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Science de Mort et Conscience de Vi [...]

Une fiction écrite par Toony.

Chapitre 2: Pour un enfant

Quelques années se sont écoulées depuis la dernière fois que j'ai écris dans ce journal. Aujourd'hui, ce n'est pas la culpabilité qui m'anime mais le chagrin. J'en parlerais bien à Hair Pin mais je crains qu'il ne me soit d'aucune aide.

*

Après quelques semaines d'hospitalisation, Sunshine fut remis sur pied et nous passâmes notre temps ensemble. Je parlerais volontiers de nos rendez-vous ensemble et de tous ces bons moments passés ensemble mais ce n'est guère ce qui me motive à écrire. Notre couple étant à présent officiel, je m'étais remis plus sérieusement à mes études de médecine. J'étais brillamment parvenu à être diplômé premier de ma promotion et obtenu un poste dans un hôpital. Si Sunshine et moi n'étions certes pas encore mariés, nous vivions ensemble et allions avoir notre premier enfant d'ici un mois. Aussi étonnant que cela puisse paraître, j'étais incroyablement nerveux à l'idée de l'arrivé de ce petit être issu de notre amour alors que j'étais devenu un médecin réputé. J'avais aussi réussi à avoir un rival, si je puis m'exprimer ainsi: Greed Pride, un poney vert à la crinière blanche dont la Marque de Beauté était une croix d'ambulance. Nous avons partagé pratiquement les mêmes études mais lui fut inscrit dans notre établissement grâce à la recommandation de son frère, Great House, un poney bleu à la crinière noire et dont la marque était une canne décoré de flamme, directeur de l'hôpital dans lequel lui et moi, travaillons à présent. Il était considéré comme le meilleur juste après moi et j'avoue que je n'étais pas peu fier mais autrement nous n'éprouvions rien envers l'autres... mais ce qui a vraiment envenimé nos relations, ce fut le jour où il tenta de séduire ma bien-aimé: je l'ai vu de mes yeux, vu lui offrir un bouquet de fleur alors que j'étais juste à coté d'elle. Elle lui répondit qu'elle était déjà en couple avec moi mais, non seulement, il insista avant de m'insulter mais surtout, il tenta de l'embrasser malgré son refus. Mon sang ne fit qu'un tour et je me suis jeté sur lui. Certes, son frère était notre directeur à tout les deux mais je m'en fichais. Et pourtant, celui qui a manqué de se faire virer, ce ne fut nullement moi mais Greed: malgré leur lien de parenté, leurs relations furent purement professionnelles. Le directeur House reprocha à Greed de n'accepter que des patients fortunés tout en faisant fi de la santé des autres alors son talent équivalait au mien. Les mots du directeur m'avait ému mais ce qui fit penché la balance en ma faveur fut l'intervention d'une collègue qui fut témoin de la scène. Je n'eus droit qu'à un avertissement tandis que Greed fut menacé d'être licencié. Nos relations suite à cette histoire se sont limités à des regards noirs mais jamais un mot. En ce qui concerne mon vieil ami, Hair Pin, j'étais resté sans nouvelles. Je me doutais que cet associal ne m'enverrais aucune lettre même si je faisais le premier pas mais je n'ai même pas songé à prendre de ses nouvelles. Quoiqu'il en soit, ces évènements ne sont que les prémices du chagrin qui aujourd'hui me ronge.

