Epilogue: Applejack

Big Mac entra dans la maison de la famille Apple. Sa crinière et sa queue étaient ébouriffées, et il marchait bizarrement. Il ne sentait plus ses pattes arrière, et le reste de ses muscles semblait être rempli de charbons ardents. Il avait travaillé très… dur aujourd’hui. Il prit le bocal de pièces avec lui, la lanterne, et quelques autres lettres. Il déposa le tout dans le salon et s’allongea sur le canapé. Ses paupières étaient lourdes, les membres comme du plomb. Il regarda les escaliers, qui l’amèneraient jusqu’à sa chambre et son lit. Le court voyage semblait comme l’ascension d’une montagne ; il pouvait juste dormir ici.

« Où étais-tu passé ? »

Big Mac manqua de tomber au sol. Il se releva et regarda vers la table pour voir Applejack qui tenait une lampe. Elle était assisse dans le rocking-chair de Granny Smith le regard ferme. « Et pourquoi tu sens la sueur et la cannelle ? questionna Applejack, le sourcil levé. Apple Bloom m’a dit ce qu’elle a fait après l’école. Tu peux t’expliquer avant que je le dise à Granny Smith ? Avant que je TE FICHE HORS DE CETTE MAISON ?! » Sa colère illuminait la pièce sombre.

« O-o-ouaip. » Big Mac ressemblait à un poulain pris la main dans la boîte à cookies.

« Tu penses que je ne pouvais pas trouver les pièces pour payer la banque toute seule ? » grogna-t-elle.

Big Mac avala lourdement et allait dire « Ouaip », mais il repensa à sa journée. C’est ce que veut AJ ? Il regarda le visage de sa sœur et regarda la colère dans ses yeux, alors il répondit après une bref pause. « Tu n’es pas une paresseuse, AJ.

-C’est vrai ! Et je ne suis pas paresseuse ! Et ne l’oublie pas ! Alors tu pensais que c’était bien de se vendre ! TU PENSAIS POUVOIR FAIRE UNE ROULADE DANS LE FOIN ET ÊTRE D’ACCORD AVEC ÇA ? » Sa voix était de plus en plus forte, et Big Mac se demanda comment elle n’avait pas réveillé Apple Bloom et Granny Smith.

« Nnnon, dit-il en secouant la tête.

-QU’EST-CE QUE TU DIRAIS SI JE METTAIS LE SABOT DANS CE NOUVEAU BUSINESS FAMILIAL, HEIN ? »

Les yeux de Big Mac s’écarquillèrent, et il devint blanc. « N-nnon ! » lâcha-t-il en secouant sa tête. Il prit une grande inspiration et soupira : « il n’y a rien de pire qu’une roulade dans le foin.

-C’est VRAI ! » Applejack était pourtant confuse. « Attends… quoi ? »

Big Mac regarda sa sœur droit dans les yeux. « Tu ne peux pas avoir une roulade dans le foin et penser que tout va bien. Tu ne peux pas faire ça… sans… avoir le cœur tout retourné. »

Applejack se rassit avant que sa colère ne reprenne le dessus. « Tu sais ce que j’ai fait afin de payer la banque à temps ? » demanda-t-elle, les sabots croisés.

« Nnnon.

-J’ai essayé de vendre des pommes tous les jours, du lever au coucher du soleil la semaine passée. J’ai vendu des tartes à des prix qui rendraient folle Granny Smith. J’ai travaillé et travaillé et travaillé jusqu’à ce que mon flanc soit vide et que mes sabots soient engourdis après la récolte. J’ai remplacé la roue du chariot sans acheter de bois ; j’ai pris une hache et je l’ai faite moi-même. TU M’ENTENDS ?! » L’orage grondait moins, mais il pouvait voir ses yeux humides.

« Ouaip.

-J’ai fait de mon mieux. Et toi tu as juste… juste… » Elle ferma ses yeux, laissant échapper quelques larmes.

« Ça va, AJ. Je n’ai rien fait que je n’aurais pas dit à Granny Smith. » Il garda son sourire brisé. Il se gratta la crinière et trouva une tige de paille logée ici. Il la mit dans sa bouche par habitude.

Applejack le regarda, bouche bée. « T-tu n’as rien fait ? Tu n’as pas eu une dizaine de juments qui sont allées dans la grange ? »

Big Mac secoua sa tête. « Ouuaip et nnon. » Applejack cligna des yeux et leva un sourcil. Big Mac gloussa. « Beaucoup de juments se sont arrêtées à la grange. Elles n’avaient pas besoin d’une roulade dans le foin ; elles voulaient quelque chose d’autre. »

« Comme quoi ? demanda Applejack.

-Juste une oreille pour les écouter, dit Big Mac en haussant les épaules.

-Quoi ? C’est… » Elle fit une pause. « V-vraiment ? Rien n’est arrivé ? »

Big Mac appliqua les leçons apprises aujourd’hui. « Ne t’inquiète pas, AJ. Je n’ai rien fait qui te rende honteuse de ton frère. Et… » Il alla vers un point sensible, mais il poursuivit. « Je suis bien. Je n’ai rien fait de mal. Désolée de t’avoir inquiétée. Et je ne le ferai plus jamais, je le promets. »

Il faillit tomber du canapé lorsqu’Applejack le tacla. « Ne… me fais plus jamais peur comme ça ! Je pensais que… enfin tu vois ce à quoi je pensais », dit-elle en le serrant fort, très fort à tel point qu’il pouvait à peine respirer. Applejack lâcha un soupir rageur et le laissa. Il sentait l’orage passer. « Tu es toujours à l’écoute, Big Mac.

-Ouuaip. »

Applejack le regarda avec insistance. « Alors… tu as toutes les pièces ? »

Big Mac pensa un moment, puis acquiesça. « Ouuaip. »

Elle se détendit et le relâcha. « O-okay, il est tard. Allons dormir. »

Elle se leva et posa le sabot sur la première marche de l’escalier avant de regarder par-dessus son épaule pour voir que son frère n’avait pas bougé. Il toussa et dit : « Euh, je ne sens plus mes jambes. Tu peux m’aider ? »

Elle se mit sous son épaule et l’aida à grimper en haut. À mi-chemin, elle s’arrêta. « Attends un peu- pourquoi tes jambes sont engourdies ? » Son sourcil se leva une nouvelle fois.

Big Mac sentit ses joues rougir. « Dis-moi, AJ… euh… qu’est… qu’est-ce que tu penses de Cheerilee ? »

Il y eut un long silence avant qu’elle ne s’écrie : « QUOI ?! » Après un autre moment de silence, une grimace apparut sur son visage, comme si elle avait trouvé une zap apple.

Les yeux de Big Mac rencontrèrent le sol, tandis que ses yeux et oreilles brûlaient. « Ouuaip. »