Je me redressai et relevai haut la tête, passant à travers la foule et frôlant les poneys et les gardes pour rejoindre le panneau d’affichage. Je me mis à rechercher une annonce qui pourrait me convenir. Mais hormis une place pour un pégase et un travail de gestion à être enfermé dans un bureau, il ne semblait rien y avoir d’autre. Les autres affiches faisaient part de fêtes et aussi d’un événement. Il me fallait un poste, qui me permettrait de récolter beaucoup de sentiments. Mais aussi de me créer une couverture, car je devais m'installer pour plusieurs semaines. Les poneys, et surtout les gardes pourraient se poser des questions, voir un équidé qui participe à tous les évènements, mais qui ne travaille pas, sans logement, je pense que j’attirerais l'attention. Je commençais à me dire que j’allais devoir quitter cette ville, et aller chercher du travail dans une autre ville, plus petite ou encore un village. Après ce que j'avais récolté, j’allais énormément décevoir ma reine. Je serais sûrement puni pour mon incompétence. Je pourrais au moins rester quelques jours, à errer dans les rues et récolter un maximum de sentiments. Peut-être que ma créatrice ne me punira pas trop sévèrement, si j'envoie autant de sentiments qu’il m'est possible. J'étais sur le point de me retirer quand je percutai un étalon que je fis tomber au sol, il était accompagné d’une très belle et grande jument.
Les oreilles dressées, je lui tendis le sabot en lui donnant mes excuses, une fois relevé, je ressentis comme une crainte, c'était un noble, et s’il avait un caractère comme celui des changelins... Sans vraiment me regarder, la grande jument à la crinière rose se pencha, demandant si le poney allait bien. Il lui répondit que ça allait, avant de me regarder, il me dévisagea quelques instants avant de me parler. Il me disait que c'était sa faute, il n’avait pas prêté attention où il mettait les sabots, et qu’il était subjugué par la beauté qui l’accompagnait. Donc, étant tous les deux distraits, qu'en rien je ne devais m'excuser de l’avoir percuté. Il finissait sa phrase par un certain sourire, avant de rajouter qu’entre cornus, on devait s'épauler. Puis, au lieux de nous séparer, il m’invita à prendre un verre d’alcool. Je ne désirais pas vraiment accepter. Boire un autre liquide que de la gelée pourrait me poser des soucis. Je déclinai l’invitation poliment, mais la licorne à la marque de beauté aux 3 lys me répondit d’un sourire, me disant que je l'apprécierai et que je ne le regretterai pas. L’air intrigué, je les regardais avec la tête inclinée, dressant les oreilles. Eux, par contre, ils me souriaient et ce qui me dépassait, c’est que je n'arrivais pas à ressentir leurs sentiments. Je me demandais si je pouvais avoir confiance et les suivre. Mais le fait est que mon interaction avait attiré l'attention des gardes qui nous regardaient me laissait peu de choix. J'acceptai leur invitation et les suivis, ce qui me permettait de m'éloigner des gardes. Je cherchais un moyen de leur fausser compagnie quand les deux licornes se tournaient, toujours en me souriant. Ils me disaient que nous étions arrivés, me présentant d’un sabot leur demeure. C’était une grande maison, un peu en-dessous du palais, ce qui me faisait comprendre qu’en plus d’être des nobles, ils étaient très proche des princesses, et que rester auprès de ces poneys pourrait me porter préjudice, et surtout, un danger d'être découvert.
