Un nouveau jour se lève. La ville touristique reprend son activité malgré ses nuits exténuantes en jeux et boissons. Les touristes et les locaux reprennent place sur la plage en se reposant de leur nuit passée. Les rues marchandes continuent elles aussi à vivre comme si la nuit ne s'était jamais arrêtée. Tout était comme une matinée normale, habituelle à tout matin sur cette cote de Vendée. Seulement, pour un groupe de trois touristes parisiens, la nuit ne fût pas de tout repos. Dans leur appartement près de la plage vendéenne, les trois bronies se réveillaient après une nuit bien agitée.
Dans une chambre aux volets fermés, un jeune homme plongé dans l'obscurité se réveillait d'une nuit forte en alcool et en plaisanteries. Maintenant qu'un mal de tête lui brisait le crâne, il se dit qu'il aurait peut-être, et bien peut-être, pas dû faire autant le "con", comme il se dit. Cette nuit, en même temps qu’il cuvait, il aurait jurer avoir rêver de petits chevaux. Il avait vu des images psychédéliques lui traverser l'esprit, des corps qui fusionnaient entre eux, puis se brouillaient. C'était terrifiant mais en même temps hypnotisant. "L'alcool et My Little Pony, ça fait pas bon ménage", pensa Jonathan.
Dans sa chambre il ne voyait rien. Il ouvrit les yeux au fur et à mesure, s'étirant les membres un à un. Il avait l'estomac tout retourné, il se sentait comme si son foie était mis à la place de son cœur, et ses poumons à la place de son estomac. Non vraiment, il commençait à regretter cette nuit.
Au fur et à mesure de son rétablissement, il convint qu'il était temps de se lever. Il devait bien être midi passé dehors.
Il leva une jambe hors du lit. Encore un peu dans les vapes, il crût pendant un instant ne pas sentir ses doigts de pieds toucher la moquette. " Une seconde ", se dit il, " J'ai dormi en chaussures ou quoi ? "
Il voulut commencer à s’asseoir mais tout en redressant son dos il perdit l'équilibre et se rétama au sol.
« Raaaaaah mais c'est quoi ce bordel ! » jura Jonathan.
Face contre terre, il voulut se redresser avec ses bras. Mais ses doigts... il ne les sentaient plus !
Jonathan reprit ses esprits et commença à paniquer, il se tenait à quatre pattes au sol et le pire, c'est qu'il lui semblait tout à fait normal de se tenir ainsi.
Dans le noir, il ne voyait rien, mais quand il regarda vers ses membres, il vit que quelque chose n'allait pas : ses bras étaient courts, ses jambes étaient pliées d'une étrange manière et le pire, c’était qu’il ne sentait plus ses doigts, plus du tout.
Jonathan commençait à ventiler, sa respiration était en ébullition,il ne comprenait pas. “Qu'est ce qui m'arrive !! " hurla t-il intérieurement.
Puis soudainement, une personne hurla. Cela sortit complètement Jo de ses pensées.
C’était Léa.
D'un coup, des bruits de bazar se firent entendre dans tout l'appartement, comme celui d'un chien un peu trop excité qui sauterait et casserait tout sur son passage.
Jonathan courut pour atteindre la porte mais il s’entremêla tous les membres pour s'écraser la tête la première contre l'huis. « PAS LE TEMPS POUR CA !» hurla t-il de colère. Sa tête se trouva au niveau de la poignée et, à l'aide de son drôle de bras, il abaissa la poignée puis entra enfin au grand jour.
Jonathan tomba la tête la première sur le sol, son poids ayant été complètement affalé contre la porte.
Quand il souleva le regard pour voir la scène, devant lui se trouvait le salon sans dessus-dessous, un véritable mic-mac: la table était retournée, la télé écran plat brisée et toutes les fournitures des étagères renversées.
Jonathan faisait les gros yeux. Il réagit aussitôt et appela Léa. « LEA ? LEA C'EST TOI QUI ? ... »
Avant qu'une réponse ne lui parvienne, des gémissement parvinrent de derrière le canapé. « NON ! NON Jonathan ... n'approche pas. Je ... »
Jo était inquiet, lui même en se regardant se sentait paniquer mais aussi perdu.
« Moi non plus tu sais, je ne veux pas qu’on me voit comme ça. Léa, je crois que je ne suis plus du tout ... humain. »
Les dires de Jonathan attirèrent la jeune femme et la rassura même un peu. « Tu veut dire que ... toi aussi tu ... Attends une seconde. »
Légèrement une frimousse pointa son nez, ou plutôt son museau. Une crinière châtain, une frange violette et rose, des oreilles de cheval à la fourrure bleu marine, une corne et soudain des yeux magnifique d'un rose pastel splendide. Qui s'élargirent à la vue de Jonathan planté sur ses quatre pattes.
