La petite bouteille en plastique était étrangement douce dans les sabots au teint hâlé de l’étalon. Ses yeux fixaient les mots, mais refusaient de les lire, parce qu’il les avait déjà mémorisés depuis longtemps. L’étalon commença simplement à tâtonner le couvercle, sentant les rainures du plastique creuser dans sa fourrure. Il commença à agiter son dos sur la banquette en cuir sur laquelle il était planté, sentant le regard de la personne en face de lui s’enfoncer dans son corps.
« Sage… Est-ce que ce sont les mêmes que d’habitude ? » demanda Caramel, mettant un petit objet blanc dans son sabot, son regard apparaissant plutôt distant. « Elles ont l’air un peu différentes… » Sa voix était rauque, comme s’il n’avait pas parlé depuis un moment.
« Non, ce sont les mêmes comme toujours », répliqua la licorne au teint bronzé, laissant un soupir s’échapper de ses lèvres en tendant un verre d’eau au poney devant lui. « Tiens, si tu la prends maintenant, tu pourras en prendre une autre avant d’aller au lit ce soir. » Caramel le regarda pendant quelques instants avant de prendre la bouteille fraîche dans un sabot, descendant la pilule avec le liquide froid. Son regard se reposa rapidement sur le docteur devant lui, les yeux fixés sur les mêmes mèches marron et yeux bleus.
« Très bien », marmonna l’étalon. Il regarda la corne de Sage briller d’un faible jaune, levant un stéthoscope à ses oreilles, amenant l’objet métallique froid et plat sur la poitrine de l’étalon. Caramel sentit son corps bondir devant la fraîcheur du métal pressé contre sa fourrure. Un sabot lui tint le dos pour l’empêcher de tomber en avant alors qu’il se laissait inspirer et expirer.
« Je pense que ton rhume se soigne très bien… », marmonna le docteur, laissant un petit sourire soulagé se poser sur son visage, pendant juste un instant avant de reprendre un air plus strict. « Et ton cœur bat toujours normalement, c’est un bon signe. »
Caramel commença à mâchonner doucement l’intérieur de sa joue, et quelque part au fond de son esprit, il réalisa que ses pattes avant commençaient à être engourdies à force de rester assis depuis si longtemps. Son visage montra son inconfort pendant que Sage continuait à l’ausculter autour de sa poitrine, poussant et pressant à divers endroits en inspirant et expirant. En se rappelant du nombre de fois où il s’était trouvé dans la même situation, il se retrouva confus de voir à quel point il pouvait tomber malade à cause d’une simple respiration saccadée.
Sage commença à baisser le stéthoscope de la poitrine de son frère, et dans le même temps, tendit un sabot pour ajuster sa blouse blanche. Il regarda le visage de Caramel, il sourit avec un air qui semblait sincère. « Bon, je pense qu’on vient de terminer. »
Caramel cligna quelques fois des yeux, regardant les traits du docteur, qui copiait les siens. Il regarda la corne sur le front de Sage celle logée dans son front. C’était la seule différence dans leur apparence physique, en plus de leurs marques de beauté. Pendant que lui n’avait rien de plus que trois fers à cheval bleus, Sage avait un moniteur cardiaque assez intriguant sur son flanc.
« Okay… », marmonna Caramel pour toute réponse, la voix plate. Il tourna sa tête vers la fenêtre de l’hôpital, le ciel bleu semblant se transformer en un océan de nuages gris. Il pensa brièvement à la possibilité de nuages de neiges, c’était le moment de l’année où Cloudsdale envoyait les nuages à plafond bas. Il mâchonna encore sa joue.
Le regard de Sage le suivit, voyant les mêmes nuages dans le ciel. « Ça peut être de la pluie… », marmonna-t-il. Sa voix commença à se lever en se tournant vers Caramel. « Tu veux rester jusqu’à ce que je termine ? » demanda-t-il. « Je n’en ai plus que pour quelques heures, puis on pourra rentrer ensemble chez nous, je suis sûr que je pourrais te trouver une chambre pour que tu te reposes un moment. »
Caramel retint sa respiration pendant que les mots s’échappaient de la bouche de Sage. Il commença à se resserrer autour de son corps avec ses propres sabots avant. Ses yeux scannèrent la pièce entière. Le comptoir remplit de gants en caoutchouc, et seringues, et d’autres choses qu’il ne comprenait pas, jusqu’aux murs blancs et vides qui semblaient peu accueillants. Il commença à ressentir une certaine claustrophobie à l’idée de rester là plus longtemps. Il secoua rapidement sa tête. « T-tu sais que je déteste cet endroit », bégaya l’étalon.
