Ils arrivent. Oui ! Très bientôt. Les côtes d'Equestria.
Kilian se languissait sur le pont du navire. Se tenant le bras d'une main, sa blessure ne lui avait pas fait mal avant que Tea Honey ne veuille s'en occuper. Maintenant, il avait une douleur sourde qui s’élançait dans son bras droit. Mais la jument licorne avait tout de même fait un travail excellent, ça Kilian ne pouvait dire le contraire.
J'ai travaillé dans tous les métiers possible, sauf les plus douteux ! Fais moi confiance Kilian. Ta patte sera aussi neuve qu'une corne de licorne.
Drôle de comparaison, pensa Kilian. La jument avait usé de magie pour le soigner. Elle lui avait dit que ce sort était connu de tous et très souvent utilisé pour les petits bobos ou les piqûres.
Le Cura Sunt. Un petit sort bien pratique que Tea Honey venait de lui enseigner. C'est fou de voir à quel point il était si facile d'apprendre les sorts magiques. La télékinésie, le souffle, et maintenant le Cura Sunt.
Je suis à Equestria ! Le monde fait de magie et d'amitié ! Je suis sûrement le seul brony qui a cet honneur ! Même si les petits problèmes avec les pirates et les effrois ont quelque peu ternis mon voyage touristo-fan de My little pony, il en est rien ! Pour le moment je vis un rêve ! Bon sang, je peux faire de la magie !
Kilian regarda plus loin vers l'horizon ensoleillé de l'océan un sourire aux lèvres, mais d'un seul coup ses pensées s'obscurcissent.
Mais les parents ? Si nous sommes absents aussi longtemps ils pourraient croire que nous sommes …
Kilian reconsidérera son voyage.
Peut-être que Marie n'a pas tout à fait tort sur le fait de rentrer. Même si… elle pourrait prévenir les parents de mon envie de rester. Après tout je n'aurais pas de seconde chance. Et je ne partirais pas sans avoir rencontré mes héroïnes favorites ! Qui naîtront dans dix, quinze ans probablement… Et puis après tout je ne peux pas abandonner Marie… Elle tient beaucoup à notre maison et à sa vie là-bas. Mais moi, ma vie...
C'est en pleine réflexion incertaine que Kilian fut rejoint par sa sœur. Marie portait dans sa main Nova qui, au vu de sa lumière, était réveillé. Kilian se réveilla soudainement de ses pensées à son arrivée. Il eut l'air légèrement secoué.
« Oh ! Marie, qu'est ce que tu viens faire ici ? » demanda le garçon un peu gêné d’avoir l'air aussi suspicieux.
Marie n’eut pas l'air de s'en soucier plus. Un air sérieux affublait son visage. Comme toujours.
« Nova veut nous dire les instructions pour pouvoir rentrer. On arrive bientôt en Equestria. Il faut savoir où on va. »
« Ok-dac ! Alors euh… c'est quoi ? »
Nova brilla d'une lumière violette puis enfin expliqua.
« Pour rentrer chez vous il faut retrouver mon corps ! Pour cela il faut que l'on trouve le livre de mon père, mais qui n'est sûrement pas rangé dans la bibliothèque publique. Mais dans la trésorerie du palais. Il faudra trouver un moyen pour s'y infiltrer »
« Mais si tu es la fille de Starwill, pourquoi pas simplement leur demander ? » proposa Kilian.
Nova brilla d'une petite lumière rouge puis revint au violet, « Je ne suis pas sûre qu'il ne vous laisse farfouiller impunément dans le trésor juste en me présentant. De plus, je suis une âme emprisonnée, donc illégale. Enfin vous pourriez être considérés comme des criminels pour avoir un objet démoniaque en votre possession. Et puis... »
« Attends ! Démoniaque ? » intervint Marie, questionnée.
« Eh bien puisque je suis une âme détenue par un objet enchantée, c'est définit comme étant démoniaque. Seule une magie noir peut faire de telles choses vous savez ...», expliqua Nova d'une lumière se changeant de plus en plus du violet au vert.
