L’été tirait lentement à sa fin. La soirée du samedi de ce dernier week-end d’août était, à Poneyville, traditionnellement consacrée à la célébration et à l’observation des Larmes d’Ourania, l’une des pluies d’étoiles filantes les plus spectaculaires de l’année. Aussi, après une journée de détente et, pour certaines, de shopping, la plupart des poneys du village s’étaient rassemblés au sommet de Bronco Hill, une riante colline qui dominait le bourg et ses abords immédiats.
Pinkie Pie avait apporté une multitude de biscuits en forme d’étoiles ; Rarity une nappe précieuse, incrustée de milliers d’éclats de gemmes, qui scintillait merveilleusement à la lumière écarlate du Soleil couchant ; Applejack une cagette pleine de pommes croquantes et juteuses, ainsi que des bouteilles de son meilleur cidre. Fluttershy était venue accompagnée d’une compagnie de merles et de rossignols. Avant que l’obscurité ne tombe, Rainbow Dash, déguisée en étoile filante, avait répété, pour le plus grand plaisir de tous, l’ensemble des nouvelles acrobaties qu’elle avait concoctées pour le prochain spectacle de voltige aérienne auquel les Wonderbolts l’avaient conviée. Enfin, comme il se doit, Twilight, accompagnée de Spike, était arrivée munie d’un livre d’astronomie et d’un télescope.
Après que les dernières lueurs du crépuscule se furent noyées dans la nuit, au milieu d’un ciel d’un ultramarin profond, surgirent les premiers météores ; tous s’étendirent alors sur l’herbe moelleuse pour admirer ces minuscules lucioles éthérées, dont les éclats éphémères clignotaient dans les ténèbres telles des myriades de zébrures coruscantes. Quand le spectacle tira à sa fin, on paressa encore un moment pour profiter de la fraîcheur nocturne et d’un silence à peine troublé par les bruissements discrets, mais parfaitement reconnaissables, de furtifs baisers ; enfin, lorsque minuit sonnèrent, l’assemblée se dispersa comme à regret, chacun regagnant sa maison par le chemin des écoliers.
* * *
Le lendemain, donc un dimanche, était ensoleillé et chaud. La plupart des poneys profitaient du beau temps, musardaient dans les parcs et les jardins, s’informaient des derniers ragots ou encore savouraient l’une des nombreuses et succulentes pâtisseries fraîchement préparées par M. et Mme Cake.
Twilight Sparkle, en revanche, avait décidé de se livrer à l’une des ses activités préférées : ranger la bibliothèque.
« Es-tu certaine que tu ne veux pas faire une pause et sortir un peu, demanda Spike, il fait tellement beau !
— Spike, je t’ai dit cent fois que je voulais d’abord finir de classer tous ces bouquins. Quand ce sera fait, je te le promets, tu pourrais aller flâner où bon te semblera, le rabroua Twilight, grincheuse.
— Ouais, ouais, grommela Spike, visiblement déçu. C’est toi la patronne. » Mais alors qu’il se penchait pour saisir un nouvel ouvrage, on carillonna à la porte.
« Ne bouge pas Twilight, j’y vais ! » cria-t-il. Il bondit jusqu’à la porte et l’ouvrit ; sur le seuil se tenait une jeune pouliche au visage familier. « Hé ! Apple Bloom, comment vas-tu ? Quel bon vent t’amène ?
— Salut Spike ! Je vais bien, merci ! répondit aimablement Apple Bloom avec un large sourire. Je cherche Twilight. Est-ce qu’elle est ici ?
— Je suppose, acquiesça Spike d’un ton résigné. Twilight ! appela-t-il. C’est Apple Bloom ; elle veut te parler !
— J’arrive ! » claironna Twilight depuis le fond de la bibliothèque. Elle descendit prestement quelques marches et se dirigea vers l’entrée. « Ravie de te voir, ma chérie. Qu’est-ce qui me vaut l’honneur de ta visite ?
— Ma sœur voudrait que tu passes à la ferme. Elle a trouvé quelque chose de bizarre dans un de nos vergers, et souhaiterait avoir ton opinion.
