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Le piège

Une fiction écrite par monokeras.
Guillaume était tout content d'avoir enfin une connexion Internet fibre optique. Pour fêter ça, il décida de passer la soirée sur un site de cosplay MLP.

Comment aurait-il pu savoir que ce serait là la plus grosse erreur de sa vie ?

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Illustration par Mintatheena. Afficher / Masquer les chapitres (1) Télécharger l'histoire au format : epub (livre électronique).

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Nerstak
Nerstak : #31991
Dommage qu'il n'y ait pas de suite, le premier chapitre est très sympa.
Il y a 2 ans · Répondre
BrickInTheBox
BrickInTheBox : #4695
Si c'est un one-shot mature, met le tag "NSFW" alors.
Il y a 3 ans · Répondre
monokeras
monokeras : #4012
@Acylius: merci pour le conseil sur la Leffe. Je vais essayer d’en trouver !

Pour le passage sur les OVNI, c’est un reste de la version 1 du texte. Imagine le même texte sans la fin (donc s’arrêtant précisément à la fin de la coupure de presse OVNI). Il n’y a plus que cet « extrait » qui oriente le lecteur vers Luna / Nightmare Moon. Sans lui, on ne dispose d’aucun élément qui nous permette de deviner qui débarque dans l’appartement du personnage. J’aurais pu effectivement l’ôter dans la version 2, disons que je l’ai gardé pour l’effet plus ou moins comique, mais, tu as raison, avec l’ajout de la scène finale, il est devenu un peu superflu.
Modifié · Il y a 4 ans · Répondre
Acylius
Acylius : #4007
À la première lecture j'ai cru que Luna et Célestia essayaient de tendre un piège à Nighmare Moon en utilisant des humains comme appâts. C'est le commentaire de CFrollo qui m'a remis sur la voie

Sinon, bonne histoire et écriture impeccable.
Seul le passage avec les ovnis m'a paru assez accessoire par rapport au reste.

P.S. : Je te conseille la Leffe 9, elle est bien meilleure que la brune !
Modifié · Il y a 4 ans · Répondre
monokeras
monokeras : #3990
@System: voilà. Foin* des fractures de la littérature anglaise, de ses raccourcis oiseux, des ses descriptions atrophiées, de son style rachitique et heurté. Préférons la phrase française, courbe, sinueuse, emphatique, lyrique, coulante comme le camembert bien fait, voire parfois obèse, mais sensuelle.

Cela n'exclut pas la simplicité. De même que le cercle est à la fois la plus ronde et la plus aboutie de toutes les figures géométriques, c’est aussi la plus épurée. L'alliance parfaite de la perfection et de la simplicité ! Vouloir traduire de l’anglais en français, c’est donc se confronter à l’éternel et insoluble problème de la quadrature du cercle, l'anglais étant une langue notoirement carrée, et le français curviligne.

Bien. Je souhaite cependant ne t’avoir pas trop estomaqué, de peur d’être tenu responsable d’éventuelles conséquences peu reluisantes, surtout après le déjeuner !

* Dédicace spéciale à Twilight.
Modifié · Il y a 4 ans · Répondre
System
System : #3989
Ainsi, il serait encore plus judicieux de dire que la traduction parfaite n'existe pas. C'est là que je saisis enfin le sens exact de ce que tu voulais m'expliquer lorsque tu t'étais essayé à la traduction du morceau de texte proposé dans mon article prétentieux. Je comprends enfin ta technique hyperbolique, et emphatique, de traduction ; ce n'est que justice faite par un point de vue français sur un texte aux minces caractéristiques, c'est-à-dire anglo-saxonnes. Nous ne pouvons naturellement nous empêcher de vouloir « en faire trop » et de trouver la simplicité niaise, dévalorisante et fausse. D'où un certain mépris envers les auteurs dont le style ou le niveau linguistique n'atteint pas un niveau propre à chacun. Cela explique également qu'un style français typique, donc pédant, ne puisse que difficilement plaire à un anglophone ; il doit être très rare de trouver un thème français qui réunisse qualité et simplicité.

Culturellement parlant, c'est plus subtil, et c'est là que l'on peut effectivement se rendre compte que l'américanisation n'est qu'un voile posé sur un ensemble de rouages bien huilés. Si la culture « populaire » est assurément un complexe cosmopolite à tendance anglophone, la culture « traditionnelle » reste a priori inviolable et saine. Étant donné que cette culture « populaire » prend racine dans le traditionnel, il est certain que nous conserverons toujours une part de notre identité. Un moyen pour les plus réticents de se barricader dans une forteresse de savoir.

Eh bien, tu m'en vois estomaqué. Je vais m'enfermer dans mes réflexions ; toute cette discussion m'a probablement ouvert les yeux sur quelque chose de plus important.
Il y a 4 ans · Répondre
monokeras
monokeras : #3987
@System: Ah, oui, la fiction sur l’alicorne n°3. Effectivement, certains l’ont jugé comme une pure coquetterie linguistique – j’aurais mauvaise grâce à nier que je ne me suis pas fait plaisir au passage, quand même. Mais le texte allait au-delà de la forme.

Passe le bonjour à Parrot de ma part !