« Bien bien. On trouvera un moyen d'infiltrer ce château de fillette plus tard. Mais ensuite qu'est ce que l'on fait après avoir trouvé ton livre ? » demanda Marie, un peu énervée par tant de complication.
« Nous trouverons l'emplacement de mon corps qui y sera sûrement noté par… Eh bien qui y sera noté quoi », termina Nova, maintenant verte comme une courgette.
« D'accord. Et ensuite ? » voulut continuer Marie.
« On avisera. »
Puis Nova s'éteignit soudainement. Ne laissant aux deux humains aucun temps pour une question.
« Bizarre. Elle avait l'air étrangement gênée, tu trouves pas ? » interpella Kilian à sa sœur.
« Un peu comme toi il y a un instant », toucha Marie.
Kilian frissonna, des rougeurs se montrant sur ses joues.
« T'as jamais été fort pour cacher tes pensées Kilian. Qu'est ce qu'il y a ? Quelque chose te tracasse je le sais », sentit Marie. Elle avait un sixième sens concernant son frère.
Kilian savait que sa sœur ne le lâcherait pas avant d'avoir une explication. Elle était du genre têtue.
Il en convint que, de toute manière, il devait en parler un jour ou l'autre. Après tout, s'il fallait lui dire c'était bien maintenant. Avant d'arriver en…
« TERRE EN VUE !!! »
Kilian ne s'attarda pas une seconde ! Il courut en avant du navire, laissant sa sœur surprise dans son sillage.
Cet avertissement du nid de pie ne pouvait que signifier une chose.
Le garçon voulait les voir ! Ces côtes fabuleuses ! La terre des héros et héroïnes ! Un lieu ou les feux de la guerre ne sont pas venu depuis des millénaires ! Ou les habitants vivent une vie paisible sans soucis ! Un endroit où les dirigeants sont cléments et attentifs avec chacun de leurs sujets ! Des paysages grouillant de faunes et de flores ! Ce paradis ! Cette utopie ! C'est !
« Equestria. »
Le garçon avait le souffle coupé.
Là-bas au loin apparaissait la terre des légendes ! La terre de son cœur. Celle où toutes les valeurs auquel il croyait se trouvait.
Kilian fut rejoint par sa sœur un instant après. Elle regarda avec lui l'horizon se dessiner sur leur prochaine étape. Dans un silence emplis d'excitation ils regardaient.
« On est de retour », laissa échapper doucement Kilian. Qui fit interloquer Marie sur le coup.
« Qu'est ce que tu as dit ? »
« Hum ? » se réveilla Kilian, perdu dans son admiration.
« Tu viens de dire quelque chose », insista Marie.
« Hein ? Non rien du tout. J'ai rien dit », parla Kilian calmement avant de regarder à nouveau les terres.
Marie n'insista pas d'avantage. C'était peut-être elle qui avait mal entendue, ou autre chose. Elle laissa tomber.
Plus tard. Au fur et à mesure de leur avancée, le Saphir s'approcha d'une grande ville. Que dire ! D'une gigantesques ville ! Étrangement semblable à une autre ville de la terre. Il ne manquerait plus qu'une statue géante a l'entrée du port, et cette cité portuaire serait comme New-York.
A la grande différence de l’île de la Perle-Bleue, le port était ordonné, bâti avec une symétrie et un sens de la géométrie étonnant. Les structures de la villes semblaient, de loin, être pareilles aux bâtisses moderne de la Manhattan de la Terre. Seulement il y avait beaucoup de baie vitrée et moins de façade en damier comme sur Terre. Et puis on ne mettait pas non plus de tête géante de cheval en cuivre sur le sommet des tours.
Il apparaissait aussi de nombreux chantiers. Dans la ville, seuls trois grands immeubles pouvaient être comptés. Mais de nombreuses constructions s'affairaient dans toute la cité, apparemment pour remédier a ce manque de grandeur.
