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Ponykrieg

Une fiction écrite par BroNie.

Chapitre 2-3

Je tournoyais lentement, presque respectueusement autour du nouveau zeppelin.

Même si on n'avait que peu de connaissances dans le monde de ces appareils volants, on pouvait comprendre au premier regard que cet aéronef était différent de ses frères. Par la taille tout d'abord : là où la plupart des zeppelins faisaient cent cinquante mètres de long, à peu près, ce dernier avoisinait les deux cent, sinon plus. Il était plus gros et plus rond que les aéronefs allongés, qui avaient poussé nos adversaires à les affubler du surnom de "saucisses volantes". Enfin, sa structure même semblait plus brillante, et la symbole de la lune et du soleil entremêles, au dessus du nom de baptême de l'appareil, le Sabot Volant, montrait au monde entier, le savoir-faire aéronaval de l'Empire d'Equestria, à nos alliés comme à nos ennemis.


Le Sabot avait été conduit près d'une zone du front assez dépourvue de tranchées des deux côtés : c'était une sorte de grand pré, où l'herbe continuait de pousser entre deux trous d'obus. Les états-majors de l'Alliance n'avaient pas jugé nécessaire de protéger réellement cette zone, dans l'espoir de voir l'adversaire tenter une percée et s'écraser contre de véritables fortifications, quelques centaines de mètres plus loin. Mais comme les généraux de l'Entente avaient eu la même idée, cette partie du front était pratiquement restée à l'abandon. C'était étrange quand on pensait que quelques kilomètres plus loin, les armées se faisaient face dans un réseau de boyaux et de tranchées, transies de froid, se jetant inlassablement sur les lignes adverses pour tenter de glaner quelques mètres.


Quoiqu'il en soit, ce pré étant avant tout dépourvu de canons et de batteries DCA, c'était l'endroit idéal pour y déployer une puissante force aérienne. L'armée de l'air française et la Luftstreitkräfte allemande l'utilisaient régulièrement pour tester leurs derniers aéroplanes. Selon un rituel tacite bien établi, une des deux armées de l'air y envoyait ses derniers-nés tandis que l'autre expédiait ses propres appareils lui faire subir le baptême du feu.


Cette courtoisie toute militaire ajoutée au fait que l'on se battait au sens propre au dessus d'un pré, donnaient plus que jamais l'impression d'une sorte de duel.
Et aujourd'hui, ce serait à Equestria de faire ses preuves.


Je volais en tête avec un groupe de cinq autres pégases, en formation V. Un autre groupe semblable nous suivait de près.
Je n'avais pas voulu inclure plus de douze pégases dans l'affrontement à venir, ni prendre avec moi les meilleurs éléments du PegasusKorps.
Si les choses tournaient au carnage, au moins, ses bons éléments seraient préservés pour les batailles qui en vaudraient vraiment la peine. Les poneys qui volaient avec moi aujourd'hui n'étaient pas des incapables non plus, la guerre s'étant chargée par elle-même d'écrémer assez durement le corps volontaire equestrien.
Ceux qui n'avaient pas le niveau restaient au sol, soit comme Fluttershy et Derpy, pour accomplir des tâches annexes, soit à tout jamais, avec plusieurs kilos de terre sur le ventre.


Deux Albatros D.III frappés de la croix de fer nous passèrent au dessus avant de rejoindre le reste de leur unité, d'autres biplans également, qui se déployaient devant le Sabot. Les allemands n'avaient pas voulu laisser reposer les chances du zeppelin sur les seules capacités martiales des pégases, et une poignée de pilotes volontaires s'étaient joint à nous en ce milieu de journée.
Sans pouvoir véritablement dire pourquoi, je sentis l'anxiété me gagner avant de me forcer à la chasser énergiquement. Je n'avais pas le droit de me laisser aller, pas maintenant. La vie d'une dizaine de poneys et d'humains reposait entre mes sabots pour les minutes qui suivraient. Il fallait que je me concentre.
Les pilotes de la Luftstreitkräfte ne semblaient eux, pas très inquiets à l'idée du conflit imminent. Au contraire, certains trompaient même l'ennui avec quelques cabrioles et tonneaux. Si j'avais eu le temps, je me serais certainement laissé allée moi-même à quelques figures. Mais encore une fois, je devais rester concentrée.
Le Sabot se laissa aller jusqu'à prendre de l'altitude, tutoyant d'épais nuages. C'était parfait. Nous aurions bien besoin d'eux contre les français.


