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Melting Snow

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Chapitre 12: Special somepony

Ce fut seulement un doux rayon de lumière apparaissant à travers la fenêtre qui commença d’abord à tirer Caramel du sommeil, la lumière se déplaçant sur ses yeux, lui donnant un bref instant d’aveuglement quand il parvint à les ouvrir sans même y penser, la lumière du Soleil remplissant ses yeux qui commencèrent à s’embuer et à brûler rapidement.

L’étalon ocre poussa un gémissement de fatigue, tournant son corps en commençant à tousser dans son sabot, sa toux toujours grasse et remplie de mucus. Pour être honnête, l’étalon pouvait sentir sa tête pilonner en balayant sa queue en signe d’agacement. Il vérifia rapidement s’il était en sueur, espérant que la fièvre avait baissé… non.

Il regarda brièvement autour de la pièce, prenant quelques instants pour se rappeler où il était exactement avant que ses souvenirs ne le reprennent quand ses yeux tombèrent sur un grand collier d’épaule, son esprit se rappelant d’avoir vu son ami en porter un avant que l’hiver ne commence vraiment. La soudaine réalisation n’échoua pas à lui rappeler qu’il était de fait dans la chambre d’un autre étalon, dormant dans son lit.

L’étalon ocre sentit ses joues se réchauffer en pensant au jour précédent… et qu’il était de fait allongé au même endroit où dormait son petit ami.

Le poney retint sa respiration, utiliser ce mot pour décrire Big Macintosh, même dans sa tête, le rendait toujours un peu étourdi.

Caramel essaya de se lever, trouvant cela assez difficile avant qu’il abandonne, se remettant sur son dos en haletant rapidement. Il se retourna pour éviter les rayons mortels du Soleil, enfonçant son visage dans l’oreiller ferme.

Il sentait comme Big Macintosh.

Caramel put sentir son cœur battre dans sa poitrine quand il le réalisa. Il prit ses sabots tremblants au coin de l’oreiller, le pressant contre son visage alors que l’odeur de pommes lui remplissait le nez, mélangée avec une douce sueur qui était loin d’être déplaisante pour l’étalon.

« T’es réveillé, sucre d’orge ? »

La douce voix parvint à surprendre l’étalon, qui leva son visage rouge hors de l’oreiller, regardant la porte d’entrée en voyant la grande tête et le cou de Big Macintosh dépasser de l’embrasure, un petit froncement de sourcils sur son visage qui se changea rapidement en doux sourire en étant accueilli par le visage de l’autre.

L’étalon entra rapidement, son poids faisant grincer le plancher en s’avançant, s’arrêtant près du bord du lit juste au moment où la porte se referma lentement d’elle-même. Cette fois, Caramel parvint à se lever de lui-même, regardant dans les yeux de l’étalon pendant un bref instant avant de baisser les siens vers ses sabots.

« Comment tu te sens ? » le questionna l’étalon, tendant son sabot pour le presser contre le ventre de l’autre avant de le frotter en petits cercles relaxants. Il se trémoussa un peu, faisant se tortiller timidement Caramel pendant un moment avant de réaliser que cela rendait le tout plus évident, alors il haussa les épaules, essayant de contenir sa rougeur alors que le sabot chaud frottait son ventre à travers la couverture.

« Je me sens bien… » répondit Caramel, mentant à moitié pour que l’étalon se sente mieux. C’était vrai qu’il se sentait assez bien pour bouger, mais il n’était pas encore au mieux. Il couvrit rapidement la moitié de son mensonge avec quelques mots. « Je veux dire… j’ai l’habitude d’avoir des coups de froid… »

Le sabot sur son ventre commença à se relever avant de s’en aller complètement, se levant avant de se reposer brièvement sur son front. L’étalon sourcilla doucement en se mettant sur ses sabots, s’asseyant sur son lit à côté de l’étalon.

« Tu veux que je t’amène quelque chose ? » lui demanda-t-il en inclinant sa tête. De toute évidence, il avait fait ça des dizaines de fois avant, parce qu’il ne montrait aucune signe de panique devant la chaleur venant de Caramel. « T’as besoin de tes pilules ? »

L’étalon posa quelque chose qui était dans ses sabots à côté de l’oreiller, quelque chose que Caramel n’avait pas remarqué qu’il portait avant de poser les yeux dessus. C’était simplement une vieille poupée en guenilles, elle devait avoir une centaine d’années au moins, tombant en lambeaux avec pleins de morceaux recousus dans une tentative pour la faire durer un peu plus longtemps. On aurait dit un singe… ou était-ce un poney ?

« Qu’est-ce que… c’est ? » demanda Caramel, ignorant la question de Mac en faveur de ses propres pensées.

« Smarty », dit Mac, la voix un peu plus basse que d’habitude, parlant en quelques mots pour ne pas avoir à aller dans les détails. Il s’assura rapidement que la poupée était assise droite, autant que le permettait son rembourrage.

« Oh, euh… » hésita Caramel, se rappelant qu’on lui avait parlé de ça avant… Pour être honnête, il pensait que c’était une blague, ou quelque chose pour lui remonter le moral à propos de ses propres objets enfantins.

Caramel ne savait pas s’il était heureux du grincement de la porte à ce moment-là, qui parvint à lui faire changer rapidement de sujet quand un petit chien à la fourrure brune poussa son museau humide contre la porte, une petite pouliche jaune avec son sabot toujours sur la poignée, l’air à la fois pleine d’énergie et excitée de voir que l’étalon d’hier soir était toujours là.

