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Melting Snow

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Chapitre 2: Chutes de neige

Big Macintosh vit ses yeux suivre un petit flocon de neige qui descendait du bas du ciel gris au-dessus. Son esprit commença à vagabonder, repensant aux dernières semaines, se demandant si c’était vraiment la première chute de neige de l’année. Cela serait la première de nombreuses autres, vu que Poneyville était situé en plein milieu du changement de saison. La chaleur de l’été avait l’air d’être passée rapidement, retournant très vite à la saison morte et froide.

« T’sais, Mac, j’pense pas qu’on aura grand-chose de ça pendant un bon moment. » La lourde voix d’Applejack venait d’à peu près une vingtaine de mètres. Quand Big Macintosh tourna sa tête pour voir sa sœur, il la vit en train de lever les yeux vers la cime des arbres. Il retourna sa tête dans sa position précédente, détournant l’esprit du flocon de neige qui lui avait détourné l’attention.

Les arbres étaient nus. Ils avaient toujours l’air froid ; dépourvus de vie à ce moment de l’année. Certains scintillaient dans une lueur étrange, baignés dans une jante d’eau glacée, la lumière du soleil rebondissant dans toutes les directions possibles. Les pommes étaient toutes pourries, même s’il n’en restait pas beaucoup, la plupart ayant été récoltées et déjà rangées.

Big Macintosh prit une drôle d’expression. Un mélange de déception et d’irritation. « Non… », s’accorda-t-il ; tournant sa tête des arbres et la redirigeant vers sa sœur, le visage reprenant une expression figée. « Non, j’imagine que non. »

« Ben mince », dit Applejack, gloussant quelques fois en commençant à secouer sa tête, bougeant ses sabots pour trotter vers son frère. « Nom d’une pomme, qui aurait pu penser que Cloudsdale s’y mettrait aussi tôt cette année avec ce temps froid. Tu penses que c’est Rainbow qui l’a fait, nous envoyer toutes ces brises glacées ? » Sa sœur gloussa une fois de plus.

Big Macintosh baissa les yeux au sol. Un autre flocon de neige atterrit près de ses sabots. Il le regarda pendant quelques instants. Il se demanda brièvement si c’était la dernière fois qu’il verrait de l’herbe avant le printemps. Il cligna ses grands yeux verts quelques fois, son regard se dirigeant légèrement vers le bout de l’écharpe rouge et noir attachée autour de son cou, son extrémité s’arrêtant à mi-chemin du sol.

« Mac ? » La voix d’Applejack appela l’étalon rouge, qui se retrouva à bondir, pris par surprise. Big Macintosh poussa un soupir plutôt audible avant d’amener un sabot sur sa tempe et de la masser en cercle, essayant de s’éclaircir les idées.

« Ça va ? » s’enquit Applejack. « Tu m’as pas menti, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle avec inquiétude, bougeant rapidement ses sabots sur son frère. « Le doc a dit que tu pouvais retravailler, hein ? » Elle plaça son sabot de façon assez dure sur ses bandages. Il y a quelques semaines, l’étalon aurait grimacé et lui aurait lancé un regard noir, mais aujourd’hui, la douleur avait considérablement diminué.

Big Macintosh la repoussa, faisant deux pas de côtés. « Ouaip », répondit-il. « C’est juste que… j’aime pas cette période de l’année, c’est tout. »

Le visage d’Applejack accueillit un sourire. « Oh, ouais. Tu détestes la saison de l’ennui, c’est ça ? »

Big Mac fit une brève pause. La saison de l’ennui semblait une drôle et bonne façon de la décrire. Ce moment de l’année où tout semblait mourir, là où la seule chose qui restait à faire était de rester debout et vendre des pommes pendant des heures dans le temps glacé. Le visage de l’étalon rouge s’agita pendant un bref instant. En reprenant son expression impassible, l’étalon secoua sa tête. « Ouaip », répondit-il.

Applejack continua à sourire vers son frère. Elle semblait aimer son agacement en commençant à marcher en cercle autour de lui, examinant son corps. « J’vois pas pourquoi tu détestes tant ce moment d’l’année, tu peux enfin sortir et faire tes propres trucs ! » dit-elle, la voix grimpant avec l’excitation. « Faire un voyage, lire des livres… trouver une petite amie. » Elle dit ce dernier mot avec une pointe de taquinerie mélangé à de la sincérité, le faisant traîner plus longtemps que nécessaire sur sa langue, levant son sourcil en le regardant directement dans les yeux.

