Une semaine s'était écoulée depuis l'incident de Windland. Une semaine depuis que la princesse Celestia m'avait prévenu qu'elle aurait bientôt recours à mes services. Une longue semaine que je me torturais l'esprit à relier toutes les informations que j'avais ensemble. Cependant, je n'en avais que très peu, sinon pas. Comment voulez-vous faire quoi que ce soit quand personne ne vous dit rien. Enfin… je devais m'y résigner. Plus le temps, les minutes, les jours passaient et plus je me sentais inutile, ignorant. Au final, je n'étais qu'une espèce de pion qui servait les intérêts d'un esprit que je ne connaissais pas vraiment dans mon monde. Ce n'est pas comme si je n'avais pas essayé de voir à qui Haze pouvait correspondre dans les mythes, mais il y avait trop d'inconsistance. Il devait vraiment être l'esprit des secrets pour qu'on ne comprenne rien de lui. Il rappelait bien quelques aspects de certains dieux comme Loki, Isis, Hécate, Éther ou bien encore Ganesh, mais il n'avait pas beaucoup de points communs avec eux. Si au début ça ne me dérangeait pas qu'on me cache tout et qu'on m'explique tout à coup de “C'est magique donc voilà”, je commençais à ne plus rien comprendre. C'est pourquoi quand, au bout d'une semaine, Haze se décida enfin à me faire venir dans sa dimension, j'étais clairement décidé à lui poser toutes les questions que j'avais. Et, cette fois, je n'allais pas me contenter de quelques brumeuses réponses.
Comme d'habitude, nous étions tous deux autour d'une grande table sur laquelle reposaient de délicieux et alléchants plats. Comme d'habitude, nous étions sous notre forme humaine. Cependant, contrairement à d'habitude, l'esprit était assis en face de moi, m'observant avec une mine sérieuse. Je dois avouer qu'il me faisait un peu peur. Toutefois, je n'allais pas le laisser m'intimider plus que ça. Je me doutais qu'il savait ce que je m'apprêtais à faire, mais il ne réagissait pas. Après de longues et longues minutes à nous regarder dans le blanc des yeux, Haze lâcha enfin des mots :
- Je me doute que tu ne veux pas qu'on parle d'un ton léger aujourd'hui, je me trompe ? C'est fou comme les humains ont un comportement volatil, commenta-t-il d'un ton blasé. Bon, si c'est ce que tu veux, je t'écoute : Que veux-tu savoir ?
Je m'encourageai mentalement comme avant un oral et me lançai :
- Tout d'abord, j'aimerais comprendre pourquoi tu m'as choisi moi. Je veux dire, je ne suis pas le plus compétent dans ce domaine, alors, explique-toi s'il te plaît…
- Il y a plusieurs raisons à cela, répondit-il du tac au tac. Tout d'abord, je dois t'avouer que tu n'es pas le premier à qui je demande ce travail et, quand un avait échoué, j'avais dû le remplacer. J'aimerais te faire confiance un maximum, mais la vérité est que c'est impossible. Pour revenir à ta question, je t'ai choisi car tu as une détermination, un feu intérieur qui s'éveille à chaque fois que tu es opposé à un défi, à un problème. Je me suis peut être précipité en te demandant ce travail, mais je sais que tu pourras faire avancer les choses. C'est pour ça que... non, on verra ça juste après. Ensuite ?
- Eh bien, pour tout dire, je ne comprends pas pourquoi tu ne règles pas ton problème toi-même. C'est sûrement un peu insolent de ma part, mais tu as l'air de bien plus connaître l'affaire. Je suis même presque sûr que tu connais l'identité du voleur. Alors, pourquoi tu demandes à un humain de faire un tel travail ?