« Qu’est-ce qu’il y a, Apple Bloom ? » demanda l’étalon à la pouliche, dont la crinière était ébouriffée et manquait de son habituel ruban rose. Elle bondit en entendant son nom, les yeux se déplaçant d’un étalon à l’autre.

« J-Je peux entrer ? » demanda-t-elle, traînant son sabot sur le plancher grinçant en baissant les yeux. « T-T’es réveillé d’habitude à cette heure, alors j’pensais v’nir te réveiller… »

« C’est bon, mon cœur », répondit Big Macintosh, regardant Caramel avant d’avoir un hochement de tête d’approbation. « Tu peux entrer. »

Juste au moment où le dit l’étalon, Winona bondit sur le lit, Big Macintosh s’en retirant avant de se rasseoir sur le sol, regardant Caramel essayer de se défendre des terribles léchouilles dont le torturait l’animal.

Apple Bloom marcha vers son frère, se pressant contre son sabot en regardant Caramel qui finit enfin par calmer Winona avec une petite poussée du sabot pour la faire simplement s’allonger et qu’elle demande à être caressée, ce que fit avec joie l’étalon.

« Winona t’aime bien… » murmura-t-elle doucement, les deux poneys se tournant vers elle en parlant. « Winona n’aime pas les méchants poneys… elle sait si un poney est gentil… »

« Caramel n’est pas un méchant poney », dit crûment Big Macintosh, un peu irrité dans sa voix, mais pas en direction de sa sœur, sur la situation en général. Ses yeux se refermèrent brièvement quand il baissa le regard au sol, poussant un lourd soupir.

« Je sais… » murmura doucement Apple Bloom en hochant la tête. « C’est juste que tout l’monde se tait à chaque fois qu’on parle de vous deux… » dit-elle avec une petite voix, la tristesse se lisant sur son visage. « Je comprends pas pourquoi tout le monde est comme ça… »

Caramel sentit son cœur se serrer en baissant les yeux vers la chienne sur ses genoux. Il retint brièvement sa respiration, les oreilles plaquées contre sa tête en essayant de faire comme Big Macintosh, avoir une expression impassible sur son visage.

« Caramel ? » demanda soudainement Apple Bloom, l’étalon ocre bondissant, parce qu’il ne s’attendait pas à ce que la pouliche s’adresse directement à lui. Elle le regarda avec ses yeux ambre brûlant de curiosité. « Est-ce que… t’es amoureux de mon grand frère ? »

C’était une question à laquelle aucun des deux n’était préparé. Ce n’était pas vraiment le moment le plus romantique pour faire une proclamation de son affection avec des mots aussi forts. Caramel ne put répondre avec un oui ou non, en fait, il resta assez silencieux en se tortillant. Il regarda Big Macintosh, qui parvint toutefois à garder son éternelle expression neutre en regardant Apple Bloom.

« Tu devrais pas demander quelque chose comme ça… pas pendant un moment en tout cas… » il ajouta ces derniers mots un peu plus doucement que les autres. Il rit tendrement en caressant sa crinière.

« Mais j’ai vu Caramel t’embrasser… » murmura Apple Bloom. « C-C’est pas ce que font les poneys qui s’aiment ? »

« O-On se connaît que depuis un mois… » dit Caramel, décidant que c’était la meilleure façon de répondre à la question en tirant sur la couverture qui le recouvrait. Il n’était pas sûr de savoir s’il aimait que deux poneys et un chien le fixaient tandis qu’il parlait. « Mais… il est mon… » Il regarda Big Macintosh pour avoir un quelconque signe de d’approbation, mais son regard vide ne l’aida pas. « P-Petit ami… »

« Oh », dit Apple Bloom avec un regard confus avec de se tourner vers son frère avec la tête inclinée. « C’est pour ça que Granny est en colère ? » murmura-t-elle, assez fort, à son frère, la queue tombante. « Je comprends pas… » gémit-elle, secouant sa tête. « E-Est-… que c’est à cause Caramel que tout le monde se dispute ? »

Il y eut un long silence puisque personne ne parla, cependant, Winona commença à haleter vivement, pleurnichant maintenant que Caramel avait cessé de la caresser. Big Macintosh soupira à haute voix, les yeux baissés vers Apple Bloom.

« Écoute, sucre d’orge », il lui parla tendrement. « Granny est vieille, elle ne comprend pas que les choses sont différentes de l’époque où elle était jeune… ne sois pas en colère contre elle, et surtout pas contre Caramel. » Il semblait l’exiger, regardant profondément dans ses yeux alors qu’elle acquiesçait en silence.

Caramel ouvrit sa bouche pour dire quelque chose, mais se mit soudain à tousser, faisant bondir Winona hors du lit, sous le choc. L’étalon amena un sabot sur son front, gémissant faiblement en essayant de reprendre ses esprits en se secouant. Il commençait à se sentir un peu étourdi…

« Oh, oui… » dit Big Macintosh, regardant autour de la pièce avant de froncer les yeux, l’air un peu en colère contre lui-même pendant un bref instant. « A-Apple Bloom, tu pourrais aller en bas et ramener le sac de selle de Caramel ? J’ai oublié de le monter au cas où on en aurait besoin. »

Apple Bloom acquiesça, disant un rapide ‘Okay’, avant de se précipiter en bas pour aller chercher les sacs. Big Mac lâcha un soupir en regardant Caramel. Il laissa ses muscles se détendre en le fixant, son expression vide en levant les yeux au plafond.

