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Avec l'amour que je te donnerai

Une fiction écrite par Illheart.

Chapitre 4: SweetSpring's Room

Les yeux fixés sur le plafond de la chambre blanche, Sunset était incapable de bouger. La sensation était étrange, dérangeante même. Éveillée depuis à peine quelques secondes, sa tête la faisait horriblement souffrir, et son corps refusait de lui obéir. Il était prisonnier dans une sorte de transe, et semblait flotter sur une mer de draps blancs, en étant pourtant retenu par de longs fils invisibles l’empêchant de se mouvoir. La pouliche ne pouvait rien faire. Ses yeux étaient à demi ouverts, tout comme sa bouche dont elle avait perdu le contrôle. Aucun mot n’arrivait à franchir la barrière de ses lèvres, il n’y avait qu’une sorte de respiration qu’elle-même n’était pas réellement sûre d’entendre. Et il demeurait des voix comme lointaines, qui parvenaient à peine à ses oreilles malmenées. Des médecins de Canterlot sans aucun doute.

Shimmer sentit un nouveau flot de souffrance lui envahir le crâne, et une chaleur inconnue remonta le long de son petit corps pour assiéger son cerveau. Une fois encore, elle fut obligée de fermer les yeux, emportée par une force écrasante qui continuait de la contrôler comme une marionnette.

Au loin elle crut percevoir les éclats de voix de sa princesse. Un souvenir lui traversa alors l’esprit. SweetSpring s’était tordue de douleur sous ses yeux. Ainsi le merveilleux cadeau qu’elle avait voulu offrir à son amie pour leur retrouvaille s’était changé en un terrible cauchemar, dirigé par une suite de gémissements insoutenables.

Des grésillements violents prirent une fois de plus sa tête en assaut, et c’est avec la pensée d’un échec cuisant que Sunset s’évanouit de nouveau.

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- Mademoiselle Shimmer ? Vous m’entendez ? Est-ce que vous m’entendez ?

Penchée au-dessus de son visage, une ponette infirmière au pelage blanc. Cette dernière fixait sa face avec inquiétude, passant l’un de ses sabots au-dessus de sa tête en espérant détecter un signe d’éveil. Les yeux de la disciple suivirent avec difficulté le trajet du sabot tracé dans l’air.

- Vous n’avez rien de grave mademoiselle… D’ici quelques secondes, voir une minute tout au plus vous aurez retrouvé vos capacités cognitives, déclara t-elle d’une voix calme, rassurante.

La pouliche tenta de bouger un sabot, ce dernier retomba presque aussitôt contre le matelas. Il était devenu soudainement trop lourd pour elle.

- Allez-y doucement mademoiselle Shimmer… Vous êtes encore secouée.

De nouveau, elle tenta de lever son petit sabot orangé. Avec lenteur ce dernier accepta enfin d’obéir à ses ordres. Petit à petit son corps redevenait le sien, et le flottement étrange se changea en lourdeur, enfin elle regagnait terre.

- Où est…

- Doucement mademoiselle ! Vous pourriez retomber à trop en faire d’un coup.

Mais Sunset ne voulait pas écouter. Lentement mais sûrement, elle se hissa sur ses deux sabots avant, légèrement tremblante.

- Où est Sweet…Spring ?

- La princesse l’a ramené à Cloudsdale il n’y a pas une heure. Elle est entre de bons sabots je vous assure… ajouta la jument, un sourire sur le coin des lèvres. Vous devez vous reposer… c’est pour votre bien. Laissez à votre corps le temps de reprendre ses esprits mademoiselle Shimmer. C'est la meilleure chose à faire maintenant. 

Comment pouvait-elle lui dire de se reposer maintenant ?! Elle allait bien. Son corps redevenait peu à peu sien, ce n’était qu’une question de secondes avant qu’elle ne puisse de nouveau marcher sans aucun souci. Ce n’était pas son état qui était important ! SweetSpring avait agonisé ! Sunset l’avait vu s’étouffer. Elle avait vu son petit corps se contracter sous l’impulsion d’une force venue de l’intérieur, et son petit visage s’était décomposé dans une expression intenable de peur, de froid et d’agonie. La jeune pouliche avait regardé impuissante son amie se mourir à petit feu dans d’atroces circonstances. Et personne, non personne d’autre n’avait été témoin de la terreur qui s’était lue sur le visage bleuie de la pégase.

Comme tous les autres, cette infirmière ne pouvait pas comprendre à quel point son amie était en danger !

- Mademoiselle je vous en prie…

- Je vais très bien !

- La princesse Célestia a affirmé que vous devriez vous reposer. Ne soyez pas stupide et restez couchée le temps d- 

- Je vais bien je vous dis ! Vous êtes bouchée ?!

La voix de la licorne avait suffi à faire taire l’infirmière. Les sourcils froncés et la posture agressive, Sunset ne lui avait laissé d’autres choix que d’abandonner. Il était hors de question qu’elle attende sagement l’autorisation pour aller rejoindre son amie malade. Personne ne l’empêcherait de quitter le palais pour rejoindre Cloudsdale. Ni cette stupide infirmière, ni ces abrutis de gardes, ni même Célestia ne pourrait la retenir.

