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Brasier Année Zéro

Une fiction écrite par BroNie.

Hors série : Coup d'Etat

La lune était pleine cette nuit, et sa lumière se mêlait à celles de la grande ville de Canterlot. De loin, le tout donnait une impression de douces festivités, celles de la fête la plus sacrée des Poneys. Une des rares célébrations communes aux trois races, qui rappelait à tous comment chacun de leurs peuples avait choisi de mettre leurs différents de coté pour survivre et créer la belle nation d'Equestria.

La veillée chaleureuse.

La soirée la plus heureuse de l'année pour beaucoup. Une soirée que rien ne semblait pouvoir troublée. Et pourtant...

Du haut d’un pic rocheux, d'inquiétantes formes ailées planifiaient de sombres desseins.

Les griffons étaient aux nombre de quatre. La silhouette du tout-puissant seigneur-aile Gver dominait les autres de ses immenses ailes sombres. De loin, il se confondait totalement avec le sommet de la montagne. A ses cotés, ses lieutenants les seigneur-serres Gaven et Géric se tenaient sans problème à la paroi quasi-horizontale grâce à leurs griffe. Enfin, sur une petite avancée rocheuse quelques mètre en contrebas, était posé Gexan, seigneur-bec et conseiller politique du chef suprême.

Ce dernier semblait être le moins nerveux du quatuor, ou bien celui qui le cachait le mieux, il se contentait de fixer de ses yeux perçants le château équestre qui se dessinait au loin, l'air complètement impassible. On ne pouvait pas en dire autant des autres qui peinaient à dissimuler leur appréhension.

« Le moment est venu, annonça Gver d'une voix sombre.

- Mon seigneur, dit Géric avec anxiété. Vous êtes sure que c'est la bonne chose à faire ? »

Gver s'apprêtait à lui répondre mais Gexan fut plus rapide et volta à la hauteur de Géric.

« Non Géric, ce n'est pas une bonne chose, mais c'est le bon choix. Je croyais vous avoir déjà tout expliqué. Si nous ne frappons pas les poney ce soir, c'est toute notre nation devra se plier à leurs exigences. Nous en serons affaiblis, dispersés... et vulnérables. A la merci des premiers envahisseurs venu. Au final c'est tout notre peuple qui pourrait s'éteindre si nous n'agissons pas ce soir, pendant qu'ils ne sont pas sur leurs gardes.

- Je m'adressais au seigneur-aile, répondit Géric avec condescendance. »

Il n'avait rien contre Gexan, loin de là, mais ça l'agaçait de voir le politicien si enclin à mener une opération aussi peu respectueuse de leur code de l'honneur.

« Gexan a bien parlé, dit Gver pour couper court à la dispute. Nous n'avons pas le choix.

- ... Oui... bien sûr.

- Géric.

- Monseigneur ?

- Va retrouver nos frères au point rendez-vous dans la foret et prenez la muraille.

- J'y vais tout de suite.

- Soyez discrets et... pas de prisonniers. Si un des poneys parvenait à donner l'alerte, la situation pourrait devenir très compliqué.

- Très compliqué ? Si vous me le permettez, je préfère une vraie bataille à ce petit jeu d'assassinat.

- Peut être, mais nous ferrons tout de même selon le plan. Maintenant vas, et soi sans pitié. »

Le seigneur-serre acquiesça de la tète. Il lâcha sa prise et se laissa tomber du pic. Une fois qu'il eu pris suffisamment de vitesse, il déploya ses ailes et glissa silencieusement dans la nuit noire. Sa silhouette disparu bientôt à travers le manteau blanc qui recouvrait les arbres d'Evercon.

« Gaven. » dit Gver

L'interessé se mit au garde à vous.

« La lance.

- La voici, seigneur-aile »

Il déploya son aile, révélant la fameuse arme. Une grande lance de plus de deux mètres. D'un coté, une lame courbée qui brillait à la lueur de la lune. De l'autre une pointe légèrement plus courte mais tout aussi aiguisée.

« Aelgos », aussi appelé la pointe des neige, c'est ainsi qu'elle était nommée.

Gver la prit en main, et l'examina avec respect. Cette arme avait une histoire, elle avait été maniée par les plus puissants maîtres de la hordes des générations avants qu'il ne soit lui-même sortit de l'oeuf.

Et elle était toujours en parfait état, ni émoussée, ni tordu, ni rouillée. Tous cela grâce à son alliage en adamante. Pas un métal des plus simple à manier, seul une poignée de forgerons dans toute l'histoire y était parvenu. Et il se trouve que l'un d'eux était un griffon.

Aelgos était indestructible, et instopable. Aucun métal, aucune armure au monde était capable de lui résister. C'était l'arme la plus terrible de la horde et les poneys le savaient. Il fallait bien que la reddition ait l'air convaincante, mais Gver aurait préféré tenir cette arme noble en dehors d'un plan aussi sournois.

« Allons-y » dit-il d'une voix résolue.

Les trois individus décolèrent et prirent la direction de la capitale.

Les rues de Canterlot étaient couvertes par la neige et par les poneys. D'innombrables licornes allaient et venait au milieu de cette ambiance festive. Et chaque coin de rue voyait se réunir de petites chorales improvisées qui chantait avec joie « les flammes de l'amitié ».

Cette chanson avait été chanté pour la première fois par les trois grands héros d'Equestria : Smart Cookie, Pansy et Clover le sage, qui par leur amitié avaient réussie à triompher des terribles ventigos et obtenir du même coup le salut de toute leur espèce.

Certes, les siècles ont passés, et chaque génération à vu apparaître son lot de cynique. Et on ne pouvait pas leur donner tord. Après tout, la magie de l'amitié peut bien servir de défense face à des spectres dévoreur de haine disparus depuis longtemps, elle n'a pas pour autant empêché la guerre, ou les catastrophes ou même les attaques de monstres.

Mais la veillée chaleureuse faisait fit de cela, on n'y voyait aucun rabat-joie, aucun sceptique. Tout le monde oubliait les durs problème de ce monde et se laissait porter par la fête dans la joie et la bonne humeur.

Enfin, presque tout le monde.

« D'ici peu cette fête ridicule sera le début d'une nouvelle ère » dit Nobilitas en regardant par la fenêtre de son carrosse.

Le convoi des membres de la corne d'ivoire remontait doucement les rue de la ville en direction du palais. Pas une chose facile avec toute cette neige et ses poney qui traversait à tout va.

En face de Nobilitas se tenait le marquis de Brismare. Bien sûr, tout les membres du club avaient été mis au courant du plan, mais même si dans l'ensemble ils le trouvaient remarquablement bien pensé et n'avaient pas manqué de félicité leur chef pour tout ce qu'il avait mis en place, beaucoup le trouvais... un poil trop ambitieux.

Brismare était un de cela.

« Messire Nobilitas. Je sais bien qu'au point ou nous en sommes il est trop tard pour faire machine arrière mais... vous êtes conscient que nous prenons un très gros risque ce soir.

- C'est vrai, mais comme me l'a souvent dit Ira, il faut savoir prendre des risque dans la vie.

- Justement, à propos d'Ira...

- Je vous l'ai dit. Elle fera une reine idéale pour Unicornia

- Vous croyez vraiment qu'elle nous laissera une place à ses côtés. Entre nous, cette jument transpire la malveillance.

- Quoi ? C'est les yeux verts c'est ça ? Auriez vous peur d'une simple femelle, marquis ?

- Je... jamais de la vie !

- Je vous taquine... Soyez sans craintes. Quelques soient les décisions d'Ira, elle devra nous prendre en compte qu'elle le veuille ou non.

- Vous semblez bien sûr de vous.

- C'est moi qui ais rédigé le document qui lui donnera les pleins pouvoirs. En clair, elle ne deviendra reine que parce que JE le veux bien. Et quand bien même elle essaierait de nous doubler, nous aurions tant noyauté sa cour qu'elle devra se plier à toute nos volontés... Et pourquoi est ce qu'on avance plus ?! Chauffeurs ! »

Il sortit la tête par la fenêtre pour voir les deux poneys sensé tirer le carrosse arrêter en plein milieu de la voie à côté d'une petite pouliche jaune.

