Dans la forêt Everfree, seul le tonnerre éclairait pleinement la caverne dans laquelle s’étaient réfugiés Midnight Storm et Golden Sun. Trempés, mais en sécurité, ils s’installèrent dans le fond de la cave, avec la seule lumière de la Lune (que Luna avait rendue spécialement brillante) comme source de lumière quand l’orage s’éteindrait.
Face à cette cohabitation forcée, Midnight et Golden n’échangèrent aucun mot pendant de longues minutes. Golden était le plus actif, et était occupé à torturer son armure dorée, tandis que la batponey reposait son aile blessée. Agacé par le bruit après une longue souffrance sonore, Midnight prit la parole.
« Qu’est-ce que tu fous ?! J’aimerais souffrir en silence ! » cracha-t-elle, en finissant par tourner la tête vers la source du boucan.
« Minute… Presque… Fini… » dit Golden en finissant son œuvre. La plaque de métal avait été aplatie, et le pégase utilisa des lianes trouvées en chemin pour parfaire son travail. Quand il en eut enfin fini, il s’avança vers Midnight avec, qui essayait de deviner ce que portait entre ses dents le pégase dans la pénombre. Mais impossible pour elle de comprendre exactement ce qu’il avait. Quoi que ce soit, cela avait l’air d’être pour elle.
« Qu’est-ce que c’est que ce machin ? » finit-elle par demander, trop curieuse. Golden s’assit à côté de Midnight et déposa l’objet avant de répondre.
« C’est une attelle », expliqua-t-il. « Ton aile est peut-être cassée, et il faut absolument l’empêcher de bouger pour ne pas que la blessure empire. J’ai fabriqué ce truc », expliqua-t-il en montrant la plaque de métal froid et rigide ainsi que les lianes, « pour que ton aile se repose et que tu évites de me retarder en route demain. OUCH ! »
C’était Midnight qui lui avait donné un coup de sabot. « Ah ! Même avec deux sabots cassés, je te battrai à plate couture », ricana-t-elle, une mèche de cheveux tombant gracieusement sur ses yeux en raison de la pluie qui finissait de sécher. Son mouvement de tête pour la remettre en place troubla un peu le pégase, mais il ne se déroba pas.
« Bon, si tu veux pas de mon aide et que tu veux avoir une aile en moins d’ici demain… » répliqua-t-il en s’éloignant. Midnight comprit le message.
« Bon, okay, pégase- »
« Golden », rétorqua-t-il instantanément.
« Golden, t’as gagné. Vas-y, mets ton machin », dit-elle en déployant difficilement son aile, « mais je garde un œil sur toi. Alors, garde tes sabots chez toi », l’avertit-elle. Golden poussa un petit rire sarcastique et se mit du côté de l’aile droite de Midnight, en ne perdant pas de temps pour se mettre au travail. Délicatement, il effectua son travail en prenant soin de ne pas faire de mal à la batponey, qui poussa occasionnellement quelques gémissements de douleur. Après quelques minutes de bricolage, Golden recula pour admirer son œuvre.
« Eh voilà ! Ça va, pas trop mal, madame la chochotte ? » se moqua Golden. Midnight tourna la tête pour admirer le travail, et constata que la douleur s’était calmée. La plaque de métal fixait son aile et l’empêchait de bouger d’elle-même, la forçant à se reposer.
« Hé, rappelle-moi qui c’est qui avait peur que je le vide de son sang tout à l’heure ? » demanda-t-elle, avant de rire, accompagnée par Golden. « Beau boulot. Pas mal pour un garde de Celestia. » Prononcer ces mots souleva une question dans son esprit, et elle hésita l’espace d’une seconde avant de la poser. « Pourquoi tu m’as aidée ? Je veux dire, je suis une garde de Luna et toi, t’es chez Sunbutt et- »
« Celestia. Un peu de respect, soldat de Moonbutt », ricana Golden en la coupant. Midnight rit aussi, mais de façon un peu forcée.
