Coco Pommel reprenait tout doucement sa respiration, en attendant que ses oreilles arrêtent de siffler. En effet, elle ne s’attendait certainement pas à briser le mur du son en envoyant son ennemie au loin. Le sol était couvert de débris de verre, le vent s’engouffrait désormais dans le petit abri situé dans la couronne de la statue géante. La jeune couturière frémit un instant alors qu’elle expirait, à la fois fascinée et terrifiée par le sentiment de puissance qu’elle avait ressenti. Elle avait été une alicorne pendant quelques secondes. Elle avait senti en elle l’essence si particulière qui permet aux pégases de dompter les cieux et marcher sur les nuages. Elle s’était sentie tellement légère, tellement pleine d’énergie. Sans compter la sensation procurée par la corne des licornes ; un peu comme si elle percevait le monde d’une tout autre façon. Elle s’était toujours demandé comment faisait Rarity pour manipuler des objets hors de son champ de vision avec sa magie, et finalement la réponse était simple, parce qu’elle les sentait comme s’ils émettaient une onde propre. Et cette endurance surnaturelle… En tant que terrestre, la jument couleur crème pouvait facilement tenir quarante-huit heures de travail d’affilées sans dormir et ne pas s’en sentir trop épuisée. Par contre, elle ne s’était jamais sentie aussi forte qu’en alicorne. Elle avait eu l’impression de pouvoir creuser jusqu’au centre de la Terre avec ses seuls sabots, après avoir déplacé une montagne se trouvant sur son chemin. Elle se demandait alors si les princesses alicornes d’Equestria se sentaient aussi fortes. Mais cela n’était sans doute qu’une impression. Elle était simplement trop faible, alors acquérir une grande puissance lui donnait forcément le vertige.
— Je n’ai pas le temps de me lamenter, souffla-t-elle alors en secouant légèrement la tête, prenant une profonde inspiration. Pendant le bref instant où j’étais sous l’effet d’Alicornication, j’ai senti une grande puissance tout en haut, dans le flambeau de la statue. C’est là que le boss se trouve, j’en suis persuadée.
Elle se dirigea alors vers la porte qui menait à un escalier en colimaçon, remontant tout le long du bras de la grande statue. Les lieux étaient calmes, mal éclairés, et chacun de ses pas sur le métal des marches résonnait en un écho lointain, la faisant se sentir vraiment seule.
Depuis le début de cette aventure, elle s’était sentie seule. Elle aurait dû envoyer tout de suite un message à Rarity et ses amies pour les appeler à l’aide. Au moins, elles auraient pu arriver à temps, et sans doute auraient elles pu faire quelque chose. Quoi que. En y réfléchissant bien, seul un stand pouvait en blesser un autre, alors peut-être qu’il aurait été plus sage de ne pas du tout envoyer de message. Alors, Coco Pommel n’avait plus d’autre option que de continuer seule, avec sa propre force, et essayer de venir à bout de l’organisation.
Cela dit, au bout d’un moment, l’escalier lui parut bien long, les marches bien nombreuses. Oui, la statue était gigantesque, et le bras qui tenait le flambeau l’était tout autant… mais ça ne justifiait pas un tel parcours. C’est pourquoi la jeune couturière accéléra un peu plus le pas, continuant de faire défiler les marches sous ses sabots, son regard se portant sur la pénombre qui lui masquait systématiquement la suite de l’escalier, comme dans un nuage de ténèbres.
— Bon sang, quel est le problème avec ces fichus escaliers ? grogna-t-elle en jetant des regards autour d’elle. Si c’est une blague d’un manieur de stand, ça n’est vraiment pas drôle.
C’est alors qu’elle s’arrêta pour reprendre son souffle et tendre l’oreille. L’endroit était exigu et n’importe quel bruit de pas devrait parvenir à ses oreilles.
C’est alors qu’elle décida de poser de nouveau son regard droit devant elle… avant de soudainement sursauter.