Big Macintosh leva les yeux au ciel, détournant les yeux. « J’ai pas b’soin d’ces trucs. » Il répondit rapidement avant de refermer sa bouche. Il commença à trotter vers un arbre, plaçant son sabot contre et levant les yeux, regardant plus de neige tomber.

« Allez frérot, tu mérites de t’amuser, c’est toi qui travailles le plus dans la famille ! » lui dit Applejack, trottant une fois de plus vers lui. « C’est quand la dernière fois que t’as fait une de ces choses, surtout pour une petite amie ? »

Big Macintosh haussa les épaules. « Quatre… cinq ans ? P’t’être un peu plus », répondit-il, levant un sourcil en se demandant vraiment quelle était la bonne réponse. Il n’avait jamais vraiment pensé à quelque chose d’aussi futile que les histoires d’amour depuis un bon moment, pas depuis l’âge qu’avait Applejack, et même plus.

« Et combien de juments essaient d’avoir un morceau de ta croupe tous les jours ? Hé, y’a même des étalons qui essaient », dit Applejack, en hochant la tête vers l’arrière-train de Big Macintosh. Ces mots parvinrent à obtenir une réaction de l’étalon, qui se couvrit la croupe avec sa queue, son expression impassible changeant assez rapidement.

« N-Non, c’est pas vrai », bégaya Big Macintosh. Il se mit à tournoyer l’écharpe dans son sabot, l’enroulant et tirant dessus. « E-En plus. » L’étalon rouge luttait pour se reprendre. « J’en connais aucun, pourquoi je leur sauterais dessus ? » Il secoua sa tête. « Écoute, j’ai vraiment pas envie d’en parler. »

Applejack soupira, le visage montrant une sincère inquiétude pour son frère. « Écoute, on a rien à faire ici pour le reste de la journée », dit-elle en reposant un sabot sur ses côtes. « Vas… vas juste en ville pendant quelque temps, fais quelque chose d’autre que rester assis là à t’ennuyer. » Elle regarda le ciel, voyant le soleil en plein milieu de celui-ci. « Et si ça te dérange vraiment d’avoir une vie, tu peux au moins aller chercher Apple Bloom à l’école dans quelques heures. »

Big Macintosh inspira lentement. Il pensa à lui demander ce qu’Applejack espérait vraiment qu’il fasse pendant qu’il était dehors, ou même pourquoi elle se souciait autant de lui, vu qu’elle était la plus jeune des deux. Cependant, il garda sa bouche fermée, pour son bien.

L’étalon rouge reposa ses yeux sur l’écharpe, pensant brièvement au poney d’il y a quelques jours. Il n’avait pas beaucoup pensé à lui, ou sur quelque chose en lui en particulier. Ce fut seulement l’image du petit étalon timide qui s’immisça dans son esprit avant d’en ressortir. De façon assez étrange, son esprit retourna à la réalité quand un autre flocon de neige attira son attention, atterrissant droit sur l’écharpe avant de fondre dans rien d’autre qu’une goutte d’eau.

« D’accord ? » s’enquit Applejack, sa voix s’agitant devant le manque de soumission de son frère.

L’étalon lâcha un soupir. « Ouaip », répondit-il.

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Big Macintosh commençait à se sentir étrangement reconnaissant pour l’écharpe serrée autour de son cou en levant les yeux au ciel, sentant les impitoyables vents glacés frappant sa crinière orange. Son regard continuait à s’attarder vers le ciel, les quelques flocons précédents tombant maintenant sur le ciel équestrien en paires. L’augmentation constante des chutes était étrangement lente vu la vitesse habituelle de la météo de Cloudsdale. Peut-être était-ce simplement fait pour le simple changement des saisons.

Le grand étalon rouge détourna ses yeux verts du ciel gris, les faisant cligner une bonne dizaine de fois pour les faire se débarrasser de leur aridité. Il commença à inspirer, jetant un œil vers les toits en foin des maisons alentours. Ses sabots continuaient simplement à trotter quand il regardait tout autour, fixant les maisons identiques et admirant le simple mais efficace travail.

Big Macintosh sentit ses sabots se mettre à ralentir quand ses yeux virent un endroit dépourvu de maisons, à part un assez grand bâtiment au centre, qui était le bureau du maire. Son esprit comprit immédiatement que ses sabots l’avaient mené au centre de la ville.

