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Kane : La recherche de Ponyville.

Une fiction écrite par tidaro.

Le Far West

Les plaines se transformaient en déserts, les montagnes se transformaient en volcans, et plus le temps allait, plus les dégâts empiraient. Famines, sécheresses, inondations, séismes, les catastrophes s’enchaînaient, et le peuple s’enflammait de plus en plus. Rapidement les esprits s’échauffaient, et le peuple se retourna immédiatement contre les dirigeants, la princesse Celestia et la princesse Luna, qui ne pouvaient maintenant plus grand-chose.

Au milieu de ce désert se dressait un véritable village de western, digne d’un film à la Clint Eastwood : un saloon, des prostituées, des danseuses, des mâles armés jusqu’aux dents, des femelles farouches au poignard caché entre les cuisses, des bandits arrogants et vulgaires, et selon les rumeurs, un shérif digne des plus grands tireurs. Kane se sentait dans son élément, et, bien que Joshua était encore légèrement apeuré par leur accueil, Kane avait pris la décision de rester dans cette ville quelque temps, au moins le temps de faire le plein de munitions et de nourriture...enfin, surtout de munitions. La prochaine étape était Baltimare, la cité sous marine, et dans une cité sous marine, Kane supposait que les armes à feu étaient prohibées, après tout, ça serait stupide de faire couler toute une citée à cause d’une balle perdue.

Le saloon était calme à cet heure, la fête se déroulerait le soir, pour le moment, seul un groupe de joueurs de carte, un pianiste et un ou deux poivrots se tassaient dans l’endroit, c’était plutôt agréable cet environnement, c’était calme mais tendus, car dans ce genre de ville, tout peut arriver...Et tout arriva. Josh et Kane s’arrangeaient avec le patron pour obtenir une chambre quand un groupe de 5 terrestres pénétra dans le saloon. Crasse sur la robe, crinière sale, chicots pourris, haleine puant l’alcool et un joli fusil à pompe sur le dos, le cliché du gangster des sables.

-On dira qu’on a une nouvelle maman et son gamin à nourrir dans ce bled !

Le leader était un gros marron, sans doute celui à l’odeur la plus forte selon Kane, mais il savait qu’il ne devait pas répondre. Leur objectif était de rester dans le coin quelque temps et de partir renfloués, pas de s’attirer des ennuis dés le premier jour.

-Vu le gros porc, tout ce qui est féminin ça n’a pas dû t’approcher depuis longtemps.

Kane ne savait pas ce qu’il devait penser, que Joshua avait du cran de tenir tête à un type qui faisait 5 fois sa taille et une bonne dizaine de fois son poids, ou assez stupide pour le provoquer. Les choses s’enchaînèrent très rapidement. Le leader souleva Joshua par le cou dans un bruit dégueulasse entre le grondement et le crie de rage, Kane avait glisser sa patte sur sa cuisse pour dégainer son arme tandis que deux du groupe se jetaient déjà sur le guerrier. Kane se retrouva écrasé contre le comptoir, tandis que les deux derniers partirent monter la garde à l’entrée de l’établissement.

-Tu va voir ce que c’est de se foutre de moi gamin !

-Tu pues de la gueule gros tas !

Kane faisait de son mieux pour se libérer de l’étreinte dont il était victime. Au moment où l’agresseur était sur le point d’écraser la face du jeune griffon contre le comptoir du bar sous le regard désapprobateur du barman, un seul et unique coup de feu éclata. Tous les regards se dirigèrent vers l’entrée où les deux censés faire le guet s’écroulèrent au sol, un trou dans la tempe, de la taille d’un sabot. Un autre terrestre à la robe blonde et à la crinière orange et jaune, avec un bouc viril habillé d’un chapeau de cow boy et un un gilet orné d’une étoile où sont gravées les inscriptions « shérif » se tenait à coté des cadavres, un joli canon sur long de la patte.

-Doublé.

Les trois opposants se délaissèrent de leurs victimes, une lueur de peur et de panique s’inscrivait dans leur regard, le leader eut tout juste le temps de faire un geste de la patte pour tenter d’attraper son fusil que le shérif était déjà devant lui, lui enfonçant un fin couteau dans le crâne à travers l’orbite.

-Triplé.

Le cadavre du gros eut à peine le temps de tomber genoux à terre que ce sauveur dégainait deux simples colts à chaque sabots pour éclater le crâne des méchants, repeignant le comptoir derrière eux, éclaboussant Kane au passage.

-Quintuplé.

