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Voyages au delà des mondes (I) : L [...]

Une fiction écrite par LeonidasAsriel.

Chapitre 3 : Noble je ne suis pas

Le doux soleil du matin réveilla la douce amante. Ils se regardèrent avec tendresse. Toujours enlacés, elle l’embrassa. « Bien dormi, mon beau ? ». Un sourire se fit voir sur le visage de Léo, pas le sourire triste de la veille, mais un sourire débordant de vie. Ils descendirent du toit et entrèrent dans l’auberge. Léo trouva ses sept amis descendant l’escalier en titubant, encore un peu endormis. Quand elles virent leur ami entrer dans l’auberge avec la serveuse, elles rougirent et allèrent s’installer pour le petit déjeuner, silencieuses et gênées à la dernière table de libre. Il les accompagna et s’assit.

- Que prendrez-vous, mesdemoiselles ? C’était une autre serveuse, bien plus jeune.

- Nous prendrons six petits déjeuners traditionnels avec cinq brioches et un grand café pour Spike, je vous prie.

- Bien, Princesse : on vous amène cela dans quelques instants, dit-elle en une révérence avant de partir vers d’autres clients.

- Alors Léo, cette nuit ? demanda Rainbow Dash en un clin d’œil malicieux…

- RAINBOW !!! S’écrièrent les autres gênées et toutes rouges.

Léo éclata de rire en voyant ce spectacle. Au plus grand étonnement de toute la tablée.

- Haha, ça, ça reste entre elle et moi, dit-il en faisant un clin d’œil à Rainbow Dash.

- Excusez-moi, je suis nouvelle et…

- Silence ! C’était un des nobles étalons à quelques tables.

Le silence se fit dans la salle, les regards tournés vers cette agitation.

- Tu as renversé la sauce sur mon costume, tu vas devoir m’en racheter un nouveau.

- Je n’ai pas assez, je suis désolée, dit la jeune serveuse, timide.

- Tu n’as pas assez hein ? Et bien, je vais devoir te corriger.

Léo se leva tranquillement, son sourire avait disparu, il se dirigeait vers le groupe d’étalon, qui riaient en s’imaginant des choses peu convenues. Il frappa son sabot sur la table des étalons qui cessèrent de rire aussitôt.

- Qu’as-tu toi ? T’es pas content ? Retourne donc dans ta ferme. Dit l’étalon riant encore.

Léo resta là sans mot dire.

- Tu sais qui je suis, bouseux ? demanda le même étalon.

- Je vous retourne votre question, messieurs.

- Comment ? Ils s’arrêtèrent de rire.

- Et vous, vous savez qui je suis ?

Cette réplique les fit taire. Ils étaient maintenant en colère. Léo semblait imperturbable, regardant toujours son interlocuteur dans les yeux. En un éclair il attrapa le sabot d’un autre qui voulait le frapper, fixant toujours l’autre du regard, et le ramena tout aussi rapidement sur la table. Son possesseur s’étala dans sa tarte à la myrtille. Léo lâcha le bras du noble et reposa ses sabots à terre, fixant toujours l’autre du même regard. Celui-ci détourna les yeux.

- Aussi puissants soyez-vous, je ne tolérerai pas ces choses-là. Me suis-je bien fait comprendre ? Dit-il en accentuant les trois derniers mots.

Les nobles acquiescèrent d’un signe de tête.

- Et maintenant partez d’ici avant que je ne m’énerve pour de bon !

Léo prit une voix plus cassante et plus forte sur la fin de cette phrase, ce qui eut pour effet immédiat le départ quelque peu précipité des étalons essayant de trotter noblement pour quitter l’auberge. Léo les fixait toujours du regard sans bouger. « Pff, ces nobles : tous les mêmes » soupira-t-il en retournant s’asseoir à sa table.

Les sept amis et les clients le regardaient bouche-bée alors qu’il revenait tranquillement, le visage neutre. Alors qu’il passait à sa hauteur, la jeune serveuse, remise de ses émotions, accompagnée de sa sœur, le remercia ainsi :

- Je vous remercie, monsieur. - Il la regarda et elle fit une longue révérence, la tête baissée elle continua - Si vous n’étiez pas intervenu, je… je ne sais comment cela se serait terminé. Vous êtes courageux, généreux, calme et avez grand cœur. Et je suis sûre que vous avez encore bon nombre de qualités. Vous avez bien plus de noblesse que la plupart des nobles de ce pays, j’en sais quelque chose. En tout cas, je vous remercie infiniment de m’avoir protégée. Je ne sais comment vous rendre la pareille alors prenez moi comme servante chez vous, je ferai tout ce que vous me demanderez.

