Sweet dreams

La pouliche se pencha un peu plus sur le rebord de sa fenêtre. Au loin, elle avait aperçu de drôles de poneys et tentait de les voir à nouveau. Après plusieurs minutes, elle finit par croire que ce n'était que son imagination, mais un étrange poney sortit de derrière la cheminée d'une des maisons en face et s'envola haut dans le ciel. La petite licorne sursauta à cette vision, mais sa curiosité l'empêchait d'aller se réfugier sous les draps de son lit.

Il ressemblait à un pégase, mais ses ailes étaient beaucoup plus sombres et faisaient peur. La pouliche s'avança encore sur le rebord de sa fenêtre pour essayer de retrouver la trace du monstre. Le museau levé vers le ciel, elle plissa les yeux pour déceler un mouvement dans les airs qui pourrait la guider.

« Attention, tu risques de tomber. »

La pouliche inspira brusquement avant de reculer rapidement et de foncer à l'autre bout de la pièce, là où se trouvait son lit. Elle n'avait pas vu qui venait de lui parler, mais elle avait l'impression que la voix était tout près d'elle. La tête enfouie sous ses couvertures, elle se mit à trembler sans oser quitter sa cachette.

Après plusieurs minutes, elle finit par réussir à se calmer, se répétant sans cesse que ce n'était qu'un cauchemar, qu'elle avait imaginé tout ça, que la voix n'était rien d'autre que le bruit du vent. Lentement, elle passa le bout de son museau hors des couvertures, puis peu à peu, releva une partie des couvertures juste pour pouvoir observer la fenêtre encore grand ouverte.

Là encore, elle ne réussit qu'à produire une inspiration de surprise avant de rouler hors du lit et de se cacher sous le lit. Sur l’appui de fenêtre, un immense poney aux yeux rouge et aux ailes étranges était en train de la regarder. Dans sa nouvelle cachette, la petite licorne se pensait en sécurité, pourtant, cela ne l'empêchait pas de trembler comme une feuille. Elle se mit à se concentrer pour créer une petite lumière du bout de sa corne, même si cela allait permettre au monstre de la repérer, il était hors de question qu'elle reste dans le noir complet quand elle était sous son lit.

Un bruit sourd se fit entendre quand le monstre sauta de l'appui de fenêtre pour atterrir sur le plancher de sa chambre. La pouliche espérait que maman vienne la secourir, mais elle avait encore plus peur d'appeler ses parents. Les sabots gris se rapprochèrent du lit pour s'arrêter juste en face de celui-ci. Après quelques secondes de terreur, la jeune jument vert pomme vit le monstre en train de grimper sur son lit.

Elle aurait voulu protester, dire que même si c'était un monstre, il n'avait pas le droit de se coucher dans son lit, il fallait au moins lui demander la permission. Mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, deux sabots dépassèrent à nouveau du lit et attrapèrent ses figurines. C'en était trop pour elle, d'abord son lit, et maintenant ses jouets, ce monstre allait regretter de l'avoir embêtée.

« Oh Shining, tu es le seul que j'aime... » Fit une voix exagérément aiguë en agitant l'une des figurines. « Moi aussi je t'aime Cadence... » dit la voix, beaucoup plus grave cette fois-ci, tout en bougeant l'autre poney en plastique. « Bisous, bisous, bisous... » Les sabots entrechoquèrent les museaux des jouets plusieurs fois.

« Hey, c'est pas comme ça qu'on joue ! » S'exclama la pouliche en sortant du lit. Elle attrapa ensuite la figurine de l'étalon blanc à la crinière bleue avant d'en récupérer une autre au sol. « Lui c'est Shining armor, et il est le prince, et il est amoureux de elle. » Elle tendit la petite poupée en plastique d'une alicorne mauve. « C'est la princesse Twilight Sparkle. »

La petite licorne à la crinière blonde se calma alors aussitôt pour se mettre à observer le monstre qui était sur son lit. Il ressemblait a une jument tout à fait normale avec une robe grise équipée d'une armure et une crinière blanche comme la neige, excepté que ses yeux rouges et ses grandes ailes de chauve-souris lui faisaient un peu peur.