« Chauffeurs ! Qu'est ce qui se passe ?!

- Messire Nobilitas ! Heu... c'est que...

- Vous voulez des socolats monzieur, zezota la petite licorne. Z'est ma zpézialité. Zeulement trois pièzes la boîte.

- Ils... ils ont l'air vraiment bons, messire, je vous assure, bégaya le deuxième conducteur comme pour se justifier. »

Nobilitas les foudroya d'un regard noir du genre « rappelez-moi pourquoi je vous paye » qui fit aussitôt repartir les deux étalons.

« Désolé petite, dit l'un d'entre eux à voix basse, je suis sûr qu'ils étaient délicieux »

Nobilitas regarda la pouliche avec mépris alors que le lourd carrosse passaient devant elle. La petite lui répondit avec de grands yeux humide qui auraient sûrement fait craquer n'importe quel poney, mais pas le marquis. Alors qu'ils se croisaient, Nobilitas ne manqua pas de donner un coup dans la boîte qui rependit son contenu parmi la neige et la boue.

Le noble rentra sa tête à l'intérieur tandis qu'au loin, la fillette essayait désespérément de sauver le plus de chocolats possible.

« Maudite veillée chaleureuse, grogna-t-il. On est sensés s'aimer les uns les autres et partager. Alors forcément, tout les vendeurs du dimanche rapplique en se disant qu'on va être plus pigeon que d'habitude.

- En parlant d'oiseau, commença Brismane qui avait à peine prêté attention à tout la scène. Qu'en est il des griffons.

- Oui ? Et bien ?

- Une grande partie du plan repose sur eux. Si jamais ils échouent...

- N'ayez crainte, c'est gens là s'y connaissent. Ils sont forts, sans pitié et ne font pas dans la dentelle. De vrai guerriers nés.

- Je continu à dire que c'est risqué.

- Et je continuerais à répondre qu'il faut savoir prendre des risques. A l'heure qu'il est ils doivent déjà avoir pris la muraille.

A vrai dire, Nobilitas s'avançait un peu. La muraille, qui se trouvait vers la base de la montagnes à quelques kilomètres de la ville était tout ce qu'il y avait de plus calme. Non loin du grand brasero qui dominait le mur, le soldat Weakly Spark et le sergent Caïus partageait une bonne bouteille de cidre au milieu de tout un tas de caisses d'équipement.

Il faisait froid, il ne se passait absolument rien, et tous les gardes présents maudissaient la chance de ne pas leur avoir été favorable lorsqu'ils avaient tirés au sort ceux qui seraient de service ce soir.

Ici et là on pouvaient trouver quelques soldats licornes en train de faire la sieste, jouer au cartes, ou organiser des concours de bras de fer, histoire de penser à autre chose qu'à leur collègue qui étaient bien au chaud en train de dîner en famille.

Entre eux, Weakly et Caïus s'étaient toujours limités au respect du grade. Mais se retrouver ensemble dans cette nuit glaciale les avaient fait se rapprocher de la façon la plus classique qui soit : en se plaignant tout les deux de la même chose.

« Dis, soldat, tu as pas l'impression qu'on sert à rien ici.

- Ben, on garde la muraille, non ?

- Contre quoi ? La guerre est finit et les monstres sont soit en hibernation, soit en migration à cette période de l'année.

- ...

- Un problème ?

- Ho rien, juste que je trouve ça un peu bizarre.

- Quoi donc

- Et ben. Ça devrait pas plutôt être moi qui rouspète pendant que vous, sergent, vous me dites de rester sur mes gardes quoiqu'il arrive ?

- Héhéhé, peut-être bien que ça devrait être toi le sergent alors.

- Ho, je ne crois pas. Je suis loin d'être assez fort pour ça.

- Tu penses ?... Réflexe ! »

Caïus lança la bouteille par dessus les rempart. Comprenant la nature du test, Weakly improvisa en vitesse le seul sort d'attaque qu'il connaissait. Un simple tir magique que tout garde licorne se devait d'apprendre. Il eut le temps de tirer plusieurs fois, mais aucune de ses tentative ne toucha la cible. La bouteille disparu 10 mètres plus bas, dans les fourrés au pied du mur.

« C'est rien ! C'est rien ! clama le sergent aux poneys qui était venu voir ce qui se passait

- Sergent ? dit l'un d'entre eux. Vous êtes saoul ?

- Pas plus qu'il n'en faut, soldat, rassures-toi héhéhé.

- Mouais, faites quand même attention a pas activer le brasero par erreur.

- Ho, mais moi je sais ou je tir, c'est plutôt à Spark que tu devrais dire ça. »

Weakly eut un petit rire gêné. Le garde haussa simplement les épaules avant de retourner à sa partie de carte.

« T'en fait pas, soldat, je suis sûr que tu vas t'améliorer avec le temps.

- Vous croyez ?

- Ouais, peut être même qu'un jour tu sera un grand capitaine de la garde

- Ha ! Et pourquoi pas un héros national tant qu'on y est

- Hé Hé, T'as saisis l'esprit. En tout cas si ça t'arrives vraiment, moi sa me ferra bien marrer

- Sacré sens de l’humour...

- Ouais, ouais... Tiens, va donc nous rechercher une bouteille.

- Tout de suite, sergent. »

Ce n'était pas pour rien si les deux étalons c'étaient posés à cette endroit. Ils étaient juste à côté de la réserve, là où certains avaient eut la bonne idée d'entreposer un peu plus que la simple nourriture réglementaire.

Weakly ouvrit la trappe permettant d'accéder à la précieuse réserve et descendit l'escalier en quête d'une autre bouteille de ce délicieux cidre.

« Hmmmm hmm hmmm... »

Géric maintenait fermement le bec du jeune griffon pour l'empêcher de signaler bêtement leur position.

Après s'être assuré qu'il soit calmer. Le seigneur-serre relâcha son emprise.

« Heu... escusez-moi, chef, dit le jeune.

- Qu'est ce qui vous prend, Gol ! Vous voulez nous faire repérer.

- Je... j'ai vu des tirs. Et puis je crois que quelqu'un m'a lancé quelque chose. »

Géric observa rapidement les alentour et trouva l'objet dont le soldat parlait. Il ramassa la bouteille de cidre à moitié brisé et la présenta d'un air consterné.

Gol se contenta de baisser la tête, honteux.

« C'est MOI qui donne le signal, gronda Géric. Et je ne veux pas entendre un bruit avant cela.

- Oui, seigneur-serre.

- Ils ne doivent pas être plus d'une quinzaine sur les rempart. Nous avons l'avantage du nombre et de la surprise. Il nous faut frapper vite et fort, et n'oubliez pas de prendre le contrôle du brasero en priorité.

- Pourquoi, qu'est ce qu'il fait au juste ce brasero.

- C'est de la magie de licorne, un genre de feu enchanté qui réagit si on lui jette un sort. Le seigneur-bec a dit que si jamais l'un d'eux l'active, on verrait l'armée entière de Stormpit débarquer dans la minute, et là je vous garantit que se sera une tout autre paire de manche.

- Compris, seigneur.

- Préparez vous... »

Le chef griffon poussa un piaillement, un minuscule cri que n'importe qui aurait confondu avec un petit oiseau inoffensif.

Plusieurs dizaines de griffons sortir alors de leurs cachettes et commencèrent à escalader tout doucement le mur à l'aide de leurs serres. Ils n'utilisaient pas leurs ailes. Voler était le meilleur moyen de se faire repéré. Hors, les remparts formaient une petite avancée par rapport au plan vertical du mur. Ce qui faisait qu'en se collant à la paroi, il était pratiquement impossible d'être vu à moins qu'un garde ne se penche franchement, et ces dernier étaient bien trop « occupés » pour ça.

« Hum... Il y a quelque chose de bizarre » marmonna Caïus

Pendant qu'il réfléchissait, Weakly était toujours dans la réserve en train chercher la bouteille, et aussi de grignoter quelques pommes au passage.

