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Gueule de bois

Une fiction écrite par Acylius.

Épisode 7 : Vive le progrès

La matinée tirait à sa fin sur Poneyville, une magnifique matinée de début de week-end, riante et ensoleillée ; une de celles qui donnent envie d’aller faire une ballade ou de s’installer au soleil sur une terrasse en sirotant un bon jus de fruit. Samedi, jour de jeux, de détente et de repos pour les enfants et de nombreux adultes. Samedi, jour du ramassage des poubelles à Poneyville.

Dans une des rues du centre, une porte s’ouvrit en grinçant. Une ponette mauve pâle à la robe fuchsia passa la tête au dehors et regarda à droite et à gauche. À son grand soulagement, la rue était déserte, cependant elle entendait déjà les cahots de la charrette de ramassage, quelques rues plus loin. Elle devait faire vite.

Après un dernier coup d’œil pour s’assurer qu’il n’y avait toujours personne en vue, Berry Punch rentra à l’intérieur quelques secondes puis ressortit en traînant derrière elle un lourd sac de toile, dont elle tenait les bords entre ses dents. Elle rajusta sa prise pour descendre la marche devant la porte, mais une bouteille vide en profita pour s’échapper du sac et aller rouler quelques mètres plus loin. La ponette se dépêcha de la rattraper et de la remettre en place, puis, après avoir vérifié que la rue était toujours bien déserte, elle abandonna le sac le long du mur et se dépêcha de renter chez elle et de fermer la porte.

Moins d’une minute plus tard, la charrette de la voirie arriva, tirée par deux solides étalons. Un troisième sauta à terre et souleva le sac pour le balancer dans le chariot. Un bruit de verre entrechoqué résonna dans toute la rue. Cachée derrière ses rideaux, Berry observait la manœuvre en silence. Elle ne se détendit que quand la charrette eut tourné l’angle et quitté la ruelle.

Sur le balcon du château de cristal, Maxime souriait. Il n’en avait pas perdu une miette. Il se détourna du télescope et tendit le bras pour attraper son calepin et son crayon.

10h38 : jument terrestre mauve, marque avec fraise et raisins. Probablement alcoolique, sort ses bouteilles vides en cachette.

Il mâchouilla le crayon le temps de se relire, puis colla à nouveau sa mirette au télescope et reprit son observation.

Les poneys n’étaient pas si différents des humains, en fait. Il suffisait qu’ils se croient seuls et hors de vue pour qu’ils fassent tout ce qu’ils auraient honte de faire devant les autres. Cela ne faisait qu’une heure que Maxime avait commencé son observation, mais son calepin était déjà bien rempli. Installé sur une chaise longue au balcon du château, sa cheville blessée couverte de bandages posée sur un coussin, il promenait le télescope sur tout Poneyville à la recherche de nouvelles informations confidentielles et croustillantes. Qui sait, il y avait peut-être dans le tas des choses à monnayer…

- Maxime !

Derrière lui, Spike gravissait les escaliers pour le rejoindre. L’humain ne se retourna même pas.

- Twilight et moi, on y va, annonça l’assistant. On devrait revenir en fin d’après midi. Tu t’en sortiras, d’ici là ?

- Mais oui, ça ira, répondit Maxime sans décoller du télescope.

Spike lui jeta un dernier coup d’œil, puis s’en retourna à l’intérieur. Deux minutes plus tard, lui et Twilight quittèrent le château en direction de la gare. Maxime continuait de sourire. Pas de travail à la ferme, le château entier pour lui tout seul… La journée commençait plutôt bien !

Il venait justement de repérer de nouvelles victimes. Planqués derrière les buissons, deux poneys adolescents s’embrassaient en cachette, à l’abri des regards. Ou du moins, c’était ce qu’ils croyaient.

- Il faudra trouver mieux qu’un buisson la prochaine fois, les gars ! ricana l’humain en prenant note du méfait. Que diraient vos parents s’ils savaient ça ?

Il fit ensuite pivoter le télescope vers un autre coin de la ville. Rarity qui promenait son chat, rien d’intéressant. Une licorne qui arrosait ses fleurs, pareil. Soudain, il tomba sur une étrange tache sombre qui obscurcissait le paysage. Il s’écarta du télescope et leva les yeux pour voir de quoi il s’agissait.

