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Entre Frère et Sœur

Une fiction écrite par Appledreamer.

Chapitre 9 - Au Griffon Plumé

Sur l’île de la Perle-Bleue, les créatures ne sympathisent pas.

Les griffons marchandent, toujours avec prudence et malignité.

Les zèbres complotent, manigancent, et ne font jamais réellement confiance à personne.

Les poneys échangent mais restent en retrait, il n'est pas un monde pour eux que celui de la piraterie.

Mais, aussi étonnant soit-il, il semblerait qu'il existe une nouvelle espèce encore étrangère aux coutumes de l’île.

Les humains.

Et ces nouvelles créatures étaient pour le moment plutôt amicales. Mais tout allait peut-être changer au devant d'une table bien arrosée dans l'une des tavernes les plus pittoresques de l’île. Entourés de toutes les créatures de l’île, les humains partageaient les liqueurs. Quand la Perle-Bleue invite, elle en fait voir de toutes les couleurs.

Marie voyait rouge. Puis bleu. Puis vert. Ses yeux étaient devenus aussi colorés qu'un arc-en-ciel.

C'était du jus de Cloudsdale. C'était du moins ce qu'avait dit Bloody Do. Un liquide fait d'extraits de nuage, de jus de myrtille et de baie bleu. Bloody Do n’arrêtait pas de spéculer sur le fait qu'il y aurait un ingrédient secret. Mais personne ne savait lequel. C'était ce qui donnait cet effet si psychédélique à la boisson.

« Pique pas du museau ma grande ! Sinon tu partiras rêver avec ton frère », riait Bloody Do, assise aux côtés de Marie. Elle aussi avait bu le jus mais la jument semblait en avoir vu de plus verte et des pas mûres.

Kilian, assis à la même table, était plongé dans un sommeil lourd et profond. Le jus était terrible. Il l'avait terrassé en seulement deux gorgées. Marie tenait aussi bien qu'elle le pouvait, mais ses paupières devenaient lourdes, et ses pensées brumeuses la fatiguait de plus en plus, sans parler des couleurs, toutes ces couleurs.

Puis tout disparu ! Les effets se dissipèrent soudainement, laissant Marie gonflée à bloc, comme si on venait de lui faire avaler une surdose de vitamines. Elle se sentait prête à tout retourner.

« Whoah ! C'est géant ! C'est quoi ce machin ? »

« Les effets du jus de Cloudsdale. Si tu tiens les premieres secondes, tu deviens ensuite aussi fort qu'un minotaure en rut », expliqua la jument elle aussi survitaminée. Puis elle pointa du sabot Kilian. « Mais si tu tiens pas, alors ce jus fait un excellent somnifère. » Elle rit à gorge déployée, avant d'appeler le tavernier. « Patron ! Apporte nous le remède à ta liqueur ! »

Le griffon, derrière une planche sur deux tonneaux, ne tiqua même pas de l’œil à l'appel de la jument intrépide. Il traversa la salle remplie de tables rondes où de nombreux poneys se trouvaient, il n'y avait quasiment aucun griffon, ni zèbre.

La salle était à l'image de l’île, cela veut dire que tout était bricolé, sale, et sauvage. L'esprit d'aventure transpirait à chaque tablée.

Kilian, Marie, et Bloody Do se trouvaient à une table dans un recoin non loin de la porte en tissu de la taverne. Il n'y avait pas vraiment de fenêtres, mais plutôt des fissures et des trous.

La taverne s'appelait 'Au Griffon Plumé'. Évidemment, c’était de la provoc.

« Buvez ça ! Et verse-en dans la bouche de ton frère. Ça va le requinquer. »

Marie regarda la drôle de tasse remplie de jus doré que l'on venait de lui apporter. Ce drôle de jus sentait la pomme.

« C'est quoi encore ? De la pisse d’âne ? »

La jument explosa de rire à la question de l'humaine. Elle se tenait le ventre tellement elle riait.

« Mais non voyons ! Drôle de poisson que tu es ! Ça, c'est la fierté de mon pays ! » Puis elle but goulûment sa chope, et, en un seul coup, termina son verre. Laissant échapper un long soupir de bienheureuse.

« Ça, ma grande, c'est du cidre ! »

Kilian se réveilla d'un coup de son gros dodo de soiffard. Prenant la choppe, il but à son tour le jus, se délectant lui aussi du breuvage.

« Waouh ! J'en avais besoin ! » se soulagea-t-il.

« T'es réveillé toi ? » s'étonna Marie.

« J'ai senti l'odeur » Le garçon reprit une gorgée, bien content de se remettre de son sommeil assommant.

« Vous faites de bons compagnons de beuverie ! » se satisfit la jument pirate. « Ça faisait longtemps que j'avais pas vu deux marins d'eau douce tenir aussi bien l'alcool. La plupart du temps, ils vomissent, ou meurent sur le coup. » Elle ricana à ses souvenirs, laissant Marie un peu plus méfiante à ce qu'elle buvait devant elle.