— Quelque chose de bizarre ? répéta Twilight soudain intriguée. Qu’est-ce que c’est ?
— Je ne sais pas, elle ne voulait pas que je m’en approche, répondit Apple Bloom devenue morose.
— Bon, j’arrive tout de suite », conclut Twilight ; puis, se tournant vers Spike : « Bonne nouvelle Spike : tu es libre ! Pose ton balai, file et amuse-toi. On reprendra notre corvée plus tard. »
* * *
Twilight et Apple Bloom, d’un trot léger, émergèrent d’un bosquet dense de pommiers pour déboucher dans une vaste clairière située au sommet d’un petit mamelon, où Applejack et Big Macintosh étaient en train de discuter à voix basse ; quand le clop-clop étouffé des arrivantes parvint à leurs oreilles, ils tournèrent soudain la tête.
« Eh ! Twilight ! Je suis contente que tu aies pu venir, se réjouit Applejack en l’accueillant. Regarde un peu dans ce trou. Découvert ce matin. Je n’ai jamais rien vu de pareil. » Avançant prudemment, Twilight s’approcha du bord d’une sorte de petit cratère, qui ne mesurait même pas un mètre de diamètre ; au fond de celui-ci se trouvait un objet étrange en forme de balle. Mais ce n’était évidemment pas une balle : sa surface, gris terne, était recouverte de plaques irrégulières, séparées par des plis de couleur légèrement plus claire. On aurait presque dit une truffe géante.
« Twi’, tu as une idée de c’que c’est ? demanda Applejack perplexe.
— Non, pas la moindre, admit Twilight en secouant la tête, visiblement aussi décontenancée qu’Applejack. Mais tu as raison, ce truc est inhabituel. As-tu essayé de le déplacer ?
— Ouais, répondit Applejack. Avec une pelle. Ça n’a pas bougé d’un pouce. Et regarde un peu. » Elle se pencha, saisit une pelle posée au sol, et la montra à Twilight. Le bout métallique avait en partie disparu, comme si on en avait scié un morceau avec une lame extrêmement tranchante. « Ce machin a bouffé le bout. Je me demande s’il ne secrète pas de l’acide ; ça expliquerait qu’il ait creusé ce trou dans le sol. Quand j’ai vu ça, j’ai abandonné l’idée de le ramasser avec mes sabots, et j’ai envoyé Apple Bloom te chercher.
— Tu as bien fait, ce… machin est décidément déroutant ; peut-être même dangereux. Je crois que, pour l’instant, on a rien de mieux à faire que de le laisser tranquille. Je vais rentrer à la maison et chercher dans mes livres si je déniche quelque chose qui pourrait m’aider à l’identifier. Je reviendrai demain matin à l’aube. D’ici là, détends-toi ! Vu sa taille, je ne pense pas qu’il puisse faire grand dégât. »
* * *
Le Soleil ne s’était pas encore levé quand une Twilight hagarde fit son apparition dans la clairière qu’Applejack était déjà en train d’arpenter nerveusement.
« Salut Twilight ! Je suis désolée, je ne veux pas te mettre sous pression, mais je ne pouvais pas dormir, expliqua Applejack. Tu sais, quand quelque chose ne va pas dans mes vergers, je ne peux pas ne pas me faire un sang d’encre.
— Je peux difficilement t’en vouloir, répondit Twilight. Mais je n’ai pas de bonnes nouvelles à te donner. J’ai fouillé toute la nuit dans mes ouvrages de zoologie, et je n’ai trouvé aucune mention d’un animal qui ressemble, même de loin, à ce truc. Soit j’ai loupé un paragraphe, mais j’en doute, soit c’est un organisme totalement inconnu.
