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Le choc des espèces

Une fiction écrite par tim2142.

Chapitre 1 : Le départ

J’aurais dû m’en douter qu’un jour, il viendrait frapper à ma porte. Pour me donner une mission, ça oui, mais je n’aurais jamais imaginé celle-là.

J'étais dans mon lit, je regardais le plafond de ma chambre, j'étais essoufflé, je transpirais, j’avais encore fait un cauchemar. Je faisais toujours les mêmes cauchemars, chaque nuit. Je commençais à avoir l’habitude mais personne ne peut s’habituer à ce genre de cauchemars. Ces cauchemars avaient commencé après la guerre et malgré la prise de médicaments, ça n’avait que peu changé. Je regardai mon réveil, il était environ deux heures du matin. Je commençai à me lever, et je me dirigeai vers la salle de bains pour me détendre. Après ma douche et après m’être habillé complètement, je me dirigeai dans mon salon, j’allumai mon ordinateur et ma télé, et j’allai me chercher un truc dans mon frigo.

À la télé, on pouvait voir les progrès pour les programmes spatiaux de minage des météores, il y avait déjà eu trois lancements depuis l’annonce de Léon, et la reconstruction du monde commençait bien. L’autre monde qu’on avait découvert avait pu nous remettre sur une bonne route grâce aux ressources que nous avions récoltées -enfin, plutôt volées-. J’essayai d'imaginer comment la situation aurait été si le vote avait été négatif, mais ce n’était plus vraiment possible, vu qu’il avait eu lieu il y a déjà de ça sept ans.

De ce que je savais, l’installation avait mis du temps, surtout avec les espèces qui y étaient et comme le conseil ne voulait pas rentrer en contact avec elles, ça avait pris du temps. Mais après plusieurs mois d’un travail d’analyse et aussi de chance, on avait trouvé un endroit parfait, c'était proche du pôle Nord, dans des montagnes et avec un accès à la mer. Après la découverte du futur endroit où allait s’établir la colonie principale, il fallait juste créer un autre portail pour relier définitivement notre monde à l’autre. Enfin seulement, la construction de la base pouvait commencer. Cela prit deux autres années pour que la base soit parfaitement autonome et un an pour qu’elle commence à exporter des ressources. Dans la base, il y avait des scientifiques -pour étudier ce monde-, des ingénieurs -pour maintenir la base et le matériel-, des soldats -pour la protection-, …

D’ailleurs, d'après mes sources, il y avait eu quelques accidents chez les espèces et ça avait causé des sortes de perturbations énergétiques. Les scientifiques n’y comprenaient rien. D'après eux, les espèces avaient quelque chose que nous n’avions pas, c'était presque de la magie. Je restai quelque temps dans mes pensées quand tout à coup, la sonnerie de mon entrée retentit. Je me levai intrigué, me demandant qui pouvait venir ainsi en pleine nuit, surtout à cette heure-ci. Je partis en direction de mon bureau, dans l’un des tiroirs, il y avait un pistolet avec à côté un chargeur rempli. Je le pris ainsi que le chargeur et l’armai. La sonnerie se faisait plus pressante, je mis mon arme derrière mon dos et j'avançai en direction de la porte :

“J'arrive bon sang, attendez !”

J’ouvrai la porte pour me rendre compte qu’il y avait six hommes en costard-cravate sur le palier de mon appartement, dont quatre qui ressemblaient à des gardes du corps. Deux d’entre eux qui me faisaient face et les quatre autres restaient en arrière.

Les deux hommes en face de moi avaient à peu près ma taille. Après quelques instants de silence :

“Vous êtes bien Tom Copin ?” demanda l’un des hommes en costard qui était en face de moi. Sa question m’intrigua. Comment pouvait-il connaître mon prénom et qui étaient-ils pour venir comme ça, en pleine nuit chez moi ? Un homme qui était derrière dit :

“Évidemment que c’est lui !” Il essayait de passer entre les deux hommes mais ils ne le laissèrent pas passer. J'étais surpris, j’avais déjà entendu cette voix quelque part, mais où, et surtout quand ?

“Mais vous allez me laisser passer, oui ?!” L’un des hommes se retourna vers lui et lui dit :

“Monsieur le Président, ce n’est pas la procédure habituelle.”

C’est bien ce que je pensais, j’avais en effet déjà entendu cette voix. C'était celle d’une vieille connaissance, c'était Léon Charlier. J'étais surpris que le président de la Terre soit devant ma porte d’entrée.

Je regardais Léon argumenter avec le garde :

“Écoutez-moi bien, laissez-moi passer, je connais cet homme, de plus c’est un vétéran et est même considéré par certains comme un héros de guerre, donc laissez-moi passer c’est un ordre !” À ces mots, le garde se retourna vers moi et me fixa un moment, puis il se résigna et s’écarta pour finalement laisser passer Léon. Je pouvais enfin voir le deuxième homme qui était Stéphane Potel. Léon s'avança vers moi et me fit une accolade, j’étais à la fois surpris et gêné par ce soudain élan de camaraderie. Stéphane par contre hocha la tête dans ma direction pour me saluer. Je le regardai, puis je dis :

“Mais qu’est-ce que font le président et un représentant ici ?” Léon me regarda et répondit :

“Pourrait-on en discuter chez toi ?” Après quelques secondes d'hésitation, je me poussai pour laisser passer tout le monde :

“Allez-y, entrez, je pense que je n’ai pas beaucoup le choix de toute façon.” Deux gardes restèrent sur le palier de ma porte, les autres se dispersèrent dans mon salon.

Léon et Stéphane regardaient mon appartement, je les observais puis me décidai à briser le silence :

“Bon, je me demande toujours pourquoi le président de la Terre, que j’ai certes connu -mais pas tant que ça- et un représentant d’un continent que je ne connais que par la télévision viennent faire dans mon appartement, ici même à Zurich, et en cette heure ?” Léon consulta Stéphane du regard avant de prendre la parole :

“Bon, je vais aller droit au but, tu dois être au courant que nous avons une colonie sur une autre planète ?” Je regardai Léon, je levai un sourcil. J'étais perplexe, et j'étais stressé, je ne voyais pas où il voulait en venir en me parlant de ce sujet. Je lui répondis :

“Évidemment que je suis au courant ! Presque toute la Terre le sait ! Si c'était pour me dire ça, c'était vraiment pas la peine de te déplacer.” Je commençai à rire.