« Jo ... tu es ... UN PONEY !! » éclata t elle soudainement, sortant à vive allure de derrière sa cachette.
Jonathan, d'abord abasourdi de voir son amie ainsi, se trouva un peu plus sous le choc en entendant ce qu'elle venait de dire. C'est comme si son cerveau ne pouvait l'assimiler. “Non c'est impossible...", pensa t il.
« Mais ... mais ... Je ... TOI AUSSI LEA !! » s'exclama t-il a son tour au vu de son amie.
« Je le sais banane. Mais j'étais devenue folle pendant une seconde en le découvrant. Je digère mal les nouveautés. »
« POUR UNE NOUVEAUTÉ, C’EN EST UNE ! » hurla encore Jonathan, oubliant de baisser d'un ton, étant encore sous le choc.
« Ouais je sais ! Maintenant on fait quoi ?! » demanda Léa, encore trop perturbée pour réfléchir.
« Attends ! A quoi je ressemble ? » demanda t-il, un peu inquiet de connaître la réponse mais tout de même curieux de savoir.
Léa regarda de haut en bas son ami, voulant vite régler ce point « Bah tu es euh .. violet un peu sombre, avec une crinière violette plus vive, une frange verte feuille et des yeux ... des yeux d'un vert presque éclatant. »
Jonathan voulut voir de ses propres yeux. Il courut à la vitre voir son reflet. Tout ce qu'avait dit Léa était exact. Il était un poney terrestre au violet myrtille pour sa crinière, et des yeux d'un vert vif.
Il n'en revenait pas. C'était comme être dans un rêve, ou un cauchemar. Son reflet… ça ne pouvait être que lui. Il leva son sabot, se touchant le visage. Le poney devant lui fit de même. Il toucha la vitre et l'autre fit aussi de même. Alors c'était peut-être vrai. Comment pouvoir assimiler une chose pareille ; du jour au lendemain, se voir dans un miroir et être différent, complètement différent.
Léa s'approcha de lui par derrière. Elle s'était un peu détendue et fit un regard compatissant en direction de Jonathan, le voyant dans le reflet.
« Comment c'est possible ? Léa qu'est ce qui c'est passé ? » demanda Jo le regard perdu dans son reflet.
Léa fit la moue, ses oreilles se rabattirent en arrière « Je n'en sais rien. C'est cette nuit, c'est là que tout changé. Je pense ... »
Ensemble, ils se turent dans un silence d'incompréhension et de peur.
« Aaaaaaaah mes amis ! Vous aussi vous rêvez d’être des poneys. C'est pas génial, non ? »
Mark venait de sortir de sa chambre lui aussi. Tournant leurs regards vers lui, Jonathan et Léa s'aperçurent, à leur grand malheur, que Mark était aussi un poney. Un pégase pour être plus exact. Il s'était emmêlé dans son drap et l'une de ses ailes était déployée tandis que l'autre gigotait, coincée sous son drap.
« Alors c'est pas génial ça ! Oh attendez ! Vous êtes pas vraiment mes amis ! Bah non je rêve donc forcément... »
Léa et Jonathan regardèrent sans dire un seul mot. Ils recommencèrent à devenir abasourdis et à perdre patience face la bêtise dont faisait preuve Mark. Mais Léa commença à se déplacer vers un vase encore intact après sa déferlante, tout en laissant son regard braqué sur Mark.
« Eh bien si je rêve, et que je suis un pégase, alors je pourrais sûrement voler maintenant ! Dégagez la piste, songes de mes amis ! Je vais partir vers les cieux ! VERS L'INFINI ET »
Splash ! Un grand vase d'eau venait d’être vidé sur Mark. Ce dernier était d'un coup tétanisé sous le choc de cette surprise.
« Voilà ! Maintenant Mark, tu t’assois et tu te tais ! »
Sans broncher, Mark s’assit par terre. Sa crinière bleu cyan trempée, ses yeux rouge feu regardant le sol, comme pris d'une soudaine prise de conscience, et un peu gêné face à sa mise en scène d'il y a un instant.
« Alors ... euh ... Je ne rêve pas c'est ça ? » demanda t-il, encore secoué par cette réalisation.
« Non Mark. Tu ne rêves pas, et nous non plus », répondit Jonathan.
Mark s'examina un instant. Il regarda ses ailes et son pelage, les touchant avec ses sabots et touchant ses propres sabots dans l’incompréhension.
