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Fallout Equestria: Pink Eyes

Une fiction traduite par lnomsim.

Chapitre 10 : Identité

Chapitre Dix : Identité

In the desert you can remember your name,
'cause there ain't no one to give you pain.

Jour 9 - Heure : approximativement 2:00 - Lieu : Banlieue de la Cité du Soleil, Branche SC de la Big 52.

"Saleté de migraine, j'arrive pas à dormir." Henrietta gratta sa pauvre tête. Puppy visait drôlement bien, et elle avait une sacrée force lorsqu'il s'agissait de lancer des choses. Et en ce moment, Henri ressentait toute l'étendue du savoir faire de Puppy. La journée avait été difficile, avec beaucoup de travail : démanteler les bâtiments dans la ceinture extérieure et ramener les matériaux dans la zone résidentielle. Si elle n'avait pas cette blessure, elle serait en train de dormir, comme tout le monde.

"La prochaine fois que je vois ce diable jaune, je vais lui donner une telle fessée que son arrière train servira de signal les nuits brumeuses." D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle faisait dans la Cité du Soleil ? Toute la zone était un piège, avec ce bourdonnement nous faisant plier à sa volonté et-

Henri écarquilla les yeux à la soudaine réalisation et murmura pour elle-même, "Attends une putain de petite seconde… Le bourdonnement est parti. Ce fichu bourdonnement est parti, je peux penser clairement ! Je dois me barrer d'ici !" Elle se leva, déploya ses ailes, prête à prendre l'envol, mais s'arrêta aussi sec lorsqu'elle remarqua les autres griffons. Il y en avait cinq autres dans la pièce. Deux étaient les Talons qu'elle avait essayé de semer en piquant vers cet endroit maudit, alors que les trois autres portaient des tatouages de la compagnie, mais ne portaient pas d'armure, ni ne semblaient armés.

"Enfin, voici l'heure de la vengeance !" Un sourire cruel apparut sur le bec d'Henri alors qu'elle sortait son couteau de chasse et s'approchait du premier griffon endormi. C'était l'une de ceux qui n'étaient pas armés, elle dormait profondément à cause de sa dure journée de travail. La jeune mi-aigle bougeait lentement et silencieusement, comme un serpent dans l'herbe. Elle s'approcha de sa victime par derrière, prête à la prendre par le bec et lui trancher la gorge. Très doucement, elle se pencha vers la tête de sa victime, et…. Vit les œufs.

"Oh, bordel, non." Les flammes s'éteignirent des yeux d'Henrietta alors qu'elle fixait les deux œufs qu'enlaçait la griffone dans son sommeil. La rage se transforma en hésitation, et sa volonté partit en éclats. Tuer une mère dans son sommeil était au-delà de son désir de vengeance. Mais les quatre autres, en revanche…

Les quatre autres, quoi ? Deux étaient victimes de cet endroit, et l'un aurait pu être le père de ces œufs. Par ailleurs, ils étaient désarmés, et n'avaient probablement rien contre elle. Et les deux qui l'avaient pourchassée étaient si profondément endormis, qu'elle serait à des kilomètres lorsqu'ils se rendraient compte qu'elle était partie. Qu'y gagnerait-elle à les tuer ainsi ?

"Je ne suis pas une lâche." Henrietta revint sur ses pas et se dirigea vers la porte, mais s'arrêta lorsqu'elle remarqua une lueur rose dans un coin de la pièce. Willy Sail, Stinky Mail, ou un truc dans le genre. La poupée de Puppy. Bon sang, elle avait presque oublié la poupée. "Oh bordel, Puppy !" Quelle idiote, elle avait presque complètement oublié Puppy !

Jour 9 - Heure : approximativement 2:30 - Lieu : Banlieue de la Cité du Soleil, Branche SC de la Big 52.

Assise dans l'ombre rouge de la salle de contrôle, Puppy était toujours confuse. Elle n'avait aucune idée de qui était la jument qui lui avait rendu visite avant que Monsieur Voix ne revienne, et elle n'était pas sûre que cette nouvelle venue soit un gentil poney. Rien que repenser à la voix effrayante de la jument dans sa tête, suffisait à lui donner des frissons. Elle espérait vraiment qu'elle ne reviendrait pas de si tôt.

Par chance, Puppy était de nouveau en bonne compagnie. Quelques soient les soucis qu'avaient créé la voix de la jument étaient assez loin pour que Puppy puisse se concentrer sur des choses plus urgentes. Premièrement, elle devait lui trouver un nom, puisque Miss Voix était déjà pris.

"Ah, c'est une fille, donc Miss, c'est bon, et elle est, heu… effrayante ? Voix Effrayante ? Ça sonne mal…" Puppy grimaça. Ça allait être un problème difficile. "La Voix dans la tête ? Berk. La Voix des Cauchemars ? Trop long… Je sais ! Creepy Voice ! Parce qu'elle est creepy ! Yay !"

L'ATH sur son casque clignota pour informer Puppy que la mission "Cauchemars Naissants" était un succès. Ouaip, pour sûr, elle avait un sacré talent. Aucun challenge ne pouvait la ralentir, même s'il fallait donner des noms à des trucs. D'accord, peut-être que son temps de lecture était un ennemi redoutable, et que compter plus loin que sur ses sabots était dur, peut-être même qu'ouvrir des bocaux était un acte impossible… Mais tout le reste était assez facile, pas vrai ? Vas-y Puppy !

Maintenant que les réjouissances étaient terminées, il était temps de se lancer dans la deuxième partie de son plan génialissime : trouver Henri et ficher le camp d'ici aussi vite qu'un poney à la Course des Feuilles. "Okie Dokie, Monsieur Voix, où est Henri ?"