Il sembla réfléchir longuement à ce qu’il allait dire. Non. On aurait plus dit qu’il était un peu gêné d’avoir à annoncer sa raison. Je m’en voulais presque de le mettre autant à nu, néanmoins, des réponses étaient nécessaires et il le savait bien. Je pense que c’est pour ça qu’il se résigna à tout m’avouer :
- Nous, esprit, avons fait le serment de ne jamais nous quereller directement, de ne jamais empêcher le bon travail des autres, sauf dans de rares exceptions. Je dois l’admettre, je sais pertinemment qui m’a volé mes pouvoirs, mais cette promesse est plus forte, plus importante que toutes autres choses dans ce monde. C’est comme si un grec avait juré sur le Styx. C’est comme si un nordique avait mis son honneur en jeu. Je ne peux rien te révéler directement, juste te mettre sur la voie. Je sais que tu te sens impuissant, mais je le suis tout autant.
Je patientai quelques instants, le temps que je comprenne tout ce qu’il venait de me dire. Je posai ensuite ma troisième interrogation. A partir de là, les réponses attendues étaient plus des points d’informations :
- Concernant Windland, pourquoi il y avait autant de Brume amassée à cet endroit ?
- Il faut comprendre que même si je suis censé être celui qui la contrôle, elle ne m'obéit pas totalement. Elle a tendance à se rassembler aux lieux remplis de mystère. Même dans ton monde, des lieux similaires existent : Stonehenge, le Jomon Sugi… même la ville de Salem. Et, plus elle se rassemble, plus des choses étranges s'y produisent, et plus la Brume s'y rassemble. Généralement, ça part d'une petite rumeur ou d'une bête histoire. Ainsi, ce n'est pas si surprenant que les Smokeys Moutains, autour desquelles de nombreuses légendes circulent, soient un lieu de ce type.
- Je vois. C'est vrai que dit comme ça… Mais d'ailleurs, d'où vient la Brume ?
- Je n'ai pas de réponses exactes, seulement une théorie personnelle. Selon moi, c'est la représentation matérielle de l'imagination de tous les êtres vivants. Ce n'est pas pour rien que j'ai observé durant mon existence que les enfants sont très liés à la Brume. Après, pourquoi elle existe ? Comment apparait-elle ? Je ne pourrais pas te le dire. Je ne suis que le gardien d'une porte dont je ne connais pas la destination.
Je ne savais pas vraiment quoi répondre. Si même lui n'avait pas une réponse... Au final, cette conversation n'avait fait que m'apporter encore plus de problème. Je devais m'y résigner : si je voulais des réponses, il fallait que je les obtienne par moi-même. Enfin, ce n'était pas non plus la fin du monde. J'allais juste revenir à la bonne vieille méthode. Ou du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'Haze m'avoue :
- Je ne peux rien faire de plus pour t'aider, mais il y a quelqu'un qui peut. A cette heure, il doit être pas mal occupé, mais je suis sûr qu'il acceptera de te voir.
- Vraiment ? Qui est-il ? Et pourquoi ne pas m'en avoir parlé plus tôt ?
Le visage de l’esprit se déforma dans cette grimace qui indiquait qu’il était gêné et qu’il ne pouvait rien me dire. Il se leva et me fit signe de le suivre. Je finis ce qu’il y avait dans mon assiette et marchait vers lui. Il me prit par les épaules de deux mains dont je ressentais la puissance et la douceur. Il parla :
- Fait très attention à toi. Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il n’est pas très sympathique. Dis-lui que je t’ai envoyé et tout devrait bien se passer.
Un brin de nostalgie s’échappait de sa voix. Cela devait être quelqu’un de proche. Les esprits avaient-ils seulement des proches, genre, des familles, des amis ? J’imaginais que oui, vu qu’Haze m’avait énoncé que c’était un autre esprit qui était fautif. Je me demandais à quoi ou à qui pouvait-il ressembler. Il se retira, recula d’un pas, et, souriant pour me rassurer, il claqua des doigts. Le noir, de nouveau.