Les jambes tremblantes, elle se dressa doucement sur ses quatre jambes, sous les yeux inquiets de l’infirmière. Et sans rien ajouter elle quitta la petite salle, le trot chancelant. Sa tête était encore chaude, une drôle d’envie de vomir remontait le long de sa gorge à chaque seconde, cependant elle poursuivit sa route, déterminée.

Ce n’était pas la première fois qu’elle se poussait au bout de ses forces. C’était le prix de ses excellents résultats, parce que même s’il était facile d’apprendre des sorts, les accumuler demandait beaucoup d’énergie. Mais Sunset ne voyait jamais sa fatigue d’une manière négative. Au contraire, c’était bien la preuve qu’elle faisait plus que les autres, et que par conséquent elle méritait bien plus qu’eux. Aucun n’avait le dixième de sa force mentale ou de sa détermination à devenir alicorne pour….

- Shimmer ? Shimmer ça va ?

La jeune pouliche se retourna à peine.

- … Hm… Excuse-moi de te déranger, je sais que tu es du genre solitaire mais… Tu n’as pas l’air bien.

- Je t’ai rien demandé.

Le pire était arrivé. Elle qui avait espéré ne pas faire de rencontre sur le chemin était maintenant confrontée à l’un de ses idiots de camarades : Yellow Prism. Ce n’était qu’un poulain banal, avec une crinière banale, des discussions banales et une fâcheuse tendance à se mêler de ce qui ne le regardait pas. Si Sunset détestait les autres élèves, elle haïssait cette licorne plus que toutes les autres.

- Je sais, je sais… Mais tu as vraiment l’air malade.

La jeune pouliche préféra l’ignorer. Elle n’avait pas de temps à accorder à cet abruti trop curieux. Il finirait par se désintéresser, ou alors il ne pourrait tout simplement pas la suivre jusqu’à Cloudsdale. Il suffisait de le semer, alors elle serait enfin libérée de sa petite voix fluette, de ses grands yeux verts brillants d’imbécilité joyeuse et de sa simple présence puant l’incapacité.

Alors sans plus lui accorder le moindre regard, la licorne se remit en chemin. Et l’autre ne la suivit pas. Il avait très certainement compris que ses paroles seraient inutiles, ou alors il avait seulement eu un soudain éclat d’intelligence. Depuis le temps qu’ils partageaient ensemble l’enseignement de la prestigieuse école, Yellow Prism devait bien savoir qu’elle n’avait aucune envie de le fréquenter. Ni lui, ni aucun autre incapable de cette classe. Ils n’appartenaient pas au même univers, point final.

Sunset s’arrêta au bout d’un énième couloir. L’air frais lui manquait, c’était ainsi à chaque fois qu’elle était malade. Toujours elle avait besoin d’ouvrir sa fenêtre pour laisser le vent délicat ainsi que son air pur frapper son visage et lui redonner la force de continuer. Cette fois n’échappait pas à la règle.

Elle souffla difficilement, puis reprit le trot. Les portes de l’entrée du palais n’étaient plus très loin. Là, elle pourrait se donner quelques secondes afin de reprendre réellement ses esprits, et elle rejoindrait SweetSpring. C’était la seule chose qui l’obsédait à cet instant présent.

Encore quelques pas, enfin son corps rencontra la douce fraîcheur du vent de fin d’après-midi. Sa bouche se déforma en un léger soupir de soulagement, et son regard accrocha le char doré de la princesse.

- Mademoiselle Shimmer… Vous ne devriez pas vous reposer ?

Au nom de Célestia ! N’y avait-il donc personne à ne pas savoir qu’elle s’était évanouie ?! La rage commença à remonter le long de ses lèvres, mais ce n’était pas le moment de s’énerver contre ces imbéciles. D’un pas décidé, elle se rapprocha des deux soldats puis les contourna afin de grimper dans le char. Elle n’avait pas de temps à perdre, son amie avait besoin de sa présence à ses côtés.

- Emmenez-moi à Cloudsdale. Maintenant.

- Mais c’est que la princesse nous a expressé-

- Je me moque de ce que la princesse a dit ! Emmenez-moi là-bas ! C’est tout ce que je vous demande !

Ses nerfs commençaient à lâcher. Tous autant qu’ils étaient, ils se permettaient de lui dire quoi faire sans rien connaître de ce qu’il s’était réellement passé ! Même eux qui étaient censés être au courant de l’histoire de SweetSpring ne semblaient pas prendre la chose au sérieux. Comment osaient-ils ainsi dénigrer la santé de son amie au dépens de la sienne ?! Sunset sentit une veine rouge apparaître sur son front tandis que ses dents se crispèrent.

- Princesse Célestia !

Les deux gardes s’inclinèrent poliment. L’air inquiet, la princesse s’approchait d’eux, mais à aucun moment la pouliche ne croisa son regard. Elle était crispée sur elle-même, prête à laisser exploser une partie de la colère qu’elle venait d’emmagasiner. Depuis son réveil, ils étaient tous là à s’inquiéter pour elle… Mais pire que cela, ils ne cessaient de répéter ces quelques mots : « La princesse a dit que ».

