui, peut-être parce qu’il avait la mâchoire grande ouverte.
Mac reprit le contrôle de son esprit et referma la porte, agitant un sabot pour faire signe à la Princesse de s’avancer dans la cuisine. Autant s’assoir et prendre un thé ; une figure royale avait droit à l’hospitalité. En la voyant entrer, il ne pouvait s’empêcher de remarquer certaines choses à propos de son invité. Elle avait la même taille que lui, un changement bienvenu. Il avait l’habitude de devoir baisser les yeux à Poneyville ; il était même plus grand que la plupart des étalons et avait parfois mal au cou s’il ne faisait pas attention.
Secondo, elle n’avait pas la peau sur les os comme il s’y attendait. Il avait vu les poneys de Canterlot, qui se contentait de quelques feuilles et d’un verre d’eau, qui avaient apparemment peur que l’absorption d’une autre substance les ferait gonfler comme les ballons de Pinkie Pie.
Celestia n’était pas comme eux, et même si elle avait un joli petit, euuuhh non. Ne pas penser à la Princesse ainsi. Non. Ne pas regarder le fessier de Luna comparé à celui de Celestia, ne pas regardez les muscles bien dessinés de l’alicorne sous son fin pelage bleu nuit, comment sa queue bougeait et….NON. Il secoua sa tête pour stopper ces pensées.
Elle devait être ici pour affaires. Peut-être qu’ils cherchaient un nouveau fournisseur pour la cuisine du palais ? Ça serait une bonne opportunité pour la business familial !
« C’est pittoresque », dit Luna en regardant la cuisine, fermant même ses yeux un instant pour s’enivrer de l’odeur de pommes, épices et savon. « C’est un changement plaisant par rapport aux cuisines du palais et des salles de dîner avec tout le protocole. »
Mac avait encore du mal à comprendre la situation. Chaque fois qu’il tournait son regard avant de revoir la Princesse Luna, elle avait l’air un peu embarrassée, mais assez mignonne.
Nononononon. Il le refaisait. Ne pas penser à ça. Vite, dis quelque chose. Quelque chose de réfléchir, de profond. Mais dis quelque chose !
« Ouaip . » Bien joué…
Luna s’éclaircit la voix, « Nous comprenons que tout cela vous rend perplexe. Vous devez vous demander pourquoi nous sommes ici. »
« Un peu », admit Big Mac, avant de se mouvoir vers la table, « Thé ? »
« Ce serait avec plaisir, Macintosh Apple. Merci. » Elle semblait un peu soulagée de son offre, avant de s’assoir et de secouer sa crinière. Il voyait qu’elle ne le quittait pas des yeux alors qu’il prépara la bouilloire. Il avait un peu de mal avec ses gros sabots qui rentraient difficilement dans les poignées. Ils pensaient en acheter qui seraient plus adaptés à sa taille, mais comme d’habitude, ils n’avaient tous simplement pas l’argent pour ça.
En essayant de remplir la bouilloire, il commença à voir une trainée bleue flottant sur sa bouche. « Permettez-moi », dit Luna en utilisant sa magie pour remplir la bouilloire pendant que Mac allumait le feu. Il hocha la tête et sourit, ne remarquant pas le rouge sur ses joues en mettant à chauffer la bouilloire.
Ce simple rituel terminé, il s’assit en face d’elle, la regarda triturer ses sabots, le silence se faisant jusqu’à ce que Mac ressente le besoin de briser la glace. « Il n’y a pas de problème, Princesse ? »
« Oh ! Oh non, pas du tout. Vous avez nos excuses si nous vous avons inquiétés. Non. Nous sommes ici pour parler en tant que simple citoyens », dit-elle en fixant la table comme si elle essayait de compter chaque ligne sur le bois. « En vérité, nous sommes venus pour te demander quelque chose, Macintosh Apple. »
Okay, donc pas de mauvaises nouvelles, c’était un bon début. Sans doute pas non plus une visite concernant pour fournir des produits de la ferme au palace non plus. Oh non, est-ce qu’elle était venu lui demander de faire partie de sa garde ou quelque chose du genre ? Même si pouvoir voler devait être incroyable, il ne savait pas vraiment s’il voulait des ailes de bat-poney. Peut-être qu’ils avaient besoin d’un nouveau jardinier ? Passer du temps avec des fleurs ne l’attirait pas vraiment. « Ouaip ? » demanda-t-il gentiment, espérant obtenir un peu plus d’explication de sa part.
« Nous-Je-me demandais si vous voudriez dîner avec moi. Ce soir. » Elle le dit si doucement que même Fluttershy aurait trouvé ça trop bas.
A ce stade, dans les livres de romance, il était sûre d’avoir plus d’une pensée dans sa tête, qu’il devait se sentir plus que stupéfait, mais la seule chose qu’il parvint à dire fût, « Quoi ? Je…je ne pense pas vous avoir bien entendu, Princesse ? »
« Dîner, Macintosh Apple. Vous et moi. Ce soir. » Elle hésita et se mordit même la lèvre, » Ce serait seulement nous deux, ailleurs qu’au Palace. Rien de très formel, je veux juste passer du temps en votre compagnie. »
« Est-ce que…est-ce que vous me proposez un rendez-vous galant, Princesse Luna ? » C’était un point important à soulever mais c’était tout de même évident, vu la façon dont elle se cachait le visage avec sa crinière et dont elle hochait la tête timidement.
