Chapitre 22: la confrontation

Bien avant le combat sous le palais de Canterlot...

L’air était chargé de fumée et de la puanteur de la chair brûlée. Des corps partout, des poneys des trois races et des soldats griffons qui gisaient dans la boue. Mutilés et ensanglantés. Morts par l’acier et la sorcellerie.

C’était un village rayé de la carte. Avait-il un nom ? Était-il impérial ou équestrien ? Qu’importe… Il n’y avait plus que des corbeaux et des mouches.

Mais Luna, Dame de la nuit marchait sur ce tapis de cadavres. Elle n’avait pas remarqué qu’elle portait son armure d’argent et sa lance dentelée. Toutes deux souillées.

Elle était là. Luna de la Lune, princesse alicorne du grand royaume d’Equestria. Aussi fière et mystique que la grandeur de son rang et de sa lignée. Sa beauté et sa puissance n’étaient égalées que part sa propre sœur ; Celestia.

Et pourtant, malgré sa démarche digne d’une noble dame de la guerre, elle était couverte de sang et de terre mouillée. Elle avait le regard qui fixait un point quelconque devant elle. Ses yeux bleus étaient noyés par ses propres larmes… Elle avait tué, elle avait ordonné de tuer, elle avait envoyé des soldats se faire tuer. Au nom d’Equestria…

Gloire et renommée ne furent pas ses seules récompenses ; la vision de ses visages morts, amis comme ennemis la hanterait jusqu’à la fin de sa vie.

Alors qu’elle arrivait à ce qu’il semblait être la place centrale du village, elle vit son ainée, à terre gémissant nue et encrassée d’immondices avec un casque doré de chevalier ; celui d’Atanial Coeurdore, entre ses pattes. Elle pleurait comme une enfant, elle, Celestia la dame protectrice du jour. L’alicorne blanche dont la sagesse et la bonté étaient telles que personne n’osait voir en elle autre chose qu’une déesse…

Au sol dans la fange et la vermine.

Celestia maudissait les dieux d’avoir pris son amour. Maudissait la mort d’avoir pris Atanial Coeurdore.

-Tia ! appela Luna. En galopant vers elle en lâchant son arme.

Elle était sur le point d’étreindre sa grande sœur, pour l’aider, pour la soulager de cette douleur qu’elle cachait en elle depuis seize ans. Mais elle ne rencontra que du vent froid.

Luna était passée à travers Celestia comme une nappe de brume, mais qui continuait à sangloter encore et encore. Au point de se mettre finalement à hurler à la folie. À crier vers le ciel gris et noir, à pleurer du sang.

Un souvenir mué en cauchemar, la forme de tourment le plus cruel qu’une personne puisse s’infliger.

-Tia… Tu n’es responsable de rien. Tu n’as jamais voulu que le bien-être du peuple. Nous ne faisions que nous défendre, et ces poneys étaient préparés pour ça… dit-elle en pensant que sa sœur l’entendrait dans ce rêve abominable.

Mais l’alicorne du jour ne l’entendit pas et continua à hurler à s’en briser la voix.

-Elle n’a pas finit de se comporter comme un mioche ? dit une voix d’outre-tombe.

Luna se retourna mais ne vit personne à part l’océan de corps et de bannières piétinées.

-Qui est là ? demanda-t-elle sous un ton ferme.

-Elle, qui te sermonnait pour les moindres excès de sentiments déplacés, voilà qu’elle pleure pour un seul poney parmi les milliers qu’elle a fait sacrifier pour le royaume.

-Montre-toi et arrête de parler ainsi de ma sœur, tu n’en sais rien ! s’emporta Luna en ramenant à ses sabots, grâce à la magie de sa corne, la lance qu’elle avait laissé tomber plus loin.

Les plaintes de Celestia disparurent, elle s’effondra comme morte d’épuisement

-Oh, j’en sais plus que toi. Ta grande sœur chérie n’est qu’une égoïste pompeuse et hypocrite. Qui regrette d’avoir perdu son… Son jouet de lit, se moqua la voix qui prit un ton féminin. Sur combien d’étalons s’était-elle consolée après la passe Terken ? Sans compter l’empereur Khäln, auquel elle avait offert sa croupe en paiement pour le traité de paix.