« La neige est finie… » dit Caramel, essayant de briser le silence. « Peut-être que je devrais rentrer à la maison… Sage va s’inquiéter pour moi si je ne rentre pas avant le déjeuner… »

« Je te ramènerai vite à la maison », s’accorda Big Macintosh avec Caramel. « Même si c’est vrai que t’as dormi longtemps… Le déjeuner est dans seulement une heure et demie. » Il sourit vers l’étalon. « Ça va être dur de pas te réveiller quand je serai prêt à sortir du lit. »

Cela lui prit un moment pour que Caramel comprenne de quoi parlait l’étalon. Même s'il ne rougit pas quand il comprit enfin, son ventre se retourna et sa poitrine se resserra à cause de ses nerfs. En quelque sorte, l’idée de dormir dans le même lit de Big Macintosh pour… une certaine raison… était entrée dans l’esprit du poney rouge avant le sien.

« Oh… euh… je… » Caramel n’avait vraiment aucune idée pour continuer ce qu’il venait déjà de commencer. Il avala avec difficulté, heureux que l’étalon prenne son sabot avant qu’il ne se lève.

« Je devrais aller voir pourquoi Apple Bloom est aussi longue… J’vais prendre une pomme sur le chemin. » L’étalon finit de parler en secouant une dernière fois le sabot de Caramel en le regardant dans les yeux, voyant l’inquiétude de l’autre se dissiper lentement avant qu’il ne baisse timidement le regard.

« Je reviens vite, sucre d’orge. »

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L’escalier avait toujours besoin d’être remplacé au niveau de la cinquième marche… c’était une pensée hasardeuse qui s’immisça dans le cerveau de Big Macintosh quand il descendit les marches, entendant ce grincement percer son tympan en le faisant grimacer, grommelant à voix basse sur la façon qu’il aurait de la réparer avant que quelqu’un tombe à travers, surtout lui vu qu’il était deux fois plus lourd qu’Applejack.

Les sabots nus de l’étalon rencontrèrent le plancher avant de reprendre son équilibre. Il y eut un instant de silence avant que ses yeux ne se tournent en direction du salon, un familier mais doux grincement venu du rocking chair de sa grand-mère entrant dans son oreille. Il continua pendant un moment, ressemblant presque à une berceuse pour le grand étalon.

Les yeux de Big Macintosh se dirigèrent vers la fenêtre. Il faisait beau, presque chaud s’il n’y avait pas eu la neige qui rafraîchissait l’air. Cet hiver semblait parti pour durer une année.

Ses sabots se dirigèrent vers le salon quand il parvint à détourner ses yeux du monde extérieur, marchant dans la pièce faiblement éclairée que constituait le salon en entendant le doux ronflement venu du rocking chair. Au loin, Big Macintosh pouvait voir sa grand-mère avec la tête contre son épaule en se balançant d’avant en arrière ; inspirant et expirant. Sa poitrine se levait avec chaque inspiration et s’affaissait avec un marmonnement sortant de ses lèvres ridées.

Il y eut un instant d’hésitation quand Big Macintosh trouva les sacs de selle allongés sur le canapé, parce qu’ils étaient très près de là où se reposaient Granny Smith. Il cligna des yeux, restant sur place pendant un moment avant de bouger ses sabots en avant pour entrer dans la pièce, s’avançant doucement mais sûrement en direction des sacs, prenant la ceinture avec son sabot.

L’étalon essaya de se retourner rapidement, mais un faux pas fit grincer le sol sous ses sabots. Il regarda sa grand-mère, à quelques mètres seulement de lui, sortant de son sommeil. Elle poussa un de ses étranges bruits habituels, parlant son charabia pendant quelques instants, toujours à moitié dans le rêve qui s’échappait de son esprit en commençant à se frotter les yeux.

« C’est toi, mon sucre ? » Granny Smith rouvrit ses yeux en se penchant en avant sur sa chaise, se balançant lentement d’avant en arrière quand ses yeux tombèrent sur son petit-fils. Elle sourit tendrement quand ses yeux se concentrèrent assez pour deviner la figure rouge en face d’elle.

Big Macintosh sentit sa respiration s’arrêter pendant un moment quand il regarda sa grand-mère. Il resserra son emprise sur le sac de selle de Caramel, son sabot avant frappant soudainement contre le plancher en signe d’impatience, alors que ses yeux regardaient l’escalier.

« Bonjour Granny », dit-il doucement, un peu surpris par le faible ton de sa voix, son esprit se demandant quelque chose en faisant un pas en avant, s’arrêtant brièvement en face d’elle en regardant tout autour de la pièce. « Euh… où est Apple Bloom ? »

« Oh », dit Granny, les yeux s’écarquillant légèrement en montrant son habituel sourire chaleureux. « J’ai dit à la p’tite d’aller jouer dehors avec sa sœur, elles ont pas pu s’amuser ensemble depuis un moment… pas avec ce remue-ménage en tout cas »

Big Mac aurait normalement commencé à éviter le sujet à cet instant ; cependant, ses oreilles commencèrent à s’agiter durant un bref instant d’agacement avant de secouer sa tête. « G-Granny, j’lui ai demandé de… prendre quelque chose… » murmura-t-il, remettant vite le sac de selle sur son dos pour le garder hors de vue de sa grand-mère.