« Ouais, donc, comme je disais, t’es chez Celestia et moi chez Luna », reprit-elle en jouant du sabot contre le sol. « T’avais pas à m’aider… Enfin, euh… c’est pas interdit d’aider le camp d’en face chez vous ? »
Golden leva un sourcil, l’air surpris, et un peu confus devant sa question. Mais il finit par répondre après quelques secondes de réflexion. « Ben… » Il baissa la tête. « Ouais, c’est une sorte… d’usage, mais bon, je pouvais pas te laisser te noyer dans ce lac boueux. Franchement, ce serait vraiment une fin de loser. »
« Le loser te dit merci », le coupa à nouveau Midnight.
« De rien », sourit de façon mesquine Golden. « Bref, même si on est comme qui dirait… ennemis », dit-il en faisant le signe des guillemets avec ses sabots, « je ne serais pas un garde digne si je ne respectais pas la promesse que j’ai faite le jour où j’ai accepté le job. » Il se racla la gorge, et dit de sa voix la plus majestueuse, crinière au vent et poitrine gonflée, « Protéger et servir, tous les citoyens, du plus modeste au plus puissant, quel que soit le danger », finit-il en souriant et en saluant.
Midnight renvoya le sourire et répondit simplement. « Merci. Et cette fois, je le pense vraiment, pégase », dit-elle pour le taquiner.
« Hé, tu veux finir cette journée avec une seconde aile cassée, batponey ? » blagua Golden en s’allongeant à côté d’elle. Midnight rit aussi et jeta un œil vers les ailes de l’étalon.
« Tu devrais quand même faire gaffe aux tiennes, t’as vu comment elles sont ? » demanda la jument en faisant un signe de tête vers les ailes blanches aux plumes qui partaient dans tous les sens. Après le séjour dans l’eau, et à cause de l’humidité, leur séchage n’avait pas été optimal, rendant nécessaire un lissage d’urgence. Golden déploya ses ailes et s’en rendit compte.
« Ah ouais, mince. Je peux ? » questionna-t-il, comme si la question était évidente.
« Quoi ? »
« Quoi, quoi ? Ben, me lisser les plumes ? » répondit-il en levant les yeux au ciel. « Vous connaissez pas ça, vous les batponeys ? Se lisser les- »
« Plumes ? Hé, au cas où t’aurais pas remarqué, j’ai des ailes de chauve-souris, espèce d’emplumé », expliqua-t-elle en déployant l’aile valide qu’il lui restait. « Vas-y, fais ton truc. De toute façon, c’est pas comme si j’avais le choix du spectacle », dit-elle en abaissant sa tête vers ses sabots croisés devant elle.
Golden n’attendit pas plus longtemps et se mit au travail. Aile droite, plume après plume, en prenant bien soin de lécher chaque morceau de saleté collé dessus. Pendant ce temps, Midnight observa d’un œil tout le processus. Voir un pégase se lisser devant elle avait un côté… fascinant, en tout cas pour quelqu’un avec des ailes comme celles qu’elle avait. Elle se surprit à rester fixée pendant de longues secondes sur le pégase.
Au bout de quelques minutes, Golden passa à l’aile gauche, et ressentit une vive douleur à la nuque, qui l’empêcha d’atteindre correctement certaines plumes à l’extrémité. Et en plus, elles commençaient à le démanger. Une sensation qui deviendrait très vite insupportable si rien n’était fait pour y remédier.
Une idée entra dans la tête du pégase. Une idée gênante, mais qui devenait de plus en plus pressante à chaque minute qui passait sans s’occuper de ses plumes, quand les démangeaisons devenaient de pire en pire. Golden passa quelques instants à peser le pour et le contre, mais son instinct prit le dessus et parla. « Hé, Midnight ? »
« Mm ? » Elle releva sa tête.
