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Diary of a Baker

Une fiction traduite par System.

Chapitre 6 - Une nuit mémorable

« Tu te sens mieux ? lui demandai-je.

— Un peu, murmura-t-elle en reniflant et essuyant ses larmes.

— Content de le savoir. Allez, laisse-moi te raccompagner. Il se fait tard. »

Je la lâchai et commençai à me diriger doucement vers la porte. À mon plus grand étonnement, elle ne me suivit pas. Je regardai par-dessus mon épaule pour la trouver affalée sur le comptoir, immobile telle une statue, les antérieurs croisés et le regard rivé au sol.

« Eh bien, qu’y a-t-il ? lançai-je. Tu ne veux pas rentrer chez toi ? »

Cup Cake se leva lentement et se traîna jusqu’à moi. « Carrot Cake, dit-elle craintivement en dirigeant avec peine ses yeux dans les miens, puis-je rester cette nuit avec toi ? Juste celle-ci ?

— Bien sûr, répondis-je en lui offrant le sourire le plus chaleureux et réconfortant possible.

— C’est juste... il fait terriblement froid dehors et je...

— Chhhh. » Je posai mon sabot sur ses lèvres pour l’apaiser. « Tu n’as pas besoin de te justifier. J’ai déjà dit oui.

—… D’accord, murmura-t-elle. Merci. »

Je la pris par le sabot et la guidai vers les escaliers. Elle frémissait. Il y avait quelque chose d’étrangement poignant dans le fait qu’elle soit la jument dominatrice qui, quelques mois auparavant, aurait pu me faire trembler de sa présence. Maintenant, elle tremblait en la mienne.

« Où est la chambre d’amis ? demanda-t-elle timidement.

— Je… Je crains de ne pas en avoir, admis-je.

— Ce n’est pas grave, répondit-elle. Je vais juste trouver un coin où m’allonger. »

Je lui lançai un regard décidé. « Cup Cake, ce n’est pas bon pour toi, lui répliquai-je. Je ne vais pas te laisser dormir sur un sol froid et dur par une telle nuit.

— Mais alors, où vais-je donc... »

Elle eut sa réponse dès que j’atteignis la porte de ma chambre, l’ouvris et la dirigeai à l’intérieur. « Toi d’abord », dis-je en lui indiquant le lit.

Elle se tourna vers moi, et je remarquai qu’un hâle rougeâtre s’était formé sur ses joues. Elle rougissait ! Je ne l’avais jamais vue rougir avant. Après avoir passé des mois et des mois à me battre pour l’impressionner et obtenir sa confiance, c’était presque surréaliste de la voir si… vulnérable.

« Tu es sincère ? demanda-t-elle.

— Bien sûr », dis-je.

Elle se glissa gracieusement sous les couvertures et commença à se border comme dans un cocon. Je me glissai prestement à ses côtés.

« Confortable ? » demandai-je

Pas de réponse.

« Est-ce que tu es bien, Cup Cake ? »

Toujours pas de réponse. La seule chose que je pouvais entendre était le son doux et régulier de sa respiration. Elle n’était dans mon lit que depuis deux minutes, mais elle dormait déjà comme une pouliche. Il semblait bien que je n’avais plus rien à faire pour elle ; je m’allongeai, replaçai mon oreiller et me préparai à sombrer dans le sommeil. Je me penchai avec précaution au-dessus d’elle et murmurai : « Bonne nuit. »

Puis j’ajoutai : « Je t’aime. »

Ce n’était presque pas voulu. Je n’avais pas l’impression d’avoir consciemment décidé de laisser ces trois petits mots s’échapper : ils s’étaient en quelque sorte enfuis contre mon gré. Bon, peut-être pas contre mon gré, mais… je ne sais pas. C’est difficile à expliquer. De toute façon, je n’étais pas préoccupé étant donné que j’étais convaincu qu’elle ne pouvait pas m’entendre.

Mais, alors que je venais de me mettre à l’aise, juste au moment où mes paupières allaient se fermer, je l’entendis murmurer en retour :

« Je t’aime aussi. »

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