-Tais-toi ! Tais-toi et montre-toi ! Je te montrerai à ce qui arrive à ceux qui insultent ma sœur !

En face de Luna et de Celestia apparaissait une forme noire, semblable à celle d’une alicorne. Noire comme l’huile de lampe, les yeux illuminés d’une blancheur spectrale et malveillante, ainsi qu’un sourire carnassier rempli de crocs aiguisés. Une ombre vivante qui dansait parmi les corps puants.

-Quelle gentille petite sœur tu fais. répondit, amusée, l’alicorne ombreuse.

La princesse de la nuit se mit en position de combat, la lance pointée en direction de la créature de ce cauchemar immonde. Son regard était empli d’une colère prête à exploser, alors que celle de l’ombre affichait une assurance quasi-insultante.

-Franchement tu ferais une bien meilleure princesse. Que dis-je ? Une grande reine. Un titre qui ne doit revenir qu’à une seule souveraine. Celle qui mérite milles fois de gouverner.

-Je vois claire dans ton jeu, démon ! Tu veux me détourner de ma sœur pour ton bon plaisir. Mais Celestia est la plus grande princesse qu’Equestria ait jamais connue. Elle est l’incarnation même de la justice et de la miséricorde. Son cœur est rempli de vertus qui sont inconnues pour ceux de ton espèce.

La monstruosité rit aux éclats. Et soudainement, elle changea son rire en un air sérieux qui déstabilisa un bref instant Luna.

-Voyons, Luna, tu n’as rien à envier à Celestia. Mais elle oui. Il est facile de diriger un peuple, comme les poneys, durant un temps de paix et d’abondance. Il est facile se comporter comme une mère envers des enfants sages et obéissants. Mais en temps de crise, comme la grande guerre contre l’empire des griffons. C’est une autre histoire…

Luna était comme hypnotisée et dégoutée par ces paroles empoisonnées, comme un affamé devant un repas avarié.

-Tu as mené tes soldats sur le champ de bataille, tu as combattu à leur côté. Tu sais mieux, que tous ces généraux et ces conseillers, ce que ressent ton peuple. Tu es bien meilleur souveraine que Celestia parce que tu as forgé ta réputation et tes convictions en te battant sous les couleurs d’Equestria. Et non pas en pleurnichant dans des sofas et des draps de velours bien au chaud dans le palais de Canterlot.

Sortant de sa torpeur, l’alicorne de la nuit chargea la démone garnie de crocs avec sa lance dentelée. Aucun adversaire n’aurait pu stopper ou esquiver l’attaque de la chasseresse nocturne. Surnommée parmi les vétérans de la guerre ; l’Immaculée. Car Luna n’avait subi aucune blessure, aucune égratignure sur son corps ou son armure durant toute la guerre, alors qu’elle était quotidiennement au cœur de la mêlée. La seule exception était cette cicatrice, qui coupa de moitié son oreille droite et qui continuait jusqu’à son cou. Lors d’un terrible bataille dont un griffon noir réussit à la toucher, il fut le seul à réussir cet exploit en affrontant Luna, de surprise certes, mais face à la puissance et à la rapidité de la princesse alicorne, c’était un exploit. Même si pour ce griffon noir, son heure de gloire n’avait duré moins de cinq secondes.

Alors que la pointe à dents de scie de la princesse aurait transpercé la poitrine de l’alicorne noire, celle-ci disparut dans une bourrasque glaciale et apparut derrière Celestia qui continuait toujours à geindre en enfouissant son museau dans le casque de son amour.

-Pendant que tu te battais pour sauver ton pays, ta « chère et sage » grande sœur, restait la plupart du temps au château à se lamenter de son malheur. Sourde aux appels à l’aide de ses sujets. Jusqu’à ce qu’elle décide de revenir poser son royal derrière sur le trône pour décréter des lois et des ordres idiots depuis la capitale, l’alicorne ténébreuse regarda son homologue blanche avec le même dégout qu’un nobliau arrogant devant un mendiant couvert de poux. Et on la respecte pour ça ? Laisse-moi rire !

Enragée par ces mensonges odieux, Luna se retourna et attaqua encore plus vite que précédemment. Cette attaque était chargée de toute la volonté de la princesse nocturne à faire taire à jamais cette ombre impie.

L’arme déchira la peau, la chair et les os de Celestia qui s’était relevée à l’instant même.