— On ne peut pas s’en débarrasser ? Je veux dire, il n’est pas très gênant mais… il me dérange quand même. Et puis… » Elle s’interrompit, s’approcha du cratère et examina intensément la créature qui se trouvait dedans : « J’ai l’impression qu’il a grandi depuis hier. Je n’aime pas ça. »
Twilight réfléchit quelques instants, puis reprit : « Tu sais quoi ? Je vais téléporter ce machin-chose dans mon labo. Comme ça, je pourrai l’examiner à mon aise et tu seras tranquille. » Elle ferma les yeux, baissa la tête et se concentra. Une faible lueur apparut autour de sa corne, lueur qui s’intensifia et culmina dans un aveuglant éclair blanc.
« Twilight ! Attention ! » cria Applejack. Elle se précipita et bouscula Twilight violemment.
« Qu’est-ce… qu’est-ce qui se passe ? bégaya Twilight, vacillante. Où suis-je ?
— Tu as failli tomber dans le trou ! Si je ne t’avais pas fait reculer, tu serais sans doute déjà morte, ton corps bouffé par ce… machin là. »
Twilight ouvrit les yeux, cligna une ou deux fois, puis secoua la tête d’incompréhension : « Je ne devrais pas être ici. Le sort aurait nous transporter, cette chose et moi, à la maison. Pourquoi ça n’a pas fonctionné ?
— Ce n’est pas à moi qu’il faut demander ça, ma puce. Tout ce qui concerne la magie me dépasse totalement. Mais le fait est que tu n’as pas bougé, et ce machin dans le trou non plus.
— C’est juste impossible ! Ce sort est tellement simple, je n’ai pas pu le rater ; et puis, je l’ai utilisé des milliers de fois sans aucun souci. J’ai l’impression que notre – invité – doit cacher quelque chose d’encore plus étrange que ce qu’il n’y paraît, comme – » Elle ne put achever sa phrase, victime d’un léger malaise. « Je reviendrai plus tard, dit-elle, quand elle se sentit un peu mieux. Je te prie de m’excuser, Applejack, mais je n’ai quasiment pas fermé l’œil de la nuit, j’ai vraiment besoin de me reposer.
— Pas de souci ! la rassura Applejack. Tu m’as l’air exténuée. Va donc faire une bonne sieste. Le reste peut attendre.
* * *
Twilight finit par revenir à la fin de la journée, suivie d’une grande cage aux barreaux scintillants, qui flottait dans les airs à un mètre du sol environ.
« Hello Applejack ! salua-t-elle gaiement. J’ai mis du temps, mais je crois que j’ai trouvé une solution à notre problème cette fois. » Elle pointa la cage avec son sabot avant droit : « J’ai jeté sur cette cage un sort de répulsion : la matière dense se trouve repoussée à distance des barreaux : c’est pour cela qu’elle flotte au-dessus du sol. Je vais enfermer la chose dedans par télékinésie et la transporter chez moi.
— Je serais à ta place, je serais moins optimiste, rétorqua Applejack maussade. Jette un coup d’œil dans le trou. »
Twilight s’approcha une nouvelle fois du bord. Au fond, la boule avait – cette fois indubitablement – grossi : elle était maintenant de la taille d’une balle de foin ; le cratère paraissait lui aussi plus large et plus profond. « Je pense que cette chose se nourrit d’une manière ou d’une autre des substances organiques contenues dans la terre qui l’entoure, avança Twilight. Dans ce cas, mon plan tient toujours : si j’arrive à la coincer en l’air, où elle ne sera en contact avec rien, elle n’aura plus de quoi se nourrir et finira peut-être par mourir de faim ? Bon, assez discuté, allons-y ! »
Elle pencha sa tête ; une rangée de barreaux coulissa doucement, ménageant une ouverture dans la cage. Puis, se concentrant, elle baissa la tête ; un rayon lumineux surgit alors de sa corne et se dirigea droit dans le cratère. Grognant, elle parut essayer de relever la tête, mais n’y parvint pas, comme si celle-ci était lestée par une lourde charge. Elle serra les dents, et le trait de lumière devint éblouissant.