Alors que les aventuriers se désaltéraient, un drôle de poney portant un foulard rouge, un chapeau pirate rouge, et un bandana rouge, rentra dans la taverne, portant sur lui un coffret en bois miteux et usé. Le coffret devait bien faire cinquante centimètres de longueur sur dix centimètres de largeur.

Le poney rouge s'approcha de la tablée des aventuriers, l'air prudent, jetant des coup d’œil par-ci par-là. A son approche, Bloody Do se redressa et un air sérieux affubla d'un coup son visage.

Sous les yeux de Marie et Kilian, le poney vint déposer le coffret devant la jument, cette dernière s'abaissa vers lui pour l'entendre dire quelque chose au creux de l'oreille. A l'instant d'après, Bloody Do eut l'air satisfaite, puis le poney parti et s'attabla à une autre table de la taverne.

Marie et Kilian étaient tout curieux.

« C'était quoi ça ? » demanda Marie.

« Les affaires, ma grande. » Bloody Do tourna le coffret vers elle, histoire d'ouvrir le boîtier. Mais avant d'ouvrir, un sabot posé sur le coffret, elle regarda les deux humains d'un air narquois.

« Vous avez envie d'entendre une histoire ? »

Les deux humains se demandèrent où elle voulait en venir.

« C'est en rapport avec le boîtier ? » demanda Marie.

« Exactement. »

« Alors dans ce cas, on t'écoute », confirma Kilian.

La jument intrépide caressa doucement la boite de sa patte rugueuse. Elle aimait beaucoup raconter les histoires, les contes et les légendes, surtout quand ces dernières étaient en fait des vérités.

« Il y a bien longtemps, sur la terre d'Equestria, se trouvait un village. Un tout petit village de poneys qui venait tout juste de se bâtir après des mois et des mois de voyage. Les poneys de ce village étaient enfin soulagés de pouvoir se poser après un voyage éreintant, et des longs mois d'hiver passèrent sous les souffles des Windigos. Ils venaient de trouver un endroit parfait, semé de terre fertiles, d'arbres fruitiers, et de tout un tas d'autres trucs. »

Kilian et Marie écoutaient attentivement. Pour le moment, l'histoire commençait bien. Kilian buvait régulièrement tandis que Marie restait statique, à l'écoute de la jument.

« Mais voilà ! Seulement, l'endroit de leur bonheur était en vérité le domaine d'une affreuse sorcière. Un être obscur qui n'acceptait pas qu'un contingent de réfugiés misérables ne viennent la perturber, et détruire son petit paradis. Les poneys trop peu nombreux, et ne possédant aucun guerrier, supplièrent la sorcière de les laisser vivre en paix, ils proposèrent tout pour que cette dernière accepte leur présence. Mais l'affreuse mégère n'était pas stupide. Garder des poneys à son service était utile. Surtout pour une chose en particulier. » Le regard de Bloody Do devint sinistre et mystérieux. Kilian gardait sa gorgée en bouche, comme stoppé dans son élan.

« La sorcière ordonna un sacrifice. Pour chaque été. Un enfant. Pour chaque hiver. Un enfant. Tel était le prix du paradis. »

« Pourquoi faire une telle chose ? » questionna Kilian, choqué.

« La sorcière expliqua aux villageois que pour maintenir le paradis, il lui fallait de la puissance, chose qu'elle obtint par la jeunesse. »

« C'était une sorte d'ogre », déclara Marie.

« En quelque sorte », sourit étrangement Bloody Do, comme excitée par l'histoire, mais aussi inquiète pour quelque autre raison.

« Dans tous les cas, quand la sorcière proposa ce marché, les villageois refusèrent catégoriquement. Mais quand les semaines passèrent, et que la famine et la maladie s'installèrent, un villageois rendu fou par la faim donna son enfant à la monstresse. Alors commença un horrible rituel dans tout le village. Quand venait l'été ou l'hiver, un grand repas était servi. Lors de ce banquet, un caillou était caché dans le repas des enfants mis à part. Celui qu'il obtenait la caillasse était le prochain tribut du village. Ces horreurs continuèrent pendant cinq ans. Jusqu'au jour où le caillou tomba sur l'enfant d'un des étalons du village. » Bloody Do se gonfla de fierté, et regarda le boîtier avec un sourire heureux.

« L'étalon Tornado Do ! »

Des scintillements de compréhension brillèrent dans les yeux de Marie et de Kilian. Voilà pourquoi Bloody Do racontait cette histoire finalement.

« Donc c'est votre grand-père ? » demanda Marie, quasiment sûre de la réponse.

« Mon ancêtre tu veux dire ! Je suis pas veille à ce point, ma grande », s'offusqua légèrement la jument. « Quand l'enfant de Tornado fut choisit, il sentit qu'il ne pouvait évidemment pas laisser son fils se faire dévorer par la sorcière. Pendant longtemps, il avait supplié le village de quitter cet endroit pour un lieu meilleur. Mais quand ce fut au tour de son enfant. Il sentit en lui la rage et la combativité des pégases monter, monter encore. Il n'était pas guerrier. Mais ce jour-là, alors que son poulain avait été envoyé au casse-pipe, il tailla une branche, prit l'arc de sa famille, puis partit combattre la monstresse.