L’un des gardes dans le salon me toisa avec un drôle de regard, je fis semblant de tousser et je fis signe à Léon de continuer. Il reprit la parole :

“Oui, certes mais je vais te dire quelque chose que peu de personnes savent.” Je le regardais d’un air pensif et je répliquai :

“Comment ça ? Je croyais que les informations étaient très peu dissimulées désormais...” Léon regarda les gardes du corps et s’adressa à eux :

“Messieurs, vous pouvez partir, les informations que vous n’allez pas entendre sont top secret.” Les gardes se regardèrent avant que l’un d’eux ne prenne la parole -ça devait être le chef des gardes du corps- :

“Très bien monsieur le Président, si vous avez le moindre soucis vous savez comment nous joindre”. Le chef des gardes du corps fit un mouvement de la tête et les autres gardes sortirent de chez moi.

“Ça doit être important, et pourquoi me le dire à moi ?” repris-je entonné. Léon mit du temps à répondre, il soupira :

“Bon, il n’y a que quelques personnes qui connaissent ce secret dont moi et Stéphane ici présent. Avant ça, J’aurais juste une question à te poser. D'après toi, est-ce qu'après la guerre, on avait les ressources et le niveau technologique nécessaire pour développer les portails dimensionnels ?” Léon fit une drôle de tête, et avant même que je réponde à la question, il reprit la conversation :

“Bon, tu dois savoir qu’après la guerre, on manquait de ressource et notre niveau technologique était...” J'étais étonné, tout le monde le savait pour les ressources, je ne voyais pas où Léon voulait en venir. Léon semblait comprendre que j'étais étonné mais il reprit : “Attention révélation choc. Notre niveau technologique n’était pas suffisamment développé dans ce domaine et le manque de ressource aurait provoqué une insuffisance pour y créer ce genre de portails.” Je le coupai :

“Attends, si on manquait de ressource et que notre niveau de technologie était trop bas, comment on l’a eu alors ?” Léon me regarda et d’une voix tremblante, il continua :

“Certes, notre technologie d’après-guerre ne nous permettait pas de créer un vortex, enfin si mais pas dans l’immédiat... enfin au minimum cinquante ans mais il y avait le manque de ressource et après la guerre ce n'était vraiment pas possible, il y avait d’autres priorités.” Léon me regardait toujours, je m'étais assis, je repris la parole :

“Donc explique moi comment on l’a découvert ?” Léon inspira et dit :

“On a découvert cette technologie de vortex dans un centre scientifique ennemi. La majorité des personnes savent que quand la guerre a démarré, nos ennemis avaient une avance technologique sur nous, ils avaient des robots soldats, des véhicules bipèdes, des chars de haute technologie et j’en passe. Pour te dire, rien que de prononcer ces mots me fout des sueurs froides, mais je pense que tu en as aussi.”

J’avais effectivement des sueurs froides mais en plus, ça me faisait remonter des souvenirs que j’avais espéré ne plus avoir. Léon me regarda, il s’était arrêté de parler, il savait bien ce qu’il se passait en moi. Quelques secondes plus tard, je levai la main pour lui dire de continuer, il fit un geste de la tête et dit :

“Désolé pour ces mauvais souvenirs. Bref reprenons. Je ne sais même pas comment on a pu gagner la guerre. En plus, nous ne sommes même pas sûrs de les avoir battus. Mais on a gagné parce qu’on a fait des sacrifices, on était plus nombreux qu’eux, on recopiait certaines technologies aussi, contrairement à eux, on avait plus de ressources à disposition, ils commençaient à en manquer, et après ça le programme des augmentés a été mis en service, et c’est grâce à eux qu’on y a mis fin. Je me demande toujours combien de personnes sont mortes pour y arriver...”

Il me regarda, j'étais toujours dans mes pensées mais j'écoutais quand même, il reprit :

“Mais je pense que tu sais très bien tout ça, tu y étais et tu y as perdu beaucoup, mais tu n’es pas le seul.” Le silence qui régnait dans mon salon me fit reprendre la parole :

“Donc pour résumer, c’est eux qui ont fait le portail, et peut-être qu’ils l’ont utilisé pour partir, ça expliquerait qu’on n’ait aucun signe d’eux. Mais je me demande un truc, pourquoi tu me dis ça à moi, le bleu ?”

Le même silence recommença à planer dans la pièce, le silence fut brisé par Stéphane qui commenta :

“C’est une hypothèse qui est fort probable, il y a plusieurs théories qui s’accordent à dire qu’ils sont partis pour mieux nous attaquer, ou même, qu’ils ont pu dominer un autre monde. D’après une autre théorie, ce serait peut-être grâce aux portails qu’ils avaient une telle avance technologique... Mais bon, ce ne sont que des théories.” Stéphane s'arrêta de parler, Léon continua :

“Je te l’ai déjà dit, cette information est très secrète. Seules quelques personnes la connaissent, il y a moi, Stéphane, le chef du projet, quelques personnes et maintenant toi.” Léon me jeta un regard, peut-être pour savoir comment je réagissais à cette masse d’informations. Intérieurement, j'étais bouleversé, je m’attendais pas à ces informations mais en extérieur, j’essayais de ne rien montrer. Léon reprit la parole :

“D'après ce que nous savons de leurs recherches, ils avaient fait 2050 tentatives...” Je le

coupai :

“Donc vous pensez qu’ils ont pu s’enfuir sur une autre planète avec ce portail ? Mais je croyais que la majorité des vortex avaient conduit nos chercheurs sur des planètes inhospitalières !” Léon me répondit :

“Oui et non, la plupart étaient des mondes volcaniques, gelés ou entièrement recouverts d’eau, mais certains possédaient des civilisations très avancées. D’autres vortex étaient très instables. On n’a ouvert que trente vortex en plus depuis la découverte de l’autre monde.”