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Un mois avant la naissance de notre enfant, après une journée de travail comme les autre, je rentrais rejoindre ma femme lorsque sur le chemin, je fis une rencontre des plus impromptue: Hair Pin. Quel ne fut pas ma surprise que de le revoir mais ce qui m'étonna le plus, fut qu'il n'avait pas changé: sa couleur blanche donnant toujours l'illusion qu'il portait une blouse, ses cheveux verts et rouges qui me faisait toujours aussi mal aux yeux, la même expression neutre aussi vide de sentiments que dans mes souvenirs et sa Marque de Beauté, une seringue dans une étoile. Lorsque je le revis, je ne pus m'empêcher de sourire malgré que ce soit moi qui coupa tout contact avec lui mais ses premiers mots me firent rapidement comprendre qu'il ne conservait aucune rancœur: il était également ravi de me revoir. Il me proposa un rendez-vous dans un petit bistrot pas très loin, ce que j'acceptais avec plaisir. Une fois que nous fûmes installés et ayons commander, mon vieux collègue me demanda ce qu'il m'était depuis la dernière fois. Je fus étonné de voir cet ermite si renfermé faire preuve d'autant de sociabilité mais cela ne fut pas pour me déplaire. Je lui ais donc parlé de mes études, de mon travail, de ma femme ainsi que de mon futur enfant, par contre, j'omis volontairement de parler de Greed. Quand j'y repense aujourd'hui, j'avoue être surpris d'avoir autant haï quelqu'un à ce point. Je parlais tant et si bien que je ne prit aucune attention à l'heure. Lorsque je m'en rendis compte, il faisait déjà nuit. Je me sentis bien impoli de ne pas avoir laisser Hair Pin parler mais il me rassura en me disant que cela n'était rien. Nous nous saluèrent avant de nous séparer une nouvelle fois. En rentrant chez moi, je ne pus m'empêcher de me demandais si il m'avait écouter ou si, comme lorsque je travaillais avec lui, mes paroles n'étaient pour lui qu'un bruit de fond l'aidant à se concentrer...

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Le lendemain de ma rencontre avec mon ancien associé se déroula comme de nombreux jours jusqu'à ce qu'un patient inattendu ne se pointe dans ma salle d'examen: Hair Pin lui-même. Je n'ai guère pu cacher mon étonnement en le voyant avec un sac dont le contenu m'intriguait. Je n'eus pas besoin de demander la moindre précision: il m'expliqua tout en détail. Après que j'ai toutes relations, Hair Pin a continuer ses recherches sur la possibilité de ramener les morts à la vie mais suite à notre dernière expérience ensemble, il a compris que ramener quelqu'un à la vie était plus complexe que ressusciter un animal: cela dépendait de la fraîcheur du cadavre. Je lui ai bien sur demander comment il avait fait cette découverte et la réponse me glaça d'effroi: il déterrait fréquemment des cadavres dans le cimetière près de la ville et les ramener dans son laboratoire en guise de cobaye. Bien que j'admirais sa détermination à poursuivre ses recherches, je ne pus m'empêcher de ressentir un certain dégoût pour ce manque de respect envers les morts... et de ce dégoût m'est revenu l'horrible crime que j'ai commis: laisser quelqu'un mourir sous mes yeux. Certes, sa mort était en partie accidentelle mais j'aurai pu lui éviter ce destin horrible si je l'avais voulu. Malgré ce sentiment de culpabilité qui commençait à m'envahir, je laissais mon vieil associé continuer ses explications. Suite à cette découverte, il s'était ensuite mis à éplucher le journal et en particulier la rubrique nécrologique afin d'avoir les spécimens les plus frais possibles mais, encore une fois, un problème de taille se posa: pour réanimer un corps, il fallait coupler un sort avec une mixture de sa composition qu'il fallait injecter dans le cervelet... malheureusement, outre la fraîcheur du corps, il fallait aussi tenir compte de celle de la mixture. Je me souvins alors du temps de préparation qu'il nous fallait pour la mettre au point, j'avais d'ailleurs encore la formule en tête. C'est d'ailleurs, selon lui, ce qui nous avait valu notre échec: j'avais utilisé une mixture trop ancienne bien que sa création n'eut lieu qu'une semaine avant l'injection. De la fierté envahit alors mon cœur, me faisant oublier ma culpabilité: moi, qui n'était guère talentueux en matière de magie, ça voulait donc dire que j'étais parvenu à lancer parfaitement un sort dont personne n'avait connaissance, exceptés Hair Pin et moi-même. Toutefois, comme il ne pouvait prévoir la mort de quelqu'un à moins d'en être lui-même responsable, le timing lui était pratiquement impossible. Il a donc envisager une option des plus avisée: conserver la fraicheur des cadavres. C'est suite à ces explications qu'il me montre le contenu du sac... il s'agissait d'une tête de lapin. Au vu de son état, j'aurai volontiers dit qu'elle datait d'au moins trois jours, voire quatre, ce que démentit Hair Pin: cela faisait une semaine qu'il possédait ce cadavre. Mon vieux collègue avait réussi à la ralentir la décomposition du corps de moitié... mais cela lui était insuffisant: il souhaitait arrêter complétement dégradation des tissus. C'était la raison de sa présence: il souhaitait le retour de mon assistance dans ses recherches car j'étais le seul dont l'intellect avait de la valeur à ses yeux et il n'avait confiance qu'en moi. Bien que flatté par l'estimation qu'un esprit aussi brillant que le sien avait de mes compétence, je n'eu aucune hésitation à exprimer mon refus. La raison fut tout simplement celle de mon enfant à venir: je ne pouvais abandonner ma femme et mon futur bébé pour suivre ce genre d'idéaux. Il en valait de ma responsabilité. Hair Pin se montra étonnement compréhensible. Ne pouvant me convaincre de revenir l'aider, il se contenta de repartir. Pourtant, j'étais étrangement troublé.