Les deux licornes se plaçaient de chaque côté, me prenant les sabots avant et ouvrirent le portail avec leur magie, quand la jument tourna légèrement la tête. Elle me disait que j'étais leur invité, que ça faisait longtemps qu'ils n’avaient pas revu de cornu. Bien que c'étaient des nobles, leur force ne me permettait pas de me retirer, j'étais incapable de les faire lâcher prise, et les repousser par magie ne m’aurait servi à rien. Je leur demandais pourquoi moi ? Des cornus, il y en avait plein dans cette ville. Avant de leur redemander de me lâcher. Mais le licorne mâle, celui que j'avais percuté me répondit qu'il désirait vraiment m'offrir un verre, et qu’il voulait m'aider. Il avait remarqué que je regardais les annonces, et qu’il avait un poste qui me conviendrait. Les oreilles dressées, je commençais à avoir peur. Ne pas pouvoir ressentir leurs sentiments me déplaisait, et ne sachant pas leurs intentions, je commençais à charger ma corne quand ils refermèrent la porte de leur demeure, me libérant au passage. Je me reculais de quelques pas, les menaçant de ma corne. La licorne aux trois lys se mit à sourire, avant de rigoler. Ça semblait être un rire nerveux, comme si elle n’arrivait plus à garder son calme. Elle me demanda une nouvelle fois de me calmer, pour qu’elle puisse m’offrir un verre de gelée fraîche. Les yeux grand ouverts et les oreilles droites, je dévisageais les deux poneys qui gardaient le sourire, l’air heureux de ma réaction. L'étalon se rapprocha de moi, me disant qu’entre cornus, mais aussi en tant qu’insecte, on devait s'aider, et que si eux, deux changelins n’aidaient pas un autre insecte, ils ne mériteraient pas le nom de changelins. Je les regardais, ne comprenant pas. Des poneys insectoïdes voulaient aider un drone, savaient-ils que j'étais un drone ? Je me reculais, regardant autour de moi, mais l’odeur de la substance me poussa à prendre le verre que la femelle me tendit, buvant d’une traite.
Les deux poneys étaient installés sur un grand coussin où une petite table se trouvait. Celle-ci portait une cruche où je ne pouvais pas distinguer ce qui se trouvait, mais à l’odeur qui s’en dégageait, il était clair que ça contenait de la gelée. Ils m'invitèrent à les rejoindre, à me mettre à mon aise, ce que je fis, malgré une certaine crainte. La licorne blanche aux trois lys souleva la cruche, remplissant les verres. Le mâle souleva un récipient et me le donna. Il reproduit le geste et en proposa un à la femelle. Il gardait toujours le sourire, je me demandais si cela faisait partie du personnage, ou bien, était-il vraiment heureux de m’avoir rencontré ? Ils soulevaient leur verre par magie, ce qui me fit comprendre que je devais les imiter, les frappant, ils se mirent à dire : ”à nos reines” ! Je les regardais, j’inclinais la tête, avant de dire la même chose. J'avalais rapidement la gelée et posais mon verre, les observant. Je leur demandais pourquoi ils disaient : “à nos reines”. Quand la licorne blanche me répondit que leur reine s'appelait Filandra. Une très grande jument insectoïde à la chevelure rose. Je secouais la tête, comme si je venais de prendre un coup sur la corne. À ma réaction, le mâle ne put retenir un petit rire, avant de se resservir un verre. Il se mit à me dire qu’il y avait beaucoup de ruches dissimulées un peu partout sur Equis, mais qu’il y avait très peu d’insectes qui venaient à Canterlot, à cause des princesses alicornes. Mais il avait tenté et avait réussi à monter les échelons, et depuis, il était au plus près des alicornes. Ils se regardèrent un instant, l’air de se mettre d’accord, avant de se retourner. Il rajouta que la deuxième alicorne, la princesse Luna venait de revenir de son bannissement. Bien qu’elle était entourée d’une garde assez étrange, elle n’avait pas de serviteur à son service. Il me souligna que c'était à cause de son passé. Elle semblait avoir perdu l’esprit, et avait changé de comportement, une jalousie était apparue entre sa soeur qui gérait le soleil et elle qui gérait la lune. La licorne blanche à la crinière au deux tons de rose ajouta que c'était parce que les poneys ne prêtaient pas attention aux nuits, du tableau qu’elle créait tous les soirs en levant la lune. Les oreilles dansantes, je leur demandais si j'avais bien compris. Que les alicornes pouvaient vraiment faire lever les astres, mais aussi les coucher. Leur puissance magique devait vraiment être bien plus puissante que celle de nos reines. Mais l'étalon me répondit en levant son sabot, me faisant comprendre que ce n'était pas vraiment de la puissance, que c'était leur don, en plus de leur devoir d’alicorne. Il y avait une troisième alicorne, qui pour elle ne gérait pas les astres. Elle était alicorne de l'amour, mais à sa rencontre, elle ne donnait pas plus d'amour pour autant. C’était leur don, une capacité qu’elles avaient, ça leur permettait de grandes choses, mais qu’elles n'étaient pas aussi puissante qu’on pourrait le croire. Je demandais si je pouvais me resservir, ce qu’il accepta d’un signe de tête, mais j'avais une question, ou plutôt deux. Une fois la cruche reposée, je leur demandais par quel moyen il allait réussir à me mettre au service de cette alicorne du nom de Luna, mais aussi, s’il savait que je n'étais pas un changelin, mais un drone. Les deux licornes se regardèrent un instant, avant de rigoler. C’était assez irritant comme réaction de leur part, mais la jument se déplaça, jusqu'à se poser à côté de moi. Elle me souligna que j’avais un coeur et que mon sang était vert, et que seuls les insectes pouvaient récolter, mais aussi ressentir les sentiments. J'étais peut être un drone, mais cela faisait de moi un changelin. Je fis un mouvement de recul, lui répondant que pour un changelin, on était rejeté, mais aussi battu par les véritables changelins, que ceux qui sont comme moi, créés par la reine étaient toujours rejetés. L'étalon se rapprochait à son tour, se plaçant à côté de moi avant de poser un sabot sur mon épaule. Il me répondit que je devais oublier le passé, si ces changelins me persécutaient, moi et mes frères, c’est qu’ils n’avaient rien compris à l'esprit de la ruche, tous unis, tous pour la reine.