“Il voulait mettre fin à cette folie une bonne fois pour toutes. Alors quand la sorcière le vit, elle ne fit guère attention à ce pégase désespéré. Elle sous-estima énormément le pouvoir de l'amour paternel, et de la rage guerrière des pégases.

Quand la sorcière eût le dos tourné, trop occupée à vouloir se délecter de son prochain tribut, Tornado Do décocha la flèche, transperçant la sorcière de part en part au niveau du cœur! Personne n'aurait pensé qu'il réussirait. La sorcière était puissante. Mais sa puissance l'avait rendu aveugle, en se remplissant de pouvoir, elle était devenue aussi pleine qu'une outre de vin, que Tornado perça de sa flèche héroïque. »

« C'est tout ? » dit Marie un peu surprise. « C'est la fin ? Il n'y a rien d'autre ? »

La pégase frappa du sabot sur la table, « Minute breezie ! J'ai pas fini ! Donc ! Quand la flèche transperça le corps de la monstresse, le bout de bois complètement ordinaire s'imprégna du sang de la sorcière. Quand Tornado retira plus tard la flèche, cette dernière était noire, noire comme le nuit. Il ne savait pas encore ce qu'il venait de créer. » Bloody Do tourna le coffret face aux deux humains, posant une patte prêt à l’ouvrir.

« Il venait de créer une flèche aux influences mortelles. » Elle ouvrit le coffret, révélant une longue tige de bois noir, obscure comme les ténèbres. Cette flèche n'avait qu'une pointe en bois taillé, et deux plumes bleu aux pointes bleu plus foncé se trouvant à l'autre extrémité. Mais pourtant, sous son aspect bricolé et presque inoffensif, se faisait sentir en vérité une étrange aura.

« Je vous présente Crève-cœur », dit Bloody Do, « Crève-cœur, la flèche de la légende. »

Marie et Kilian regardèrent avec attention chaque contour de l'objet.

Il y avait véritablement quelque chose de vrai dans l'histoire de la jument pirate. Cette flèche sentait la puissance et le mal sur des mètres à la ronde. Kilian sentit même Nova se réchauffer et se refroidir fortement en un instant. Au point qu'il posa une main sur elle pour calmer tout emportement. Meme Kilian se sentait étrangement ballonné.

Marie sentait bien une sensation étrange elle aussi venir du fond de son gosier. Et de ses mains. Presque comme, ... il y avait quelque chose de, ... non, elle ne savait pas quoi. La magie en elle sans doute.

Cela ne lui plaisait guère. Mais, heureusement, Bloody Do referma la boite sur le champ, contente d'avoir pu montrer sa trouvaille.

« Et donc... », dit Marie un peu sonnée, « que fait-elle, cette flèche ? »

« Elle tue », répondit la jument, le dos avachi contre le dossier de sa chaise.

« Hein ? Mais il n'y a rien d'autre ? » s'étonna Marie.

« Bien sûr que si ma grande ! » s'amusa la jument, « Tous ceux qui ont été épinglés par la flèche ont été pétrifiés. Les gens ont oublié cette arme au fil des époques. Mais pas moi ! Quand j'ai appris son existence, j'ai voulu l'avoir pour mon profit personnel », termina Bloody Do, souriante.

« Pour assassiner des gens ? » questionna Kilian maladroitement.

La jument le regarda un sourcil levé. « Ça ne te concerne pas gamin », lui rabroua-t-elle.

Elle termina sa chope d'une grande gorgée, laissant Kilian un peu déçu par sa réponse, avant de continuer. « Et pour ton info, c'est pour ma collection personnelle ! J'aime bien les objets légendaires », informa-t-elle d'un regard tout scintillant de trésors et reliques anciennes.

Kilian eût comme un déclic à la remarque de la jument. Il fouilla une de ses sacoches avant d'en sortir un petit carnet pas plus gros qu'une main. Accompagné d'encre, il le montra a la jument qui lui lança un regard expectatif.

« Vous pouvez signer siouplait ?! » demanda Kilian tout grand sourire, avec des yeux plus scintillants encore que ceux de la jument il y a un instant.

« C'est quoi cette blague ? » questionna Bloody Do, pas vraiment amusée.

« Je veux juste la signature de la plus célébrissime des pirates. » Et en même temps de la mère d'une héroïne, la plus adulée par une autre héroïne tout aussi géniale, pensa Kilian.

La jument légèrement charmée par les dires du jeune homme se laissa tenter. « Puisque c'est pour un adorateur. Pourquoi pas ! V'la ta signature moussaillon ! » Elle plongea une patte dans l'encre puis apposa son sabot sur une page du carnet. Voilà ! La toute première signature du carnet de personnages célèbres venait d’être baptisé. Kilian était aux anges ! Il reprit le carnet un peu sali par la signature, le tenant à deux mains comme un bienheureux. Marie regarda son frère étrangement, le regard surpris et perplexe. Kilian le remarqua.