"Henrietta FireBright définie comme cible prioritaire."

La flèche sur la boussole intégrée au casque de Puppy disparut puis réapparut en pointant sur sa gauche, affichant une distance en mètres qui diminuait rapidement jusqu'à ne plus former qu'un nombre à un chiffre.

"Yay, vers l'aventu-"

BLAM !

CLING !

BLAM !

L'une des fenêtres explosa, et dans un battement d'ailes, une jeune griffone brandissant deux pistolets de .45 se rua dans la pièce à travers une volée de balles et de verre. "Tiens-bon, Puppy, J'suis là !" Elle glissa le long du sol à la recherche d'éventuelles cibles, tira deux fois dans les lumières au plafond, ce qui plongea la salle dans les ténèbres, puis sauta derrière un bureau qu'elle renversa pour se mettre à couvert. Et tout ça en l'espace de quelques secondes.

Un sourire grandit sur le museau de Puppy alors qu'elle regardait le spectacle. Wahou, c'était trop cool ! Henri était définitivement le meilleur poney ! Elle était comme ce griffon dans ce film, Le professionnel : Lion. Elle claqua ses sabots sur le sol pour applaudir la performance de son amie. "Whoohoo ! Vas-y Henri ! Tu déchires tout ! Encore !" Une volée de balles manqua de peu le casque de Puppy avant qu'Henri ne reconnaisse son amie.

"Couche-toi et reste à terre, Puppy, je m'occupe d'eux ! Laissez ce pauvre poney tout seul, bande de mangeur de cerveau !"

"Quoua ?" Puppy pencha la tête, un peu perdue.

Puisqu'aucun poney ne faisait feu, et qu'il n'y avait aucun mouvement dans la pièce, une pensée lui vint soudain à l'esprit. Est-ce qu'il se pourrait que Puppy ne soit pas réellement en danger ? Henrietta essaya de cacher son embarras par un sourire et quitta son mode poney commando pour jeter un œil plus attentif autour d'elle. Elle rangea ses deux pistolets, souffla sur la plume devant son visage, et prit une pose plus tranquille. "Hé, Puppy, toujours en seul morceau ?"

Elle vérifia ses sabots et sa queue, puis sourit et hocha la tête. "Yup, Il manque rien ! Silky Tail va bien ?"

"Ta poupée ? Bien sûr, tu veux la récupérer ?" Henrietta prit la poupée rose et la lui présenta. Puppy secoua la tête.

"Nopey mopey, elle est bien avec toi. Je lui ai demandé de garder un œil sur toi et elle m'a averti que tu étais en danger, alors je suis venue ici, mais au début tu étais ronchonne et tu m'as grondée, puis tu t'es enfuie, et tu voulais plus me parler, alors j'ai attendu la nuit parce j'avais ce plan super méga génial mais avant je devais dire au maire que sa ville était moche, mais le maire c'était pas un maire, c'était une voix stoupide qui m'a dit des vilaines choses, mais j'étais plus intelligente et il a dit qu'il était désolé et maintenant il est parti, donc je suis plus intelligente que Blue Voice."

Henrietta leva une serre. "Attends, attends, attends ! Je te vois remuer le museau, mais tout ce que j'entends, c'est bla bla bla. Rien de ce que tu dis n'a de sens, et on est pressées. Tout le monde dort pour le moment, mais dans vraiment pas longtemps, quelqu'un va se réveiller et se rendre compte que le bourdonnement est parti. Cet endroit est rempli de pégases de l'Enclave, de griffons des Talons, et de poneys venant au moins de deux tribus différentes. Et ils sont tous assis sur une forteresse d'eau pure et de nourriture fraîche."

Puppy pencha la tête, confuse. "Euh, Okie Dokie ?"

Henri se passa une serre sur le visage. "Très bien, la version simple. Dans quelques heures, l'Allée de la Paix va devenir le Boulevard de l'Enfer : La Cité du Soleil va devenir une vraie zone de guerre, on doit se barrer d'ici avant que ça arrive, capiche ?"

"Une zone de guerre ? Comme quand les poneys sont très méchants les uns avec les autres ?" demanda Puppy avec une forte nuance de doute.

"Oui, exactement. Chaque groupe va vouloir s'approprier cet endroit. Maintenant, laisse derrière-toi tout ce qui est lourd parce qu'on va devoir partir d'ici, et en vitesse."

Puppy grimaça. "Mais pourquoi ils veulent se disputer ? Les poneys sont gentils et jolis. Ils ne devraient pas être méchants !" elle expliqua sa théorie sur le comportement des poneys comme si c'était quelque chose de si simple qu'il était impossible qu'il en soit autrement.

Henrietta ouvrit le bec pour répondre que le monde entier était devenu les terres dévastées en héritage de la bonté équine, mais essayer d'expliquer un tel concept à Puppy était plus dur que d'apprendre la nage à une enclume. Et plus important, ça demandait un certain temps, temps qu’elles n’avaient pas. "Ouais, parfaitement, mais on doit y aller quand même, tu dois retrouver ta maman, pas vrai ?"

Puppy secoua la tête avec vigueur. "Ouaish ! Je dois aller dans une ville de pégases qui s'appelle Blue jesaispasquoi, mais Miss Happy m'a dit que maintenant ça s'appelait le Manoir quelquechose. Ah, Ah, je ne me rappelle plus très bien du nom, mais il y a une flèche sur ma boussole donc je ne peux pas le louper !"

Henrietta soupira. "Laisse moi deviner, c'est au sud." Elle pointa sa serre dans la direction.