— Qu’est-ce que ?! s’exclama-t-elle en ayant un mouvement de recul.
En effet, elle venait de voir deux yeux s’ouvrir doucement dans l’ombre. Juste une paire d’yeux légèrement brillants, comme ceux d’un chat, d’un jaune ambré envoûtant, qui semblaient flotter tranquillement dans les ténèbres. Puis des dents pointues apparurent de la même manière, se révélant tandis que les lèvres qui les abritaient bougeaient doucement pour articuler ces quelques mots :
— Tu es sous le pouvoir de Losing my insanity, mon stand.
Cette voix avait une articulation impeccable, mais un léger accent que la jument crème avait du mal à identifier. Il était rond et chaleureux, mais également froid et austère, presque sépulcral.
Déterminée à en finir vite, comme à son habitude, la jeune couturière fit un pas en avant, prête à passer à l’assaut. Cependant, même si les marches défilèrent sous ses sabots, son adversaire ne bougea pas, restant toujours à égale distance, tout juste caché dans les ténèbres de l’escalier.
— Je vois, souffla Coco Pommel avec amertume. Ton stand fait défiler cet escalier à l’infini sous mes sabots sans que je ne bouge d’un centimètre.
Dans l’obscurité, elle put deviner que son interlocuteur hochait la tête rien qu’au mouvement de ses yeux.
— Répondez à trois énigmes mademoiselle, articula soigneusement le mystérieux personnage. Si vous donnez la bonne réponse, mon pouvoir se dissipera. Mais si vous faites une seule erreur, vous tomberez dans un gouffre qui n’a pas plus de fond que ces escaliers n’ont de fin.
— Et qu’est-ce qui vous empêche de simplement me laisser mourir de faim dans ces escaliers ? demanda la jeune couturière.
— Parce que je suis coincé avec vous tant que les énigmes n’ont pas été posées. Préférez-vous attendre, pour voir si je meurs de faim avant vous ? demanda la voix.
— Je n’ai pas le temps, créature de la nuit, quel que soit ton nom. Alors pose vite tes énigmes qu’on en finisse !
— Excusez-moi, je manque à mes manières, mon nom est Ronnie James, baron de Hollow Shade. Les questions vont désormais commencer.
C’est alors que le sol trembla légèrement, que les ténèbres se firent plus opaques encore, et que la jument crème se sentit bouger alors qu’elle ne voyait absolument rien autour d’elle. Puis, soudainement, elle fut baignée dans un halo de lumière. On aurait dit qu’elle était éclairée en douche par un spotlight. Elle leva brièvement le regard en protégeant ses yeux d’un revers de sabot, plissant les paupières et confirmant la source de cette étrange lumière. Il s’agissait du stand, de Losing my insanity. Il consistait en un immense amas de barres métalliques et de composants électroniques disposant de plusieurs projecteurs, d’un écran et de nombreux micros.
Et lorsque la jument crème redirigea son regard vers son adversaire, elle fut prise d’un hoquet de surprise. Ronnie James était lui aussi éclairé en douche par un des spotlights de son stand. Il était vêtu d’un somptueux gilet à col Mao montant bleu pastel boutonné de mauve. Le col était épinglé d’une broche en croissant de lune faite d’argent aux reflets bleutés, et il portait par dessus cela une élégante redingote bleu nuit très découpée, aux revers noirs à reflet bleu roi et boutonnée aux mêmes couleurs que le gilet. Le tout complété par des protège-sabots avant, signe de noblesse ou de haut grade militaire, dont la couleur lavande soulignait avec goût la chemise de même couleur qui apparaissait ça et là à travers la coupe du gilet et de la redingote.
— Je vois… souffla Coco Pommel en enregistrant une image mentale détaillée de l’étalon aux cheveux gominés en arrière. Sachez que vous êtes le premier adversaire dont je saluerais le style vestimentaire, avoua-t-elle en inclinant légèrement la tête.