- Sunset…

La licorne refusa de lever les yeux. Et la voix de la princesse qu’elle avait auparavant perçue comme un délicat nuage, se changea soudainement en un vil serpent tentant de l’étouffer avec ses paroles.

- Sois raisonnable…

Une fois encore sa disciple se replia un peu plus sur elle-même.

- Je comprends plus que quiconque l’inquiétude que tu as envers ton amie…

Sunset ressentit sur sa petite épaule le sabot de la princesse tandis qu’elle se penchait sur elle pour ajouter calmement :

- Mais tu as toi aussi besoin de te reposer. Tu as utilisé ta magie jusqu’à un point critique… Et même si tu n’en as pas l’impression maintenant, tu pourrais faire une rechute à tout instant. Il n’arrivera rien à SweetSpring, sa mère veille sur elle, alors tu n’as pas à t’en fai-

- Ça ne serait pas arrivé si vous m’aviez parlé !

Les oreilles basses, la jeune pouliche n’avait pu retenir indéfiniment ses sentiments. À chaque mot que la princesse lui avait adressé, elle avait ressentit au fond d’elle comme un feu grandir, grandir, puis se changer soudainement en un terrible brasier. Elle voulait tout détruire, comme Célestia l’avait fait en gardant le silence sur ce qu’elle savait.

- SweetSpring n’aurait pas été... comme ça si vous m’aviez simplement dit ce que je voulais savoir !

Le ton montait. Au fond d’elle-même, la jeune pouliche sentit la rancœur acérer son cœur entre ses horribles griffes aiguisées.

- Mais vous ne m’avez rien dit ! Vous vous êtes contenté de me sortir une excuse bidon ! ... Ce n’est pas comme ça que la princesse que j’admire réagirait !

- Sunset écou-

- Non ! Non… Je ne comprends pas pourquoi vous me cachez encore des choses !

La pouliche se dressa sur ses pattes, repoussant violemment le sabot que Célestia avait posé sur elle. Depuis qu’elle était là, Sunset ne cessait de redoubler d’efforts, encore et toujours pour être digne de cette figure sacrée qu’était devenue la princesse à ses yeux. À l’instant même où elle avait croisé son regard, elle s’était promis de tout faire pour être digne d’elle et de ses merveilleux pouvoirs. Alors pourquoi après tout cela, son soleil continuait-il de lui tourner le dos ? L’incompréhension s’entremêla avec la colère, et enfin son regard noirci croisa celui de Célestia.

- N’ai-je donc pas assez fait pour vous prouver que je méritais votre sympathie ?! Je travaille plus que n’importe quel autre poulain de cette foutue académie ! Ne vous ai-je donc pas suffisamment montré ma valeur ?!

En face d’elle, la princesse sembla perdue. À croire qu’elle ne comprenait réellement pas tout ce que la pouliche avait fait pour elle. Cela ne fit qu’agacer plus encore l’irritation latente de Sunset. Ses dents se crispèrent, un grincement sinistre claqua dans l’air, et ses paroles sortirent plus rapidement que sa pensée :

- Pour un soleil censé éclairer ses sujets… Vous êtes plus aveugle que n'importe quel abruti de ce foutu palais !

Les mots avaient claqué avec violence dans l’air. Du bord des yeux, Sunset pouvait entrapercevoir les réactions choquées des gardes, et la douleur qui s’était soudainement emparée de la princesse. Cette dernière était restée figé, à croire que ses paroles furent pour elle comme une sorte de bombe. Son regard s’alourdit, et son sourire retomba en une expression indéchiffrable. La pouliche avait dû toucher une corde sensible. Qu’importe ! Là maintenant, elle se moquait bien de ce que pouvait ressentir la princesse, c’était de sa faute si la seule personne qui la comprenait réellement s’était retrouvée dans un état aussi lamentable… C’était uniquement de sa faute, parce qu’elle s’était entêtée à ne rien dire à son élève qui avait fait preuve de la plus grande détermination pour lui arriver ne serait-ce qu’au sabot. Pourquoi s’était-elle obstinée dans le mutisme ?... Tout aurait été si simple si elle avait simplement parlé, au lieu de se fendre d’un de ses sourires accompagné d’une réplique énigmatique.

Le regard de la licorne était assassin, et Célestia n'eut d'autre choix que d'abdiquer. Elle baissa les yeux, et l'espace d’un instant ses oreilles retombèrent contre son encolure. Sans un mot elle se détourna de Sunset, passa à côté des gardes sans même les regarder, puis elle lança d’une voix étouffée :

- Conduisez-là à Cloudsdale.

- O… Oui Princesse ! Sur le champ !

Sunset se rassit dans le char, et les deux gardes décollèrent dans le plus grand des silences. Pas à un seul moment la pouliche ne détourna les yeux pour observer sa princesse, elle ne pensa même plus à elle dès l’instant où les roues du char quittèrent le sol.

Il n’y avait plus que SweetSpring désormais. Il n’y avait qu’elle pour se rendre compte de tout.

