Discussion autour du feu (Arc 1: Formations)

Discussion autour du feu :

Nous avons couru vers la forêt tandis que les lumières des soldats nous cherchaient, j'ai alors décidé de continuer jusqu'au pied d'une montagne. Je connais plutôt bien la forêt et je savais qu'une grotte se situait à proximité. J'avais raison et en plus, elle était plutôt grande mais surtout, elle se situait derrière des lianes et autres herbes.
Une fois à l'intérieur, nous avons fait un feu et nous nous sommes mis à discuter pour faire plus ample connaissance, je commençai le premier :

"Nous sommes en sécurité ici, la forêt est tellement grande et dense par ici qu'il faudrait facilement un siècle pour la connaître par cœur sauf quand on y a grandi. Sinon moi c'est Okami et toi ? demandai-je sur un ton détendu.

-Je m'appelle Star, Star Eye. Et je suis enchantée de vous rencontrer. Mais qu'allons nous faire maintenant que nous sommes recherchés, j'ai beau savoir voler avec mes ailes mais cela n'empêchera pas le fait que nous sommes des fugitifs et que Luna l'ai aussi, ainsi que tout un village, me fit-elle sur un ton légèrement inquiet.

-Je ne sais pas, personnellement je suis d'accord avec Luna mais seul bémol, c'est que nous sommes en guerre désormais et nous sommes seulement 2 face à un empire. Je pense que l'on devrait créer un groupe qui pourrait aider Luna à distance comme au corps à corps, je peux essayer de prendre contact avec elle, mais nous sommes toujours 2..."

C'était malheureusement la vérité, nous étions seuls face à un empire d'une force militaire colossale mais je savais à peu près où se trouvais Luna mais les routes seront sans doute surveillées avec cette bataille dans le village. Tout ceci n'allait pas être une mince affaire mais la voix douce de Star me sortit de mes pensées.

"Je suis aussi d'accord avec Luna et effectivement, on est seuls mais vois-tu, non seulement nous sommes seuls pour le moment mais apparemment tu connais bien la forêt, ce qui pourrait nous être utile mais en plus de cela, ce n'est pas le bois qui manque et, sa voix prit un ton extrêmement calme, mon sniper tire des balles à énergie qui sont créées grâce à la température mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, il possède une poche de métal en fusion qui le chauffe en permanence sans pour autant le rendre brûlant, ce qui lui permet de générer ses propres munitions, donc je pense que l'on pourrait créer des postes dans les arbres qui me permettraient de surveiller la forêt.

-C'est une excellente idée, j'en construirai quelques un dans des endroits que je connais bien et qui sont cachés. C'est incroyable comment elle est sereine lorsqu' elle parle de ses armes ! Mais tu viens de m'expliquer, entre autre, que ton sniper est unique en son genre mais alors comment fonctionnent tes pistolets-mitrailleurs et d'où les tiens-tu ?

-Excellente question ! me fit-elle avec un sourire et elle reprit son ton calme. Mes pistolets fonctionnent grâce à une mini bobine Tesla située sous le canon ensuite c'est de la machinerie extrêmement petite que je ne saurais expliquer. Mais il sont terriblement efficaces face à un groupe faiblement armé mais ils sont aussi efficaces dans toutes situations de combat, du moment que la personne sait s'en servir et être rapide. Quant à leur provenance, c'est une amie qui les fabrique de toute pièces mais elle vit dans un lieu au sommet d'un volcan car elle se sert de l'énergie thermique pour les forger, cela dit, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vue mais cela m'étonnerait qu'elle fournisse des armes à l'empire si tu te poses la question.

-Heu... ok... et où vit-elle précisément et comment puis-tu savoir si elle fournit des armes pour l'empire ? Cette fille est incroyable, autant sa personnalité joyeuse me réconforte, autant elle me semble étrangement froide lorsqu'elle combat... Elle est vraiment exceptionnelle, putain, je suis sacrément surpris qu'elle dit ça aussi sûr d'elle.

-Je dis ceci car elle a toujours détesté la politique et pas que ça. Durant une période où elle habitait la capitale, elle avait vu des gardes s'en prendre à 2 femmes et parmi les gardes se trouvait un général haut-placé d'une quelconque armée, j'étais avec elle à ce moment et elle avait un regard noir envers les gardes puis me confia le sac qu'elle portait et s'est mise à avancer vers les gardes qui la remarquèrent ce qui a eu pour effet de partir en blague salace de la part des gardes mais 2 gardes dégainèrent leurs épées en disant "tu n'as rien à faire ici ! Vas t'en !". Mais en seulement quelques secondes, elle se trouvait devant eux, le regard aussi froid que la glace, du moins assez pour faire légèrement flipper les gardes qui chargèrent en désobéissant à l'ordre du général. Et en moins de temps qu'il faut pour dire "ouf", elle brisa le bras d'un garde et renvoya l'autre à son point de départ avec un creux apparent sur son armure. Cette attaque avait fait fuir tout les autres gardes mais il restait le général, qui était terrifié. Elle l'avait plaqué violemment contre un mur et lui avait dit que si elle le revoyait, elle le tuait. Inutile de dire qu'il était pétrifié. Puis elle avait sorti un morceau de papier et l'avait mis dans sa bouche en disant qu'il ferait mieux de l'apporter à son chef. En partant, elle m'a dit ce qu'il y avait d'écrit sur ce papier.

-Et qu'avait-il d'écrit sur ce papier ?

-"En tant qu'armurière de profession, je vous informe que si vous me demandez ne serai-ce qu'une arme, je refuserai et cela même si vous me suppliez comme vous avez l'habitude de faire, vous les « Grands ». Et je tiens à vous informer que si je revoit vos pervers de gardes harceler de pauvres femmes alors je les tuerais sans aucun regret, et si un jour il vous viendrait à l'idée de me tuer alors sachez que je vous attendrais de pieds fermes et n'aurais aucun regret de vous voir souffrir.

Myrne."

-Wouah ! Elle n'y est pas allée de main morte dans son message. Elle a un sacré culot d'insulter un dirigeant comme ça aussi ouvertement, cette fille a des connaissances vraiment surprenantes.

-Inutile de dire qu'elle a été arrêtée mais elle s'était échappée de sa cellule en arrachant les barreaux de sa cellule, puis elle est rentrée chez elle comme si de rien n'était et a fait sa valise puis est partie vers les montagnes en me laissant un message qui me permettrait de la trouver. Et le plus drôle dans tout ça, c'est qu'en sortant par l'entrée principale de la ville, déjà il fallait oser le faire, elle avait recroisé le général qu'elle avait plaqué contre le mur et il se mit à lui demandé pardon !

Cette conversation se finit en fou rire face à cette scène tellement improbable, qu'il fut dur de s'arrêter. Il était minuit et il était temps de se reposer car la journée s'annonçait longue le lendemain. Le feu s'éteignit aussi lentement que le temps s'écoulait pour moi.

Cela allait être une longue nuit.