Une fois de plus, c'est le chagrin qui me à écrire dans ce journal: celui d'avoir perdu le cœur de ma chère et tendre Sunshine. Pourtant, bien que j'ai perdu tout ce qui donnait un sens à ma vie, je continue l'entreprise de mon amie Hair Pin.
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Suite aux événements depuis la dernière fois, le couple, que Sunshine et moi-même formions, était horriblement fragilisé car nous avions perdu notre premier enfant qui en plus s'avéra à ce moment-là, être probablement le seul que nous n'aurions jamais eu: suite à sa fausse-couche, Sunshine était malheureusement devenue stérile. Ses chances de retomber enceinte n'était pas nulles mais trop faibles pour n'avoir ne serait-ce qu'un faible espoir. Je me rend compte à présent que la dernière fois que j'ai écrit dans ce journal, la description de ma peine suite à la perte de notre enfant était pathétique car indescriptible par des mots. En ce qui concerne l'hôpital dans lequel je travaille, il avait été décidé, suite à la mort de l'ancien directeur, de m'offrir ce poste. Poste que j'ai refusé, trop rongé par le chagrin pour accepter. Au final, c'est un ami du regretté Dr Great House qui repris les rennes. Pour ce qui de mon ami, Hair Pin, je suis resté en contact avec lui, et le fait qu'il était toujours le même poney d'un blanc si immaculé que l'on croirait qu'il porte une blouse blanche avec la même coiffure rouge et verte agressant les yeux, était parfois étrange car son apparence avait autant changé que sa Marque de Beauté, à savoir, une seringue dans une étoile. J'ignore encore aujourd'hui de quel manière il obtient les fonds nécessaire pour subvenir à ses besoins mais en ce qui concerne les ingrédients nécessaires à ses expériences, j'avoue sans aucune honte être son principale fournisseur. Pourtant ce que je faisais n'avait rien de moral car les projets de mon vieil ami reposait les caractères principalement chimiques et mécaniques de la vie: il souhaitait créer un sérum capable de ramener un mort à la vie, et je lui fournissais tout les ingrédients dont il avait besoin ainsi que les cobayes. Les cadavres que je fournissais à Hair Pin était plus frais que les corps qu'il déterrait dans le cimetière avoisinant la ville... après tout, il s'agissait de patient que l'hôpital ne parvenait pas à sauver. Je ne ressentais nullement de remords à empêcher ces morts de recevoir des funérailles digne d'eux mais depuis le décès de mon unique enfant, je ne considérais plus les macchabés que comme des amas de chair et non plus comme d'anciens êtres vivants. Généralement, je les retirais discrètement de la morgue avant de les placer dans un carton sur lequel mon associé avait jeté un sort de déplacement spatial: il me suffisait de placer un objet dans ce carton pour que celui ressorte dans un autre que ce cher Hair Pin conservait chez lui. Toutefois, les disparitions mystérieuses des corps ne passèrent guère inaperçus, ce qui fit naître dans l'hôpital une morbide légende urbaine: comme quoi le fantôme de l'ancien directeur hanterait toujours les couloirs et enlèverait les dépouilles. Quelle stupide fantasme paranoïde!
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Toutefois, ce qui me vaut d'écrire à nouveau dans ce journal commence réellement une semaine avant l'incident qui me poussent à me confesser à nouveau. Après une journée de travail, je rentrais chez moi pour retrouver Sunshine mais ce qui changea ce jour-là, c'est que pour la première fois depuis des mois, nous eûmes une conversation... quelques peu houleuse toutefois. Ce jour-là, lorsque nous nous sommes mis à table, Sunshine m'a annoncé soudainement que cette situation ne pouvait plus durer: elle ne pouvait plus supporter cette froideur émanant de moi. Sur le coup, elle m'a surpris: je n'avais pas compris de quoi elle parlait mais à présent, je dois admettre qu'elle avait raison. Depuis la mort de notre premier et unique enfant, je n'osais plus faire face à celle que j'aimais. Je ne saurais dire si cela est due à la peine toujours présente dans mon cœur ou le fait d'avoir échoué dans ma tentative de ramener le fruit de notre union de l'au-delà mais depuis que j'ai appris pour sa stérilité, je ne ressentais plus la même attirance pour Sunshine qu'autrefois. Cela dit, pour moi, le plus horrible fut les mots que nous avons employé: je ne peux décrire toute la conversation tellement les termes que nous avons utilisé furent odieux. Sunshine ne termina même pas son plat et partit en pleurant. Avec le recul, je me rend compte que je suis le plus en tort.