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Sunset n’avait pas pris le temps d’admirer la superbe ville de nuages, à peine s’était-elle attardée sur les chemins permettant aux licornes et poneys terrestres de marcher sur elle sans chuter. Elle n’avait pas non plus salué les deux gardes, dès qu'elle avait bondi du char doré la jeune disciple avait complètement oublié leur existence. Dans son esprit il n’y avait plus que l’image de son amie, épuisée, seule, victime d'une nouvelle attaque. Cela datait de la veille, mais Sunset pouvait encore très distinctement entendre les gémissements, l’agonie et la peur de SweetSpring dans sa tête. Sa petite voix étouffée ne cessait de se répercuter contre ses oreilles, et le corps entier de la licorne se retrouvait assaillit par l'angoisse. Que ferait-elle si son amie était encore victime d'une crise ? Et c'est très certainement la réponse paralysante du « je ne sais pas » qui ne cessait d'hanter son esprit apeuré. 

Elle accéléra encore, cherchant des yeux le nom de l’allée dans laquelle vivait la pégase. Pas une seule fois elle ne se détourna de son objectif quitte à bousculer quelques pégases, elle s’en moquait. Ils n’étaient rien, sans doute au courant de rien et elle n’avait pas de temps à accorder à ces autres imbéciles ailés.

Plusieurs allées se succédèrent sans que le moindre panneau ne lui indique l’impasse du général Firefly. La colère commença à envahir son corps, ses yeux se teintèrent d’une lueur meurtrière. Où pouvait bien se trouver cette fichue impasse ?! Pendant encore dix minutes elle tourna en rond, fusilla les panneaux des regards jusqu’à ce qu’enfin « Impasse Firefly » s’affiche sous ses yeux. Pas une minute à perdre. Sunset se remit au galop, traversant la rue en recherchant le numéro tant attendu. SweetSpring avait besoin d’elle, il n’y avait personne d’autre pour la soutenir dans cette épreuve, alors qu’importe sa propre migraine, elle n’avait pas de temps à perdre avec les détails.

3 rue de l’impasse Firefly. C’était enfin là. Une maison de nuages bleue se tenait fièrement devant elle, semblable à un cocon abritant une faible chrysalide. La disciple se précipita sur la porte d’entrée, et ses petits sabots frappèrent  durement contre le marbre de cette dernière. « Laissez-moi entrer », « Laissez-moi voir SweetSpring » étaient les uniques pensées guidant ses actions à présent. Il ne pouvait en être autrement. Alors ses sabots continuaient de frapper d'un rythme irrégulier, paniqué contre l'immense porte qui la séparait de son objectif premier. 

Un bruit de pas se fit entendre derrière le marbre, la licorne se figea sur place. Était-ce elle ? Son regard accrocha la poignée comme si elle fut son unique bouée de secours. Elle trépignait sur place, et une brûlante sensation d’inquiétude remonta le long de son petit corps orangé. La serrure fit un petit bruit significatif, et la poignée se tourna… Encore quelques secondes… La porte s’ouvrit enfin.

En face de Sunset se tenait une jument au pelage marron foncé. Sa longue crinière noire bouclée, retombait en plusieurs mèches ébouriffées sur son visage tiré par la fatigue. Son corps entier semblait s’affaisser, et ses jambes aux balzanes hautes chaussées blanches avaient l’air de souffrir, comme si elles supportaient un poids bien trop lourd pour elles. Mais de tout cela, Sunset retint surtout ses yeux. Ses petits yeux verts qui étaient emplis d’une lueur indescriptible, jamais la pouliche n’avait fait face à une pareille sensation de souffrance dans les pupilles d’un poney. Elle se recula, comme effrayée par la vision douloureuse que lui imposait cette jument.

- ... Sunset… Sunset Shimmer, c’est vous ?

La concernée releva soudainement la tête, surprise.

- … Vous êtes Moonlight Tale ?

- Oui… Oui c’est bien moi… Oh… Entrez je vous en prie, Célestia m’a beaucoup parlé de vous.

- SweetSpring va bien ?!

Elle n’avait pas pu s’en empêcher. Ces mots étaient sortis plus vite qu’elles ne les avaient pensés. Une sorte de sourire désolé s’afficha sur les lèvres de la jument, et de sa petite voix un peu rocailleuse elle répondit :

- ... Oui… Grâce à vous. Elle se repose en ce moment-même. Entrez, je vous en prie…

Sunset ne se fit pas d’avantage prier. Moonlight la laissa pénétrer dans la petite demeure, conduisant son invitée à travers les étroits couloirs jusqu’à la petite cuisine. La décoration était sommaire, simple, organisée autour de différents monochromes blanc et bleu. Il se dégageait d’elle comme un étrange sentiment de nostalgie. Et pour appuyer cette forte impression, il y avait un peu partout sur les murs de nuages des cadres photos d’une famille heureuse, SweetSpring, Moonlight et sans aucun doute le père à présent décédé.

- … Asseyez-vous, vous voulez quelque chose à boire ? Vous avez l’air essoufflée…

- Vous n’êtes pas obligé de me vouvoyez vous savez

- Toi non plus dans ce cas.

La pouliche s’assit, par pure politesse mais ses pensées n’allaient qu’envers son amie malade.

- Tu pourras aller dans sa chambre… Après, elle a encore besoin de repos.