***
C'est fou comme je commençais à m'habituer à cette sensation. Ça me faisait un peu peur, soit dit en passant. C'était comme un violent malaise vagal. J'aurais bien aimé qu'il y ait un autre moyen pour... eh bien... me déplacer entre les mondes ? Je suppose. Après avoir retrouvé correctement mes esprits, j'observai les alentours. J'étais retourné dans mon corps de poney. Devant moi se trouvait une immense maison comme celles que l'on voit dans les foires. Ce genre de maisons fantômes, en bois avec de grands toits pointus et aux étages à ne plus savoir quoi en faire. Bon en réalité, elle n'avait que deux étages, de ce que je pouvais deviner avec le nombre de fenêtre. Nous étions dans une grande plaine. Pourtant, aussi loin que semblait être l'horizon, j'avais la nette impression d'être dans un endroit clos. La porte massive de chêne s'ouvrit quand je la touchai. J'entrai alors.
L'intérieur était plutôt vide. Il n'y avait pas de meuble ou aucune autre fourniture. Il n'y avait pas non plus de poussière. Je me demandais qui pouvait vivre dans un lieu si sombre, si vide... Il y avait bien des portes dans le hall et j'avais bien essayé d'en ouvrir une ou deux, mais elle semblait scellée. Non. On aurait dit des décorations placées sur le mur pour faire croire que l'on pouvait accéder à d'autres pièces. Seul un escalier m'était disponible, donc je l'empruntai. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce lieu ne faisait pas spécialement peur. Il était inquiétant certes, mais l'éclairage était suffisant pour me mettre en confiance. Chacune des marches grinçait plus que la précédente, provoquant un son à réveiller les morts. Arrivé au premier étage, je trouvai un autre escalier, mais je remarquai aussi qu'une porte était entrouverte. Puisqu'elle était la seule que je pouvais prendre, j'entrai dans la pièce.
Il n'y avait qu'un tabouret avec un petit dictaphone posé dessus. Je le pris puis le mis en marche et un son grésillant se lança : “Je m'appelle Glass Blower et je n'y suis pour rien, enfin, c'est presque ça. Je n'ai jamais voulu ça. Je dis ça pour que ça soit clair. Avant que ça ne m'arrive, ma vie était calme, parfaite. Je voyageais à travers tout le pays et je transmettais ma passion à qui le voulait. Je fus l'un des fondateurs de Ponyville et je décidai de m'y installer, la vieillesse m'empêchant de poursuivre mes activités. Je pensais que j'allais terminer cette vie de la même manière que je l'avais commencée, du moins, jusqu'à ce que je le rencontre…”
Je reposai le dictaphone et tentai de m'expliquer ce qu'il venait juste de se passer. Déjà, ce nom : Glass Blower. Si ma mémoire était bonne, il s'agissait du poney qui avait fabriqué le four à fondre le verre de Ponyville. Donc, en me fiant au dictaphone et en assumant qu'il s'agissait bien de lui, je présumai un lien entre lui et l'affaire qui m'avait fait venir à Equestria. Sûrement était-ce un de ceux qu'Haze avait choisis avant moi. Décidément, il fallait que j'en apprenne plus sur ça. Je sortis de la pièce et après avoir vérifié de ne rien avoir oublié, je montai le second escalier.
En haut de celui-ci, exactement la même chose qu'au précédent étage : un escalier de plus et une seule salle d'ouverte. Cette même salle était similaire à celle en dessous : vide, grande, avec en son centre un tabouret sur lequel était posé un dictaphone. La ressemblance était telle que je crus d'abord ne pas avoir changé d'étage. J'allumai l'enregistreur et écoutai : “Au début, tout allait bien. C'était divertissant et cela m'avait donné une nouvelle jeunesse. Je marchais aux quatre coins d'Equestria comme au bon vieux temps, rassemblant des indices pour remplir la tâche que l'on m'avait confiée. Malheureusement, ça me dépassait. Plus j'avançais et moins je ne comprenais. Je lui demandai alors de l'aide. Il fut réticent au début, puis finit par céder…”
Là encore, l'enregistrement apportait son lot de réponse, mais aussi de questions. L'histoire de Glass Blower était étrangement similaire à la mienne. Comme quoi, le problème que j'avais ne touchait pas que moi et semblait récurant chez les envoyés d'Haze. Je commençais à me douter de l'identité de celui que j'allais rencontrer.