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La visite ne m'empêcha pas de faire mon travail mais je ne pouvais cesser de réfléchir à sa proposition. Après tout, il était quand même venu me voir alors que je l'ai délaissé au profit de celle que j'aimais. Cela dit, la venue de Hair Pin ne fut pas le seul évènement de la journée: dans la soirée, des hurlements résonnèrent dans tout l'hôpital, ce qui évidement n'était au gouts des patients. Pratiquement tout le personnel cherchait à savoir qui pouvait provoquer un pareil ramdam. La réponse se dévoila assez rapidement: Greed Pride traversa le hall dans une rage que je n'avais plus vu depuis que nous nous sommes battus et la raison de sa colère fut son licenciement. Certes, je ne l'appréciais pas mais l'imaginer se faire virer, ça ne m'avait jamais traversé l'esprit... tout du moins, je ne pensais pas que le directeur House mettrais sa menace à exécution. Je ressentis un soulagement vis-à-vis de son départ, comme si on venait de retirer une épée au-dessus de ma tête qui risquait de me transperçait à tout moment. Je ne pouvais bien entendu pas sauter de joie pour risquer de déranger les patients mais mes lèvres ne purent s'empêcher de sourire, comme si je venais de gouter le plat du siècle. À peine ce charlatan hors de mon champs de vision, un autre évènement se produisit: Sunshine était venu faire une visite de routine. Cette journée ne finissait pas de me surprendre... et allait finalement me faire découvrir ce qu'était le désespoir.