Shimmer baissa les yeux, prise en flagrant délit. Moonlight avait une voix calme, lente et légèrement abîmée. Il y avait dans son timbre quelque chose qui semblait brisé, comme une pierre que l’on aurait jetée encore et encore au sol jusqu’à la fissurer complètement. Et pourtant, elle souriait paisiblement à son invitée. Sans doute cherchait-elle à faire bonne figure ? C’était même évident puisque d’un simple coup d’œil Sunset pouvait affirmer qu’elle avait dû beaucoup pleurer ces dernières heures. Il n'aurait pas pu en être autrement de toute façon... Pas avec la crise qu'avait fait SweetSpring. 

- … Je suis désolée.

- Pourquoi donc ? C’est grâce à toi que ma petite a pu être prise en charge rapidement, rétorqua la mère de son amie avec un air compatissant. La princesse m’a raconté comment tu avais repoussé les limites de ta magie pour lui amener SweetSpring… Merci à toi.

La licorne eut une sorte de grimace. Maintenant qu’elle prenait enfin le temps de se calmer, elle réalisa avec quelle rudesse elle s’était adressée à son soleil. Jamais elle ne se serait crue capable de lui parler ainsi… Le stress, l’angoisse et la frustration de son échec accumulés lui avait fait faire n’importe quoi. Mais en même temps, les choses avaient eu besoin de clarté.

Célestia lui avait menti. C’est ouvertement qu’elle lui avait caché la maladie de son amie, c’est aussi ouvertement qu’elle avait cru pouvoir lui ordonner de se calmer alors que la situation avait dégénéré. De nouveau la jeune pouliche se sentit envahir par la colère, envers Célestia oui, mais aussi envers elle-même qui n’avait pas assez insisté. Après coup, elle se rendait compte qu’elle aurait dû… Mais c’était trop tard maintenant. Alors elle se haït toujours plus de n'avoir rien fait d'assez puissant pour lui faire cracher le morceau. À cause de cela, son amie s'était effondrée, terrassé par une force intérieure contre laquelle elle n'avait rien pu faire. Sunset n'avait pu qu'assister impuissante à la scène. Une simple spectatrice devant  la violente destruction de SweetSpring. 

- Elle était vraiment très heureuse.

Sunset releva la tête. Moonlight s’était assise en face d’elle, observant sa théière et les deux petites tasses de porcelaine reposant maintenant sur la table.

- Elle n’arrêtait pas de parler de toi ces derniers jours. Et de tout ce que tu lui as appris sur Equestria.

- Ah… bon ?

La pégase hocha la tête doucement, souriante.

- C’est une bonne petite, un peu curieuse… Malheureusement je n’ai pas assez d’argent pour lui acheter des livres. Et même si nous avons une bibliothèque, il n’y a pas grand-chose de très intéressant pour les poulains. Alors…

Elle marqua une pause, ramenant l’une de ses longues mèches bouclées derrière sa petite oreille droite. Son regard se perdit dans la contemplation d'un des clichés accrochés sur le mur, et sa voix se teinta soudainement de soulagement :

- Pouvoir en apprendre autant sur Equestria en si peu de temps, c’était inespéré pour elle. Moi-même j’ai appris certaines choses en l’entendant me raconter tout ça…

- La bibliothèque royale n’est pas la plus grande d’Equestria pour rien…

- Oui oui, tu as raison.

Moonlight lui sourit encore, et lui sert un peu de thé. Sur le moment, Sunset pensa que c’était une femme très bien éduquée, gentille aussi… Comme sa fille l’était.

- Alors comme ça tu es la meilleure disciple de Célestia ?

- Je fais de mon mieux pour être digne d’elle.

- Ne sois pas si modeste. La princesse et ma fille ne tarissent pas d’éloges à ton sujet.

Sunset se recroquevilla un peu sur elle-même. Elle ne voulait plus entendre parler de la princesse maintenant, ce n’est pas elle qu’elle avait en tête. Après tout Célestia devait être comme toujours, dans son palais à s’occuper de différentes affaires plus ou moins intéressantes. SweetSpring, elle, était toute seule avec sa mère, sans personne. Alors au diable la princesse et tout le reste, pour une fois Sunset n'avait pas la moindre envie de s'intéresser à leurs sorts. 

- … Excuse-moi, je suis une vraie pipelette… Tu veux sans doute aller la voir ?

La pouliche hocha rapidement la tête, ses oreilles se dressant soudainement sur son crâne.

- Monte les escaliers, ce sera la deuxième porte sur ta droite.

- Merci beaucoup.

- Non, merci à toi Sunset.

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La chambre de SweetSpring était petite. Pourtant l’arrangement des quelques meubles était tel, que la vague impression d’étouffement que n’importe qui devrait ressentir en vivant dans un espace si clos n’existait pas. Au contraire, il se dégageait de cette pièce une sensation douce, chaleureuse. Encore un petit cocon, une sorte de boite secrète dans laquelle tout se trouvait hors du temps, et de l’espace. Sunset resta figée quelques instants à la limite de la chambre et du monde duquel elle venait. Son sabot avant droit était suspendu en l’air, elle hésitait à franchir le seuil de ce jardin secret.

