Twilight regardait la crevasse, grande comme quatre poneys de taille normale. Sur les côtés, des impacts de balles usées par le temps, contrastaient avec la netteté de la roche, polie par l’érosion des temps où cette gorge était encore pleine d’eau. Il se dégageait de cette anfractuosité naturelle, une terrible sensation de chaleur, anormale vu le temps frais qui régnait dans les Ghastly Gorge.
La jument sentit une présence à ses côtés. Son garde personnel se tenait juste à côté d’elle et regardait d’une mine grave la grotte. Elle pouvait sentir, par connexion avec l’armure, l’échine de Midsheid se dresser d’appréhension face à ce qui pourrait se trouver dans cette grotte. Elle sourit et posa son aile droite sur son dos pour le rassurer.
Toutes les autres unités militaire c’étaient retirées dans les plateformes autour de la grotte afin de protéger la princesse en cas d’attaque, même si un assaut Griffon si loin de la frontière serait très improbable. Seul Midsheid était resté. Twilight avait même ordonné à LineApple de rester en retrait et de ne venir qu’en cas d’absolue nécessité. Elle était certaine que Midsheid lui suffirait ici pour le moment.
Quand elle fit un pas en avant, son garde fit de même, s’attendant à devoir la suivre à l’intérieur. Elle le stoppa d’un sabot sur son plastron avant de lui intimer silencieusement de rester devant. Elle savait ce qui s’était passé et avait vu le résultat de l’équipe d’espionnage. Elle ne voulait pas risquer la vie de son garde. Qui plus est son nouveau petit copain. Cette simple pensée la fit glousser discrètement, chassant les dernieres traces de stress et de doutes qui l’auraient empêché d’avancer.
Quand elle vit la ligne imaginaire que formait l’embrasure de roche, elle se sentit aspirée magiquement vers l’intérieur par quelque chose d’irrésistiblement entêtant. Une sensation qu’elle ne connaissait que trop bien et qui l’invitait à poursuivre… Le désespoir.
Elle passa dans un boyau de pierre et de cristaux ou le sol semblait avoir été maltraité par des griffes aiguisées ou des chausses-sabots en métal lourd. Le genre que l’on ne mettait plus aux sabots des soldats depuis deux ans en raison du poids trop conséquent qu’ils représentaient. Ils avaient été remplacés par des chausses-sabots fait d’un alliage léger et renforcé en Quevloor. Étant la fabricante personnelle de ses propres armures, elle leur avait rajouté une touche personnelle en les ensorcelant pour une protection accrue contre les chocs et les balles. Ses gardes pouvaient ainsi sauter de plus haut sans risquer de les abîmer ou de se blesser.
Ce petit raisonnement lui fit prendre conscience qu’elle avançait depuis maintenant cinq minutes, sans jamais voir le bout du tunnel. Elle se souvenait avoir demandé aux équipes qui avaient trouvé ledit Cristal de chercher vraiment partout, jusque dans la plus petite fissure. Elle ne pensait pas qu’ils auraient réellement cherché jusqu’à aussi loin dans une grotte. Plus elle réfléchissait, plus elle se demandait si elle ne se serait pas juste trompé dans un virage ou quelque chose comme ça. Mais elle ne se souvenait d’aucune possibilité de tourner. Juste le chemin qui continuait.
Les murs, dans un mélange de pierres translucides bigarrées et de roche polie donnaient un spectacle qui, si l’on se laissait bercer par le faisceau lumineux venant d’un cristal remontant à la surface, transportant ainsi la lumière à travers tous les cristaux, ferait surement dormir rapidement un poney fatigué. Comme une berceuse silencieuse et agréable que la magie du royaume alimentait à travers ses formations minérales.
Quelque chose fit soudain stopper l’Alicorne mauve qui ouvrit les ailes dans un frisson glacial. Elle connaissait bien la magie qu’elle venait de percevoir à travers quelques flux énergétiques émanant des murs.