« Est-ce que… euh… tu pourrais me donner un coup de sabot pour, euh… tu vois… » dit-il en agitant son aile gauche. « J’arrive pas à les atteindre, j’ai dû me faire mal au cou tout à l’heure… »
« Euh… je… euh… t’as pas peur avec mes crocs que… je suis pas vraiment… » bredouila-t-elle, gênée, même si elle était très curieuse de savoir quelle sensation elle ressentirait en les touchant. Golden rougit un peu, et avait le regard fuyant.
« Ouais, je sais… mais… j’ai pas vraiment le choix. Ça va me démanger toute la nuit et… » Il se reprit et parla plus clairement, « Écoute, je t’ai fait une attelle pour ton aile, tu peux bien m’aider à lisser quelques plumes ? T’inquiète, y’a que nous deux ici… C’est pas comme si tu devais le faire devant tout Equestria. »
Midnight réfléchit pendant quelques instants, le regard vide. Elle finit par hausser les épaules. « Okay, explique-moi comment faire », répondit la batponey en se levant et en avançant vers le pégase. Il tendit son aile devant son visage et expliqua pas à pas comment faire.
« Bon, tu passes ta langue sous les plumes sales, tu repasses dessus, tu craches la saleté, et tu les remets à plat. Pigé ? » demanda-t-il.
« Pigé. » La batponey se mit immédiatement au travail, passant délicatement sa langue (en faisant attention à ses crocs) sur les plumes blanches de Golden. Jusque lors, il n’avait pas remarqué à quel point la situation était bizarre, et les petits gémissements de plaisir involontaires qu’il poussait lui rappela combien cette sensation lui avait manqué. Se faire lisser les plumes par quelqu’un d’autre était vraiment incroyable pour tout pégase. Midnight entendit ses râles poussés à voix grave, et en profita pour le taquiner.
« T’aimes ça, hein ? »
« Râh ouaiiiiiisss. Euh, je veux dire, non ! Je… » bredouilla-t-il, « c’est un truc de pégases ! On a des plumes sensibles, et on peut pas s’en empêcher ! T’imagines si je te léchais les ailes ? »
« C’est une proposition ? » sourit malicieusement Midnight. Là, il était clair que Golden était mort de honte et voulait s’enterrer six sabots sous terre.
« Cette situation est extrêmement gênante », soupira le pégase.
« On est deux à le penser », reprit Midnight en finissant une première série de plumes. « On n’a qu’à… je sais pas… discuter. Ça serait moins… bizarre », expliqua la batponey. En cherchant une idée de conversation, ses yeux tombèrent sur le flanc de Golden, qui, même dans le quasi-noir, resplendissait d’un magnifique soleil dessiné sur un bouclier. À cause de son armure, elle ne l’avait pas remarqué avant.
« … De nos flancs », dit-elle, sans comprendre tout de suite ce qu’elle venait de laisser sortir.
« Quoi ? » demanda Golden, en tournant la tête vers elle, croyant ne pas avoir bien entendu à cause de l’état de béatitude dans lequel il se trouvait grâce à la langue de la jument. « De nos quoi ? »
« De nos… marques de beauté ! Ouais, c’est ça ! Nos marques de beauté ! » se reprit Midnight, en rougissant un peu, ce que ne manqua pas de remarquer Golden, même dans la pénombre. « Tu l’as eue comment ? » demanda-t-elle, avant de reprendre son travail sur les plumes.
Golden se rappela avec joie de cet instant durant son enfance. « Oh, c’était quand j’étais à l’école à Fillydelphia. Un jour, des grands embêtaient des plus petits à la récré, dont un ami à moi. Je suis allé le défendre et… on s’est un peu battus… » expliqua-t-il.
« Ah, tu sais te battre ? C’est pas ce que j’ai cru voir tout à l’heure avec les changelins », se moqua Midnight, qui profita d’un instant pour cracher la saleté retirée de plumes.