« Je…crois que c’est le terme, oui. Voudriez-vous m’accompagner ce soir ? Il y aura de la bonne nourriture, du vin et des jeux. Je peux vous promettre une soirée amusante. » Et il y avait cet étrange changement une fois de plus. Un instant elle était la régente de la nation, le regardant droit dans les yeux, et l’instant d’après, elle était cette pouliche timide de sortir avec lui, bien cachée derrière sa crinière.
« Mais…pourquoi ? » Il ne savait pas quoi dire d’autre, ne savait pas en quoi tout cela était censé. « Pourquoi moi ? » Qu’est-ce que la Princesse pouvait penser ? Pensait-elle s’encanailler avec un fermier ? Peut-être qu’elle avait un faible pour les choses rustiques et qu’elle pensait pouvoir trouver de quoi le satisfaire ici. Une partie de lui aimerait certainement lui faire l’amour jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus marcher droit, une petite voix dans son esprit pariant que ses fesses avait bien besoin d’être punies, mais au même moment il n’allait pas sauter sur la première jument qui venait lui faire des clins d’œil.
« Parce que je t’ai entendu, Mac », sa voix était douce alors qu’elle levait sa tête pour rencontrer son regard. « J’ai entendu les secrets que tu as murmuré aux étoiles quand tu penses être seul. En tout respect, je te connais mieux que ta propre famille. Je sais que tu n’as jamais été loin avec une jument, attendant d’être avec celle qui capturera vraiment ton cœur. Je sais qu’il y a des jours où tu rêves de voler et je sais que tu t’inquiètes pour l’avenir de la ferme et pour la jeune Apple Bloom. »
Mac sentit ses joues se réchauffer, le sang monter jusqu’à ses oreilles lorsqu’elle lui prouva qu’elle avait en effet bien entendue toutes les choses qu’il avait dit lorsqu’il se trouvait seul avec les étoiles, où il pouvait penser et dire à haute voix tout ce qu’il avait sur le cœur. « J’apprécierais que vous n’en parliez pas, Princesse, le tout premier en particulier. Il y a des choses qui ne sont pas faites pour être entendues. »
« Oh, oui, bien sûr. Tu as raison. Excuse-moi, Macintosh. J’oublie parfois que... » Elle s’éclaircit la voix et baissa les yeux, marmonnait quelque chose qui semblait être, « C’était plus facile lorsque nous avions uniquement des concubins. »
Il retourna à la bouilloire qui se mettait à siffler, s’assurant au passage que ce bruit ne venait pas de ses oreilles pendant que ses joues prenant une teinte encore plus rouge que son pelage. Il essaya de penser au thé et de rassembler ses pensées et essaya de ne pas, absolument pas penser au dernier commentaire.
Une seule question demeurait-Devait-il dire oui ? Il avait beaucoup de raisons de refuser, mais elles semblaient minables, à part les inquiétudes concernant ce qui pourrit arriver, ce que dirait les gens, pas envers lui, mais envers la Princesse. Il posa le plateau de tasses et la théière sur la table avant de se rassoir sur son siège. « Vous n’êtes pas inquiètes de ce que diront les gens ? »
« Et qu’est-ce qu’ils diront, Macintosh ? » demanda-t-elle en utilisant à nouveau sa magie pour se servie une tasse de thé avec une technique que Mac trouvait admirable. Devant ses yeux ébahis, elle manipulait sans effort les tasses, cuillères et théière dans une danse de liquide et de vapeur en servant les boissons.
« Que vous pourriez trouver mieux », lâcha-t-il en prenant une gorgée de thé. « Ils diront que vous vous dégradez en allant vers un fermier d’un patelin comme Poneyville plutôt qu’avec un lord ou un noble de Canterlot ou Jumanhattan. Ce serait un scandale, Princesse. »
« Et cela t’inquiète ? »
« Pas vraiment », dit-il d’un ton laconique en haussant ses larges épaules. « On n’a pas de secrets à cacher. Laissez-les dire ce qu’ils veulent. Je ne me soucie pas d’eux. Mais vous…ce ne sera pas aussi facile pour vois, Princesse. Beaucoup plus de gens vous regardent. »
« C’est vrai, mais il n’y a qu’une seule chose qui importe pour moi, Mac. » Elle posa sa tasse sur la table et s’avança un peu, « Quel que soit ce qui diront ou penseront les autres, quel que soit ce qui arrivera si nous poursuivons, y a-t-il une raison qui te pousserait à dire non ? Ne t’inquiète pas des autres, pense seulement à toi et réponds-moi franchement. Si tu as une raison de dire non, alors je partirai et te laisserai en paix. »
Il leva enfin ses yeux, et elle le regardait toujours, avec une expression indéchiffrable, sa crinière étoilée flottant dans une brise qu’elle seule pouvait sentir. Y avait-il une raison pour laquelle il devrait dire non, une vraie raison ? Y avait-il plus que des peut-être ou pourrait-être ? Il savait que beaucoup de gens pensaient qu’il avait un faible pour Cheerilee, ou pour Fluttershy, mais il savait aussi qu’elles n’étaient que des amies, et qu’elles ne voulaient rien de plus.