« Dis-moi, tu es très courageuse pour venir reprendre tes jouets alors que je te fais peur. » Fit la jument sombre en souriant à la pouliche.

Cette dernière ne pouvait pas détacher son regard de ses crocs en laissant sa bouche grande ouverte d'étonnement. Néanmoins, elle reprit rapidement contenance avant d'arracher la dernière figurine des sabots de la voleuse.

« J'ai pas peur ! Et d'abord c'est mon lit à moi ! » Rétorqua-t-elle énervée en désignant son lit.

« Ouh ouh, et comment s'appelle cette pouliche si courageuse. »

Cette question sembla faire hésiter la jeune jument verte qui baissa les yeux, mais elle finit par dire dans un murmure : « Green Tea…

-Mais c'est un très joli non ça, moi, je m'appelle Jazz. » Elle lui tendit son sabot ce qui fit relever le regard de la pouliche qui se mit à rire avant d'entrechoquer leurs sabots.

« C'est bizarre comme nom. C'est le même que la musique qu'écoute tantine Ice Tea. » Elle grimpa à son tour sur le lit et se coucha avec ses figurines entre ses sabots juste à côté de Jazz. « T'es quoi ? »

Cette question posée si brusquement sans la moindre retenue ni même hésitation eut le don de faire sourire l'invitée de la petite licorne.

« Je suis une batpony.

-C'est quoi ?

-Un batpony est un garde personnel de la princesse Luna. »

La pouliche mit ses sabots devant sa bouche avant de produire une nouvelle inspiration bruyante.

« Tu connais la princesse Luna ? Ça… ça veut dire que tu sais la vérité ?

-Qu-quoi ? Quelle vérité ? » Demanda Jazz en haussant un sourcil.

La petite licorne à la crinière blonde. Se pencha un peu plus sur la batpony pour lui chuchoter : « Qu'elle mange les poulains qui ne sont pas sages. »

Jazz parti dans un fou rire avant de se ressaisir et de reprendre un air qu'on aurait pu qualifier de lugubre.

« Oh non, elle ne fait pas ça, mais moi oui ! » Elle fondit alors sur la petite pouliche en l'attrapant entre ses sabots et se mit à ouvrir grand sa gueule en mordillant le bout de ses pattes. Green Tea se mit à éclater de rire quand elle sentit les dents de la batpony lui chatouiller les extrémités alors qu'elle faisait tout pour se débattre.

Leur jeu continua ainsi plusieurs minutes avant qu'un violent coup se fit entendre ainsi que celui de la vaisselle qui se brise ne viennent perturber leur amusement. Jazz releva aussitôt la tête et se mit à écouter plus attentivement. Elle savait que la petite pouliche pouvait entendre une bonne partie de la dispute ainsi que les mots qui étaient lancés, et le fait qu'elle se resserrait un peu plus contre la batpony comme pour se rassurer ne mettait pas ses parents dans de bonnes conditions pour être appréciés par la garde nocturne. Pas étonnant que la pouliche préfère encore se cacher sous son lit plutôt que de foncer appeler ses parents lorsqu'elle voyait un monstre…

Cependant, une nouvelle voix se fit entendre, bien plus grave que les deux autres, et parfaitement calme. Jazz poussa un soupire de soulagement en reconnaissant Blues qui venait très certainement remonter les bretelles d'un étalon bien trop violent. Elle reposa alors son regard sur Green Tea qui la regardait, un air peiné au visage.

La batpony aurait voulu la réconforter, lui dire que si papa était méchant c'est juste parce qu'il ne faisait pas assez attention, qu'il suffisait de lui expliquer, et qu'il arrêterait aussitôt. Mais Jazz savait que ce genre de chose ne se réglait pas comme cela… Blues lui en avait déjà bien assez parlé pour comprendre le cauchemar que cela pouvait être. On pleure, on crie, mais personne ne vous entend, le noir fait de plus en plus peur, pourtant on préfère rester caché dedans plutôt que de sortir, car les seules personnes qui peuvent vous aider vous font encore plus peur.