« Nous avons notre propre emplacement vous savez ? » se vanta légèrement Shock Stone. Aux côtés de sa fiancée comme toujours. Blue Desire avait un sourire extatique sur son visage. Elle se réjouissait enfin de pouvoir revenir en territoire connu. Il y avait tant de choses à faire, et de temps à perdre à Manehattan.
Le navire vint s’accoster au quai du port. Un quai entouré de de quelques banderoles et barrières de bois délimitant la zone d’accostage.
Sur le quai, une vieille licorne attendait patiemment la tête haute aux côtés de deux autres poneys plus jeunes, habillés de tenues de domestiques noir et blanc. Des tenues tout droit sorties du XIXème siècle.
Alors que le bateau s'amarrait, tous les passagers se rassemblèrent sur le pont, bagages sur le dos.
Kilian regrettait sa malle de plus en plus.
Pour en rajouter, Kilian insista pour porter les bagages des Honey. Sa sœur l'aida, plus par pitié que de bon cœur.
« Nous aurons un long chemin à faire pour aller à Canterlot. Vous êtes sûrs de vouloir nous suivre jusque là-bas ? » demanda Tea Honey.
« Sûrs et certains ! » répondit Kilian, déjà fatigué de porter sa malle. Il la tira de toutes ses forces, serrant les dents sous la contraction de ses muscles. Mais la malle ne bougea que de cinq centimètres à peine. Marie ricanait à coté. Elle portait trois bagages pas bien lourds des poneys.
« Au mieux on prendra le train », proposa-t-il, fourbi sous son effort.
« Le train ? » s’interrogea Tea Honey.
« Vous connaissez cette machine, très chère ? » arriva Shock Stone, donnant les quelques bagages de plus aux marins prêt à tout descendre du navire.
« Bah oui. Quoi, vous avez pas de locomotive ? » s'interrogea à son tour Kilian, perplexe.
« Ils construisent des chemins de fer dans tout le pays pour cette machine ! Apparemment, ça sera bien plus confortable et rapide que les carrosses », parla Shock Stone.
« Comment ? Il n'y a pas de train pour l'instant ? » s'étonna Kilian déçu de ne pas pouvoir utiliser le moyen de transport magique d'Equestria. Et aussi de devoir porter sa malle.
« Pas pour le moment. Les travaux prennent du temps », s'excusa presque le riche étalon.
« Vous avez ces machines de là ou vous venez ? » demanda Tea Honey, curieuse.
« Trains, avions, bateaux, sous-marins, fusées... », parla tout bas Marie, amusée mais aussi exaspérée par ce manque de technologie.
« Oui on en a ! Vous verrez le train est génial ! » vendit un peu Kilian sans avoir entendu sa sœur râler dans son dos.
« Ce n'est pas ce que raconte les mages de Canterlot », parla à son tour Blue Desire qui s'insinua dans la discussion, « Là-bas, les fieux racontent que ces machines créeront des accidents, qu'ils donneront des maladies, soi-disant parce qu'ils nous écartent de la voie de la nature et de la magie. »
« C'est quoi ces histoires ? » demanda Marie, maintenant un peu plus attentive.
« Des traditionalistes. Des poneys mages adorateurs de la déesse Faust. On les appellent les fieux de la grande alicorne. Gardiens des écrits ancestraux et porteurs de la lumière divine. »
« Drôle de CV », plaisanta Kilian, qui reçu une nouvelle tape de sa sœur derrière sa tête.
« Ce sont des illuminés. La plupart des poneys les respectent pour leur fidélité envers l'histoire d'Equestria, et la loyauté envers la princesse. Mais le plus important reste leurs services pour la protection civile », expliqua Shock Stone, terminant d'indiquer les derniers bagages à prendre aux matelots.
« Qui est ? » demanda Marie.