Je réfléchissais à ce qu’il m’avait dit, j'étais encore plus choqué et je recommençais à avoir des sueurs froides, pendant ce temps, Léon poursuivit :

“Je te rappelle que le principal objectif de l'équipe scientifique était de trouver un monde pour la colonisation, et ils l’ont trouvé... mais peut-être que nos ennemis aussi. Évidemment, quand ils découvraient une planète, ils essayaient de savoir si nos ennemis étaient là mais pour l’instant, on a rien découvert. Ils avaient la fâcheuse tendance à construire des bases souterraines ou même sous-marines. Bref, juste pour dire que si je suis ici, c’est parce que je compte t’envoyer dans l’autre monde pour défendre les colonies, ainsi qu’effectuer des missions de toute sorte, notamment, tu t'atteleras à la recherche de signes possibles de nos ennemis. Mais ils ne sont peut-être pas là-bas.” Je le regardai fixement, puis je lui répondis :

“Tu sais que je suis pas obligé de suivre tes ordres, je ne suis plus militaire et franchement, pourquoi est-ce que je viendrais dans l’autre monde, j’ai aucun intérêt particulier à y aller.”

Léon me fixa un instant, il s’approcha de moi et me dit :

“C’est toi qui le dis, tu es toujours militaire même si tu prétends le contraire. Je pense que changer d’air ne serait pas plus mal, ici tu continues à faire des cauchemars et à rester dans ton coin sans te faire d’ami.” Il s'arrêta de parler, puis il soupira, me fixa dans le yeux et il me dit :

“Tu sais que s’il restait des personnes de la compagnie 13 auxquelles on était rattachés, elles te diraient la même chose. Mais bon, il ne reste que toi et moi. Moi, j’ai eu la chance de partir mais toi, tu as vu toute la compagnie être réduite en poussière et c'était pas la première fois ni la dernière que tu voyais ce genre de scène. Tu as perdu beaucoup d’amis pendant la guerre et tu as failli mourir plusieurs fois. Je te donne une chance de changer d’air.”

J'étais dans mes pensées. Effectivement, Léon et moi nous étions connus pendant la guerre, dans la compagnie 13. On était environ vingt, et tout le monde se connaissait. Nous étions plus que des amis, nous étions des frères d’armes et quand quelqu’un mourait ou était blessé, c'était un choc pour tout le monde. Léon était arrivé après moi, il était resté que deux mois, après une opération, il avait été blessé légèrement. Comme son père était un officier de haut rang, il avait été envoyé dans une compagnie moins exposée aux combats. À son départ, il nous avait clairement dit que les deux mois qu’il avait passés avec nous avaient été les meilleurs. Il a eu de la chance, deux jours plus tard, la compagnie 13 a été envoyée dans une opération, cette opération a été une boucherie, j’avais vu mes amis mourir devant mes yeux sans que je ne puisse faire quelque chose. Après l'opération, il restait que trois personnes en vie, j’en faisais partie, et malheureusement les deux autres sont mortes pendant les soins. J'étais le seul survivant, après ça j'ai été déplacé dans une autre compagnie, la compagnie 20.

Léon me faisait des signes, sans doute pour que je revienne à la réalité, et ça avait marché. Léon remarqua que j'étais revenu, il s'arrêta et continua :

“Bon sur cette belle parole, nous allons te laisser du temps pour y réfléchir.” Léon et Stéphane commençaient à partir. J’étais plongé dans mes pensées et pour une raison inconnue, j’avais pris une décision et je pris la parole :

“Attendez, je veux bien y aller mais avec des conditions..." Léon et Stéphane s'étaient arrêtés. Léon se retourna avec un grand sourire, il le savait que j’allais accepter. Stéphane me regarda avec un air menaçant, il prit la parole :

“ Vous vous prenez pour qui pour nous demander des conditions ? Je tiens à dire que j'étais contre que Léon dise nos informations top secret à vous, un vétéran, vous êtes pas le seul à avoir perdu des hommes et …” Léon coupa Stéphane avec un ton autoritaire :

“ Stéphane, ça suffit, j’ai pris cette décision et je ne la regrette pas, de plus j’ai confiance en lui.” J'étais complètement scotché, quand j’avais connu Léon, c'était quelqu’un de timide et distant avec les autres, et là je me rendais compte à quel point il avait changé, pour le meilleur comme pour le pire. Léon continua avec le même ton autoritaire qu’il avait :

“Stéphane, Tom est peut-être un vétéran mais pour certaines personnes, il est considéré comme un héros de guerre. Mais j’y pense, vous avez lu le dossier que je vous avez envoyé.” Stéphane regarda ailleurs et dit :

“ Euh... ah oui, le dossier, et bien je l’ai pas lu”, Léon regarda Stéphane et lui dit :

“Bon alors je compte sur vous pour le lire, bref.”

Léon se retourna vers moi et me dit :

“Bon, alors quelles sont tes conditions ?” Je le regardai, j'étais un peu gêné de demander des conditions surtout que Stéphane avait raison sur certains points mais si Léon avait accepté d'écouter mes conditions, ça voulait dire que j'étais en position de force. Je soupirai puis je commençai à parler :

“Je voudrais retrouver mon grade quand j’avais quitté l’armée, et avoir des documents sur l’autre monde, même les dossiers “top secret”. Voila mes conditions, vous acceptez ?” Stéphane me regarda d’un air assez bizarre, je pense qu’il était surpris que je ne demande pas d’autres conditions plus importantes. Léon prit la parole :

“Je veux bien accepter ces conditions, par contre il y a une obligation...” Il me regarda, je gloussai, je me demandais ce que c’était, puis il reprit :

“Si je me souviens bien de ton grade, quand tu étais parti de l’armée, c'était capitaine.” Je fis un geste de la tête pour dire “oui”. Je voyais pas où il voulait en venir, la question était bizarre. Il voulait peut-être que je me retrouve à un grade inférieur. Léon reprit la parole:

“Bien parfait, Commandant” Surpris, je le regardai, je m’attendais vraiment pas à ça, passer de Capitaine à Commandant, c’est pas vraiment une obligation, c'était plus une aide, je voyais pas où Léon voulait en venir, je lui dis :

“Euh je comprend pas, je suis passé de Capitaine à Commandant, mais tu peux pas faire ça.” Léon me regarda droit dans les yeux et d’un ton assez noble, il me dit :

“Si je peux, je suis président de la Terre et de par tes anciens états de service, j’ai pris la décision d'augmenter ton grade.” Léon regarda Stéphane pour voir s’il voulait intervenir mais Stéphane hocha la tête, Léon reprit :

“Bien, te voilà officiellement Commandant. Bon, prépare tes affaires, on va directement t’amener au centre qui je te rappelle est au CERN, donc à quelques heures de chez toi.” Je comprenais pas vraiment ce qu’il s'était passé mais je lui dit :

“Bon, d’accord je prépare mes affaires.” Après avoir fini de parler, je me mis en direction de ma chambre.