La maison en nuages de Rainbow Dash flottait au dessus d’un pré, immobile. Maxime fronça le nez et pointa l’objectif vers la bâtisse ouateuse. Il ne tarda pas à repérer la pégase, visible par la fenêtre de ce qui semblait être sa chambre. La jument arc-en-ciel était étendue sur son lit, un livre entre les pattes. Rien que ça, ça valait la peine d’être noté, se dit Max. Il voyait également par la fenêtre le mur opposé de la chambre, sur lequel était épinglé un grand poster représentant une pégase à la crinière grise affublée d’un chapeau d’explorateur. C’était la même image que sur la couverture du livre que lisait Rainbow.

Alors que l'humain continuait à scruter la pièce à distance, la voltigeuse posa son livre et bondit en face du poster. Elle remua les lèvres, comme si elle lui parlait, puis leva une patte et, délicatement, se mit à caresser l’image du sabot. Elle se dressa ensuite sur ses pattes arrière, s’approcha de la figure de papier et déposa un baiser sur ses lèvres.

Max n’en croyait pas ses yeux. Pas question de laisser passer ça ! Il se pencha pour saisir son calepin, mais son bras heurta le tube du télescope et le fit pivoter. Rainbow Dash, qui terminait justement ses embrassades, aperçut du coin de l’œil l’éclat du soleil qui se reflétait dans le verre de la longue-vue. Quand Max repointa l’engin dans sa direction, il la vit traverser les airs à toute allure, droit vers lui, une grimace de rage sur le visage.

« Oups… »

Il eut à peine le temps de lancer son carnet de l’autre côté du balcon que la voltigeuse était déjà sur lui. Elle se laissa tomber en plein sur son ventre, son visage rageur à quelques centimètres du sien.

- Eh, fais gaffe à ma jambe ! lança Max.

- Qu’est-ce que t’as vu ? beugla la ponette en lui pressant la poitrine.

- Moi ? Rien !

- Menteur ! T’avais le télescope pointé sur moi ! Tu m’espionnais !

- Mais pourquoi je ferais ça ?

Elle se rapprocha encore. Max pouvait sentir son souffle sur son visage.

- Si tu racontes ce que t’as vu à qui que ce soit…

Max ne put retenir un sourire. Les secrets gênants, il adorait ça ; surtout ceux des autres.

- Voyons, il n’y a rien de honteux à ça. Tout le monde le fait. Enfin, sauf les gens normaux, bien sûr.

- La ferme !

Elle donna un coup de sabot en plein sur sa cheville blessée. Max grimaça de douleur, mais pas suffisamment pour le faire cesser de sourire.

- C’est qui, le poney sur le poster ?

La pégase releva la tête, surprise par la question.

- Tu te fiches de moi ?

- Si je te le demande...

Rainbow Dash se releva en croisant les pattes, l’air méfiante.

- Pour ta gouverne, il s’agit de Casse-Cou, la plus grande aventurière de tout Equestria.

- Laisse-moi deviner, c’est un genre d’archéologue avec un chapeau et un fouet, c’est ça ?

- En mille fois mieux !

Elle battit des ailes et se mit à voleter à un mètre du sol, visiblement bien décidée à combler l’intolérable manque de culture générale dont faisait preuve cet humain. Maxime laissa le flot de paroles s’écouler en soupirant. Au moins, la ponette semblait s’être calmée. Elle papillonnait au dessus du balcon, sans tarir d’éloges sur son héroïne préférée. Pas étonnant qu’elle en pince pour elle, se dit Max ; ça ressemblait presque à une déclaration d’amour.

- … récupérer le saphir sacré et casser la figure à Ahuizotl, tout ça avec une aile cassée, sans pouvoir voler ! Tu te rends compte ?

- Pas vraiment, non.

La ponette continuait de déblatérer sans plus vraiment lui prêter attention. Max en profita pour jeter un nouveau coup d’œil vers la ville. Quelques pégases volaient au dessus des toits de chaume, certains en sur-place, d’autres transportant divers objets. Maxime s’était souvent demandé comment il leur était possible de décoller et de se maintenir dans les airs avec des ailes aussi ridiculement petites. Les explications de Twilight sur la magie propre à chaque race de poney ne l’avaient guère convaincu.

- … fendre les airs à toute vitesse, plus vite que le vent ! Mais ça, vous ne pourrez jamais savoir ce que ça fait, vous autres.

- Nous autres qui ?

- Vous autres qui êtes cloués au sol, fit la pégase avec un petit air supérieur. Je suppose qu’il n’y a pas d’humains ailés là d’où tu viens, si ?

- Là d’où je viens, on n’a pas besoin d’avoir des ailes pour voler.

- Ah ouais ? Et tu peux me dire comment vous faites ?