Golden grogna et continua. « C’est ça, moque-toi, mais ce jour-là, je me suis levé pour défendre un ami et après que ces brutes sont parties, j’ai eu ma marque de beauté. Et l’ami que j’avais défendu aussi ! » se rappela avec un grand sourire Golden. « On s’est promis de toujours se défendre l’un l’autre, peu importe les dangers. Et depuis, on s’est pas quittés. »
Midnight cessa son travail et leva la tête, un sourcil lui aussi levé. « Attends, ton pote, c’est le pégase qui est avec toi pour protéger Celestia ? » demanda-t-elle. Golden tourna la tête et sourit encore plus grand, si c’était possible.
« Ouais, White Spear. On a fait l’école des gardes royaux ensemble, on est colocs, et on bosse ensemble pour la Princesse. Sacré histoire, hein ? »
« Ouais, c’était cool. Et c’est comment de bosser avec la Princesse ? » s’enquit Midnight, avant de se remettre à l’ouvrage.
« Oh, ça va », commença Golden. « Bien sûr, il faut gérer les Discord, les changelins, les esprits maléfiques qui veulent prendre le contrôle d’Equestria, mais sinon, c’est… aaaaahhhhhh !!! » Golden tira la langue et pencha la tête en arrière en haletant.
« Quoi, qu’est-ce que j’ai fait ? » paniqua Midnight, inquiète d’avoir blessé le pégase.
« Non, non, t’as… touché un endroit super sensible de mes ailes… » gémit Golden.
Midnight ricana. « Je dois être plus douée que je le pense. J’te fais un sacré effet, hein ? » dit-elle en faisant un clin d’œil au pégase, qui ne le vit pas depuis sa position. Il ne répondit pas et rougit encore plus. « Et sinon, toi et ton copain, vous semblez super proches. Vous êtes pas… ? » Le clin d’œil qu’elle fit ne fut cette fois pas manqué par Golden, qui grimaça et rougit encore plus, si c’était possible.
« N-Non ! On est justes amis, rien de plus ! Super-potes, c’est tout ! » bégaya Golden en tournant la tête vers son flanc. « Bon, et sinon, comment t’as eu ta marque de beauté ? » dit-il rapidement pour changer de sujet.
Midnight cessa son travail pendant quelques minutes et prit le temps d’expliquer son histoire. « C’était le plus beau et le pire jour de ma vie. J’avais quinze ans- »
« Quinze ans ? » questionna Golden. « C’est pas un peu vieux pour avoir sa marque de beauté ? »
« Nous, les batponeys, on est pas vraiment des gens civilisés, tu vois », expliqua Midnight. « On se mélange rarement aux autres, et il faut du temps pour découvrir notre talent spécial. Donc, comme je le disais, j’avais quinze ans et il y a eu un gros orage sur Canterlot. On vivait à l’extrémité de la ville et des batponeys avaient été désignés pour essayer de stopper les nuages. »
« Pourquoi justement des batponeys ? C’est pas un boulot de pégases normalement ? » demanda Golden.
« Si, mais l’orage venait vers le quartier où on était regroupés, et bon… on a une réputation qui fait qu’on est pas vraiment les gens à sauver en cas de danger. Je pense qu’on t’en a parlé… » soupira la batponey. Golden baissa un peu la tête, l’air maussade.
« Ouais, je… L’exil, Nightmare Moon… » Un silence pesant s’installa pendant quelques instants, Midnight toujours occupé sur les plumes et Golden réfléchissant aux évènements passés. « Et ensuite ? » reprit-il, ne voulant pas que la conversation s’arrête là.
« Mes parents sont allés vers les nuages pour essayer de les casser. Mais casser un nuage d’orage… C’est une mission suicide… » Les mots étaient de plus en plus durs à prononcer dans sa bouche, et elle sentait sa gorge se serrer, mais elle faisait tout son possible pour garder une voix forte. « Je sais pas ce qui m’a pris, j’ai décollé et on a fini par réussir à stopper l’orage avant qu’il fasse trop de dégâts. Je suis redescendue au sol, et… le reste est sur mon flanc. » Elle tourna la tête vers la Lune devancée par un éclair sur sa croupe. « J’étais contente et tout, mais j’ai découvert peu après que mes parents… Je… l’orage les avait eus… » Golden entendit Midnight renifler quelques secondes, mais elle se reprit. « J’ai rejoint l’école des batponeys peu après, en me jurant de protéger les miens, et Luna. Tu devines la suite », conclut-elle.