Après avoir fini de faire mon paquetage, et avoir quitté mon appartement. On s'était mis en route direction le CERN, le trajet allait durer pas mal de temps. J’étais dans la voiture de Léon, évidemment Stéphane était avec nous, je le sentais assez mal ce type, je sais pas comment l'expliquer mais mon intuition me disait de me méfier de ce type. Léon m’avait passé les fameux dossiers sur l’autre monde, Léon avait bien préparé son coup, il savait que j’allais lui demander les documents mais bon, j’avais le temps de lire et ça m’occuperait.

Après quelque temps de lecture, je tournai ma tête vers Léon et d’un air blasé, je lui dis :

“Sérieusement, des licornes, des pégases, et j’en passe. Mais c’est quoi ce monde, en plus des scientifiques pensent qu’il y a de la magie, tu peux m'expliquer ?" Léon me regarda et me dit :

“Effectivement, d'après nos analyses, on est loin de connaître parfaitement ce monde nouveau. Les scientifiques ont détecté dès notre arrivée qu’il y avait un flux d'énergie étrange, certains scientifiques pensent à de la magie, d’autres sont perplexes et d’autres n’en ont aucune idée. Pour les espèces, bah c’est vrai, aussi bizarre que ça semble même sur ça, on est pas complètement sûrs, par contre on sait qu’ils nous ont pas encore détectés malgré le fait qu’on ait pu envoyer des satellites grâce à des nouveaux moteurs ou à l’activité aérienne, ceci grâce à notre technologie de camouflage des aéronefs qu’on avait utilisée pendant la guerre. De plus, nous avons quelques bases souterraines cachées un peu partout dans l’autre monde depuis que nous sommes présents et cela fait sept ans.” Le silence retentit dans la voiture, Léon me regarda, je fis signe de la tête et je continuai de lire le dossier pendant le reste du voyage.

Après avoir lu la moitié des dossiers, je les fermai. Léon et Stéphane étaient en train de dormir. C'était compréhensible, leur voyage avait dû être long de New York à chez moi. Pour ma part, je faisais une pause, ce que j’avais lu m’avait littéralement épuisé, j’avais appris beaucoup de choses en peu de temps donc pour me détendre, je regardais le paysage par la fenêtre. Le voyage devait encore durer quelque temps. Par la fenêtre, je pouvais apercevoir dans la nuit et à moitié éclairés par des lampadaires, des jeunes qui étaient en train de jouer à côté des bâtiments à moitié détruits et deux carcasses de véhicules militaires brûlées. Je pense que même ici, il y avait eu des batailles, en même temps ça m'étonnait peu, pendant la guerre tous les pays en avaient eues. Je continuais de regarder le paysage, j'entendis Léon qui commençait à se réveiller, je tournai ma tête vers lui et je lui dis :

“Alors tu as bien dormi ?”

Léon qui était en train de revenir petit à petit me dit :

“Oui, j’ai pu récupérer mes heures de sommeil, saleté de décalage horaire, le pire c’est que je devrais m'habituer avec tous mes déplacements mais ce n’est pas le cas. Bref et toi, bien dormi, enfin si tu t’es endormi ?” Je tournai ma tête vers le paysage, et je lui dis :

“Non, j’ai préféré de ne pas le faire, j’ai évité pas mal de problèmes, mais au moins ça m’a permis de lire un peu les dossiers.” Léon dit avec une voix enthousiaste :

“Bien, alors tu en penses quoi de ce monde ?” Je tournai ma tête vers Léon et d’un air sérieux, je lui dis :

“Franchement, d'après ce que j’ai lu, c’est trop beau pour être vrai, les espèces semblent pacifiques, il y a aucune trace de guerre, peu pollution, mais surtout il y a plusieurs choses que nous ne comprenons pas. Pour ma part, il y a trop d'inconnues.” Léon me regardait et avant qu’il parle, je lui coupai la parole :

“Sérieusement, est-ce que vous êtes sûrs à cent pour cent qu’ils ne savent pas que nous sommes dans leur monde ?“ Léon y réfléchit longuement puis dit :

“S’ils étaient au courant de notre présence, ils auraient fait signe pour communiquer avec nous. Mais bon, j’en doute, comme je te l’avais dit : tous nos véhicules ont la technologie du camouflage, et même si nos hommes entrent en contact, ils peuvent tirer pour les assommer avec des armes qui tirent des somnifères et qui ont un effet secondaire de perte de mémoire.” J'étais pas très convaincu par ce que disait Léon, je lui dis :

“D’accord, et est-ce que ça c’est déjà passé que des hommes entrent en contact avec les espèces ?” Léon mit longtemps à répondre, beaucoup plus que je ne le pensais puis après un soupir, il s’exclama :

“Pour être honnête, il y a eu effectivement des contacts avec les espèces, et pour pas te mentir, il y avait quelques problèmes avec le somnifère qui n’était pas tout à fait au point. À chaque fois que l’un de nos hommes tirait, on devait administrer un antidote pour pas que les victimes meurent. Mais après quelques modifications, le risque était complètement enlevé... Enfin, les risques existent quand même. Le plus souvent, nos hommes rencontraient des griffons, poneys, et un peu de licornes donc pour ces trois espèces, ça marche mais pour les autres, on ne le sait pas encore.”