« Quelque chose de bizarre... mais impossible de poser le sabot dessus... grr c'est agacent »

« Ha, en voilà une ! » lança triomphalement le soldat en apercevant la boisson tant convoitée.

« Mais bien sûr, j'y suis ! Il y a pas d'oiseau en cette période de l'année. Je me demande bien ce qui a put pousser ce cri ? »

Le sergent se leva et marcha tranquillement en direction des créneaux.

musique :http://www.youtube.com/watch?v=523Nuj-00wo

Il ne s'attendait pas à voir grand chose dans la pénombre. Aussi fut il très surpris d'apercevoir toute une rangée d'yeux jaunes l'observer en contrebas. Géric aussi fut surpris, mais eut tout de suite le réflexe de lancer le signal : un cri bref et puissant.

Aussitôt, les dizaines de griffons prirent leur envol simultanément et se retrouvèrent au sommet du mur en une fraction de seconde.

L'un d'eux se jeta sur Caïus et le mit à terre. Au même moment, chaque garde se retrouvait pris en tenaille entre deux ou trois rapace avant d'avoir eu la moindre chance de réagir.

En entendant le bruit, Weakly s'empressa de revenir sur ses pas. Mais alors qu'il ouvrait la trappe, un griffon atterrit en plein dessus et la lourde plaque de bois se referma sur son crâne. Complètement sonné, la licorne dévala le petit escalier et s'étala au sol parmi les provisions.

A l'étage supérieur, le sergent se débattait comme il pouvait pour repousser le griffon qu'il avait sur lui. Il était dos au sol. Les griffes de l'hybride râpaient sur l'armure de la licorne dont les sabots étaient trop occupées à tenir la tête d'oiseau éloignée pour éviter les coup de bec. Mais bien que Caïus ne fut pas totalement sobre se soir là, il était loin d'être un bleu, et avait de l'énergie à revendre.

En ramenant ses pattes arrières sous le corps de son ennemi, il parvint à le repousser avec une ruade, juste assez longtemps pour lancer un sort. Une salve de magie rouge jaillit de la corne et percuta la tête du griffon. Celle-ci explosa sur le coup et le reste du monstre s'écroula à côté de sa proie.

Caïus se releva en vitesse. Tout autour de lui il voyait ses hommes, en infériorité numérique se faire sauvagement massacrer par les coup de griffes et de lance.

Le brasero, il fallait l'activer tout de suite.

Mais alors que le guerrier préparait un nouveau sort, deux autre griffons lui foncèrent dessus à tir d'aile. Sans rompre sa concentration, Caïus saisie le premier et le projeta en arrière à l'aide d'une prise de combat. Pour le deuxième, il se contenta d'une bonne ruade bien placée qui fit pratiquement rentrer son bec dans la tête de l'hybride.

Maintenant il ne lui restait plus qu'à tirer. Après quoi, quelque soit son destin, Equestria serait sauve. La lumière rouge jaillit, traversa l'air comme une flèche, fusant droit vers les flammes.

Mais elle ne les atteint pas.

A la vitesse de l'éclaire, Géric se jeta devant le brasero, tenant deux courtes lames dans ses serres. Croisant ses épées, le seigneur-serre intercepta le tir. Le projectile rebondit dessus comme sur un miroir avant de repartir vers le sergent et le blesser à la pattes.

Caïus serra les dents sous la douleur. A présent les créatures ailée se rassemblaient progressivement autour de lui. Leurs armes, leurs griffes et leurs becs étaient recouvert du sang de leurs victimes. Toutefois, aucun attaquait. Ils se contentaient d'observer, laissant à leur chef le soin d'en finir avec le dernier survivant.

Géric se tenait sur ses pattes de lion et avançait d'un pas sûr. Caïus tenta de lancer quelques autres salves de magie, mais le griffon déviait chaque tir avec la même facilité effrayante. La panique gagnait peu à peu le sergent alors qu'il prenait conscience de la différence de niveau entre lui et ce guerrier. Il recula en boitant, jusqu'à ce que sa croupe se bloque contre les créneaux. Le seigneur-serre, lui, avançait toujours. Il était presque sur lui.

Finalement, ce fut dans un élan désespéré que le poney se jeta sur la créature ailée, espérant lui briser le crâne de ses sabots.

Il n'en fit rien. Géric le pris de vitesse. Le griffon planta l'une de ses lames dans les les jointures de l'armure de la licorne et arracha d'un coup sec les plaques de métal qui formaient le plastron. De l'autre, il poignarda le sergent à l'épaule. Le métal traversa le corps de part en part, et finit par clouer littéralement le poney contre la paroi qui se trouvait derrière lui.

Caïus savait qu'il était fichu. Mais quand même, il aurait bien aimé le toucher au moins une fois.

« Qu'est ce que vous foutez, saleté de piaf ! Cria-t-il alors que la tête d'aigle était juste au dessus de lui. La guerre est finit ! on vous a botté le cul ! Pourquoi vous vous ramenez maintenant ! Aaaah... »

L'oiseau-lion planta sa seconde lame en plein dans la poitrine de la victime. Le garde cracha du sang.

« Sache que je suis désolé, poney. Moi aussi j'aurais préféré régler ça sur un vrai champ de bataille. »

L'épée tranchante creusa à l'intérieur du torse du pauvre poney avant d'en ressortir violemment, arrachant plusieurs morceau de chair et d'organe au passage. Géric dégagea ensuite la lame qu'il avait planté dans l'épaule et regarda le corps tout entier s'affaler comme une masse dans une grosse flaque de sang.

« Et maintenant ? Questionna Gol, lui aussi venu assisté au spectacle.

- Nous avons accomplit notre part de la mission. Restons ici pour le moment. Et laissons faire le seigneur-aile. »

Au même moment, une ombre engloutit brièvement le mur. En levant les yeux, chaque griffons put reconnaître l'immense silhouette de Gver qui se dessinait devant la lune.

Tous saluèrent leur chef tandis que ce dernier, accompagné de Gaven et Gexan. Survolait la bâtisse en direction du château.

« Bon ! Eh bien si aucun d'entre vous n'est capable nous débarrasser de ce froid. Je suis à cours d'idées, moi.

- Quelle surprise ! Un terrestre à court d'idées.

- Commandant Hurricane ! Veuillez cesser ces remarques tout de suite.

- Je vous interdit de me parler sur ce ton ! « votre majesté ».

- Je vous demande pardon ! Je suis une princesse ! Comment osez-vous hausser la voix en ma présence ! Je ne resterais pas une seconde de plus avec ses importuns ! Adieu !

- Pas la peine de vous fatiguer. C'est moi qui m'en vais !

- Moi aussi je part. Et la prochaine fois que vous mourrez de faim, vous n'aurez qu'à grignoter les poils de votre queue.

- Bien !

- Bien !

- Bien ! »

« Et la tempête continuait de plus belle.

La réunion au sommet ne s'étant guère déroulée aussi bien que prévu, les trois chefs poneys s'en retournèrent à leurs demeures respectives, le coeur remplit de colère. Il était temps pour chacun d'eux de prendre une décision. Décision qui allait bouleverser l'avenir de leurs peuple.

Mais alors qu'ils entamaient le chemin du retour, de sinistres formes se dessinait dans les cieux gelés »

Alors que le narrateur achevait sa tirade, les silhouettes de plusieurs ventigos envahirent le décor de la scène, le recouvrant entièrement de blanc. En réalité, il ne s'agissait que de grand draps découpés en forme de chevaux et agités par des poneys en coulisses, mais la façon dont ils bougeait les rendaient plus vrais que nature. C'en était effrayant de réalisme.

Le rideau se referma ensuite sous les applaudissements, marquant la fin du première act.

Un entracte de plusieurs minutes était laissé aux spectateurs. Le temps pour eux de se dégourdir les pattes et de parler entre eux.

Le grand hall du palais, à présent aménagé en théâtre se retrouva vite bombée de monde et tout aussi bruyant. Dans un coin, Discord, sous la forme d'un pégase voletait au-dessus de la masse à la recherche de Celestia.