Max se gratta la joue. Était-ce une bonne idée de lui parler d’avions, de fusées et d’hélicoptères ? À elle, sans doutes que non. Mais à d’autres, par contre…

- C’est bien ce que je pensais, ricana Rainbow en prenant le silence de l’humain pour une réponse.

Max décida de laisser tomber. Il se cala dans sa chaise et croisa les mains derrière sa nuque.

- Et bien pourquoi tu ne profiterais pas de tes ailes pour aller voler ailleurs, maintenant ?

- Eh, on ne me remballe pas comme ça, moi !

- Bon, et bien alors pourquoi est-ce que tu ne retournerais pas faire des bisous à ton poster ?

Rainbow se raidit d’un coup, mécontente que le sujet revienne sur la table. Elle leva le museau avec fierté, lui tourna le dos fila au loin. Maxime l’observa jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans le bleu du ciel.

Non, mieux valait ne pas lui parler de tout ça à elle. D’autres, par contre, seraient certainement plus intéressés. Et, quitte à expliquer comment ces choses fonctionnaient, autant le montrer directement.

L’humain se redressa sur sa chaise, attrapa sa béquille, ramassa son calepin et retourna à l’intérieur, un sourire au coin des lèvres.

 

L’après-midi touchait désormais à sa fin. La jeune princesse et son assistant à écailles revenaient vers leur château.

- C’est ennuyeux, les réunions à Canterlot, ronchonna Spike en ouvrant la porte.

- Tu n’es pas obligé de venir si tu n’en as pas envie, fit remarquer Twilight.

- Je sais, mais sans moi tu ne t’en sortirais jamais, répliqua le petit reptile. Ce n’est pas pour rien que je suis ton assistant numéro…

BAM !!

Le ponette et le jeune dragon bondirent de surprise. Max venait de frapper le sol du hall avec le pied de sa béquille, juste en face d’eux.

- Non mais t’es pas bien ?! lança Spike, les mains pressées sur sa poitrine. J’ai failli faire un crise cardiaque !

Max n’y fit même pas attention. Il souriait d’un air triomphal, fier comme un paon. Twilight soupira.

- Qu’est-ce qu’il y a, encore ?

- Venez voir ce que j’ai fait ! claironna l’humain.

Sans attendre, il se retourna et s'élança à l'intérieur, sa béquilla claquant sur les dalles à chaque pas.

 

- Et voilà !

- Oh, par Célestia…

La table de la salle aux trônes était couverte de morceaux de papier, de carton et de tiges de bois. Max se planta à côté et tendit la main vers l’assemblage qui se dressait au bord. Une feuille de papier était piquée à l’horizontale sur deux tiges de bois, elles-mêmes plantées dans un support en carton. Une deuxième feuille était collée au dessus de la première, mais pliée de manière à présenter un bombement vers l’avant.

- Mais qu’est-ce que c’est ? demanda Twilight en levant les sourcils.

- L’avenir, ma grande ! Mets-toi devant et souffle !

- Quoi ?

Sans lui demander son avis, Max prit la tête de la ponette entre ses mains et la tira vers la table, juste en face de sa construction.

- Vas-y, souffle !

Twilight leva les yeux au ciel, puis s’exécuta. À sa grande surprise, l’assemblage de feuilles s’éleva le long des tiges, soulevé par une force invisible. Quand elle cessa de souffler, il redescendit et resta immobile.

La jeune princesse se tourna vers l’humain, tout sourire à côté d’elle.

- Alors, pas mal, hein ?

- Mais qu’est-ce que c’est ?

- Une aile artificielle. Alors, t’en penses quoi ?

Elle se pencha pour examiner l’assemblage d’un peu plus près.

- Le bombement crée une différence de vitesse, ce qui cause une dépression sur la face supérieure et aspire le tout vers le haut, c’est ça ?

- Exactement !

L’alicorne se passa la patte dans la crinière, pensive.

- Ingénieux, finit-elle par reconnaître. Mais c’est une invention humaine, n’est-ce pas ?

- Peut-être, et alors ?

- Mais à quoi ça sert ? demanda Spike, debout sur la pointe des pieds pour voir par dessus la table.

- À voler, tiens ! Il suffit d’ajouter une hélice pour donner de la vitesse, et ça s'envole tout seul.

Spike n’avait pas l’air convaincu.

- Mais pour quoi faire ? Les pégases savent déjà voler !

- Et alors ? Tu sais marcher, ça ne t’empêche pas de prendre le train.