Stéphane commençait à se réveiller. Léon regarda sa montre et nous précisa :

“Bon, dans quarante cinq minutes, on arrive. Tom, si tu as d’autres questions, pose-les.” Je réfléchissai pendant quelques instants, si je trouvais une question, puis je dis :

“Non, c’est bon de toute façon, je verrai bien.” Je me retournais pour regarder le paysage. Léon et Stéphane avaient commencé à discuter mais j’arrivais pas très bien à entendre. Après quelques minutes, Léon se raclait la gorge, je me tournai vers lui et il avait l’air stressé, je sentais qu’il voulait me dire quelque chose que j’allais pas trop aimé, il me regarda et me dit :

“Tom, j’ai oublié de te le dire mais...” Bon, effectivement, c'était quelque chose que j’allais pas forcément aimer. Léon me connaissait bien, je pense même qu’il m’avait gardé à l’oeil après l'anéantissement de la compagnie 13 et même après la guerre, mais j’en étais pas sûr, je pris une grand inspiration et je lui dis :

“Oui, qu’est-ce qui se passe ?” Léon était vraiment stressé, il essayait de le cacher mais il y arrivait pas trop, il me dit :

“Je sais pas si on te l’a dit mais pour aller dans l’autre monde, il faut suivre une procédure.” J'étais attentif à ce qu’il disait mais ça confirmait que j’allais pas aimer ce que j’allais entendre, je fis signe pour qu’il continue. Léon continua :

“Justement l’une de ces procédures est une visite médicale poussée obligatoire.” Effectivement, j’ai pas trop aimé ce qu’il m’a dit, les centre médicaux et moi, ça fait deux. Ça me rappelait trop de mauvais souvenirs, mais j'étais pas le seul dans mon cas. Je restais silencieux et j’essayais de contenir ma colère. Après un moment et d’une voix énervée, je dis :

“Comment ça ? T’aurais pas pu le dire plus tôt, tu sais très bien que j’ai passé trop de temps sur une table d'opération !” Après ceci, un silence s’installa. Léon frappa la vitre du conducteur et la voiture ralentit puis s'arrêta sur le bas côté de la route. Je pense que c'était une solution pour qu’on ait le temps de parler ou alors c'était au cas où je change d’avis. Stéphane nous regardait, il semblait être perdu puis s’exprima :

“Quelqu’un peut m’expliquer ce qui se passe ?” Léon regarda Stéphane et lui dit :

“Bon, je pense que tu connais ceci vu que t’en es un. À la fin de la guerre, on a utilisé les augmentations quand un soldat était blessé, leurs blessures étaient remplacées par des parties robotiques.”

Stéphane regardait Léon puis moi, puis il recommença cela au moins trois fois, et un après un instant, il s'arrêta. Un silence renaquit dans la voiture, j'étais en colère contre Léon, je le fixais durement des yeux mais il regardait dans une autre direction, je voulais lui coller mon poing dans sa gueule mais je me retenai malgré moi et j’essayais de me calmer en regardant le paysage qui était fixe. Puis quelques instants plus tard, Stéphane me regarda d’un air étonné, puis brisa le silence :

“Non, c’est bon, je pense savoir, c’est un de ces mecs qui a déserté, c’est ça Léon? Si c’est le cas, pourquoi tu l’as engagé ? Pour moi c’est pathétique.” Stéphane me regarda puis fit un sourire narquois. Je regardais Stéphane, cette fois-ci, ma colère qui étais contre Léon se tournait vers Stéphane, mais là c'était plus fort, je serrais les dents et mes poings. Léon regarda d’un air sérieux Stéphane. Stéphane ne se rendit pas compte du regard de Léon, Léon d’une voix assez énervée dit :

“Stéphane, je suis pratiquement sûr que tu n’as pas lu son dossier ?” Stéphane tourna son regard mais toujours avec son sourire de merde vers Léon, puis son sourire disparut quand il voyait Léon. Stéphane semblait perdu, pour ma part, ma colère commençait à partir, Stéphane répondit à Léon en disant :

“Non, j’ai pas lu son dossier. Et alors ?” Léon s'énerva et dit :

“Bordel de merde, je t’avais dit de le lire, tu saurais en plus de quoi on parle au moins et tu n’aurais pas été si désagréable.” Léon prit sa sacoche d’un coup de colère, prit un dossier -ça devait être le mien, je suppose-, et le plaqua violemment sur la poitrine de Stéphane et dit :

“Maintenant lis le, c’est un ordre.” J'étais un peu choqué de la réaction de Léon, je trouvais ça un peu excessif. Stéphane ouvrit le dossier sans bronché, il gloussa juste après et il commençait à feuilleter les pages. Pour l’instant, même si je m'étais calmé, je voulais tellement mettre mon poing dans leurs gueules mais je m’abstenais de le faire.

“Alors Stéphane, tu en penses quoi ?” dit Léon. Stéphane regarda Léon d’un air surpris puis tourna sa tête vers moi et me dit :

“Après avoir lu votre dossier, je comprends mieux, cela est tout à fait regrettable et je suis aussi passé par là. Je savais pas, mais je le comprends et je m’excuse pour ce que j’ai dit.” Après que Stéphane ait parlé, ma colère avait disparu, mais j’avais aussi une sensation de honte qui commençait à venir. Stéphane continua :

“Effectivement, si j’avais lu votre dossier, j’aurais pas été si désagréable. Je suis sincèrement désolé de le dire mais c’est rare d’avoir autant de membres cybernétiques.” La sensation de honte était maintenant plus forte que la colère, et oui j'étais un augmenté, et j’avais honte d'être comme ça, Léon intervint :

“Il est pas le seul, Stéphane, à être autant augmenté dans le monde, ils sont un peu plus de 250 personnes dans le même genre et sont encore en vie.” Je repris la conversation :

“Je pensais qu’on était moins nombreux avec tous les suicides et les morts pendant la guerre, ça a beaucoup diminué ce nombre, on est pas invincibles.” Stéphane reprenait :

“Donc tu as été sur les premières lignes, en plus dans ton dossier il y est marqué...” Léon le coupa :