Le héros regarda autour de lui avec un œil vif, il était prêt à sauter sur son nouvel adversaire si il était là, si le moindre signe d’une moindre tentative de violence se montrait, il foncerait tel la foudre sur son ennemi. Il rangea néanmoins ses armes après un bref coup d’œil, comprenant qu’il avait fait le travail.

-Ace.

Le barman poussa un soupir de mécontentement, et tapa trois fois sur le comptoir. Deux femelles en costumes de soubrette vinrent depuis les escaliers du coin du saloon, apparemment, ce genre de carnage n’était pas rare, car leur mine tenaient plus du dégoût que de la surprise. Le shérif s’appuya sur le comptoir en ricanant et, contrairement au cliché du shérif badass, ce dernier avait une voix normale, pas la bonne voix rocailleuse.

-Sers un verre à ces pauvres gens, je pense qu’ils le méritent après ce qui vient de se passer.

Ledit barman sortit trois verres en les remplissant d’un liquide âcre à l’odeur pestilentielle pour les deux adultes, et d’une sorte de lait épais et à l’odeur douteuse pour Joshua.

-Tu aurais pu régler les choses plus proprement Braeburn, ce n’est pas toi qui fais le ménage à chaque fois.

-Et ce n’est pas toi non plus, alors arrête de faire le grincheux. Ce type mérite ce qui lui est arrivé, et tu le sais autant que moi.

-C’est vrai mais bon, ça ne t’empêche pas de faire les choses sans tout arroser. Tu te rends compte du désordre que ça ferait si un client retrouvait un morceau de cervelle dans son verre ?

-Et bien tu n’auras qu’à lui faire payer le bonus. Santé !

Le dénommé Braeburn leva son verre et l’avala cul sec, Kane le suivit tant bien que mal, manquant de recracher le liquide immonde bien plus fort qu’un alcool normal. Il avala en tentant de ne pas broncher pour ne pas paraître malpoli envers leur sauveur, Joshua lui, adorait ce goût du lait mélangé avec une pointe d’alcool et de jus de compote de pomme, et alla jusqu’à lécher le fond du verre, des deux, il était celui qui s’en sortait le mieux dans l’histoire.

-Alors les étrangers, vous venez d’où ?

Kane prit la parole au nom des deux, de toutes façons, Josh était trop occupé à faire les yeux doux pour obtenir plus de ce liquide qu’il venait de goûter.

-Nous venons d’une jungle à quelque jours de marche d’ici, et ensuite nous partirons pour Baltimare. Je pensais reprendre la route dans un jour ou deux, mais vu les réactions que provoquent les nouveaux venus, il vaut mieux partir au plus vite.

-Ne vous en faites pas, je m’occupe de tout ça. C’est moi qui fais régner l’ordre ici. Des arrivants on en a souvent, bien plus souvent qu’ailleurs je pense. Les gens aujourd’hui cherchent une certaine justice en venant ici, vivre comme des sauvages c’est assez difficile pour certains, mon travail est donc de veiller à ce que cette justice soit appliquée.

-En tuant ceux qui viennent insulter les nouveaux ?

-Ce type avait déjà des antécédents, mais il avait pour habitude de se rendre dans des endroits peuplés pour avoir une certaine...protection. Je ne peux pas déclencher une fusillade dans un endroit de fête, une balle perdue pourrait faire de grands dégâts… Je suis désolé de vous dire ça, mais vous n’étiez que des pertes mineures par rapport à ce qu’il pourrait se passer dans un endroit vraiment peuplé.

Kane comprenait parfaitement la situation, et pour cause, il attachait tout de même une certaine valeur à la justice, certaines choses doivent être faites, et il faut absolument les faire, il avait été témoin de crimes odieux depuis sont départ, et parfois même avant, comme ce dépotoir dans lequel vivait son protégé avec ses compatriotes, et il était quelque peu admiratif devant les gens qui ont le courage de se dresser contre l’ennemi tel Braeburn. Il savait également que cet endroit ne tiendrait pas vraiment, hélas. Dans le monde dans lequel ils vivaient, la justice n’avait pas sa place, seule la loi du plus fort l’emportait, et quand le shérif trouvera plus fort que lui, cette justice prendra fin, et ce terrestre devait le savoir autant que lui. L’espoir fait vivre, une génération suivante pourra prendre le relais pourrait être entraînée pour ça, mais encore faudrait il trouver des jeunes pour faire cela. La justice est une chose terrible pour laquelle les gens donnent leur vie, et peu de gens veulent donner la leur.