« De la magie noire… » Susurra-t-elle sur ses gardes.
Si elle connaissait bien cette magie, c’est qu’elle avait souvent dû affronter plusieurs licornes voulant s’approprier le pouvoir au profit de la guerre. Aucune d’elles n’avaient jamais pu l’atteindre et c’était vu offert un billet pour aller simple au Tartarus dans le pire des cas. Mais cette fois… elle sentait que ce n’était pas quelque chose d’aussi insignifiant que ça. Quelque chose, ou quelqu’un, capable de marquer ainsi la composition moléculaire même de la roche dans une unité quantique aussi sombre, ne pouvait qu’être en possession d’une magie capable de surpasser celle de Twilight.
Son sang se glaça quand l’appel plaintif émotionnel se fit plus puissant. Il semblait venir d’une cavité d’où irradiait une étrange lumière orangeâtes. La princesse de l’amitié réunit tout son courage pour contredire ses sabots qui lui hurlaient de faire demi-tour, et pour avancer jusqu’à ce qui semblait être un mur d’éboulement. Sous ses sabots, éclairés par les cristaux autour d’elle, étaient éparpillé du quartz et de la roche, noircis par des traces d’explosions. Elle hésita quelques peu et s’assit pour s’éclaircir les idées, et chasser celles qui lui ordonnaient de s’enfuir. Une question lui vint à la tête. D’après les dires des espions, au stade où elle était, elle aurait dû ressentir les mêmes douleurs et maux que ses soldats. Mais là, elle ne ressentait rien, rien de plus qu’une inexplicable attirance et une appréhension grandissante.
Un souvenir arriva aussi, l’obligeant à rester assise jusqu’à ce qu’elle sache quoi faire. Elle se souvenait de la phrase du spectre de Célestia lors de sa première fois dans sa dimension astrale. Ce dernier avait révélé la mort de la princesse Luna. Twilight se sentit tout à coup mal. Si elle découvrait le corps sans vie de cette dernière, elle ne savait pas du tout comment elle réagirait.
Déjà que la mort de ses amies l’avait laissé méchamment blessée, elle ne savait pas qu’elle serait sa réaction face à l’horrible vision du corps de la princesse de la nuit. Twilight se remémora alors tout ce qui l’avait rattaché à la princesse lunaire durant ses deux cents dernières années. Après la mort de ses sœurs de cœurs, Luna l’avait prise sous son aile plus que Célestia ne l’avait jamais fait. La jument lunaire avait semblé la comprendre mieux que personne et les deux princesses s’étaient irrémédiablement rapproché jusqu’à devenir presque inséparables. Quand elle avait disparu il y a de cela trois ans, Twilight avait été déchirée, refusant de voir quiconque. Elle n’en revenait pas de la vitesse à laquelle elle s’était remise de son absence. Contrairement à ses amies qui lui manquaient toujours, Luna avait été comme juste… cachée de ses pensées. Comme Célestia si on y réfléchissait. La jument violette releva la tête en ouvrant grand les yeux. Comment avait-elle pu oublier aussi vite les deux princesses du jour et de la nuit ?
Une plainte, plus violente que les autres, la fit se relever bon train. Elle jeta un regard derrière elle, avala lourdement et avança malgré elle dans la pièce ou la lumière avait changé, tout comme l’atmosphère. Un sabot passé après le mur lui permis de voir entièrement la cavité dont ses gardes parlaient. Une pièce en cul de sac avec, pour seul décoration dans le fond, un imposant cristal de couleur orange et gris, semblable à de l’ambre, mais en quantité impressionnante. Deux formes équines au milieu se trouvaient apparemment sabot dans l’un, sabot dans l’autre. Mais l’usure du temps dans le cristal empêchait l’élément de la magie de voir clairement de qu’il il s’agissait. Tout ce qu’elle pouvait admettre était que l’une des deux formes semblait l’épier avec insistance.