« C'est pour ma collection », se justifia-t-il, un petit clin d’œil à la jument qui rigola plus fortement que d'habitude à la remarque du garçon. « Si c'était pour ça, il fallait me le dire plus tôt ! »

Alors qu'à la table de Marie, Kilian et Bloody Do, la rigolade et la bonne entente était de mise, des nouveaux venus venaient de faire leur apparition à la porte de la taverne.

Des griffons en armures.

« Merde ! » jura Marie qui faillit en recracher son cidre. Dans l'entrée venait d’apparaître un griffon aux plumes gris cendrée. Habillé d'une armure de cuir, il était accompagné d'une dizaines d'autres griffons. Ceux de Cap-Roc.

« Kilian ! Kilian regarde ! » prévint Marie, légèrement paniquée. Son frère regarda en arrière et vit l’attroupement. Il se retourna face à sa choppe, se faisant le plus petit possible.

« Qu'est ce qu'on va faire ? » demanda Kilian, tout aussi paniqué que sa sœur.

« Quelques chose vous tracasse, matelots ? » questionna Bloody Do, un peu interloquée.

Marie lança quelque regard vers les griffons, montrant à la jument son problème.

Bloody Do eût un regard étonné puis énervé.

« Vous connaissez cette bande de piafs ? Ce sont les plus insupportables griffons de l’île. D'ailleurs, pourquoi ils sont ici? EH ! C'EST PAS UN BAR POUR PIGEONS ! »

Au grand malheur de Kilian et Marie, les griffons les remarquèrent. A la remarque de Bloody Do, ils se tournèrent vers eux, et tous les clients de la taverne aussi. Certains poneys lançaient des regards noir aux oiseaux de mauvaise augure.

Le chef de ces oiseaux vit les deux humains, et ne put s’empêcher de sourire comme un fou.

« Ça alors ! Les gars, vous voyez qui je vois ?! On était venu boire un fond de liqueur avant de repartir. » Ils s'approchèrent lentement de la table, Kilian et Marie continuèrent de regarder face à eux, trop inquiets de savoir ce qui allait se passer.

Le silence était soudainement tombé dans la salle. Seuls les bruits de vie de dehors, et le tavernier griffon qui rangeait ses bouteilles, pouvaient être entendus.

Kilian, qui était de dos, entendait le bruissement des ailes, le claquement des griffes sur le sol, il savait qu'il risquait gros dans sa position.

PAF ! Un couteau fut planté dans la table ! Une serre d'aigle le tenant solidement. Il fut mis juste à côté de la main de Kilian, qui commençait à se sentir fébrile.

« Le grand aigle veille sur nous on dirait », parla le chef de troupe, « Le destin a voulu que l'on se revoit. Je vais faire de la poudre de vos os, sales macaques ! »

« EH ! Touche à un de leur poils et c'est moi qui ferait de la poudre de tes os ! » menaça Bloody Do, qui, étonnamment, pris la défense des deux humains.

Marie soupira de soulagement. Elle avait peur de devoir se retrouver seule avec son frère face à ces brutes. Ce qui lui redonna un peu plus de courage. Son frère aussi. A Cap-Roc, ils étaient en Equestria. Ici, c’était l’île aux démons. Il fallait devoir assurer comme des bêtes pour se sortir de cette mauvais passe.

« Toi, je t'ai pas causé la jument ! Va t’en de là avant d’être la prochaine sur la liste du roi Liberstire Ier ! » menaça à son tour le griffon.

Bloody Do siffla deux coups, puis se mit debout sur la table, une lame à sa patte mis au clair.

Derrière les griffons, une bande de poneys s'était rassemblée. Une vingtaine de licornes, pégases et poneys terrestres, haches, sabres, et même arbalètes pointées sur les griffons qui désormais sortaient eux aussi leurs armes, prêt à en découdre.

Le chef griffon sourit de manière sadique. Après avoir vu le danger, il semblait être heureux de la tournure des événements.

« Dans deux secondes, j'aurais plein de peaux de poneys pour les marchands de l’île. »

« Dans deux secondes. J'aurais un bec de griffon comme pendentif », renvoya Bloody Do, prête à lui faire mordre la poussière.

Le temps était figé. Marie se levait doucement de sa chaise, prête à se défendre si jamais il le fallait. Une main posée sur sa hache, l'autre formant une légère lueur en son creux. Elle n'avait jamais combattu auparavant. Des bagarres oui, mais des combats d'armes blanche ? Marie était froide. Elle sentait monter l'adrénaline, mais pourtant un froid obscur monta dans son dos, qui la fit sentir comme paralysée.

Kilian était figé, pas de froid mais de peur. Le pauvre était entre la jument et le griffon. Il n'osait pas faire un geste de peur de déclencher une baston générale. Il ne voulait vraiment pas mourir poignardé ou égorgé. Il était figé, figé comme une statue. S’il le pouvait, il voudrait disparaître.

« IL N'Y AURAIT PAS DEUX SINGES DANS CETTE BICOQUE ?! » hurla une personne qui rentra dans la taverne.

Tout le monde se tourna pour voir un zèbre habillé de tissus et armé d'un sabre au sabot. Il était surpris de voir ce qu'il se passait en ce moment même. Mais il en aperçut les raisons, et les deux humains avec.