Les étages s'enchaînèrent encore et encore, avec à chaque fois un nouvel enregistrement. Je remarquai aussi que l'extérieur ne ressemblait en aucun cas à l'intérieur de la maison, comme si celle-ci avait été placée dans un espace distordu. Je ne vais pas vous décrire chaque étage, donc voici plutôt ce que je pus entendre en entier : “Je reçus un immense dossier. Selon lui, il était rempli des connaissances et des souvenirs de mes prédécesseurs. Grâce à lui, je pus reprendre mes recherches. Je découvris de nombreux secrets autour de l'histoire d'Equestria, mais aussi sur celles de mondes nous entourant. Je résolvais tous les problèmes qui étaient sur ma route. C'était simple, sûrement trop simple. Je savais qu'une telle aide allait être accompagnée d'un plus grand obstacle. Plus grand probablement que ce qu’aucun autre n’avait eu à affronter...
Au final, j'en avais abusé et cela se retournait contre moi. Au bout d'un certain temps, le fou qui s'opposait souvent à moi changea de comportement. Il devint froid, violent et imprévisible. A chaque fois que je le voyais, il était rempli d'une fureur croissante. Avant ça, et malgré notre rivalité, nous nous entendions bien…
Un jour, il survint chez moi, criant que j'étais un abruti doublé d'un incapable, que je savais quelque chose que je n'aurais jamais dû mettre à jour, ou du moins, pas à ce moment. Je dus fuir, courir là il ne m'aurait jamais retrouvé. Cependant, où que je pusse être, il me retrouvait à chaque fois, rempli d'une envie de meurtre que je n'avais jamais ressentie chez personne.
Le Poney des Brumes finit par me sauver, en m'envoyant dans cette espace coupé du temps. Il pensait être entièrement coupable et voulait me protéger. Cependant, l'autre me laissa un petit cadeau. Il me maudit, me condamnant à vivre dans un univers vide. Vide de sens, de vie et de tout ce que j'aimais...
A ceux qui entendront ces messages, si tant est qu'il arrive un jour à vous rejoindre, faites attention. Ne restez jamais trop confiant et sûr de vous. Remettez en question ce que vous savez à chaque pas. Enfin, si vous aussi vous avez besoin d'aide, n'en abusez pas. Je vous en prie, je ne veux pas que vous aussi subissiez ma peine. Terminez cette quête, une bonne fois pour toute, je vous en conjure…”
Je ne pense pas exagérer si je vous avouais ne pas me sentir bien dans cette maison. Les étages s'enchaînaient et je ne savais pas quoi penser de ces enregistrements. J'attendais patiemment d'arriver au sommet. Vers la fin, il n'y eu qu'un grand et long escalier. Au bout de la montée, j'arrivai dans un grenier. Je sais que c'en était un car j'ouvris une trappe pour y rentrer.
La salle était petite, confinée et poussiéreuse. Elle était plutôt vide de meuble à l'exception d'un lit, d'une armoire et d'un bureau. Il y avait un poney travaillant dessus. Il me tournait le dos et ne regarda pas dans ma direction pour me parler d'une voix désincarnée :
- Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous arrivé ici ?
- Je… je m'appelle Covert Mist. Je viens de la part d'Haze, enfin du Poney des Brumes.