« Oh, elle a proposé d’y aller et de te l’ramener », acquiesça la vieille jument verte. « Quel ange. Mais je lui ai rappelé que t’as toujours ton café à neuf heures en hiver… même si t’es en r’tard aujourd’hui, c’est pas ton genre d’être en r’tard… » elle s’interrompit, une légère inquiétude dans le ton de sa voix.

« É-Écoute Granny, j’suis un peu pressé. »

L’étalon rouge avait la sensation qu’il aurait vraiment pu ne rien dire de plus à sa grand-mère s’il n’avait pas senti son sabot frêle et ridé se tendre et attraper la ceinture du sac de Caramel, qui était toujours sur son dos.

L’étalon fort et musclé s’arrêta net, comme s’il était coincé par une force énorme qui était le doux tiraillement du sabot de la vieille jument. Il regarda derrière lui, faisant de son mieux pour garder son expression neutre. Il la regarda alors que ses yeux se concentraient pour regarder le sac vert, ses lèvres se fronçant en poussant un soupir audible.

« Granny, écoute. J’ai vraiment b’soin de revenir dans ma chambre. » Big Macintosh essaya de parler, mais sentit un sabot pressé sur ses lèvres quand sa grand-mère poussa un « Shh » bien audible.

« Allons chéri, et si tu allais préparer du café du matin pour ta bonne vieille grand-mère », dit la jument avant de relâcher le sac, ses sabots traînant sur le sol en marchant presque douloureusement lentement en direction de la cuisine. Big Macintosh trotta rapidement devant elle. Le sentiment dans ses tripes le força à faire vite, attrapant la bouilloire et la remplissant d’eau, parvenant à allumer la flamme avant même que sa grand-mère n’arrive.

« T’avais l’habitude de me faire du thé à chaque dois que je venais », dit doucement Granny en arrivant à la cuisine, s’asseyant à la table en étirant un de ses sabots du mieux qu’elle pouvait avant de frotter sa hanche fatiguée. » Tu étais un enfant si gentil. Applejack et Apple Bloom faisaient souvent des bêtises, mais pas toi… » Sa grand-mère rit, cependant, Big Mac laissa ses yeux rester sur la flamme, écoutant à moitié en tapotant impatiemment du sabot.

« Vert ou potiron ? » demanda Big Macintosh. Il connaissait son discours par cœur ; elle l’avait dit tant de fois dans sa vie.

« Vert », répliqua la jument avant de rire de sa voix rauque. « T’avais l’habitude de te cacher derrière tes parents aux réunions de famille… Braeburn a essayé de te parler pendant des années, les premières fois, il pleurait quand tu l’ignorais. »

L’étalon sentit ses joues se réchauffer en y repensant. Il se souvenait de lui en jeune poulain, déjà avec la taille de quelqu’un de deux fois son âge, mais se cachant quand même derrière son père comme un enfant apeuré quand quelqu’un essayait de lui parler. Il gratta ses joues, sachant que ses taches de rousseur allaient très vite se dissiper dans la couleur de sa fourrure s’il y pensait plus longtemps.

« Mais tu parlais toujours à tes parents… » soupira Granny Smith, secouant sa tête. « Je sais que ça t’a fait plus de mal que les autres quand ils sont partis… tu étais encore leur bébé quand c’est arrivé. »

« G-Granny… » dit Big Macintosh de sa voix rugueuse, regardant enfin derrière lui. Il ne savait pas si ces souvenirs étaient embarrassants ou douloureux à se rappeler, il voulait juste que cela cesse. Il regarda la bouilloire, observant la fumée se lever assez pour la faire hurler. Il la laissa reposer là quelques instants avant de l’enlever, juste pendant assez longtemps pour reprendre le fil de ses pensées.

« Pourquoi tu as laissé cet étalon dans notre maison ? » le questionna Granny Smith. Son ton était ni accusateur ni demandeur, simplement curieux. Elle inclina sa tête, ses yeux plissés montrant plus de la réflexion que du jugement.

Big Macintosh se mordit la lèvre pendant un moment avant que ses muscles ne se tendent. Il ne répondit pas en préparant le thé, restant silencieux pendant un long moment en essayant de sortir son esprit de cette situation. Cependant, en se retournant, en posant le thé sur la table, il put sentir quelque chose tomber sur sa tête.

Il grimaça quand la canne de sa grand-mère lui tomba dessus, ce n’était pas méchant, juste une petite tape, même pour les standards de force de la frêle jument. Il ne dit rien, frottant simplement l’endroit où elle l’avait touché avec son sabot quand elle enleva sa canne.

« N’ignore pas ta grand-mère », dit Granny Smith d’un ton désapprobateur, semblant être de plus en plus agacée. « Tu peux te taire pour beaucoup d’poneys, mais pas pour moi. »

« C-Caramel… » Big Macintosh fronça les yeux, évitant tout contact visuel avec sa grand-mère en ouvrant sa bouche, la sentant s’assécher. « Il était vraiment malade lors de notre dîner hier soir… Je voulais pas qu’il rentre seul chez lui et on habite plus près… Je voulais pas lui mettre de pression en plus… » Il resta silencieux un moment, traînant son sabot contre le sol avant de regarder sa grand-mère dans les yeux. « E-Et je l’ai laissé dormir dans mon lit… J’ai dormi sur l’canapé, j’me suis levé tôt comme d’habitude… »

Le regard de sa grand-mère s’adoucit légèrement en tendant le sabot pour prendre une gorgée de thé. Elle sourit tendrement en le redéposant. « Tu as toujours fait le meilleur des thés, mon sucre… » Elle se tut pendant quelques instants avant de reposer le regard sur l’étalon, plissant les yeux afin de mieux observer l’étalon. « T’as pas à cacher quelque chose comme ça à ta Granny. »

L’étalon rouge baissa les yeux, utilisant son sabot pour tapoter les bouteilles de médicaments dans le sac de selle, qu’il voulait plus que tout monter à l’étage…

« G-Granny, est-ce que j’peux… »

Big Macintosh fut stoppé quand sa grand-mère prit une longue gorgée de thé, abaissant le mug avant de regarder son petit-fils avec des yeux dont il ne parvenait pas à lire l’expression. Elle souriait, mais cela semblait faible.