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L'analyse se déroula sans incident: ma femme ainsi que notre futur bébé était en pleine forme. Tout était parfait... malheureusement, j'appris à ce moment que le bonheur parfait n'était qu'une utopie: alors que Sunshine sortait de la salle d'examen, un imbécile courant dans le couloir refermant brutalement la porte sur ma femme. Je l'aurais poursuivi si Sunshine n'avait pas commencé à saigner. En proie à la panique, j'avais appelé un collègue pour qu'il vienne m'aider et j'installais ma femme sur un brancard tout proche avant de l'emmener en urgence. Mes appels à l'aide attirèrent bon nombre de mes collègues et m'aidèrent à la transporter... mais contre toutes mes attentes, on me refusa toute interventions de ma part. Je serais surement devenu violent si le directeur n'avait pas daigné faire le déplacement pour me dire ses quatre vérités: certes, c'était la vie de ma femme et de mon enfant mais étant trop impliqué, mon jugement était trop troublé par mes émotions pour ne pas faire empirer son état. Il fut certes sec et ferme mais au moins, il a su choisir ses mots. Je ne pus donc qu'attendre et prier pour que mes collègues réussissent à les sauver. Je ne saurais probablement jamais combien de temps j'ai attendu, ni combien de fois j'ai prié mais quand je vis enfin un de mes collègues sortir de la salle d'opération. Je fus brisé lorsqu'il m'annonça la nouvelle: Sunshine était sauve mais elle avait perdu le bébé. Je voulus pleurer mais tout ce que je réussis fut de hurler de rage: non seulement je n'avais rien pu faire mais en plus, celui qui avait empêché la naissance courait toujours. Mes collègues sortirent les uns après les autres, me présentant leurs excuses les uns après les autres avant de me laisser. J'entrais dans la salle d'opération et pour la première fois, je ressenti du dégoût... combien de fois y suis-je entré sans ressentir le moindre sentiment? Quoiqu'il en soit, je vis Sunshine paisiblement endormie... Comment lui annoncer la nouvelle? Je n'osais imaginer son visage lorsqu'elle le saurait. Je me tournais ensuite vers le corps sans vie de l'enfant... Ses yeux qui ne s'ouvrirait jamais et n'auront jamais connu ses parents, cette bouche qui ne nous appellera jamais, ce petit être sans défense que nous ne pourrons pas chérir.... Bien que le cœur emplis de tristesse, je ne parvenais pas à pleurer: mes yeux était asséchés par cette colère qui bouillait en moi... J'ignorais qui était le responsable mais je ne souhaitais plus que son châtiment. Je sortis de la salle et me mis à marcher sans but à travers le couloir jusqu'à entendre la voix de deux de mes collègues. Bien que je ne prêtèrent que peu d'attention à leur discussion, je compris qu'il parlait de l'incident avec le bébé mais lorsque j'entendis que l'un d'entre eux avait vu le meurtrier, ma concentration fut à son paroxysme, tout comme ma rage lorsque j'entendis son nom: Greed Pride.

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Bien décidé à trainer cet ordure de Greed en justice, j'avais quitté l'hôpital sans attendre le réveil de Sunshine. Toutefois, à peine suis-je sorti de l'établissement que je tombais sur Hair Pin. Comme à son habitude, son visage n'affichait aucune émotions mais ses premiers mots furent qu'il avait entendu parler de l'incident. Malgré son intérêt pour ma peine, je continuais mon chemin sans prêter attention. Hair Pin sembla toutefois lire dans mes pensées: il me demanda si me venger changerait quelque chose ce qui me convaincu de m'arrêter. Mon vieil ami se mit alors à me parler et ses mots parvinrent à me faire réfléchir: retrouver le responsable ne ramènera nullement mon enfant mais si nous parvenions à finaliser notre expérience que nous avions entreprit quelques années plus tôt, moi et Sunshine pourrions enfin faire sa connaissance. Je retournais donc à la salle d'opération afin de prendre le corps du nouveau-né et l'emmener au laboratoire de Hair Pin tout en prenant soin de ne pas croiser mes collègues. La maison de mon ami n'avait pas changé. Je posais délicatement le corps du bébé sur une table tandis que Hair Pin arrivait avec une seringue contenant un liquide que je n'avais jamais vu avant, probablement ce fameux sérum conservateur dont il m'avait parlé. Après l'avoir injecté dans le corps du bébé, mon vieil associé me prévint qu'il avait réussi à l'améliorer: à présent, une semaine de décomposition était allongée d'un mois complet. Cela me laissa une marge plus que suffisante pour rendre la conservation permanente. Je travaillais alors toute la nuit afin d'améliorer l'efficacité du sérum de conservation mais sans succès: je n'avais pas les ingrédients nécessaires... mais je savais où les trouver...