« La défense contre les forces du mal. Ils combattent la magie noire. Ce sont eux l'inquisition », termina Shock Stone l'air un peu énervé, « Personnellement, je ne les apprécie pas. Ils m’ont trop souvent empêcher d'exploiter certains filons. Si ça ne tenait qu'a eux, les bateaux à vapeur et les générateurs magiques n’existeraient pas. »
Inquisition ? Le mot même donna une mauvaise impression aux deux êtres humains. Qui dit Inquisition, dit force obscure ou folie humaine. Dans ce cas-ci, folie équestre.
Mais qui sait ? Peut-être cela n'allait il pas poser problème après tout.
Jamais entendue parler d'Inquisition dans la série. Peut-être n'existe elle plus dans l'avenir, spécula Kilian dans ses pensées.
Tant qu'ils ne nous cherchent pas de noises. Mais quand même, une Inquisition ça n'a rien de très sûr. Mieux vaut ne pas s'en approcher à l'avenir, se prévint Marie, toujours prudente. Depuis peu, elle avait commencé une liste un peu comme son frère avec son carnet. Il s'intitule 'Bêtes et objets mortels pour un être humain en Equestria'. L'Inquisition était marquée dans 'possiblement dangereux'. Pour le moment.
Peu après cette petite discussion, le Saphir termina son amarrage sur le quai du port. Aidé par quelques pégases voletant et poneys terrestres robustes des quais, la planche de débarquement fut mis en place.
« Très chers amis ! Bienvenue en Equestria ! » fut heureux d'annoncer Shock Stone aux deux êtres humains encore jamais débarqué sur cette terre.
Kilian se présenta en premier, il était prêt, descendant d'un pied léger sur la planche, il sentit une petite larme perler au creux de son œil. Il allait lancer une phrase historique, c'est le moment ! Enfin il allait toucher le sol d'Equestria ! Effleuré du plat de ses pieds la terre qui …
« Je suis… WHOUUUUUAA !!! »
Kilian loupa une marche. Bascula. Fit un roulé boulé sur lui même. Puis tomba face contre terre sur le sol du port. Face aux majordomes de Shock Stone et Blue Desire qui ne bougèrent pas d'un cil.
Kilian ne se sentait pas très bien.
« Bienvenue monsieur », accueillit le drôle de majordome.
La bourde de son frère fit rire Marie de bon cœur, qui savait bien ce que représentait ce moment pour lui. Ce qui n'en était que bien plus hilarant.
« J’espère vous revoir un jour messieurs dames. Que la lumière guide vos pas », salua l'inflexible capitaine du Saphir depuis le pont de son navire. « Bonne chance pour vos aventures. Gardez les armes ! Vous en aurez peut-être besoin. »
« Nous aussi nous espérons vous revoir. Mes amis, votre présence à nos cotés était divine », salua poliment Blue Desire.
« SHOCK STONE ! » hurla t-elle soudainement.
« Humm, oui mon ange ? » répondit l'étalon un peu effrayé.
« EN CAROSSE VITE ! MA VENTE, TU TE SOUVIENS ? » Les deux nobles sautèrent dans une calèche les attendant. Le pauvre Shock Stone presque tenu en laisse par son épouse.
Après de rapide salut d'adieux faits à leur compagnons d'aventures, le groupe se divisa.
Il était temps pour les aventuriers de chercher un moyen de transport. Qui les feront passer à travers les terres florissantes d'Equestria. Jusqu'à la ville dans la montagne.
« Premier objectif ! Un carrosse ! » prévint Tea Honey ragaillardi. « Nom d'une pomme dorée ! Ça fait du bien de revenir au pays ! »
« Vous connaissez bien ? » demanda Kilian, assis sur sa malle.
« Chaque coin de rue ! J'ai travaillé dans une bijouterie près de Sabot alley ! Puis dans la fabrique de charme à l'avenue changeline ! Je connais des villes d'Equestria comme ma crinière ! On trouvera un carrosse à la gare Celestia.»
