Le Grand Galop d’Été.
La plus grande soirée de toute l'année !
C'était loin d’être une soirée mondaine comme les autres. Les novices et les amateurs, des poneys simples en général, n'avaient pas idée de ce que représentait un tel événement.
Plus que de passer du bon temps, à manger des petits fours à la fraise et boire du cidre rosé de Manehattan, les poneys les plus fortunés du pays, et des étrangers venus d'ailleurs, se présentaient lors de cet événement fabuleux.
C'était une immense réunion de puissants qui ne lésinaient pas sur leur apparence pour sembler le plus avantageux. Car des mots étaient chuchotés, des accords passés, des actions entreprises. Et toutes ces jolies messes basses clôturés de baisers polis n’étaient pas innocentes. Elles avaient des répercussions sur le simple poney.
Justement, la plus puissante des poneys, la souveraine de son pays, venait de passer un accord avec un être humain, un frère inquiet pour sa plus proche parente. Sa sœur. Ou était-ce autre chose?
Mais à cette instant là, la sœur venait de partir, entreprenant une action audacieuse, n'ayant plus la patience d'attendre son frère. Car le temps manquait.
Un accord était passé. Une action était entreprise. Deux chemins différents venaient d’êtres empruntés.
Pour le moment, autre part dans le château. Un étalon respecté de la garde royale et de tous ses autres congénères était en partance pour la Trésorerie royale.
Il marchait étrangement, d'un pas chaloupé. Et pourtant, beaucoup vous le diraient, cet étalon n'était pas ivrogne ou maladroit. C'est un tronc ! Un vrai garçon !
En plus de sa démarche, il ne portait pas son heaume, et son visage était crispé d'une certaine nervosité. Et les gardes qui le croisèrent connaissaient pourtant cette élite de la garde. Un poney droit mais sympa. Mais ce soir-là, pas un 'bonsoir'. Que pouvait-il bien clocher avec ce poney là ?
« Les gardes se doutent de quelque chose ! Sois plus amical ! » chuchota une petite voix fluette de l’intérieur d'une poche de sacoche.
« Je fais ce que je peux », chuchota à son tour l'étalon de sa voix grave et roc.
Marie était encore barbouillée par la transformation de tout à l'heure. Car elle ne fut pas sans effets étranges qui déboussola la jeune humaine un court instant.
La potion transformait toute l'anatomie de l'utilisateur avec une puissance insoupçonnée. Et donnait l'apparence, autant que la voix. Du coup, Marie se retrouva en tant qu'étalon. Un être à quatre pattes, poilu, et de plus sans mains et avec des attributs masculins. Cela aurait été presque un traumatisme pour Marie si la potion n'avait pas été que seulement temporaire.
« Tu es si coincée qu'un griffon passerait pour un bouffon à côté de toi ! » fustigea Nova.
Marie se contenta de grogner méchamment. Elle devait garder son sang-froid sinon elle ne parviendrait pas à la trésorerie à temps. Mais si cette orbe fêlée continuait ses reproches, elle finirait son aventure dans une poubelle.
Malgré ces difficultés. Marie parvint à passer plus ou moins inaperçue dans les galeries du palais. Et Nova la guidait sans trop de mal, même si les forces de la mage la quittait peu à peu.
La Trésorerie royal avait été indiquée il y a instant par un garde peu méfiant.
Marie avait joué de ses talents d'actrice. Du moins, elle fit de son mieux. Et son tout nouveau corps ne jouait pas de pair avec elle mais elle se débrouilla, et en peu de temps, ils y parvinrent.
Dans un couloir somptueux, parsemé de fenêtres donnant sur les magnifiques jardins équestriens, une porte d'or se dressait au bout du couloir. Sans garde à l'horizon.
Quelques lumières et musique festives vinrent jusqu'aux oreilles chevalines de Marie, qui se rappela que la plupart des gardes étaient bien trop occupés à surveiller le gala. Tant mieux pour elle.
Marie scruta les contours de la porte pour ne voir que des gravures censées représenter des poneys portant des livres et des trésors jusqu'aux sommets, au bout desquels un soleil flamboyant trônait. Et juste en-dessous du soleil une inscription disant :
' Ici, ne se cache pas le vrai trésor d'Equestria '
La porte en elle même était une représentation sculptée en relief de deux alicornes de chaque côté. Mais surtout, l'aventurière avait beau regarder, la porte ne possédait aucune poignée ni serrure.
« Je crois que cette porte est.... » L'orbe se tût deux secondes pour blanchir puis pour rougeoyer fortement d'un seul coup. « Plume de poney ! Marie, il faut se dépêcher ! Mes pouvoirs s'estompent ! » En effet, la légère fêlure présentait en surface une évaporation lente et continue d'une fumée pourpre. « Puisque tu es en chef de garde des 'sabots de feu', la porte devrait te laisser passer. »
« Devrait ? » s'inquiéta Marie de sa voix d'étalon.
« Oui ! C'est une porte passe-muraille ! Il suffit de passer comme si de rien n'était. »
« Mais que se passe-t-il si je... »
« N’y pense pas ! Fonce ! » pressa Nova, chaque seconde lui était compté.
