Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

Arachnophobia

Une fiction traduite par Maxentirunos.

Pour tuer une araignée moqueuse

Le son que je fis fut un compromis entre mon cri et l’écume qui sortait de ma bouche. Mon visage entier se contracta, et je commençai à me tortiller et à avoir des spasmes à la vue de ces œufs. Tous ces petits œufs… renfermant des centaines de petites tarentules, rampants sur moi, fourmillant sur Canterlot, recouvrant Equestria dans une toile vicieuse.

"Sœurette ?" un sabot bleu était agité devant moi. "Sœurette ?"

Je tombai au sol, impuissante à les empêcher de grimper sur mon corps, m’engloutissant. Je criai un gémissement pitoyable, levant un sabot.

"Sœurette, que t’arrive-t-il ?"

Je levai mon regard vers elle d’un air las, ma crinière chatoyante erratique et désordonnée. "T-Toi…"

"Oui ?" se pencha-t-elle. "Je t’écoute."

"Approche davantage, ma sœur," chuchotai-je.

Elle s’approcha davantage, son oreille près de ma bouche.

"Toi, sale monstre."

Luna sourit et rit à tort. "Pourquoi dirais-tu une chose pareille, Tia ? Ha ha !"

Je m’élevai, elle sembla se diminuer légèrement. "Tu sais exactement pourquoi ! Je sais ce que tu prépares !" rugis-je. "Je sais tout !"

"Je ne vois pas de quoi tu parles," souffla Luna. "Excepter peut-être suggérer que tu es effrayée par une petite tarentule…" Elle cligna des yeux méchamment.

Ma bouche devint sèche. Je toussai, balbutiant. "M-Moi ?"

"Il n’y a aucune honte à l’admettre."

J’étais à court de mots. Je la poussai dans un coin, ma crinière flamboyante. Je retins mon souffle, un sifflement aigu fortement audible, signalant l’approche imminente d’une explosion. Qui ne vint jamais.

Je m’affalai lamentablement. "Oui. Je l’admets. J’ai peur des tarentules."

"Vraiment ?"

Je relevai mon regard, mon expression correspondante à la sienne. Choquée.

"Je pensais que c’était des araignées que tu avais peur."

"C’EST LA MÊME CHOSE !"

"Ow, ne me cris pas dans les oreilles !"

"TU VEUX DIRE USER DE MA VOIX ROYALE ? COMMENT EST-CE ? JE NE PEUX PLUS T’ENTENDRE GRÂCE A ÇA !"

"Sœurette, c’est vraiment très fort !"

"OH, JE SUIS DÉSOLÉE ! JE SUIS LA PRINCESSE LUNA ET JE N’AI AUCUNE REPARTIE !"

Luna haleta. "C’est un coup bas."

"PLUS FORT, J’ENTENDS RIEN !"

"Sœurette, sur une échelle de un à dix, à quel point es-tu effrayée par les araignées ?"

"ONZE !"

"Je pensais que Nightmare Moon était à dix."

"NIGHTMARE MOON TOUS LES JOURS DE LA SEMAINE PLUTÔT QUE DES ARAIGNÉES."

"Tu peux arrêter de crier. Je n’avais jamais réalisé à quel point tu étais mortellement effrayée. Je savais bien que tout le monde ne pouvait les apprécier."

"Tu n’as jamais remarqué que le premier réflexe d’un poney est d’écraser une araignée, et non pas de la ramasser et de jouer avec ?sifflai-je.

"Les instincts et la psychologie évoluent, non ?"

"Dans mon cas, je prévois de faire tomber le soleil sur Atticus."

Luna me frappa. Fort. "Tu ne blesseras pas Atticus." Elle sourit. "En fait, j’ai une meilleure idée."

"Quoi ? Les réintroduire en forêt ?"

"Les réhabiliter."

******

"Je n’aime pas ça."

"Tu n’as pas à aimer ça, Tia, mais ça t’aidera."

"Je continue à penser que tu l’as fait exprès."

"Peut-être un peu."

"Qu’est-ce qui t’as donné l’idée ?"

"J’ai mis une fausse araignée sur ton oreiller et tu as creusé un trou dans le mur de la chambre." rigola Luna. "Maintenant Atticus, vas-y doucement et gentiment." Il commença à ramper doucement vers ma patte.

Je reculai. "Attend, attend, attend. Il nous faut un mot de sécurité."

"Un mot de sécurité ?"

"Si jamais ça devient insoutenable."

"Alors ‘mot de sécurité’ sera le mot de sécurité."

"Non, non,je secouai la tête. "Ça doit être un mot que je dirais normalement."

"Très bien, ‘Lune’."

"Non, non. ‘Banane’."

"Le mot de sécurité est ‘banane’ ?"

"Oui, c’est ça."

Luna s’approcha alors, Atticus dans son sabot.

"Banane," hurlai-je. "Banane !"

"Il ne te touche même pas !"

"Je ne me sens pas bien."

Elle grommela, attrapant mes sabots avec l’un des siens." Ne bouge pas. Prends simplement Atticus un court instant."

Mes dents grincèrent pendant que je regardai ailleurs, criant intérieurement en sentant sa patte gauche toucher mon pelage. Mon premier réflexe aurait été de le déloger et de l’atomiser, mais Luna me retint fermement.

"Tu t’en sors bien."

Le reste de ses pattes rejoint la première.

"Banane ! BANANE !"

"Sœurette, regarde, tu le tiens !"

"BANANE !"

"Non non non, tu t’en sors très bien."

Je regardais ma patte, et couinais, ne voyant que le corps noir et les yeux rouges d’Atticus. Il ne bougeait pas. Il me fixait simplement, ses crocs bougeant hideusement.

"Je, je m’en sors !"

"Oui, oui, tu t’en sors !" soutint Luna. "Maintenant, avance un peu, Atticus."

"BANANE, BANANE !"

Atticus rampa à un rythme d’escargot. Chaque touche avec ses pattes touffues me donnait l’impression de prendre feu. Je mourrais d’envie de me gratter. Je louchais un peu sur son apparence hideuse. Je vis ses crocs courbés, ses yeux semblant me sourire. Je lui rendis un sourire forcé.

"Bien joué !" Atticus retourna dans les pattes de Luna. "Tu vois, elles ne sont pas mauvaises."

Évidemment, je transpirais de partout. Mais je me sentais… mieux.

"Tu as raison," dis-je doucement. "Il est très… docile."

"Tu veux bien rencontrer sa petite amie ?" me demanda Luna d’un léger couinement.

Je lui donnai un sourire las. "Pourquoi pas."

Sortant des profondeurs du placard, une créature hideuse faisant deux fois la taille d’Atticus émergea, grondante et sifflante.

"N’est-ce pas incroyable ? Les femelles sont gigantesques comparées aux mâles."

"MEEEEEEEEEEEER-"

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

Aucun commentaire n'a été publié. Sois le premier à donner ton avis !

Nouveau message privé