« Parfait ! En route alo... »
« Marie ! La demande de Bloody Do », rappela d'un coup Kilian suppliant.
Marie se frappa le visage dans l 'énervement, « Kilian ! Maintenant ? Mais le carrosse ? Puis on va pas se balader dans une ville que l'on connaît pas ! » voulut le convaincre Marie, mais c'était peine perdue.
« Pour une amie, Marie. Elle nous a sauvé, tu te rappelles ? »
Marie aurait voulu oublier ça. Elle ne voulait rien devoir à personne. Encore moins à une poney, pirate par dessus le marché. C'est comme ça, elle était trop fière.
Mais à quoi bon. Elle savait elle aussi qu'au fond, son frère avait raison.
« Pffffff… On vous rejoint à la gare. Partez pas sans nous », prévint Marie.
« Entendu. Ne traînez pas trop ! » s'accorda Tea Honey ;
« Où vous partez ? » questionna Star interloqué.
« Sur les quartiers du port. On sera pas long c'est juste… que l'on a une demande à faire », répondit Marie sans grand entrain.
« A plus tard alors ! Nous vous attirez pas d'ennuis ! » partit Tea Honey avec son fils sur son dos, qui rechigna à être placé ainsi. Il sautillait sur le dos de sa mère comme un cabri. On entendit même un « Maman arrête, je suis pas un poulain », un peu plus loin.
Des ennuis ? se dit Marie. C'est pas comme si on s'étaient retrouvés dans un autre monde entourés de magie. Des ennuis, on en a depuis Falaise, termina-t-elle de râler.
« Euh Marie ? »
Sa sœur se retourna vers son frère, puis elle s’aperçut d'un problème.
« Je t'avais dit de prendre un sac », gronda Marie
« Non tu l’as pas fait », bouda son frère, tirant avec ferveur son paquetage. Sans même le bouger.
Heureusement pour eux des carrosses valdinguaient de partout dans cette ville. Un appel rapide et ils seraient parti.
Au signe de la main, Marie amena un carrossier à leur niveau. Qui fit de drôles d’yeux à leur rencontre.
« Hummm… Vous êtes pas d'ici vous ? Où je vous emmène ? » discuta-t-il, l'air sympathique.
« Ça vous regarde pas ! » rabroua Marie. Montant d'un pas dans le carrosse. Le pauvre carrossier eut des yeux étonnés, comme si l'on venait de lui mettre une claque.
Kilian chargea son paquetage, du mieux qu'il pouvait. Et enfin, il partit pour le quartier du port.
Lors du voyage, le carrossier qui était un étalon, un poney terrestre au pelage jaune blé, discuta avec ses deux passagers de la ville en général.
Marie n'était pas la plus intéressée de part ses humeurs, alors que Kilian, au contraire, écouta et parla à l'étalon avec attention.
Le brouhaha des rues, des galopements, des cris de vendeurs, des roues de chars qui tambourinent et des sifflets qui sifflent. C'était le son quotidien des poneys de Manehattan. La ville était en pleine essor, il semblerait. Le carrossier expliqua que la ville était une des entrées principales des matières premières, avec tout le développement et la constitution qui va avec. Les objets, outils, mode, tout venait de Manehattan dans tout Equestria. C'était la seconde ville du pays avec Canterlot.
Sauf économiquement. Le carrossier parla de l'atmosphère de la ville.
« Les poneys de Manehattan sont presque aussi égoïstes que les griffons. Certain quartiers sont froids et cruels, mais le plus souvent il reste des rues sympathique comme mon bon vieux Boulevard Square ! » se félicitait le poney carrossier au travers des sons de la ville.
« Le quartier du port, comment est-il ? » posa Kilian.
« C'est un lieu sympa le jour ! Avec beaucoup de vieux marins ! Mais la nuit, n'y traînez pas trop ! »
Marie, pendant ce temps, regarda le paysage, endormie dans ses pensées.