Puppy observa son amie avec surprise. "Wahou, comment t'as deviné ? T'es une magicienne ?"

"Ouais, bien sûr, je suis la meilleure magicienne d'Equestria. La Grande et Puissante Henri. Maintenant, si tu veux bien, débarrasse toi de tout ce dont tu n'as pas besoin ou on ne va pas pouvoir voler." Henri marqua une pause pendant un moment, elle remarqua quelque chose de nouveau chez son amie. "Dis, depuis quand tu as une mèche bleue dans ta crinière ?"

Une fine ligne bleue se faufilait dans la crinière blonde de Puppy, partant de son front, juste au dessus de son oeil droit et terminant sa course aux trois-quarts de sa nuque. La mèche était de trois teintes de bleu, de la même façon que la Ministre de la Magie, Twilight Sparkle, ou quelque chose comme ça.

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Jour 9 – Heure : approximativement 3:00 – Lieu : Banlieue de la Cité du Soleil, Branche SC de la Big 52.

Puppy tenta d'ouvrir un oeil et de regarder en bas. Le monde s'éloignait d'elle dans la nuit. De grands gratte-ciels filaient en dessous d'elle, et de longues routes désertes, noires et poussiéreuses s'étendaient jusqu'à l'horizon sous son nez. Bien trop loin sous son nez pour être confortable.

"ON EST BIENTÔT ARRIVÉES ?" Elle s'accrochait à la nuque d'Henri avec assez de force pour l'étrangler.

"Ack ! Relâche tes sabots, poney, tu vas nous faire crasher !" Au début, ça semblait juste naturel pour Henri de prendre l'envol avec Puppy. Elle était vraiment petite et, une fois débarrassée de toutes les babioles qu'elle trimbalait, elle était plus légère qu'un sac militaire. Les problèmes étaient apparus lorsque Puppy avait découvert qu'elle détestait voler. "Ferme juste les yeux et imagine que c'est juste une ballade normale à dos de cheval !"

Puppy avait déjà les yeux plus clos qu'une porte d'Etable, mais ça n'avait pas l'air de l'aider, du tout. Voir toutes les maisons de haut, et tous les toits défiler à une vitesse folle dans un mélange de couleurs avait déjà suffi à lui donner la frayeur de sa vie. Ce n'était pas comme regarder en bas du haut d'une tour. Les tours ne bougeaient pas, et elles avaient un sol ! Elle aimait le sol, il était si... plat, et solide ! "S'te plaît s'te plaît s'te plaît je serai sage ! Fais moi descendre s'te plaîîîîît !"

"Oh, bon sang, t'es un poney peureux ? Aie un peu confiance en tes amis !" Avec un battement d'ailes, Henrietta prit un peu d'altitude, elle passa entre deux gratte-ciels et fila à travers le centre-ville, loin au dessus de la zone résidentielle de la Cité du Soleil. L'air frais de la nuit avait le goût de la poussière et du vieux, mais les vents du sud apportaient un nouvel arôme, celui de la mer. "Détends-toi et profite du voyage. Chante quelque chose !"

Chanter quelque chose. Oui, c'est toujours ce qui aidait Puppy. Elle avait juste à chanter une chanson et tout irait bien mieux ! Elle se racla la gorge et essaya de chanter les paroles de la première chose qui lui vint à l'esprit.

"Humpty Dumpty sur un muret perché
Humpty Dumpty par terre s'est OH PITIEPITIEPITIEPITIE FAIS MOI DESCENDRE MAINT'NANT !"

Elle se mit à faire la danse du poney sur le dos d'Henri, mais la griffone était bâtie comme un prédateur, content de pouvoir s'envoler en tenant un poney adulte dans ses serres, et toujours capable de prendre de l'altitude quand il se débat. "Arrête, je ne vais pas te laisser tomber ! Aouch ! N'arrache pas mes plumes ! Est-ce que tu as la moindre idée du temps qu'elles prennent à repousser ?!" Henri finit par en avoir marre du traitement que lui infligeait le poney paniqué, elle l'envoya voler d'un coup de rein et rattrapa la pouliche dans ses serres. "Très bien, au moins, de cette façon, tu ne risques pas de tomber ! Tiens bon, on se posera dès qu'on aura quitté les ruines !"

"HIIIIIIIIIIIIIIIP !"

"Va pas souiller ta combi ! C'est à quelques kilomètres seulement, donc on va devoir mettre de la distance entre nous et cet endroit avant que tout n'explose !"

Elle accéléra, puisant plus fort dans ses limites pour faire en sorte que le voyage soit le plus court possible, mais transporter une banshee rugissante dans le ciel nocturne allait réveiller quelques poneys. Henrietta ne pouvait que prier sa bonne étoile qu'aucun des poneys réveillés ne sortirait sa tête par la fenêtre pour chercher la source du bruit. Ou qu'au moins ils n'y porteraient même pas assez attention pour le faire.

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Jour 9 – Heure : approximativement 3:30 – Lieu : Désert du Serpent, Branche SC de la Big 52.

"J'avais pas peur du tout, tu sais, j'étais juste, euh, prudente. J'veux dire, avec tous ces toits qui se ressemblaient et le vent, tu aurais pu, ah, te perdre, et c'est bien meilleur de pouvoir lire le nom des rues quand tu sais pas où tu vas." Maintenant qu'elle avait de nouveau les quatre sabots au sol, Puppy essayait désespérément de regagner son côté macho, mais pour Henrietta cet effort était légèrement vain, qui était littéralement en train de se rouler au sol, écroulée de rire au milieu de la route.