Sage prit un regard triste en s’avançant, laissant son sabot reposer sur le flanc de Caramel avant de la tapoter doucement. Lentement, mais sûrement, Caramel décroisa ses sabots de son torse, tournant son visage vers Sage, ni de colère, ni d’inconfort, mais à cause de la simple gêne.
« Je peux toujours te ramener à la maison et me dépêcher ? » suggéra l’étalon ocre.
Caramel secoua sa tête. « T-tu as encore des patients, non ? » demanda-t-il, n’espérant pas vraiment une réponse. « Je vais juste te créer des ennuis… En plus, je ne suis plus un petit poulain. »
Sage ricana. « Je sais, je sais, Cara. Okay, essaie juste de rentrer vite à la maison. » Pendant que son rire diminuait, il commença à marcher vers la table, prenant quelques-uns des objets de Caramel. Il tendit une écharpe à son frère, une qui avait des morceaux de rouge rubis et de noir tout autour. Pendant que Caramel commençait à enrouler l’écharpe autour de sa nuque, il regarda Sage tenir un grand livre dans ses mains. Il l’ouvrit et le feuilleta de la première page jusqu’à celle où Caramel l’avait quitté, des traces de couleur passant devant les yeux des étalons au fur et à mesure. « Tu en as presque fini avec celui-là ? » demanda-t-il, sans s’embêter à lever les yeux. « Tu veux que je t’en achète un quand je rentrerai à la maison ? »
Caramel sentit son visage rougir d’une légère teinte de rose. « T-tu n’as pas à le faire… », dit-il à voix basse, sans savoir s’il voulait vraiment que son frère entende ses mots.
« Ecoute, je vais acheter à manger en revenant chez nous de toute façon, je t’en prendrais un juste au cas où », dit Sage, tendant le livre vers Caramel, qui le reprit vite avant de le serrer contre sa poitrine. Il pouvait entendre Sage lâcher un rire chaleureux avant de sentir un sabot tapoter son ventre.
Caramel glissa son corps hors de la banquette, se remettant à quatre pattes. Il replaça le papier sur son livre en tripotant à nouveau son écharpe. Sage le regarda pendant un long moment avant de parler. « S’il fait trop froid avant que je rentre, tu peux allumer un feu, d’accord ? » demanda-t-il.
L’étalon au pelage jaunâtre hocha la tête. « Je sais, je sais », marmonna-t-il, levant les yeux au ciel, comme s’il était traité comme un gamin. Sage soupira avant de trotter en avant, mettant un sabot autour du cou de Caramel pour lui faire un rapide câlin avant de le relâcher.
« Sois prudent », lui dit-il.
Caramel s’arrêta brièvement avant d’acquiescer, reculant, et se laissant glisser vers la porte derrière lui. Il poussa un petit soupir de soulagement lorsqu’elle se referma derrière lui. Pendant qu’il plaçait un sabot contre sa tempe, il commença à penser au moment où il s’allongerait devant le feu chaud dans la maison de son frère. Cela serait bien, de juste dormir un moment dans cette chaleur. Il ouvrit à nouveau ses yeux, reprenant sa marche en avant en silence.
Alors que l’étalon ocre marchait péniblement à travers la petite foule de poneys dans l’hôpital, il commença à baisser les yeux. Son esprit se mit à vagabonder alors qu’il voulait simplement trouver une route de sortie de cet hôpital, lui donnant un nœud à l’estomac.
L’étalon se sentit stoppé alors que sa tête frappait dans un corps. Caramel sentit son corps se geler quand son visage frottait des muscles bien bâtis. Il leva les yeux pour voir des bandages attachés à un corps rouge. En levant les yeux plus hauts, devant incliner sa tête assez en arrière pour mieux voir le poney devant lui, il vit un étalon assez grand qui le regardait avec des yeux vides, ses yeux verts assez perçants. Il était si grand, assez grand en fait pour que ses muscles puissants semblent bien s’assortir avec son corps, sans ressortir.