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Le lendemain, je suis parti travailler comme chaque jour à l'hôpital mais à peine arriver, j'apprend la mort d'un patient et c'est à moi que revient la charge de l'amener à la morgue. Évidemment, cela n'est guère problématique pour moi: ce genre d'incident me permet de fournir à Hair Pin les cobayes qu'il lui faut sans avoir à chercher d'excuses pour voir les macchabés. Malheureusement, tout ne se déroula pas comme prévu: lorsque je suis entrer dans la morgue, je vis un jeune stagiaire. Je n'ai jamais rien eu contre eux, bien au contraire: j'adore les soutenir et leur venir en aide... mais ce n'était guère le moment. Je ne pouvais me permettre d'envoyer le cadavre à mon acolyte en sa présence... et comble d'infamie, il ne voulait pas partir: c'est rare de voir quelqu'un d'aussi jeune tellement assidu et c'était tout à son honneur de veiller à ce que les cadavres soient bien entreposés mais moi, j'avais des choses à faire. J'ai tenté de bien des manières de le convaincre de partir et de me laisser continuer son travail à sa place mais il a fallu que je tombe sur une bourrique (sans vouloir offenser la moindre d'entre elle). Parmi les outils de la morgue, je remarquais un scalpel ayant probablement déjà servi... Par toutes les alicornes qui ont foulées Equestria! Je me rend à présent compte de ce que j'ai pensé... Non! De ce que j'ai fait. J'ai tranché la gorge d'un gamin. Et un prometteur en plus. Sunshine avait raison: je suis devenu un être froid. Et sans le moindre scrupule. Je l'ai regardé se vidant de son sang sans le moindre état d'âme. Je n'ai rien ressenti. Juste de la colère quand il a par mégarde détruit le carton qui me servait à apporter les corps à Hair Pin. Ce fut seulement à ce moment là que j'ai commencé à paniquer mais pas pour mon acte... mais pour amener ce corps à mon acolyte.
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Amener le corps à Hair Pin fut étonnement simple: je parvins à faire passer le cadavre du stagiaire pour un patient endormi que je devais emmener. Pour ce faire, je lui l'avais habillé de la tenue verte habituelle et doté d'une minerve afin de cacher l'entaille sur sa gorge et des lunettes de soleil me servir à cacher ses yeux. Je pus déplacer le corps sans problème avec un fauteuil roulant mais le plus pénible fut de sortir le corps de la morgue: un gardien fut placé devant l'entrée afin de s'assurer que les corps ne disparaissent plus... mais heureusement, l'hôpital n'a pas choisit une lumière, ce qui m'a permit de continuer à fournir mon ami sans éveiller les soupçons. Je suis parvenu à l'éloigner de son poste en lui balançant des insultes sans me faire repérer et il a foncé tête baissé. Je n'ai ressenti aucun remord à trainer un corps à travers les rues... Que m'est-il arrivé pour que mon cœur devienne si froid? Quoiqu'il en soit, une fois arrivé chez mon collègue, celui-ci garda la même expression neutre qu'à son habitude mais le ton de sa voix trahissait la colère qu'il ressentait par rapport au fait que j'ai amené le cadavre sans utiliser le carton. J'eus du mal à lui expliquer la raison de mon geste sans être interrompue par ces crises de colère mais une fois mon récit terminé, il me présenta ses excuses. Nous ne nous sommes pas attardé plus car le temps était un luxe que nous n'avions jamais avec cette expérience et nous en avions perdus assez le temps que j'amène le corps.
