Chapitre 1 : La rencontre

Après avoir rempli ma valise, je me précipite dans la chambre de mes parents :

“C’est bon ! Je suis prêt !”

Mon père, qui dormait encore, sursaute, faisant un bond dans son lit. Je me tords de rire en voyant mon père surpris.

Ma mère fronça des sourcils en disant :

“Shane ! Ça va pas la tête ?! Tu sais très bien que ton père revient tard le soir et qu’il a besoin de se reposer !”

Mon père me regarde, l’air fâché. Je présente mes excuses avant de sortir de la chambre pour attendre ma mère.

Je regarde par la fenêtre en attendant. Il pleut toujours. Dans la rue, les poneys terrestres sont avec leurs parapluies antigravitationnels, les licornes les tiennent avec leur magie, et les pégases volent à toute vitesse sous les tunnels, déployés dès les premières gouttes tombées pour les protéger des nuages déversant le liquide précieux, rafraîchissant le peu de végétation qui est présente parmi les montagnes de plexiglas et de verre :

“Shane ! On y va ! Tu n'as rien oublié ?!”

Je sors de mon nuage, de ce rêve de pouvoir participer à une course à l’Equestria Pony Race et de voir la Princesse Luna me remettre le trophée des vainqueurs :

“- Mince, mon collier. Je reviens ! J’ai oublié mon collier de Luna !

- Dépêche-toi ! On va rater le train !”

Je me précipite dans ma chambre, enfile le collier lunaire, porte mes affaires et rejoins ma mère :

“Allons-y !”

Je suivis ma mère pendant quelques minutes, jusqu’à la gare. On y rencontre des poneys de toutes sortes, de couleurs différentes et de tous les royaumes. Les panneaux annoncent les horaires des différents trains venant des deux sens, laissant descendre des voyageurs ou des étalons d’affaires. Les trains sont flottants, grâce à un système d’électro-aimant permettant d’atteindre une vitesse de huit cents kilomètres heures, parcourant l’Empire de cristal - Ponyville en seulement quelques heures contre plusieurs jours sur les anciennes générations.

L'arrivée du train est annoncée, et nous avançons près du quai, prêt à entrer dans le transport en commun. La machine volante ralentit en faisant ronfler ses freins et ses générateurs électriques. Nous entrons dans le wagon de première classe et je m’assieds près de la fenêtre après avoir mis mes affaires dans la soute.

C’est la première fois que je monte dans un train. Je vois des poneys faisant partie du même milieu que nous, du moins, en beaucoup plus snobinard. Les bat ponies de ce milieu ont beaucoup plus de dignité et de respect pour les autres :

“- Tu as l’intention de faire quoi après avoir installé tes affaires à l'hôtel ? Trouver ton idole ?

- Maman…”

Ma mère ne pouvait pas s'empêcher de me taquiner tout le long du voyage avec le fait que je sois fan d’une pégase et pas d’un super-héros.

Quelques minutes plus tard, le train ralentit. On distingue quelques maisons au loin. Le chauffeur annonce l'arrivée à la gare de Ponyville, ma mère et moi, nous nous préparons à descendre :

“J’y suis ! Je suis à Ponyville ! Je vais pouvoir enfin rencontrer Rainbow Dash ! “

Le train s'arrête enfin. Je suis devant la porte de sortie, prêt à bondir sur le quai. Les portes hydrauliques s’ouvrent devant mes yeux :

“C’est un petit pas pour moi, mais un grand pas pour les bat ponies.”

Je pose enfin mon sabot sur le quai de la gare de Ponyville. Soudain, une montée d’excitation, envahit mon être intérieur, et je me mets à battre des ailes tellement vite que j’arrive à décoller, même avec mes affaires sur le dos :

“ - Calme-toi Shane, tu vas traverser le plafond si tu continues.

- Désolé, maman”

Je reviens sur terre et me concentre. La gare est plus petite que celle de Canterlot, moins développée aussi, mais elle reste moderne pour une ville de campagne.

Un autre monde s’ouvre devant moi : pas d’immeubles, que des maisons modernes. Je vois enfin le soleil et le ciel, j’ai l’impression de découvrir un nouveau monde. Je respire à nouveau de l’air pur, je distingue des sourires sur chaque habitant et ils ont plus de joie de vivre que les habitants de Canterlot, qui se renferment sur eux même, ne laissant aucune émotion sur leurs visages.

Ma mère confie nos affaires aux serviteurs envoyés par l’hôtel chargé de nous accueillir, mais moi, je décide de visiter ce nouveau monde animé de joie puis je remarque un groupe de poney entourer un grand pégase bleu avec une crinière arc-en-ciel vêtu d’une combinaison de course.

Je m’approche de ce groupe de poneys en furie et remarque l’équipe des Manes 6 un peu plus en arrière puis à mon avis, je ne risque pas d’approcher Rainbow Dash avec tout ce monde autour d’elle, je décide donc de sortir mon carnet et un crayon à la bouche pour demander un autographe de l’équipe comme ça, ça fera une pierre deux coups.

Soudain, en tournant la tête, je vis le moteur à propulsion de cristal de la championne :

“Quelle merveille.”

Je m’approche de ce bijou en ayant presque l’envie de le toucher. C’est un douze compresseurs énergétiques pour une accélération et une puissance maximales avec un couple incroyable permettant de négocier les virages les plus serrés à grande vitesse. Il y a un double turbo à turbine six pâles pour une poussée pouvant dépasser les mille cinq cents kilomètres heures, mais également un système de refroidissement par air pour utiliser le maximum de sa puissance sans surchauffe tout en bénéficiant de l’aérodynamisme.

Une complexité d'ingénierie et de technologie de pointe dans une seul machine. Cependant, je remarque un défaut dans le système électronique qui gère la distribution d’énergie, mais une licorne ailée m’interpelle :

“Toi au moins, tu t'intéresses plus par ce qui fait le coureur et non pas par ce qu’il est.”

Cette voix, c’est celle de la princesse Twilight Sparkle, l’alicorne violette à la marque de beauté représentant plusieurs étoiles dont une au centre de la même couleur que sa robe.

Je lève donc la tête pour la regarder dans les yeux et les autres membres de l’équipe la rejoigne faisant à peu près la même taille qu’elle, je rougis en leur présence, car étant timide, être entouré de jument ne me met pas particulièrement à l'aise, surtout en la présence de cette jolie licorne nommée Rarity.

C’est une licorne blanche bien maquillée avec une crinière couleur violette bien coiffée et bouclée aux pointes, sa queue de même couleur fait une spiral et sa marque de beauté sont trois diamants de couleur bleu :

“Je... Je pourrais... Avoir un autographe ? De... Vous toutes ? S’il vous plaît.”

Elles ricanent toutes en me voyant tout rouge et cela me met encore plus mal à l’aise :

“Ça sera avec plaisir que nous te ferons un autographe.”

Elles signent toutes une par une en me souriant et en ricanant me voyant tout timide, mais cela attire l’attention de la pégase bleu, intriguée par ce qui se passe derrière elle malgré la foule en délire qui l’entoure.