Il l'aperçut dans la zone située juste devant la scène. Elle était au côté de sa mère, la reine Aztarté, et de sa petite soeur Luna. Ainsi que d'une bonne poignée de hauts dignitaires licornes. De loin, impossible de savoir ce dont ils parlaient, mais au vu de la tête que faisait la jeune alicorne, ça ne devait pas être bien passionnant.

Le draconequus tenta d'atirer son attention en secouant les bras.

A la vue de son ami, la princesse reprit aussitôt des couleurs. Elle afficha un petit sourire en retour et lui répondit par un discret signe de la patte. Il aurait bien voulu la rejoindre, mais il se serait sentit un peu gêné au milieu de tout ces nobles.

Non loin de Celestia, une crinière de flammes jaunes dépassait du reste de la foule. Le roi Hélios discutait avec les deux autres chefs poneys.

« Comment trouvez vous la pièce, mon bon Tramonstane, dit Strawberry.

- Mouais pas mal, j'aime bien le type qui joue le commandant hurricane.

- Sans doute parce que c'est vous qui l'avez choisie, fit remarquer Hélios.

- Évidemment ! vous croyez quand même pas que j'allais laisser le premier clanpin venu incarner le plus grand guerrier de tout notre peuple.

- Non, bien sûr que non.

- D'ailleurs à se propos, coupa le chancelier en tapotant la cuirasse noire du pégase. Cette armure, est ce bien...

- Oui. C'est bien celle qui a appartenue au commandant. Authentique. Enfin, j'ai quand même dût la faire ajuster un peu pour qu'elle soit à ma taille. Hurricane était vraiment balèze.

- C'est ce qu'on dit en effet, ajouta Hélios.

- Ho ! Un peu qu'on le dit. C'était une vraie force de la nature. Un sacré guerrier. Il a inventer des techniques de combat uniques au monde. En son temps, c'est lui qui a décimer les hordes de harpies qui menaçaient nos nuages. Il paraît même qu'un jour il s'est tapé une chimère à lui tout seul. Une chimère ! C'est un grand honneur pour moi, ce soir, de porter son armure et son casque... Quoi ? »

Hélios et Strawberry ne purent retenir un petit sourire moqueur en voyant leur collègue parler du commandant Hurricane comme une groupie parle de son idole. A bien y regarder, on pouvait même voir une petite étincelle au milieu des yeux rouges sang du pégase.

« Enfin bref, c'était un grand chef, voilà quoi... » dit Tramonstane en repliant ses ailes et en tachant de retrouver sa stature de militaire.

Ne voulant pas gêner d'avantage le commandant, Strawberry choisit de revenir au premier sujet de conversation.

« Personnellement, j'ai beaucoup aprécié l'actrice incarnant la princesse Platinum.

- Moi aussi, affirma le roi. Il faut dire qu'elle a une sacrée voix.

- Ouais, j'avoue qu'elle en impose... pour une cornue, admit Tramonstane.

- Et une très belle femme qui plus est. Il faut le dire, ajouta le chancelier.

- « Une très belle femme » ? Attendez, je croyais que vous étiez... Heu... que vous étiez...

- Hmm... Que j'étais ?

- Ben, vous savez... de l'autre bord...

- Oui, et alors. Ça ne m'empêche pas de remarquer la beauté lorsque je la voie.

- Si vous le dites... De toute façon j'ai toujours trouvé ça bizarre comme tendance.

- Ce n'est pas une tendance. Et ce n'est pas bizarre.

- En tout cas, il n'y a pas de quoi en être fier...Vous êtes pas d'accord, Hélios ?

- Je ne sais pas. Ce ne sont pas vraiment mes affaires. Et puis, chacun fait ce qu'il veut, non ?

- Oui, mais sérieusement. Je sais pas vous, mais moi je me sentirais bien minable si un autre étalon venait me fourrer sa...

- Même pas le commandant Hurricane ? glissa doucement Strawberry en haussant un sourcil. »

Les secondes qui suivirent furent assez différente selon les point de vue.

D'habitude Strawberry ne voulais pas provoquer le commandant, mais là c'est lui qui l'avait chercher. Et le chancelier se réjouissait à l'avance de voir quelle jurons abracadabrantesque allaient sortir de la bouche du pégase.

Tramonstane, lui, semblait sur le point d'exploser. On aurait presque put voir de la fumée lui sortir des oreilles. Il avait vraiment l'impression de s'être fait remettre à sa place comme un bleu. Alors qu'il avait toujours vu les gens se faire tout petit face à lui, Srawberry était bien le seul poney à sa connaissance capable de le regarder droit dans les yeux en lui balançant une pique. Un politicien, terrestre, incapable de se battre, et puis avec cette histoire de bord en plus ! Ça n'aller pas ce passer comme ça !

De son côté, Hélios n'osait pas trop intervenir et priait le ciel pour que la situation ne dégénèrent pas entre ces deux-là. En pleine veillée chaleureuse, ça serrait assez embarrassant. Sans compter les griffons qui seraient bientôt là pour déposer les armes. Les trois membres de la troïka d'Equestria devait être là et, si possible, dans de bonnes conditions

« Espèce de... » commença le pégase.

« Allons messeigneurs. Vous n'allez pas vous disputer pour si peu. Vous ne voudriez pas rappeler quelques ventigos sur nos terres, dites moi. » prononça une voix chevrotante sur le ton de la plaisanterie.

Les trois se retournèrent et Hélios fut soulagé de voir s'avancer le baron Merovis. Allez savoir pourquoi, mais une véritable aura de tranquillité se dégageait de cette personne. Ou plutôt une aura de respect. Le même genre de respect qui vous réduit au silence lorsque vous entrez dans une église. D'ailleurs tout les groupes de poneys qu'il croisait stoppaient aussitôt leurs conversations avant s'écartaient religieusement du passage de sa chaise roulante, elle-même meut par la propre magie du baron.

Était-ce dût à son grand âge ? À sa connaissance ? Son vécu ? En tout cas il y avait bien quelque chose chez lui qui dissuadait toutes forme de trouble d'émerger en sa présence. Et ça marchait sacrément bien. Strawberry et Tramonstane cessèrent aussitôt leurs regards noirs et la tension retomba au point zéro.

« Ho, mais nous ne nous disputions pas, dit paisiblement le terrestre. Juste un débat un peu houleux, rien de plus.

- Ouais... on va dire ça, renchérit le pégase.

- Heureux de vous voir, baron, dit Hélios avec un grand sourire. La pièce vous plaît ?

- Vous savez, après avoir passer 80 ans à voir et à revoir les mêmes scènes, je pense que c'est devenu une chose assez banale pour moi. Mon avis dessus n'a pas grande d'importance. Par contre, le votre m'intéresse, mon roi. Après tout, vous êtes une alicorne. Les votre n'ont absolument rien à voir dans cette histoire. Alors, je me demandais ce qu'un point de vue extérieur pouvait donner.

- Et bien, j'imagine que je m'attacherais sûrement plus aux personnages si j'étais effectivement membre de l'une des trois race, mais... Au final je pense que le message de la pièce est destiné à tout le monde, quelque soit son espèces ou son peuple. Et pas seulement les poneys.

- Dans ce cas, sachez que je suis bien d'accord avec vous. Quelques soient les différences, nous pouvons tous vivre en harmonie. Et les flammes de l'amitié serons toujours la meilleure arme qui soit.

- Pfff.

- Un problème commandant ?

- Ouais, autant je suis d'accord avec la morale de l'histoire, autant le coup des « flammes de l'amitié » j'ai toujours trouvé que c'était une belle connerie.

- Qui a permit à toute notre espèce de survivre.

- C'était sûrement vrai à une époque, mais ça nous a pas resservit depuis. Allez donc parler à mes hommes qui se sont fait démonter contre les faces de piaf. Croyez-moi, c'est pas en leur faisant des câlins qu'on a empêché l'invasion.