« Wouah. C’est… c’est… » bégaya Golden en cherchant ses mots.
« Déprimant ? Ouais, je sais », ricana Midnight. « Mais nous les batponeys, on a pas beaucoup de belles histoires qui se finissent avec des arcs-en-ciel et des bisous. On est pas des chochottes comme… comme… »
« Comme les gardes de Celestia ? » finit Golden. « Rappelle-moi qui avait peur que je lui fasse bobo à son aile tout à l’heure ? » se moqua-t-il. Midnight ne répondit pas de suite et utilisa son arme fatale.
Passer sa langue aux endroits sensibles des ailes du pégase.
« Quoi ? Tu sais pas quoi… AAHHHHHH… Oh ouaaaiiiiiisssss… Pitié, arrête ! Je vais, HAHAHAHA !!! » Le pégase ne put se retenir et commença à avoir mal aux côtes. « Arrête, Midnight ! »
Entendre le pégase prononcer son nom eut un effet étrange sur la batponey. Une sensation de chaleur bienvenue dans la cave glacée, avant qu’un sourire ne vienne de lui-même sur son visage. Elle relâcha sa langue et ne put s’empêcher d’ajouter un « Chochotte. »
Golden replia son aile, songeant que le moment gênant avait assez duré. « Bon, ça suffit. Merci pour le coup de sabot, hein. T’es plutôt cool pour un batponey », la remercia-t-il. « C’est pas comme ce Starry Eyes, quel connard. Rien de personnel, je sais que tu bosses avec lui », ajouta-t-il rapidement en se remettant face à elle. Midnight leva un sabot comme pour le pardonner.
« Oh, t’inquiète, je pense la même chose. Toujours à être sur le dos des autres et à vouloir que tout soit strictement respecté… » se remémora Midnight.
« Ouais, c’est le genre à faire un rapport qu’il envoie à notre chef si on le fixe trop longtemps pendant la relève… Quel dingue », rit Golden.
« Ah, c’est pas toi qui bosses avec lui six jours sur sept et douze heures par nuit », se plaignit Midnight, qui commençait à frotter ses sabots sur son corps pour le réchauffer. En enregistrant ses mots, une idée apparut dans l’esprit de l’étalon.
« D’ailleurs, vous faites comment pour dormir ? Je veux dire, vous dormez en journée dans le noir, et tout et tout ? » s’enquit Golden.
Midnight rit et expliqua la façon de vivre des batponeys. « Non, on dort que quelques heures en journée et c’est tout. On est aussi du genre à pouvoir passer plusieurs jours en faisant des micro-siestes. Et non, on ne dort pas la tête à l’envers », expliqua-t-elle, en devinant à l’avance cette question. « Et on a un jour de repos par semaine, quand même. Et toi ? »
Golden détailla ce que faisait un garde de ses journées. Les audiences que menaient Celestia, les déplacements, les ennemis… Et les conditions de travail, arrachées de haute lutte par la garde. « … et on a quatre jours de repos par mois, logé, nourri, blanchi », finit-il, en retenant un bâillement.
Le bâillement était contagieux, et elle aussi commença à ouvrir grand la bouche, ce qui permit à Golden d’admirer ses crocs brillants dans le clair de Lune. Ils ne semblaient plus une menace maintenant, et penser qu’ils avaient pu frôler ses plumes lui fit… travailler l’imagination.