A l'écoute de ce nom, il jeta un pot d'encre sur un mur. Il ne fallait pas être devin pour comprendre que cela ne lui rappelait pas de bon souvenir. Il me fit alors face et je pus découvrir les ravages du temps. Je n'aurais jamais cru voir une personne aussi vieille. Toute la peau de son visage était molle et pendait là où elle pouvait. Ses crins étaient emmêlés, ternes et paraissaient être de la paille. Les touffes de poils formant sa robe étaient grisées et tombaient à chacun de ses mouvements. Enfin, un souffle - si tant est que l'on puisse appeler ça un souffle - s'échappait avec un bruit de raclement. Une fois calmé il reprit:
- Je ne voulais plus entendre ce nom, ou quoi que ce soit qui s'en rapproche. Tu as écouté mes enregistrements je suppose ? Je les avais faits pour tenter d'oublier. Me débarrasser d'un passé trop plein de mauvais souvenir. Bref, que me veux-tu?
- Il m'a dit que vous auriez quelque chose pour m'aider. Est-ce vrai?
- Ah ! Il veut sûrement parler du dossier, cracha-t-il plein de cynisme. Je l'ai conservé, ne sachant pas quoi en faire, ni comment m'en débarrasser. Ecoute, il a déjà posé assez de problèmes. Vois ce que je suis devenu par sa faute. Sans lui et sans son intervention, j'aurais bien mieux vécu.
Un silence long et gênant s'installa. Je ne savais pas quoi répondre, car après tout, il avait raison. Lui non plus n'avait rien à voir avec cette querelle divine. Cependant, je refusais de repartir bredouille. Je repris :
- Peut-être que ça a été un calvaire pour vous. Peut-être que vous auriez vécu paisiblement jusqu'à votre mort sans lui. Mais moi, je pense que c'est différent. Avant, j'étais refermé, presque asocial. Je refusais de faire quoi que ce soit. Et en me forçant à accomplir quelque chose, j'ai changé en bien. Bon je suis encore loin de découvrir la vérité, c'est vrai. C'est pourquoi j'ai besoin de ce dossier et des informations qu'il contient. Je ne connais pas bien ce monde.
Une fois que j'eus fini, Glass me scruta. Son regard fut d'abord rempli de détermination, qui se transforma peu à peu en résignation. Il abaissa la tête et annonça, d'une voix mélancolique :
- Puisque je ne pourrais pas te faire changer d'avis et qu'il te tient tant à cœur, prends-le. Il se trouve dans l'armoire. Je vais rapidement t'expliquer comment il fonctionne. Tu l'ouvres, tu demandes ce que tu cherches et le dossier te donnera tout ce que tu as à savoir. C'est vraiment simple.
Je me dirigeai vers ladite armoire et l'ouvrit. Il y avait effectivement un dossier. Cependant, il me paraissait bien peu rempli. Je l'ouvris, seulement pour découvrir des pages vierges. Je me demandais quel secret il pouvait renfermer.
- Ne te fie pas à sa taille. Il contient bien plus d'information que Celestia n'en a dans sa mémoire.
Après ce conseil, Glass se leva et se traîna jusqu'à moi pour me poser son sabot sur mon épaule :
- Je suis désolé que tu aies été impliqué dans cette histoire. Laisse-moi te prévenir une nouvelle fois. Ce livre contient des informations que beaucoup de gens ignorent. Ce ne sont pas que des simples feuilles de papiers, c'est une arme. Avec, tu peux sauver autant de vie que tu peux en briser, la tienne en premier.
Sa voix avait changé. Elle était plus douce, plus réconfortante, comme celle d'un grand-père sur la fin de ses jours. Il était sincère, pas besoin d'être devin pour le comprendre. Il me confia une besace pour que je puisse le transporter. Je n'avais plus rien à faire ici, mais je me sentais vraiment mal de le laisser ici. Il me sourit. Ce n'était pas un rictus, mais un vrai sourire. Cela sembla le faire rajeunir.
- Vas-y petit, je me porterai bien. Voir quelqu'un, pouvoir lui parler, c'est ce qui me manquait le plus.
J'acquiesçai et partis. Je redescendis l'escalier, le dossier pendant sur mon flanc gauche. Dès que je sortis, je tombai une nouvelle fois inconscient, cette fois pour retourner à Equestria.
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