La Vie Active

La musique résonnait partout dans la ville, des ballons de baudruche et des confettis volaient dans tous les sens, une foule énorme était amassée sur le port, la fête battait son plein, tout le monde admirait ce géant, il était au moins quatre fois plus gros que les plus gros dirigeables du port, il faisait grande impression, mais de tous, son nom était inconnu.

Soudain, la musique se stoppa, sur un grand échafaudage, le roi des griffons, le capitaine du dirigeable, les dirigeants de la GATL, l’équipe de conception griffon-poney et quelques chefs de chantier, dont le directeur de chantier étaient présent, et le PDG de la GATL commença à parler :

« Mes chers compatriotes, c’est aujourd’hui une grande fierté, pour moi, PDG de la GATL, ainsi que pour mes collègues ici présents, notre bon roi, l’équipe de conception, de vous présenter ce dirigeable, ce géant, qui fera rayonner notre nation de part et d’autre du monde, et nous replacera au cœur des histoires millénaires, comme la grande nation que nous avons été, et que nous sommes à nouveau, nous ne pouvions pas laisser Equestria nous laisser disparaître, et grâce à ce géant, nous nous replacerons en tête de ce monde, nous signons par ce géant, notre relance, notre puissance, nous nous imposons, et nous pourrons dire au monde que nous n’avons pas disparu ! QUE NOUS SOMMES FORTS ET PRÉSENTS !!! »

La foule applaudissait lorsque le grand drap qui voilait le nom du géant tomba :

GRIFFONIC

À cet instant, la capitaine du Griffonic rejoignit la passerelle :

« Lieutenant, rapport sur la météo ??

-D’après plusieurs sources, il y aura des nuages d’orage, pas très actifs, mais de grande taille, commandant

-Bien, les machines ?

-Elles sont chaudes !

-Bien, donc faites larguer les amarres, et partons !

Le Lieutenant sortit sur l’aileron de manœuvre et cria :

-LARGUEZ LES AMARRES !!!! »

Très vite les griffons sur le port les détachèrent, et le Griffonic s’éloigna du quai petit à petit.

« Bien, nous sommes assez éloignés, en avant toute !

Le lieutenant s’approcha d’un transmetteur d’ordres et transmit l’ordre aux machines, l’officier vit la lumière s’allumer.

-ALLEZ BANDE DE FEIGNASSES !!!! ENVOYEZ-MOI DE LA VAPEUR BANDE DE CONS !!!! »

Tous les griffons prirent leur pelles et pelletèrent tous le charbon comme des dingues dans les chaudières énormes comme des maisons, la chaleur était à la limite du supportable, il faisait humide, une poussière de charbon fine se colla aux plumes couvertes de sueur des griffons, qui donnait un petit côté noir luisant qui faisait ressortir leurs corps musclés et bien formés, et surtout leurs yeux magnifiques qui se détachaient du noir par leur couleur claire.

Au fond de la cale, parmi les machines, les ordres fusaient entre les insultes, ce monde était le plus grossier, vulgaire et sale de tout le Griffonic.

Quelques étages plus haut des griffons dansaient, au rythme de tambours et violons rapides et prononcés, leurs vêtements ne pouvaient être considérés que de chiffons, mais ils s’en foutaient, leur vie était heureuse, la plupart partaient trouver du travail à Equestria, recommencer une nouvelle vie, loin de toutes les galères du royaume griffon.

Encore plus haut, des griffons, certes encore, mais pas que, des poneys, beaucoup de poneys, tous marchands, commerçants, diplomates, propriétaires terriens en royaume des griffons, toute leur richesse éblouissait par leurs vêtements, de magnifique bordure, des grandes coiffes ornées de plumes, et d’autres éléments de mode, ils y avaient tellement d’éléments différents, à faire pâlir d’envie Rarity, dont plusieurs de ces robes venaient de sa boutique, la musique classique était de mise, on pouvait bien distinguer dans la salle de bal, toute une troupe de musiciens classiques, qui jouaient tout leur classique.

« Capitaine, capitaine, chuchota un griffon en tenue d’officier entrant dans la salle de bal en cherchant parmi les poneys et griffons, AH, capitaine, vous êtes là !

-Que se passe-t-il lieutenant, se tournant vers ses convives ? Excusez-moi mesdemoiselles, le travail m’attend !

-Capitaine !!!

-Oui oui, à tout à l’heure mesdemoiselles, il emboîta le pas du lieutenant, bon que se passe-t-il ??

-Capitaine, pouvons-nous parler de ceci sur la passerelle ?

-Bien sûr !

Arrivé à la passerelle, le lieutenant ouvrit une carte et la présenta au commandant.

-Tenez capitaine.

-Qu’est-ce que c’est ?

-Cette carte vient de m’être remise par un dirigeable qu’on a croisé, il a repéré un énorme nuage d’orage dangereux sur notre trajectoire, j’ai donc pensé qu’on pourrait faire un détour.