— Je vous retourne le compliment mademoiselle. Votre simplicité n’a d’égal que votre raffinement, souffla Ronnie James.
— Alors pourquoi devons-nous nous affronter ? Si vous êtes un être d’élégance et de courtoisie, vous devriez comprendre que l’organisation ne peut pas continuer ainsi, que ce mystérieux boss doit être puni.
— Hélas, je ne puis aller contre ses désires, aussi noirs puissent-ils être. Mais venons-en au fait, si vous le voulez bien.
Soudainement, une musique inquiétante se joua dans les haut-parleurs de Losing my insanity, et un effet de lumières stroboscopiques agita un millier de points lumineux autour des deux poneys avant de s’immobiliser, comme si la pièce était désormais figée dans le temps et l’espace.
— Première question, déclara le baron. Tantôt pleine tantôt noire, je suis prison comme je suis réconfort, et je trône au-dessus des seules couleurs que l’on distingue en ma présence… qui suis-je ?
— Si vos questions sont toutes aussi faciles, je n’aurais aucun mal à passer. Êtes-vous sûr de ne pas y aller doucement avec moi ? Pour la seule raison que vous savez très bien que ma mission est juste, que vous savez que votre boss mérite d’être défait. Alors quoi qui vous force à lui obéir, je le briserais ! s’exclama Coco Pommel avec détermination.
— Quelle est votre réponse ? demanda simplement Ronnie James avec distinction.
— La Lune, répondit la jument crème avec détermination.
— C’est… votre dernier mot ?
— C’est mon dernier mot.
— Excellente réponse.
De nouveau, Losing my insanity joua une musique dramatique en faisant bouger ses lumières dans un bref mais saisissant spectacle. Si un public avait été présent, cela aurait été du plus bel effet pour lui.
— Voici donc la deuxième énigme, commença le baron. Qui fut monstre une nuit, pouliche le matin même, et adulte l’année suivante ?
— Heu, j… bredouilla Coco Pommel.
Elle se mordit alors la lèvres en fronçant les sourcils, tandis que le stand de son adversaire distillait dans l’atmosphère une musique stressante dont les notes les plus basses sonnaient au rythme de l’écoulement des secondes. Elle ne connaissait personne qui ait vécu cela… ou peut être cette histoire que lui avait racontée Rarity à propos de Fluttershy. Elle s’était transformée en monstre une nuit, redevenait une jument le lendemain et… non, cela n’avait aucun sens. Cet étalon ne devait pas connaître Fluttershy, et même si c’était le cas, la description ne collait pas. C’est alors qu’un détail frappa la jument crème. La réponse à la première énigme était "la Lune", et la suivante portait également sur le thème de la nuit qui s’écoule, parlant d’une personne qui changerait du tout au tout à chaque fois. Peut-être était-ce une métaphore, peut-être s’agissait-il simplement d’un personnage particulièrement lunatique… Coco Pommel écarquilla les yeux en souriant largement.
— La princesse Luna ! déclara-t-elle alors.
— C’est votre dernier mot ?
— C’est mon dernier mot !
Encore une fois, le stand gratifia les deux seuls participants d’un effet son et lumière particulièrement bien travaillé. Et la jeune couturière prendrait presque goût à ce genre de petits jeux, si seulement sa vie n’était pas en danger.
— Dernière énigme. Elle vous fera gagner votre liberté, ou vous condamnera à une mort effrayante, récita Ronnie James avec flegme. Êtes-vous prêtes ?
— Je suis prête !
— Très bien, voici donc la question : ancienne prostituée issue de l’immigration Prançaise, je réussis à séduire les étalons les plus influents grâce à ma beauté et mon nom exotique. J’acquiers petit à petit une notoriété de noble dame et je finis par épouser un membre de la réelle noblesse de Canterlot que je manipule afin d’assouvir mes desseins et mes rêves de grandeur. Je suis aujourd'hui à la tête d'une organisation criminelle influente... qui suis-je ?