« Très chers clients du 'Griffon Plumé'. Inutile de vous disputez pour eux, nous venons nous en charger. »

« Nous ? » se demanda Marie à voix haute.

Le zèbre sourit d'amusement, puis d'un coup un nouvel attroupement de gens armés fit son entrée. Des zèbres armés jusqu'aux dents. Une bonne vingtaine eux aussi, qui étaient accompagnés d'un argument de choix.

Un gros minotaure, muscles saillants, lanière de cuir, massue de guerre protubérante vint en dernier de la file. Il venait de mettre un gros coup de baisse de moral au reste de la salle.

« Vous êtes titulaires d'une carte de patte dorée, très chère machins. Qui que vous soyez. Vous devrez nous suivre ou nous vous couperons la tête », menaça le zèbre. Tout aussi déterminé à avoir les deux humains.

« Vous êtes beaucoup demandé dites donc », chuchota Bloody Do à ses deux compagnons.

« Ce sont mes singes ! Allez détroussez quelqu'un d'autre ! » hurla le griffon bagarreur.

« Je ne crois pas. Nous avons des affaires. Ils en font partie », raconta le zèbre le regard convoiteur.

Kilian et Marie ne savaient comment réagir. Ils se retrouvaient bien mal en point. Leurs pensées ne tournaient plus rond. Jamais ils n'avaient fait face à une si périlleuse situation. Sauf peut-être…

Marie se souvint que lorsqu'ils avaient couru dans la forêt miroitante, ils s'étaient trouvés en bien plus grand danger. Des bêtes atroces, une forêt obscure, une magie mystérieuse. Ce n'était pas des voleurs et des pirates qui les arrêteraient.

« Kilian ! » interpella Marie. Son frère le regarda, le regard apeuré d’être sur le fil du rasoir, puis Marie lui rappela une chose.

« On affronté les cauchemars de la forêt. Tu te souviens ? »

Cette phrase transforma le regard du garçon. Il plissa les yeux dans un air déterminé et reprit confiance en lui. Il fit un sourire de reconnaissance envers sa sœur.

« Alors quelques pirates ? On en fait de la bouillie ! » se revigora Kilian.

Il se leva face aux restes de ses ennemis avec sa sœur, ensemble, ils dégainèrent leurs armes, prêts à se battre !

Même si le petit coutelas de Kilian était tout de même ridicule.

« Bravo ! Par la déesse Faust ! C'est soupe de piaf pour ce soir ! » tonna Bloody Do, qui fit bomber de courage le reste de poneys de la salle.

« Parle toujours sale jument ! » Le griffon cendré sauta sur la jument, que cette dernière para d'un revers de sabot, le reversant au sol.

« SABOT ET ACIER ! » hurla dans un cri de guerre Bloody Do, puis s'envola dans le combat qui commença.

Le cri déclencha la bataille. Dans la salle, des poneys s'attaquèrent aux zèbres. Des griffons aux poneys. Des zèbres aux griffons. C'était devenu un capharnaüm de claquement d'épée, de sorts lancés, et seulement deux secondes plus tard, les premières gouttes de sang coulèrent.

Un griffon sauta en direction de Marie, qui dégaina sa hache pour parer instinctivement le coup d'épée de l'oiseau mythique. Dans son esprit seul l'instinct de survie répondait. Au plein milieu du combat, le corps prenait vie comme jamais, ses bras dansèrent avec sa lame. Elle parait mais n’attaquait pas.

D'un coup de hache bien placé, elle désarma le griffon, qu'elle domina par sa taille et par sa zone de frappe. Elle le termina en l'envoyant d'un souffle dans le reste de la foule.

« KILIAN ?! T'ES OU ?! »,appela-t-elle, apeurée de ne plus voir son frère a ses cotes, il avait soudainement disparu.

Bloody Do sauta à la gorge d'un zèbre, la lame coupant net son sabot armé. Une licorne fonça tête baissée dans les côtes d'un griffon, tandis qu'un autre griffon planta une lance dans le torse d'un pégase volant. La scène était des plus sanglantes et meurtrière pour la jeune femme, qui n'avait jamais vu de pareille tuerie. Et son frère était peut-être parmi les victimes.

Mais en vérité, Kilian était sous une table.

Le garçon s'était abaissé pour éviter un carreau d'arbalète tiré en sa direction. Ceci fait, il se faufila parmi les combattants pour chercher un lieu plus propice au combat. Du moins, même si l'envie de combattre n'était pas non plus très présente.

Mais alors qu'il évita la chute d'un malheureux poney, et le coup de hache d'un zèbre mal attentionné, le destin voulut que le jeune homme fasse face à la terreur de ce champ de bataille.

La table où il se trouvait se fit retournée pour découvrir Kilian à quatre pattes et tout surpris d’être découvert. Par le plus musclé, barbare, et armé des minotaures. Qui meugla de rage dans la direction du garçon. Qui ne trouva qu'un mot à dire avant d’être chargé.

« Merde. »

Un fracas énorme de table volant, d'écharde et de pieux trébuchant se fit entendre. Personne ne savait si le garçon s’était fait écrabouiller. Mais le minotaure défonça le mur, et emporta sûrement le garçon avec lui.