« Quand j’avais ton âge… » commença-t-elle avec un rire dans le ton de sa voix. « Les poneys ont commencé à se mettre en couple de façon différente… Les étalons sortaient avec des étalons et les juments sortaient avec des juments… » Elle regarda son thé en fronçant les yeux. « C’était pas aussi commun qu’aujourd’hui, mais ça existait… pleins de poneys n’ont pas apprécié le changement, mes parents m’ont toujours dit de rester éloignés d’eux… J’ai jamais été à l’aise à l’idée que les poneys agissent comme ça… »

Big Macintosh regarda à nouveau vers les marches, mais n’osa pas faire un mouvement vers elles… c’était rare pour sa grand-mère de parler aussi longtemps de quelque chose sans hésiter.

« Si y'a une chose que j’déteste plus que tout, c’est le mensonge. » La jument verte tourna ses yeux vers son petit-fils. « J’ai eu plein d’amis à l’époque qui m’ont menti tous les jours, espérant que je les pardonne dès qu’ils disaient la vérité… » Elle s’interrompit, prenant une autre petite gorgée de thé. « Je t’ai déjà dit que je suis sortie avec un gars qui aimait les étalons ? » lui demanda-t-elle en regardant l’étalon rouge.

Le poney secoua sa tête, incapable d’empêcher la confusion de s’extirper sur son visage. « Non, m’dame. »

« Il m’a dit qu’il m’aimait après notre premier rendez-vous… » Granny Smith rit en amenant un sabot sur sa poitrine. « J’ai rien dit pendant un moment, mais je l’ai aussi aimé peu après… » Elle commença à se balancer sur place d’avant en arrière. » Je pensais que j’allais épouser cet étalon… mais le jour où j’ai pensé qu’il me poserait la question, il m’a dit qu’il avait passé le mois dernier au lit avec un autre étalon… » Elle inspira profondément, léchant ses lèvres ridées en prenant sa dernière gorgée de thé, replaçant le mug sur la table avant de plier ses sabots. « J’ai essayé d’éviter les poneys comme ça pendant un moment… J’aurais jamais pensé que mon propre petit-fils soit comme ça… »

Big Macintosh se sentit soudain assez exposé quand le regard de sa grand-mère retomba sur lui. Il avala la boule dans sa gorge en reposant son mug, l’amenant vers le lavabo avant de le laver.

« T’es jamais resté longtemps avec les juments… toujours fini après trois mois. » Il pouvait l’entendre par-dessus l’eau qui coulait. Il savait que ses yeux le perçaient, même de l’autre côté. « Applejack a dit qu’elle t’a vu bien prendre soin de cet étalon… tu l’as ramené sur ton dos à la maison, elle l’a vu de sa fenêtre… j’peux pas me rappeler que t’ai fait ça avec une des juments avec qui t’es sorti. »

L’étalon ne put décider s’il était heureux ou agacé que sa sœur ait soufflé ça à sa grand-mère. Bon, elle ne semblait pas en colère contre ça, mais elle n’avait pas l’air heureuse non plus. Il sentit ses sabots se geler pendant un moment à la simple pensée de Caramel se tenant fermement à lui en trottant à travers le blizzard.

« Dis-moi, mon sucre… » dit Granny Smith, un bruit lui venant dans sa tête, comme s’il elle se remettait dans sa chaise en mettant ses sabots au-dessus de lui, plaçant un sabot sur son épaule avant de continuer. « Comment tu te sens avec ton ami là-haut ? »

« Je… » commença l’étalon, constatant qu’il était difficile de penser à la façon dont réagirait sa grand-mère s’il répondait vite. Il s’était posé la question tant de fois cette semaine, mais à chaque fois, il avait été incapable d’y répondre.

« Je veux que Caramel… soit mon amoureux… et je veux être le sien », il parla calmement, coupant rapidement l’eau en se séchant les sabots, tout ce qu’il pouvait faire afin de détourner son esprit de sa grand-mère qui le fixait. Il ferma ses yeux, prenant une grande inspiration avant d’expirer lentement. « Je… veux faire des choses que font les poneys qui s’aiment parce que… je tiens à lui… »

L’étalon put sentir le sabot vert lui tapoter l’épaule, le faisant presque grimacer avant de réaliser qu’il était en fait doux, compréhensif.

« Tu dis toujours à ta famille comment tu te sens s’ils demandent », dit Granny Smith de sa voix toujours compréhensive. « C’est la famille, et ils t’aiment… » Elle fronça les yeux avant d’enlever son sabot. « J’suis encore en colère contre toi, je rumine tout… Même si on n’aime pas ça, tu devrais pas cacher des choses. » Elle soupira lourdement, secouant sa tête. « Va le voir, mon sucre, il doit s’inquiéter que tu sois pas encore revenu. »

La bouche de Big Macintosh était sèche. Il se sentit soudain mal à l’aise à l’idée d’abandonner sa grand-mère à cet instant… cependant, le fait qu’elle le lui avait demandé le fit bouger des sabots sans trop y penser.