- Certes, certes, sans doute me suis-je mal exprimé. Quand je parlais d'arme, je n'évoquais pas un quelconque moyen de destruction, mais bien d'une arme contre l'adversité. Elles ont peut-être servi à anéantir les ventigos, mais ça ne se limite pas à ça. Les flammes brûles toujours en nous, même maintenant. Chaque fois qu'un terrestre offre de bon coeur la nourriture qu'il a durement cultivé. Chaque fois qu'un pégase se jette courageusement au devant du danger pour protéger ceux qui ne peuvent pas se défendre. Chaque fois qu'une licorne partagent ses connaissances avec un poney qui n'a pas forcément eu la chance d'apprendre. C'est de tout cela dont je parle. »

De part sa nature de guerrier, Tramonstane n'avait pas pour habitude de donner crédit à ce genre de discours bon enfant. Pourtant, sortit de la bouche du baron, ces mots semblaient avoir un tout autre poids. Et Merovis n'avait citer que quelques uns des nombreux exemples de la cohésion qui existait entre les trois races.

« Oui, vous avez raison, reconnu-t-il. »

« Sire ! Sire ! »

Un serviteur licorne traversait le hall depuis la porte d'entrée principale, ne manquant pas de s'excuser à chaque fois qu'il bousculait l'un des occupants de la salle, ceux-ci ne lui prêtaient guère d'attention.

Le jeune étalon arriva finalement au devant du trio. Hélios lui laissa le temps de reprendre son souffle. Visiblement, ce garçon venait de faire de faire une sacrée course.

« Le seigneur-aile...Les griffons... Sont là... La salle du conseil... Ils vous attendent

- Merci, mon brave. Mais vous n'aviez pas besoin de courir comme ça.

- Ah bon... »

Il s'écroula par terre.

« Messieurs, dit le roi en se tournant vers ses collègues. Il est temps d'en finir avec cette histoire une bonne fois pour toute.

- Ouais, allons-y, dit Tramonstane.

- Je vous emboîte le pas, lança Strawberry.

- A tout à l'heure baron. Profitez bien de la pièce.

- Merci, et bonne chance à vous avec nos « invités ».

- Ne vous inquiétez, ce sera l'affaire de quelques minutes. Nous reviendrons d'ici peu. »

Le roi alicorne regarda un instant en direction de sa femme. Celle-ci était toujours entourée d'invités mais avait remarqué qu'Hélios était sur le point de partir. Il lui adressa un sourire auquel elle répondit par un baiser à distance. Certes, Aztarté aurait préféré avoir son mari à ses côté pendant cette soirée traditionnel, mais il avait justement choisie cette date comme le jour idéal pour enterrer la hache de guerre avec les Griffons. Un symbole de paix. C'était une bonne idée tout compte fait.

La troïka traversa l'allée et sortie par la grande porte. En passant, le chancelier terrestre fut étonné de voir ce petit groupe de licorne qui avait l'air assez nerveux malgré la bonne ambiance qui régnait dans le reste de la salle. C'en était même assez ridicule lorsqu'ils leurs présentèrent une rangé de sourire tous plus forcés les uns que les autres.

Toutefois, Strawberry ne releva pas. Il se contenta de saluer poliment ces messieurs avant de passer la porte.

« Ça y est, ils sont partis, fit remarquer le vidame de Quennes.

- Oui, j'ai remarqué, dit nerveusement Brismane. Je me demande juste si Nobilitas a terminé.

- J'AI terminé, répondit ce dernier.

- Aaah ! Excusez-moi, je ne vous avez pas vu revenir.

- Détendez vous, marquis. Vous êtes trop nerveux.

- Plus facile à dire qu'à faire. Comment faites vous pour rester aussi calme ?

- Parce que tout est calculer. Les explosifs ont été placés et je me suis chargé moi-même d'allumer la mèche. Tout n'est plus qu'une question de temps. »

Les lumières s'éteignirent progressivement, laissant le temps à chacun de retrouver son siège.

« Nous pouvons y aller. Et tâchez d'avoir l'air naturels, bon sang. »

Les membres de la corne d'ivoire, au nombre de cinq, sortirent calmement de la salle à présent plongée dans le noir.

Nobilitas referma derrière eux. Puis, se rassemblant en ligne, ils concentrèrent toute leur magie sur la porte. Sous l'action du pouvoirs des licornes, celle-ci s'illumina d'un mélange de lumières vertes et mauves. Puis, un seau en forme de cadenas apparu brièvement devant la surface avant de s'incruster aux bois massif de la porte.

L'air satisfait, Nobilitas salua ses compères avant de prendre seul le chemin menant à la tour du conseil. Celui qu'Hélios, Strawberry et Tramonstane avait emprunté quelques minutes plus tôt.

Les trois chefs étaient actuellement en train de monter l'escalier en colimaçon menant à la salle où les attendaient les griffons. Comme à son habitude, Tramonstane ouvrait la marche en volant quelques centimètres aux dessus du sol, l'air visiblement pressé d'en finir. Strawberry, lui, marchait à l'arrière, avançant doucement pour ne pas froisser la robe dorée qu'il avait revêtu spécialement pour la fête, en hommage au chancelier Puddinghead.

Enfin, Hélios se trouvait entre les deux. Lui aussi portait une tenue assez encombrante. Une grande cape rouge trainait derrière lui. Ses pattes, ainsi que son poitrail, suportait le poid de plusieurs pièces d'armure décoratives qui avaient été faite sur-mesure spécialement pour lui. Pas facile de se sentir à l'aise là-dedans quand on avait pas l'habitude. Impossible de déployer ses ailes, et son dos le démengeait. Vivement que la soirée soit finit et qu'il puisse enlever tout ça.

Ils atteignirent finalement la porte au sommet des marches.

« Vous savez, dit Strawberry. Même si aujourd'hui ils sont là pour rendre les arme, avec un peu de chance nous pourrons peut être les rallier un beaux jour. Déjà que l'alliance avec les zèbres se concrétise. Je trouve que l'avenir s'annonce plutôt bien.

- Révez pas trop, chancelier, le rabroua Tramonstane. Les griffons sont un peuple de guerrier, comme le mien. Avec les conditions qu'on leur à imposé, je vous garantit qu'ils vont nous avoir dans le collimateur un bon moment. D'ailleurs comptez sur moi pour les surveiller de près après ça.

- Commandant... Vous voyez vraiment le mal partout.

- C'est vous qui êtes trop positif. J'ai pour habitude de toujours me méfier. Ça m'évite d'être pris par surprise.

- C'est pour ça que vous êtes toujours aussi grincheux.

- Ouais, et c'est très bien comme ça !

- Je vous en pris, mes amis, lança Hélios. Vous n'allez pas vous disputer alors que nous somme sur le point de rencontrer les plus grands représentants de la horde.

- Pas d'inquiétude Hélios, je vous promet de faire attention à mon attitude, dit le chancelier avec une pointe d'humour dans la voix.

- On sait ce tenir quand même, ajouta le pégase.

Côte à côte, il entrèrent dans la salle du conseil.

De l'autre côté de la grande table centrale, les griffons étaient entrés par le balcon et les attendaient.

Comme la dernière fois, Hélios fut un peu déstabilisé en voyant Gver. En tant qu'alicorne, il était de grande taille et avait l'habitude de baisser les yeux pour s'adresser à ses compatriotes. Là c'était plutôt l'inverse.

Le seigneur-aile était tout simplement monstrueux. Il mesurait près de trois fois la taille d'un griffon ordinaire et ses ailes étaient tout simplement démesurées. C'était à se demander comment une bête pareille avait un jour put tenir dans un oeuf. A côté de lui, Gaven et Gexan tenaient plus du pigeon que de l'aigle.

« Nous vous saluons, et nous honorons les morts de votre famille, annonça le chef griffon.

- Tout comme nous honorons les vôtres, répondit Hélios. Et permettez-moi de vous souhaiter une bonne veillée chaleureuse.

- La lance, dit sèchement Tramonstane.

- La voici comme promit, dit Gexan en désignant l'arme que tenait Gaven. Seigneur-serre... »

Gaven, la mine sombre, avança vers le commandant en tenant fermement Aelgos entre ses serres.

