Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

.Drone.

Une fiction écrite par La Furry.

Chapitre 2. Une rencontre chaleureuse.

Après nous avoir expliqué les dangers, mes frères et moi avions été conduits par des gardes dans une pièce. Leur façon de nous parler était désagréable, si dure. Il semblait que ça les énervait de devoir s'occuper de créatures inférieures. Une fois dans cette pièce, on pouvait ressentir que l’air était plus frais, plus doux à respirer, mais à chaque fois que je levais les yeux vers l’entrée de l’alvéole, je remarquais des changelins, ils nous regardaient avec tellement de haine. Certains nous montraient leurs crocs, ou crachaient en nous regardant. Pourquoi ils nous détestaient, nous qui ne leur demandions rien ? Au fond de moi, je n'arrêtais pas de penser aux autres drones, ceux qui avaient choisi de devenir des combattants, est-ce qu’ils étaient mieux traités ? Mais maintenant, la seule chose que je regardais, c’était l’endroit où j'étais. Les deux créatures qui étaient avec moi étaient endormies, la journée avait été calme, et pourtant, si épuisante. Mais j'attendais, pour une raison inconnue, je voulais attendre la drone qui dormait à mes côtés, celle que je découvrais tous les matins, à mon réveil, blottie contre moi. Pourquoi, depuis que cette chose qui se trouvait dans mon corps s'était mise à battre, mes pensées étaient tournées vers cette femelle drone. Je désirais qu’elle apparaisse et vienne s'installer près de moi. Je désirais sentir son corps contre le mien, c’est étrange, mais juste en y pensant, cette chose battait plus fort, pourquoi ça faisait mal ?

Au petit matin, je me redressais avant de m'étirer en battant des ailes quelques instants. Puis je me mettais à regarder autour de moi. Les deux autres drones semblaient avoir trouvé leur apparence et s’étaient mis en route. Moi, je savais déjà quelle apparence prendre, et ça depuis le moment où la reine nous avait dit de le faire avant de sortir. Mais je désirais tellement que cette femelle vint dormir auprès de moi, que j'étais resté la nuit. Mais la nuit était passée, et cette drone n’était pas venue. Je ne pouvais plus attendre, la reine n’aurait sûrement pas apprécié. Mon devoir était de récolter des sentiments, et donc, de quitter la ruche rapidement. Je me mis en marche, me dirigeant vers ce qui me semblait être la sortie, l’air frais était vraiment agréable, je pouvais le sentir, c’était comme...une caresse, oui, une agréable caresse qui englobait mon corps complètement. Je voyais une lueur blanche, assez éblouissante, et je m'arrêtais, regardant devant moi. Encore quelques pas, et je découvrirais l'extérieur. Mais quelque chose... oui, je me tournais, découvrant cette drone, elle était accompagnée de deux gardes, ils étaient aussi grand que moi et cette femelle, c’est en apercevant leur carapace, fine et belle que je compris. C'était des drones, ceux qui avaient choisi de rejoindre la garde. Ils étaient souriants, et semblaient heureux. La femelle se rapprocha de moi et posa devant moi un harnais où deux sacs étaient accrochés. Elle me disait que c’était un sac-selle, une chose que les poneys utilisaient pour transporter des objets, ou de la nourriture. Je me baissais, et ouvrais une sacoche du sabot pour y découvrir plusieurs cristaux vert. Suffisamment pour tenir plusieurs semaines. Je la remerçiais tandis que les deux autres créatures me plaçaient le sac-selle, puis les deux drones se retirèrent, me laissant seul avec la femelle. Ses petits yeux bleu cristal étaient si magnifique, et son odeur, tellement sucrée. Cette chose se remit à battre si fortement, que ça devenait agréable. Pourquoi est-ce que je voulais me rapprocher d’elle encore. Puis quelque chose se passa, un faible sourire, elle me disait de faire une bonne récolte, puis elle me fit un baiser sur la corne avant de se retourner, me laissant seul devant l’entrée. J'avais remarqué que ses joues avaient verdi, c’était tellement mignon. Moi-même, mes joues étaient chaudes, je me demandais la raison de cette réaction. Mais il était temps, je devais y aller. Je fermais les yeux, laissant la magie opérer, me recouvrant intégralement. Une fois fait, je me mis à marcher droit devant moi sans vraiment savoir où j’allais. L’extérieur était magnifique. le sol était rouge, poussiéreux et les roches étaient chaudes, quelques petits animaux me fascinaient, ils étaient assez long, et se posaient sur les pierres chaudes que le soleil chauffait. Ce qui était très étrange, c’est qu’à chaque fois que j'arrivais à en attraper un, il me filait entre les sabots, en me laissant un morceau de sa queue. À chacun de mes pas, je pouvais découvrir quelque chose de nouveau. Mais quelque chose me ramena à la réalité. Je plaçais mon sabot sur mon abdomen, maintenant recouvert de cette fourrure bleue. J'avais faim. M'arrêtant près d’un rocher et me posant sur mon flanc, j’ouvris l’une de mes sacoche pour en sortir un cristal. C'était la première fois que j’allais me nourrir d’un minéral. Le bloquant entre mes deux sabots avant, je me mis à le lécher, sans vraiment savoir si ça allait marcher. Mais à vrai dire, ça fonctionnait. Il me semblait que de la gelée fraîche me coulait le long de la gorge. C'était si bon, et si je ne faisais pas attention, j'aurais bien été capable de le vider en quelques minutes. Mais ce cristal était capable de me nourrir plusieurs jours, alors je le reposais dans mon sac-selle et me remis en route.