Puis, nous les entendîmes.

D'abord l'habituel bourdonnement discret, qui faisait toujours penser aux abeilles. Mais aujourd'hui, si on en jugeait par le bruit qui devenait assourdissant, ce n'était pas quelques insectes isolés que nous allions devoir affronter. C'était un essaim.


Peut-être par superstition, je me laissais aller à serrer avec plus de soin mon écharpe porte-bonheur autour de ma gorge, alors que nous nous regroupions autour du zeppelin. Je préférais laisser l'ennemi faire les premiers pas et réagir en conséquence. Trente mois de guerre aérienne m'avait formée à apprendre de mes erreurs et si je cédais toujours de temps en temps à mon impulsivité naturelle, je m'efforçais de garder la tête froide quand j'avais des soldats sous mes ordres.
Nous vîmes les premiers aéroplanes ennemis avancer vers nous, en simple formation de ligne. A leur structure, nous reconnûmes des SPAD S.VII, les biplans réglementaires de l'armée de l'air française. Une mitrailleuse par pilote et par appareil. Rien de très dangereux...si ce n'était leur nombre.


A vu d’œil, j'en distinguais au moins dix, qui fonçaient vers nous, comme à la parade. Sans que j'en donne l'ordre, nos pilotes allemands avaient fait vrombir le moteur de leurs Albatros et s'étaient jetés dans la bataille. Les français brisèrent leur ligne et le ballet commença.


Pour l'instant, les pégases se tenaient à l'écart de la valse mortelle qui se jouaient devant nos yeux. Notre mission était de défendre le zeppelin, il ne fallait surtout pas l'oublier. Les deux groupes de pilotes equestriens couvraient respectivement la poupe et la proue du Sabot Volant, veillant à ce qu'aucun VII n'échappe à nos biplans et ne tente sa chance.
Même s'ils étaient en nombre inférieur, les soldats de la Luftstreitkräfte s'en tiraient mieux que leurs homologues français. Ils manœuvraient de façon plus audacieuse, plus imprévisible là où les combattants de l'Entente tentaient de jouer sur le nombre et de les déborder.
Nous vîmes avec satisfaction les premiers SPAD ennemis tomber, suivis de bien d'autres. En une dizaine de minutes, le ciel était lourd et empuanti d'huile de moteur mais libre d'adversaire. Du moins, c'était ce que nous avions cru.


Sans laisser le temps à nos alliés humains de se remettre en position ou simplement de savourer leur victoire, une nouvelle vague de SPAD sembla sortir du nulle part, encore plus grande que la précédente. Et plutôt que de rompre à nouveau leur unité pour s'engager dans un combat tournoyant, les français choisirent de manœuvrer en groupe. Nous vîmes les pilotes de séparer par petits groupes de trois, chacun prenant en chasse un pilote allemand. Attaqués de toutes les directions à la fois, les pertes ne furent pas longues à frapper la Luftstreitkräfte.
L'aile d'un Albatros s'enflamma, le faisant verser sur le côté et presque percuter un de ses frères d'armes. Hélas pour lui, sa manœuvre d'évitement le mit juste dans le champ de tir des français : quelques tirs de mitrailleuse plus tard, il chutait lui aussi vers le sol.
Profitant de la trouée dans notre défense, un couple de biplans s'enhardirent et foncèrent droit vers le Sabot Volant, prêts à ouvrir le feu dès qu'ils seraient à portée. Bien décidée à ne pas les laisser faire, je pris deux pégases avec moi pour couvrir mes ailes et plongeai à la rencontre des français.
Le SPAD était sans nulle doute un appareil véloce, robuste et stable, mais nous autres pégases étions encore plus rapides qu'eux.