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J'arrivais à l'hôpital assez tôt dans la journée. Malgré ma nuit sans sommeil, je ne ressentais aucune fatigue. Je ne souhaitais qu'une chose: réussir ce que je venais d'entreprendre. J'entrais dans le hall de l'hôpital... vide... ce n'était pas une chose que je voyais souvent. Je me dirigeais vers les stocks de produits afin de récupérer ce dont j'avais besoin mais j'eus droit à une rencontre fortuite sur mon chemin: le directeur Great House. J'aurais souhaité ne voir personne et n'être vu par personne mais malheureusement, ce ne fut pas le cas: le directeur me repéra et s'empressa de venir me parler. Je m'attendais à me faire passer un savon pour mon manque de sang-froid d'hier mais il en fut tout autre: House se montra extrêmement compréhensif. Il me raconta que Sunshine s'était réveillée pendant mon absence et qu'il lui avait annoncé la nouvelle: il a pensé que je serais trop troublé pour lui dire moi-même. Il a aussi deviné que c'est moi qui avait déplacé le corps de l'enfant, pensant que je voulais épargner ce triste spectacle aux yeux de ma femme. Je ne pus émettre le moindre mot: mon supérieur, d'habitude si froid et si professionnel, faire preuve d'autant de compassion, je ne l'aurais jamais cru. Il me demanda ensuite de prendre congé: chacun avait, selon lui, besoin de temps pour digérer la perte d'un proche ainsi que ça façon de faire son deuil. Je ne pus que le remercier en le regardant s'éloigner... bien que ses mots ne soit pas tomber dans l'oreille d'un sourd, je repris mon chemin et je pus atteindre les stock afin prendre tout ce dont j'avais besoin, sans rien dire à personne et sans la moindre once de remords.

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Raconter la semaine que j'ai passer à améliorer le sérum de conservation ne serait d'aucun intérêt pourtant, mon assiduité vis-à-vis de mon objectif et ma négligence sur ma vie le méritait: je n'ai cessé de travailler que lorsque j'eus fini la préparation. Mon premier objectif fut évidement de l'injecter au corps de mon enfant mais Hair Pin m'arrêta: il souhaitait le faire pour moi afin que je prenne un peu de repos. J'avoue ne pas avoir compris de quoi il parlait sur le moment mais lorsque je me vis dans un miroir, j'eus du mal à me reconnaître: j'avais d'affreuses cernes sous les yeux, assez pour être surpris de ne pas ressentir la fatigue qui allait avec. J'étais aussi couvert de crasse, je sentais la sueur et mes dents avaient perdus leurs blancheur: j'étais tellement concentrer sur mon travail que j'en avais oublié de me laver... Sur le conseil de mon ami, je partis me reposer... mais je ne pus même pas faire un pas: je me suis assoupi de bout. Combien de temps ai-je dormi? Probablement deux jours... quoiqu'il en soit, je m'étais réveillé dans le lit de Hair Pin. Je pris une douche rapide et rejoins mon partenaire qui s'apprêter à injecter dans le corps du bébé la substance censé le réanimer. Le timing était réellement parfait. Je me réveillais pile au moment de la renaissance de mon enfant. Malheureusement, encore une fois, le malheur s'abattit sur moi: quelqu'un frappa à la porte en hurlant. Malgré le boucan que faisait ses coups, je reconnus la voix du responsable: Greed. Cette ordure était décidé à me pourrir la vie. Il défonça en vociférant que tout était de note faute. Ni moi, ni Hair Pin n'eûmes le temps de nier quoique ce soit, ni même de comprendre le sens de ses propos que notre invité surprise commença à saccager notre laboratoire. Voulant l'arrêter, je sautais sur Greed mais il m'envoya valdinguer d'un seul coup. Je parvins à me remettre du choc quand je constatas que mon rival tentait d'étrangler mon ami... Je fis alors la seule chose qui me vint à l'esprit: je pris une seringue et la planta dans la gorge de Greed. Il en lâcha Hair Pin, mais sa fureur devant telle qu'il se jeta sur moi et me rua de coup... j'en ai encore mal rien que d'y penser. Il ne s'arrêter que lorsque qu'il commença à cracher du sang, probablement due à la substance contenue dans la seringue avec laquelle je l'ai attaqué: il s'agissait du sérum de conservation. Mon assaillant agonisait lentement, crachant ses boyaux et vomissant ses tripes jusqu'à s'effondrer sans vie sur le sol. Cette vision me fit craindre les effets couplés à la méthode de résurrection d'Hair Pin: vu les effets sur un corps vivant de ce seul produit, que risquerait-il de se passer si nous ressuscitions un corps auquel nous aurions injecté les deux? Je fis part de mon inquiétude lorsque mon associé m'aida à me relever. Gardant la même expression neutre, il se contenta de me répondre que nous n'avions qu'à tester sur notre nouveau cobaye. Je compris rapidement qu'il parlait de notre agresseur. Si je n'avais guère envie de ramener notre ennemi parmi nous, je ne ressentais aucun scrupule vis-à-vis de nous en servir... et je n'en ai toujours aucun. J'acceptais donc sans hésiter mais je pris tout de même congé auprès de mon ami: cette bataille m'avait fatigué plus que cette semaine de travail.