Nul ne pourrait déchiffrer l’horreur qui défigurait le visage et l’âme de Luna, elle avait tué sa propre sœur, le sang royal éclaboussait le fratricide.

-Pourquoi tu as fait ça ? Petite sœur… dit cette Celestia mourante avec le regard vide et perdue dans celui de son assassin.

La dame de la nuit ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne sortit. Mais elle articula avec peine.

-Tu… Tu… Tu n’es pas ma sœur. Tu n’es qu’un… rêve… Tu n’es qu’un rêve.

Le corps empalé de la maîtresse du soleil tomba parmi les cadavres comme une poupée de chiffon. Elle semblait être qu’une victime parmi les autres.

L’ombre ressemblant à une alicorne rit de plus belle devant cette scène qu’elle jugeait émouvante.

-Allons… Tu rêvais de faire ça. Au fond de toi tu l’as toujours voulu.

-Tu vas payer pour ça. Je te jure tu vas le payer ! ragea Luna en attaquant avec fureur.

Mais la chose disparut à nouveau apparaissant ensuite plus loin sur le charnier. Cette fois immobile, tel l’avatar de la mort elle-même dans ce décor morbide.

-Qui es-tu ? demanda la princesse.

-Un cauchemar, répondit-elle avec cruauté.

Ce simple mot prononcé, un brouillard de magie noire apparut sur tout le charnier pour être aspiré par les diverses plaies des cadavres. Qui lentement, se relevèrent sans un mot tel des pantins désarticulés.

Effrayée malgré son courage, la princesse tressaillit devant l’œuvre contre-nature et profane de cette sorcellerie. Parmi les visages macabres rongés par les vers, elle en reconnut certains. Tous étaient morts durant la guerre.

-Avec tous ces objets que tu conserves dans ta chambre. Des souvenirs que tu chéris pour ne pas oublier ceux qui sont morts en ton nom, au nom de Celestia au nom de Khäln. Veux-tu les revoir une dernière fois ? Leur parler à nouveau comme avant ?

Luna tenta de s’envoler pour échapper à cette horde morts-vivants du passé, mais elle remarqua trop tard que plusieurs d’entre-deux avaient saisi ses pattes pour la maintenir au sol. À leurs foulées lourdes et vacillantes, elle opposa sa lance.

Une tête roula sur le sol, des lames étincelèrent à la vitesse de l’éclair, car la compétence et la rapidité martiale de Luna étaient divines.

Mais soudain, la princesse se rendit compte que ces revenants sans âmes ne mourraient pas et ne ralentissaient pas. Malgré les terribles blessures infligées, ils ne ressentaient aucune douleur, aucune crainte. Au contraire, ils se relevaient à chaque fois, même sans une partie de leur corps.

Un doute s’éleva dans l’esprit de Luna : des morts-vivants pouvaient-ils être tués ?

Une réponse jaillit, mais c’est alors que la dame de la nuit se libéra et s’envola haut vers le ciel pourchassé par des pégases et des griffons. En repoussant les attaques de ces cadavres volants avec sa lance tâchée d’un sang pourri. Elle tenta le tout pour le tout.

Sa corne s’illumina de sa puissante magie investissant son corps d’une aura bleue, ses yeux devinrent aussi blancs que la lumière de la lune et des étoiles. Sa crinière semblait flotter comme dans l’eau.

Avec le cri d’une guerrière lançant une ultime attaque, elle plongea dans la horde de la non-vie telle une déesse descendant du ciel pour anéantir toute forme de corruption et de malfaisance. La pointe de son arme visant à même le sol.

Celestia, ou du moins son corps animé, fut dans sa trajectoire et fut à nouveau transpercé de part en part. Le bout de fer de lance planté dans la terre souillée.

Au moment de l’impact, des éclairs d’argent enveloppèrent les morts dans un ouragan d’énergie et de destruction. La magie fit ce que l’acier était incapable de faire.

Cet endroit fut purifié dans un déchainement électrique qui pouvait rendre jaloux le plus violent des orages. Elles brûlèrent les os et la chair des cadavres décharnés. L’un après l’autre, ils s’effondrèrent et se consumèrent.

Tel fut la puissance de la Dame de la nuit ; la princesse Luna.