"Tu es irremplaçable ! Irremplaçable, Puppy !" Elle suffoqua en essayant d'inhaler, s'essuya une larme des yeux, et repartit dans un fou rire. "Et ce cri ? Hiiiiiiiiiiip ! Refais-le, refais-le encore, s'il te plaît !"

Puppy fit la moue, s'assit et soupira. "Hé, c'est pas moi qui me suis perdue en ville. J'ai connu des poulets plus intelligents que t-"

PAN !

Puppy baissa la tête pour regarder le trou dans sa combinaison, pile là où son coeur aurait dû se trouver. "Hé ! J'ai déjà assez de méchant robots qui font ça !"

Henrietta se releva et secoua son pistolet d'une manière désinvolte. Elle ne s'était pas arrêtée de sourire pour autant, même après avoir tiré sur Puppy. "Oh, te plains pas. T'as été réduite en pièces par une manticore et t'es là devant moi ! Comment tu pourrais être blessée par une balle ou deux ?"

PAN !

PAN !

Un autre duet de balles vint percer Puppy, une dans une patte et l'autre dans la poitrine. "Arrête ça ! Cette stoupide combinaison commence à dire des trucs débiles que je comprends pas à chaque fois que ça arrive !" Un léger filet rose s'échappa des trous causés par l'arme de la griffone.

"D'accord, d'accord, mais tu arrêtes de m'appeler poulet." Henrietta bailla et rangea ses pistolets. "Juste pour ton information, les poneys normaux meurent quand on leur tire dessus, même les goules, donc n'essaye pas ça sur d'autres poneys, d'accord ?"

Puppy hocha du chef, un peu confuse, puis pencha la tête. "Mais je suis un poney normal !"

"Hé, hé, j'ai pas dis le contraire... Wahou, t'es pas un peu remontée aujourd'hui ? Tu veux que je te chante une berceuse ?" demanda Henri sur un ton moqueur.

Puppy acquiesça avec vigueur. "Oh oui ! J'adore, j'adore, j'adore les berceuses ! On peut chanter Silence, plus de bruit ?"

Henri se passa une serre sur le visage. A quoi bon provoquer cette pouliche si elle ne se rendait même pas compte qu'elle se moquait d'elle ? "Tu es une cause perdue, Puppy."

"Silence, plus de bruit, il est temps de se reposer !
Silence, plus de bruit, il est temps d'aller se coucher !"

Henri soupira et commença à marcher vers le sud. "Pourquoi, papa, pourquoi a-t-il fallu que je doive ma vie à cette idiote, deux fois ?" Elle sourit et tourna la tête vers Puppy. "Hé, saute sur ta Red Racer, et je volerai au dessus de toi. On a un sacré terrain à couvrir si on veut atteindre le Manoir des Rouilles d'ici demain."

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Jour 9 – Heure : approximativement 22:30 – Lieu : Désert du Serpent, Branche SC de la Big 52.

Un petit feu de camp projetait les ombres de Puppy et Henrietta sur les dunes environnantes. Les deux voyageuses étaient assises à côté de la maigre source de lumière et de chaleur. Henri vidait le contenu d'une boîte de conserve, mais à la tête qu'elle faisait, ça n'avait pas l'air d'être de la nourriture pour griffons. Les nuages au dessus du désert permettaient de maintenir sa température, même pendant la nuit.

"Donc, Puppy, ce Blue Voice t'a dis que tu étais un robot ?" L'expression d'Henri était difficile à déchiffrer, comme si elle essayait de rester impassible jusqu'à ce qu'elle ait fini de raconter l'histoire.

"Oui, et il avait l'air super doublement sûr de lui. J'ai même failli y croire aussi, mais après y'a eu Creepy Voice et elle m'a dit que c'était impossible parce que, euh, j'ai pas compris ce morceau, mais ça avait l'air normal, plutôt bon quand elle l'a dit." Puppy hocha la tête avec sagesse, comme si ce qu'elle venait de dire résumait tout ce qu'elle devait savoir.

Henri haussa les épaules. "Donc, un ordinateur te dit que tu es une sorte de machine frapadingue, mais une hallucination te dit le contraire. Je pense que l'IEM a du te sonner à cause des effets sur les circuits de ta combinaison, et que tu as fait un mauvais rêve." Henrietta baîlla avant de continuer. " Mais je ne pense pas que tu sois un robot, Puppy. Les robots explosent quand on leur tire dessus, et qui plus est, les robots sont généralement intelligents."

Puppy fronça les sourcils. "Tu penses que je suis quoi alors ?"

Henri étira ses pattes arrière et s'assit sur sa couche de fortune. "Toi ? Un tas de mauvaises nouvelles, c'est tout ce que j'ai besoin de savoir. Mais je t'aime bien, donc tu peux continuer de traîner avec moi, et devenir aussi cool que ta grande soeur Henri."

Puppy trotta vers sa partenaire et croisa le regard d'Henrietta. Ses yeux étaient deux grosses orbes roses de lumière rose qui scintillaient dans les ténèbres de la nuit. "Oui, mais, j'suis un poney, pas vrai ? J'veux dire, c'est pas grave si j'mange pas ou qu'je bois pas, ou qu'jai même pas besoin... de faire mes besoins, pas vrai ? J'suis un poney..."

Elle a l'air inquiète, cette histoire de robot est vraiment en train de l'effrayer... Oh, bordel, pourquoi moi ? Henri était complètement épuisée, et un poulain en pleine crise existentielle était la dernière chose dont elle avait besoin. Tout ce qu'elle voulait était pouvoir rattraper un peu de sommeil. Elle caressa le casque de Puppy, et bâilla. "Tu peux être ce que tu veux, Puppy. Tu es un gentil poney, et les gentils poneys sont une variété des plus rares en Equestria, de nos jours. Tant que tu penseras que tu dois être un poney, alors tu seras un poney. Maintenant, va dormir, s'il te plaît."