Le premier appareil ennemi que je percutai le comprit quand je déchirais ses ailes avec mes sabots de fer avant qu'il n'ait eut le temps de me stabiliser dans son viseur.
Le second tenta une vrille pour nous éviter mais un pégase sera toujours plus maniable qu'un aéroplane humain.

La dernière image que le cerveau du français dut enregistrer fut probablement le gros plan du sabot renforcé de mon ailier gauche qui arrivait à toute vitesse et en très gros plan directement sur sa tête.


Un bruit d'écrasement écœurant plus tard, il tombait.

Je levai la tête vers notre zeppelin et jurais en découvrant que pendant que nous chassions les français, d'autres SPAD avaient débordé les allemands et se jetaient droit sur l'aéronef. Les trois derniers poneys qui protégeaient la proue duSabot Volant foncèrent sur eux, de la même façon que moi et mes ailiers venions de le faire. Mais quelque chose se passa mal. Le pégase de tête calcula mal son angle d'approche et au lieu de frapper les soutiens d'ailes du SPAD, il passa à côté, juste assez proche du pilote français pour que ce dernier dégaine son pistolet et le braque sur lui.
A cette courte distance, on ne pouvait que faire mouche.
Une détonation éclata, noyée dans le fracas des combats. Le pégase reçut la balle en pleine tête, donna un dernier coup d'aile machinal avant de plonger comme une pierre. Ses deux ailiers, surpris par la disparition brutale de leur chef de groupe furent incapables de réagir correctement quand ils furent pris en tirs croisés par les SPAD et déchiquetés.


Mon cœur se serra et j'avalai quelques gouttes de bile devant ce spectacle désormais ordinaire, mais qui marquait toujours autant. Déjà trois morts dans le PegasusKorps. Le Sabot avait vraiment intérêt à valoir son prix.


La proue du zeppelin était laissée à l'abandon, proie facile pour nos ennemis. Les poneys chargés de la protection de la poupe semblèrent hésiter : devaient-ils abandonner leur position pour rejoindre l'avant de l'appareil, quitte à laisser une nouvelle ouverture à l'Entente ?
Je tranchai leur dilemme pour eux en me ruant sur les ennemis.


Trop téméraires et confiants suite à leur précédente victoire, ils ne voyaient que le gros ballon plein d'hydrogène devant eux, prêt à sauter au moindre tir bien placé, négligeant de couvrir leurs arrières. Je percutai de toutes mes forces la queue d'un des biplans, me surprenant moi-même par la vigueur de cet assaut. J'amorçais ensuite une remontée en chandelle et tandis que je visais mon nouvel adversaire au ventre, mes ailiers s'occupaient des siens.
Quand le choc du bois et du fer tourna une nouvelle fois à l'avantage du fer, les SPAD plongèrent au sol. Enfin, presque tous. Un pilote français, tentant le tout pour le tout, tenta de diriger la carcasse de son appareil sur l'aéronef, dans l'espoir d'arriver à détruire le Sabot Volant dans une ultime charge héroïque.


Glacée et surtout, trop loin pour intervenir correctement, je m’apprêtais à voir le zeppelin partir en torche quand le bruit d'une puissante mitrailleuse m'arracha à mes peurs.


Incrédule, je vis ce qui restait du biplan français littéralement se désintégrer sous une pluie de balles et finalement chuter avant même d'avoir pu effleurer l'aéronef. Puis, je me rappelais ce qu'avait dit le colonel von Aesch à propos de l'appareil : le Sabot Volant était un prototype zeppelin.
Il semblait que nos ingénieurs ne l'aient pas bâti que pour prendre des photographies. Et effectivement, nous découvrîmes une ouverture dans le ballon, de laquelle dépassait la gueule fumante d'une mitrailleuse MG08.
Ma première pensée fut une bouffée de soulagement. Ma seconde, de leur en vouloir pour ne pas avoir tiré plus tôt et sauvé la vie de mes pégases.
Tant bien que mal, les Albatros allemands reprenaient le dessus.