Tandis que le poney terrestre s’arrêta, il se mit à regarder tout autour du centre de la ville. Il reconnut beaucoup d’endroits, mais des lieux où il n’avait jamais mis les sabots. Sugarcube Corner, le spa, et quelques restaurants, tous ayant l’air vivant malgré le temps sinistre. Qu’espérait Applejack de sa visite ici ?

Big Mac tourna ses yeux vers la première jument qui croisa son regard. La chose qui ressortait d’elle dans son esprit était les boucles bleu et rose de sa crinière et queue pendant qu’elle trottait à une bonne vingtaine de mètres de lui. Son pelage vanille se fondrait bientôt avec la neige qui allait tomber par paquets autour de la ville.

L’étalon tourna sa tête, haussant les épaules juste pour lui. Rien ne l’obligeait à aller lui parler de la façon dont il avait vu tant d’étalons le faire avec des juments similaires dans le passé. Pour lui, c’était une langue inconnue, en grande partie.

L’étalon poussa un soupir audible, baissant sa tête au sol. Une petite amie ne semblait être rien de plus qu’une corvée. Il se rappelait de la dernière qu’il avait eue, et qui n’était rien d’autre qu’une corvée… Celestia, il ne se rappelait même plus de son nom.

Big Mac releva sa tête, regardant une petite fontaine avec une Princesse Celestia en pierre faisant jaillir l’eau de sa corne sur un piédestal. Il commença à trotter vers elle, sans y réfléchir, s’écartant du chemin pour quelques juments et étalons qui marchaient dans la direction opposée. En approchant de la fontaine, il était heureux de voir que les bancs qui entouraient chaque côté n’étaient pas occupés. Il se tourna pour planter sa croupe sur le bois froid, laissant son poids se régler sur le vieux bois.

Un autre soupir s’échappa de ses lèvres en pressant ses sabots ensemble, les frottant de bas en haut en laissant sa respiration brumeuse réchauffer ses sabots glacés. Tandis que l’écharpe et les bandages semblaient l’aider à régler la question de la chaleur, il se retrouva toujours à frissonner à force de rester assis.

Big Macintosh ferma ses yeux, laissant ses pensées errer librement. Il avait encore du temps avant de partir et d’aller chercher Apple Bloom… Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire durant l’heure restante ?

L’étalon rouge rouvrit ses yeux vert émeraude, relâchant lentement ses sabots. Il regarda encore autour de lui. Il regarda de droite à gauche, se demandant à quel point il devait avoir l’air perdu pour quiconque passait dans le coin.

Big Mac s’arrêta un bref instant en voyant du coin de l’œil une paire de sacs de selle verts attachés à un étalon ocre qui marchait vers lui. Il tourna sa tête, regardant l’étalon avec trois fers à cheval comme marque de beauté trotter assez rapidement. Il le regarda pendant à peu près trois secondes avant de se rappeler soudain pourquoi ce poney venait d’attirer son attention.

L’étalon plaça son sabot sur l’écharpe réchauffant son cou et sa poitrine, gardant toujours un œil sur l’étalon qui passait.

Big Macintosh constata que ses jambes bougèrent d’elles-mêmes depuis le banc d’en dessous, se pressant à nouveau contre le sol froid. Il remarqua avec précision que l’étalon qui marchait devant lui ne portait pas d’écharpe. Cela amena étrangement une pointe de culpabilité directement dans le ventre de l’étalon, pour qu’il ne puisse ainsi l’enlever de son esprit.

Il reposa à nouveau les yeux sur l’écharpe. C’était juste de rendre quelque chose que l’on avait emprunté… n’est-ce pas ?

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C’est juste avant que Big Macintosh ne devine que l’étalon ocre l’avait mené directement en face de la bibliothèque dirigée par la meilleure amie de sa sœur que le poney terrestre rouge commença à se demander si ses actions ne semblaient pas un peu étranges. Suivre quelqu’un pendant un certain temps n’était pas le début de la plupart des horribles histoires dans les journaux ?

L’étalon se mit à regarder autour de lui pour la première fois depuis un bout de temps, sachant que Caramel ne pourrait pas le semer à l’intérieur d’un bâtiment, se demandant si quelqu’un l’observait. Quand il vit que personne ne se dérangeait à perdre son temps à le faire, il laissa échapper un soupir soulagé de sa bouche.

Il trotta en avant, plaçant son sabot contre la porte rouge devant lui. Pour une raison étrange, il était en train de retenir sa respiration. Une petite cloche sonna au-dessus de sa tête, signalant son arrivée à quiconque se trouvait à l’intérieur.