Ils traversaient des petits quartiers, où toutes les rues étaient pavées et non bétonnées. Les rues étaient parsemées de boutiques pour poneys toutes plus chics les une que les autres. Avec des décorations lumineuses et colorées le plus souvent. Il semblerait que les couleurs soit canoniques dans ce monde. Il n'y aurait sûrement pas une ville sans murs, toits, fenêtres qui soient peints de couleurs vives.
Certaine fois, Marie regardait les passants. S’apercevant que les poneys portaient des vêtements. Alors qu'à Falaise ils étaient cul-nus.
Les vêtements étaient un étrange mélange de fraise et de redingote bariolé. Comme quoi parfois il valait mieux être nu.
Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent dans le quartier du port.
Plutôt loin de leur lieu d'accostage, ils voyaient la Saphir dans l'horizon.
Le quartier du port était un élancement de vieux bâtiments en bois et pierre de l'ancien temps. Qui se trouvait sur les abords de la cité et qui longeait la côte d'une rue pavée bordant la mer. Cela ressemblait à une ancienne zone de pèche.
Mais les poneys ne pêchaient pas.
Il n'y avait pas une masse d'habitants. Certains vieux poneys passaient leurs temps sur le bord de mer, tandis qu'une jument, blanche a la crinière rose rouge, proche du carrosse, étendait son linge sur une corde de navire récupérée. Elle portait un foulard sur sa tête, et des signes de fatigue pouvait être aperçus sur son visage. Il y avait deux petits poulains qui gambadaient dans ses pattes, ce qui l'énervait dans sa corvée.
C'était un lieu calme et paisible. Loin du chahut du centre-ville
Kilian et Marie partirent dans sa direction, voulant s'informer du lieu de résidence de la très pas encore célébrissime Daring Do.
« Plus vite on aura fini... », marmonna Marie. Mais alors qu'ils s'approchaient nonchalamment vers la jument, cette dernière remarqua leur présence depuis derrière l'un de ses linges. Et, étrangement, pressa ses deux poulains de rentrer d'un air inquiet tandis qu'elle lança des regards agressifs vers les deux étrangers.
Les deux poulains qui s'amusaient rentrèrent perplexe dans leur maison. Quand à la jument, elle se dressa droit comme un pique face a sa porte. Oreilles tendues comme un lapin, cou droit, sabots figés.
Marie et Kilian, qui s'approchèrent tranquillement sentirent bien la tension qui venait de s'installer graduellement.
« Oui ? » tonna la jument licorne. En effet, une corne apparu sous le turban de l'habitante. Qu’elle sembla vouloir montrer plus distinctement.
Kilian parla en premier, plus sociable que sa sœur, « Oui bonjour madame. On cherche une certaine Daring Do », demanda-t-il poliment.
« Mouais », grogna la jument toujours l'air méfiante.
« Donc vous connaissez ? »
Elle lança un regard vers les armes des humains.
« Et ces jouets, c'est pour quoi ? »
« C'est pour nous défendre », répondit Marie simplement. Mais le ton provocateur de la jument commençait déjà a titiller sa patience.
« Vous voulez quoi à la petite ? » questionna la belliqueuse, presque autant que Marie pourrait l’être.
« Lui donner un cadeau. C'est de sa mère. »
« Daring Do n'a plus de mère depuis longtemps ! Que venez vous faire ici au juste ! » repoussa la jument.
« Si elle en a une ! Et on doit lui offrir ceci de sa part ! » insista Kilian déterminé. Il s’agenouilla au niveau de la jument, présentant le cylindre de la pirate.
La jument restait sceptique. Mais à la vue de l'objet, son regard changea. Elle tendit un sabot vers deux tabourets en bois contre le mur de la bâtisse, les invitants à s'asseoir, ce qu'ils firent.
La jument eut l'air d'un seul coup triste et mélancolique. Elle regarda vers le sol attristée puis expliqua enfin la raison de son comportement envers les deux étrangers.