— Quoi ?! Non, c’est impensable… souffla Coco Pommel en reculant d’un pas, ne bougeant évidemment pas d’un centimètre de par le pouvoir du stand. C’est une cliente régulière de Rarity, je ne vous crois pas…!
— Quelle est votre réponse mademoiselle ? demanda simplement le baron.
******
Pinkie Pie sautillait joyeusement entre les tables de la terrasse du Sugarcube Corner, lorsqu’elle entendit un sifflement familier loin au-dessus de sa tête. Décidant que l’absence de clients en ce début de soirée était des plus inquiétante, elle décida de se saisir du pégase qui volait tout près. Pourtant, elle n’était pas à portée de sabot, alors comment se faisait-il qu’elle ait si facilement pu agripper l’autre jument ? Et comment cela se faisait-il que personne n’ai été blessé dans la manœuvre ? La réponse était bien simple : Pinkie Pie était la manieuse de The Wall, un stand à la puissance terrifiante capable de déchirer le tissu de la réalité et de réécrire les règles qui la compose. Dans de précédentes et palpitantes aventures, la terrestre rose s’était même lancée dans une quête l’ayant menée à affronter Twilight Sparkle et son stand, Hot for Teacher, afin de pouvoir réaliser son souhait de cesser de sombrer un peu plus dans la folie chaque fois qu’elle utilisait son pouvoir. Cependant, son amie fut finalement victorieuse, mais utilisa son droit de faire un vœu pour réaliser celui de tout le monde. Le cœur de la jeune alicorne étant suffisamment pur, son souhait se réalisa, et Pinkie Pie put retrouver sa raison, au prix néanmoins d’une baisse de ses pouvoirs. Mais ces derniers étaient encore suffisamment terribles.
— Hein ? Mais, heu… attend une seconde ! s’exclama Derpy en frappant les côtés de son visage comme pour remettre ses idées en place, faisant rouler ses yeux divergeant. Je sais pas comment tu fais ça à chaque fois, mais j’ai du courrier urgent, je peux pas rester manger un muff-GOUMPF.
Elle écarquilla alors les yeux lorsque la terrestre rose en face d’elle enfonça de force une énorme pâtisserie dans sa gorge. Elle s’agita alors dans tous les sens, essayant de crier au secours, puis n’ayant pas d’autre choix, commença à mâcher puis à avaler le muffin qui menaçait de la tuer.
— Nom nom nom… Hum, oh, il est à la cannelle.
— Bingo ! s’écria Pinkie Pie en levant les sabots au ciel, déclenchant une mini pluie de confettis surgie de nul-part. Alors dis-moi Derpy, ou est-ce que tu vas comme ça ? Tu as l’air siiii pressée, comme la fois où moi j’étais très pressée, alors je peux comprendre que tu le sois, mais j’aimerais savoir pourquoi parce que peut-être que je pourrais t’aider parce qu’il faut toujours aider ses amies et tu es mon amie, et je m’ennuie teeeeellement ce soir, il n’y a aucun client !
La pégase grise au crin blond continua alors de mâcher ce qu’il restait dans sa bouche, puis avala avec délice avant de se lécher les lèvres.
— Oh, ben, un collègue postier de Manehattan a déposé une lettre au relais de Cloudsdale. Il insistait sur l’urgence de la lettre, que c’était une question de vie ou de mort. Mais, d’habitude on me confit pas le courrier important, vu que je le perds souvent… expliqua Derpy avec un sourire gêné. C’est adressé à Rarity au Carrousel Boutique, et comme ça avait l’air urgent, je fais des heures supplémentaires pour, hey ! s’exclama-t-elle en voyant la fameuse lettre entre les sabots de Pinkie Pie. Comment tu fais ça ? Je t’ai même pas vue fouiller dans ma sacoche !
— Oooh, ne t’inquiète pas. Rarity est en voyage en ce moment, mais pas de soucis, je lui donnerais dès que possible.
— Hein ? En voyage ? Mais c’est horrible ! s’écria Derpy en écarquillant les yeux.