Caramel réalisa qu’il avait les joues rouges, et il sortit très vite de sa transe en commençant à bégayer. « J-je suis d-désolé, je ne faisais p-pas attent- » Il s’arrêta avant de refermer ses yeux, trottant vite hors de vue de l’étalon, ses jambes toutes proches de courir. Il sentit son corps trembler de honte avec le visage entièrement rouge.
Le petit poney voulait vraiment rentrer chez lui à cet instant.
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Caramel jura pendant un court instant avant que la première goutte de pluie glacée ne tombe sur son nez, pouvant voir sa respiration dans l’air froid autour de lui. Son esprit se demanda brièvement s’il faisait assez froid pour qu’il tombe de la neige. Il avait toujours pensé que la neige était jolie à regarder, malgré les remontrances constantes de son frère disant à quel point il était difficile de faire des randonnées dans la neige pour aller et sortir du travail.
Cependant, alors que la première goutte de pluie atterrit sur son nez, il commença à réaliser à quel point il détestait vraiment la pluie. La pluie était froide, la pluie était humide, la pluie lui trempait la fourrure et lui donnait d’affreux éternuements.
Un son vraiment horrible vint du fond de la gorge de Caramel lorsqu’une seconde goutte de pluie atterrissait sur son oreille. Après avoir jeté un rapide coup d’œil en levant sa tête, il la tourna derrière lui, regardant le long et ingrat chemin remplit de tours et détours. Il savait que même s’il voulait courir vers la maison ou vers l’hôpital, il finirait dans les deux cas complètement trempé.
Une troisième suivie par une quatrième atterrit sur son dos. Caramel sentit un sentiment de désespoir grimper dans sa poitrine au moment où il tournait la tête tout autour, dans n’importe quelle direction. Il réalisa que le chemin de retour vers Poneyville était encore plus loin que la maison. Il scanna les alentours devant lui. En plissant les yeux, il trouva un arbre à grosses feuilles qui était à peu près une vingtaine de mètres de lui.
L’étalon sentit d’autres gouttes frapper son corps. Après un rapide haussement d’épaule, il décida que cela le protégerait au moins de la majeure partie de l’averse. Ses jambes accélérèrent leur rythme quand son corps sprintait vers l’arbre, la pluie tombant maintenant à grosses gouttes.
C’est presque au moment où il mit son corps à l’abri que l’importante quantité de pluie se mit à tomber du ciel, formant déjà de petites flaques dans l’herbe autour de lui. Caramel poussa un soupir de désespoir, réalisant que quand la pluie se réduirait assez pour qu’il se hâte chez lui, le chemin en lui-même serait rempli de boue.
Caramel secoua rapidement sa tête, se tournant derrière lui pour enlever les affaires de son dos avant de s’asseoir sur l’herbe sèche sous lui. Il cligna plusieurs fois des yeux, regardant la pluie frapper le sol. Un mélange d’odeurs de boue et de rosée du matin remplit son nez quand il inspira. Même s’il détestait la pluie, il devait admettre que l’odeur était assez attirante.
L’étalon ocre détourna lentement son attention du monde extérieur, baissant le sabot pour prendre le gros livre. Le plastique laminé était doux entre ses sabots quand il l’ouvrit lentement. Il laissa un petit hennissement sortir de ses lèvres en regardant la page. Il remit son sabot au sol, dézippant lentement quelque chose sans même regarder, son sabot tâtonnant pendant quelques instants. En le relevant il regarda le crayon de couleur dans son sabot. Son visage se tortilla en pensant si le rouge était une bonne couleur pour continuer… Il pensa que l’orange était proche du rouge.
Caramel haussa les épaules avant d’amener le crayon au papier, dessinant de grands traits et griffonnant parfois. Il continua ainsi pour ce qui sembla être un long moment selon son esprit. Il laissa encore son esprit vagabonder, sortant sa langue alors que ses griffonnements s’intensifièrent.
« Euh… part’naire ? » Le son si soudain d’une voix vint comme un choc pour le petit poney terrestre qui poussa son crayon contre le papier avec assez de force pour le faire casser sur la page, laissant une marque rouge sur la page.
Caramel leva sa tête, sa respiration s’accélérant soudainement à cause de l’inquiétude en regardant vers le haut. Ses yeux scannèrent le propriétaire de la voix devant lui, voyant un grand étalon rouge avec des bandages sur le côté. Son esprit devina très vite qu’il avait déjà vu cet étalon avant, et même récemment… celui dans lequel il s’était cogné tout à l’heure, n’est-ce pas ?