« M-Merci Granny ! » dit-il à toute vitesse, en se hâtant vers les marches.

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Les sabots de Big Macintosh cognaient contre le plancher, bien plus fort qu’il ne le faisait habituellement alors que son cœur se mettait à battre à toute vitesse dans sa poitrine. Son esprit tournait en parvenant à prendre une grande inspiration, ne réalisant pas qu’il la retenait durant tout le court trajet.

Il resserra son sabot autour de la ceinture du sac de selle, avalant lourdement avant que son sabot ne se pose sur la poignée de porte. Il frissonna brièvement devant sa fraîcheur avant de la tourner, entrant rapidement à l’intérieur en tournant le regard vers le lit pour voir… pas Caramel, mais des draps désordonnés.

L’étalon entendit toutefois un craquement, tournant sa tête en direction de son étagère de livres, qui en toute honnêteté manquait de livres, refermant la porte avec un coup de queue en voyant Caramel le regarder. Il tenait dans ses sabots une photo qui était placée dans un cadre à l’air assez luxueux, une avec des figures détaillées.

« C’est… ta famille… pas vrai ? » murmura Caramel, ses jambes tremblant légèrement avant qu’il ne soit forcé de les étirer. Il ferma ses yeux un bref instant avant d’inspirer, regardant Mac avec une expression un peu fatiguée.

L’étalon s’avança vers lui, regardant les quatre poneys en photo par-dessus son épaule. La jument la plus âgée souriait, sa peau verte comme celle de sa mère, sa crinière légèrement zébrée de gris, mais son visage rayonnait de vie. À côté d’elle se trouvait un étalon jaune avec une crinière orange, bien moins grise que les autres.

« Tu as l’air… plus petit que je l’imaginais… » murmura Caramel, ses yeux se concentrant sur le maigre étalon rouge avec une grosse pomme verte sur son flanc. Il avait du muscle, mails il ne ressemblait pas vraiment au grand étalon derrière lui.

« J’avais seulement neuf ans… » marmonna Big Macintosh, sentant son ventre se nouer quand Caramel tint la photo. Il avait la drôle d’envie de la prendre, apeuré que Caramel puisse la faire tomber et l’endommager… mais il ne pouvait faire une chose comme celle-là, basée sur une peur aussi irrationnelle.

« O-Oh… tu as l’air grand pour ton âge alors… » chuchota Caramel, réalisant que l’étalon à l’air timide était presque aussi grand que sa mère. Ses yeux se dirigèrent vers une petite pouliche se tenant à côté de son père, une encore plus petite se reposant sur son dos. « Tes sœurs ont l’air bien plus jeunes que toi… AJ a seulement quelques années de moins que toi, hein ? »

« O-Ouaip… » bégaya l’étalon rouge, tendant le sabot et retirant doucement le cadre hors des sabots de Caramel. Il ne put s’empêcher de soupirer en essuyant les taches que l’autre avait pu laisser sur le cadre avant de le remettre en place. Ses yeux ne purent s’empêcher de regarder le cadre autour bien moins entretenu, avec une petite couche de poussière autour de la photo. Il détourna ses yeux d’elle avant de les reposer sur Caramel.

« Pourquoi t’es pas dans le lit, sucre d’orge ? » le questionna l’étalon en se tournant vers l’étalon. Il marcha rapidement vers lui, le tapotant doucement avant de l’emmener vers le matelas en pagaille, l’aidant à le remettre dans le lit en plaçant un sabot sur son front. « T’as vraiment chaud… » dit-il rapidement avant de poser les sacs de selle, attrapant une bouteille de pilules avant de les placer sur le lit, restant silencieux pendant quelques secondes avant de plisser les yeux, ne sachant pas laquelle était la bonne.

« Je vais bien », dit Caramel en levant les yeux au ciel avant de laisser échapper une forte quinte de toux dans son sabot, poussant un grognement agacé en finissant. « Je connais les limites de mon corps… Je suis juste… excité d’être dans ta chambre… » dit-il, attrapant deux bouteilles avant de les déboucher toutes les deux, plaçant trois pilules entre ses dents, les avalant en quelques secondes avec un petit gémissement à la fin.

L’étalon le regarda avec des lèvres froncées. « Ces pilules me font toujours somnoler. »

L’étalon rouge tendit son sabot, tapotant doucement Caramel sur le dos. Il pouvait sentir le poids sur son lit quand Mac se mit lui-même sur son lit, forçant presque Caramel à se pencher contre lui quand son sabot changea pour ébouriffer sa crinière.