Puppy sourit et essaya de caresser Henrietta du museau à travers son casque. "Merci, Henri, tu es ma plus meilleure amie poulet !" Elle s'allongea à côté d'Henri, soupira et attendit, puisqu'elle n'était pas du tout fatiguée.

...

...

"HÉ ! Qu'est-ce que t'as voulu dire par je ne suis pas un robot parce qu'ils sont intelligents ?!"Puppy piqua Henri du sabot dans les cuisses, mais Henri se contenta de pouffer et se tourna de l'autre côté.

"Incorrigible."

Puppy continua de se plaindre et de poquer son amie pour essayer de la faire parler, mais Henri se mit à ronfler bruyamment, laissant une Puppy frustrée se plaindre face à un feu mourrant.

Jour 10 – Heure : approximativement 1:00 - Lieu : Désert du Serpent, Branche SC de la Big 52.

Il faisait toujours sombre et Puppy ne pouvait pas dormir. Elle n'était pas fatiguée du tout, mais Henri ne voulait pas être dérangée, alors Puppy fit la chose qui lui parut le plus logique : explorer le désert de nuit, parce qu'une Puppy avisée en vaut deux.

Jusqu'à maintenant, cet endroit avait été loin d'être à la hauteur des attentes de Puppy. Après tous les films de cowponeys et de bisons, elle était quasiment sûre qu'un désert devait être couvert de tellement de crânes, de flèches, de tentes et d'autres trucs qu'on ne pourrait même pas trouver dans un endroit comme le désert, qu'il n'y aurait même plus la place d'y poser un sabot. Mais après avoir passé plusieurs jours dans le 'vrai' désert, elle avait comme l'impression que la majorité des bisons étaient parti en vacance ou un truc dans le genre. Elle avait au moins espéré trouver quelque chose comme un lézard, dans un endroit nommé Désert du Serpent, mais tout ce qu'elle avait vu jusqu'à maintenant étaient quelques chariots à moitié enterrés dans le sable, et un énorme parasprite avec de grosses dents pointues qui fabriquait quelque chose comme un nid. Quand elle s'approcha de lui, le parasprite s'envola pour l'éviter.

"Attention. Hostile détecté. Analyse. Parasprite mutant, variété : Parador. Niveau de danger : mortel."

"Oh, pourquoi tous les animaux tout doux d'ici sont si timides ? J'veux juste me faire des amis !" dit le monstre-vieux-de-deux-cent-ans à la progéniture de Mère Nature et Père Souillure.

"Hé, Puppy, ça fait un bout de temps. Tu voyages beaucoup, pas vrai ?" dit une voix statique, interrompant l'exploration de la petite miss aventure.

Elle sourit de toutes ses dent et se retourna vers son ami.

"Monsieur Questionneur ! Où t'étais ?"

"C'est Watcher. Je regarde les choses, Watcher ?"

Puppy hocha la tête, toujours avec son sourire. "Okie dokie, Monsieur Questionneur, je peux regarder des choses aussi ?"

Un petit rire métallique provint des enceintes du robot. "Puppy, Puppy ne change jamais. Comment vas-tu ? J'ai entendu dire que tu avais eu une petite aventure à Tunnel Town, et maintenant je te retrouve au sud de la Cité du Soleil."

"Ouaish ! J'ai rencontré plein de jolis poneys ! Y'avait le poulet qui s'appelle Henri, et ensuite Asso et Sweet Flower, Happy, Jamie, et un autre paquet d'amis !"

"Wahou, tu as de la chance d'avoir autant d'amis, n'est-ce pas ? Et, dis moi, tu as été à la Cité du Soleil ?" La voix essayait vraiment de garder un ton neutre, mais elle semblait vraiment curieuse.

Puppy grimaça. "Ouais, c'était une super méga jolie boîte avec des jolis rubans tout autour, mais avec seulement des flocons d'avoine dedans. Tout le monde était grincheux, ils voulaient pas parler avec moi ou jouer avec moi, et leur maire était une voix stoupide qui m'a dit des trucs très méchants."

"Très méchant, comme quoi ? Tu voudrais m'en parler ?" La voix de Watcher trahissait son inquiétude.

Puppy détourna le regard. "Il m'a dit que j'étais pas un poney, mais un robot, puis j'ai utilisé la théière qui fait de la lumière et fait dormir les robots, mais ça m'a touché aussi. Tout le monde arrête pas de me dire que je suis un robot, mais pourquoi je-"

"Tut, tut, Puppy. Ne va pas abîmer ta petite tête. Il y a quelque chose dont je suis absolument sûr, c'est que tu n'es pas un robot. Cette voix a probablement dû lire des données en te scannant, mais c'était une machine et n'a probablement pas pu voir outre ton apparence. Tu es un joli poney, d'accord ? Maintenant souris et montre moi que tout va bien."

Puppy hocha la tête et sourit un peu.

"Très bien. Maintenant, des poneys zombies dans une jolie ville. Est-ce que tu as senti quelque chose comme un vrombissement ou un bourdonnement dans toute la ville ?"

"Nope, Mais Henri m'a dit que le bruit était parti et que tous les jolis poneys allaient se réveiller et ne plus être très jolis."

"Oh, donc la dernière interférence est partie. Je peux enfin jeter un oeil à l'intérieur. Laisse-moi deviner, c'est toi qui l'a arrêté ?"