« Twilight ! Twilight ! hurla soudain Applejack paniquée. Stop ! Arrête ! ARRÊTE ! RECULE ! »
Le faisceau magique disparut et la licorne ouvrit les yeux. À quelques pas devant elle, une masse sombre et menaçante dominait maintenant toute la clairière : la – chose ; elle avait gonflé dix, cent, mille fois, jusqu’à prendre la forme d’une gigantesque boule d’environ cinq mètres de haut. Devenue trop grande pour tenir dans le désormais petit cratère, elle oscilla faiblement quelques secondes, avant de s’ébranler lentement dans le sens de la pente. Les deux poneys sautèrent précipitamment de côté, regardant passer l’énorme sphère devant eux. Celle-ci atteint les premiers arbres, qui s’écroulèrent dans un fracas de branches arrachées, puis continua sa route, dévalant la petite colline de plus en plus vite ; elle laissait derrière elle une vaste tranchée boueuse remplie de débris végétaux. Elle disparut bientôt, et seul le vacarme étouffé des arbres déracinés demeura encore perceptible quelques instants, avant de s’évanouir lui aussi dans le lointain.
Twilight s’effondra en larmes : « Qu’est-ce que j’ai fait ! » gémit-elle en se recroquevillant, comme si elle allait être rouée de coups. « J’aurais dû deviner dès le départ que cet organisme ne se nourrissait pas de matière mais d’énergie. C’est pour ça que mon sort de téléportation n’a pas fonctionné : il l’a assimilé. Apparemment, il est capable de transformer la matière en énergie, mais ça n’a pas l’air d’être un processus très efficace. Et moi, pauvre idiote, je lui ai donné une pleine gamelle de son mets préféré. Quelle co… crétine ! Maintenant, il a ravagé ton verger, et qui sait quels dégâts il est parti pour faire…
— Oh, ne t’inquiète pas ma puce, répondit Applejack d’une voix chaleureuse, la serrant fort contre elle. Tu ne pouvais pas savoir, tu as fait de ton mieux. Allez, ce n’est rien. Je replanterai des pommiers. Voyons plutôt où cette chose est allée finir sa course. »
Twilight se reprit quelque peu ; elle arrêta de sangloter, se leva, titubant comme un poulain nouveau-né. Lorsqu’elle eut recouvré suffisamment d’équilibre, les deux juments descendirent lentement le long de la tranchée, découvrant un spectacle de désolation. « Si nous cessons d’utiliser bêtement la magie contre cette… éponge ?… elle devra de nouveau se contenter de ronger le sol et arrêtera d’enfler comme elle vient de le faire, proposa Twilight. Cela nous donnera un peu de temps pour essayer de trouver un moyen de nous en débarrasser. Je pense que – » Elle s’interrompit soudain, alors qu’une ombre surgie de nulle part venait de passer devant le Soleil.
« Regarde ! REGARDE ! » cria Twilight qui se jeta au sol. Applejack leva la tête et fut frappée de stupeur. La gigantesque sphère avait, qui sait comment, décollé, et planait maintenant bien au-dessus de la cime des arbres. Elle décrivit un vaste cercle, comme un aigle prêt à fondre sur sa proie, avant de changer brutalement de cap et de disparaître au loin dans un grand chuintement.
« Où est-elle allée ? Où ? OÙ ? répéta Twilight, hystérique, en se relevant.
— Vers Poneyville malheureusement, je crois, répondit Applejack. Vite ! Nous n’avons pas un instant à perdre !
— Oh non ! Pour l’amour de Célestia ! » s’exclama Twilight.
Les deux juments détalèrent, galopant aussi vite que possible vers le village.
* * *
Elles ne ralentirent qu’une fois arrivées en vue des premières maisons. La majorité de celles-ci avaient les volets clos et leurs portes d’entrée grandes ouvertes, signe qu’on les avait précipitamment abandonnées. Alors qu’elles progressaient vers le centre du village, elles entendirent une rumeur, d’abord lointaine, puis plus proche et plus forte. Elles finirent par atteindre la grand’ place où elles s’arrêtèrent, haletantes. Une foule agitée et bruyante s’était amassée là, que le maire essayait désespérément de haranguer : « Mes chers poneys, mes chers poneys ! », criait-elle, mais personne ne l’entendait, ou semblait ne s’en soucier.