Marie inspira un bon coup, puis, les yeux verrouillés sur l'huis, avança d'un pas déterminé.
Elle plongea en premier son museau dans l'incertitude, mais étrangement, alors qu'elle pensait se cogner contre la paroi, celle-ci se fondit en une sorte de mélasse d'or qui laissa passer le corps équin de la jeune femme.
Elle y plongea la patte avant, puis l'autre, et enfin elle se fonda dans la porte toute entière pour ouvrir les yeux de l'autre côté.
Marie n'en croyait pas ses yeux. Ça avait marché !
Mais l'excitation de l'aventurière s'évapora rapidement quand elle se rendit compte qu'elle se trouvait dans le noir complet.
Avait-elle vraiment réussi ?
A peine l'un de ses sabots résonna dans les lieux vides de vie, que des lumières cristallines resplendirent sur ses côtés. Illuminant une salle ronde grande de trente mètres de diamètre. Avec une pierre cristalline lumineuse en son centre.
Mais lorsque Marie leva un instant son regard, elle aperçut alors le cœur même de la salle, et tous les trésors possibles et inimaginables qu'elle contenait.
La trésorerie s'élevait en un escalier tournant longeant les murs et montant plus haut que les cieux. Marie ne savait dire si elle pouvait voir le plafond de la salle, mais l'escalier semblait montait toujours plus. Et sur les murs de cette trésorerie se trouvait des ouvrages en quantité phénoménale, ainsi que des sculptures d'animaux mythiques en métaux étranges, des joyaux de la taille d'un rocher, des emblèmes et aussi d'autres reliques et ossements d'animaux légendaires qui impressionnaient de par leur présence. Le tout voletait dans les airs, comme porté par une apesanteur nul. Des livres se rangeaient par eux-mêmes, et des pièces et des joyaux s'entassaient en ordre dans des coffres. Même deux squelettes de dragon se déplaçaient ! Et la légèreté était telle qu'ils semblaient vivants, et voler dans les airs.
« La caverne d'Ali Baba est un dépotoir comparé à ça », se laissa dire Marie, ébahie devant autant de richesses infinies.
« Il faut trouver le livre de mon père », parla froidement Nova.
Ce qui glaça sur le coup Marie. Il fallait chercher un livre. DANS TOUT CA !!
« Tu veux que je trouve ton bouquin dans ce foutoir ! En plus sous forme de poney ! » s'énerva Marie. Elle se tut, puis respira lentement. Elle ne devait surtout pas perdre son sang-froid.
« Calme toi ! Le livre de mon père sera facile à trouver. Approche-toi de la pierre du centre », conseilla Nova.
Marie restait prudente. Elle s'avança de quatre pas vers la pierre. Heureusement pour elle, rien ne se passa.
« Maintenant, demande le livre ' Starswirl le Barbu, Mémorandum ' », parla Nova.
« Hummm…, ' Starswirl le Barbu, Mémorandum ' », parla distinctement Marie au minéral.
La pierre scintilla d'un blanc léger, laissant paraître des signes et mots, qui, aux yeux de l'aventurière, étaient complètement incompréhensible.
Pendant un instant, la pierre continua de scintillait, comme cherchant ce que demandait l'intrus. Mais alors que Marie commençait à s'impatienter, la pierre résonna soudainement d'une couleur rouge, puis s'éteignit à nouveau.
« Qu'est-ce que ça signifie ? Nova ? » interrogea Marie. « Il ne l’a pas trouvé ? »
L'orbe magique se mit à briller d'un jaune sombre. Sa voix était empreinte d'une peur que jamais Marie n'avait entendue jusqu'alors de la part de la mage millénaire.
« Il n'existe plus », laissa échapper Nova d'une toute petite voix. « Le livre n'est plus là. »
« Quoi !? Comment ça, plus la ?! » s'échauffa la jeune femme.
Mais alors que les deux intrus se rendaient compte de la vérité, les cristaux qui éclairaient l'intérieur de la chambre forte se mirent à scintiller d'un rouge alarmant. Tous les objets lévitèrent avec une vitesse surprenante, et se rangèrent en un éclair pour laisser place aux gardiens des lieux.
Marie leva la tête dans la panique, elle se figea de terreur en voyant que les dragons squelette de tout à l'heure s'étaient éveillés et, dans un fracas assourdissant, se posèrent face à elle, projetant une vague sourde de poussière qui balaya le sol entier.
De plus, les cristaux commençaient à scruter de leur lumière rouge éclatante la moindre présence dans la salle. Et par malheur, l'un d'entre eux se posa sur Marie, trop secouée par l'arrivé des deux monstres osseux.
Éclairée par la lumière aveuglante des miradors cristallins, Marie se sentit changer sous sa forme de poney. Et en effet, sa peau se mit à bouillonner sous ses poils, ses sabots craqueler, son museau se retrousser à la vitesse de l'éclair. La lumière la retransformait en humaine.
L'aventurière râla de douleur sous cette métamorphose forcée. Elle sentait son sang devenir aussi chaud que du magma, et ses os s'étirer ou rétrécir comme des élastiques. Fort heureusement, elle ne subit aucune blessure physique, et ses forces restèrent les mêmes.