Plus elle s’en approchait, plus l’envie de toucher l’étrange amas minérale s’immisçait dans l’esprit de l’Alicorne. Elle ne put pas résister longtemps à la tentation et posa un sabot sur un des plus près d’elle. Tout autour de celui-ci gisait des restes fondus d’armure de Griffons et quelques côtes et vertèbres calcinées d’un animal qu’elle n’arrivait pas à reconnaitre. Quand son sabot toucha le minérale, toutes sensations et plainte cessèrent en même temps. Il fallut plusieurs minutes à l’Alicorne avant de comprendre qu’elle pouvait bouger. Elle ne comprenait pas pourquoi cela n’avait pas eu d’effet sur le cristal et si elle avait mal agit. Les murmures revinrent alors progressivement jusqu’à redevenir la plainte qui régnait alors jusque-là dans la salle naturelle.
Une idée lui traversa alors l’esprit et il ne lui fallut pas longtemps pour la mettre en pratique. Elle lança son sort de détection magique et ouvrit les yeux dans une aura mauve et lumineuse. Comme à ce qu’elle en savait, elle ne voyait rien hormis le blanc de la roche qui l’entourait. Devant elle se dressa alors quelque chose qui la fit reculer de frisson. Le cristal avait pris une teinte noire et glauque. L’émanation magique qui en sortait avait l’apparence de pieux acérés, invisibles. Pas étonnant que quatre-vingt pourcent des espions soient décédés. Au milieu de ceci se dressait fièrement l’apparence blanche pur de l’Alicorne coincée à l’intérieur. Twilight en était maintenant sûre, il s’agissait bien de Célestia qui était là. Elle ne voyait pas la magie de Luna mais devinait une forme presque aussi noire que la magie du cristal au côté de la jument solaire.
Twilight versa une larme sans trop s’en rendre compte et tourna rapidement le regard, sentant son cœur se retourner. Elle chercha un moyen de les sortir de là et trouva finalement ce qu’elle cherchait. Pile devant Célestia, se trouvait un petit cristal qui émanait une magie verdâtre presque indécelable. C’était de la magie illusoire, comme celle de Sombra. Sûrement le moyen de les sortir de là.
Twilight secoua la tête pour disperser le sort et retrouver ses yeux d’origine, poussant un soupir de soulagement en retrouvant la couleur normale des cristaux. Elle se reconcentra pourtant presque aussitôt avant de faire luire d’arc magique verdâtre sa corne. Des anneaux noirs et verts ceinturèrent sa corne avant d’être propulsés dans un rayon électrique rectiligne. Le rayon toucha précisément le cristal qui réagit immédiatement avec la charge magique.
Quand la jument regarda le cristal devant elle, le petit cristal qu’elle avait visé brillait maintenant d’une couleur surnaturelle. Il ne fallut ensuite pas longtemps avant que ce dernier ne se détache et tombe au sol. Quand il percuta la surface rocheuse, un glyphe circulaire quantique apparu exactement là où le cristal avait fini sa course, enfonçant d’ailleurs mystérieusement son sommet dans la roche dur. Twilight regarda le cercle dessiné au rayon magique qui continuait de s’étendre jusqu’aux extrémités du cristal solaire. Elle put lire le texte entourant le glyphe et en comprit ainsi la fonction. C’était un sort de réveil-hibernal-annuel, mais à une échelle impressionnante. L’Alicorne n’en croyait pas ses yeux. Elle n’avait réussi ce sort que sur une distance de moins d’un mètre, même doté de ses facultés innées, mais là, le cercle magique faisait presque une dizaine de mettre sur la même distance. Quelque chose qu'elle n’avait jamais pu imaginer.