Quand Luna put revenir à la réalité, tout avait disparut. Tout avait brûlé. A part elle, il n’y avait plus personne. Seul le silence demeurait.

-Je t’ai eu saleté, dit l’alicorne avec un sourire satisfait ignorant au possible l’épuisement qui l’assaillait après tant de dépense de magie. Je ne deviendrai pas comme toi. Tu ne me corrompras pas.

S’appuyant sur son arme et heureuse d’avoir vaincu cet esprit maléfique, elle se laissa sombrer dans le sommeil pour enfin se réveiller dans le monde des vivants.

-Tu crois ça ?

Prise de panique, Luna ouvrit les yeux pour sentir une lame d’os lui transpercer le dos et ressortir par la poitrine dans un bruit écœurant de chair et d’os. L’arme démoniaque se retira aussi sec et du sang d’argent sortait de la blessure béante. Elle tomba sur les genoux, les deux pattes avant tentant de retenir l’affreuse hémorragie.

Elle se mourrait dans un rêve. Son esprit se mourrait.

Embrassant par-derrière la princesse de son étreinte glaciale et mortelle, l’alicorne ombreuse susurra à la demi-oreille de sa victime avec un ton d’une reine perverse envers son esclave.

-Vois-tu Luna, tu es puissante et tu le serais encore plus si tu t’unissais à moi. Je suis un cadeau, pas un fardeau. Soyons un seul être et nous protégerons Equestria de ses ennemis. Les gens t’admireront à ta très juste valeur. Tu seras la reine de ce royaume. Tu en es mille fois digne.

-T… T… T… T’as gueule… cracha la souveraine d’Equestria dans un vomi de sang argenté.

La créature ricana devant ce pathétique acte de défi.

-Il y a une dernière chose que tu dois savoir, murmura-t-elle en maintenant encore plus ferme son emprise. Au sujet de l’avenir, si tu refusais mon offre.

Ce que vit Luna ensuite, était la pire chose qu’elle craignait. L’avenir rejeté et craint par sa sœur et elle-même. Equestria était en flamme.

Canterlot était en ruine, la citée de murs blancs subissait un pillage dans les règles. Mais ce n’étaient pas des griffons, des monstres, des démons ou un autre peuple belliqueux connus des poneys. C’était une armée portant comme emblème un loup ; le loup de Blanches-Cimes.

Les hommes vêtus de fer et de maille, presque aussi imposants que le chevalier noir, massacraient la population dans une orgie de violence inouïe. Luna avait bien connu les horreurs de la guerre. Mais la sauvagerie dont faisaient preuve ces humains étaient tout simplement inédit.

Ils massacraient les gens dans les rues tels des prédateurs féroces s’amusant avec leurs proies, les poneys qui leur opposèrent résistance furent réduis en tas de viande. Des guerriers humains brûlèrent les maisons, abattirent les statues et vandalisèrent les échoppes en riant et en chantant des hymnes barbares.

Ils sortaient du palais et de certaines maisons de nobles avec des richesses pleins les bras, ils traînèrent par la crinière ou la queue de pauvres poulains innocents qui implorait la pitié ou hurlait au secours.

Dans la salle du trône, tout a été saccagé et profané. Humiliées et enchaînées, Celestia et Cadance furent fouettées, bastonnées et brûlées par des fers chauffés à blanc. Leurs cornes furent brisées et leurs ailes étaient en miettes. À part leurs bourreaux, des chevaliers de Blanches-Cimes levèrent bien haut leurs épées en hurlant

« Princesses d’Equestria ! Princesses d’Equestria ! Princesses d’Equestria ! » pour souiller leurs noms d’avantage alors qu’elles crièrent atrocement sans pour autant les supplier.

Dans une ruelle reculée proche des murs de Canterlot la défigurée, Rainbow Dash vêtue de son armure de Wonderbolt, blessée et incapable de voler, mais toujours apte à galoper et à se défendre soutenait Twilight Sparkle qui, aussi blessée, s’épuisait à vue d’œil. Elle devint pâle.

« Tiens bon Twilight ! On va s’en sortir ! Je te le promets. Croix de bois, croix de fer, si je mens je mange mon fer. »

« Laisse-moi, Rainbow… Je… Je… Je te ralentis. »

« Ne dis pas de bêtise, on s’en sortira, on s’en… Oh non ! »

Se détachant de l’éclat des incendies, Ulrik se tenaient face aux deux jeunes fugitives. Vêtu de son armure noire, protégé de son bouclier et armé de son épée Tueuse de Dragon qui avait plus occis de poneys que de dragons aujourd’hui. Il se tenait là, comme la Grande Faucheuse venant chercher son dû.