Marie n'aperçut pas son frère, mais avant même de pouvoir plus s’en soucier, le griffon cendré de tout à l'heure lui sauta dessus toutes serres dehors. Ce qui plaqua la jeune femme contre le mur. Ses bras étant maintenus par les pattes acérées du mercenaire.

« Quand j'en aurais fini, je t'empaillerais ! Toi et ton idiot de frère ! » Il leva une serre menaçante en direction de la gorge de Marie, qui ne trouva pas le temps de lancer un sort, ou de lever sa hache. Allait-elle être…

« AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH !!!!!! » hurla le griffon alors dominant sur la jeune femme. Il semblait qu'une chose vint le blesser en son dos.

Marie repoussa le griffon d'un coup de revers bien placé dans le crâne de l'oiseau. Le mercenaire tomba, un poignard cranté se trouvant entre ses deux ailes. Du sang perlait de sa blessure en grosse quantité.

Marie reconnut l'arme. Elle regarda la direction du tir pour voir son frère plus loin prêt de la brèche faite par le minotaure. Blessé, son bras saignait et était recouvert de terre, mais malgré tout, il souriait de soulagement.

Marie fut elle aussi extrêmement soulagée de le voir en vie. Kilian courut en sa direction, évitant les coups et carreaux perdus pour rejoindre sa sœur dans le combat.

« Merci Kilian ! » dit Marie à son frère, l'embrassant dans ses bras en plein milieu de la bataille.

« Ouais, ouais ! Vite Marie on doit sortir d'ici ! » pressa Kilian, quand même dégoûté de penser à ce qu'il avait fait.

Mais un coup d’œil jeté en direction du griffon montra qu'il était toujours en vie, se traînant au sol vers la brèche dans le mur.

Marie et Kilian n'en avait que faire de lui. Kilian ramassa son arme encore sanguinolante tandis que Marie remarqua Bloody Do toujours en croc avec un zèbre. Les griffons battaient en retraite, trop peu nombreux face au reste des combattants. Mais les zèbres prenaient du terrain, et les poneys commencèrent à se regrouper, proche des deux humains. Bloody Do vint se mettre à leur côté pour l'ultime assaut.

« C'est la belle mes amis ! C'est eux ou nous ! » encouragea Bloody Do au reste des poneys.

« Tout aurait pu ce passer autrement si vous nous aviez laissé les deux singes », accabla le zèbre de tout à l'heure, ses tissus couvert de sang.

Pour Marie, ce mot commença à la chauffer sévèrement. Jusqu’à maintenant, elle n'arrivait pas à se libérer de toute cette adrénaline, ce stress, ses inquiétudes. Mais il suffit d'un mot pour que la colère soit enfin au maximum. Prête à exploser.

Singe !?

« Cette fois… ÇA SUFFIT !! » hurla la jeune femme.

Main tendue face au zèbre, elle entama la création d'un sort qui grandit, grandit, grandit ! Sa paume devint bleue comme une étoile. Aussi froide que les pôles, elle déversa une puissance folle en pleine face des pauvres quadrupèdes, dans un cri de rage indescriptible.

En dehors de la taverne, beaucoup de monde s'était éloigné de la bicoque. Il était mauvais pour les affaires d'avoir son échoppe à côté d'une bagarre.

Mais d'un seul coup, une explosion énorme d'une lumière intense vint refroidir la taverne, et les quelques mètres aux alentours.

De la glace et de la neige vinrent recouvrir le sol pourtant chaud de l’île, des plantes furent congelées et des créatures dans la rue furent projetées d'un ou deux mètres sur le coté. Le vent glacial venait de recouvrir de l'intérieur toute la taverne et ses alentours, transformant la bâtisse en caverne de glace.

A l'intérieur, des sculptures de glace étaient visibles. Des zèbres qui étaient figés dans l'instant dans un manteau de neige.

Seuls les poneys et les deux humains étaient sains et saufs.

« Par la corne de Celestia ! Joli travail ma grande ! Ça fait un sacré tas d’esquimaux ! » s'amusa Bloody Do avec le reste des poneys qui rirent à la blague de leur capitaine.

« Fini de rire matelots ! Tous au navire ! On doit pas traîner ici ! » fustigea la jument capitaine, qui mit au triple galop son équipage vers la sortie.

Les deux humains étaient encore soufflés. Marie avait ses mains gelées par son sort. Vraiment, elle ne pouvait plus bouger un seul doigt.

« Oh ! Avant de partir compagnons ! » Bloody Do sortit d'un sac de l'un de ses pirates un cylindre étrange cuivré pas bien gros. Elle le tendit aux deux aventuriers.

« Pour ma fille à Manehattan. Si vous la voyez, elle habite près des quais. C'était pour… pour son anniversaire. »

Kilian prit le cylindre à la place de sa sœur qui se soufflait sur les mains pour refroidir son mal glacé.

« Je sais que vous le ferez.” Et dans un inclinement de chapeau, Bloody Do partit à toute vitesse à la suite de son équipage.

Kilian et Marie regardèrent le cylindre curieusement. Pourquoi eux forcément ?