L’étalon au pelage bronzé continua à regarder d’un air vide l’étalon rouge devant lui. Il en fut quitte pour un autre choc quand la bouche de l’autre se rouvrit. « J’peux m’asseoir à côté de toi ? » Les mots sortirent de sa bouche. « Ça devient humide dans le coin. »
L’épais accent sudiste qui sortit de la bouche de l’autre s’enregistra dans l’esprit de Caramel. Pas seulement ça, mais ses yeux remarquèrent enfin la couleur de sa fourrure rouge foncé, dont il se rappelait qu’elle était un peu plus lumineuse avant. Il réalisa soudainement qu’il restait encore bouche bée alors que Big Macintosh commença à baisser sa tête. Il bondit, regagnant sa voix. « O-Oh, b-bien sûr ! » lâcha-t-il rapidement, se sentant rougir.
L’étalon semblait avoir l’air de sourire en trottant en avant, mais Caramel baissa sa tête, gêné. Il pouvait entendre un bruit sourd sur le sol protégé par la couverture de l’arbre. Caramel osa jeter un rapide coup d’œil à l’étalon à ses côtés. Il était grand, si grand comparé à lui. Il ne se rappelait pas s’il avait vu un étalon aussi grand avant. En baissant les yeux, il trouva une grande tâche verte sur le flanc de l’autre. Cela avait l’air d’une pomme coupée en plein milieu. Pendant que ses yeux continuaient à bouger plus bas, Caramel remarqua que les sabots de l’étalon semblaient un peu étranges. Il pouvait voir le sabot, mais il n’y avait aucune fourrure tout autour, elle avait cessé de pousser quelques centimètres plus hauts. En se retournant, il leva son propre sabot devant son visage, se demandant lequel était l’anormal.
Caramel cessa de s’examiner en réalisant qu’il pouvait entendre le son de quelque chose frotter. Il regarda en arrière pour voir que l’étalon ne faisait que rapidement frotter ses sabots de haut en bas de ses jambes. Sa fourrure semblait assez humide, quelques endroits laissaient couler de l’eau. Il regarda l’étalon masser lentement ses bandages, poussant et caressant ses sabots de haut en bas de sa poitrine musclé, essayant de sécher lui-même les bandages.
Les yeux de Caramel étaient bloqués sur les mouvements de sabots que faisait l’étalon rouge. Il semblait si doux avec lui quand il continuait de se masser. L’étalon ocre ne savait pas pourquoi… mais il ne pouvait vraiment pas détourner les yeux.
Le regard du poney terrestre rouge se tourna vers lui, forçant Caramel à tourner rapidement sa tête. La tête de Caramel commença à tourner quand il lâcha la première chose qui lui vint à l’esprit. « T-tu as froid ? »
Il jeta un rapide coup d’œil vers l’étalon. Il ne semblait pas en colère, ou même frigorifié, malgré son petit froncement de sourcils. Son visage était tout simplement vide d’émotions. Caramel amena vite ses sabots vers son cou, enlevant l’écharpe rouge et noir avant de la tendre vers l’étalon. « T-Tiens », parvint-il à bégayer, détournant rapidement sa tête. « T-Tu as l’air d’avoir froid, e-et je suis t-tout sec maintenant… » Il s’interrompit, se sentant comme un idiot total. Pourquoi faisait-il ça ? Était-ce une façon pour lui de se racheter pour avoir bousculé l’étalon plus tôt ?
Cependant, à sa plus grande surprise, il sentit l’écharpe prise de son sabot. Il tourna sa tête, espérant que sa fourrure cacherait ses joues rouges en regardant une fois de plus l’étalon. C’est avec choc qu’il découvrit que son expression avait significativement changé. Ses yeux auparavant sans émotions étaient maintenant remplis d’une affection et chaleur soudaine. Il portait maintenant un sourire, pas un grand qui était manifestement faux et forcé, mais un petit et reconnaissant qui semblait sincère. « Merci beaucoup… euh… »
La rougeur de Caramel n’était plus cachée derrière sa fourrure, il le savait. « C-Caramel », bégaya-t-il.
« Merci beaucoup, Caramel. » L’étalon acquiesça, comme s’il ajoutait le nom dans une liste de son esprit. « J’m’appelle Big Macintosh. » Il ne dit rien de plus, se tournant simplement pour enlever le collier d’épaule de son cou, faisant un bruit assez fort en le laissant tomber et en commençant à attacher l’écharpe autour de lui.