SweetSpring était endormie. Enroulée dans deux larges et épaisses couvertures. Il n’y avait que son petit museau qui dépassait, sa respiration était paisible. Sunset se sentit soulagée, comme si un poids lui était soudainement retiré des épaules. Alors enfin décidée, elle s’avança d’un pas, puis de deux et encore plus, s’enfonçant dans la petite antre bleue de son amie. Au mur de nuages était accrochés quelques portraits, il n’y en avait pas beaucoup, quatre. Mais tous montraient une famille heureuse, ou une petite SweetSpring entre les sabots de son père.

Un bel étalon, droit, haut et fier. Sunset repensa à toutes les méchancetés qu’elle avait lancées sur les gardes auparavant, et elle se sentit comme la pire des pestes. Sur les photos, le père de la pégase semblait rayonner, même s’il y avait dans ses postures quelque chose de très strict. Il n’avait pas été soldat de la princesse pour rien. Sa crinière était noire, et son pelage d’un blanc immaculé. Il avait l’air un peu bourru, peut être légèrement imbécile… Mais surtout il avait l’air heureux, désespérément entouré de bonheur, et d’une famille aimante. La pouliche pouvait le lire très clairement dans les yeux bleus imprimés des clichés.

- … Sunset... ?

La licorne sursauta. Une paire d’yeux dorée la fixait avec intérêt. SweetSpring venait de se réveiller.

- Hm… Désolée, je ne voulais pas te réveiller.

- Je suis contente de te voir.

Sa voix était basse, un peu tremblante. Sunset s’assit devant le lit, observant son amie étendue qui s’était légèrement tournée pour lui faire face. Son visage était encore un peu pâle, cependant c’était évident qu’elle allait mieux. Elle ne se tordait pas de douleur, ne frappait pas son poitrail et ne gémissait pas d’un air complètement désespéré. Non… Rien de tout ça. Elle allait mieux, et elle lui souriait légèrement en battant un peu des paupières pour se garder éveillée.

- … Ta mère est gentille.

- Elle ne t’a pas trop embêté ? Elle adore parler et… vu tout ce que je lui ai dit sur toi…

- Pourquoi tu ne m’as rien dit ?

Silence. Sunset baissa les yeux sur le sol recouvert d’un petit tapis blanc.

C'était trop fort pour elle. Elle savait qu'elle aurait dû garder ses états d'âme pour elle parce que son amie n'était très certainement pas dans les meilleures dispositions pour lui répondre... Mais Sunset n'avait pu retenir sa colère, et tout le stress qui s'était accumulé. Personne ne lui disait rien. Célestia lui avait menti, et SweetSpring n’avait pas non plus cherché à lui parler face à face de ses problèmes. Elle avait été mise à l’écart, incapable de prédire ce qui aurait pu se passer… Et par sa faute SweetSpring avait été victime d’une crise. Jamais Sunset ne pourrait effacer ces images de son esprit. Jamais elle ne pourrait se défaire de la vision d’horreur qu’elle avait eut lorsque le corps de son amie s’était soudainement relâché, comme si elle mourait pour de bon.

- Pourquoi personne ne me dit rien ?! Entre amies ce n’est quelque chose qu’on est censés faire ?! Tout se dire parce que l’on se fait confiance ?!

Elle avait haussé le ton, petit à petit. Et finalement ce fut sa voix à elle qui se mit à trembler. La pouliche n’avait pas ressenti cela avant, elle n’avait jamais eu aussi peur pour quelqu’un et elle ne s’était jamais autant haïe de ne pas avoir insisté pour en savoir plus. Elle aurait dû pousser SweetSpring ou Célestia… Mais finalement, non. Elle s'était dite qu'elle n'avait qu'à rassembler les pièces par elle-même, comme si tout ceci n'avait été qu'un vulgaire jeu de détective. Sunset savait qu'elle avait pris la situation avec amusement, non pas avec sérieux. Et à présent que les conséquences lui arrivaient sur le coin du museau, elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir pour sa propre imbécillité... Finalement elle devait être bien pire que tous ces autres poneys qu'elle insultait si souvent par dédain. Peut-être qu'eux auraient tout découvert, parce qu'ils auraient parlé franchement au lieu de considérer cela comme une épreuve. 

- … Je suis désolée.

Elle releva la tête, ses yeux croisèrent ceux de la pégase. Sunset pouvait sentir au travers de son regard qu’elle s’en voulait, elle voyait cette lueur coupable, aussitôt sa colère disparut.

- Je suis malade.

Le sabot de Sunset se posa sur celui de son amie qu’elle devina sous les draps.

- C’est génétique, mon père aussi en souffrait. 

Shimmer ne disait rien. Pour une fois, c’était à elle d’écouter silencieusement l’histoire de SweetSpring… C’était à son tour de se murer dans un profond mutisme, et de la laisser se dévoiler à elle à son rythme. Parce qu’elle en avait besoin, que c’était important pour leur amitié. Mais surtout pour que Sunset ne fasse plus l’erreur de la malmener par inadvertance. 