Ça faisait maintenant plusieurs heures que je marchais, et j’avais quitté les terres poussiéreuses pour maintenant être sur un sol que des végétaux recouvraient, ça devait être de l’herbe je pense. J’avais entendu dire que c'était la nourriture des poneys, c’était étrange et je me demandais quel goût ça pouvait avoir. Mais quelle erreur je venais de faire, après une première bouchée, tout semblait aller, mais d’un coup, c’était comme si mon corps le refusait. Je régurgitais cette chose répugnante, je me demandais comment les poneys pouvaient avaler cette horreur. Je me remis à avancer, et au loin, je pouvais remarquer déjà les tours d’une cité accrochée à la montagne. C'était ma destination, là où je pourrais récolter des sentiments. Plus je m'approchais, et plus la petite cité semblait grandir. C’était une grande ville, peut-être une capitale, celle dont les gardes avaient parlé, après m’avoir battu pour se détendre : Canterlot.

Je m’approchais, et empruntais le chemin qui me mènerait à l’entrée de la cité. Quand je fus arrivé devant les grandes portes, je fus soudainement frappé par des sentiments forts, mais c’était comme une euphorie,des plaisirs et surtout un sentiment que l’on m’avait dit de rechercher absolument. Je croyais que c’était une émotion dure à trouver, et pourtant, je fus absolument pris. La tête me tournait et je dûs m’arrêter, posant le sabot sur le front. Je reprenais lentement, c’était la première fois que je pouvais ressentir les sentiments à l’état pur, avant leur transformation. Dans cette ville accrochée à la montagne, il y avait un petit air de ressemblance avec ma ruche. Les poneys vivaient ensemble, et les habitations n’étaient pas vraiment grandes, hormis ce palais. Là où vivaient et régnaient les deux alicornes. La reine nous avait dit de pas nous en approcher, que c’était trop risqué. Mais une question assez épineuse commençait à se poser. J’avais marché toute la journée, mon apparence de licorne ne me permettait pas de faire autrement, et la nuit arrivait. Dans les rues de la ville, je me gavais de sentiments, il y en avait tellement, et l’amour, cette émotion était si présente, si pesante. Ma corne relâchait quelques crépitements. Bientôt, j’aurais tellement absorbé, que je devrais me mettre à l’abri pour envoyer une boule d’énergie en direction de ma reine. Tout en avançant, je regardais les terrasses, là où les poneys se réunissaient pour manger ces aliments, ces végétaux, de couleur verte et dorée. Je pouvais remarquer que certains plats avaient des pétales de fleurs. Je les trouvais vraiment étranges. Toujours à regarder, je m’arrêtais devant une vitrine, oui, il appelaient ça comme ceci. Il y avait des statues de poney, où des étoffes de tissu étaient posées. Je ne comprenais pas pourquoi certains se sentaient obligé d’en porter. Quand un bruit retentit derrière moi, un son métallique. Je tournais les oreilles vers la source de ce bruit, et regardais les reflet dans la vitrine, apercevant deux gardes en armure. Il y avait un pégase et une licorne. Le cornu semblait être d’un grade supérieur, sûrement à cause de son armure beaucoup plus détaillée. Sa robe était de couleur blanche et sa crinière à deux tons de bleu. Il semblait suffisamment puissant pour arrêter tout malfrat. Il était très joyeux, et dégageait beaucoup d’amour, mais je préférais ne pas rester dans la zone, et m’éloigner rapidement des deux gardes.