Puppy grimaça. "Non, je suis juste allée là-bas parce qu'on m'a dit que Henri était en danger, mais elle l'était pas ! Elle faisait juste comme si elle était un stoupide poulet qui volait partout sans faire attention à moi, comme tous les autres poneys dans la ville. Alors je suis allée voir le maire Blue Voice et on s'est disputé. Il voulait faire le plus malin avec moi, alors j'ai sorti la grosse théière bleue et-"

"Ah, excuse-moi, la grosse théière bleue ?"

Elle soupira et passa un sabot sur son casque. "Pourquoi je dois toujours tout expliquer ? C'est une théière, ronde et qui brille avec une tête pointue et bleue que j'ai trouvé à l'intérieur d'un chariot rouillé dans les marais."

D'accord, donc tu as fait sauter une charge IEM en face d'un superordinateur. Oui, tu as stoppé l'interférence. Et à propos de ce nouveau look ?"

Puppy pencha la tête, pour essayer de voir sa mèche. "Tu veux dire la ligne bleue ? J'sais pas, c'est apparu quand j'me suis réveillée l'autre jour après avoir parlé avec Cre-"

"Hé, Puppy, qui est là ? Bouge pas, j'arrive !" La voix d'Henrietta interrompit le petit poney.

"Désolé, petite, je dois y aller. Tu pourras me raconter cette histoire une autre fois !" Sans même attendre de réponse, le spritebot fit un bruit de parasites et se mit à jouer une musique patriotique.

Henri se vautra rapidement au sommet de la dune qui la séparait de Puppy, regardant partout autour d'elle, un pistolet dans chaque serre. Aussitôt qu'elle eut compris qu'il n'y avait pas de danger, elle rangea ses armes et gronda Puppy. "Vilain poney ! Arrête de jouer avec les spritebots et retourne au camp !"

Puppy secoua un sabot en direction du robot tandis qu'il flottait au loin, et trotta vers son amie à plumes. "Je ne jouais pas, j'étais en train de lui raconter mes aventures super intéressantes !"

"Ouais, bien sûr. Maintenant retourne dormir. Demain sera un long jour." Elle caressa Puppy sur son casque et elles retournèrent au camp.

Une demi-heure plus tard, un parador tremblant de peur pu enfin reprendre la construction de son nid en paix.

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Bien le bonjour poulains et pouliches ! Ici Lonesome Pony, et vous écoutez la Radio 52 ! Trouvez une radio meilleure que la nôtre et je vous offrirai une tournée en personne ! Qui , DJ PON-3 ? Je vous en prie, j'ai entendu dire que c'était une ponette ! Vraiment ! Et pendant les nuits au clair de lune, elle se transforme en un diamond dog géant à trois têtes ! Sans blagues, voyagez jusqu'à la Tenponny pendant une nuit claire et vous verrez ! "Mais L.P., il n'y a pas eu de nuit ni de jour clair depuis que les bombes sont tombées !" Pas mon problème, mes petits poneys ! Restez juste sur la Radio 52 et arrêtez de jacasser sur les DJ travestis !

Bon, retour au boulot. Voici venir les infos ! Hier matin, la Cité du Soleil s'est réveillée d'un sommeil long de dix-neuf ans. Je n'ai aucun détail, mais il semblerait qu'un poney ait pris d'assaut la tour centrale pendant la nuit, et arrêté des machines qui contrôlaient l'esprit de tous les poneys dans la ville ! Oui mes petits poneys, vous m'avez bien entendu ! Aucun poney n'était revenu de la Cité du Soleil parce que toute la ville était sous l'effet d'une gigantesque machine de conditionnement ! C'est complètement dingue !

Et devinez ce qu'on fait les gentils habitants quand ils se sont rendu compte que la machine ne fonctionnait plus ? Vous l'avez deviné ! Ils se sont foutu sur la tronche pour le contrôle de la ville ! Si vous devez traverser le désert du Serpent, faites un long détour, suivez la Route Verte de l'Est ou la Piste du Gouffre, mais tenez vous à l'écart de la Cité du Soleil jusqu'à ce que les choses se calment ! Je répète, tenez-vous loin de la Cité du Soleil et évitez la Piste Rouge si possible.

Maintenant, pour ceux qui aiment un peu de rumeurs, qui est responsable de ce changement administratif dans la ville ? Est-ce que j'ai vraiment besoin de donner son nom ? Oui, mes petis poneys, notre résidente à nous vous a sauvé d'un sommeil sans fin pour que vous puissiez librement et de votre plein grès GASPILLER VOS VIES ET VOUS ENTRETUER ! Vous ne ressentez pas la moindre honte ? Je... Je ne veux même pas en parler. Tenez, un peu de musique pendant que je cherche des réponses au fond d'une bouteille.

Tout ce qu'on y gagne est un échec en communication. Il y a certains poneys qu'on ne peut vraiment pas atteindre...

La voix du DJ fut remplacée par de la musique.

Look at you young colts fighting
Look at your fillies crying.
Look at your young colts dying.
The way they've always done before.

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Jour 10 – Heure : approximativement 10h30 – Lieu : Manoir des Rouilles, Branche SC de la Big 52.

Le Manoir des Rouilles ressemblait exactement à ce qui était écrit sur la conserve : Une grande barricade renforcée faite de carcasses de chariots célestes, formant un cercle d'une centaine de mètres de diamètre autour de ce qui était autrefois le mélange d'un bunker, et d'une tour de contrôle ? Toute la structure avait été, il fut un temps, entourée de plaques en acier renforcé, mais il ne restait plus de celles-ci que du métal rouillé, et la grande tour se tenait comme un monument dédié au concept de la négligence. Pour autant, le petit village était un poste d'échange plein de vie, plusieurs caravanes stationnaient à la sortie nord de la ville, et une douzaine de gardes observaient les environs depuis un chemin de ronde construit sur le mur.