Au même moment, une brise glacée passa dans la cave, fouettant leurs corps qui tentaient de se réchauffer par la pensée ou par les sabots. Plus habitué aux températures froides de par sa condition de pégase, Golden ne broncha pas, mais remarqua Midnight qui frissonnait grandement en se frottant de plus en plus les sabots sur son corps, tout en se recroquevillant sur le sol froid.
« BRRRRR !! » frémit-elle. « J’espère que le vent va se calmer si on veut pas finir en glaçons », déclara-t-elle en se tournant vers le pégase, qui semblait insensible aux coups de fouet du vent. « T’as pas froid ? »
« Hein ? Heu, si… » Golden revint à la réalité, après s’être un peu perdu en observant le corps tremblant de la batponey. « Mais nous les pégases, on est habitués au froid, à force de vivre dans les nuages et de voler là où l’air est moins chaud », expliqua-t-il.
« Veinard », répliqua Midnight en poussant un léger soupir.
« Tu veux te mettre contre moi pour la nuit ? » La question était sortie toute seule de la bouche de Golden. La batponey releva d’un coup sa tête et ouvrit grand ses yeux jaunes. Devant son regard confus, Golden s’empressa de préciser. « Euh, je veux dire… pour garder la chaleur et tout. C’est ce qu’on apprend dans les cours de survie ! »
Midnight réfléchit quelques secondes et sentit un vent encore plus froid la traverser comme pour l’aider à prendre une décision. Finalement, elle se leva et s’avança vers Golden, en s’asseyant à côté de lui, flanc contre flanc, en sentant immédiatement la chaleur se diffuser jusque dans ses sabots. Ses joues rouges aidèrent aussi. Après quelques secondes de silence, elle ajouta. « Et n’en profite pas. T’es sympa, mais y’a des limites, Golden. » Elle baissa la tête sur ses sabots devant elle et commença à fermer les yeux. « Et si t’en parles à quelqu’un, mes crocs sauront où se planter. »
Golden ne dit rien et observa le spectacle pendant quelques minutes, en sentant sa respiration se calmer, tout comme celle de la batponey, qui frissonnait toujours un peu. Après quelques secondes de réflexion, il déploya son aile et couvrit délicatement le corps de Midnight, en guettant une réaction. Elle sourit, toujours les yeux fermés, et Golden prit cette réaction comme un signe d’approbation.
Les paupières du pégase se firent de plus en plus lourdes, et il s’endormit peu après avec l’image de la mignonne batponey en tête pour accompagner son voyage dans le pays de Luna. Il se réveilla en sursaut quelques secondes plus tard.
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Du toujours bon dans la veine du précédent, j'ai rien à y reprocher (et je confirme : pas d'ellipses à l'horizon ! Mais cela eut été dur d'en faire à ce niveau :) )
Plus en détail : peut être que tu aurais du plus détailler la construction de l'attelle par Golden. Quels outils il
a utilisé, sa taille, etc. Et aussi, peut être aurait il pu expliquer comment il savait construire une telle
chose à partir de son armure. Mais enfin, ce n'est que mon humble avis.
Ensuite, je remarque que c'est plutôt Midnight qui mène la dance : Golden se fait à chaque fois rattraper par ses
émotions et la batpony en joue constamment. Même si elle ressent aussi certaines choses, elle le dissimule
beaucoup mieux que lui. Je ne sais pas si c'est voulu mais en tout cas, j'aime bien ! ^^
C'est une bonne idée d'expliquer comment ils ont obtenu leur Cutie Mark. On en sait un peu plus sur leur histoire personnelle.
Et oui, aussi, c'est confirmé désormais, de l'avis général, Starry Eyes est bien un grand con ! ^^
Vivement la suite, continues comme ça !
C'est trop mignon. Vivement la suite.
Sinon, j'ai trouvé interessante la façon dont leurs passé a été dévoilé, comment les choses avance de façon cohérentes (bien que prévisible, etc...).
Je sens que Goldy va aussi se blesser, et qu' ils vont peut-être retrouver le changelin fugitif.