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Rire perdu

Une fiction traduite par Vuld.

Rire Perdu -- Ch.11

« Merci, Dizzy. »

« Dizzy ? »

« J’ai décidé que Dizzy t’allait mieux. »

Il soupira et elle s’ajusta un peu, trouvant son équilibre.

« Quelque chose ne va pas, Dizzy ? »

« J’aurais dû te laisser à Ponyville. »

Pinkie lâcha un cri frustré.

« Comment ça, tu aurais dû me laisser ? »

« Ton absence va alerter les autres de ma présence. Ils vont penser que je t’ai kidnappée. »

« Je suis sûre qu’ils ne nous trouveront pas ici, ne t’inquiète pas. »

Pinkie éternua, le sabot au museau, perdant son équilibre. Elle tomba sur le sol et l’esprit la rattrapa, la gardant sur ses deux pattes. Elle sourit et il se frotta le front par moquerie, bougea pour qu’elle puisse s’échapper. Il continua à tourner en rond et Pinkie se mit à le suivre juste derrière, suivant chacun de ses pas. Il ne remarqua pas, trop plongé dans ses pensées, et elle abandonna enfin pour aller à la cheminée s’y rouler, laissant les événements de la journée la rattraper et la plonger dans le sommeil. Seulement une heure après qu’elle se soit endormie l’esprit fut tiré de ses pensées, se tournant pour distraire Pinkie quand il la vit endormie, le foyer projetant d’étranges ombres sur sa face. Doucement il la prit, la porta sur le lit placé au bout de la pièce et l’y déposa doucement, invoquant des draps similaires à ceux de sa chambre et l’en couvrant avant de se tourner et de flotter hors du château, lançant une série de sorts simples mais puissants d’invisibilité qui leur ferait au moins gagner un peu de temps si un poney choisissait de frapper à leur porte.

Après cela il s’assit simplement sur le canapé, à regarder le poney rose dormir, incapable de secouer la stupidité de sa tête. S’il avait été fort et l’avait laissée, les autres ne sauraient pas qu’il était là, et elle n’aurait pas à faire face au risque de devoir choisir.

Choisir entre lui et ses amies.

Était-ce un choix juste ? Non. Il voulait penser que ce ne l’était pas, qu’elle le choisirait lui sans hésiter, sans y penser, mais l’autre option était toujours là, peu importait les événements. Il flotta sans mouvement, comme une statue, son regard ne s’effaçant que quand Pinkie marmonna dans son sommeil, se tournant sur le côté. Il se serra, entièrement absorbé par ses pensées, incapable de se hasarder dans le futur. Il s’était attaché au poney, à ses petites blagues, à ses manières étranges. La nouvelle elle était étrange, pour le moins, ses changements d’humeur surprenants et imprévisibles, sa chevelure variant sans cesse. Il savait que c’était à cause de lui, à cause du chaos qu’il lui avait causé ainsi qu’à ses amies, mais il ne s’était pas attendu à ce qu’elle soit si affectée. Il plongea sa tête entre ses paumes.

Un autre éternuement avertit le draconequus qu’elle était éveillée. Dressant la tête, il la regarda lutter contre le sommeil, le regard vitreux. Il baissa vite la tête alors qu'elle bâillait, frottant ses yeux avec force du sabot. Elle se tira vers lui, se tenant devant sa silhouette refermée et la tapotant. Un oeil cramoisi s’ouvrit, l’autre restant fermé, le sourcil dressé. Elle s’assit simplement devant lui, les yeux pleins d’attente. Il ferma l’oeil à nouveau.

« Discord. »

Le ton de sa voix était colérique, comme un parent grondant son enfant.

« Qu-uo-uoi ? » Il allongea le mot.

« Dis-moi. »

Au lieu de la voix grondante qu’il attendait, il eut des mots doux, pleins d’émotion. Son sabot, encore chaud après être resté près du feu, se posa sur lui, et il soupira, se déroulant pour lui faire face.

« Si tes amies devaient me combattre, Pinkie… »

Son visage se raidit, ses yeux se figeant, semblant ailleurs pour un moment avant qu’elle ne se détende, soupirant pour elle-même.

« Eh bien, ce serait un choix difficile, n’est-ce pas ? »

Ses pires craintes se confirmaient. Il se serra sur lui-même, sa tête se balançant. Il sentit Pinkie se faufiler contre lui, se couchant contre et éternuant avec son sabot. Après s’être tenue la tête à cause du mal de tête qui était passé d’un coup, elle s’enfonça un peu plus, parvenant à regarder l’esprit droit en face.

« Qu’est-ce qui au nom des tartes te prend, Dizzy ? Tu es assis à te plaindre de choses qui n’arriveront sans doute jamais, quand tu pourrais jouer avec ton poney préféré ! »

Elle pressa sa chevelure durant cette dernière phrase, un rire s’arrachant entre ses lèvres, et elle bondit autour de lui plusieurs fois.

« Allez, allez, allez, souris ! »

« Tu ne vas pas te mettre à chanter ? »

Elle s’éclaircit la voix, ouvrit la bouche pour chanter quand le draconequus lui couvrit le museau, éclatant de rire à l’étrange réalité qu’était Pinkie pie. Elle lui sourit et bondit encore plusieurs fois avant de tomber sur le lit.

« Ne sous-estime pas mes pouvoirs. »

PENDANT CE TEMPS, À PONYVILLE

Fluttershy alla jusqu’à la chambre de Pinkie, inquiète. Pinkie ne s’était plus montrée depuis longtemps maintenant, et elle lui rendait visite chaque jour pour un thé et des gâteaux, ou juste pour parler. Frappant à la porte elle attendit presque dix minutes avant de s’inviter, faisant grincer doucement la porte avec timidité.

« Euh, Pinkie ? Je ne veux pas te déranger, mais on peut parler ? J-euh, si ça te convient, bien sûr. »

Le silence l’accueillit. Entrant, elle fouilla la pièce pour le moindre signe de la jument à la coiffure si abondante, sursautant quand elle n’en trouva aucun. Elle s’envola pour aller trouver Twilight, le souci colorant ses pensées. Pinkie s’assurait toujours de dire aux filles si elle allait quelque part, et généralement il était facile de la trouver autrement. Mais la ville était muette, ni chant joyeux ni petits rires éclatant dans l’air comme quand Pinkie était dans les parages.

Allant à la bibliothèque et ouvrant la porte, elle tenta de rendre sa voix calme forte et audible.

« Twilight ? Pinkie est partie. J-je crois. »

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