Les anglophones tendent vers le simple, ça me paraît assez évident. C’est une dérive assez moderne. Lovecraft écrivait encore dans un style assez recherché que beaucoup d’Américains modernes qualifient d' « overwrought » (ampoulé) [quant à la mienne, c’était « overblown », c'est-à-dire pédant]. Je pense que le style journalistique a fini par contaminer la littérature anglo-saxonne en général, une obsession d’aller droit au but avec des phrases aussi « choc » que possible. La France, à l’opposé, conserve une tradition littéraire assez vivace, un amour inné de « la phrase bien tournée », aidée en cela par la dévotion quasi-religieuse que les Français vouent à leur langue, orthographe et grammaire, à tel point que, comme le remarquait justement Alain Rey dans un article opportunément « twitté » par Shining, l’orthographe et la grammaire deviennent un marqueur social. Ce respect implique une certaine rondeur de la phrase, une élaboration, une complexité que la phrase anglo-saxonne ne possède plus, ou presque plus. (On peut remarquer en outre que la langue anglaise a passé par une série de simplifications tout au long de son histoire : perte du genre sauf pour les noms animés, perte des déclinaisons verbales, perte du subjonctif, perte de la distinction tu/vous, perte de la déclinaison des adjectifs, entre autres.)

Par ailleurs, qu’il y ait des différences culturelles qui expliquent, hors de toute considération linguistique, une certaine incompréhension dans chaque sens, cela me paraît presque apodictique. Et c’est heureux ! Cela prouve que, malgré des efforts véhéments, nous ne sommes pas encore devenus des petits Américains parlant français !

Bon appétit, je file aussi.
Modifié · Il y a 4 ans · Répondre
System
System : #3986
Je savais déjà que tu avais une page en parallèle sur Fimfiction grâce au groupe que Shining tient à jour sur ce site. Concernant l'écho, je me suis partiellement trompé. En réalité, il était question de l'une de tes fictions où tu utilisais de l'anglais trop archaïque au goût du lectorat anglophone lorsque j'ai eu l'occasion de revoir ta page. Je préparais une traduction contenant une Luna au langage partiellement vieilli et j'hésitais beaucoup sur le registre à utiliser lors de mon interprétation, donc Parrot, qui est bien plus au courant du milieu fanfic que moi, a jugé bon de m'arracher le PC des mains pour partir à la recherche de ta fiction et ainsi me donner un exemple. Hier soir, en voyant que tu avais à nouveau publié, j'ai jugé bon de vérifier sur Fimfiction, et je ne regrette pas. (Je salue d'ailleurs l'effort d'adaptation des noms propres et des lieux.)

Selon ta thèse, je devrais donc en conclure que les anglophones tendent vers le simple, alors que nous tendons vers le plus traditionnellement complexe ? Je me demande bien lequel des deux est le plus louable. En tout cas, cela pourrait expliquer le succès mitigé des fictions françaises sur les sites anglais et les fortes critiques soulevées par les fictions anglaises postées sur les sites francophones.

En fait, je crois que je me prends un peu trop la tête pour un simple divertissement. Oh, ça mérite une bonne pause et un bon repas hors du PC pour la peine.

Il y a 4 ans · Répondre
monokeras
Modifié · Il y a 4 ans · Répondre
monokeras
monokeras : #3984
@System: je suis un peu pressé ce matin pour répondre in extenso sur le fond, mais je suis surpris que tu aies entendu parler de la version anglaise. Je serai curieux de savoir par quel circuit (quoique je ne t’oblige pas à dénoncer qui que ce soit !)

Les textes anglais modernes, et encore plus ceux qui relèvent de la fanfiction, semblent être marqués par une volonté délibérée de sur-simplification. L’art de la simplification, pratiqué modérément, me plaît, personnellement ; je suis moi-même un grand amateur de nouvelles : l’action y est claire, concise, et souvent la chute brutale et saisissante. On y trouve une brièveté et une économie de moyens qui m’ont toujours plu. Il semble que, traditionnellement, les francophones soient plus attachés au roman, que je trouve rarement aussi captivant (bien qu’il y ait, naturellement, des exceptions). Mais, dans les textes anglo-saxons modernes, cette économie de moyens touche également le vocabulaire (victime collatérale de la doctrine de l’efficacité économique ?) et le style, qui deviennent, effectivement, parfois franchement minimalistes. La fanfiction n’est pas dans la réflexion, on ne cherche pas, au travers d’un référentiel constitué de personnages et de lieux imaginaires à la signification connue et partagée, à poser d’éventuelles allégories (comme pouvait le faire la grande science-fiction américaine jusque dans les années 1960) pour essayer de faire prendre conscience au lecteur de réalités sociétales ou morales – bizarrement, ce rôle est réservé au dessin animé lui-même, avec un succès mitigé, mais parfois étonnamment juste. La fanfiction est envisagée soit comme un défouloir pour un certain nombre de fantasmes (clops, parfois assez violents puisque cela va jusqu'à des descriptions explicites de viols), soit comme des tranches de vie essentiellement ludiques mais dont, finalement, on ne retire rien : le texte est juste amusant (à l'image de ma dernière fiction traduite). Partant, tout « essai » qui déroge quelque peu à ce dogme rencontre systématiquement un écho plus que mitigé. Comme le confiait un auteur en commentaire sur la page de la version anglaise de cette nouvelle, « Je ne sais écrire que de l’action ou du dialogue » ; il n’y a pas, ou presque plus, de place pour l’introspection ou la réflexion.

Je n’attends pas une meilleure réception pour mon prochain projet, qui relatera la correspondance d'une Twilight, mariée et mère, attendant en cellule son jugement et sa probable exécution par un tribunal fantoche sous l’ombre d’un Tirek vainqueur.
Modifié · Il y a 4 ans · Répondre

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