« T’as mis du temps pour prendre le sac… » murmura doucement Caramel en se tournant et en refermant une des bouteilles dans son sabot. « Est-ce que… tout s’est bien passé ? » demanda-t-il en regardant Big Macintosh, plongeant le regard dans ses yeux émeraude. « T-Ta grand-mère n’a pas… essayé de t’arrêter, n’est-ce pas ? »

Le poney rouge baissa les yeux et secoua sa tête, tendant le sabot pour prendre la vieille poupée chiffonnée, passant son sabot dans sa crinière en riant doucement. « Non, elle voulait juste me parler un peu. »

« Oh… » Caramel regarda la poupée avec confusion. « Elle… ne t’a pas crié dessus, non ? »

L’étalon fronça les yeux devant le ton inquiet de Caramel. Ses yeux semblaient soudain bien plus agités qu’avant. Il serra son ventre, mordant sur sa lèvre en détournant le regard de son ami. « P-Peut-être que je devrais y aller… J-Je veux dire, si elle va… »

Big Macintosh tendit le sabot, le pressant contre la bouche de Caramel avant de donner une expression figé à l’autre. Il secoua sa tête avant de parler. « Caramel, tu penses trop », dit doucement l’étalon. « En plus, même si elle voulait pas que tu sois ici, je te laisserais pas partir avant que la neige arrête de tomber. » Ses yeux se dirigèrent vers la fenêtre, regardant la neige tomber, semblant s’accélérer une fois de plus. « Laisse-moi prendre soin de toi un moment… c’est bien de se détendre un peu, sucre d’orge. »

Le sabot fut enlevé des lèvres de Caramel. Il frotta brièvement son visage en baissant les yeux vers la partie inférieure du corps de Big Mac, ne voulant pas regarder dans ses yeux. « Tu… ne devrais pas avoir à prendre soin de moi… » murmura-t-il à voix basse au moment où Mac relevait les couvertures vers le haut de son corps. « Je suis désolé… je ne devrais pas être aussi inutile… »

Caramel sentit très vite les yeux de Big Mac le fixer, il savait déjà qu’il avait dit quelque chose qui donnait à Mac une raison de lui faire la leçon, parce que l’étalon rouge se mit à soupirer. Mais au lieu d’une réprimande, il l’étreignit chaleureusement, un sabot se mettant à caresser sa crinière.

C’était très difficile pour lui à s’habituer à ce que Mac lui fasse un câlin sans que son cœur ne se mette à battre deux fois plus vite que normalement. Son visage se rougit quand il fut forcé de placé son nez contre la poitrine de l’autre, son souffle chaud remplissant ses oreilles quand Mac se déplaça légèrement pour mieux le tenir.

« T’es pas inutile… juste un peu malade », rit Mac en enfonçant son sabot dans sa nuque. « Je veux prendre soin de toi… tu as travaillé dur hier soir pour qu’on ait un joli dîner, je veux te rendre la pareille. Je ne serais pas un bon petit ami si je ne le faisais pas. »

Mac prit le léger hochement de tête de Caramel, qu’il sentit frotter contre sa poitrine, comme un signe afin de relâcher ses sabots musclés. Cependant, il sentit Caramel s’accrocher à sa poitrine quand il essaya de reculer. Il resta un moment, ne se dérangeant pas à demander pourquoi quand il caressa doucement la crinière de l’étalon ocre.

« Je… » dit calmement Caramel, son corps se tendant légèrement en se forçant à reculer de quelques dizaines de centimètres, s’assurant de garder ses sabots pressés contre la chaude et douce poitrine de Mac avant de lever les yeux. « Je… t’aime. »

Une chose étrange se passa dans le ventre de Big Mac quand ces mots furent prononcés. Il sentait sa bouche s’assécher et son cœur battre un peu plus fort quand ces mots atteignirent ses oreilles. Ses sabots avant tremblèrent un peu, il essaya de les reprendre sous son contrôle en serrant les muscles.

« Je… sais que ce n’est pas le meilleur moment pour le dire… » commença à marmonner Caramel, heureux de pouvoir détourner le regard. « Mais je… v-voulais vraiment que tu le saches… c’est juste sorti d’un coup et… t-tu n’as pas à le dire… J-Je veux dire… je voulais le dire en premier… t-tu as fait tout le reste en p- »

« Je t’aime aussi, Caramel. » Les mots de Big Macintosh étaient forts, ses lèvres avaient à peine son doux sourire habituel, mais ses yeux étaient lumineux, l’air assez ravis. Il y eut un silence de mort entre les deux.

« Okay. » C’était sans doute quelque chose de bête à dire, mais c’était vraiment la première chose qui vint à l’esprit de Caramel. Il voyait sa vision devenir flou, sentait ses yeux s’embuer légèrement en essayant de les essuyer rapidement, cependant, ils se re-remplirent très vite.

« S-Sucre d’orge ? » demanda Big Macintosh, la panique dans sa voix. « J’suis désolé… je voulais pas te… f-faire ça… »

« N-Non. » Caramel secoua rapidement sa tête, réalisant que sa voix était chancelante en sentant quelques larmes couler. « N-Non, ça… va… » Il se sentait vraiment comme une pouliche maintenant, cependant, la chaleur dans sa poitrine commençait à se remplir comme dans un ballon… ça lui faisait presque mal, mais c’était si incroyable. « C-C’est super ! »

Il lui fit un autre câlin, cette fois bien plus fort que celui d’avant, Mac le tenant assez pour lui faire mal. Si Caramel n’était pas aussi petit qu’il ne l’était, il était presque sûr que l’étalon aurait resserré son étreinte.

« Je t’aime », redit Mac, la voix douce mais son corps fort en faisant un énorme câlin au poney dans ses sabots. Sa voix était presque soulagée de le dire, comme s’il le retenait depuis un bon moment sans même le savoir.