— Mais non, c’est Manehattan, c’est pas horrible ! répondit la jument rose en s’éventant avec la lettre. Bon, je te sers quelque chose du coup ? Tu as fini le service hein ?
— Mais, attends… pourquoi un courrier urgent partirait de Manehattan pour Rarity alors que Rarity se trouve déjà là-bas. En plus, il paraît que c’est une question de vie ou de mort ! s’étrangla la postière, confuse.
— Hmm, c’est vrai ça… il faut qu’on sache ce que dit cette lettre, au cas ou ! déclara Pinkie avec un large sourire.
— Heu, a-attend, tu peux pas faire ça ! Ouvrir le courrier de quelqu’un, c’est un crime fédéral ! défendit Derpy.
— Haha ! Qui t’a parlé de l’ouvrir ? s’exclama Pinkie d’un ton mystérieux mais enthousiaste. Je vais utiliser mes dons de voyaaaaaance ! ajouta-t-elle en agitant les sabots d’une manière qui se voulait mystique.
Laissant Derpy rouler des yeux, la terrestre rose plaqua l’enveloppe sur son front. Et c’est alors qu’un poney semblable à Pinkie Pie surgit de son corps. La silhouette fantomatique était beaucoup plus terne et pâle que l’élément du rire, plus malingre, presque malade, mais son visage affichait tout de même un peu de vie, contrairement à une lointaine époque ou un masque y était cousu.
C’est alors que ce stand, que la postière ne pouvait naturellement pas voir, posa à son tour un sabot sur le papier de l’enveloppe, utilisant son énigmatique pouvoir afin de lire les mots qui y étaient écrits. Puis, The Wall s’effaça lentement, retournant dans le corps de sa manieuse.
— Nom d’un fer rouillé ! Derpy ! Je ferme boutique pour ce soir ! Je dois me dépêcher ! s’écria la terrestre rose en galopant au loin à toute vitesse, laissant la lettre encore scellée derrière elle.
— Même à moi, elle me paraît vraiment bizarre cette jument, commenta Derpy avec un léger sourire. Mais elle est tellement amusante, c’est pas si grave...
**********
— Twilight !!
— Hein ? Q-quoi ?! s’écria la jeune alicorne en sursautant sur le siège de son bureau, faisant une tache d’encre sur le parchemin qu’elle était en train de rédiger. Bon sang Pinkie Pie, qu’est-ce qu’on a déjà dit à propos d’utiliser ton stand pour entrer dans le château sans que personne ne le remarque ?! s’emporta-t-elle en se retournant.
— Twilight, c’est pas le moment de rigoler ! s’exclama l’élément du rire en écrasant son museau contre celui de la jeune alicorne. On a un problème, Coco Pommel à un problème !
— Et ça ne peut pas attendre demain matin ? soupira Twilight.
— Son problème implique des stands ! plaida Pinkie Pie. Elle a même appelé le sien Black Velvet.
— Oh bon sang… une référence à la musique rock des années soixante-dix ! C’est forcément un stand taillé pour le combat, analysa la princesse de l’amitié en fronçant les sourcils.
— Le problème, c’est qu’elle lutte contre une organisation mafieuse qui utilise des manieurs de stand comme tueurs à gages ! s’égosilla la jument rose.
— Très bien, j’ai compris, déclara Twilight en hochant la tête. Est-ce que tu peux nous mener là-bas ?
— Non, souffla Pinkie en secouant la tête. Je ne peux plus affecter le scénario à trop grande échelle depuis les événements du mont Greypick. Mais si tu peux nous faire voler assez vite, je peux essayer de créer une ellipse qui n’affectera que nous, expliqua-t-elle avec sérieux.
— Tu… tu devrais arrêter de parler de ton pouvoir comme si tu étais un personnage de fiction Pinkie, c’est… perturbant.
Pinkie Pie tourne alors doucement la tête dans votre direction et vous adresse un clin d’œil complice.