Il ne fallut pas plus de temps à la princesse de l’amitié pour comprendre le sort, que le cristal de fondre sous le glyphe. Elle voyait la formation minérale se dissoudre progressivement dans le dessin magique dans un bruit très infime de fusion. Quand la tête de Célestia émergea de son cocon cristallin, ses yeux, jusqu’ici ouvert, se refermèrent pour se rouvrirent presque automatiquement. Le temps que son corps et celui de sa sœur sortent du cristal, elle ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre et regarder autour d’elle, cherchant qui avait pu réussir à l’extirper de son sort.
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Quand Célestia ouvrit les yeux après un bref clignement de paupière, elle ne vit d’abord rien de très différent du moment où elle s’était endormi. Seuls quelques arbrisseaux des profondeurs montraient qu’elle n’avait pas dormi que quelques semaines. Alors que la sensation du cristal qui fondait sur elle la fit frissonner, une pensée lui traversa l’esprit, non, en fait deux.
Combien de temps avait-elle dormi, et qui avait bien pus défaire son sort. Elle savait qu’il devait s’agir, de un, d’une Alicorne, sinon les émanations cristallines l’auraient tué. De deux, que cette Alicorne devait connaitre la magie illusoire. Elle ne voyait qu’une candidate capable de cela : Sa camarade de rang et ancienne élève dévouée, Twilight Sparkle.
Un bruit de chute de roche attira son attention, la sortant de sa réflexion. Quand elle tourna la tête sur sa gauche, elle aperçut une magnifique jument, mauve et aux pattes d’une finesse légendaire aux Alicornes. Sa corne devait faire approximativement la taille de la sienne et ses ailes, dont une paraissait tordue par une blessure, cachait étroitement son flanc et sa croupe effilée. Seulement, Célestia avait beau chercher, elle ne savait pas qui était cette étrange Alicorne. Les crins, la taille, même sa façon de se mouvoir lui était inconnue. Elle n’arrivait pas à voir la couleur de ses yeux ni sa marque de beauté à cause de la faible luminosité donnée par le glyphe.
La jument solaire essaya de se concentrer pour lancer un sort de lumière, mais tout ce qu’elle obtint ne fut qu’une affreuse et douloureuse migraine. La voix soudaine de l’autre Alicorne lui fit plisser les yeux à demi. Cette dernière s’approcha à moins d’un mètre avant de lui dire quelque chose. Elle n’en revenait pas. Même sa voix lui était inconnue. C’était la première fois en mille ans qu’elle ne reconnaissait pas quelqu’un.
« Évitez d’utiliser vos pouvoir avant quelques heures. Le sort que vous avez lancé vous à énormément affaiblie. Votre réserve magique est presque vide… » Cette façon de parler… elle disait quelque chose à l’Alicorne diurne.
« À… à qui ai-je l’honneur ? » Demanda-t-elle d’une voix calme pour ne pas accentuer son mal de tête.
« Vous ne me reconnaissez donc pas ? » Demanda L’Alicorne mauve apparemment surprise, « Certes j’ai un peu changé, mais je suis toujours la même. »
Célestia secoua doucement la tête horizontalement pour dire qu’elle ne voyait toujours pas. Son sabot gauche se dégagea de lui-même et elle put le poser sur sa tempe dans l’espoir d’atténuer la douleur. Elle toucha soudain quelque chose de froid et métallique qui coiffait sa tête. Elle en avait complétement oublié son casque. Ce soudain rappel lui fit se rappeler de tous les détails d’avant son emprisonnement dans le cristal. Elle ouvrit en grand les yeux et baissa la tête pour voir le visage souriant de sa sœur encore dans le cristal. Comme lisant ces pensées, l’autre Alicorne lui dit d’une voix douce mais où le chagrin commençait à violemment se faire sentir.
« Je suis désolée… mais sa magie s’est éteinte… L-Luna n’est plus avec nous… » Dit-elle en baissant la tête, réprimant comme elle le put un sanglot.