En ce moment, Jazz avait peur pour Green Tea, mais aussi pour l'étalon qui avait le malheur de se retrouver face à Blues… Elle comptait sur la rigueur de l'ancien garde solaire pour ne pas provoquer un massacre.

« Oh, toi aussi tu as un Plushy-Knight ?! » S'exclama-t-elle pour se sortir toutes ces mauvaises idées de la tête et ainsi aider la pouliche à en faire de même.

La batpony descendit du lit pour se diriger vers une petite chaise à bascule ou une grosse peluche était assise, en train de les observer en silence. Elle la prit dans ses sabots et l'examina de plus près, un gros poney d'une extrême douceur équipée d'une armure tout aussi agréable au touché.

« Hey, moi la mienne n'avait pas de casque. » Dit-elle en se retournant sur la petite licorne qui l'avait rejoint. Elle lui tendit la peluche qu'elle prit sans hésiter.

« Il est jamais avec la peluche... » informa-t-elle en serrant son soldat contre elle. « T'es un peu grande pour avoir un Plushy-Knight. »

Jazz lui sourit avant de lui caresser la crinière.

« Je l'ai perdu il y a longtemps, mais quand je l'avais, il veillait toujours sur moi et je me sentais forte avec lui.

-Et maintenant, comment tu fais pour être forte ? »

Les questions des enfants… Toujours une énigme à comprendre, pourtant, leurs questions étaient rarement vides de sens.

« Maintenant… maintenant je suis devenue forte, grâce à la princesse Luna... » Elle sentit sa voix trembler sur ses derniers mots. Les enfants étaient de véritable virtuose quand il s'agissait de toucher la corde sensible.

« Et t'es forte comment ? »

Jazz se mit à glousser avant de soulever brusquement la petite pouliche qui inspira bruyamment en se sentant levée en l'air. La batpony la serra alors contre son encolure puis la fit passer sur son dos pour se diriger vers son lit et y déposer la licorne.

« Et bien je peux soulever ton lit rien qu'avec un sabot par exemple. » La jument grise joignit le geste à la parole et passa sa patte en dessous du sommier pour faire pencher toute la literie sans que cela ne semble lui coûter le moindre effort.

La petite pouliche se mit à rire avant de grimper sur le haut du lit pour toucher le sabot de la batpony.

« Tu sais faire quoi d'autre ? »

L'interrogée reposa lentement le lit pour faire le moins de bruit possible. Elle entendait les discussions en bas qui semblaient s'être calmées, en même temps, il était normal que personne n'essaye de couper Blues quand il donnait une leçon.

« Je peux me déplacer très rapidement. » Dit-elle en se penchant sur la petite jument verte, mais à la dernière seconde, elle disparut totalement pour réapparaître sur le lit, derrière la pouliche.

« Encore ! » S'exclama-t-elle avec un large sourire et des yeux émerveillés.

Jazz répéta cette action plusieurs fois, s'arrêtant dans un coin de la pièce, puis dans un autre, au plafond, sous le lit, devant la fenêtre. Elle finit par se stopper sur le lit, juste devant la pouliche, un sabot tendu touchait son museau.

« Ah ah, c'est comme dans les histoires que maman me raconte. Tu vas m'emmener avec toi et moi aussi je deviendrai comme toi ? » Green Tea sortit un livre de sous les couvertures pour le tendre à la batpony, cette dernière observa un moment la couverture où était dessinée une petite jument aux ailes de cuir qui voletait dans un ciel éclairé par des centaines d'étoiles.

