1- Don't you dare forget the Sun

... Ils sont sérieux ? Je regarde le panneau : « Welcome to the Asile ! » puis le bâtiment et ainsi de suite. Je me tourne derrière moi : personne. Juste la petite rue vide que j’ai prise. Bon, il me semble que je ne me suis pas trompée mais franchement, on dirait un hôtel de vacances ! Je pensais à un truc plus cliché du genre : un asile sombre avec des barreaux et des tags etc … mais là, c’est comme si je rendais visite à des cousins germains ou à une amie qui possède une famille nombreuse avec une maison de rêve ! L’asile est de couleur blanche avec des rayures rose saumon. Quelques points de couleur arc-en-ciel sont sur les murs. Les lampadaires éclairent le chemin. Il y a même des fleurs près des fenêtres ! Bref, cela ressemble exactement à un hôtel qui respire la joie de vivre. Et en plus, il est plutôt reculé des habitations. Je me demande si les personnes mentaient avec leurs rumeurs qui rôdent sur cet asile. Je me dirige donc vers la porte d’entrée avant de toquer prudemment. Une jeune jument habillée en petite robe fleurie m’accueille chaleureusement en souriant.

« Bonsoir, je suppose que vous êtes Mademoiselle Heart ? Entrez, je vous prie. »

Je la remercie. Cela doit être une des secrétaires. Une ambiance douce mais oppressante plane dans cet intérieur du bâtiment. Même si ces couleurs blanches se trouvant autour de moi m’apaisent, on peut tout de même entendre des cris étouffés au-dessus du plafond. La secrétaire m’indique d’attendre patiemment le directeur dans la salle d’attente qui se trouve vers un couloir. Dans ce couloir, il y a deux salles d’attente : une à droite avec une porte grande ouverte pour les clients et l’autre à gauche bien évidemment qui possède une porte bien fermée et qui est cette fois-ci pour les patients « malades ». J’ai pris donc celle de droite et m’assis sur une chaise en prenant au passage, une revue sur tous les maladies les plus connues à Equestria. Il n’y a personne d’autre que moi. En même temps, je ne pense pas que des personnes viennent à l’asile psychiatrique en soirée. Ils vont plutôt manger dans des restaurants ou voir des pièces de théâtre. En tout cas c'est calme, beaucoup trop calme. Je jette un coup d’œil vers l’horloge : 19h20. Il ne devrait pas tarder à arriver. Soudainement, un bon monsieur entre avant de s’approcher vers moi, tout heureux de me voir en secouant vivement mon sabot droit.

« Bonsoir, bonsoir Mademoiselle Heart ! Bienvenue dans notre chère asile psychiatrique ! Je suis donc le directeur, Iron Speaker. Ravi de vous rencontrer en chair et en os ! On m'a tellement parlé de vous, évidemment ! Votre petit voyage de Ponyville à Canterlot n’a pas été trop long ? »

« C’est cela oui, » dis-je en retirant poliment mais un peu sec mon sabot avant de reprendre ma phrase. « Et non ne vous inquiétez pas, cela n’a point été bien long. Vous pouvez m’appeler simplement RedHeart, si vous voulez bien. »

« Bien sûr ! Je suppose que vous avez tous les dispositifs administratifs ? Veuillez alors me suivre dans mon bureau s’il vous plaît. » Je le suis comme il me l’a demandé. En marchant, j’ai pu voir des ascenseurs, un escalier, des salles de soins, des psychologues et infirmiers qui me saluent. Quand il m’ouvre la porte de son bureau, je me sens un peu mieux car cette ambiance dans cette pièce fut conviviale. Je prends place sur une chaise et lui sur la sienne en face de moi. Je sors mes dossiers en les posant devant lui, il prend le temps de les lire avant de hocher la tête en souriant puis il les range dans son bureau.

« Bien, vous savez pourquoi vous êtes ici ? » Je remue de haut en bas ma tête. « Vous savez les conséquences que cela peut endurer sur vous, les horaires, l’ambiance ici et ce qu’on dit sur nous ? » Même action. « Eh bien pour être sûr de vos affirmations, nous proposons de vous faire passer un test. » Je penche ma tête sur le côté. Je crois m’en souvenir que lorsqu'il a voulu prendre un rendez-vous avec moi, il m’a prévenu qu’il y aurait un test mais j’ai sans doute oublié ce détail. « Nous sommes conscients que travailler dans cet asile est dangereux pour la santé psychologique des salariés. C’est pour cela qu’on fait passer les nouveaux à un test pour ne prendre que les personnes qui l’ont réussi. C’est-à-dire, des personnes qui savent tenir tête à des malades et à les aider à se prendre en sabots. Ce qui n’est pas vraiment facile car cela dépend de l’état du patient que la personne doit prendre en charge. C’est pour cela aussi que nous avons besoin de vous car vous êtes la personne la plus remarquable dans le milieu de soins et services à la personne à Ponyville. Donc dans ce test, vous devez réussir à soigner un malade dans cet asile. Je vous donne une semaine ou plus si besoin pour le faire. Est-ce que vous l’acceptez ? »

Je prends le temps de réfléchir, un peu trop même car j’hésite. Je dois travailler donc en soirée, l’ambiance n’est pas vraiment terrible même si au contraire l’extérieur montre l’inverse. En plus, ce genre d’examen n’a pas l’air facile. Mais je suis une jument digne de confiance et persévérante pour ce qui est d’aider les patients. Et puis, j’ai traversé des moments aussi difficiles qu’ici en travaillant dur et aussi, je suis très connue dans les établissements de soins donc je ne pense pas qu’il va y avoir de problèmes. « Très bien, j’accepte ! Je ferai tout pour réussir ce test pour ensuite vous aider car je sais que vous avez vraiment besoin de mes talents. » Un grand sourire se dessine sur le visage du directeur. « Merveilleux ! Alors venez avec moi, je vais vous présenter votre premier patient ! Il se trouve au premier étage. »

Eh bien avec tout ça, même si je dois bosser pendant la nuit qui est éclairée par les étoiles et la Lune, il ne faudrait pas que j’oublie le Soleil.