“Bref ceci n’est pas important. Tom, c’est à toi de choisir si tu veux toujours y aller. Si tu veux, je peux voir si tu peux pas sauter cette visite médicale surtout que nous avons perdu assez de temps comme ça, alors tu décides quoi ?” Je soupirai, maintenant j’avais de la tristesse à la place de la sensation de honte. Je n’aimais pas particulièrement parler de ce sujet. Je réfléchissais à ce que je devais dire à Léon, soit je partais pour l’autre monde ou alors, je lui disais de me reconduire chez moi. Je les regardais, ils semblaient attendre une réponse de ma part, et je pense savoir laquelle, je tournai ma tête vers le côté. Je me mis à regarder le ciel, il y avait une nuit étoilée puis comme par hasard, une étoile filante traversa le ciel nocturne, je restais à observer le ciel pendant quelques minutes puis je tournai la tête vers Léon et Stéphane. “Bon, vu que j’ai mes bagages qui sont dans votre coffre, et que la route du retour serait trop longue et que le centre est à côté, autant y aller.“Je pouvais voir le sourire de Léon et un timide sourire de Stéphane. Léon commença à lever son bras pour frapper à la fenêtre du conducteur, mais avant qu’il ne le fasse, je le coupai dans son élan et lui dis :

“Attends deux secondes, je voulais savoir si c'était possible de m'éviter cette visite médicale, ça m’arrangerait”. Il me regarda puis fit un signe positif de la tête et me dit :

“Je vais voir ce que je peux faire mais ça devrait être possible.” Après qu’il ait pris la parole, il frappa à la fenêtre du conducteur et lui dit :

“Vous pouvez reprendre la route, direction le centre.” La voix du chauffeur qui était derrière la vitre prononça :

“Bien monsieur, si tout se passe bien, nous arriverons à destination dans vingt minutes.” La voiture reprit la route. Pendant les vingt minutes restantes, Léon était sur sa tablette, et Stéphane lisait mon dossier. Pour ma part, je regardais le paysage.

Le conducteur avait eu raison, vingt minutes plus tard, nous étions arrivés au centre. À ce que je pouvais voir, le centre était isolé des zones urbaines. Dès notre arrivée, je pouvais voir les défenses qui étaient autour du centre, il y avait un mur d’une dizaines de mètres avec des barbelés, il y avait aussi des corridors avec des gardes armés. Dans les corridors qui étaient proches du portail d'accès, les gardes surveillaient notre approche. Je regardai le portail d'accès du centre qui était probablement fait en acier renforcé. À côté, il y avait un poste de contrôle où il y avait plusieurs gardes lourdement armés. Je trouvais cela étrange, la sécurité du centre ressemblait plus à une prison de haute sécurité ou même à une base militaire qu’autre chose. Mais je pense que c’était avant tout par mesure de sécurité, mais aussi pour dissuader les curieux. La voiture s’approchait doucement vers le poste de contrôle, l’un des gardes s'avança pour parler au conducteur, un autre s'avança vers une vitre passager et tapota sur l’une d’elles, Léon ouvrit la vitre, le garde regardait vers moi puis passa sur lui et Stéphane. Quand il les regarda, le garde rectifia, fit le salut militaire et dit :

“Bonjour monsieur le président, bonjour monsieur le conseiller.” Léon le regarda et lui dit :

“Repos soldat, vous pouvez continuer le contrôle.” Après ça, le garde continua l’inspection.

Je regardai Léon et lui dis :

“Dis donc, la sécurité est assez poussée ici.” Il se tourna vers moi et me répondit :

“Évidemment, on est jamais trop prudent en ce moment.” Je faisais un signe de la tête, c'était compréhensible, après la guerre nous avions toujours eu en tête une contre attaque de l’ennemi ou de n’importe quelle autre menace. Léon me regarda et me dit :

“Une chose à savoir sur les défenses, comme tu le vois, ces défenses sont pour empêcher de rentrer dans le centre mais il y a aussi des défenses pour empêcher d’en sortir.” J'avais mis du temps à comprendre ce qu’il voulait dire, et ma première réaction était de me tourner vers Léon pour lui dire :

“Attends deux secondes, donc tu penses qu’on peut recevoir une attaque de l’autre monde ?” Léon fit un signe positif de la tête et me dit :

“Effectivement, mais franchement c’est juste au cas où.” En même temps, je pouvais comprendre, on ne connaissait rien de l’autre monde, on ne savait pas leurs réactions, autant prévenir que guérir.

Quelques minutes plus tard, la grand porte d’acier s’ouvrit, et la voiture s'avança. Je regardais les gardes, je trouvais cela bizarre, ils avaient juste regardé la voiture et les passagers mais ils n’avaient pas fouillé les bagages, la voiture s'arrêta. Je me demandais pourquoi, je regardai le pare brise arrière et je vis la grande porte se fermer. Léon me regarda, m’agita et me dit :

“Calme toi, c’est juste une des nombreuses mesures de sécurité, ils vont passer la voiture aux rayons X, il y a aucun danger même pour les augmentés, enfin… normalement.” Je regardai Léon et lui dis :

“Comment ça ?” Léon me regarda avec un air sérieux puis esquissa un sourire puis se mit à rire. Je regardais Léon avec un air blasé, et j'étais pas le seul, Stéphane le regardait aussi et lui dit :

“Très drôle, Léon, à chaque fois tu la fait et c’est toujours aussi ridicule, tu sais…” Une voix retentit, coupant Stéphane, elle venait de l'extérieur de la voiture sans doute par des hauts parleurs, cette voix dit :

“Attention, nous allons bientôt commencer à passer les rayons X, essayez de ne pas bouger pendant l'opération, cela devrait durer quelques secondes.”

Je regardais Léon qui avait toujours le sourire aux lèvres, mais j’y faisais pas vraiment attention et lui dis :

“Dis, il y a combien de systèmes de sécurité pour rentrer dans ce centre ?” Il me regarda et réfléchit. En attendant la réponse de Léon, je pouvais entendre un bruit assez fort venant de l'extérieur de la voiture, ça voulait dire qu’il commençait à passer les rayons X. Léon prit enfin la parole :

“Franchement, beaucoup. Dis toi que c’est le bâtiment le plus sécurisé sur terre, on a de la chance vu que tu auras pas de visite médicale, juste des prises de sang, dépistages, vaccins à faire. Ça va prendre une bonne partie de la journée à tout casser.” Et merde, ça allait être long.