Jazz frémit en imaginant une pouliche devoir vivre son quotidien. Non, ce n'était certainement pas un bon cadre de vie pour une enfant, l'auteur de ce bouquin n'avait jamais dû réfléchir aux conséquences de la transformation sur une personne jeune… en fait, il ne semblait même pas avoir cherché à savoir ce qu'était un batpony, rien que le nom qu'il leur avait donné méritait qu'on l'assassine dans son sommeil : chauve-poney…

« N-non…

-Oh ? Mais… mais alors, pourquoi t'es venue ? » Elle semblait triste en se voyant attribuer un refus.

« P-parce que… parce que... » Jazz ne voulait pas lui dire que c'était parce qu'elle avait entendu ses parents en train de se battre, la pouliche n'était pas idiote, elle devait certainement être au courant de cela, mais il était inutile de rappeler de si mauvaise chose. « Parce que tu m'as appelée quand tu observais la lune. »

Green tea posa alors ses sabots sur sa bouche pour retenir une inspiration bruyante comme seuls les enfants le faisaient.

« T-tu m'entends quand je parle à la lune ?

-Oui, bien sûr. » Elle qui n'aimait pas le mensonge, voilà qu'elle se retrouvait prise en plein dedans en voulant éviter le pire, mais après tout, pour une enfant, on pouvait bien mentir un peu pour les voir sourire. « Luna t'entend à chaque fois que tu t'adresses à son astre, et elle m'a dit qu'il fallait te rendre une petite visite.

-M-mais pourquoi ? J'ai fait quoi ?

-La princesse Luna a dit qu'il fallait faire attention aux pouliches comme toi, tu es forte et très prometteuse.

-t-tu… tu le penses vraiment Jazz ? » Demanda la petite licorne en se mettant à rougir.

La jument sentit les coins de ses lèvres s'étirer pour former un sourire, après quoi elle passa un sabot sur les épaules de Green Tea et la ramena vers elle pour pouvoir l'étreindre.

« Bien sûr que je le pense, tu es une petite pouliche qui ira très loin dans la vie, je peux te l'assurer. » Elle sentit le sabot de la petite licorne passer autour de son encolure pour la serrer à son tour. Ce moment de silence dura ainsi plusieurs minutes avant que les bruits de sabots qui montaient à l'étage se firent entendre.

« Attention Jazz, il ne faut pas que papa te voie. » Paniqua la pouliche en reculant légèrement son visage de contre la fourrure de la batpony. Mais déjà la porte s'ouvrit brusquement, ce n'était pas la personne à laquelle Green Tea s'attendait. Dans l'encadrure de la porte se tenait un nouveau batpony, plus grand que Jazz il avait des couleurs bien plus foncées qu'elle, mais son armure était identique.

Il observa d'abord la petite licorne verte avant de lui adresser un sourire et de rediriger son regard vers sa camarade.

« On doit partir Jazz.

-Oh noooon. » Gémit la pouliche. « Part pas tout de suite Jazz, j'ai pas envie d'être encore seule. » Elle avait l'air d'être terrorisée à l'idée qu'ils ne partent. Blues perçu son malaise et se rapprocha un peu plus du lit en penchant la tête pour paraître le moins intimidant possible. C'était le genre de chose que Jazz aimait chez lui, sa capacité à percevoir le ressentit des gens alors qu'il les rencontrait à peine.

« Ne t'inquiète pas ma puce, j'ai eu une petite discussion avec ton papa et il m'a promis qu'il ne criera plus comme il l'a fait ce soir.

-Il l'avait déjà promis à maman... » Rétorqua-t-elle la tête baissée.

Jazz observait son compagnon, ses renforts de sabot semblaient légèrement tordus aux extrémités et elle arrivait encore à voir quelque trace de sang que Blues n'avait pas réussit à nettoyer avant de monter. Oui, il était certain qu'il avait eu une discussion avec son père.

« Je sais, je sais. » Fit-il en levant un sabot et en conservant toujours son sourire si chaleureux. « C'est pourquoi tu vas nous aider à être sûrs qu'il tient bien sa promesse. S'il refait encore des bêtise et bien, tu nous préviendras, comme tu l'as fait la dernière fois.