« Mais alors ... C'EST GÉNIAL ! » explosa t il. Un coussin arriva dans la bouche de Mark, lancé par Léa. La désormais jeune licorne ne semblait pas être de cet avis.
« GÉNIAL ! COMMENT CA, GÉNIAL ? ON EST PAS A EQUESTRIA JE TE SIGNALE !»
Jonathan parla à Léa calmement. Il voulait éviter une toute nouvelle crise de son amie qui pourrait être inopportune.
« Du calme Léa. Le prends pas aussi mal. Ce que veut dire Mark, c'est qu'après tout, n'importe quel brony en rêverait. C'est une chance, non ?»
Léa était échauffée, mais se calma un peu, puis tourna son regard vers la fenêtre panoramique de l’appartement.
«Je sais Jo. Je le sais. Quel brony n'en rêverait pas, d’être une fois l'une de ces créatures adorables douées de pouvoirs magiques?» Elle tâta sa corne un instant avant de continuer « Je suis une brony et je connais ces sentiments. Mais ce n'est pas vraiment cette transformation qui me fait peur, même si elle est inquiétante. Ce sont les gens !» Elle regarda vers la plage, vers ces gens qui ce prélassaient au soleil, observant certaines familles qui s'amusaient sur le sable ou dans l'eau. Des personnes qui se baladaient sur la promenade, sac en mains, sourire aux lèvres « Comment ces gens réagiront, Jo ? J'ai peur de le savoir et ça m’inquiète.»
Jonathan se plaça à coté de Léa. Il plaça sa patte autour de son cou puis la rassura du mieux qu'il pouvait « Je comprends Léa. Mais il faudra y faire face. Et puis j'ai confiance en les nôtres, du moins les anciens nôtres. »
Léa continua à adosser la tête contre Jonathan. Elle commençait par être rongée par cette crainte depuis le moment où elle avait découvert ce qu'elle était devenue.
Derrière, le son de la télé venait de se mettre en route. Mark avait apparemment pris une initiative.
« Pensez ce que vous voulez, mais moi je regarde la télé pour voir si jamais on parle de ça. »
Les deux autres amis compatirent et se placèrent au coté de Mark qui zappait chaîne par chaîne, passant des dessins animés aux émissions de cuisine ainsi qu’aux documentaires nature puis d'un seul coup sur une chaîne d'informations.
« Là ! C'est bon, j'imagine que si d'autres choses comme nous sont arrivées, alors on le saura sûrement », annonça Mark.
Et c'était peu dire, car à peine la chaîne fût-elle mis que déjà des informations fusèrent. Le présentateur et la présentatrice étaient au-dessus d’un bandeau "FLASH SPÉCIALE" incrusté à l’écran et le présentateur commença.
« Une nouvelle des plus surprenantes et troublantes nous parvient du sud de la France. D'étranges apparitions auraient eu lieu dans certaines communes proches de Toulouse et de Bordeaux. Apparemment, des animaux non identifiés parcourent nos villes et n'auraient jamais été vus auparavant.»
La présentatrice continua à sa suite « En effet des chevaux, ou plutôt des poneys aux couleurs étranges et à l'anatomie bizarre se baladeraient dans nos villes. Pour l'instant, aucune explication n'est donné mais le gouvernement conseille aux citoyens de rester à distance de ces créatures et de ne surtout pas paniquer. La police interviendra pour maîtriser les bêtes.»
Les trois poneys n'étaient pas vraiment rassurés. Mais les informations donnèrent tout de même une nouvelle importante. Ils n'étaient pas seuls.
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@Ponystorm, si on prends les histoires se produisant avec des poneys dans notre monde en mettant de coté celles se passant dans le monde d'Equestria Girls, ils y en as un peu ici. Chez les anglophones, je n'en sais rien, je parle et comprends bien cette langue comme une vache suédoise bourré à la Vodka.
Si tu cherche des histoires sur des brony devenant des poneys... là... C'est assez rare. On trouve beaucoup plus facilement des brony's qui deviennent des poneys a Equestria.
Pour le moment, en dehors de " Le troupeau" j'ai trouvé "Nopony" ( [lien] ) et on pourrait inclure d'une certaine façon "Human Soul" ( [lien] ) dans le lot mais selon tes critères c'est à peut près tout.
Il n'y a pas de nom précis. Moi je dis PST, ou, en anglais, PIE, je pense... , mouais. Dans tout les cas je ne connais pas l'étymologie exacte mais bon. Il faudrait en trouver une. :)
Plus sérieux, ce n'est pas la 1ere histoire que je lis ou des bronies deviennent des poneys chez nous mais bon étant curieux, le mystère demeurant sur le pourquoi du comment alors je suivrais cette histoire sympathique.