« Je le sais… » Répondit calmement Célestia qui n’avait pas quitté le visage de sa sœur. Elle baissa son museau en fermant les yeux et effleura la fine couche de cristal qui la séparait encore de la peau de sa sœur. Une série incontrôlable de larme déferla de ses yeux comme un torrent de douleur et de tristesse. Nombre d’entre elles, en entrant en contact avec la surface minérale, s’évaporèrent aussitôt.
Elles restèrent ainsi durant quelques minutes, le temps que le reste du cristal s’en aille. Quand ce dernier libéra enfin les pattes de Luna, l’Alicorne mauve usa de sa magie pour que le corps sans vie de la princesse lunaire n’entre pas en contact avec le sort. Elle usa d’un deuxième sort qui fit apparaitre un drap immaculé, rehaussé avec un nuage, à même le sol. Elle y déposa soigneusement son fardeau avant de baisser le regard, incapable de regarder en face le drap se souiller du liquide de couleur amarante* des plaies s’étant remises à saigner.
Célestia s’approcha, doucement, à présent dégagé de toute trace de cristal. Quand elle s’assit à côté de la dépouille de sa sœur, le glyphe rétrécit de concert jusqu’à disparaitre totalement dessous le petit morceau de cristal illusoire, qui fondit aussi, ne laissant plus trace nulle part de l’infrastructure d’auparavant. La noirceur et l’obscurité s’installèrent, rompu par la faible luminosité venant du boyau menant à cette cavité. Une lumière mauve brisa progressivement les ténèbres pour devenir une vive lumière blanche éclairant les murs. L’Alicorne mauve avait dû lancer son sort de lumière car, en effet, c’était de sa corne qu’émanait la clarté bienfaitrice.
Enfin Célestia put voir la couleur violacé des yeux de sa congénère. Elle n’eut même pas besoin de voir sa marque de beauté tant elle connaissait ces iris comme les siens, pour les avoir côtoyés pendant plus de deux cents ans.
« Twilight ? »
« Oui princesse… »
« Par toutes les constellations » Dit-elle en avançant d’un pas dans sa direction, les yeux grands ouverts ainsi que ses ailes pleine de sang, tant la surprise la prit au dépourvu, « Mais… que t’est-il arrivé ? Ai-je dormi autant de temps ? Au point que tu changes totalement d’apparence ? »
Twilight ne répondit rien et regarda le corps sans vie de la princesse de la nuit. Elle se concentra et utilisa un sort cicatrisant pour refermer les plaies de Luna. Certes ça ne servirait plus à grand-chose pour la porteuse de ces cicatrices, mais ça arrêterai au moins les saignements. Elle prononça tout de même quelque choses en regardant de nouveau Célestia d’un air sombre, les joues pleines de larmes silencieuses.
« Trois ans… » Célestia la regarda, perdu, semblant ne pas comprendre sa phrase. Elle reprit, « Cela fait maintenant trois ans que vous avez disparu… »
La princesse diurne écarquilla les yeux. Elle n’en revenait pas d’avoir sommeillé aussi longtemps. Elle avait pensé qu’elle ne dormirait que quelques semaines le temps que Twilight les retrouvent, mais trois ans lui semblait énorme comme temps à rattraper.
« Trois ans… » Murmura une nouvelle fois Twilight avant de fondre en larme et de se recroqueviller sur elle-même. Célestia la regarda, confuse et compréhensive en même temps. Si l’on y réfléchissait, son élève n’avait pas eu de nouvelle d’elle depuis et avait surement présumé le pire, même si une des deux sœurs avait survécu. Elle s’approcha et se coucha à côté de Twilight en passant son aile gauche sur son dos dans un mouvement rassurant. L’Alicorne mauve reprit, « je-je-je vous ai présumé mo-morte depuis plus de trois ans… »
« Sssshhh… Je suis là » Dit-elle d’une voix maternelle, entrecoupée par des sanglots difficile à contenir.
« Que s’est-il passé pour que vous en arriviez à ce résultat… ? » Demanda Twilight en calmant comme elle put ses sanglots.