La vérité était que non, il ne trouvait aucune raison valable de lui dire non, mais au même moment il était toujours un peu perplexe devant toute cette situation qu’il avait peu de raisons de dire oui. Il la connaissait à peine, l’ayant vu lors de ses quelques visites à Poneyville, des visites qui l’avaient laissé…Il cligna des yeux en comprenant. Ces visites trop courtes lui avaient donné l’envie de passer plus de temps avec elle pour mieux la connaître, et comme ça, il avait sa réponse. « J’aimerais bien Princesse. J’aimerais même beaucoup. Je serais honoré de dîner avec vous. »
« Tu…Tu l’es ? Tu vas ? » Sa réponse avait été si lente à venir qu’elle avait déjà commencé à se préparer à être rejetée. Une seconde plus tard, Mac se retrouva dans ses sabots et blottit contre sa poitrine alors qu’elle couinait de joie et plongea autour de la table pour l’étreindre. « Tu ne le regretteras pas, Mac ! » promit-elle. « Cette soirée sera inoubliable ! »
Mac était certain qu’elle le serait, d’une façon ou d’une autre, s’il vivrait assez longtemps pour voir ça. A cet instant, il comprit quelques choses. D’abord, la Princesse était costaude, ses sabots le coinçaient comme de l’adhésif ; secondo, il était surpris, et de bonne manière, de constater qu’elle avait une douce odeur de lavande ; tertio, et encore pour de bonnes raisons, il savait qu’il aimait ça. Elle était une jument qui semblait être de taille pour se confronter à sa force. Enfin, son étreinte lui coupait littéralement le souffle, et son visage prit la couleur de son pelage bleu.
Mac essaya de répondre, mais ne parvint à s’échapper que lorsque que son sabot tapota la jambe de Luna vivement pour lui dire qu’il étouffait. Elle recula, frottant son sabot contre sa cheville. « Nous nous excusons, Macintosh. Notre enthousiasme semble avoir pris le dessus. Nous ne voulions pas te faire de mal. »
Il prit une grande inspiration et hocha la tête. « Alors », finit-il par dire, « ce soir ? »
« Ce soir. Nous t’enverrons un chariot. » Elle ouvrit sa bouche pour dire plus, puis fronça les yeux en pensant à quelque chose, « Mac, je ne veux pas que tu le prennes comme une insulte mais j’aimerais que nous gardions tout cela entre nous. Je n’aimerais pas attirer l’attention. »
Il comprenait l’inquiétude de Luna, et son besoin d’intimité. Les paparazzis de Canterlot étaient connus pour être très intrusifs et pour répandre des rumeurs sur la noblesse et surtout la famille royale. Le moindre incident remplissait les papiers avec des spéculations et rumeurs.
Si cela devait se savoir que Luna avait été vue en compagnie d’un roturier, il y aurait un énorme scandale, la presse envahirait la ferme, se mettrait en travers de la famille qui y travaillait…Non, il devait être d’accord avec elle, ne rien dire jusqu’à s’assurer que leur relation serait plus qu’une aventure d’un soir.
« Ouaip, » dit-il en faisant un clin d’œil. Il n’y avait rien d’autre à dire.
Luna lui offrit un sourire chaleureux et les deux marchèrent en silence jusqu’à la porte. Mac s’avança pour la tenir ouverte pour la Princesse qui s’arrêta à l’entrée, le regard pensif. « Il y avait une coutume quand j’étais jeune. Un échange de bons procédés, si tu le veux. Je voudrais t’offrir quelque chose, Mac. Ne t’inquiète pas pour me rendre la pareille ; ce n’est pas juste que je l’espère vu que c’est la première fois que tu entends parler de cela. »
Sa magie prit vie et une orchidée bleue apparut sur la table entre les tasses, avec une couleur qui allait parfaitement avec le pelage de Luna.
« Un échange de fleurs pour commencer », expliqua-t-elle, « entre deux couples, avec les couleurs de leurs pelages respectifs. Si les choses progressent, les objets seront échangés. Un pégase offrirait une plume, par exemple. »
Mac prit la fleur entre ses sabots, comme si la réalité de toute cette situation le frappait enfin. Il allait vraiment faire ça ; tout allait arriver. La Princesse Luna était chez lui, lui demandait de sortir avec lui et il avait dit oui.
« Ouaip », fût tout ce qu’il pût dire. Tout ce qu’il pouvait faire était de regarder Luna, puis regarder la fleur qu’il tenait comme le plus précieux des cadeaux.
« A ce soir alors, Mac », sourit Luna en s’en allant, laissant un étalon médusé la regarder alors que la porte se referma derrière elle.
« …Ouaip ? »
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Du coup, Bigmac va surement comprendre ce qui s'est passé avec le bat-pony de la dernière fois. Nan ? =D
merci pour la trad.