Twilight observait toujours le montage, pensive. Maxime jubilait. Comment avait-il pu ne pas y penser plus tôt ? Le monde humain avait des décennies d’avance sur ce bric-à-brac pseudo-équestre. Max voyait déjà défiler devant ses yeux le cortège d’inventions qui brillaient, rutilantes, à portée de main. Le transistor, la Playstation, la navette spatiale… Equestria allait faire un grand pas en avant !

Le regard que lui adressa Twilight le fit redescendre sur Terre. Pas exactement un regard soupçonneux, mais plutôt rempli d’une prudente méfiance.

- Ça ne marchera pas, fit-elle comme si elle avait lu dans ses pensées.

- Qu’est-ce qui ne marchera pas ? répondit l’humain en croisant les bras.

- Introduire des inventions de ton monde dans le nôtre. On ne peut pas greffer de force une technologie nouvelle dans un monde où elle n'a pas encore été inventée. C’est une question de développement de société, tout simplement.

- Mouais, dis plutôt que c’est parce que l’idée vient de moi qu’elle ne te plaît pas.

- Justement, l’idée ne vient pas de toi. Non seulement ça ne peut pas marcher, mais en plus ce serait de la malhonnêteté intellectuelle.

- Tu vas quand même pas me dire que c’est pas une bonne idée, si ? s’emporta l’humain ent désignant sa maquette.

- C’est est une, mais c’est une idée usurpée, et la société équestrienne n’est pas prête pour ce genre de choses, répondit la ponette en veillant à garder son calme. Quand elle le sera, alors les poneys les inventeront eux-mêmes. Maintenant, range-moi tout ça, j’ai besoin de la table pour une réunion, ce soir

Max lui adressa une grimace dans le dos, puis ramassa sa maquette, qu’il contempla d’un air triste. Il finit par la reposer, raffermit sa prise sur sa béquille et, avec lassitude, entreprit de ramasser les morceaux de papier et de carton qui jonchaient encore la table.

- Pourquoi est-ce que quand c’est Jamy qui explique, tout le monde trouve tout de suite ça génial ?

 

Nouvelle journée, nouvelle fin d’après-midi. La jeune princesse et son assistant à écailles revenaient à nouveau vers le château.

- C’est ennuyeux, les réunions à la mairie, ronchonna Spike en ouvrant la porte.

- Je vais finir par penser que ce sont les réunions tout court qui t'ennuient, répliqua Twilight.

- J’aime bien les réunions du Conseil de l’Amitié, répondit l’assistant.

Twilight ne put retenir un petit sourire. Elle était plutôt fière du nom qu’elle avait trouvé pour ses cinq amies et elle. Et même si elle soupçonnait que Spike appréciait surtout la présence de Rarity et les pâtisseries que Pinkie amenait à chaque fois, elle devait bien avouer que...

BAM !!

La ponette et le jeune dragon firent chacun un bond d’au moins un demi mètre de haut. Maxime, planté dans le hall dans une pose de conquérant, venait à nouveau de faire claquer le pied de sa béquille sur le sol.

- Écoute, il va vraiment falloir que tu arrêtes de faire ça ! lança Twilight quand l’adrénaline fut retombée.

- Viens voir ce que j’ai à te montrer ! déclara l’humain. Si tu me dis que ça n’est pas une bonne idée, je veux bien manger ma béquille !

La ponette soupira. Maxime ne la laisserait pas tranquille tant qu’elle ne viendrait pas voir, autant donc y aller tout de suite.

- Bon, j’arrive. Spike, tu veux bien relever le courrier et voir si le colis que nous avons commandé est arrivé ?

La petit dragon se mit au garde-à-vous et s’en repartit vers l’entrée, tandis que la ponette suivait l’humain vers la salle aux trônes.

 

La table du Conseil était à nouveau jonchée de papiers froissés et de copeaux de taille-crayon. Twilight leva les yeux au plafond.

- Dis, tu sais qu’il y a un bureau dans ta chambre ?

- Regarde ça ! répliqua l’humain sans même l’écouter.

Il déroula devant elle une grande feuilles de papier couverte de traits de crayons. La ponette y devina le plan d’un instrument. Maxime n’attendit même pas qu’elle lui demande de quoi il s’agissait pour le lui expliquer.

- C’est une machine qui découpe les pommes en rondelles et qui les pèle en même temps ! Regarde, on plante la pomme là, on tourne la manivelle, la vis la fait avancer et les lames enlèvent le trognon, découpent et pèlent au fur et à mesure.