Caramel se détourna de Big Macintosh, baissant la tête. Ses yeux tombèrent sur le livre au sol devant lui, qu’il referma très vite, le mettant sur le dos et poussant un soupir d’exaspération.
Il sentait que Big Mac le fixait, et quand il se tourna pour le constater, il pouvait presque voir un point d’interrogation au-dessus de la tête de l’étalon rouge. Sa tête était inclinée et ses yeux maintenant rivés sur le livre que l’étalon ocre essayait désespérément de cacher.
« Tu dessines quelque chose ? » demanda Big Macintosh.
L’étalon jaunâtre ne parla pas, secouant simplement sa tête, glissant le livre hors de vue de Big Macintosh, derrière son dos et contre l’arbre. Il sentit son corps trembler. Il commença à se demander pourquoi il était si gêné, parce qu’il n’était pas aussi nerveux d’habitude, même avec des étrangers. « N-Non, c’est j-juste que… j’étais s-seulement… » Sa voix continua à bégayer, et il continuait à vouloir s’enfoncer sous terre. Il s’interrompit simplement, espérant que Big Macintosh ne pose plus d’autres questions.
Caramel pouvait sentir des yeux sur son corps, il était examiné de la même façon qu’il avait fait à l’autre, même si le grand étalon ne semblait pas être aussi discret. Il pouvait sentir sa propre queue s’agiter en s’inquiétant pour une raison futile, juste de l’anxiété.
« T’étais à l’hôpital ? » demanda Big Mac. Caramel pouvait sentir sa crinière se dresser en regardant l’autre. Est-ce qu’il se rappelait vraiment l’avoir bousculé ? Caramel ouvrit sa bouche pour s’excuser, mais il choisit de suivre le regard de l’étalon, réalisant qu’il n’avait pas posé ses yeux sur lui, mais sur ses choses. Il regardait la bouteille de médicaments, soupirant en signe de soulagement.
« O-Ouais », dit-il. « J-J’y vais chaque s-semaine, m-mon frère est l’un des meilleurs médecins là-bas, a-alors n-nos dépenses médicales sont pas chères. M-Mais je p-pense que c’est p-parce qu’il prend l’argent d-de sa propre paie d-donc… » Caramel s’arrêta, réalisant qu’il parlait de choses dont personne ne se soucierait pendant que l’autre avait à peine dit plus d’un mot. « Alors… Et toi ? » marmonna-t-il tel un idiot, en faisant signe vers les bandages de Big Macintosh.
« Une blessure », répondit avec aise Big Macintosh. Caramel commença à souhaiter pouvoir répondre aussi facilement.
« V-Vraiment ? » demanda l’étalon.
« Ouaip », répliqua Big Macintosh, toujours en gardant ses yeux rivés sur Caramel. Le poney ocre ne pouvait l’expliquer, mais ces yeux calmaient un peu ses nerfs à chaque fois qu’il y jetait un œil. Il détourna à nouveau le regard, reprenant une teinte rouge. Il commençait à se sentir tout drôle…
Le visage de Big Macintosh reprit soudain une expression vide en s’arrêtant brièvement, tournant sa tête en haut, vers le ciel. Caramel suivit son regard, réalisant que le bruit de fond de l’eau dans les flaques venait enfin de cesser. Caramel agita une de ses oreilles avant de jeter rapidement un œil vers Big Macintosh. « Je… je… »
Il vit Big Mac se tourner vers lui. Caramel baissa les yeux, secouant rapidement sa tête en reprenant en sabot sa bouteille et son livre. « J-Je dois y a-aller… », bégaya-t-il. Il se remit très vite sur ses sabots, remettant ses affaires en place sur son dos avant de trotter d’une manière semblable à la première fois qu’il avait percuté l’étalon.
Big Macintosh tendit son sabot, commençant à ouvrir sa bouche avant de réaliser que Caramel ne s’arrêterait sans doute pas, même s’il l’appelait. Il cligna quelques fois des yeux avant de mettre l’écharpe dans son sabot, fixant les couleurs pendant quelques instants.
« Caramel… hein ? » se demanda-t-il à haute voix.
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L'histoire est originale car dans les fanfictions,presque tout le temps , les romances sont entre juments ou alors entre une jument et un étalon, donc j'attend la suite !