Pendant ce temps, Hélios s'était approché du seigneur-ailes.

« Écoutez, seigneur Gver, je sais que les conditions que nous vous imposons sont dures mais c'est une simple question de sécurité. N'y voyez aucune sorte de vengeance.

- Oui... je comprend...

- Alors tirons un trait définitif sur cette triste guerre, et espérons un meilleur avenir commun pour nos deux peuple. »

Gver fut surpris en voyant la patte du roi s'avancer amicalement vers lui. L'alicorne lui souriait, sincèrement, tout comme Strawberry qui était ravi de voir qu'Hélios pensait comme lui.

A ce moment, le chef griffon détestait encore plus ce qu'il s'apprêtait à faire. Les poneys avaient choisit de ne pas les éliminer alors qu'ils en avaient eut l'occasion, et maintenant ils étaient même près à leurs pardonner et à songer à une alliance.

Peut-être aurait il mieux valu oublier ce sinistre plan en fin de compte. Mais c'était trop tard. La machine était lancée. Et tout serait réglé ce soir.

Il regarda Gaven, sur le point de « remettre » la lance à Tramonstane. Lui aussi semblait en proie au doute. Gver adressa un petit coup de tête, lui faisant signe de continuer comme prévu. Un goût amer dans la bouche, le seigneur-aile avança sa serre droite pour serrer le sabot du roi... Tandis que la gauche s'apprêtait déjà à frapper.

« Des céréales, des pommes, des carottes... Raaah, maudits herbivores ! Ils ont que de la nourriture bidon. »

Gol fouillait la réserve. Il mourrait de fin et avait espéré y trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Mais bien sûr, le régime alimentaire poney était assez différent de celui des griffons. C'est pourquoi il rouspétait depuis un moment avec lui même.

« J'ai pas mangé depuis qu'on a quitté Grand Nid. Je sais bien que notre code de l'honneur nous interdit de dévorer nos ennemis, mais là, le chef pourrais quand même faire une exception. »

Il s'assit et croqua dans une pomme. C'était toujours mieux que rien.

« A la limite, je pourrais prendre un cadavre discretos et le manger ici. Après tout, ce serait dommage de les laisser pou... »

Clang !

Le soldat s'écroula après avoir été violemment frappé à la nuque.

Weakly Spark, la patte tremblante, reposa la bouteille de cidre fissuré qui lui avait servit d'arme ( c'était toujours plus discret qu'un tir magique ).

Lorsqu'il avait repris ses esprits après sa petite chute, son premier réflexe avait été de remonter voir si toute allait bien. Mais en voyant du sang dégouliner de la trappe, il avait plutôt choisit de rester caché en se blottissant entre deux tonneaux. C'était lâche. Et il le savait. Mais tout soldat qu'il était, Weakly n'avait jamais vraiment été confronté au danger. La guerre contre les griffons avait surtout été l'affaire des pégases. C'étaient eux les véritables guerrier d'Equestria. Seul les mages les plus puissants comme le prince Bronze avait été envoyé sur le terrain. Les simples soldats licornes faisaient plus office de force de l'ordre que de véritables combattants.

D'ailleurs notre ami n'avait même pas la vocation d'être un soldat. En fait, il ne savait pas faire grand chose. Sa marque de beauté était une petite étoile, mais il n'avait jamais été doué en magie et encore moins en astronomie. C'était plutôt ridicule, des tas de jeunes poneys se plaignaient de ne pas avoir de marques, lui en avait une mais ne savait pas à quoi elle servait. Du coup, il s'était engagé dans l'armée. La paye n'était pas énorme, mais c'était bien assez pour faire vivre sa petite famille. Weakly aurait juste espéré ne jamais se retrouver dans ce genre de situation.

Il avait espéré que quelqu'un ait donné l'alerte, et ainsi rester caché en attendant les renforts. Mais voir ce griffon se balader tranquillement dans la réserve indiquait que ceux-ci contrôlaient complètement les lieux.

Prenant son courage à deux pattes, il monta l'escalier et ouvrit légèrement la trappe.

Au moins maintenant il savait d'où venait le sang. Le cadavre éventré de Caïus était étendu juste à côté de l'entrée de la réserve. Weakly referma et du respirer un bon coup pour évacuer le malaise dût à cette soudaine vision d'horreur, avant d'y retourner.

A plusieurs mètre du corps du sergent se trouvait le brasero. Comme il s'y attendait, celui-ci n'était pas activé mais il brûlait toujours malgré les efforts des griffons pour l'éteindre.

« Et bien ? Demanda Géric.

- Rien à faire, seigneur-serre, dit l'un des griffons. On a lancé plusieurs seaux d'eau dessus mais il ne s'éteint pas. C'est clair qu'il y a de la magie là-dedans.

- ... Peu importe, ce n'est pas bien important. Du moment que Stormpit n'est pas avertit, tout va bien. »

Il tourna la tête vers le château.

« Bientôt, nous n'entendrons plus jamais parler des poneys »

Le coeur de Weakly battait à la chamade. Ils avaient l'intention d'attaquer Canterlot ?

Bien sûr, quelle question. Ils n'auraient pas prit cette avant-poste sinon, et la cité était plus que vulnérable ce soir. Mais Pourquoi ? La fin de la guerre avait pourtant été déclarée comme le disait le sergent Caïus. Le seul griffon à venir devait être leur grand chef pour déposer les armes, et non cette troupe d'assassins.

Il fallait faire quelque chose. Mais qu'est ce qu'un faible poney comme lui pouvait faire face à ces terribles guerrier. Il n'aurait même pas le temps de tirer.

...

En fait si, il aurait le temps de tirer une fois. Une seule. Et puis il se ferrait mettre en pièces.

Il ne fallait donc pas rater son coup. Pas comme avec la bouteille. Par chance, la cible ne bougeait pas cette fois.

Sa ville était en danger. Sa famille aussi. Sa compagne, Irisée. Sa fille, Chocolate...

Pourquoi est ce qu'il fallait que ça tombe sur lui ? Pourquoi ce soir ? Pourquoi cette nuit n'était pas restée calme et ennuyeuse comme elle était SENSÉE l'être ?

Il s'était engagé parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre. Il avait été choisie au hasard pour être de garde cette nuit. La nuit précise où ses maudits hybrides avait choisit d'attaquer. Le destin peut-être vraiment cruel parfois.

Mais ce même destin avait aussi choisie de le laisser vivre jusque là, lui laissant la chance d'accomplir non seulement son devoir de soldat, mais aussi son devoir de mari et de père. Le devoir de protéger les siens. Oui, c'est comme ça qu'il fallait voir les choses. Pour une fois, Weakly savait précisément quoi faire de sa vie. Quel dommage qu'il n'ait pas put les voir voir une dernière fois

Avec une dernière pensée pour ses proches, il concentra sa magie, prit son temps pour viser, et tira en toute sérénité.

Le projectile de magie bleu entra dans les flammes du brasier. Weakly put entendre brièvement le chef griffons hurler des ordres.

Il n'eut pas le temps de se cacher, ni même de refermer la trappe. Celle-ci fut brutalement arrachée par trois griffons qui se jetèrent sur lui. La licorne fut brutalement sortie et mise au sol par les brutes qui la déchiquetèrent sans autres formes procès.

Mais alors que les morceaux de viande et les tripes de poneys voltigeaient à travers les airs, c'était plutôt Géric qui avait l'impression de se faire prochainement massacrer.

Les flammes orangée prirent progressivement une tinte bleuté. Avant de virer brusquement au vert et d'exploser. Le seigneur-serre et ses sbires furent tous projetés en arrière. En se relevant, le chef griffon resta ébaillit devant un spectacle aussi magnifique que terrifiant.

« Non... Non. Non ! »

Du brasero sortait à présent une gigantesque colonne de lumière. Elle déchirait la nuit et perçait le ciel, annonçant à tous la présence de l'ennemi.

La situation allait effectivement devenir très compliquée.