Le ciel commençait à s’assombrir et je me demandais où j’allai pouvoir dormir. La question n’était pas simple. Normalement, je me couchais avec mes frères et soeurs. Mais ici, j'étais seul et à la merci du temps. Je m'étais mis à la recherche de quelque chose qui pourrai me protéger. Dans une ruelle étroite et sombre, il y avait un auvent, me permettant de me mettre à l'abri quand une forme de sentiment m’atteignit. C'était très spécial, et c’était la première fois que je ressentais ceci. Puis une voix se fit entendre. Douce et calme, elle me demanda si je recherchais un abri pour la nuit. Je me mis à regarder autour de moi. Quand je levais la tête, il y avait un poney, une femelle à la crinière bleuté et à la robe blanche. Je me mis à l’observer, battant des oreilles. Voyant que je ne répondais pas, elle m’invita à entrer, en me disant d'emprunter la porte et de monter l'escalier, et de frapper à la première porte sur ma droite. Je restais quelques instants à la regarder, avant de baisser la tête et de m’avancer vers la porte devant moi. Ce sentiment commençait à changer, il semblait être plus gai. Je compris enfin, en frappant à la porte et en voyant l'intérieur de la demeure. Cette jument vivait avec peu, un simple lit et une table au centre de la pièce. Elle m'accueillait avec un léger sourire et me fit entrer. Elle me souhaita la bienvenue puis se plaça à côté de la table. Elle semblait heureuse, heureuse d’avoir fait une bonne action. En me voyant chercher un abri pour la nuit, elle s’était dit qu’elle pourrait partager pour la nuitée, son humble demeure avec un étranger. Elle se déplaça, et alla à côté d’une petite porte près de son lit avant de l'ouvrir. Elle me proposa de me toiletter pendant qu’elle me préparait un coin pour dormir. Puis avant de se retourner pour aller vers une petite malle, elle me fit un léger sourire. avant de me donner son nom, Night White. Elle arborait toujours un sourire et semblait attendre quelque chose de ma part, puis ne voyant aucune réponse, elle me demanda, quel nom je portais. Je redressais les oreilles, l’air surpris. La reine ne m’avait jamais donné de nom. On me donnait le nom de créature, déchet, et d’autres noms pas très agréable à porter.

Je restais devant la porte de la salle d’eau, la regardant sans vraiment savoir quoi répondre. Qu’est-ce que c'était un nom ? Quel nom pourrais-je porter. Après plusieurs minutes de silence, la jument écarta un peu ses oreilles, l’air peinée. Elle me regarda, et me demanda si j'avais un nom ou bien, qu’elle pourrait m’en donner un si je voulais. Je redressais les oreilles, lui offrant un sourire. Je lui répondis que je serais honoré et que ça me ferait vraiment plaisir. Elle me répondit de lui laisser la nuit, le temps pour elle de m’en trouver un. Je la remercierais et entrais dans la petite pièce. La porte était fermée et je regardais la petite lucarne. Je plaçais mes sabots avant sur le rebord, regardant dans toutes les directions qu’il était possible. Je ne voyais personne, aucun poney qui pourrait voir ce que j'allais faire. Ma corne chargée de sentiments purs, et surtout d'amour, je laissais ma magie créer une sphère assez brillante avant de la laisser aller, quittant mon corps et l’envoyant pour la ruche. Je pensais que ma récolte serait capable de nourrir après transformation une vingtaine de changelins.

Je me remis sur mes quatre sabots, me tournant vers une bassine. Il y avait une cruche d’eau sur la droite, je la soulevais par magie, et déversais un peu d’eau avant de créer quelques remous à l’aide du manche d’une balayette. Je patientais quelques secondes et je soulevais la bassine pour la vider par la lucarne. Jouer le jeu, faire ce que ferait un poney. Nous, l’eau nous servait juste à rafraîchir les galeries. Nous sommes comme allergique à ce liquide. Bien que quand j’y pense, il n’y a rien hormis la gelée que nous supportons. Je me déplaçais, sortant de la petite pièce. Je regardais autour de moi, avant de voir la jument sur son lit, elle avait déposé à quelques mètres d’elle une couverture aux couleurs ternes. Elle me fit un sourire puis me dit de m'installer. Je lui répondis d’un signe de tête et m'installais dessus. C'était la première fois, dormir loin de mes frères et soeurs, c'était étrange. Je me sentais désagréablement seul. Je me tournais, regardant Night White. Je lui disais que j'avais une grande famille, et que je ne dormais jamais seul. Ses yeux s’ouvrirent en grand, me regardent d’une drôle de façon. Je ressentis comme un malaise s’installer, levant la patte, je lui répondis qu’elle ne devait pas se méprendre, que si elle voulait bien, je me placerai au pied de son lit. Je restais quelques secondes à la regarder, puis elle baissa la tête, regardant le sol près de son lit, avant de me dire qu’elle était d'accord. Un sourire aux lèvres, je pris par magie ma couverture, et m’installais au pied de son lit. Me recouvrant de la pièce de tissu dans laquelle je m'enroulais. J'entendis la jument me dire bonne nuit, je ressortis mon museau, et lui souhaitais une bonne nuit.

