Chapitre 2 : Kidnappée !

A la surprise de Celestia, le trajet jusqu’au repère des ravisseurs fut plutôt court. D'après elle, il ne s'était écoulé que quelques minutes avant qu'elle ne sente l'air frais de l'immeuble climatisé dans lequel ils entrèrent. Bien sur, c’était loin d’être parfait. A peine eurent-ils pénétré à l’intérieur qu’une odeur musquée se fit sentir. Une senteur que les naseaux royaux n’avait pas franchement l’habitude de ressentir.

Environ une minute après avoir franchit l’entrée de l’immeuble, Princesse Celestia se sentit transportée du dos de l’étalon vers une chaise. Instantanément, elle sentit une grosse corde l’entourer, et l’attacher à la chaise. Elle fut reconnaissante que sa position de monarque l’ait obligée à rester stoïque face aux situation stressantes. Sans cet entraînement, elle aurait éclaté de rire ici et maintenant.

Lorsque ses ravisseurs eurent finit de l’attacher, elle sentit que c’était le bon moment pour se “réveiller”. Elle ouvrit lentement les yeux et simula un gémissement de douleur.

Alors qu’elle ouvrait lentement les yeux, elle fut capable d’analyser en profondeur son environnement pour la première fois. L’endroit était éclairé par une seule et unique lampe. La chambre en elle même semblait être à peine plus qu’un petit appartement, il n’y avait que quelques lits ainsi qu’une minuscule table à coté de la kitchenette. Franchement étroit pour ses ravisseurs. A ce moment,elle se mit à ressentir de la pitié pour eux. De toute évidence, s'ils ont commencés à commettre des crimes, c’était à cause de la pauvreté, malgré tous les efforts de Celestia pour la combattre.

Bon, il est de temps de se réveiller complètement. Elle ouvrit complètement les yeux, et laissa s’échapper un halètement dramatique, luttant faiblement contre ses liens. “Laissez moi partir ! S’il vous plaît ! Je vous dit que j’irai chercher tout l’argent vous voudrez.”

L’étalon qui l’avait transportée depuis la ruelle s'esclaffa et secoua la tête. “Et nous t’avons dit que nous te laisserons partir lorsque nous aurons reçu la rançon de ta famille, quelle qu’elle soit.” Son sourire s'effaça et il se gratta nerveusement la nuque. “Euh… d’ailleurs, tu appartiens à quelle famille déjà ?”

Celestia baissa la tête et soupira tristement. “Ça n'a aucune importance. Ils ne payeront pas de rançon pour moi, même si vous ne demandiez qu’un seul bit.”

Les agresseurs s’échangèrent des regards confus. “Que veux tu dire ?” demanda l’une des juments.

Celestia renifla et aurait essuyé ses yeux avec ses ailes, si elles n’avaient pas été liées à la chaise. “Oh c’est terrible ! Mon père est un étalon vraiment cruel qui me hait depuis que ma mère est morte en me donnant naissance. Ma belle mère me hait tout autant, si ce n’est plus ! Elle me fait nettoyer le manoir tous les jours !”

L’étalon qui semblait être le leader se racla la gorge et posa un sabot sur l’épaule de Celestia. “Allons, allons petite, je suis sur que ce n’est--”

“Ça l’est !” cria Celestia. “Savez vous comment ma licorne de père fut mortifié lorsqu’il découvrit qu’il avait engendré un pégase ? Ma famille n’est que licorne depuis des générations, et j’ai rompu ce lien en ayant des ailes à la place d’une corne !”

“Allons ça ne peut pas être aussi mauvais,” lui assura l’autre jument. “Je veux dire, au moins tu peux voler, non ?”

Celestia secoua la tête. “Non. Père me garde enfermée dans ma chambre toute la journée. Je suis seulement autorisée à sortir pour nettoyer et manger des plats pour chiens pour l’amusement de nos invités.”