Tramonstane, Strawberry, Hélios, Gver, Gaven, Gexan. Ils restèrent tous bouche-bée en voyant le pilier de lumière se dresser à l'horizon.

« Le signal d'alarme... Qu'est ce que sa veut dire ? Qu'est ce que vous mijoter bande de piafs ?! Hurla le commandant. »

Gaven commença à paniquer. Le signal était lancé. L'armée pégase serait là d'une minute à l'autre. Tout leur plan tombait à l'eau.

Il fallait qu'il agissent maintenant. Tuer le commandant tant qu'il en avais l'occasion.

A la vitesse de l'éclaire, le seigneur-serre envoya la lance droit dans l'aile de Tramonstane.

C'était sans compter sur les réflexes légendaires du poney. Il dévia la lance du sabot avant d'envoyer un grand coup de tête dans le visage de son adversaire. Le métal du casque fractura l'os du bec, désorientant le griffon ce qui permit au pégase d'empoigner la lance pour lui.

Mais Gaven n'allait pas se laissez faire. Malgré la douleur, il restait cramponné à son arme, refusant de la céder au commandant.

Hélios n'en revenait pas. Tandis que les deux se débattait, il lança un regard à Gver. Un regard d'incompréhension. Mais aussi de colère.

« Traîtres... »

Le seigneur-aile ne répondit pas. Il n'avait pas à se justifier. A la place, il se contenta de dresser sa serre gauche pour frapper.

Pris par surprise, cette attaque aurait sûrement marchée. Mais la couleur avait été donnée, et Hélios savait se défendre.

Un flash de lumière jaune illumina toute la pièce, suivit d'un véritable coup de tonnerre. L'énorme corps de Gver fut littéralement projeté en arrière par la puissance magique et s'écrasa contre le mur à l'autre bout de la salle. Tramonstane et Gaven s'arrêtèrent un instant de se battre, tout les deux subjuguer par une telle force. Strawberry, lui, avait eu le réflexe de se cacher les yeux et de se jeter au sol de peur d'être blessé.

En se relevant, le chancelier fut prit d'un frisson en voyant Hélios. La cape du roi avait été complètement désagrégée par la déferlante de magie, et les pièces d'armure qui ornait son corps brillait à présent d'une lueur rouge incandescente. Sa crinière et sa queue, habituellement constitués de douce flammes jaunes s'étaient changées en un feu orangé et furieux.

L'alicorne se tenait droit, sans bouger, regardant Gver qui peinait à se remettre du coup. Il était terrifiant. Presque infernal.

Le terrestre ne savait pas comment réagir. Il s'était attendu à de simple formalités. Il n'était même pas forcé de venir d'ailleurs. Pas besoin d'être à trois pour récupérer une arme. Et voila que la reddition se changeait en bagarre !

Qu'est ce qu'il faisait là, non d'un foin ? Il était chancelier que diable ! Les affaires militaires ne le concernait pas. Il ne savait même pas se battre. N'importe qui dans cette pièce aurait put le tuer d'une seule patte.

Heureusement, le roi Hélios semblait maîtriser la situation. Aussi, le chancelier préféra se faire tout petit en espérant que tout ceci se finisse bien.

« Pourquoi ?! » Tonna l'alicorne en s'adressant au chef griffon.

Gver se releva au milieu d'un nuage de plume perdues. Il n'avait pas l'air en si mauvaise état. Malgré son âge avancé, le seigneur-aile avait la peau dur.

« Répondez ! Continua Hélios. Les griffons ne sont-ils pas sensé avoir le sens de l'honneur. Nous vous offrons la paix et vous avez l'audace de nous trahir ainsi. J'imagine que ce sont vos troupes qui ont attaquées la murailles. Combien sont elles ? Quels ordre leur avez vous donnez ? Que comptiez vous faire ? Parlez avant que je... »

- Quel dommage...

- Quoi ?

- Nous ne voulions pas faire plus de mal que prévu. Les seules victimes auraient dût ce limiter à vous et quelques autres poneys, ainsi que les gardes du mur, bien sûr...

- ... et maintenant ?

- Je crains de ne plus avoir le choix. Vos renforts ne tarderons pas arriver, tout comme les miens... Nous n'échapperons pas au bain de sang.

Au même moment, dirigé par le général Haboob, des centaines de pégases fourmillaient dans les cieux de leur cité-nuage. Armes et armures étaient équipées dans une discipline remarquable, ce qui permis à plusieurs escadrons d'être sur le pied de guerre en a peine quelques minutes.

Voir la lumière du brasero traversée ainsi le sol nuageux avait surpris tout le monde. Mais veillée chaleureuse ou pas, les guerriers de Stormpit était toujours prêts à passer à l'action.

« Vous voulez vous venger c'est ça ? C'est pourtant vous qui nous avez attaqué les premiers ! Nous n'avons fait que protéger les nôtres.

- Pas une vengeance, non. Une question de survie. »

Avec une détente prodigieuse, Gver bondit en avant. Hélios n'eut pas le temps de riposter cette fois.

Le griffon percuta l'alicorne avec une force titanesque. Emportées par leur élan, les deux créatures explosèrent le mur qui se trouvait derrières elles et se retrouvèrent à l'extérieur de la tour.

Distrait par le terrible fracas, Tramonstane commit l'erreur de baisser sa garde. Gaven en profita pour lui donner un coup à la jambe et lui arraché la lance des pattes. Après quoi, le seigneur-serre pris Aelgos dans son bec et s'enfuit à tir d'ailes par le balcon.

« Hé reviens ici, tronche de plume ! On en a pas finit toi et moi ! Rugit le pégase en se lançant à sa poursuite.

- Non, attendez commandant ! »

Strawberry appela, mais son collègue était déjà dehors avant d'avoir put l'entendre.

« Ne me laissez pas tout seul, lança le terrestre d'un ton plaintif. Ho bon sang, que faire ? Les griffons nous attaque, les pégases vont arriver aussi. Ma parole, c'est la guerre à nouveau... »

Il dressa les oreilles lorsque quelque chose lui revint à l'esprit.

« La représentation ! Ils n'ont pas put voir le signal d'alarme. Quelqu'un doit aller les prévenir. Il... Je dois y aller ».

Le chancelier se rua vers la porte et l'ouvrit en vitesse. Il se figea de surprise de surprise en tombant nez à nez avec une licorne à la moustache bleue. Lui aussi avait l'air surpris. En même temps, il était sur le point d'entrer et la porte s'était soudainement ouverte toute seule.

« Qui ètes vous ? Demanda Strawberry.

- Je...

- Peut importe ! le château est attaqué ! Les pégases arrivent en renfort ! Nous devons prévenir tout ceux qui n'aurait pas vu le signal. Vite ! Si vous voulez bien m'aider... Aaah ! »

Une pattes griffue se glissa dans son dos et l'attrapa à la gorge.

Gexan, il avait réussie à se faire oublier durant l'altercation en s'abritant sous la table du conseil.

«Qu'est ce que ça veut dire ? Grogna Nobilitas en voyant le rayon vert qui s'élevait au loin.

- Il y a eu un problème, répondit le griffon. Quelqu'un a activé le brasero. Gaven est au prise avec le commandant pégase et le seigneur-aile affronte le roi Hélios en se moment même.

- Vous voulez dire qu'ils sont toujours en vie !? »

Comme pour répondre à sa question, la silhouette de Gver passa quelques instants devant le balcon, esquivant de peu un long trait de lumière qui le poursuivait.

« Attendez ! Lança Strawberry au marquis. Vous êtes avec eux ? »

Les serres du griffon se resserrèrent, lui ordonnant de se taire.

« Vous m'aviez assuré que votre opération serait discrète, dit Nobilitas en lançant un regard noir au seigneur-bec. Je pensais que vous étiez des professionnels !

- Ne me criez pas dessus comme ça. J'ignore ce qui c'est passé là-bas, mais vous énerver ne changera rien. Le mal est fait.

- Je le vois bien, merci ! Bon, tuez celui-là.

- Me... me tuer ? Gémit le chancelier.

- Non. Répondit Gexan.

- Quoi ? Qu'est ce qui vous prend.