- Apparemment c’est dû à une mutation de… certains gênes… Et ça provoque une dilatation des cavités cardiaques.

La pégase avait baissé la tête, Sunset, elle, avait cherché au fond de sa mémoire. Elle n’avait pas beaucoup de connaissances dans le domaine de la science ou de la médecine. Cela ne l’avait jamais captivé, et maintenant elle regrettait amèrement de ne pas avoir poussé la curiosité plus loin.

- Mes muscles cardiaques ne sont plus capables de faire correctement leur travail de « pompe »… Alors j’ai des insuffisances… Et un jour… Un jour ce sera juste impossible de respirer.

- On ne peut pas opérer avec la mag-

- Mon père est mort à cause de ça… La princesse a voulu nous aider, et les médecins ont dit qu’il y avait une chance pour qu’il puisse être guéri… Mais… mais finalement…

- J’ai compris.

La voix de son amie s’était un peu abaissée, comme si elle avait honte de parler. Sunset ne voulait pas la forcer à aller plus loin. Elle comprenait. Oui, elle comprenait, alors elles n’avaient plus besoin d’ajouter quoique ce soit.

SweetSpring détourna un peu le regard, et se retourna pour ne plus avoir à affronter la licorne droit dans les yeux.

- … Je ne vais pas vivre longtemps.

- Si !

Sunset avait contourné le lit pour lui faire face de nouveau.

- Si tu vas vivre, et comme ta mère tu vas grandir, vieillir puis tu deviendras une vieille jument toute ridée.

Un rire échappa à SweetSpring, autant que de petites larmes qui s’étaient mis à rouler le long de ses joues.

- Ah… vraiment ?

- Tu sais pourquoi ?

Son amie lui répondit d’un petit hochement de tête négatif en essuyant ses yeux humides.

- Parce que je vais devenir l’alicorne la plus puissante au monde. Tu te souviens, je te l’avais dit quand on s’est vu la première fois.

- Oui je me rappelle.

- Je vais étudier encore plus, et quand j’aurai enfin obtenu de grands pouvoirs, je trouverai le moyen de te soigner. Parce que c’est le progrès, et que rien n’arrête la route du progrès. Pas même une maladie.

SweetSpring éclata en sanglots, mais elle riait. Son petit rire, doux et à la fois tremblant résonnait entre les murs nuageux de la chambre, comme si le petit cocon était sur le point de s’ouvrir. Sunset se pencha un peu sur le lit, et son front rencontra celui de la pégase.

- … Tu crois en moi ?

- Bien sûr. Bien sûr que je crois en toi.

- Alors c’est sûr que je vais y arriver.

La licorne grimpa en toute finesse sur le lit, du bout des sabots elle essuya les larmes qui s’étaient accumulées, rougissant le visage pâle de SweetSpring. Elle souriait, tout comme Sunset.

- Je vais rester ici avec toi la semaine qui vient. Aucune discussion possible, après tout ta mère m’aime bien et elle a encore beaucoup d’éloges à me faire.

- Tu n’imagines pas à quel point…

- Je veux bien te croire sur parole cette fois-ci. –ajouta la licorne orangée avec un sourire amusé. Je te promets que j’y arriverai... Rien ne m'en empêchera. 

 

Les deux petites pouliches se regardèrent, droit dans les yeux quelques instants. Elles n'avaient plus besoin de discuter à haute voix, leurs petits yeux teintés d'espoir parler pour elles. SweetSpring finit par sourire doucement à son amie, rendant les armes de sa tristesse face au bouclier d'espérance que lui offrait Sunset. Parce qu'elle donnait vraiment tout pour lui remonter le moral, et ça se voyait, plus que ça... cela se sentait. Shimmer croyait ce qu'elle affirmait, et pour ça la pégase ne pouvait que se laisser envahir par la même énergie. 

- Repose-toi maintenant. Je prends le reste en charge. 

- ... Oui oui... Merci. 

- Ce n'est pas grand chose. Et puis j'ai eu assez de merci pour la journée avec ta mère. 

SweetSpring rit, doucement, apaisée par la douceur et les douces paroles de son amie. Silencieusement elle se blottit contre Sunset, souriante avant de se rendormir rapidement. Sous les yeux d'une licorne plus déterminée encore à devenir la plus puissante des alicornes. Maintenant, Sunset avait trouvé la raison de sa destinée majestueuse. Ce n'était pas pour être digne de Célestia... Mais pour sauver une amie chère, grâce à qui son cœur s'était un peu adouci.

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Note de l'auteur

Le voilà enfin! Après 3 mois il est enfin sorti, le tant attendu chapitre 4 qui plonge la fiction dans sa partie descendante.
J'espère que ce chapitre vous aura plu, il a été assez éprouvant à écrire, parce que parler de maladie est un sujet extrêmement difficile à aborder. Mais je prend ce risque parce que ça me tient à coeur et que j'en pense pouvoir en parler avec un minimum de justesse.
J'ose espérer que la suite vous plaira tout autant que les débuts, cette aventure n'en est qu'à sa moitié mais j'ai l'impression d'avoir parcouru beaucoup de chemins depuis le prologue... C'est fou à quel point le temps passe vite.