Henrietta appela Puppy pour essayer de l'arrêter lorsqu'elles furent à quelques kilomètres du village, là où les collines se transformaient en un terrain plat parsemé de cratères. Pendant la guerre, l'aérodrome avait subit une attaque massive d'armes conventionnelles, qui avait rasé toutes les structures à l'exception de la tour de contrôle fortifiée. Le terrain ouvert donnait à un sniper une longue portée, ce qui permettait d'éliminer avec aisance la moindre nuisance.

"Attends-moi, Red Bolt !" Henri atterrit devant Puppy, ce qui la fit s'arrêter et soulever un nuage de poussière.

"Wahou, regarde où tu te poses ! Je courais par là avant toi !"

"Ouais, bien sûr, comme tu veux. J'ai besoin que tu m'écoutes attentivement, tête de bocal. Je vais encore devoir te laisser, mais cet endroit est sûr, donc tu n'auras pas de problème."

Les yeux de Puppy s'écarquillèrent et s'humidifièrent alors qu'elle commençait à faire la grimace. "M-mais pourquoi ? J'veux pas qu'tu partes !"

"Ouais, je sais. Je suis cool, et sans moi, tu saurais pas vraiment quoi faire, mais ces gars qui en avaient après moi à la Cité du Soleil doivent avoir un jour d'avance dans les ailes. Ils doivent probablement être en train de m'attendre là dedans. Je ne veux pas que tu te retrouves impliquée dans mes problèmes."

"Ah, si les méchants poulets sont après toi, on peut leur expliquer que tu es une gentille fille, et que tu seras sage, et dire que tu es désolée pour ce que tu as pu faire pour qu'ils te laissent tranquille, on peut faire ça ?"

Henrietta soupira, et posa une patte sur le casque de Puppy. "Toute cette histoire est un peu plus compliquée que ça, et il se pourrait qu'elle implique le fait que j'ai tiré sur certains d'entre eux, et eux qui veulent ma peau, donc… Non, je ne pense pas qu'on peut juste leur dire que je suis désolée, d'autant plus que je ne le suis pas. Ils ont tué mon père."

"Oh," Puppy baissa les yeux, et essaya très fort de penser à quelque chose d'autre. "Mais tu ne peux pas être méchante avec ceux qui sont méchants avec toi ! J'veux dire, ce sont pas des méchants robots, ce sont des gentils chatons ! Tu peux pas être méchante avec des chatons !"

Henrietta retint un rire. "Ouais, des gentils chatons. C'est pour ça que je n'irai pas en ville. Si je les évite, je n'aurais pas besoin de leur mettre mon pied au cul, et ils ne pourront pas être méchant avec moi." Henri haussa les épaules. "Et c'est ici que s'arrête cette conversation. Prends soin de toi, Puppy, je suis sûre qu'on se croisera à nouveau." Sans même attendre une réponse, Henrietta sauta dans les airs, et en quelques battement d'ailes fut hors de portée d'un éventuel jet de pierre de Puppy.

Puppy galopa derrière son amie sur quelques centaines de mètres, l'appelant désespérément avant de s'arrêter et de soupirer. "Oh, c'est pas juste. Elle m'a même pas enlacé pour me dire au revoir !" Elle leva sa tête vers le ciel, et cria, "Silky Tail, prends soin d'elle ! Elle est entre tes pattes maint'nant !"

Jour 10 - heure : approximativement 11h00 - Lieu : Manoir des Rouilles, branche SC de la Big 52.

Le sniper avait gardé le point jaune dans son viseur depuis qu'il avait franchit la dernière colline, mais la licorne femelle était incertaine de ce qu'elle voyait. La garde posa un sabot sur son interphone. "Ici Last Stand, j'ai un à un, un, huit, six, sud. On dirait un poney en tenue jaune, ça pourrait être le fantôme de la radio, ça correspond assez bien à la description. Est-ce que les fantômes sont les bienvenus ici ?"

L'interphone répondit dans un orage de parasites et de sifflements électriques. "Gardez un œil sur la cible et observez ce qu'elle fait. Rappelez si vous détectez un comportement hostile, autrement, laissez-la approcher des portes."

"Compris, compris."

Pendant ce temps, Puppy atteint les premières caravanes, attirant l'attention de quasiment tous les gardes postés à l'extérieur du mur. Beaucoup de poneys murmuraient entre eux, et certains d'entre eux étaient prêts à dégainer leurs armes. Elle ne remarqua même pas leurs réactions. Sa mère était quelque part dans cette grande ville, et c'était tout ce qu'elle avait besoin de savoir. "Salut, J'suis Puppysmiles ! Vous avez vu ma maman ? Monsieur Voix m'a dit qu'elle était ici !"

Tous les poneys dans la zone la regardèrent, et l'un d'eux soupira. "Oh, c'est juste le fantôme de Lonesome." Les gardes rangèrent leurs armes, et les marchands qui s'étaient tus à l'apparition de Puppy reprirent leurs affaires, mais aucun poney ne répondit à sa question.

"Euh, ça veut dire non ?" Elle était confuse. Elle se retrouvait complètement ignorée après avoir été le centre d'attention. Ça n'avait rien de bon. "Oh, quand tu veux quelque chose de bien fait, fais le toi-même. Okie Dokie, Monsieur Voix, je cherche où maintenant ?"

"Analyse. Chargement des cartes locales : Aérodrome des Plumes Bleues. Aucune donnée correspondante. Chargement des données de secours. Recherche des points d'intérêt. Point trouvé : un. Tour de contrôle. Tour de contrôle définie comme point de passage suivant."