Les deux licornes descendirent du coussin avant de me dire d’aller me reposer, que demain, ils me conduiraient au palais, et qu’ils me feraient embaucher. Mais que pour le moment, j'avais assez de sentiment pour créer une sphère que je pourrai envoyer à ma reine. Les deux poneys me conduisirent à leur chambre, me disant que je dormirai avec eux, ils savaient que les drones dormaient en groupe, et d’un léger sourire, il souligna que lui aussi, sans sa compagne, il n’aurait jamais réussi à rester vivre une nuit seul ici. Mais avant d’aller se coucher, il me demanda mon nom. C’est avec un grand sourire que je lui répondis que je m'appelais Axel Blue. Leur sourire s’élargissait en entendant mon nom, puis ils me demandèrent comment ce nom m'était venu. Je leur expliquai que c'était une femelle qui m’avait hébergé la nuit précédente qui me l’avait donné. Une gentille ponette. La femelle licorne me répondit d’un sourire, disant qu’elle portait le nom de Fleur de lys et que son mâle s'appelait Fancypants. C'étaient aussi des poneys qui leur avait donné leurs noms, les équidés aimaient donner des noms à ceux qui n’en avaient pas, mais aussi, que c’était grâce à leur générosité et leur imparties qu’ils pouvaient survivre, et qu'on devait les respecter. Grâce à eux, on ne mourait pas de faim, et aussi, qu’ils n’étaient pas mauvais au fond. Même s’il fallait garder nos déguisements. L'étalon ajouta que même si les poneys étaient bons, ils avaient tendance à juger les autres races. Ils avaient eu du mal à se rassembler, seulement à cause de leurs différences, alors, s’ils apprenaient qu’il y avait une 4ème race d'équidé, et que c’était des insectes, on ne pouvait pas savoir comment ils réagiraient. La question ne se posait plus, on devait simplement garder notre déguisement, et jamais en parler aux poneys. Même entre nous, si on venait à être vus, on pourrait être jugés comme dangereux. Alors en plus de se répéter, il me posa son sabot contre le poitrail, en me disant de ne jamais faire confiance à un poney, même si celui-ci nous disait qu’il aimerait rencontrer une race inconnue.
Ils me laissèrent entrer le premier dans leur chambre, et je fus surpris de trouver un nid, les deux licornes entourèrent, m’invitant à y entrer, ce que je fis avec joie. Dans la ruche, les nids étaient réservés aux changelins, et nous les drones, nous avions droit au sol, sans rien d’autre que nos fourrures et notre carapace pour nous tenir chaud, c’est vrai que j'étais bien, il y avait cette femelle, pour qui ce nouvel organe battait. Ça me réchauffait, seulement en pensant à elle. Et j'aurais aimé qu’elle soit à mes côtés. Sentir son odeur, sa respiration contre mon encolure, c'était si bon. Je fermais les yeux quelques instants, me remémorant ces souvenirs quand je sentis l'étalon, il se colla à moi, tandis que sa femelle se plaçait face à nous, offrant son abdomen comme oreiller. Fancypants me regarda, un léger sourire aux lèvres en me disant que je pouvais poser la tête, ce que je fis. Sentir le corps chaud de la femelle m'apaisait. C’est à ce moment que je sentis ma corne, elle commençait déjà, je créais une sphère de sentiments, j'étais si bien, si heureux au fond de moi, que les sentiments emmagasinés de la journée étaient déjà sur le point d'être envoyé. J’observais les deux créatures, leur corne était aussi sur le point d’envoyer leurs sphère. Et c’est avec une grande joie que je la laissais partir. Ma reine la recevrait dans quelques minutes, et j'espérais que les sentiments que j'envoyais lui plairaient. Je n’avais pas prêté attention à ce que j'avais récolté aujourd'hui. Mais j'avais déjà récolté plus que la veille.