Recroquevillée sur le sol, au milieu des deux gardiens d'os craquelant et caquetant de leurs mâchoires épaisses et tranchantes. Ils ne faisaient rien, ils patientaient.
Toute la trésorerie s'était tut. Les objets étaient rangés ou figés dans les airs, les lumières braqués sur l'intruse qui commençait tout juste à se redresser sur ses deux pattes arrière.
« Qu'est-ce- que... » Marie se ressaisit rapidement. « Pourquoi ne font-ils rien ? »
« Ils vous attaqueront pas. Pas tant que je suis là », dit une voix céleste en direction de la porte.
Marie se figea sur l'instant, ramassa Nova qui roulait au sol après sa transformation. Puis se tourna lentement, très lentement. D'abord sa tête puis tout le reste de son corps. Elle entraperçu le, ou plutôt la, propriétaire de la voix.
La princesse Celestia.
L'alicorne céleste se tenait droite, crinière au vent sur les bords du cercle de pierre, elle ne portait plus la robe soyeuse du gala, mais seulement son diadème, et un collier d'or orné d'un joyau rutilant..
Elle regardait Marie d'un air sévère, mais sa posture n'était pas agressive.
La jeune femme, en revanche, s'était mise de manière à riposter au cas où cette princesse poney aurait l'idée de l'estourbiller.
« Je ne vous veux aucun mal, Marie », parla doucement Celestia.
La jeune femme plissa des yeux à cette phrase. Elle serra dans sa main Nova, qui s'était mis à briller d'un rouge sang.
« J'ai du mal à le croire. Venant d'une princesse apparemment aussi puissante qu'un dieu, j'ai de quoi me méfier », fustigea Marie. Cette dernière se retrouvait à nouveau en habit de gala. Mais fini les amabilités !
Elle déchira sa jupe, qui laissait voir un pantalon que Marie avait pris soin de mettre, par précaution. Elle se délaissa de la cape, et pour le pourpoint, enleva les apparats ronflants et lourds. Pour les chaussures, cela suffirait.
La princesse ferma les yeux un instant, laissa tomber son air sévère pour un regard doux et compatissant, « Je comprends. Vous avez dû vous méfiez de beaucoup de choses en venant dans ce monde. Vous cherchiez la sécurité pour vous et votre frère. » Elle s'avança d'un pas, Marie en recula d'un, mais la présence des dragons squelettiques en arrière plan la fit douter de savoir quel chemin prendre.
« Je pense que, hélas, vous n'avez pas su savoir vous méfier des bonnes personnes », parla plus durement Celestia, regardant en direction de l'orbe magique de Nova.
Marie vit cela, puis regarda à son tour l'orbe dans l'interrogation. Nova brilla d'un rouge plus éclatant.
« Qu'as-tu fait du livre de mon père ? » parla Nova en direction de la princesse, « QU'AS-TU FAIT DE MON CORPS !? »
« Nova », l'alicorne royal baissa la tête dans la mélancolie, « tu étais une si brillante élève. Ton père était si fier de toi. Tu aurais pu aider notre monde à grandir et vivre en paix. »
« MON CORPS ! JE VEUX MON CORPS ! » hurla l'orbe. Sa fêlure s'agrandissant d'un poil dans les mains de Marie, qui sentait ses doigts se faire piquer d'une électricité magique en pleine surcharge.
« Mais tu as préféré rechercher la reconnaissance ainsi que le pouvoir. Tu t'es allié au plus terrible être que cette terre ait jamais connu. Tu étais devenu une sorcière », continua de raconter la princesse, toujours plus désolée à chaque mot, avançant toujours plus d'un pas.
« RÉPONDS ! QU'AS-TU FAIS DE MON CORPS ?! » parla, toujours plus enragée, Nova.
Celestia leva le regard vers Marie, qu'elle vit chancelante. Elle se tourna vers l'orbe maléfique dans sa main, qui brillait maintenant aussi fortement que toute autre lumière dans la salle.
« Détruit ! » répondit simplement la princesse. « Tout a été détruit. Le livre, ton corps. » Celestia fit briller sa corne d'un blanc radieux. « Pour que plus jamais tu ne puisses revenir. »
Nova s'affaiblit sous la révélation.
Elle se sentit anéantie. Elle ne pouvait croire ce qu'elle venait d'entendre ! Son corps avait été détruit. Son orbe était fêlée, et sans son corps elle serait...
« Marie ! » s'adressa la princesse.
La jeune femme regarda l'alicorne dans la méfiance. Elle ne savait quoi penser en ce moment. De la princesse, de Nova...
« Je sais ce qui vous accable. Je connais le mal qui abîme votre être et tente de vous posséder », partagea la princesse, « Vous êtes malade, Marie. »
« Quoi ?! De quoi vous parlez ? » interrogea Marie, maintenant aussi perdue que Nova.