-Je vois...Dites moi, nous avons été accueillis par un poney a l’œil de serpent armé d’un arc je pense, ou un truc dans le genre.

-Ouais on en a entendu parler, il n’aime pas les nouveaux venus, personne ne sait pourquoi, et ce type est un pro, personne n’a jamais réussi à lui mettre le grappin dessus en 20 ans, il a tué plusieurs dizaines de personnes, mais ses cibles sont généralement les mecs aux allures de brigands. Toi encore je comprends qu’il t’ait pris pour cible, vu ton arme et ton air de dur, mais tu as le gamin, ça m’étonne qu’il s’en soit pris à un père.

-C’est...Pas mon gamin, disons que j’en suis le gardien. Son père m’a donné la garde pour des raisons personnelles.

-Je suppose que si il te suit c’est qu’il a confiance. C’est pas mes affaires vos problèmes, mais ça n’en reste pas moins bien étrange..M’enfin. C’était sympa de vous connaître, moi j’ai du travail.

Braeburn avala un dernier verre avant de repartir à son « travail ». Kane doutait un peu des motivations de l’œil de serpent, cette histoire l’intriguait, mais leur voyage ne devait pas prendre de retard, s’attarder dans cette ville pourrait leur être fatal.

Leur chambre réservée, Kane se décida à faire le tour de la ville, non sans lâcher son petit griffon, il était hors de question de laisser son protégé seul dans cet endroit pourri, bien qu’il ne doute pas que, comme dans toutes les communautés, il y a des bonnes et des mauvaises personnes, mais il ne peut pas faire la différence d’un simple coup d’œil, La ville était bien banale, et même si une tension palpable régnait dans les rues, il y avait toujours des enfants qui s’amusaient comme ils pouvaient, un épicier, un docteur (Kane ne lui laisserait jamais le soin de toucher son corps vu l’état des lieux), un armurier etc ... Leur ballade fut interrompue par un bruit d’explosion lointain, venant d’une montagne lointaine d’où une fumée noire s’envolait, les gens semblaient paniqués par ceci, et ces choses étaient très dangereuses, certaines explosions faisaient couler de la lave, et si cette lave atteignait la ville, ça serait la fin. Rien ne peut arrêter la lave, tout est rayé de la carte quand ça arrive…Enfin, si ça ne crée pas une éruption volcanique avant, là ça serait vraiment la fin.

Kane se demandait si les types qui dynamitaient le terrain au loin étaient des débiles ou de simple chercheurs peu consciencieux de l’environnement, si la nature avait vaincu les poneys dans le temps, il ne pensait pas que c’était pour que ceux-ci ne fassent exploser son patrimoine des années après. Il alla donc se renseigner auprès d’une dame à propos de explosions et surtout des motivations des exploseurs.

-Excusez moi, vous savez ce que c’est cette fumée au loin ?

-Évidemment, tout le monde c’est que c’est Kled le borgne.

-Le borgne ? Et pourquoi il s’amuse à dynamiter les montagnes ?

-Il parait qu’il est à la recherche d’anciennes ruines des sauvages, mais bon, tout le monde sait que c’est du pipeau, c’est un prétexte pour mener des recherches et trouver de l’or dans la montagne.

-Et le shérif ne fait rien ?

-Il dit que cela ne concerne pas la ville, et que tant qu’il n’amène pas de problèmes, il peut continuer.

-Et qui sont ces sauvages ?

-Vous n’êtes donc au courant de rien ? Les sauvages sont les indigènes qui vivent comme des ploucs dans la nature.

Kane ne comprenait pas réellement ce que voulait dire la femelle, mais si ils étaient proches de la nature, alors il ne comprenait pas pourquoi ces derniers laissaient ce « borgne » détruire les terres. Il imaginait bien ces indigènes comme des hippies vénérant la nature et des divinités bizarres qui avaient, selon eux, des pouvoirs magiques et maléfiques qui forceraient ces gens à faire des sacrifices de gens pour éviter d’être maudis sur plusieurs générations. Tout cela intriguait Kane au plus haut point, et la décision de se rendre sur les lieux prit vite le dessus chez Kane. Il savait que la curiosité était un vilain défaut, mais il savait également que sans soif de découvertes, rien n’aurait pus être découvert dans ce monde.