Après de longues, très longues heures à passer d'étage en étage et plus on descendait plus il y avait des contrôles, des scanners, des contrôles d’identité, et j’en passe. Bon Léon avait fait le nécessaire pour que je saute les visites médicales, j’ai juste fait quelques examens de prises de sang, dépistages, et des vaccins. Moi, Stéphane et Léon, on arrivait enfin au dernier sous-sol, j'étais impressionné par ce que je voyais, c'était une grande salle qui avait la taille d’un hangar ou même deux. Au milieu, il y avait du matériel scientifique, médicale, militaire, minage, bref un peu de tout pour les bases dans l’autre monde. Au fond de la salle, il y avait un poste de contrôle, en face il y avait le portail qui permettait d’aller dans l’autre monde, et à ce que je voyais c'était un anneau, franchement je m’attendais à mieux, pas à une vieille réplique de Stargate. Léon et Stéphane discutaient entre eux tandis que moi, j’observais les alentours, après quelques minutes, Léon me dit :

“Bon, suis moi.” Bon, vu que j’avais pas vraiment le choix, je l’ai suivi, Stéphane suivait aussi derrière.

On allait en direction de la salle de contrôle, Léon marchait vite, il essayait d'éviter le maximum de personnes. En même temps, se faire interpeller par des personnes parce ce qu’il était le président de la Terre, ça doit être assez pénible à la longue. Après quelques minutes d’une marche rapide, nous arrivâmes enfin à la salle de contrôle, il n’y avait qu’un seul accès qui était gardé par deux gardes, on arrivait devant eux et ils se mirent au garde-à-vous et nous saluèrent. Léon et Stéphane saluèrent les gardes à leur tour, je les saluai aussi mais quelques secondes après. Après ça, ils nous laissèrent entrer dans la salle de contrôle sans aucune vérification, en même temps être accompagné par le président de la Terre, et un dirigeant, c’est quand même pratique. La salle de contrôle ressemblait à toutes les autres salles de contrôles, il y avait des ordinateurs partout avec des personnes toutes concentrées sur leurs postes, ça me rappelait des bons souvenirs… mais à y réfléchir, pas trop en fait. Au centre de la salle, il y avait une sorte de table où était affichée en holographie une planète mais c'était pas la terre, c'était probablement l’autre monde, enfin c’est ce que je pensais. Léon se dirigeait au centre, il y avait un colonel, une femme et un homme qui semblaient discuter entre eux. Léon prit la parole :

“Bonjour, messieurs dames.” Le colonel et les deux autres continuaient à parler sans faire attention à Léon.

Je commençais à sourire, ça devait pas être tous les jours que Léon était sapé comme ça. Léon me regarda puis il regarda Stéphane, j’essayais de cacher mon sourire mais je crois qu’il l’avait vu de par la tête qu’il faisait. Léon se retourna vers le colonel et les deux personnes et dit :

“Colonels, Martin, Martine.” Le colonel dit avant de se retourner avec une voix assez énervée :

“Bordel, c’est qui le petit merdeux qui me …” Quand il se retourna, il se tut et avec une voix calme, il dit :

“Monsieur le président, désolé je ne vous avais pas vu.” Martin et Martine regardaient Léon et au même moment ils dirent :

“Bonjour Monsieur, désolés on était un peu pris par notre travail.”

Léon regardait les trois personnes, puis dit :

“Oui j’ai vu ça, bref, je suis venu pour voir les avancements sur l’autre monde.” Il me présenta et dit :

“Je suis aussi venu ici pour amener ce Commandant, d’ailleurs Tom, va te préparer. Reviens devant la porte pour nous attendre une fois que tu auras fini. Je dois parler à ces trois personnes.” Je regardai Léon puis dis :

“D’accord, pas de soucis.” Je partai pour quitter la salle, puis j’ai entendu le colonel prendre la parole :

“Monsieur, sans vouloir vous vexer, qui est cet homme ?” Léon répondit :

“Est-ce que vous avez lu le dossier que je vous ai envoyé ?” Le colonel répondit :

“Désolé, je n’ai pas eu le temps de le lire, d'après moi ce n'était pas important.” Je pouvais entendre Léon soupirer et dire :

“Pourquoi personne ne lit les dossiers que j'envoie ? Bref, colonel, je vous ordonne de le lire tout de suite.” Le colonel reprit :

“Très bien Monsieur le président, mais je ne vois pas pourquoi je devrais le lire maintenant.” Léon répondit :

“Arrêtez de poser des questions et lisez le, point. Bref, parlons d’autre chose pendant que le colonel lit le dossier. Alors, comment ça se passe dans l’autre monde ? Y a-t-il…" Avant que Léon ne termine sa phrase, j’avais déjà quitté la salle de contrôle pour me préparer.

Après m'être préparé, je revins devant la porte de la salle de contrôle, les deux gardes étaient toujours là, ils me regardaient et me saluèrent. Je fis de même puis je leur dis :

“Est-ce que vous savez si le président est toujours présent ?” L’un des gardes me répondit :

“Effectivement mon Commandant, il l’est…” Avant même que le garde finisse sa phrase, Léon et Stéphane sortaient de la salle de contrôle. Tant mieux, je m'étais pas trop ennuyé. Léon me regarda et me dit :

“Ah, pas trop tôt, tu t’es changé, je préfère te voir dans cette tenue qu’en civil.” Léon me fit un sourire, j'étais un peu gêné. C’est vrai que je me sentais bien dans cette tenue, mais bon, cette fois c’est pas pour faire une guerre mais juste de simples missions, ça allait bien se passer, enfin je l'espérais. Léon commençait à partir, et il me fit un signe de la main pour que je le suive et d’un air assez sérieux, il me regarda puis il me dit :

“Bon, avant que tu partes, je dois te dire quelque chose, tu te souviens de ce qu’on a parlé quand on était dans ton appart, tu en parles à personne, est-ce que je me suis bien fait comprendre ?” Je ne comprenais toujours pas pourquoi il me l’avait dit, c'était quand même du lourd, et franchement j’ai du mal à y croire.