« Vous nourrissez au fond de vous une magie noire qui prend peu à peu possession de votre être », expliqua Celestia. « Vous avez besoin d'aide. »
« La seule aide dont j'ai besoin, c'est celle qui me permettra de partir de ce monde au plus vite ! » assura Marie, « Êtes-vous capable de me faire revenir chez-moi ? »
La princesse regarda la jeune humaine droit dans les yeux. Elle chercha le bon côté, qui pourrait ramener Marie à la raison. Quelque part en elle, pouvait-elle comprendre qu'elle mettrait sa vie en danger, et celle de son frère, si elle partait ?
Mais Celestia ne trouva en son regard que la détermination. Celle de tout faire pour accomplir sa quête.
« Oui. Je le peux », affirma la princesse.
Marie se détendit une légère seconde à cette réponse.
« Mais je refuse de vous laisser partir. »
Marie reprit sa posture défensive. C'était donc clair désormais.
« Et que comptez vous faire ? M’arrêter ? » fit face Marie.
« Dans la mesure du possible, je ferais tout pour vous stoppez. » Celestia se pencha, ses ailes s'ouvrirent dans une posture combative. « Mais vous devez me croire ! Je ne veux pas vous attaquez ! »
« Hélas ! Il semblerait que nous n'ayons pas le choix. » Marie se prépara à combattre. Elle savait qui était cette alicorne. Son frère lui en avait parlé. De toute sa puissance, du rôle qu'elle jouait dans ce monde enchanté.
Elle ne pouvait pas la vaincre. Mais elle devait s'échapper.
« S'il vous plaît ! Pas de mouvement brusque », demanda étrangement la princesse.
Avant que Marie ne percute. Soudainement, l'un des gardiens empoigna l’indésirable d'une force surprenante. Elle se retrouva en un instant capturé par la bête qui n'essaya pas de lui commettre le moindre mal.
La créature laissa la souveraine s'approcher de la captive.
La princesse alicorne prépara du même coup un sort. « Je ne cherche pas à vous faire du mal, Marie. J'insiste ! » assura-t-elle, « Laissez-vous faire et tout se passera bien. »
La corne magique de la princesse féerique brilla d'une lumière apaisante. Et plus Marie regardait cette lumière enchanteresse, plus elle se sentit partir dans un sommeil lourd et hypnotisant. Qui d'un instant à l'autre allait la vider de toute énergie, et ainsi lui enlèverait l'envie même de combattre.
Marie lâcha prise. Nova restait étouffée derrière les griffes osseuses de la bête. Celestia sentit son sort fonctionner. Et pour la plus grande joie de la princesse, ce combat se terminerait sans effusion de sang. Pour le meilleur.
Marie se plongea dans un sommeil sans fond. En un clignement d’œil, elle se retrouva bercée par les bras de Morphée.
De ce sommeil hypnotique, la jeune femme entendit des sons étranges. Des voix qu'elle pensait déjà avoir entendu en rêve. En particulier lors de son premier jour en Equestria. C’était des voix sourdes et étouffées comme par des masques ou des vitres. Et elles comptaient.
Marie le répéta.
« Un… deux… trois, cinq, euh non quatre. » Et puis elle vit une image. Que jamais auparavant elle n'avait vu. Ni en rêve, ni en réalité.
Lentement, elle aperçut un flou étrange, et petit à petit, elle comprit que ce flou était en fait du verre, ou une pierre cristalline inconnue. Et qu'elle était emmurée dedans.
Depuis sa prison de cristal, des formes équines bougeaient. Elles étaient habillées d’étrange costumes jamais observés en Equestria. Et de masques rouge, ne laissant apparaître que les yeux colorés des équidés.
La jeune femme pouvait ressentir son emprisonnement. Ses muscles se contractaient dans la mélasse minérale, son souffle suffoquait derrière sa paroi de verre. Et devant cette réaction, les poneys présent semblèrent paniquer et redoubler d'ardeur au travail. Et c'est ainsi que commença le compte à rebours.
« La réaction arriva plus tôt que prévu ! Que faisons-nous ?! » appela une voix féminine, que Marie entendit dans sa tête.
Une autre répondit. « Il faut démarrer le processus ! Cela fonctionnera, ou elle mourra ! Compte à rebours ! »
« Un… »,
Marie sentit ses mains.
« Deux… »
Son cœur battit la chamade.
« Trois... »
Elle souffla ! Ses poumons résonnèrent !
« Cinq, euh non quatre. »
Son sang chauffa d'une éruption magique phénoménale !
« Cinq ! »
Une lumière fabuleuse ! Qui explosa dans son regard et l'envoya voler sur des lieux et des lieux ! Jusqu'à la ramener ici ! Face à face avec la princesse.
Elle était là ! Elle était prête !
Soudainement, Marie ouvrit les yeux de sa léthargie, et brisa les os craquelants du dragon squelette !
Elle se libéra de son emprise ! Et de celle de Celestia par la même occasion. Qui se vit impressionnée par une telle rage de combattre.
Marie ne savait pas ce qu'elle avait vu. Mais ces images n'avaient pas été un songe ou des illusions.
Mais plutôt des réminiscences. Les mêmes que Roche-Noir, en plus nette.