Les agresseurs la regardèrent en silence pendant un moment, choqués. Les seuls sons dans l'appartement était les faux pleures de Celestia jusqu’à ce que l’un deux eut le courage de prendre la parole. “Tu te moques de nous là, n’est ce pas ?”

Celestia renifla et releva la tête. “Hein ?”

“Ouais” dit la première jument. “Tu m’as eu jusqu’à la partie ‘plats pour chiens’.”

“Sérieusement, Je pense que Celestia, ou une quelconque autorité, serait au courant si un truc pareil avait lieu, surtout si ton père divertit ses invités régulièrement.” acquiesça l’étalon.

Celestia, surprise, leva un sourcil. Peut-être n’était-il pas aussi stupides qu’elle le pensait au début. Elle roula des yeux et soupira. “Et bien, ça se tentait, non ? Je veux dire, vous venez de me kidnapper.”

Le deuxième étalon haussa les épaules. “Je suppose que oui, mais tu es allée un peu trop loin.”

“Je veux dire, ‘plat pour chien’” grogna le meneur. “A quel point nous crois-tu stupides ?”

“Très stupides” admit Celestia.

Le meneur roula des yeux et secoua la tête. “Enfin, ça n’a plus d’importance. L’important est de savoir d’où tu viens. Nous avons besoins de connaître où envoyer la demande de rançon !”

Celestia ouvrit la bouche pour répondre mais fut coupée par l’apparition d’un rouleau de parchemin au-dessus eux. Il atterrit à ses sabot et rebondit sur le sol. Elle grogna intérieurement. Maintenant Twilight ? Tu m’envoie une lettre maintenant ?

La seconde juments pencha la tête en direction du rouleau, alluma sa corne pour attraper le rouleau et le dérouler.

Le deuxième étalon fronça les sourcils et regarda par dessus son épaules. “Qu’est ce que c’est ?”

La jument déroula le parchemin et commença à le lire.

“Chère Princesse Celestia

Aujourd’hui j’ai appris que l’on ne pouvait pas toujours avoir ce que l’on voulait, même si l’on pense en avoir vraiment besoin. Pinkie Pie m’a apprit que parfois il était nécessaire de faire des sacrifices pour ses amis, même si au détriment de soi-même. Je dois dire que je pense avoir avoir grandi suite à cette expérience et pense à vous envoyer d’autres rapports sur l’amitié plus tard.

Votre étudiante dévouée.

Twilight Sparkle”

La jument releva les yeux, le visage remplis de confusion. “Est-ce que c’est une blague ? Pourquoi est-ce que tu reçois une lettre adressée à la Princesse ?”

Pour la première fois aujourd’hui, Celestia sentit ses tripes se tordre. Ils avaient déjà prouvé qu’ils n’étaient pas totalement idiots, et s'ils découvraient d’une quelconque manière son identité, elle devrait tout arrêter. Si cela arrivait, Luna ne la laisserait plus jamais sortir sans escorte collée à ses fesses. Et sans aucun doute, ce serait ennuyeux. Vraiment, elle voulait savoir jusqu'où cela irait.

Elle soupira et baissa de nouveau la tête. “D’accord, vous voulez vraiment la vérité ?” Ses ravisseurs acquiescèrent. “Je suis la liaison entre la protégée de la Princesse et la Princesse elle même. Je vis et travaille au château.”

Ses ravisseurs s’étranglèrent simultanément et le meneur secoua la tête en signe d’incrédulité. “Je ne peux pas y croire ! Nous avons mis la main sur l’une des servantes personnelles de Celestia !” Il se tourna vers ses comparses, souriant largement. “Je pensait à une rançon de cinq cent milles bit, mais que diriez vous de tripler la somme ?” Ses comparses acquiescèrent ardemment. Il reporta son attention sur Celestia. “Tu vas rester coincée ici pendant un bon moment.”

Un petit sourire apparut sur les lèvres de Celestia, malgré le fait qu’elle se mordait la langue pour l'empêcher d'apparaître. Parfait.