-Blues, je ne pense pas que... » Jazz fut aussitôt coupée par le regard que lui lança le batpony. Ce dernier reprit ensuite.

« Nous viendrons aussi vite que possible pour gronder ton papa, tu es d'accord ma puce ? »

La pouliche se mit à sourire à son tour en hochant la tête exagérément fort. Puis, sans ajouter le moindre mot, Jazz se releva pour se diriger vers la fenêtre, accompagnée de Blues.

« V-vous pouvez pas rester encore dix minutes ? » Demanda l'enfant. Après tout, c'était un comportement normal pour les poneys de cet âge de toujours vouloir avoir ce qu'ils désiraient.

Les deux batponies se regardèrent un instant avant que la jument ne se retourne pour se pencher sur la pouliche qui était toujours sur le lit.

« Non, on ne va pas pouvoir rester plus longtemps… Mais ne t'inquiète pas Green Tea, si tu as besoin de nous, tu sais comment faire... » Jazz n'était en rien certaine que cela pouvait vraiment marcher. Mais en y repensant, c'est en s'adressant directement à la lune que Luna était venu la sauver… peut-être que finalement, elle ne mentait pas à une enfant.

Green Tea se pencha alors pour attraper sa peluche qu'elle avait laissée sur son lit et la tendit à la batpony. « Tiens Jazz, moi j'en ai plus besoin, Luna a dit que j'étais très forte, mais toi t'as perdu le tien... »

Cette dernière se mit à sourire en secouant légèrement la tête, comment pouvait-on briser le cœur des enfants alors que ceux-ci ne souhaitaient jamais que votre bonheur ? Elle jeta un rapide coup d’œil à Blues avant de revenir sur la pouliche.

« Merci ma puce, mais j'ai déjà retrouvé mon soldat… » Elle serra la pouliche contre elle puis se pencha un peu plus vers son oreille. « Il s'appelle Blues. »

La petite licorne se mit alors à glousser avant que Jazz ne lui caresse une dernière fois la crinière en se relevant pour quitter la chambre par la fenêtre qu'elle avait utilisée pour entrer.

Les deux batponies se mirent alors à exécuter quelque cabriole dans le ciel sombre comme pour offrir un dernier spectacle à la pouliche qui parvenait à les distinguer à travers l'obscurité. Leur ballet aérien continua ainsi pendant plusieurs minutes où ils se mirent à tourner l'un autour de l'autre. Bien que Jazz était celle qui semblait mettre le plus d'entrain à leur petite représentation privé, Blues tentait malgré tout de garder le rythme et parfois même de conduire la danse. Cela faisait partie des quelques plaisirs que la batpony partageait avec lui, en tant qu'ancienne terrestre, elle avait vite appris à utiliser et aimer plus que tout la liberté que lui offrait ses ailes.

Ils finirent par redescendre sur des toits bien plus loin et ne semblèrent même pas essoufflés par toutes les acrobaties qu'ils venaient de montrer. Blues resserra simplement les lanières de son casque avant de hausser un sourcil à l'intention de la jument grise à la crinière blanche.

« Tu ne pouvais pas t'empêcher de te montrer, hein ? Tu te rappelles des ordres de Luna à tout hasard ? »

Jazz ne répondit pas à ces questions rhétoriques et se contenta de tourner le dos à son ancien.

« Non, comme à ton habitude, il a fallu que tu interviennes dans des histoires qui ne te regarde pas. »

Elle le sentait se rapprocher d'elle, ses oreilles qui se dressaient de manière incontrôlée lui donnait une bonne indication sur la courte distance qui les séparait encore.

« Un étalon qui bat sa femme, il y en a des centaines… et pourtant il a fallu que tu t'en mêles ! »

Il était sur elle, la batpony pouvait le sentir juste derrière elle. Elle était complètement paralysée, attendant sa sentence pour avoir désobéi à l'ordre d'un aîné. Ce dernier se pencha alors sur elle pour passer sa tête sur son épaule et se serrer contre elle.

« Merci Jazz... »