Elle y trouva la source d'une force stupéfiante. Suffisamment pour tenir tête à cette jument magique.
« Vous ne m’hypnotiserez pas par vos jolies tours, princesse ! » cracha Marie. « Je sortirai d'ici ! Et rentrerai chez moi ! Par la force des armes ! Hélas pour vous », brava la baroudeuse.
Celestia se remit droite sur ses pattes. Elle regarda de nouveau la jeune humaine pour ensuite soupirer de tristesse.
« Hélas pour nous, Marie. » Du bout de sa corne, une étincelle magique crépita. Et juste après, la princesse alicorne disparu dans un éblouissement mystérieux.
Sûrement téléportée pour attaquer sournoisement, ou pour se mettre à l'abri dans un lieu plus sûr.
Mais pour quelle raison ? se demanda Marie.
« Marie ! Derrière-toi ! » hurla soudainement Nova, qui était restée de marbre depuis un moment.
La mâchoire massive d'un gardien fondit sur l'importune, qui esquiva de justesse le claquement des dents acérées du dragon.
Des yeux de braise brillèrent dans la cavité oculaire du squelette géant. Son compagnon fit de même, et se prépara à son tour à fondre sur Marie, choquée devant le défi qui l'attendait.
« Tu peux en venir à bout ! N'oublie pas pourquoi tu es là ! » encouragea Nova.
« Tu ne devrais pas l'encourager à se faire plus de mal, Nova », résonna la voix de la princesse alicorne.
Le second dragon qui s’apprêtait à l'attaque se raidit, et sur son front, un cristal, le même que le collier de la princesse, apparut.
« Tu l’a faites suffisamment souffrir. Et je vais y mettre un terme ! » La bête monstrueuse se mit à rugir d'un son détonnant. Au contraire de son congénère, ses yeux brillèrent d'un violet lavande étincelant.
La princesse en avait prit le contrôle, et ne jouait désormais plus le petit jeu.
La princesse dragon se tint à l'écart, quand le second gardien fondit de nouveau mâchoire béante sur Marie. Cette dernière s'écarta de nouveau, mais la bête s'y prépara, et d'un coup de ses ailes cagneuses, il renversa l'intruse au sol.
Du même coup, Nova tomba, et roula hors des mains de Marie, sonnée.
Le dragon ne perdit pas un instant et s'approcha de l'orbe maudite. Prête à écrabouillé l’infâme magicienne, et en finir pour de bon.
Mais brusquement, un trait magique jaillit pour venir décrocher la mâchoire du dit squelette. Qui détourna son attention vers la menace première.
Marie se retint debout. Une flamme ensorcelée en mains. La jeune aventurière n'avait encore rien montré.
Le dragon, nullement atteint par cette attaque, fondit une patte acérée vers l’humaine batailleuse. Qui n’eut qu'à se baisser prestement, pour ensuite relancer de nouveau un éclair enflammé vers la bête ensorcelée. L'attaque ne fit que chatouiller le monstre, mais en arrière-plan, alors que le duel continuait, la princesse dragonne s'occupa de venir en finir avec l'orbe maudite.
« Tu devrais ne t'en prendre qu'à toi-même, Nova », parla la voix royale et majestueuse de Celestia, qui résonna dans toute la salle au trésor. « Tous ces conseils, les leçons apprises auprès de ton père qui enseignait la solidarité, la créativité, l'espoir sur l'avenir. Il n'aurait jamais voulu te voir réduite à cet état », sermonna la princesse. Elle étendit ses longues griffes osseuses proches de l'orbe, qui n’arrêtait pas de briller d'un rouge sang haineux.
Marie aperçu la scène. Et alors qu'elle évita d'un saut en l'air la queue épineuse du gardien d'os, l'aventurière utilisa ses deux mains dans un souffle magique, suffisamment puissant pour faire tituber le monstre sur la princesse, qui se retrouva étalé au sol par surprise.
Marie s'empressa de courir auprès de Nova. Elle l'empoigna, mais soudainement, une patte osseuse s'avança pour la frapper. Marie tenta un bouclier magique, qui se retrouva malheureusement brisé sous la force titanesque du gardien osseux.
Marie fut projetée au mur, assommée quelques instants. Elle rouvrit les yeux pour voir la gueule béante du dragon de braise devant elle. Malgré sa mâchoire brisée, la bête commença à brûler au sein de sa gorge une flamme terrifiante, flambante comme un feu de l'enfer.
Cette fois-ci, Marie forma son bouclier en triple vitesse ! Et juste après, la flamme du dragon grossit, et se projeta tel un lance-flamme sur l'impertinente ! Brûlant autant le sol que le mur derrière Marie, qui vit son alentour se faire calciner en une seconde.
Le dragon continua de lancer son trait incendiaire sur Marie. La pauvre jeune femme, derrière son bouclier magique, sentait ses forces s’amoindrirent. Plus elle restait sur la défensive, moins elle avait de chances de ressortir victorieuse de cette bataille. Et ce n'était pas dans les habitudes de Marie de rester dans la défensive. Loin de là !