-NON NON et NON !!! Le royaume griffon compte sur nous pour battre tous les records des poneys, donc on va passer en travers, le Griffonic est assez puissant, résistant.

-QUE SE PASSE-T-IL ICI ???? cria un griffon en grande tenue.

-AH, Ambassadeur, j’étais en train d’expliquer au lieutenant que nous n’allions dévier de notre trajet initial.

-AHAHAH, lieutenant, pourquoi devrions-nous dévier ?

-Bien Ambassadeur, il se trouve que si nous continuons sur notre trajet, nous devrons franchir un orage énorme.

-Vous avez demandé aux concepteurs pour être sûrs ??

-Non Ambassadeur !

-Bien lieutenant, nous allons les voir, vous venez capitaine ?

-Bien sur monsieur l’ambassadeur, quant à vous lieutenant, gardez le trajet initial, jusqu’à que je vous dise le contraire ! »

Le capitaine, suivi de près par l’ambassadeur, entra dans un salon privé, ici fumaient plein de poneys et de griffons, parmi eux un petit groupe parlait autour de plans, dans un coin, on y apercevait bien les deux principaux concepteurs du Griffonic, le chef des équipes de concepteurs Aestuariens, et le chef des équipes des concepteurs de la GATL.

« Bonjour, excusez-nous messieurs, pouvons-nous parler à ces deux hommes en privé ?

-Oui, bien entendu, les griffons et poneys et qui parlait avec les chefs des concepteurs Aestuariens et de la GATL se levèrent et s’en allèrent.

-Que pouvons-nous pour vous, Capitaine et Ambassadeur ?

-Le dirigeable peut supporter un voyage en plein machine au travers d’un orage énorme ?

-Tout à fait, ils déplièrent les plans, voyez-vous, tous est prévu pour résister.

Le capitaine fut interloqué, puis prit la parole hésitant

-Vous… vous êtes sûrs de vos plans ?? Le navire ne fait-il pas 20 mètres de plus ??

-Bien sûr que nous sommes sûrs !!! Ils n’auraient pas fait de modification sans nous prévenir aux chantiers, ils rirent à l’unisson

-Bien, vous voilà rassuré, capitaine ?

-O… Ou… OUI, rassuré, le capitaine reprit ses esprits, bien, je retourne à mon poste !

-Oui, c’est cela, capitaine, et moi, je retourne à mes quartiers, bonne soirée messieurs. »

De retour sur la passerelle, le capitaine commença la conversation avec le lieutenant :

« Alors capitaine ???

-On maintient le cap, il observa la proue du navire l’air incertain.

-Que se passe-t-il capitaine ?

-Leur plan… ils étaient faux, ils faisaient 20 mètres de moins que le dirigeable, et le ballon était plus avancé sur le plan… j’ai un mauvais pressentiment…

-Suivez votre instinct capitaine !

-On con…

L’ambassadeur entra sur la passerelle :

-CAPITAINE !!! Au nom du royaume Griffon, je vous ordonne de maintenir le cap, sauf si vous voulez voir vos carrières à vous deux abrégées par une mise à l’écart, disons… des vacances dans les cachots de notre bon royaume

-Brigand, Pirate, vous voulez tuer tous ces pauvres passagers ???

-Capitaine, calmez-vous, vous avez entendu comme moi les concepteurs… non ?

-Ambassadeur, les plans étaient faux !!

-Et alors ?? Il fallait agrandir la coque, pour notre gloire, et les concepteurs allaient nous mettre des bâtons dans les roues.

-Vous êtes fou !

-Et vous impuissant ! »

L’ambassadeur quitta la passerelle, alors qu’au même moment, deux gardes entraient, le capitaine et son lieutenant étaient coincés par le politicien sans scrupules et le lieutenant quitta la pièce pour aller parler à l’officier de sécurité de bord.

« Vous voilà !!

-Oui ?

-J’ai à vous parler, de sécurité

-Ça tombe bien, j’allais venir vous voir aussi !

-Ah bon ? Le lieutenant fut interloqué.

-Oui, il manque 20 embarcations de sauvetage, j’ai vérifié, chaque cabine dispose de leur parachute et gilet de sauvetage, mais les embarcations de sauvetage, il en manque 20… nous allons en manquer en cas de catastrophe !

Le lieutenant commença à s’affoler

-QUOIII ??? vo… vous … vous vous trompez, c’est pas possible ???

-Que se passe-t-il ?

-On doit franchir un orage particulièrement dangereux…

-Mais nous ne craignons rien, ce dirigeable a été conçu pour ça !

L’officier de sécurité de bord éclata de rire !

-Personne ne pourrait faire tomber ce géant, pas même les princesses « éternelles » des poneys, ironisa-t-il ! »

Le lieutenant alla faire son rapport au capitaine, eux seuls savaient, et ils devraient garder le silence jusqu’à l’arrivée… s’il y en aurait une.