Célestia la regarda, avant de regarder sa sœur sans vie allongée à côté d’elle. Cette dernière était si belle qu’on pouvait la penser endormie. Seul son pelage maculé de sang et ses cicatrices roses, ainsi que sa poitrine qui ne se soulèvera plus jamais indiquaient que son corps n’abritait plus le feu de la vie. Son sourire s’était effacé pour devenir une expression neutre et endormie, la rendant encore plus belle. Célestia savait que regarder sa sœur défunte était une torture pour elle, mais elle ne pouvait pas détacher ses yeux de son visage de pégase-céleste*. Il lui fallut plusieurs dizaine de seconde avant de répondre à Twilight.
« Luna avait voulu voir d’un peu plus près ce canyon, elle disait y avoir senti une étrange force… »
**********************************************************************************
Midsheid ne tenait plus en place. Ses sabots, dans une tentative veine de libérer son stress, l’avaient poussé à faire les cents pas devant l’entrée de la grotte. Il pouvait entendre parler les soldats au-dessus de lui et en voir certain des fois regarder dans sa direction, la mine sombre. Il s’arrêta et reprit pour la énième fois sa contemplation de son bracelet digital dans l’espoir de recevoir un appel de sa maitresse. Ça faisait plus d’une heure qu’elle était entrée là-dedans et le garde commençait à se faire du mouron pour elle.
C’était une sensation étrange de manque mêlée à de la peur. Il n’avait jamais ressenti ça avant. Il hésita encore une fois et éteignit une nouvelle fois son bracelet. Il se remit debout et se planta devant l’entrée de la crevasse. Encore cinq minute et j’y vais ! Ce dit-il, inquiet. Tout à l’heure, il avait senti la chaleur émanant de la grotte baisser considérablement. Il n’en savait pas la cause ni pourquoi, mais c’est que Twilight devait avoir réussi non ?
Il entendit soudain des bruits de sabot et manqua un souffle. Son armure réagit comme à chaque fois qu’elle réagissait en présence de sa conceptrice, lui envoyant une dose de bien-être et de calme, très utile à ce moment précis. Il soupira donc de soulagement en comprenant que Twilight était en train de sortir de là. Pourtant, quand il s’attendait à voir une frimousse mauve et une crinière à cinq couleurs, il ne vit qu’un drap blanc soulevé magiquement. Son sang se glaça quand il remarqua que ce drap avait une apparence équine et que du sang en quantité, en avait changé la couleur.
Le drap fut suivit d’une jument blanche marchant sur trois pattes, la dernière tenant sa tempe dans ce qui semblait être une migraine. Midsheid la reconnu sur le champ et s’inclina promptement. Il ne la vit pas sourire mais le devina par sa respiration. Des murmures se firent du haut des plateformes, suivit d’un branle-bas de combat d’armure et de sabot qui s’entrechoquaient. Une division militaire volante se posa à côté de Midsheid et s’inclinèrent à leurs tour.
Tous ne pouvaient s’empêcher de sourire en voyant la princesse diurne. Mais leur joie s’effaça vite quand ils remarquèrent le drap ensanglanté. Ne voyant pas la princesse Luna, ils déduisirent par eux même la suite et s’inclinèrent tristement dans un soupir de tristesse. Mais Midsheid ne regardait pas. Il n’avait d’yeux que pour sa princesse qui sortait à son tour de l’obscurité du boyau rocheux. Quand sa crinière passa sous le soleil, elle regarda son garde, la mine triste et grave. Le pégase gris entrevit la marque de larme sur ses joues et ne mit pas longtemps à comprendre qu’elle avait beaucoup pleuré.
Il s’approcha et se plaça devant elle dans un salut militaire. Mais son visage n’arborait pas fièrement la neutralité qu’il aurait dû avoir. Il était inquiet et ça se voyait intensément dans ses yeux. Il vit que Twilight l’avait remarqué et profita que tous n’avaient d’yeux que pour Célestia pour s’approcher et parler à voix basse.