Un pas, puis un autre. Marie commença à avancer vers la gueule béante du dragon. Elle se rapprochait, mais chaque pas rendait la chaleur de plus en plus insupportable ! Et le dragon ne se trouvait en aucun cas exténué sous l'effort. Mais l’aventurière gardait courage. Elle avançait, encore et encore, encore et encore ! Jusqu'au point où elle se retrouva nez-à-nez avec la bête monstrueuse.
« Je vais te faire goûter l'une de mes spécialités ! » annonça Marie.
Soudainement, elle lança un souffle face au dragon d'os. Qui se retrouva sonné, pris par mégarde par l'attaque de l'humaine.
Mais à peine rouvrit-il la bouche qu’il se prépara pour une nouvelle salve de feu infernal. Marie vit le lueur se former au sein de sa gueule. C'était son signal.
« Goûte moi ça. Crémé-glacée à la Marie !!! » Et d'un sort de froid bien à elle, lança une boule scintillante de froid en direction de la lueur.
Le dragon la goba comme un bonbon rond. Mais l'ingestion rendit la bête osseuse malade.
Le dragon d'os se replia dans des craquements sourds. Un bleu d'eau apparut le long de sa colonne, se connectant au reste de sa carcasse.
La bête ne s’avouait pas vaincu ! Elle fonça sur Marie qui pensait l'avoir vaincu, mais lorsque que la bête s'abattit en direction de la jeune femme, le corps du gardien d'os, devenu bleu comme du verre, se figea.
Une statue de glace, restant figée face à Marie qui se retrouvait à deux mètres de la bête enragée, devenue objet.
Les braises de feu qui animaient le monstre s’éteignirent doucement, pour laisser enfin place à la paix. La carcasse squelettique se brisa en milliards de petites poussières. Ne laissant plus que le néant. Un ennemi vaincu.
Marie souffla toute sa peur et son anxiété. Elle était morte de peur ! Si elle n'avait pas réussi son sort ! Elle était complètement folle d'avoir essayé ! Si elle s'écoutait, elle s'évanouirait !
Mais pour le moment, il était hors de question de se reposer. La bataille n'était pas terminé.
« Je suis admirative, Marie. Tu es une guerrière comme il y en a eut peu en ce monde. Et je sais de quoi je parle », parla la princesse, admirative. « Il y tellement de raisons pour nous deux de ne pas nous battre. Et au vu du sort que tu as donné à mon pauvre gardien de trésor, je n'aimerais vraiment pas être la prochaine. »
« Son cristal ! » appela Nova.
« Quoi ? Quoi son cristal ? » observa Marie.
« C'est le ticket pour votre retour chez vous. »
« Quoi, sa babiole ? » parla Marie, essouflée.
« C'est une clé ! Ils nous faut la prendre ! C'est notre seule échappatoire !»
Marie voulait continuer le combat ! Mais son regard s'assombrit un court instant alors que ses jambes flageolèrent sous ses forces vacantes. Ses mains la piquèrent comme des milliers de fourmis, sa tête la martelé comme une enclume. C'était l’essoufflement magique.
« Je ne pense pas que… j'aurais… suffisamment de force », parla, épuisée, Marie. Elle sentait son corps être tout ankylosé. Un dragons d'os, c'était un miracle d'y réchapper. Mais la déesse du soleil …
« Vous êtes exténuée, Marie. La magie qui se trouve en vous a puisé dans vos émotions, puis dans vos forces physiques », expliqua la princesse. « Il vaudrait mieux abandonner », proposa-t-elle, magnanime.
« Elle n'a pas terminé, Celestia ! » exclama Nova.
A l’intérieur de sa prison de verre, la mage millénaire commença un tourbillon de couleur qui créa en surface une aura mystérieuse, qui infiltra la jeune humaine.
« Elle… n'a pas fini… jamais ! » balbutia Nova, dont le son de la voix se perdait de seconde en seconde.
« Tu ne feras rien de tout cela ! » s'exprima Celestia. Le corps décharné de la princesse dragonne se tint avec toute sa prestance. Au fond de sa gueule acérée, un sort se forma, visant tout droit l'orbe enchantée.
Avant même que la princesse ne lance son sort contre la mage emprisonnée, la jeune humaine tendit le bras et incanta un souffle magique qui bascula l'alicorne avec une force monstrueuse.
Celestia se retrouva cognée contre le mur, balancé comme un sac d'os. Elle ne s'attendait pas à une riposte aussi puissante de la part de Marie.
Quand le regard caverneux de la jument se tourna vers l'humaine, elle se rendit compte que son visage était devenu vide d'expression, que son œil gauche rougeoyait d'une lueur malsaine. Marie venait de changer en quelque chose d'inconnu. Mais ses intentions semblaient claires.
« Je ne te veux aucun mal, Marie ! Je cherche seulement à t'écarter de celle qui t'utilise. » La princesse humble et sincère ne chargea pas une contre-attaque à l'encontre de l'humaine. « La véritable ennemis se tient entre tes mains ! »
Marie était absente. Seule restait Nova en sa main, qui lui insuffla un ordre.
« DÉTRUIS-LA ! » lança Nova.