« La petite Daring Do n'a plus de parents vous savez. Cette enfant a une mère qui l’a abandonnée et quant à son père... », elle soupira lourdement, « Des poneys étaient prêts à l'emmener à l'orphelinat après l'accident. Je pouvais m'occuper d'elle mais les agents n'ont rien voulu savoir. Daring Do n'en pouvait plus d’être balancé de sabots en sabots. »
« Vous voulez dire que... », Kilian comprit alors tout comme Marie qui soupira à son tour d’agacement.
« Elle est partie il y a deux mois ... », la pauvre jument se sentait coupable de n'avoir pas su garder la confiance la petite pégase, « Elle a fugué dans la nuit… Je ne sais même pas si elle va bien ... », elle trembla dans un léger sanglot étouffé. Kilian et Marie ne pensaient pas que tout ceci deviendrait d'un coup si compliqué.
« Je… Nous sommes désolés », s'excusa poliment Kilian, triste de ne pas pouvoir rencontrer la fabuleuse petite Daring Do, encore plus de savoir ce qu'il lui était arrivé.
« Vous avez du nous prendre pour des agents quelconque n'est ce pas ? » voulu clarifier Marie, moins atteinte par cet instant émotionnel.
« En effet. Ils embauchent n'importe qui ces gougnafiers… C'est juste que, je n'avais jamais vu de gens comme vous… Ne vous fâchez pas mais j'avais peur pour mes autres petits cœurs », se justifia la licorne, voyant que des petits yeux curieux regardaient par la fenêtre de la maison. « Ils sont ma seule famille et je suis leur seule famille. Pour Daring Do les recherches durèrent peu de temps… Ces abrutis de la garde sont des incompétents ! »
« Ok très bien. Kilian on file ! Merci madame pour votre aide », salua Marie rapidement, toujours aussi brusque dans ses manières.
Kilian et Marie se levèrent, partant vers leur carrosse, Kilian saluant de la main rapidement.
La jument licorne resta la tête baissé dans une incertitude. Avant de galoper vers les deux humains tout en les interpellant.
« Messire ! S'il vous plaît dites moi ! Qu’êtes-vous au juste ? »
« Des êtres humains m'dame », répondit simplement Kilian.
« Comment vous appelez-vous ? » demanda plus curieusement la jument blanche.
« Je suis Kilian et voici ma sœur Marie. »
« Pourquoi toutes ces questions ? » s'interrogea Marie.
« Vous allez trouver ma petite ? »
Kilian et Marie se regardèrent dans l'incertitude. Qu'allaient-ils faire ?
« On va essayer », répondit Kilian pas sûr de lui, il voulait en être certain mais il voulait surtout rassurer la jument.
« Si vous la trouvez ! » La jument baissa une seconde le regard avant de le relever implorant, « Si vous la trouvez, dites lui que sa tante Rose Flower s'inquiète pour elle ! Qu'elle m'envoie des nouvelles... »
Kilian et Marie se regardèrent à nouveau comme s'ils mettaient en commun leurs pensées. Kilian regarda vers la jument implorante, il savait ce qu'il avait à dire. Il répondit d'un ton lourd, « Oui madame Flower. Nous vous le promettons. »
La jument eut un sourire heureux sur son visage. Sa vue brillait de larmes prêtes à couler doucement sur ses joues. Elle s'essuya les yeux d'un sabot puis acquiesça légèrement aux deux humains avant de s'en retourner vers ses petits poulains, qui étaient tous sortis dehors amassés en groupes regardant curieusement et un peu avec effroi les deux grandes bêtes qui parlaient à leur maman.
Les deux frère et sœur s'en retournèrent vers leur carrosse.
Dans un silence pensif, Marie ne dit que la prochaine destination au carrossier. Puis ils s'installèrent pour leur voyage.
Kilian regardait la vue, réfléchissant sur le pourquoi du comment tout en voyant défiler les énormes structures et les passants pressés de Manehattan. Marie faisait de même, mais quelque chose la turlupinait.