Il se rendit donc avec Joshua près des montagnes rocheuses, et y découvrit une espèce de voie ferrée, et plus loin sur la voie, une énorme locomotive, avec un wagon noir. La locomotive était ornée d’un crane de poney et de deux revolvers, emblématiques du far west. Le problème, c’est que la locomotive était en train de repartir, et deux bestioles massives, des centaures, jetaient une masse sur les rails en partant, une chose qui ressemblait vaguement à un sac de chair complètement défoncé, sanguinolent, assez dégouttant. Kane s’approcha pour voir que c’était les reste d’une espèce de bœuf lacéré, déchiré, voire grignoté. Pour Joshua comme pour Kane, c’était immonde, un spectacle si dégoûtant mettait mal à l’aise Joshua, et Kane trouvait que ce tas de viande bien cuite et bien préparée pourrait faire un très bon repas, mais la question n‘était pas là. Quelque chose de mauvais se passait, et la locomotive noire s’éloignait lentement, soufflant une fumée noire dans un bruit qui s’étouffait au loin.

Pendant que Joshua regardait ailleurs, plus par dégoût que par volonté, Kane fouillait le cadavre. Bien évidement, les poches étaient vides, qui tuerait quelqu’un sans lui faire les poches, mais Kane savait qu’on ne cachait pas les choses les plus précieuses dans les poches, de plus le cadavre est encore frais, il vient d’être exécuté, le sang est encore chaud à l’intérieur, les yeux sont encore humides, et le sang est encore liquide, pas gluant et dégoutant, voire noir par moment. Il savait que quand on cachait quelque chose avant sa mort on le cachait : sous sa langue, dans ses chaussure si il en avait, dans sa crinière ou son crin, dans son estomac et dans son... postérieur. Kane commença donc la traque à l’objet, d’abord la langue étant donné qu’il n’avait pas de bottes, mais après l’avoir découpée à coup de couteaux, ensuite, il scalpa et trancha la queue de ce poney en jetant les touffes en l’air, si quelque chose de lourd s’y trouvait, ça serait tombé. Ensuite, il préféra lui ouvrir le derrière en premier, il enfonça la lame à travers l’anus du mort et remonta comme il put le couteau en lui, pour lui ouvrir le ventre jusqu’aux intestins, là il déchira tous les tissus pour trouver, mais rien ne s’y trouvait. Enfin vint l’estomac, il remonta l’ouverture jusqu’à la cage thoracique, et découpa le long des cotes pour pouvoir écarter aisément la peau. Il ouvrit ensuite l’estomac en plantant le couteau dedans, comme on vide un ballon rempli d’eau. Le contenu se vida lentement sur le sol poussiéreux, des sucs, de l’acide, des reste d’un déjeuné, deux cartouches de fusil, mais rien de vraiment important. Kane se leva, abandonnant la carcasse, avant de découvrir une petite bosse sur son front, si fine qu’elle était à peine visible, et surtout très bien faite. On aurait dit que cela faisait partie intégrante du crâne. Il frotta d’abord du bout du sabot, mais cela ne voulait pas partir, il se saisit donc de sa lame pour passer sous la peau. La peau est composée de plusieurs couches, le cuir du poney, plusieurs couches de peau, de la chaire, plusieurs couches qui protègent les os, et les vaisseaux sanguins importants tel que les artères, ainsi que les organes. Et il trouva, entre les couches de peau, une espèce de fine boite de métal, à peine la taille d’une feuille de papier, et à peine plus grande qu’une insigne de shérif. En plein milieu du front, c’était presque parfaitement caché, de face, on ne voyait absolument pas la différence et de profil, il fallait faire vraiment attention pour le remarquer. Il vérifia le petit objet et vit qu’il y avait une toute petite ouverture dans l’épaisseur de l’objet, et il en tira un petit morceau de papier.

Ce morceau de papier était une photo, une photo si fine qu’elle était presque transparente. Une photo d’un endroit qui ressemble à une grotte, et devant cette grotte, une tribu de bœufs, de pégases et de terrestres, avec un seul et unique licorne au centre, et, sur le coté extrême droite, le fameux poney à l’œil de serpent. Cette tribu devait être les indigènes dont lui avait parlé la femelle à Appleloosa, mais plusieurs questions se bousculaient dans la tête de Kane. Qui est ce borgne ? Qui est le mort qu’il vient de piller, qui sont ces indigènes ? Pourquoi ce type tenait à cette photo au point de la cacher dans sa propre tête ? Kane hésitait entre laisser tomber cette histoire et repartir à la recherche de Ponyville, mais toute cette histoire, ces mystères... tout cela était juste palpitant.

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