Je me laissais aller, sentant quelque chose se passer. J'ouvris les yeux, j'étais aux côtés de la reine, contre son abdomen. Je pouvais ressentir son sabot, elle le faisait passer le long de mon encolure, le descendant jusqu'à mes ailes. Était-ce cela un rêve ? Non, je pouvais ressentir son calme, mais aussi, ses caresses. J'étais heureux, mais je n’osais plus bouger, ni parler. Elle me souleva le museau avec son sabot, plaçant le sien juste face au mien, descendant lentement, jusqu'à me déposer un baiser. Se retirant, elle me caressait la crête, et je n'osais pas bouger, ni penser à autre chose qu’elle. Puis elle me parla à l’oreille, elle me disait merci. La reine, ma créatrice me remerciait. J’avais envoyé une grosse quantité, et parfaitement bien chargée de sentiments. Avant de me quitter, elle me dit de continuer, et qu’elle m’offrirait une place, et qu’aucun changelin n’aurait le droit de lever le sabot sur moi.

Je ne comprenais pas ce qu’il venait de se passer, mais quand je rouvris les yeux, j'étais empêtré dans la couverture, et j'étais sous le lit de la jument. Une fois sortie de sous sa couche, je me tournais, espérant voir Night White, mais son lit était refait. Je me mis à fouiller la pièce, et la petite salle d’eau. Mais le femelle n’était pas là. Quelque chose sur la table attira mon attention. Il y avait un papier, je le soulevais par magie et l'approchais de mon museau. Je le rapprochais encore, le collant pratiquement à mes naseaux. Ce n’est pas que les drônes ne savaient pas lire, mais cet exercice était surtout réservé aux changelins. Nous les créatures étions fabriqués avec une certaine connaissance. Mais c’était la première fois que je pouvais lire un message. Je me concentrais un moment avant de pouvoir déchiffrer le texte. Je me mis à sourire, voyant que c’était la jument qui me l’avait laissé. Il était écrit qu’elle était sortie tôt, que son travail ne lui permettait pas de rester jusqu'à mon réveil. Donc elle me demandait de bien refermer la porte en sortant et que si je cherchais un travail, je devais aller à la place centrale. Il y avait un panneau d’affichage, où on pouvait trouver des informations, mais aussi des offres d’emplois. Elle me souhaitait une bonne journée et de trouver ce que je cherchais. Ce message était suivi d’un nom. Elle avait marqué “Axel Blue”. C'était mon nom, celui qu’elle m’avait trouvé. Sans vraiment le vouloir, je m’étais mis à faire des bonds sur mes quatre sabots. J'étais heureux et tout autant excité qu’une puce. Finissant par me calmer, je repliais la couverture et la posais sur le lit. Me dirigeant vers la porte, je replaçais mon sac-selle et sortis de la demeure de Night White en m’assurant que je fermais bien la porte.


Dans les rues, j'avançais avec joie et confiance. J'avais une amie, qui pourrait m'aider pour me fournir un abri pour la nuit si je n’arrivais pas à trouver de quoi me loger, et elle m’avait donné un nom. Ceci tombait vraiment bien, pour avoir un travail, il faut aussi avoir un nom, et celui-ci m'allait parfaitement. Il y avait énormément de poneys dans les rues, certains discutaient, d’autres semblaient travailler. Mais tout ce que je ressentais était bonne humeur et joie autour de moi. Les équidés étaient vraiment heureux de tout. Même leur travail semblait les ravir, ils étaient souriant, et chaleureux et chaque poneys que je croisais me saluait et me souhaitait une agréable journée. C’était si différent de la ruche. Je finissais par trouver le centre de la ville, une grande place où une fontaine se trouvait. Il y avait beaucoup de poneys, mais aussi, de nombreux gardes. Leur armure blanche et dorée me fit frissonner. S’ils venaient à me découvrir, que se passerait-il ? Je n’osais pas y penser, je ressentis un mal être s'installer, à l’idée de la douleur, des insultes. Au risque d’être tué ou encore pire, être renvoyé à la ruche. Décevoir ma reine, ma créatrice serait si déçue de moi.

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

Aucun commentaire n'a été publié. Sois le premier à donner ton avis !

Nouveau message privé