« Ça va Twilight ? » Il ne l’appelait comme ça qu’en privé et même, c’était rare. Mais là il voulait se rendre utile pour une fois et lui posa tout simplement la question. Elle lui répondit d’un signe horizontal de tête et lui indiqua le drap flottant par sa magie.
« Célestia n’a définitivement plus de sœur… »
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Je crois que je vais faire ça dorénavent xD ^^"""" Juste dis moi comment faire :/
Je le redis au cas où, ma liste des fautes n'est pas exhaustive : j'en ai sûrement oublié, en particulier avec ce chapitre car mon document où je les notait a décidé de s'effacer, donc j'ai dû relire tout le texte, mais en diagonale.
"Toutes les autres unités militaire c’étaient retiré dans les plateformes autour de la grotte afin de protéger la princesse en cas d’attaque"
Il faut accorder : s'étaient retirées.
"Elle savait ce qui c’était passé et avait vu le résultat de l’équipe d’espionnage"
Idem : s'était
"Etant la fabricante personnelle de ses propres amures, elle leur avait rajouté une touche personnelle en les ensorcelant"
Premièrement, même si ce n'est pas accessible à n'importe qui, il est quand même possible d'entrer dans la confrérie très sélecte des majuscules à accents. Deuxièmement, tu l'auras peut-être remarqué, il manque un r à armures.
"Elle se souvenait avoir demandé aux équipes qui avaient trouvé le-dis Cristal de chercher vraiment partout"
Ledit, pas le dis.
"Comment avait-elle put oublier aussi vite les deux princesses du jour et de la nuit."
Comment avait-tu pu oublier le point d'interrogation.
Et aussi, il n'y a pas de t à pu.
"Tout autour de celui-ci gisait des restes fondu d’armure de Griffons et quelques côtes et vertèbre calciné d’un animal qu’elle n’arrivait pas à reconnaitre."
Des restes fondus avec s, idem pour vertèbres calcinés.
"Elle chercha un moyen de les sortir de la et trouva finalement ce qu’elle cherchait."
Les sortir de là avec un à.
"Surement le moyen de les sortir de là."
Sûrement avec un û. N'oublie pas de faire clic-droit sur les mots quand ils sont soulignés de rouge.
"Elle n’avait réussi ce sort que sur une distance de moins d’un mètre, même doté de ses faculté innée, mais là, le cercle magique faisait presque une dizaine de mettre sur la même distance"
Facultés innées avec s, une dizaine de mètre (n'oublie pas de relire le chapitre à la fin).
"« A… à qui ais-je l’honneur ? »"
Une fois de plus, il est possible de faire des À. Et c'est "à qui ai-je l'honneur" sans s au s.
"Certes ça ne servirai plus à grand-chose pour la porteuse de ces cicatrices"
Il y a un t à servirait .
"Elle prononça tout de même quelques choses en regardant de nouveau Célestia d’un air sombre"
Quelque chose sans s puisqu'au singulier.
"Elle avait pensé qu’elle ne dormirait que quelques semaine le temps que Twilight les retrouvent"
Quelques semaines avec un s à semaines puisqu'au pluriel.
"Si l’on y réfléchissait, son élève n’avait pas eu de nouvelle d’elle depuis et avait surement présumé le pire, même si une des deux sœurs n’a survécu."
Sûrement avec un û, et la fin n'est pas très compréhensible.
"Une division militaire volante se posa à côté de Midsheid et s’inclinèrent à leurs tours."
À leur tour sans s, parce que la langue française.
Une fois de plus, je te conseille de m'envoyer les chapitres avant leur publication pour que je puisse les corriger en aval ^^
Merci ça fait très plaisir *^*
@fredericdu2375
xDD ouai j'ai pleuré en l'écrivant xD