Terrifiées, les deux jeunes ponettes tremblèrent devant le chevalier noir, qui fit un premier pas vers elles avec les intentions claires. Il était venu pour tuer.

La wonderbolt poussa en arrière son amie en criant.

« Va-t'en ! Va-t'en Twilight ! Ne te retourne pas »

Alors que la licorne violette tenta de s’enfuir en boitant, la pégase cyan se jeta avec hargne sur le colosse, toutes lames dehors. Mais d’un puissant revers de son bouclier, Ulrik envoya Rainbow Dash contre le mur d’un bâtiment l’assommant un moment.

Twilight trébucha, saignant abondamment de ses nombreuses plaies. Elle rampa sur les dalles de pierre en pleurant, voulant chercher le réconfort de son grand-frère, de son mentor, de Spike, de ses amies. Sa progression fut arrêtée par la pression du pied du chevalier sur son dos.

« Pitié…Ulrik… Pitié… Je t’en supplie. Laisses-nous tranquille. »

Sa demande de grâce fut saluée part une lame rougeoyante lui percer le cœur lentement. Twilight s’éteignit les yeux violets fixés dans les flammes.

« SALOPARD ! POURQUOI ? » cria Rainbow Dash déchargeant toute sa haine contre ce meurtrier.

Mais Ulrik n’était pas homme à se justifier devant une ponette orgueilleuse qui voulait jouer la guerrière invincible. Il s’avança vers elle en laissant son épée dans le corps sans vie de Twilight.

Il envoya un violent coup de poing à la figure de la jeune pégase qui tomba sonnée face contre sol, le museau en sang et l’œil au beurre noir. Ulrik détacha les sangles et arracha sauvagement l’armure de Rainbow Dash. La pégase se débattit.

« Arrête ! Arrête Ulrik. Ne me fais pas ça ! »

Il déchira les vêtements se trouvant sous l’armure pour laisser Rainbow Dash la wonderbolt nue et vulnérable. Et d’un coup de pied dans le ventre, le chevalier lui coupa le souffle. La rendant ainsi immobile.

« Je vais faire de toi une femme… Non… Une jument, gamine. » répondit le géant de fer noir en débouclant sa ceinture.

Comprenant pleinement l’horreur qu’elle allait subir, la pégase tenta de s’échapper à l’emprise de l’humain, mais en vain.

« Non ! Non ! Pas ça ! Arrête ! Ne me fais pas ça Ulrik ! Ulriiiiiik ! »

Alors que d’atroces scènes défilaient devant ses yeux mourants, Luna ne pouvait s’empêcher de laisser ses larmes couler et son cœur dépérir.

-Franchement, ton affection pour cet humain est un peu… Mal placée et expéditive tu ne crois pas ? dit l’alicorne maléfique avec amusement.

Remarquant que sa proie ne réagissait pas, elle continua avec un air sérieux.

-Voilà ce qui se passera si tu refuses mon aide. Ce n’est pas ce démon, que ta sœur a rendu manchot, qui est la menace. Mais bel et bien ce meurtrier qui cache ses crimes sous ses aires de valeurs chevaleresques, alors qu’il n’est pas mieux qu’un animal.

-Tu… Tu… Mens… Ce… Qu’un… Rêve.

Les faibles mots prononcés par Luna étaient dénués de toutes réelles convictions. Au fur et à mesure que le temps sapait ses forces, sa volonté diminuait aussi.

-Non, je te montre un futur très probable. Je connais les humains, ton « preux » chevalier détruira Equestria par le feu et l’acier pour la simple raison que sa race est monstrueuse de nature. Je t’offre un pouvoir nouveau. Un pouvoir qui te permettra d’empêcher cela. Combiné avec ton intelligence, nous soumettrons ou alors nous tuons l’humain et nous dirigerons seules le royaume afin de le protégé contre ses ennemis et de ces politiciens corrompus et incompétents, nous serons Nightmare Moon !

Sentant son esprit disparaître, Luna donna sa réponse.