Sur cet ordre, l'impulsion donnée envoya Marie dans une froide mécanique de combat. Elle tendit de nouveau le bras, une lumière froide et mortelle s'illumina au sein de sa paume.
La princesse forma en une fraction de seconde un bouclier protecteur, qui la fit échapper de belle du puissant rayon magique lancé par Marie.
La monarque n'en revenait toujours pas de voir à quel point la magie de l'humaine était puissante !
Les sorts magique se nourrissent des émotions du lanceur et de ses plus profonds ressentiments. Les émotions les plus douces, vertueuses, sympathiques ou généreuses étaient toutes les bases d'une magie harmonieuse et paisible. Mais si l'esprit d'une mage se laisse dominer par ses émotions, et que ces dernières se transforment en haine. Alors, c'est à cet instant que la magie prend le dessus, la magie noire. Une magie sans émotions.
Derrière se barrière magique, la princesse regarda l’œil rouge de l'humaine. Une couleur rouge si profonde qu'il devait venir du plus profond de l’âme de Marie. Et malheureusement, Celestia ne connaissait que trop bien l'origine d'une telle lueur. Car la même était apparu la nuit de ce jour fatidique, lors du combat contre sa sœur.
Il n'était pas dans les habitudes de Celestia d'user de la force pour parvenir à ses fins. Mais Marie n'écoutait plus, Nova l'avait fait entrer dans une colère noire et aveugle. Elle ne la tuerait pas, mais désormais il faudrait envisager pour la princesse des méthodes plus drastiques.
J'ai fait une promesse, pensa la souveraine, quel monarque serais-je si je m'en absoudrais ?
« Je ne le permettrais pas ! » La princesse fixa l'orbe de la mage maléfique empoignée fermement entre les mains de Marie. Le dragon céleste disparu en un souffle ! Puis soudainement réapparu plus en hauteur.
« Ma sœur aussi fut abusé de ses plus mauvais sentiments par des êtres maléfiques ! Et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour cela n'arrive plus jamais ! » Les yeux caverneux du dragon royal brillèrent d'un blanc pur et éclatant, sa bouche s’enflamma d'un feu magique incandescent. « A QUICONQUE ! »
La princesse disparut dans un flash. Puis réapparu dans le dos de l'humaine.
« Je suis désolée, Marie », résonna la voix du monarque.
Un sort étrange apparut sous les pieds de la jeune femme, une rune, elle voulut s'en écarter mais les jambes de Marie restèrent comme figées !
Là, des centaines de billes brillantes survinrent, et se trouvèrent entourant Marie de leur présence mystérieuse.
Pendant cinq secondes, rien ne se passa.
La princesse restait là de sa présence titanesque. Elle ne bougeait pas tandis que Marie continua à se débattre.
Puis soudainement un tir ! Une bille brillante lança un trait électrique sur Marie, qui grogna sous l'attaque. Puis un autre, et un autre, et encore un autre ! Une pluie de tir, chaque bille tirant une rafale d'étoiles filantes vers l’humaine emprisonnée qui ne pouvait que subir.
Les tirs se faisaient de plus en plus puissants, plus rapides ! Et Marie essaya de former un bouclier magique, hélas il se brisa sous la puissance des tirs qui étaient telles des lances enflammées !
La salle brillait de ces sons et couleurs fulgurants. La carcasse décharnée de la princesse dragonne restait sans bouger. Pendant de longues secondes, elle laissa son sort répressif mettre à terre le peu de force qui restait de la guerrière enragée.
Celestia s'empressa de stopper son sort lorsque plus le moindre son de cris de colère et de râlements ne parvinrent de la fille.
La poussière tourbillonnait après cette mise à mort du combat. Il n’eut plus aucun son. Plus que les craquements répétés des articulations osseuses de la princesse.
Celestia s'approcha lentement, elle n’apercevait plus la moindre forme dans la retombée. Et sans aucun écho venant de Marie, elle commençait à s'inquiéter.
« Marie ? » résonna la voix écrasante de la princesse. Faites qu'elle soit en vie, pensa-t-elle.
La jeune femme était bien en vie. Et hélas pour la déesse, bien prête à se battre.
Par surprise, Marie apparut dans une téléportation instantanée sur le crâne de la monarque qui s'en retrouva prise de court ! Et en une fraction de seconde, la guerrière tire un sort rapide sur le cristal, qui le délogea de son piédestal. Le faisant tomber auprès de Nova, restée au sol.
Car Marie avait besoin de ses deux mains pour finir ce qu'elle avait commencé !
Celestia se trouva déboussolée par la présence de la jeune femme. Fatalement, ces quelques secondes coûteraient chers à la monarque.
Marie se glissa en toute hâte vers le cou de la dragonne. Empoigna des deux mains la nuque, point vital du pantin ! Et c'est alors qu'elle gela promptement l'os jusqu'à la moelle, propageant le froid sur tout le contour.
Le sort se faisant, le crâne de la dragonne s'immobilisa. Les yeux autrefois brûlants s'éteignirent progressivement. Et la voix de la princesse disparut, comme glacée par le froid.
