Eternal Symphonia ou la ronde de nuit

C'est une ronde infinie, l'arabesque du temps
Suspendant son cours pour vous prendre sous son aile.
Mais son prix est le soupir de tous les instants,
Car dans votre mémoire les cadres se fêlent.

Vôtre cœur bat au rythme des violoncelles,
Céleste accord calmant le flux de votre sang:
C'est le rythme des astres brillant dans le ciel.
C'est une ronde infinie, l'arabesque du temps.

Les alicornes le sentent sans faux-semblants,
Du temps courant sont les stoïques sentinelles,
Suivant le tempo qui cesse en un battement,
Suspendant son cours pour vous prendre sous son aile.

Elles vous pleurent quand vous trépassez tout autour d'elle,
Impuissantes face à la mort dans le vent,
Échappant au voile cernant vos prunelles:
Mais son prix est le soupir de tous les instants.

Celui qui vous assaille, inexorablement,
Quand vous comprenez qu'il suffit d'une étincelle
Pour embraser à jamais les photos d'antan,
Car dans votre mémoire les cadres se fêlent.

Ce soir c'est le grand bal. Je rêvais de miel,
Mais interdit sont nos hymens. En attendant,
Mes souvenirs s'envolent haut dans le vaste ciel:
Je demeure éveillé mélancoliquement.
C'est une ronde infinie.