**********
Coco Pommel courait de nouveau à travers les escaliers. La réponse à la dernière énigme était assez simple. L’étalon savait qu’elle connaissait la réponse et il avait décidé de lui donner un maximum d’éléments tout en accomplissant sa mission. Son sens de l’honneur et sa volonté de faire le bien malgré ses obligations furent une motivation supplémentaire pour la terrestre qui arriva bientôt au sommet du flambeau que tenait la statue. En face d’elle, une porte, une élégante porte en bois de cerisier brut, verni et renforcé de fer apparemment bien entretenu, car exempt de toute trace de rouille. Ne se demandant même pas si la serrure était verrouillée ou non, elle invoqua Black Velvet et défonça la porte qui fit un vol plané avant de tomber lourdement au milieu de la pièce.
C’est alors que l’énervement et la tension ressentis par la jument crème s’estompèrent, tant l’ambiance des lieux était totalement différente du reste. En effet, au milieu de tout cet antique métal, de ces ennemis et de la fureur des combats, il semblait que le flambeau de la statue abritait en réalité un agréable petit salon, tapissé d’une agréable moquette, décoré de tableau, garni de coussins et de canapés eux-mêmes agrémentés de moult coussins de soie et de plaids en satin. Il y avait même une petite table sur laquelle reposait une théière encore fumante. Pour compléter le tout, un agréable feu de cheminée crépitait dans une élégante cheminée tandis qu’un phonographe distillait une agréable musique de salon.
— Oh, Coco chérie ! s’exclama alors Rarity en trottant allègrement en direction de son amie. Nous t’attendions pour commencer, où étais-tu passé ? Et regarde-toi ! Tu transpires de partout et ton adorable foulard est de travers, ne bouge pas.
La jument couleur crème resta interdite un petit moment, tandis que sa patronne, à laquelle elle avait si souvent pensé lors de son voyage, s’affairait à lui refaire une beauté alors qu’elle se trouvait sur les lieux d’une future bataille contre le chef d’une organisation criminelle particulièrement nocive.
— Que… qu’est-ce tu fais ici ? articula Coco Pommel en observant Rarity.
— Hé bien, nous t’attendions, notre hôte m’a expliqué que tu allais bientôt arriver ici et que nous allions parler affaires. Tu savais qu’elle était intéressée dans le fait de financer intégralement une nouvelle boutique pour mes créations ? s’enthousiasma l’élément de générosité.
— Reste derrière moi Rarity, demanda alors la jeune couturière en faisant de nouveau appel à son stand.
— Mais enfin ma chérie, que se passe-t-il ? s’inquiéta la licorne blanche.
Le fait que Rarity ne puisse pas voir Black Velvet confirma la pensée de Coco Pommel sur le sujet. Elle chercha alors quelque chose du regard et s’arrêta sur une silhouette élancée qui se dessinait derrière un paravent. La personne qui s’y trouvait semblait être en train de s’habiller en prenant son temps. La jeune couturière serra alors les dents, agacée, dirigeant toute sa colère vers la personne responsable de tout ça. Elle l’avait enfin trouvée, et elle comptait bien se venger, elle, et tous les autres poneys ayant souffert par sa faute. C’est pourquoi elle s’écria sans plus de cérémonie :
— Je ne suis pas là pour jouer à tes petits jeux, alors finissons-en une bonne fois pour toutes… Fleur de Lys !
<=[to be continued]
Vous avez aimé ?
Coup de cœur
S'abonner à l'auteur
N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.
Les créations et histoires appartiennent à leurs auteurs respectifs, toute reproduction et/ou diffusion sans l'accord explicite de MLPFictions ou de l'auteur est interdite. Ce site n'est ni affilié à Hasbro ni à ses marques déposées. Les images sont la propriété exclusive d'Hasbro "©2017 Hasbro. Tous droits réservés." ©2017 MLPFictions, version 1.2.7. Création et code par Shining Paradox, maintien par Sevenn.
Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.