« Tu n'es... pas obligée… Marie », parla la princesse d'une voix plus douce qu'autrefois. « Ceci n'est pas... ton destin. » La voix se tût. Et là, Marie sauta du haut du dragon, laissant la tête désarticulée de la bête se décrocher. Vainquant une fois pour toutes les gardiens du trésor royal.
D'un pas boiteux, la combattante victorieuse s'avança vers Nova qui, depuis tout à l'heure, semblait s'occuper du cristal. Des vapeurs magique s'en aller infiltrer la pierre, qui changea en une couleur rouge anodine.
« C'est fait... », souffla Nova.
Marie était dans un sale état. Ses vêtements étaient déchirés, des blessures parsemaient son corps, sa tête saignait d'une blessure ouverte au front. Il n'était plus question de se battre pour la jeune femme. Mais malgré toutes ses blessures, Marie continuait de rester neutre de toute expression. Malgré tout, son œil ne perdait pas de son éclat malfaisant.
« C'est la clé pour ton retour chez toi », l’informa Nova. « Elle est… elle est prête », parla-t-elle à bout de force.
Brusquement, l’œil rouge de Marie s'affaiblit. Et une expression perdue se dessina sur le visage de la jeune femme. Sa posture agressive se ramollit.
« Chez moi ? » dit doucement Marie dans le désarroi.
L'aventurière se sentit défaillir.
Il y a un instant… que c'était-il passé il y a un instant ? Comment ? Que c'était-il passé ? Pourquoi ?
Marie sentit tout son corps crier de douleur. La jeune femme s'effondra, ses membres ne la soutenaient plus. Elle sentait son sang chaud couler le long de son visage. Ses doigts étaient piquants d'une électricité ésotérique. Et sa tête... sa tête était un tambour résonnant le long de son corps.
Elle ne savait plus.
Que m'est-il arrivé ?
« Marie... Marie ! » appela Nova. La voix de la mage était enrouée, comme malade. « Marie je dois te dire… quelque chose. »
La jeune femme se rapprocha du mieux qu'elle put de l'orbe.
Au milieu de la salle ronde, parmi la poussière et les ossements, la mage millénaire devait dire ses derniers mots.
« Le cristal est prêt… pour ton retour, Marie », murmura fébrilement la mage, « Tu n'auras qu'à l'activer. »
« Quoi ? Tu veux dire... ? » La jeune femme empoigna le cristal scintillant. « Tu as tenu parole », sourit Marie.
« C'est le mieux… que je puisse faire », dit-elle humblement. « Tu dois réussir. »
Marie regarda le cristal, incertaine. « Mais… et toi ? » dit-elle à l'orbe.
« Moi ? »
La prison de verre de la mage se désagrégea lentement, ses couleurs se ternirent. « Je n'ai plus… aucun avenir en ce monde. » Nova brilla d'un dernier éclat blanc, un blanc rempli de sincérité. « C'était vous… mon avenir… Marie. »
Marie tint entre ses mains l'orbe mourante. Elle sentait ses dernières forces disparaître.
« Réussissez … et j'aurais aussi réussi. »
Brusquement, un son se fit entendre en direction de la porte de la trésorerie. Et des claquements d'armures de bataille en pleine course s'approchaient du cercle de pierre.
Un flash lumineux fit apparaître, à cinq mètres de Marie, la princesse du soleil, en bien piteux état. Mais toujours indemne.
Marie s'effraya de la tournure de l'événement. Elle était exténuée, presque exsangue ! Jamais elle ne pourrait s'enfuir. Encore moins se battre.
Mais dans un dernier geste, Nova brilla d'un sort en formation. Elle engloba Marie, puis dans un dernier mot.
« Adieu. »
Elles disparurent.
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J'avoue ! Nova n'était qu'une farce ! Elle se présentait comme une alliée, une antagoniste par la suite qui, au final ! Ne présentera plus sa bouille devant le grand héros (ou la ?).
J'avoue aussi que la porte de la trésorerie mérite quelques modifications. Mais elle n'était pas la seule défense ! Et puis rappel-toi :
"Ici, ne se cache pas le vrai trésor d'Equestria" (oui c'est symbolique, mais c'est tout de même la vérité)
Dans tout les cas je ne peux que te faire douter. Pas affirmer ou contester. Sinon ou serait le mystère. ;)
Oh ! Et merci pour la remarque sur la faute.
de partir de ce monde au plus vite !
Ah des dracoliches! Une bonne salle au trésor digne du meilleur des donjons.
La défaite de Célestia était prévisible. Le combat final DOIT opposer le frère et la sœur. Le rôle de grande méchante de Nova, secret de polichinelle, n'est plus.
L'action est bien retranscrite. Le champ lexical de l'os est un peu trop présent selon moi mais vu les opposants de ce chapitre c'est normal.
Une porte de coffre fort qui se fait berner par une simple potion, quelle arnaque! Franchement change d'antivol ma pauvre Celestia!
Pourquoi tant de haine ? Je crée un suspense de fou pour une fin en apothéose ! Au contraire tu dois me remercier. X) ..., ... mais ne le fais pas. Ça ferait trop égocentrique. :)