Les SPAD recommençaient à paniquer et à se laisser entraîner dans des duels à un contre un d'où ils sortaient vaincus. Les appareils qui tentaient leur chance contre l'aéronef étaient réduits en pièces par moi-même et mes ailiers, ou par le Sabot Volant lui-même.


Les deux derniers biplans préférèrent ne pas tenter le diable et firent demi-tour quand ils comprirent que la bataille était perdue pour eux. Ils quittèrent notre espace aérien sous nos moqueries.
Satisfaite, je m’apprêtais à rejoindre le reste de mes troupes pour les féliciter quand le bourdonnement revint. Un sentiment profond de lassitude frappa tous les pilotes du PegasusKorps et les quelques membres survivants de la Luftstreitkräfte. Ca n'en finira donc jamais ?
Mais une surprise de taille nous attendait quand nous découvrîmes un Nieuport 10, un avion de reconnaissance. Qu'est-ce que mijotaient les français pour envoyer ainsi en plein combat un appareil totalement désarmé ?
Ce ne me plaisait pas du tout...


Les Albatros restants, incapables de résister à un appât aussi tentant se ruèrent sur le Nieuport, sans prendre aucune précaution. Je restais très attentive, persuadée que l'ennemi allait nous jouer un sale tour. Soudain, une traînée enflammée jaillit du cockpit du Nieuport, fonça sur un D.III, le percuta et fit griller le tout en quelques secondes, appareil et pilote compris. Je clignai plusieurs fois des yeux, choquée.


Ils avaient réussi à embarquer un lance-flamme dans leurs avions ? Non...ce n'était pas une simple traînée de feu, la preuve, elle semblait pouvoir se diriger où elle le voulait...voilà qu'elle attaquait un autre Albatros à présent.
Mais au nom de tous les orages de Cloudsdale, qu'est-ce que c'était que ça ?
Ça semblait minuscule en plus. Bien plus petit qu'un avion. Plus de la taille d'un poney.


...ou d'un pégase.


Je poussais un juron alors que la traînée, après s'être débarrassée des allemands, fonçait vers mon groupe à grande vitesse. A très grande vitesse.
Je n'eus le temps que de rouler sur le côté pour éviter d'être carbonisée. Mon ailier droit lui, vit son aile brûlée vive et hurlant de douleur, il se mit à décrocher immédiatement en direction du sol. Avec un peu de chance, il arriverait à se poser dans nos lignes et à s'en sortir.
La traînée effectuait une montée en chandelle, droit sur le Sabot Volant, ignorant les tirs de mitrailleuse de l'aéronef.


Je m'élançais à sa poursuite, dans l'espoir de la stopper avant qu'elle ne brûle tout le zeppelin. Comprenant qu'il me serait inutile, mon dernier ailier décrocha à son tour avant de plonger, sans doute pour tenter de secourir son compagnon.
Les six pégases de poupe tentèrent de se répartir le long de l'aéronef mais il leur restait encore une grande distance à parcourir avant de couvrir le flanc de l'appareil. Sans compter que la traînée enflammée pourrait très bien frapper où elle le désirerait.


Je gagnai du terrain sur elle. La sensation devenait de plus en plus désagréable au fur et à mesure que je m'approchais d'elle mais je pus y voir plus clair : je distinguais bien un pégase au sein de ce mur de feu. Bien que je n'avais aucune idée de comment cette technologie pouvait fonctionner, je m'en moquais éperdument.


Je.
devais.
la.
stopper !


Puisant dans mes réserves, je parvins à la hauteur de la traînée et à lui donner un vigoureux coup de sabot. Sabot que je retirais presque immédiatement d’instinct, devant la peur de la brûlure. La traînée ne sembla même pas se soucier de moi alors qu'elle esquivait les tirs du Sabot. Dans une figure spectaculaire, elle toucha l'aéronef de plein fouet. Je fermais les yeux et détournais le regard, m'attendant au pire.


Dong.

Dong ? Depuis quand l’aluminium des zeppelins faisait "dong" quand on le percutait ? La baudruche était molle, elle n'aurait pas du résister, surtout avec tout ce feu. A moins que...ce ne soit encore une des surprises du prototype. Une coque extérieure encore plus résistante.
Quoi qu'il en soit, la traînée enflammée semblait aussi surprise que nous. Elle se contentait de rester en vol stationnaire devant l'appareil.