« Twilight ! Applejack ! Vous êtes là ! On était si inquiètes ! » couina Pinkie Pie, bondissante, immédiatement suivie de Spike, Rarity, Rainbow Dash et Fluttershy.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Avez-vous vu une grosse boule volante ? demanda Twilight.
— Vous l’avez vue aussi ? répliqua Rarity, sans répondre.
— Elle n’a pas atterri ici, quand même ? insista Twilight.
— Non, répondit finalement Rarity. Elle a plané au-dessus de la ville avant de s’arrêter un moment au dessus du Sugarcube corner… Brrrr… C’était horrible, cet immense ballon menaçant, presque aussi grand que la place, suspendu en l’air –
— L’air de quoi ? L’air de qui ? L’air de rien ! lâcha Pinkie, toujours aussi sautillante.
— Pinkie, je t’en prie, supplia Twilight. Poursuis, Rarity.
— Eh bien, elle est resté bien cinq minutes immobile, comme ça, puis, tout à coup, elle s’est éloignée en direction de l’Everfree forest.
— Elle est passée juste à l’aplomb de ma maison, intervint Fluttershy. Tous les animaux ont eu la peur de leur vie !
— Rainbow, reprit Twilight, l’as-tu suivie ?
— Jusqu’aux limites de l’Everfree forest. Je n’aime pas survoler cette forêt. Tu sais, les nuages y bougent tout seuls, et on y fait parfois des drôles de rencontres, même quand on vole ! confessa Rainbow Dash.
— Si vous cherchez votre sphère vagabonde, elle se trouve parmi les eaux qui grondent », dit une voix derrière elle, avec un fort accent africain.
— Zécora ! se réjouit Twilight, se retournant. Tu es saine et sauve. » La zèbre tirait derrière elle, dans une carriole remplie à ras bord, tout un tas d’objets hétéroclites qu’elle semblait avoir collectés à la hâte en fuyant sa maison. « À nous en débarrasser nous devons songer, avant qu’Equestria ne soit entièrement rongé, ajouta-t-elle.
— Zécora, es-tu certaine que cette… éponge a atterri au milieu du Lac aux bulles ?
— Certaine, confirma la zèbre.
— Elle doit avoir décidé de s’alimenter avec la chaleur de l’eau, réfléchit Twilight. Avec un peu de chance, nous sommes tranquilles pour quelques heures… espérons.
— Mais, Twilight, demanda Fluttershy inquiète. Qu’est-ce que c’est que cette chose ?
— Je ne sais pas, avoua Twilight. Ce que je sais, c’est qu’il s’agit d’un organisme qui se nourrit de matière et d’énergie, y compris magique. Il mange, grandit, mange davantage, grandit encore, continue de manger, et cetera. J’ai bien peur qu’il ne s’arrête que… quand il n’aura plus rien à se mettre sous la dent.
— Oh miséricorde ! s’exclama Rarity, à la limite de l’évanouissement. Cela signifie-t-il que nous sommes… perdues ?
— Pas encore ! tenta de la rassurer Twilight.
— Mais d’où peut bien provenir une chose pareille ? s’interrogea Rainbow Dash, perplexe.
— Je n’en ai pas la moindre idée, Rainbow. À moins que – » À ce moment précis, Spike rota un message. Il l’attrapa, le déplia, puis le montra au sept poneys qui s’étaient précipitées autour de lui. Il n’y avait, sur la lettre, qu’une unique phrase laconique : Twilight Sparkle, je t’attends au palais. Immédiatement. Célestia.
« Les filles, je dois y aller. Célestia va sûrement m’enfermer dans la plus obscure des oubliettes du château et en jeter la clef dans un gouffre sans fond, se lamenta Twilight, tête basse. Adieu, mes amies. Et bonne chance pour trouver un moyen de combattre cet envahisseur. N’oubliez pas que, tant qu’il rôde alentour, les heures nous sont comptées… »
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