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Le géant.

Une fiction écrite par Mimich91240.

L'Accident

« Patrouille numéro 24, répondez, patrouille numéro 24, répondez !!!

-Ici patrouille numéro 24, on est dans la première pièce du ballon, on signale que la cellule numéro 1 n’a pas de problèmes apparents !

-Pourtant on a eu une légère baisse de pression, il faut que vous trouviez un truc, continuez de chercher, et dans 30 minutes, revenez faire votre rapport ! »

La voix sortant du tuyau qui reliait la pièce à la passerelle se tut, et le griffon ferma le clapet et se tourna vers son collègue :

« Les chieurs… Il n’y a pas de fuite d’hydrogène, bon, tu fumes ?

-Volontiers ! »

Il sortit des cigarettes de sa sacoche, en tendit une à son collègue, puis sortit des allumettes pour les allumer, une fois allumée, il jeta son allumette encore légèrement incandescente, elle passa la grille qui servait de plancher, heurta un tuyau et passa près d’un petit trou dans la cellule.

« Tu entends ????

-Quoi ??

-Un sifflement…

-J’entends pas, mais je trouve qu’il fait chaud…

-C’est pas chauffé ici ! »

Ils regardèrent tout deux vers le sol, au travers de la grille et virent la gèrbe de flammes qui sortait de la cellule, à peine ils comprirent qu’ils coururent vers le tuyau de communication :

« PASSERELLE !!! PASSERELLE !!!!

-Que se passe-t-il ???

-AU FEUUUUUUU…….. »

Un déflagration arracha tout le toit de la pièce, laissant s’échapper des tonnes de fumée et des flammes énormes, visibles à des kilomètres à la ronde, mais personne à bord ne s’en rendit compte.

« Patrouille 24 ???? PATROUILLE 24 ????? Répondez merde !!!

Le silence se sentait de plus en plus pesant, les gardes présents sur la passerelle se concertèrent en silence et l’un d’eux quitta la pièce sans se faire remarquer, puis le silence fut rompu.

-Lieutenant ? Que devons-nous faire ?? demanda un jeune marin encore choqué.

-… Je… je ne sais pas… SI, réveillez le capitaine et l’officier de sécurité de bord et l’équipe d’intervention anti-incendie… Mais en silence !

-Oui chef, le mousse partit en courant »

Les minutes s’écoulaient, tous les marins présents sur la passerelle tournaient en rond, attendant plus d’informations, on pouvait déterminer même une peur grandissante au fond du garde, malgré son inflexibilité et sa nonchalance, le silence pesant mettait à rude épreuve le personnel présent.

Soudain, rompant ce silence, la voix pleine d’assurance, d’expérience et de détermination du capitaine résonna sur toute la passerelle :

« Que se passe-t-il ???? Faites-moi un rapport complet !

-J’ai envoyé la patrouille numéro 24 dans la pièce 1 pour inspecter les cellules s’y trouvant, on y avait eu une perte de pression, puis il y a peu, un incendie s’est déclaré là-haut, depuis on ne sait plus rien !

Le commandant de l’escadron anti-incendie entra pressé au même moment que l’officier de sécurité de bord et ils dirent à l’unisson :

-On m’a fait appeler ??

Le capitaine prit la parole :

-OUI, c’est important, commandant, pour vous d’abord, un incendie s’est déclaré dans la pièce 1, allez-y et essayez de garder l’intégrité de la structure et de maintenir l’incendie a l’intérieur, tant qu’on ne perd pas 3 pièces, on peut encore flotter.

À peine son ordre reçu, le commandant partit en trombe.

-Quand à vous, officier de sécurité, commencez à réveiller les passagers et….

-HALTE là capitaine, il est hors de question de faire paniquer les passagers, cria une voix venant d'entrée sur la passerelle !

-Ambassadeur, nous ne pouvons rien faire d’autre, il faut être prévoyant, être responsable et faire..

-Capitaine, au nom du décret du royal du rayonnement griffon, qui oblige chaque griffon à faire en sorte d’agrandir le rayonnement de notre royaume à n’importe quel prix, je vous arrête !

-NON !!!!