« Oh, Big Macintosh ! » La voix de la jument frappa les oreilles de Big Mac, presque à l’instant où ses sabots touchèrent le sol de la bibliothèque. Il tourna le regard, regardant une jument couleur lavande du nom de Twilight Sparkle marcher vers lui. Il baissa les yeux vers la jument, l’expression toujours impassible.

« C’est si bon de te voir… », l’expression de Twilight devint confuse. « Attends… Je ne pense pas t’avoir déjà vu ici », dit la jument en levant le sabot, le pointant vers la poitrine de Big Mac. « Est-ce qu’Applejack a besoin de quelque chose ? » Elle inclina sa tête sur le côté en posant la question.

Big Macintosh secoua sa tête. « Non, j’ai vu quelqu’un entrer ici », dit-il.

« Oh ! » répliqua Twilight, en regardant derrière elle. « Eh bien… le seul autre poney ici est un étalon, je ne connais pas son nom, mais je pense qu’il est à l’étage. »

L’étalon hocha la tête à Twilight en signe de remerciement avant de passer devant elle et de grimper les escaliers. Il n’hésita pas en trottant vers les marches en bois, passant sa tête dans le trou du mur de l’escalier.

Ses yeux tombèrent très vite sur un petit étalon au pelage jaunâtre dans un coin. Ses yeux étaient plantés sur un livre dans ses sabots. Il semblait différent que celui qu’il avait avant, peut-être une différente couleur, pourtant, il griffonnait tout pareil dessus. Ses grands yeux bleus clignaient de temps en temps, sans avoir l’air de jeter un regard vers le grand étalon.

Big Macintosh s’avança, les yeux dirigés vers les sacs de selle ouverts sur le dos de Caramel. Ils semblaient n’être remplis de rien d’autre que des crayons de couleur et quelques bouteilles de médicament.

« Caramel ? » Il laissa sortir sa voix, préparé au bond que fit l’étalon, sa respiration s’accélérant en le regardant avec une expression confuse. Big Macintosh garda son visage impassible, clignant quelques fois des yeux.

« B-B-Big… Big euh… Macintosh ? » questionna l’étalon ocre, amenant contre sa poitrine le livre qu’il tenait, comme s’il lui faisait un câlin, ou comme s’il avait peur que l’étalon devant lui ne le taquine. « C-Comment tu m’as trouvé ? »

« J’t’ai vu entrer », expliqua Big Mac, en lui donnant un petit sourire. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais voir que Caramel se rappelait de son nom le remplit d’une douce chaleur. « Et… euh… » Il commença à amener son sabot sur son cou ; tirant sur l’écharpe jusqu’à ce qu’elle se dénoue, la faisant tomber sur ses sabots. « J’imagine qu’y pas d’meilleur moment pour te la rendre. »

Les joues de Caramel prirent une légère teinte rose quand il détourna les yeux. « Ouais… je veux dire… Tu n’as pas à me la rendre », répliqua-t-il. « J’en ai d’autres chez moi, Sage m’en a même ramené une, et elle est dans le sac… »

« Mais… », Big Macintosh posa son regard sur ses sacs de selle, trouvant une écharpe verte sous tous les médicaments, presque comme un coussin. « T’es sûr ? » demanda-t-il. Il attendit une bonne vingtaine de secondes pour que Caramel répondre, mais il ne le fit pas. Big Macintosh sourit. « Merci beaucoup, Caramel. »

Caramel continua à éviter de regarder Big Macintosh dans les yeux. Presque au moment où l’étalon pensa à s’en aller, il vit la bouche du poney jaunâtre se mettre à bouger. « E-Est-ce que… tu veux t’asseoir un moment ? » bégaya-t-il, tenant fermement son livre contre sa poitrine, presque ébahi devant ce qu’il venait de suggérer.

Big Macintosh se sentait pris au dépourvu par sa requête. Tandis qu’il restait silencieux, réfléchissant, il haussa les épaules avant de poser sa croupe à côté de l’étalon, un petit sourire en le regardant avec un merci silencieux. Caramel tourna à nouveau son regard, essayant de cacher sa gêne. Les choses étaient calmes pendant une bonne vingtaine de secondes avant que Big Mac ne fasse l’effort de parler. « Alors… qu’est-ce que tu fais là ? » demanda Big Macintosh.