Caramel lutta pour le redire, il acquiesça simplement, les mots bien plus durs à dire la seconde fois. Il était heureux que Mac le relâche quelques secondes pour reprendre son souffle. Il avait déjà arrêté de pleurer, cependant, l’entendre le redire avait fait bondir son cœur. Il savait que ses yeux étaient maintenant rouges, et que cela devait le rendre moins beau avec sa maladie… Cependant, Mac pressa quand même ses lèvres contre les siennes… C’était chaleureux, doux, et faisant toujours bondir le cœur de l’étalon en le relâchant un bref instant, juste le temps de baisser les yeux et rire.

L’étalon rouge utilisa son sabot pour repousser sa crinière, regardant dans les yeux de Caramel avec les siens. Il laissa s’échapper un petit rire en baissant la tête, blottissant son museau dans la nuque de l’autre avant de le lécher sans prévenir, pour montrer son affection. Caramel se tortilla un peu au contact, sentant son ventre se retourner, pas à cause de la précipitation, mais un peu à cause de la peur. Il dut tirer les couvertures pour faire un mouvement soudain devant le désir soudain de l’étalon. Un sabot passa dans son dos, l’amenant un peu plus près alors que son ventre était pressé contre celui de Mac.

Caramel sentit un gémissement s’échapper involontairement de ses lèvres quand les dents de Mac mordillèrent légèrement l’endroit qu’il léchait, mordant assez fort pour le faire se tortiller un peu plus. Il referma ses paupières, sa poitrine se serrant.

« M-Mac… » murmura-t-il à voix basse en rougissant, sentant le cœur de Mac accélérer de rythme… il hésita un bref instant, ses sabots ne sachant pas exactement ce qu’il devait faire à cet instant. L’autre sabot de Mac se mit à passer plus bas sur son torse… sur son ventre et… de plus en plus bas, commençant à le frotter doucement ici, forçant les jambes de l’étalon à s’écarter un peu plus qu’il ne le voulait. Un sabot s’arrêta sur sa marque de beauté et le compressa, tirant doucement alors que le Caramel s’approchait encore plus près du sien. Quelque chose se pressa contre le ventre de l’étalon et le fit retenir sa respiration.

« Mac… La neige s’est arrêtée… » murmura Caramel en jetant un œil vers la fenêtre, essayant de ne plus faire de bruits aussi soudains. Ses jambes se serrèrent fermement sans qu’il réalise qu’il les avait laissées faire. C’était difficile d’expliquer pourquoi il avait dit ça d’un coup, mais cela fit se calmer les battements de son cœur quand Mac s’éloigna. Il détourna les yeux de Mac, tirant les couvertures pour mieux se couvrir. Il ne put s’empêcher de rougir, à la fois à cause de la gêne et de l’inquiétude devant le soudain arrêt de son ami.

« Ouaip », dit Big Macintosh, ses émotions disparaissant au moment où il détourna le regard de Caramel, juste pour regarder à la fenêtre, même en reposant sa tête sur l’épaule de Caramel. Il reposa les yeux sur l’étalon, fronçant légèrement le regard quand ses yeux se dirigèrent vers le bas du corps de Caramel. « Désolé, mon sucre… Une chose à la fois. »

Pour être honnête, c’était un peu étrange de sentir Mac s’accrocher à lui comme il le faisait, devant se relever à cause de son poids. Ce n’était toutefois pas déplaisant, Mac enfonça simplement son museau dans Caramel, inspirant et expirant profondément. Il leva ses sabots un moment, mais les reposa avant de s’éloigner, un doux sourire sur son visage.

« Je… j’vais aller te chercher à manger », dit Mac, ses yeux dévisageant Caramel, en décidant que l’état dans lequel se trouvait son ami signifiait qu’il n’était pas prêt pour ce qu’il aurait voulu faire s’il en avait eu la chance. Il enleva son sabot du corps de Caramel avec une pointe de réticence. Il s’arrêta un moment, souriant vers son ami. « Je… désolé d’avoir été si soudain », dit-il, réalisant qu’il avait du mal à se calmer. Les jambes de Caramel étaient toujours bien fermées, couvertes par les couvertures en entendant l’autre avaler avec difficulté une boule dans sa gorge.

« O-Oh… D’accord », répondit Caramel, se sentant comme un vrai idiot moins d’une seconde plus tard en réalisant ce qui était sorti de sa bouche. « T-Toi aussi… » il essaya d’arranger le coup. » C’est juste que… je ne pense pas que je suis… » il hésita sur la façon de finir quand Mac s’éloigna. Il mit son sabot sur son cou, là où Mac l’avait… touché si… cela le piquait un peu. Il sentit sa queue s’enrouler autour de son corps avant de commencer à la caresser avec le bout de son sabot.

« Je t’aime… Je le pense vraiment. » Il se stoppa, regardant Big Macintosh, qui semblait avoir l’air un peu moins inquiet de ce qu’il avait fait avec Caramel.

L’étalon rouge sourit, cependant, il ne parvint pas à atteindre ses yeux pour donner le côté chaleureux qu’aimait l’étalon. Il lui ébouriffa doucement la crinière. Il ouvrit brièvement sa bouche, mais la referma en baissant les yeux.

Caramel ne savait pas comment se sentir, mais il se força à sourire en laissant Mac relever ses couvertures plus haut, frottant rapidement ses épaules pour le réchauffer en le regardant profondément dans les yeux avec une affection qu’il n’avait jamais vu dirigé vers lui avant.

C’était vrai… Il était complètement tombé amoureux. Le fait qu’il recevait les mêmes sentiments en retour fit se gonfler sa poitrine quand Mac lui sourit.

Mais… le sourire qu’avait Mac avait enfoncé profondément son cœur dans sa poitrine.

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