Les sphères parties, je me laissais aller, fermant les yeux et enfouissant mon museau dans la fourrure de la femelle, même si ce n’était qu’un costume, la chaleur de son corps était réelle. Je pouvais sentir les mouvements de sa respiration, quand son sabot passa le long de ma crinière. Je rouvrais les yeux. Ce n'était pas fleur de lys, mais ma reine, elle me retenait, contre elle, m’empêchant de me reculer pour me prosterner. J'avais pris sa première apparition pour un rêve. Mais maintenant, j'étais sûr, ce n'était pas un rêve. J'étais bien avec Chrysalis, ma créatrice. Elle se mit à me dire de me laisser faire, de la laisser profiter de mon corps. Elle passa son sabot sur ma crête, le descendant le long de mon encolure avant de le placer contre mon poitrail. Puis elle inversa son geste, le faisant remonter, jusqu'à me le placer sous la mâchoire. Je désirais parler, et pourtant, aucun mot ne sortait de ma gueule. Elle était sur son flanc, et elle me fit glisser le long de son corps, me plaçant sur le dos, elle était douce dans ces gestes et elle prit bien soin de ne pas abîmer mes ailes quand elle se plaça au-dessus de moi. Je me demandais pourquoi elle agissait comme ça, quand elle colla ses lèvres aux miennes. Je pouvais entendre sa voix dans ma tête, elle me disait que j'étais un bon petit changelin, et que je lui avais envoyé encore une grosse quantité de sentiments, mais aussi, qu’elle me félicitait, je m'intégrais très bien, et d’avoir rencontré d’autres changelins. C’était un plus pour moi. Elle redéposa un baiser, passant son sabot le long de mon corps. Elle me demanda de tourner la tête et de regarder quelque chose. J'obéis, et je pouvais la voir. Cette chose se mit à battre très fort quand je l'aperçus. La drone qui dormait à mes côtés était là, sur le coussin, elle était mise en boule et elle dormait. La reine posa son aile sur la créature, la couvrant quand elle me dit qu’elle ne voulait plus dormir avec les autres, elle préférait dormir ici, et qu’elle demandait quand je reviendrais. La reine Chrysalis finit sa phrase en me disant que quand je reviendrai, après avoir récolté suffisamment de sentiments, que je pourrai l’avoir comme femelle. Sur ces mots, j’ai cru que cette chose qui battait en moi allait éclater. Ma créatrice posa son sabot sur mon poitrail, me disant que j'avais un petit cœur qui battait par amour, et qu’elle était heureuse de le ressentir.
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Par contre, il y à comme une incohérences, si ce n'est plusieurs.
Premièrement, pourquoi le couplé aiderais aussi facilement un congénère venant d'une autre ruche? Je veux dire, le principe est d'oeuvrer pour sa ruche et sa reine, du coup, les autres changelins sont des concurents donc, dans une certaine logique, ils devraien ce disputer les "ressources" et les meilleurs emplacements... et d'ailleurs, ça me semble un peu trop facile de s'infiltrer et d'être proche des Princesses.
Et pendant qu'on y est, l'accent à été mis sur la manière dont sont traités les drones par les autres changeling, mais là le duo est tout gentils et tout mignon avec lui? Sans compter le fait que, comme je l'ai dit, ils viennent de ruche différentes?
Et c'est quoi ce comportement de la part de Chrisalys ? Je veux dire, les drones sont traités comme des moins que rien ( l'accent à bien été mis sur ce point) mais la reine est toute gentils et maternel avec ces deux là ? Elle simule ou elle n'agit comme ça que au mérite ? Par ce que sinon, si elle laisse ses drones être malmenés comme ils le sont dans sa ruche c'est stupide de sa part. (Et à priori, ce n'est pas les cas dans les autres ruche vu la réaction du couple..., ou alors j'ai loupé un épisode. )
Bref, c'est sympa à lire mais ça me semble un peu trop gentils et gnangnan et tout va bien dans le meilleurs des mondes, et c'est un peu ce que je craindre pour la suite.