La rougeur de Caramel sembla s’éteindre quand il regagna sa voix. « C-C’est joli ici », dit-il pour commencer. « C’est un bon endroit pour venir quand Sage n’est pas là, c’est bien et tranquille, mais il y a quand même assez de bruit pour que ça ne soit pas étrange… », l’étalon divagua un peu. « E-Et d’habitude, personne… euh… »

« Personne vient te déranger ? » finit Big Macintosh, pointant un sabot vers lui-même.

« N-Non, pas comme ça… », lâcha rapidement Caramel. « C’est… bien d’avoir un peu de compagnie de temps en temps, je suppose… mais j’aime parce que c’est calme... » Il se reprit. « A-Alors, tu vis où ? » demanda l’étalon ocre, en se tournant vers Big Macintosh.

Big Macintosh fit signe vers la fenêtre. « La Ferme de la Douce Pomme », répondit-il. « J’y suis né et travaillé toute ma vie. »

« J’aime les pommes ! » Caramel parla plutôt fort dans la bibliothèque au silence de mort. Dès qu’il réalisa son erreur, il baissa sa tête et retint sa respiration, comme s’il retenait les sentiments qu’il voulait sans doute exprimer en s’affaissant. « Je v-veux dire… qui n’aime pas les pommes, pas vrai ? »

Big Macintosh poussa un petit gloussement qui sembla détendre l’étalon, parce qu’il releva son corps, lentement, pour regarder le sourire du poney rouge, en lui renvoyant un du même acabit. Il aimait le sourire de Caramel, il semblait presque retenu, comme s’il avait peur de montrer sa vraie joie.

« Alors, et toi ? » demanda Big Macintosh, hochant la tête vers la marque de beauté de Caramel.

Caramel s’arrêta, le sourire éteint. « Je… j’avais l’habitude de travailler sur le métal… » Il se tortilla le visage. « P-Pendant un moment, je veux dire. » Il s’agita là où il était assis, resserrant son emprise sur le livre dans ses sabots. « Jusqu’à ce que… » L’étalon s’interrompit, fixant un endroit que Big Macintosh ne parvenait pas à voir.

Big Macintosh reposa son regard sur la marque de beauté du flanc de Caramel. Il ne poussa pas plus loin ses questions. Il regarda simplement l’étalon ocre fixer la fenêtre, cherchant le soleil caché. Il regarda ses sacs avant de s’y pencher, sortant une petite bouteille orange d’une des poches.

« T’es malade ? » s’enquit Big Mac.

Caramel acquiesça avant de déboucher la bouteille avec son autre sabot. « Quelque chose comme ça… », marmonna-t-il, mettant une petite pilule blanche dans sa bouche, très vite suivie par le bruit de quelqu’un qui avalait. « Il est deux heures et bon… »

« Deux… » Big Macintosh se marmonna quelque chose, Apple Bloom entrant dans son esprit comme si le souvenir venait de le frappait en plein visage. « Je… je dois y aller », dit très vite Big Macintosh, se remettant très vite sur ses sabots, essayant d’attacher l’écharpe autour de son cou musclé.

« A-Attends ! » l’appela Caramel, attrapant l’écharpe rouge dans son sabot et tirant dessus. Quand Big Macintosh le regarda avec une expression confuse, l’étalon ocre rétracta son sabot, le tenait avec l’autre comme s’il avait un peu honte de ce qu’il venait de faire. « O-Où est-ce que tu… vas ? »

« J’vais chercher ma sœur », répondit-il. « L’école est presque finie. »

« Oh… », murmura Caramel, sa voix soudain faible. Ses yeux cherchèrent d’un côté de l’autre de la bibliothèque, assez rapidement. La confusion semblait grouiller dans sa tête, comme s’il n’était pas certain de ce qu’il allait demander. « E-Est-ce que je peux… te revoir ? » demanda-t-il, sa voix essayant de ne pas se faire entendre.

Big Macintosh laissa une fois de plus son sourire se faire voir. Il pouvait se rappeler d’Applejack lui disant d’essayer de se faire des amis, comme un enfant sorti de l’école. « Ouiap ! » répondit-il.

« Vraiment ? » demanda Caramel, proche de bondir sur ses sabots pendant que ses yeux se mettaient à briller.

« Ouaip », acquiesça Big Macintosh. « Tu sais où je vis », dit-il.

Caramel avait un sourire sincère, ses yeux montrant une pointe de soulagement. « M-Merci », dit-il. « J-Je passerais, d’accord ? »

Big Mac acquiesça une fois de plus avant de tourner sa tête, commençant à s’en aller.

Curieusement, Caramel était excité.

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