Je profitais de ce laps de temps pour la rejoindre et tenter une nouvelle attaque. Ce fut le moment que la traînée choisit pour se retourner vers moi et malgré les flammes qui l’entouraient, je reconnus le pégase qui était en son centre.


_Spitfire ! m'étranglais-je en reconnaissant la wonderblot.


_C'est "capitaine Spitfire" en fait, me précisa t-elle avec un sourire en coin. Capitaine Spitfire, groupe de combat numéro 23. Ou escadrille Pégase, si tu préfères notre petit nom. C'est comme on veut


Non, je ne rêvais pas c'était bien elle qui se tenait devant moi, avec du feu qui semblait jaillir tout autour d'elle sans la gêner. Je n'arrivais pas bien à la détailler puisque mes yeux me brûlaient dès que je tentai de la fixer avec un minimum d'attention. Mais ce pelage jaune ne pouvait pas me tromper.


En un sens, elle me fit penser à Philomeena, le phénix de la Princesse. Sauf qu'il était beaucoup plus normal pour ce genre d'oiseau d'évoluer dans les flammes que pour une pégase, aussi exceptionnelle soit-elle.


_Qu'est-ce que...par Celestia, qu'est-ce que tu fais là ? balbutiais-je alors qu'autour de nous, mes pégases se rassemblaient, prêts à sauter sur l'acrobate aérienne au moindre geste de ma part.


_Tu ne vas pas me faire croire que tu ne comprends pas ? C'est la guerre Dash...on est là pour mettre la raclée leur vie à Guillaume et à Luna.


Je mis quelques secondes à avaler le choc et à digérer ses paroles.


_Je ne sais pas comment t’arrives à t'enflammer et tout ça - même si c'est plutôt genre supercool - mais t’arrivera pas à cramer le Sabot Volant ma vieille !


_C'était ce que j'étais en train de me dire, siffla t-elle entre ses dents. On va dire que votre joli dirigeable gagne le point. Cette fois.


_T'as conscience que j'ai le droit de te fracasser le crâne Spit' ? lançais-je avec bravade.


_Faudrait déjà que tes sabots soient ignifugés, me répondit-elle d'un ton légèrement professoral. Et puis aussi me mettre la patte dessus mais ça, c'est déjà un autre problème.


_Je te dépasse quand je veux, crachais-je en bombant le torse.


_Je suis impatiente de te voir essayer. Mais pour l'heure, je vais être bonne joueuse et me tirer vite fait. A plus !


Elle eut un hennissement de rire, me fit un clin d’œil et en un tournesabot, disparut au loin, laissant une odeur de brûlé et quelques flammes mourir dans le ciel. Un de mes pégases se précipita à sa poursuite, je le retins d'une patte. Même s'il était frais et dispos, Spitfire était encore bien trop rapide pour lui de toute façon. Ça ne servait à rien de se donner du mal pour ça.
Nous restâmes en position défensive encore de longues heures, sans que les français ne retentent quoi que ce soit. Alors que le soleil se couchait, le Sabot Volant retournait à bon port, escorté par ce qu'il restait du PegasusKorps.


Alors qu'on amarrait le zeppelin et qu'on me félicitait pour avoir rempli ma mission de protection du prototype, je ne pus m'empêcher de penser qu'elle nous avait coûté sept pilotes humains avec leurs avions, quatre pégases, et la découverte qu'une des mes plus grandes idoles était dans le camp d'en face.
Si chaque victoire était comme celle-ci, je venais presque à me dire qu'il n'y aurait plus besoin de défaites pour perdre cette guerre.

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fredericdu2375
fredericdu2375 : #6123
rainbow véritable héroïne de ce chef d'œuvre qui est confrontée a l'un de ces pire cauchemar apprendre que son idole son modèle est un ennemie mais malheureusement un Spitfire reste un Spitfire
Il y a 3 ans · Répondre

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