« Elle nous a pris pour chronopost ? » se fâcha Marie.

« Entre amis, Marie, c'est normal. »

« On est pas amis », rabroua Marie, soufflant toujours sur ses mains un peu moins bleutées.

Derrière le comptoir, le griffon tenancier sortit sa tête timidement, des plumes étaient même un peu congelées sur son crane. A leur départ, passant entre les statues de glace zèbres, faisant craquer la neige magique sous leur pieds, Marie lança une bourse de pièces qu'elle trouva à ses pieds au tenancier.

« Pour les dégâts. Et désolé pour les clients », s'excusa Marie.

« Ouais. Et euuh… gardez la monnaie », termina Kilian, qui reçut une tape derrière la tête qui le fit geindre, lui mais aussi sa sœur qui se fit mal aux mains encore gelées.

Mais d'un seul coup, derrière eux, à travers la brèche créée par le minotaure, ce dernier en ressorti ! La créature était enragée, des débris et de la glace parsemaient son corps et sa tête.

Il regarda la pièce, regarda les deux humains, puis beugla dans une rage bestiale.

Kilian et Marie ne purent dire qu'un mot.

« Merde. »

Plus loin sur un navire de grand luxe, des poneys patientaient. Un poney terrestre à l'air sévère regarda en direction des bâtisses de l’île, un regard impatient se dessinant sur son visage.

Tout était prêt pour le départ ! Il ne manquait plus que les passagers qui…

« Capt'aine Twinkle ! LEVEZ L'ANCRE ! » hurla une voix en fond parmi les ruelles.

Le capitaine Hazel regarda la direction de la voix et vit.

Un nuage énorme de poussière, débris, et personnes projetées fonçant droit sur le Saphir. Avec en face, Marie et Kilian courant comme des dératés.

Le sang du poney ne fit qu'un tour.

« PLEIN GAZ ! EN AVANT TOUTES MATELOTS ! ON PART DE CE TROU ! »

A peine les ordres donnés que le Saphir s'avança, quittant le port délabré de la Perle-Bleue.

Marie sauta la première et Kilian suivit en se réceptionnant directement sur le ponton.

Mais le minotaure les talonnait.

« Fini de jouer mon gros ! » balança Marie, agacée d’être poursuivie par cette montagne de nerfs et de muscles. Le bipède cornu sauta à son tour vers le navire, s’élançant telle une explosion. Mais la jeune femme l’arrêta net.

Le souffle de Marie stoppa le minotaure dans son élan. Le jetant à l'eau comme un mal propre.

Le guerrier était enragé de pas pouvoir poursuivre ses adversaires. Il frappa dans l'eau tel un enfant en colère.

Sauvé par les compétences de Marie, le Saphir s'éloigna de l’île, enfin sorti de la tanière des monstres. Tout les passagers sains et saufs.

« Marie ! Kilian ! Nom d'une pomme pourrie, mais que vous est-il arrivé ? », s'empressa Tea Honey, sorti paniquée sur le pont, et inquiète à la vue du grand humain blessé à son bras gauche.

« Tout va bien, miss », rassura Kilian, « C'est une corrida qui a mal tournée », blagua-t-il, même si son histoire ne fit rire que lui. Marie n'était pas vraiment amusée, et Tea Honey ne savait pas ce qu'était une corrida.

« Viens avec moi Kilian ! On va nettoyer cette vilaine blessure », pressa la mère jument, accompagnant le garçon un peu réticent dans le salon. Kilian avait une égratignure tout le long de l'avant bras. Une blessure qui saignait légèrement mais dont il fallait vite s'occuper.

Marie resta sur le pont en compagnie du capitaine. Accoudé au bastingage, ils regardaient ensemble l’île s'éloigner au fur et à mesure du chemin. Soulagés sans le montrer d'enfin pouvoir partir de cette île sans foi ni loi. Et de rentrer chez eux. Marie se sentait complètement éreintée. Presque exsangue.

La magie l’avait épuisée ; elle découvrit à ses dépends l'essoufflement qu'entraînaient les sorts. S’il fallait se battre maintenant, elle ne pourrait pas lever un petit doigt.

« NAVIRE A TRIBORD ! » prévint un matelot pégase sur les hauteurs d'un nid de pie.

En effet, juste à droite du navire, un bateau pirate lourdement armé venait de poursuivre le frêle esquif de luxe. Il allait les éperonner en plein dans le flanc du Saphir.

Le capitaine accourut à toute vitesse au poste de commande, tandis que Marie, agrippée au bord du navire, s'attendait à un choc des plus monstrueux. N'allaient-ils pas avoir la paix à la fin ?!

« BARRE A BABORD ! LES MACHINES PLEINE PUISSANCE ! » ordonna le capitaine Hazel ! Sa voix hurlait au travers des haut-parleurs du navire.

Le Saphir était léger, mais le bateau pirate le talonnait sur leur coté.

« Allez ! Plus vite ! PLUS VITE ! » encouragea Marie.