Twilight n’avait eu qu’à jeter un regard au plan pour comprendre de quoi il s’agissait.

- Oui, mais, tu sais...

- C’est absolument génial, continua Maxime sans la laisser parler. La moitié de la famille est devenue accro aux pommes après que mon père ait acheté ce truc, à la maison.

- D’accord, mais…

- Et tu ne vas pas me raconter que c’est le genre de technologie pour lequel Equestria n’est pas prête, hein ? Ça ne va pas mettre en péril la société des poneys, non ?

- Non, mais c’est juste que…

À ce moment, la porte s’ouvrit et Spike entra, un carton postal dans les bras.

- Il est arrivé, Twilight !

Il déposa la boîte sur la table, coupa la cordelette avec ses griffes et en extirpa un appareil en métal. Un appareil pourvu d’une longue vis, d’une manivelle et de plusieurs petites lames. L’expression de triomphe sur le visage de Maxime se décomposa aussitôt. Le regard de Twilight alternait entre l’appareil et le plan sur la table.

- Euh, c’est ça que je voulais te dire, fit-elle d’un ton gêné. Tu vois, quand une société est prête pour une nouvelle invention, elle…

Mais Maxime était déjà parti en claquant la porte. La bruit de sa béquille qui tapait avec cadence et rage sur les sol s’éloigna. Spike, qui avait déjà sorti une pomme et l’avait plantée sur l’axe de l’appareil, leva la tête, surpris.

- Ben qu’est-ce qui lui prend ? Il aime pas les pommes ?

Twilight ne répondit pas. Tandis qu’elle activait sa magie pour nettoyer la table, le petit dragon actionna la manivelle et admira, des étoiles plein les yeux, le miracle de la technologie en action.

 

Le soleil brillait à nouveau sur Poneyville. Les habitants de la ville vaquaient, joyeux et insouciants, à leurs occupations.

Maxime, installé dans sa chaise longue, ajustait la mise au point du télescope, sa mirette collée au viseur. La maison en nuage de Rainbow Dash était à nouveau en plein dans sa ligne de mire. Avec une certaine déception, il constata que la pégase avait remplacé son poster de Casse-Cou par une photo grand format de Cloudsdale. Moins tentant pour les bisous, sans doutes. Il tendit le bras pour attraper son calepin et y gribouilla quelques lignes.

- Et Rarity, elle fait quoi ? demanda Spike, installé à côté de lui.

Maxime fit pivoter le télescope en direction du Carrousel.

- Rien, elle est chez elle. Je ne l’ai pas vue sortir aujourd’hui. Mais un étalon est venu lui rendre visite, ce matin, ajouta-t-il avec un sourire en coin.

Le petit dragon releva la tête, alarmé, mais se détendit en voyant l’air moqueur de l’humain.

- C’est pas drôle, marmona-t-il.

Il plongea la patte dans le panier à ses pieds, en sortit une nouvelle pomme et la plaça sur la nouvelle éplucheuse-découpeuse, qui trônait sur la table en face de lui. Tandis que le petit dragon actionnait la manivelle, l’humain posa le regard sur sa cheville, toujours bandée sur son coussin.

« Encore une semaine... »

Il ne sortit de sa rêverie que quand Spike lui tendit avec insistance une rondelle de pomme fraîchement pelée et découpée. Il s’en empara, la contempla avec lassitude, puis l’enfourna toute entière. Et le pire, dans tout ça, c’est que c’était délicieux.

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Acylius
Acylius : #21273
constantoine07 juin 2015 - #21242
OMG J'ai le même chez moi ! Mais faut bien le régler sinon tu perds 10% de la pomme à l'épluchage x)

Ce chapitre était juste magique

Il parait que l'amitié l'est aussi.
Il y a 3 ans · Répondre
constantoine
constantoine : #21242
OMG J'ai le même chez moi ! Mais faut bien le régler sinon tu perds 10% de la pomme à l'épluchage x)

Ce chapitre était juste magique
Il y a 3 ans · Répondre
Acylius
Acylius : #21061
Toropicana05 juin 2015 - #21058
Osef, moi les pommes je les mange avec la peau.
Par contre mec, je sais que t'es favorable à la VF, mais Casse-Cou, quand même...

Et je le revendique !
Il y a 3 ans · Répondre
Toropicana
Toropicana : #21058
Osef, moi les pommes je les mange avec la peau.
Par contre mec, je sais que t'es favorable à la VF, mais Casse-Cou, quand même...
Il y a 3 ans · Répondre

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