Le lieutenant sortie sa dague et commença à foncer sur l’ambassadeur, mais les gardes l’empalèrent sur leurs lances, il était figé dans les airs, sa dague tomba au sol, suivie de quelque gouttes de sang, les gardes retirèrent leurs lances, du sang gicla sur le sol, et le corps agonisant du lieutenant tomba au sol, dans une mare de sang, il toussota, puis cessa de respirer.

-LIEUTENANT !!!

Le capitaine cria, puis sortit son arme de poing, il était équipé d’une arbalète de poche, il tira sur l’ambassadeur qui se prit la flèche dans le cœur, il tomba quasi instantanément, à peine fait, les gardes foncèrent sur le capitaine, qui sortit son sabre, réglementaire dans les tenues de capitaine de GATL, et le combat commença, il repoussa deux, trois attaques, mais un des gardes, énervé par cette résistance futile, s’élança en l’air pour lui fondre dessus, le capitaine profita de cette ouverture, il lui sauta dessus, sa lame traversa l’armure en vain, tuant le garde, mais en essayant de retirer son sabre, il céda, il lui restait que le garde mains, la poignée du sabre, et un bout de lame de 10cm environ, il aperçut le second garde juste face à la grande baie vitrée de la passerelle, il lui fonça dessus, le garde tendit sa lance, qui transperça entièrement le capitaine, mais il réussit à lui planter sa lame dans le cou, et sous le choc, les deux corps passèrent à travers la baie, tombant sur le pont de la proue dans une mare de sang, tous restèrent dans le silence, quand un bruit résonna dans un tuyau de communication :

-Passerelle, ici unité d’intervention anti-incendie, on a un problème ici….

L’officier de sécurité de bord, étant désormais le plus grand gradé sur le dirigeable, prit le contrôle de la situation :

-Que se passe-t-il ???

-On a un problème, les pièces ne sont pas ignifugées, le feu est incontrôlable?!

-Bien, merci, faites de votre mieux, on évacue les passagers, il se tourna vers les marins présents, réveillez tout l’équipage et les passagers, tout le monde sur le pont, chargez les embarcations de secours, veillez à vérifier que leurs parachutes sont en état, les femmes et les enfants d’abord, et laissez toujours des membres d’équipage avec… »

Soudain un bruit résonna, un claquage, et lorsqu’ils regardèrent vers l’extérieur, ils virent les câbles de soutien céder, ce qui tira tout le dirigeable à pencher de l’avant, les moteurs encore à pleine vitesse, le dirigeable piqua vers le sol, vers l’océan.

Une énorme masse sombre… Un nuage noir d’orage… énorme, qui soudain se gonfle en un point, de plus en plus, puis de la lumière, le nuage éclate laissant passer un monstre de feu, des flammes dégageant une fumée énorme, noire et charbonneuse, supplémentaire, en dessous, on pouvait distinguer une silhouette, et beaucoup d’agitation dessus, c’était la fin… sa fin… leurs fins.

Les passagers se doutaient de ce qu’il se passait, ils ne pouvaient rien faire, coincés par l’inclinaison du dirigeable qui chutait, dans les premières classes, les derniers mots d’amour se passaient entre les couples, qui s’embrassaient, s’enlaçant comme au premier jour.

Les passagers des classes inférieures étaient pour la plupart en train de faire la fête pendant la nuit, ce qui eut pour résultat qu’ils furent tous bloqués entre eux dans les salles de fêtes, beaucoup paniquèrent et sortir dans les couloirs, et tombèrent jusqu’à l’avant du dirigeable, ou ils furent tués contre les murs, ou par les objets qui dépassaient sur leur trajectoire.

Dans les cales, les griffons qui pelletaient le charbon, n’eurent aucune chance, les tonnes de charbon s’écrasèrent sur eux, les tuant, ou les étouffant.

L’eau arrivait à grande vitesse, et le dirigeable s’éclata contre l’océan, en tempête, qui à cette vitesse avait la résistance du béton, les morceaux volèrent dans tous les sens, le bois se brisa, l’acier s’écrasa, la toile se déchira, des milliers de débris flottaient, des habits, des effets personnels, des corps, des familles, entières, tuées sur le coup…

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