Le bateau s'approchait de seconde en seconde. Ses canons s'armaient. Des lueurs rougeoyaient, des pirates hurlaient au combat et au massacre, sortant grappins et arbalètes. Marie sentait venir l'instant. Elle ferma les yeux doucement, se baissant, prête à résister. A la barre, le capitaine fit de même. Le choc était inévitable.

Mais non.

Le bateau pirate implosa ! D'abord dans une petite explosion en son avant, il implosa ensuite en une réaction en chaîne qui l’arrêta net dans sa course. Tout le navire pirate venait de se briser en deux dans un feu d'artifice spectaculaire qui projetait des débris jusque sur le pont du Saphir.

« Qu'est ce que ? », se demanda Marie.

Elle regarda plus attentivement puis remarqua qu'un autre navire se trouvait juste derrière le premier. Plus petit, un peu comme une goélette, armé de quelques canons et pourvu de voiles rouge, transperçant les eaux aussi rapidement qu'un poisson volant. Marie aperçut sur le pont de ce navire un poney particulier. Qui la fit sourire malgré elle.

« A CHARGE DE REVANCHE MA GRANDE ! » hurla Bloody Do planant au coté de son navire, « FAITES CE QUE JE VOUS AI DEMANDE ! A PLUS TARD COMPAGNONS ! QUE LA GRANDE MÈRE FAUST VOUS PROTÈGE ! » Puis, dans un rire légendaire, elle s'envola avec son navire, qui découvrit en son pont un ballon dirigeable qui transporta la goélette dans les airs, la projetant au dessus des vagues. Le navire de la jument sanguinaire s'envola dans le ciel, voletant, planant comme un oiseau, il partait, puis quelques secondes plus tard, disparu, parmi les nuages brumeux du bord de l’île.

Marie eut une drôle de sensation. Comme si elle voyait la capitaine pour la dernière fois.

Elle regarda silencieusement l'horizon où disparu le navire, perdue dans ses pensées, elle se convint qu’il était temps de rejoindre son frère et les autres passagers.

Kilian allait être vert de jalousie d'avoir manqué ça.

Alors que le Saphir partait pour des terres plus accueillantes, sur un port de l’île aux démons, un griffon gravement blessé rendait son rapport à un être qui devait le faire passer pour un enfant de cœur.

L'autre griffon écouta avec attention son soldat. Tout en regardant avec intérêt le Saphir qui disparaissait lentement dans le brouillard de l'île. Le chef griffon était bien plus robuste que ses congénères. L’on pouvait voir en lui l’instinct, et la morphologie même d’un chasseur né.

Après que le griffon cendré eût fini de raconter son aventure, son chef se tourna vers un parchemin posé non loin de lui sur une caisse. Il regarda avec attention et minutieusement. Et leva son regard dans un sourire carnassier.

« Il semblerait que notre collection ne soit pas complète. »

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cedricc666
cedricc666 : #40564
Sacré chapitre moussaillon ! Tas de marin d'eau douce ! J't'enverrai ça dans les abysses nourrir les poissons, morbleu !

Mon cher @Appledreamer, je m'amuse toujours autant à lire ton récit. ^^

Belle foire au bourre-pif dans cette ile de forbans ! Et ces griffons... Faut vraiment les déplumer ! J'l'aime bien la mère de Daring Do. Elle possède un certain charisme. Et nos deux humains... Ils ont vraiment le chic pour être au mauvais moment, au mauvais endroit et s'attire toujours autant des ennuis. ^^
Il y a 2 ans · Répondre
AriosHan
AriosHan : #40371
Appledreamer03 juillet 2016 - #40360


C'est pourtant si loin des véritables enjeux. J'ai moultes retournements, révélations, et combats épique en jeu, qui ne demande qu'a être raconté. Attention je ne dis pas qu'il y en aura un tout les chapitres, MAIS, l’histoire n'est qu'à ses débuts. Je suis si pressé d'arrivé a ces moments fatidique. :)

Oh comme j'ai hâte d'y arriver !!! Et bien entendut je ne lis pas seulement la fiction pour son aspect quelque peu Game Of Thronesque mais surtout car l'histoire est passionnante !
Il y a 2 ans · Répondre
Appledreamer
Appledreamer : #40360
AriosHan03 juillet 2016 - #40338
Et bah honnêtement : j'étais assez réticent durant les premiers chapitres mais je me suis forcé à continuer ... Et bah bordel j'ai pas été déçu ! Du sang , de la magie , des poneys et un peu d'amitié ! Que du bonheur pour le moment !!!


C'est pourtant si loin des véritables enjeux. J'ai moultes retournements, révélations, et combats épique en jeu, qui ne demande qu'a être raconté. Attention je ne dis pas qu'il y en aura un tout les chapitres, MAIS, l’histoire n'est qu'à ses débuts. Je suis si pressé d'arrivé a ces moments fatidique. :)
Il y a 2 ans · Répondre
AriosHan
AriosHan : #40338
Et bah honnêtement : j'étais assez réticent durant les premiers chapitres mais je me suis forcé à continuer ... Et bah bordel j'ai pas été déçu ! Du sang , de la magie , des poneys et un peu d'amitié ! Que du bonheur pour le moment !!!
Il y a 2 ans · Répondre

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