*

Je rentrais chez moi, épuisé et blessé, ne voulant qu'une chose: me reposer. Une fois chez moi, je refermais la porte et contre toute attente, Sunshine me sauta au coup. Je l'avais complètement oublié... lorsqu'elle desserra son étreinte, je ne pus m'empêcher de la regarder avec des yeux ronds comme des pamplemousses: elle était toute décoiffée et avait les yeux rouges à cause des larmes qu'elle a pleuré... Elle me supplia de rester... de me plus la laisser seule... elle croyait que j'étais parti car je la pensais responsable de la mort du bébé. Elle ne remarqua même pas mes blessures tellement elle avait prié mon retour. Je compris alors que je n'étais qu'un égoïste: alors que je me morfondais dans mon coin, je n'ai pas pensé une seule secondes qu'elle aussi souffrait... et je n'était pas là pour la soutenir. Alors que je la regardais, je lui promis de ne plus la laisser, de rester avec elle.... jusqu'à mon dernier souffle de vie.

*

Le lendemain, je repartis voir Hair Pin afin de mettre fin à notre collaboration: je ne travaillais avec lui que dans l'unique but que de noyer mon chagrin. Maintenant que j'avais tourné la page, je l'avais compris maintenant. J'arrivais devant la maison dont l'état me rappela notre première expérience: l'intérieur était sans dessus dessous. Je savais que le combat d'hier était violent mais il ne me semblait pas à ce point. Je n'eus la certitude que ce capharnaüm eut lieu pendant lorsque je vis les notes de Hair Pin détruites: bien que nous ayant les résultats de nos expériences en tête, mon acolyte tenait à les noter. Il ne se mis pas en colère lorsque j'en détruisis par accident, mais les propos qu'il me sortit suite à cet incident était des plus insultant, et ce malgré le fait qu'il les ait dit avec son calme habituel. En cherchant dans la maison, je vis d'étranges morceaux de chair sur les murs et finis par retrouver mon ami inconscient avec une énorme blessure à l'arrière du crâne. Je m'empressais de le réveiller afin de comprendre quels évènements ont conduit à ce chaos en mon absence. Hair Pin se contenta de me dire qu'il n'avait pas attendu mon retour pour injecter le sérum à Greed et qu'il avait été assommé peu après. Je lui demandais ensuite où se trouvait le corps du bébé mais il n'en avait aucune idée... Suite à ces révélations, je décidais de conduire mon ami à l'hôpital afin de soigner sa blessure mais une fois sur place, nous vîmes une foule amassée devant le bâtiment. Nous nous rapprochâmes afin de comprendre la raison de cet attroupement: Greed était enchainé par des gardes, se débattant comme un animal enragé, les yeux blancs sans la moindre once de conscience et tenant dans sa bouche écumante de bave une tête d'enfant... mon enfant. Près de l'entrée de l'hôpital gisait un corps tellement mutilé qu'il était impossible à identifier. Les gardes parvinrent tant bien que mal à trainer l'enragé qui ne cessait de secouer la tête, ballotant celle du bébé dans sa gueule. Je ne pus regarder plus longtemps ce qui n'était plus que le vestige de l'enfant que portait Sunshine mais détourner les yeux ne servit à rien: j'entendis les passants dire que cadavre était House... Faire ça à son propre frère... celui qui avait fait preuve d'une telle compassion envers moi... et les paroles de Hair Pin n'arrangèrent en rien ma peine...





"Bon sang! Je n'avais pas pris cette variable en compte; le mélange des deux sérums ont un effet imprévu.... Tout est à recommencer..."

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Note de l'auteur

Deuxième chapitre de cette fiction. J'ignore si j'ai réussi à faire aussi bien que le chapitre précédent mais je vous laisse en juger.

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