« Une nouvelle promesse hein ? »
Kilian ne répondit pas. Il regardait ailleurs, les yeux froncés. Il semblait presque en colère.
« Tu sais que c'est faux Kilian ? »
« Qu'est ce qui est faux ? »
« La petite. La maison détruite. Toute ces promesses que l'on tiendra jamais », se résignait Marie, « Tu leur donnes trop et ensuite ? »
« Dis pas n'importe quoi ! Je vais réussir. Et puis qu'est ce que ça te fait ? C'est pas toi qui les fait ces promesses ! »
« Ça fait que l'on est dans la même galère ! Et que si tu te donnes tout entier à ces poneys, ils te mangeront tout cru ! »
« N'importe quoi ! On est en Equestria, Marie ! Je vais trouver Daring Do et construire leur maison aux Honey. Et rien ni personne ne m'en empêchera ! »
« Tu va t’y casser les dents ! Et il n'y aura que moi pour les ramasser ! »
« Crois un peu en ce pays Marie ! » se fâcha Kilian, « Je le connais mieux que toi et je te dis qu'ici c'est pas la Terre ! On aura de l'aide, des amis, une opportunité ! »
« Il ne te connaît pas ce pays, Kilian. »
Kilian se tût un instant. Il regarda sa sœur puis détourna le regard, consterné. Il se pencha à la fenêtre du carrosse, s'adossant contre son coude.
« Un jour, ça sera le cas ... »
Marie se sentait soudainement abandonnée. Elle eut comme un déclic. Elle sentait sa respiration s'emballer dans la révélation.
« Kilian, tu ne compte pas... »
Un freinement prématuré envoya les deux passagers se cogner à l'avant. Plus de peur que de mal heureusement. La carrosse venait de s’arrêter en pleine route au milieu de la rue, ou différent poneys en armures de plates dorés venaient de se mettre face au chariot.
« Bon sang de merde ! C'est quoi ça ! » jura Marie, se frottant sa nouvelle copine la bosse sur son front.
« Euh… Je crois que ces messieurs veulent vous parler », indiqua la carrossier jaune blé avec un sourire inquiet. Apparemment, ces poneys de métal leur voulait des crosses.
Un attroupement d'une dizaine d'entre eux, armures et casques cachaient leurs visages. Leurs armures étant plutôt effrayantes de par la visière et leurs becs de métal . Des plumes coiffaient leurs heaumes et vraiment tout leur corps étaient recouverts de protections métalliques lisses et dorées. Ils tenaient des hallebardes sur leurs dos, accompagné de petits tissus de couleur.
L'un d'eux s'avança avec beaucoup d'allure et ses pas résonnèrent sur le damier comme les coups d'un marteau. Il avait sur sa poitrine un soleil rouge d'or avec un phénix en son milieu.
« Vous êtes les humains ? » demanda une voix masculine résonant fortement dans le casque du cavalier.
« Voui... », répondit timidement Kilian.
Le cavalier, de façon surprenante, mit une patte avant à terre comme pour saluer honorablement les deux humains.
« Par la demande de la princesse Celestia. Vous êtes très cordialement invités au majestueux bal du Grand Galopement d’Été. Votre présence serait un honneur pour sa majesté d'Equestria. Nous vous escorterons sur le champ jusqu'à Canterlot. Si vous acceptez.»
Kilian ne pouvait en croire ses oreilles. La princesse ! LA PRINCESSE L'INVITAIT !!
« La princesse qui ? » se questionna Marie.
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Ce n'es pas une gare pour les trains. :)
Le train qui s'installe a peine, l'inquisition "Faust", Manehattan en plein boom et le reste. Sans compter ce début de discord entre les deux protagonistes. Chaque chapitre a son lot de surprise. ^^
L'invitation au palais par Celestia ? Hé ? ^^ Je me demande quand et comment elle a entendu parlé d'eux ?
Au prochain donc. ^^