Bref, je vous retrouverai au prochain chapitre. Comme toujours, Jean-Jacques la licorne se fera un plaisir de vous écrire un chapitre venant du fond de son coeur.

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Illheart
Illheart : #48420
Shamanchien05 juillet 2017 - #48408
La comparaison avec le conte se précise, les raisons de la brouille Sunset/Celestia se fond plus aiguës.
Je me répète mais j'apprécie ton travail, continue.

Juste un problème de cohérence avec l série, comment fait Suset pour ne pas passer à travers le sol en nuage de la maison des Tale ? Autant tu nous précises que dans les rues il y des chemins prévus pour les visiteurs non pégase de la cité mais dans la maison ? Deux mots pour expliquer qu'elle utilise un sort ou un objet magique pour et c'est réglé.

Parce que j'aime bien faire ma minute culture/étalage/confiture
« La disciple se précipita sur la porte d’entrée, et ses petits sabots frappèrent durement contre le marbre de cette dernière. »
C'est un heurtoir et non un marbre, la pièce en forme de poignée que l'on utilise pour frapper avant d'entrer, a moins que le pas de la porte ou l'un des linteaux soit en pierre mais c'est peu probable chez des pégases pauvres dans la cité des nuages

Au moins ça te plait toujours et je me félicite que cela dure! Je mets tout mon coeur dans cette fiction, alors cela va sans dire que le simple fait de plaire me satisfait largement.

Merci beaucoup pour la précision, je vais changer ça aussi vite que possible.
Il y a 6 mois · Répondre
Shamanchien
Shamanchien : #48408
La comparaison avec le conte se précise, les raisons de la brouille Sunset/Celestia se fond plus aiguës.
Je me répète mais j'apprécie ton travail, continue.

Juste un problème de cohérence avec l série, comment fait Suset pour ne pas passer à travers le sol en nuage de la maison des Tale ? Autant tu nous précises que dans les rues il y des chemins prévus pour les visiteurs non pégase de la cité mais dans la maison ? Deux mots pour expliquer qu'elle utilise un sort ou un objet magique pour et c'est réglé.

Parce que j'aime bien faire ma minute culture/étalage/confiture
« La disciple se précipita sur la porte d’entrée, et ses petits sabots frappèrent durement contre le marbre de cette dernière. »
C'est un heurtoir et non un marbre, la pièce en forme de poignée que l'on utilise pour frapper avant d'entrer, a moins que le pas de la porte ou l'un des linteaux soit en pierre mais c'est peu probable chez des pégases pauvres dans la cité des nuages
Il y a 6 mois · Répondre
Illheart
Illheart : #46118
LtZip18 février 2017 - #46112
J'hésitais entre le problème pulmonaire ou cardiaque. La fic est donc maintenant "sur les rails", la quête de pouvoir de Sunset se trouve renouveler par ce nouvel objectif mâtiner d'une rancœur naissante envers Celestia. Les ingrédients de la tragédie à venir sont tous là avec la légende en toile de fond.

Toujours aussi sympa de te lire.

Concernant les délais, disons que ces choses prennent du temps. Surtout quand on veut que ce soit bien fait et que l'on à généralement d'autres trucs à faire en parallèle. Après tu n'est pas sur un forum rpg donc tu n'a pas vraiment de date limite pour posté un chap...à part peut-être le jour où la série s’arrêtera et que le fandom comme ce site se délitera, mais vu qu'il y a encore une saison sept et un film dans les tubes cela te laisse au minimum un an pour finir...quel négatif je fais.

Bonne chance pour la suite.


Tu as de très bonnes déductions! Enfin j'imagine que ce n'est pas non plus très difficile à deviner avec les informations que j'ai laissé! En tout cas je suis contente que la fiction te plaise toujours autant, ou qu'au moins tu éprouves du plaisir à la lire! J'y mets toute mon énergie!
Il y a 11 mois · Répondre
LtZip
LtZip : #46112
J'hésitais entre le problème pulmonaire ou cardiaque. La fic est donc maintenant "sur les rails", la quête de pouvoir de Sunset se trouve renouveler par ce nouvel objectif mâtiner d'une rancœur naissante envers Celestia. Les ingrédients de la tragédie à venir sont tous là avec la légende en toile de fond.

Toujours aussi sympa de te lire.

Concernant les délais, disons que ces choses prennent du temps. Surtout quand on veut que ce soit bien fait et que l'on à généralement d'autres trucs à faire en parallèle. Après tu n'est pas sur un forum rpg donc tu n'a pas vraiment de date limite pour posté un chap...à part peut-être le jour où la série s’arrêtera et que le fandom comme ce site se délitera, mais vu qu'il y a encore une saison sept et un film dans les tubes cela te laisse au minimum un an pour finir...quel négatif je fais.

Bonne chance pour la suite.
Il y a 11 mois · Répondre
Illheart
Illheart : #46108
yolo15717 février 2017 - #46107
Très bon chapitre ^^
Heureuse de savoir qu'il te plait, j'ai eu du mal à le finir celui-là! :)
Il y a 11 mois · Répondre
yolo157
yolo157 : #46107
Très bon chapitre ^^
Il y a 11 mois · Répondre

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