Je regardai Léon et lui :

“Oui pas de soucis, j’en parlerai à personne.” Léon me regarda encore et me fit encore un sourire et me dit :

“Très bien, bon on va te laisser, dans trente minutes tu vas pouvoir partir dans l’autre monde, j'espère que ça va aller et qu’il ne va pas y avoir de gros soucis où que tu vas pas en causer.” Léon me fit une accolade, j'étais pas super à l’aise. Je lui dis :

“Merci Léon, de toute façon, il n’y aura aucun problème.” Léon me libéra enfin puis il me dit :

“Oui, mais bon, ça peut arriver, bonne chance.” Léon partait en direction de la sortie, Stéphane, lui, me regarda. Après un signe de la tête, il partit lui aussi. Bon maintenant, plus que trente minutes à attendre, ça allait être long.

Trente minutes plus tard, le portail s’était enfin ouvert, j'étais dans la file d’attente pour le portail, j'étais un peu stressé. Le matériel était le premier à passer puis ce serait à nous. À côté de moi, il y avait un homme et une femme qui discutaient ensemble, afin de me calmer et de m’occuper l’esprit, j’essayais d’écouter leur discussion, et la femme dit :

“Tu savais que d'après une théorie, il y avait une chance sur un million que tu finisses en bouillie en traversant le portail.” Super, j’aurais préféré ne pas les écouter, mais bon, par ennui, j’ai continué. L’homme dit avec une voix assez sérieuse :

“Non, je ne savais pas, en même temps ce portail a été créé récemment, donc ça ne me surprend pas trop.” Je repensais à la discussion que j’avais eue avec Léon dans mon appartement à propos de l’origine du portail, si seulement ils connaissaient la vérité. La femme reprit :

“Mais pourquoi tu doit toujours être sérieux ? Ce que je te disais, c'était pour faire une petite blague.” L’homme parla après la femme :

“Ah bon, c'était une blague ? En même temps toi et tes blagues, elles sont vraiment nulles.” Il y eut un instant de silence entre les deux personnes, puis la femme reprit :

“Oui je sais, pas besoin de me le répéter chaque fois. Quand un jour quelqu’un comprendra mon humour...” L’homme lui répondit :

“Jamais, je crois.” Je fis un timide sourire. La conversation avec les deux personnes s'arrêta quand on entendit une voix dans le haut parleur dire :

“Départ imminent, à tout le personnel en partance pour l’autre monde, avancez dans le calme.” Quelques minutes après, j’étais proche du portail. Le portail, comme je l’avais vu, était un cercle complet et une fois activé, le vortex ressemblait à de l’eau. Quand je m’approchai du portail, j'étais de plus en plus inquiet, on passait un par un. Je me demandais pourquoi, et enfin, c'était à moi de passer le portail. Après un court moment, j’ai mis mon inquiétude de côté et je l’ai traversé.

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tim2142
tim2142 : #44294
cedricc66627 novembre 2016 - #44289
Alors, j'ai lu les deux chapitres d'affilés. Ils ne sont pas petit. C'est bien. Y a de l'idée. Quelques références (Stargate est la plus visible ^^). Je me demande juste comment nos chers humains vont être perçu chez nos amis les poneys. ^^

Bon, le pas bien, ton principale défaut, déjà signalé avant, c'est la répétition. Y en as un peu trop, et ça gâche ton récit. Limite, sa fait un peu décroché par moment. Varie les termes avec plus de synonyme. Évite aussi de redire trop souvent le prénom de celui qui parle. C'est pas nécessaire quand c'est aussi proche. La, y a un passage, on dirait une partie de ping pong entre prénom. ^^

Mais bref, ton histoire suscite mon intérêt, je la suivrais donc. ;)
Merci. Alors pour la répétition, je le sais que trop bien. J'ai essayé de faire gaffe a ce genre de répétition mais je promet rien. "Je me demande juste comment nos chers humains vont être perçu chez nos amis les poneys. ^^" et vice versa ^^.
Il y a 1 an · Répondre
cedricc666
cedricc666 : #44289
Alors, j'ai lu les deux chapitres d'affilés. Ils ne sont pas petit. C'est bien. Y a de l'idée. Quelques références (Stargate est la plus visible ^^). Je me demande juste comment nos chers humains vont être perçu chez nos amis les poneys. ^^

Bon, le pas bien, ton principale défaut, déjà signalé avant, c'est la répétition. Y en as un peu trop, et ça gâche ton récit. Limite, sa fait un peu décroché par moment. Varie les termes avec plus de synonyme. Évite aussi de redire trop souvent le prénom de celui qui parle. C'est pas nécessaire quand c'est aussi proche. La, y a un passage, on dirait une partie de ping pong entre prénom. ^^

Mais bref, ton histoire suscite mon intérêt, je la suivrais donc. ;)
Il y a 1 an · Répondre
tim2142
tim2142 : #44255
mégabuilder25 novembre 2016 - #44254
a un moment y avait une rumeur comme quoi ils tournaient une suite
Je sais pas, après stargate universe saison 2 ou 3, ça c'est finit.
Il y a 1 an · Répondre
mégabuilder
mégabuilder : #44254
a un moment y avait une rumeur comme quoi ils tournaient une suite
tim214225 novembre 2016 - #44252
Merci ^^, j'ai adoré cette série quand j’étais jeune, dommage qu'elle soit arrivé.
Il y a 1 an · Répondre
tim2142
tim2142 : #44252
mégabuilder25 novembre 2016 - #44251
#stargate
j'aime bien
Merci ^^, j'ai adoré cette série quand j’étais jeune, dommage qu'elle soit arrivé.
Il y a 1 an · Répondre
mégabuilder
mégabuilder : #44251
#stargate
j'aime bien
Il y a 1 an · Répondre
tim2142
tim2142 : #44151
kingstar22 novembre 2016 - #44138
Sa commence a se construire et sa me plait bien tu a gagné un lecteur assidu j'ai hâte de lire la suite
Merci
Il y a 1 an · Répondre
kingstar
kingstar : #44138
Sa commence a se construire et sa me plait bien tu a gagné un lecteur assidu j'ai hâte de lire la suite
Il y a 1 an · Répondre

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