- Redresse-toi, jeune fille, dit-il en relevant sa tête de son sabot avec un tendre sourire. Je te remercie de ta proposition, des qualités que tu me prêtes et de ta dévotion. Cependant je ne peux accepter : tu me donnes bien plus que je ne t’ai donné. De plus je ne suis pas noble et je n’ai pas de chez moi ni d’argent, tu serais malheureuse à vivre ainsi. Enfin je ne suis ici que pour une étape d’un bien long voyage qui sera peut-être sans retour. Je ne peux pas t’entraîner là-dedans. Je suis navré de refuser aussi sec.

- Vous ne pouvez refuser : nous sommes toutes deux de la famille des Farenor et nous décidons nous même qui nous servirons à tout jamais. Ma sœur et moi-même étions les seules à ne pas servir quelqu’un et notre propre famille nous rejetait mais maintenant nous vous avons trouvé, maître, dit l’ainée pendant qu’elle et sa sœur faisaient une grande révérence devant Léo quelque peu pris au dépourvu.

- Bien, j’imagine que je n’ai pas vraiment le choix. Dites-moi vos noms.

- Je suis Aria et ma sœur se nomme Tiana, maître, répondit l’ainée.

- Appelez-moi Léo, dit-il. Venez vous asseoir à nos côtés et déjeunons tous ensemble.

Elles le suivirent et s’assirent donc à la table en silence. Les gens retournèrent à leurs discussions et petits-déjeuners. L’aubergiste apporta les sept petits déjeuners et les quatre brioches.

- Patron, trois petits-déjeuners de plus sur ma note.

- Bien monsieur, dit l’aubergiste avant d’aller vers la cuisine.

- On peut dire que tu as des tripes toi. Tu me plais bien, mon pote, dit Rainbow Dash.

- A vrai dire, ce sont des gens comme vous et moi. Même s’ils se sentent supérieurs par je ne sais quoi, sourit Léo.

Le petit-déjeuner arriva, porté par la serveuse nommée Agnès. Quand elle vit le sourire joyeux de Léo, elle lui fit un clin d’œil. Léo le lui rendit et rit de bon cœur en voyant ses sept amis baisser la tête en rougissant. Ils mangèrent leur repas sans un mot puis sortirent ensemble de l’auberge. Le doux matin amenait de douces odeurs de crêpes et de pancakes.

- Léo ! Il se retourna : c’était Agnès qui enroula son aile autour de lui. Si tu te sens encore désemparé et triste ou si tu as besoin d’amour, tu sais que ma porte te sera toujours ouverte.

- J’y penserai, merci.

- Maintenant, vas, mon beau. Vas où les chemins te mènent et sauve ta sœur.

Elle le relâcha, et recula d’un pas. Léo se retourna vers ses deux nouvelles servantes, deux pégases blanches aux longs crins bleu-noir. Elles avaient presque la même taille. Il s’adressa à elles :

- Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je vais devoir partir pour un long moment et je ne veux pas que vous preniez de risques inutiles en nous accompagnant.

- Tout ce que vous voudrez, maître, dit la cadette en une révérence.

- Cessez les révérences, je vous prie. Bien, je souhaite que vous vous rendiez à la Ferme de la Douce Pomme afin d’aider la famille Apple en tout ce qu’elle vous demandera, mais n’en faites pas trop quand même, dit Léo avec un clin d’œil.

- Quand reviendrez-vous, maître ? demanda Aria.

- Honnêtement, je ne sais pas : cela peut prendre entre une semaine et un mois, voire un peu plus. Cela dépend de tant de paramètres que c’est difficile de tout prévoir.

- Nous n’en doutons pas. Faites un bon voyage, nous attendrons votre retour avec impatience. Au revoir, maître.

- Au revoir, Tiana… Aria, prends grand soin de ta sœur, je sais à quel point on est triste quand l’on perd quelqu’un qui nous est cher. A bientôt.

Après une courte révérence elles s’envolèrent pour Poneyville. Léo les regarda partir avec un léger soupir puis il se retourna vers ses amis en un sourire : « Alors ? On va pas y passer la journée. » Avant de partir en trottant à travers la place centrale. Ses amies le rattrapèrent en quelques foulées de galop puis ralentirent au trot. Ils quittèrent ainsi Canterlot, se retournant une dernière fois pour contempler la blanche citadelle.

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