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Je n'avais plus assisté à l'expérience depuis notre échec avec Greed et je peux dire que celle n'avait que peu avancé depuis: je vis très clairement les ingrédients que mon allié possédait et il n'y avait rien de réellement nouveau. Hair Pin n'avait pas seulement conservé son apparence mais aussi son matériel: je le savais peu enclin au changement mais j'ignorais que cela était à ce point. Comme dans mes souvenirs, et comme autrefois, j'injectait la substance dans le corps tandis que mon collègue lançait le sort. Nous attendîmes une heure sans le moindre résultat avant de déceler un battement de cœur. Un seul, certes, mais ce fut suffisant pour interpeller mon acolyte: tout les précédents cadavres que j'avais envoyés n'eurent aucune réaction selon lui. Si je mis tout de suite en cause un délai trop considérable entre la mort du patient et l'envoi à mon ami, celui-ci mis plutôt la responsabilité au sortilège de téléportation du carton. Si tel était le cas, cela voulait dire que tous mes passages à la morgue furent d'une totale inutilité. Quoiqu'il en soit, au bout de la deuxième heure, nous avions parfaitement compris qu'il était inutile d'attendre plus longtemps: l'expérience était un nouvel échec. Toutefois, mon allié ne m'en tint pas rigueur: cela nous avait permis de découvrir que nous devions changer de méthodes pour nos fourniture en corps... ou bien, nous devions changer la formule. Hair Pin me proposa alors de rester avec lui afin de travailler dessus... Une telle offre était certes refusable: je devais me réconcilier avec Sunshine... mais je crains de n'avoir été encore trop fâché avec elle pour ne serait-ce qu'y penser... Pourquoi ai-je été si têtu?
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Durant toute la semaine, je suis resté à travailler avec Hair Pin. Cela dit, j'appris que je travaillais depuis une semaine de la bouche de Sunshine: toute notion du temps m'avait échappé en travaillant sur notre mixture. Mes heures de sommeil étaient aussi aléatoires que mes repas et pourtant, je n'étais nullement en manque. Tout comme mon ami. J'en avais même oublié mon épouse... Jusqu'à notre dernière expérience: alors que j'attendais les résultats sur notre dernier cobaye, un bruit de sonnette retentit. Je me suis alors portais volontaire pour chasser cet intrus mais j'aurais vraiment du m'abstenir... car le poney qui est venu nous dérangé, c'était Sunshine. Bien évidemment, je fus surpris mais je me demande ce qui fut le plus étonnant: sa présence ou ses mots. La voir entrer dans la maison en me demandant où se trouve ma maitresse m'a immédiatement permis de comprendre qu'elle a payé un détective pour me garder à l'œil mais ça m'a quand même fait un choc d'entendre ça de sa bouche. Alors qu'elle fouille la maison de Hair Pin, elle fulmine sur le fait que je suis ici depuis une semaine... j'allais de surprise en surprise et le problème était que j'en oubliais que notre expérience devait rester secret. Je ne me rendis compte de mon erreur qu'une fois qu'elle ouvrit la porte du laboratoire et ce fut vraiment le pire des moments: notre cobaye réagissait et se déchainer sur la table où nous avions pris soin de l'attacher. Lorsque Sunshine vit cela, elle se mit à trembler de terreur tandis que ses yeux s'emplissaient de larmes. Je n'eus pas le temps de lui expliquer la situation qu'elle partit en larmes et, encore une fois, je crains d'avoir fait le mauvais choix: j'ai choisi de rattraper Sunshine pour m'expliquer plutôt que d'aider Hair Pin à calmer notre cobaye. Parvenu à la rattraper, j'ai tenté tant bien que mal à m'expliquer mais mon épouse ne cessait de me traiter de monstre, de savant fou et autres termes insinuant que j'étais un erzats parmi les scientifiques... jamais je n'aurais penser que des mots puissent être aussi douloureux... la suite m'est inconnu: un violent choc à la tête m'a fait perdre connaissance...
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Lors de mon réveil, je vis mon ami à mon chevet avec son éternel air neutre. Une effroyable migraine me transperçait le crâne. Hair Pin m'expliqua que le cobaye s'était échappé et était parvenu à m'assommer avant que mon collègue ne puisse le maitriser mais je n'avais pas la tête à ça: je m'inquiétais pour Sunshine. Heureusement, mon vieux camarade m'annonça qu'elle était rentrée à la maison. Je me suis donc directement attelé pour la retrouver mais une fois de retour chez moi, seule la déception fut au rendez-vous: Sunshine n'était pas présente... Pas plus que ses affaires... Elle m'avait quitté... Je l'avais perdu... Tout ce qui me restait d'elle était une lettre d'adieu où elle me déclarait le dégoût que je lui inspirais... aujourd'hui, je suis seul...
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