La flèche sur sa boussole se déplaça.

"Oh, dans la ville, d'accord !" Puppy trotta gaiement vers les portes, mais fut arrêtée presque immédiatement par un vieil étalon qui portait une armure de mercenaire et un chapeau poussiéreux. Les yeux du poney portaient en eux quelque chose d'étrangement familier, comme si le petit poney les avaient déjà vu quelque part avant.

"Hé, maman, pourquoi ce poney n'a que trois jambes ?"

"C'est un héros de guerre, Puppy, s'il te plaît, ne va pas l'embêter. Il est très fatigué."

"Ouais, fatigué de donner mes jambes pour une putain de guerre inutile contre des putains d'ennemis dont j'ai rien à foutre à cause d'une putain de déesse qui fout quelques morceaux de charbon avant la vie de ses poneys !"

"Hi-hi, le joli poney dit de drôles de mots !"

"Non, Puppy ! Oublie ce mot, c'est un vilain mot ! Et vous, vous devriez avoir honte de tenir un tel langage devant un poulain !"

"Va te faire foutre, salope."

"Allons-nous en, Puppy, viens avec moi."

"Mais mam, je voulais-"

"Ouais, p'tit rat rose va trotter derrière ta maman ! Y'a rien à voir ici…"

Puppy cligna des yeux, perdue dans ses souvenirs. Lorsqu'elle revint de son petit monde, le vieux poney aux yeux pleins de colère se tenait toujours là, alors elle soutint son regard et pencha la tête. "Salut, vous avez vu ma maman ?"

Le mercenaire cracha au sol. "T'es sourde ou quoi ?"

Puppy s'assit, et regarda son interlocuteur d'un air confus. "Ah, désolée, j'ai pas entendu la question. Pourquoi vous êtes en colère, j'ai fait quelque chose de pas bien ?"

Le poney retint un mauvais rire. "J'tai demandé si tu penses que t'es un héros ou quequ'chose comme ça."

Puppy sourit, c'était facile. "Oh, je suis le capitaine de l'espace Andromeda ! Avec ma combinaison spatiale et mon vaisseau super rapide, je traverse tout le cosmos et je rencontre plein de nouveaux amis ! Tu veux jouer avec moi ? J'ai une fusée aussi, regarde !" Elle leva un sabot pour lui montrer. "Fusée !" Une figurine de fusée flotta devant elle.

Le vieil étalon leva un sourcil. "Tu essayes de me faire passer pour un abruti ? Tu sais qui je suis ? Tu ferais mieux de bien choisir tes ennemis et de baisser les oreilles, sale sac à merde !"

Puppy rit. Les mots bizarres la faisait toujours rigoler. "Hi-hi, monsieur le vieux gentil poney dit des mots bizarres. J'peux jouer aussi ? J'suis bonne pour inventer des mots, comme, euh, scootaliscious ! Ou bananaphone !"

La petite foule rassemblée autour des deux poneys se mit à rire. Non seulement Puppy n'avait pas l'air impressionnée par ce vieux mercenaire, mais elle lui riait aussi à la face. Tôt ou tard, le sang d'un poney allait tâcher la poussière.

Last Stand posa de nouveau un sabot sur l'interphone de son poste de garde. "Ici Last Stand, il pourrait y avoir du grabuge à la porte nord. Le poney jaune est en train de chercher la bagarre avec un mercenaire."

"Nous envoyons des gardes. Attendez les instructions et n'ouvrez le feu que si l'un des nôtres est attaqué."

"Compris, compris."

Pendant ce temps, le vieux poney attrapa Puppy par une patte et la souleva du sol, la regardant dans les yeux, le regard menaçant. "Donc tu penses que tu peux te moquer de moi ? Tu penses que je ne vais rien te faire juste parce qu'un putain de poney à la radio parle de toi ? Ben penses-y à deux fois !"

"Hé ! Laisse-moi partir ! J'dois trouver mam ! J'tai rien fait, vilain pas beau ! Lâche-moi !" Elle se débattit, mais ne put se libérer. "Si ma maman était là, elle te montrerait ! Lâche-moi, lâche -mooooaaaa !"

D'une certain façon, les geignements de Puppy tuèrent l'ambiance. La petite foule détourna le regard, prise par l'embarras, et même le vieux mercenaire n'était plus sûr de savoir quoi faire. Elle n'était pas une sorte de héros plein d'orgueil marchant triomphalement à travers les portes de la ville ou quelque sorte de chevalier en armure brillante pensant qu'il servait Luna pour une mission sacrée. C'était juste un- "Bordel, Lonesome Pony a dû y aller fort sur la tequila pour appeler cette bestiole un héro."

Dans le même temps, puisque rien d'autre ne marchait, Puppy se mit à pleurer, brailler, et geindre. Même les derniers poneys qui étaient restés, dans l'espoir d'un peu d'action, partirent à la vue de cet acte assassin de la dignité.

Le mercenaire la reposa au sol et soupira. "Va t'en, je ne me bat pas avec les poulains." Il lui donna une petite fessée pour renforcer son ordre, et Puppy galopa, toujours en pleurs.

Quelque part, il savait que c'était un mauvais poney, et qu'il devrait se sentir mal. Quelque part au fond de ce vieux mercenaire aigri, un petit poney se sentait vraiment mal, mais ce ne fut que pour une fraction de seconde.

Note : Niveau supérieur (9)

Nouveau perk ajouté : présence geignarde - Tu peux geindre pour te sortir de presque toutes les situations. Pendant certaines rencontres, tu gagnes un dialogue spécial qui te permet d'éviter le combat. Mais tu perdras en réputation.

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