- Tous va sombrer dans le chaos d'ici peu. Et jusqu' à ce que nous soyons débarrassés de Tramonstane et d'Hélios, je préfère garder un otage sous la griffe. Juste au cas où.

- Dans ce cas, j'ose espérer que les votre serons à la hauteur.

- Même si l'alerte est donnée, tout est loin d'être perdu, marquis. Croyez moi, ce n'est pas pour rien que le seigneur Gver est devenu notre chef. Il est le plus terrible guerrier qui soit.

- Et je vous rappel qu'Hélios est une alicorne, bon sang ! Un DEMI-DIEU !

- Vous... Vous êtes marquis ? Dit doucement Strawberry. Pourquoi vous voulez tuer Hélios alors ? Vous êtes de la noblesse vous aussi, non ? »

Nobilitas baissa les yeux vers le terrestre. Il aurait fallu le tuer. Ça en aurait au moins fait un sur trois.

Enfin bon, le chancelier n'était qu'un bonus, tout comme le commandant pégase. Un simple moyen d'affaiblir les deux autres races.

L'homme à abattre restait Hélios. Après quoi, quelques soit l'issue de la bataille, il gagnait. Mais voir que tout ne se passait pas comme prévu exaspérait le marquis. Ce petit poney rouge aussi d'ailleurs.

« Chancelier... commença-t-il avec une voix calme mais agacée. Vous êtes un politicien, non ? Vous devriez savoir quelle est la motivation principale dans notre domaine : le pouvoir.

- Mais vous n'êtes que marquis. Même si le roi mourrait, vous n'aurez aucune chance de...

- Ho, croyez moi, j'ai pris les dispositions nécessaires.

« Hors de ma vue, Vermine ! Vous empiétez sur le territoire d'Unicornia !

- C'est PEGASOPOLIS !

- Terre !

- Pégasopolis !

- Terre !

- Unicornia !

- Vous l'aurez voulu ! Réglons ça sur le champ de bataille !

- Vous commettez une grave erreur, commandant. Votre force brute n'est rien comparée à la puissance de notre magie. Cette contrée nous appartient !

- Vous deux n'aurez rien ! Les pégases et les licornes ont exploités mon peuple pendant des siècles. Nous méritons cette terre, et nous sommes prêts à nous battre pour elle !

- Alors c'est la guerre.

- Réglons ça tout de suite.

- Préparez-vous à mourir.

Baoum

Une violente lumière rouge accompagna la détonation, suivie d'un insupportable sifflement et d'une série d'images brouillées. Celestia perdit conscience une seconde. Lorsqu'elle retrouva ses esprits, elle était en enfer.

Une énorme cage de flammes l'encerclait de toute parts. Une prison ardente ne laissant aucun échapattoires.

Elle tenta de se relever malgré ses pattes engourdie. C'est là qu'elle se rendit compte de ce qui se tenait à côté d'elle.

L'horreur étouffa son cri.

Le corps de sa mère était étendu sur le sol, une de ses ailes blanche couvrait la pouliche en guise de protection. Aztarté était inconsciente, sa robe blanche était couverte de suie. A ses côtés, une Luna en pleurs criait et secouait en vain la grande Alicorne dans l'espoir de la réveiller.

Celestia ne tarda pas à la l'imiter. Mais Aztarté restait immobile. Le seul signe vital était la lumière de sa corne qui faiblissais peu à peu.

La jeune jument ne l'avait pas tout de suite remarqué, mais la reine était effectivement en train d'utiliser un sort. Tout autour d'eux se dressait un dôme d'énergie bleue transparent qui atténuait la chaleur.

L'explosion avait détruit la scène et toute la structure s'était alors écroulée sur elles. En faisant barrage de son corps, Aztarté avait évité à ses petites d'êtres brûlées vive. Puis, rassemblant ses dernières forces, elle les avait protégées des débris et des braises en dressant cette protection juste avant de s'évanouir . Étonnant d'ailleurs que, malgré l'état de la reine, le sort se maintenait toujours.

Mais pour combien de temps ? La surface du bouclier était si faible qu'elle était difficile de la voir. Et il faisait de plus en plus chaud.

Paniquée, Celestia regarda de tout côté, espérant trouver un moyen de sortir de cette fournaise.

Entre deux poutres rongées par les flammes, elle pouvait voir le reste de la salle, également gagnée par le brasier.

Le hall était plongé dans la peur et la folie. Les spectateurs fuyaient, n'hésitant pas à piétiner ceux qui avait le malheur de trébucher devant eux. Mais il n'y avait aucun moyen de sortir. Tous se pressaient contre la porte qui refusait de s'ouvrir, comme si une force surnaturelle la maintenait fermée. De l'autre côté, les ruines enflammées du théâtre coupaient la seule autre issue.

« A l'aide ! Nous sommes coincés ! Venez nous aider ! Ma... ma mère est blessée ! Je vous en pris ! venez... Theu... Theu... Quelqu'un ! vite... Theu... AU SECOURS ! »

La jeune princesse criait à plein poumons. Mais ses appels à l'aide n'étaient que quelques mots parmi les milliers de cris de détresse qui emplissaient la salle.

Personne ne l'entendait.

fight ! http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=UShV4TURFgk

Hélios avait cessé de poursuivre Gver quand il avait entendu l'explosion. Et maintenant, le griffon semblait s'être volatilisé.

Plusieurs dizaines de mètres plus loin, le roi pouvait voir les flammes dévorer les toits du grand hall. Le seigneur-aile pouvait attendre. Sa famille, ainsi des dizaines de poneys innocent était là-bas.

L'alicorne vira en direction de l'incendie. Mais alors qu'il approchait, une ombre gigantesque surgit de derrière l'une des tours et le frappa à l'épaule. Hélios sentit sa peau se faire lacérée par les énormes serres du griffon qui le projetèrent en contrebas.

Le roi s'écrasa en plein milieu d'une des rues de la ville.

Tout autour de lui le chaos régnait. Le feu d'alarme, suivit de l'explosion, avait déclenché un vent de panique dans tout Canterlot. Les passants courraient dans tout les sens pour se dépêcher de rentrer se barricader chez eux, et les quelques gardes qui avaient eu le courage de passer à l'action avaient toutes les peines du monde à gérer le désordre qui s'était emparé des rues de la citadelles.

« Sire ! Est ce que vous allez bien ? »

« Qu'est ce qui se passe ? Qui nous attaque ? »

« Le palais, il est en feu ! »

« Que devons nous faire ? »

« Vous saignez... Il vous faut de l'aide ! »

Hélios examina sa patte. Effectivement, elle avait été profondément griffé. Le sang avait envahit son pelage et tombait à présent en grosses gouttes sur le sol. Toutefois, la blessure n'était pas critique et il pouvait toujours bouger. Un coup pareil aurait sûrement laminé n'importe quel poney, mais pas une alicorne en pleine santé.

« Je vais bien, dit-il. Vous tous, allez vous cacher. Et que ceux capables de se battre se tienne prêts à défendre la cité. L'ennemi sera bientôt là... Attention ! »

A l'autre bout de la rue, Gver était descendu et volait au raz du sol, tout droit dans sa direction. Sa vitesse était telle que le déplacement d'air soulevait la neige derrière lui et envoyait valdinguer ceux qui avait la malchance de se trouver sur son passage.

Hélios se releva, la crinière encore plus flamboyante qu'auparavant. Tandis que les poneys aux alentours prenaient leurs pattes à leur cou, le pelage du roi s'illuminait d'une lumière intense.

Le grand griffon frappa de toutes ses forces, mais c'est Hélios qui eu l'initiative. Utilisant ses ailes pour se soulever du sol, il envoya ses pattes arrière en plein dans la poitrine de son adversaire. Une ruade, enrichit par la puissance du régent solaire, si puissante quel engendra une véritable explosion.

Le griffon noir traversa les airs en sens inverse en laissant une longue traînée de fumée derrière lui avant de s'écraser en beauté dans une des habitations.

Sur le coup, le roi avait espéré que cela aurait suffit à le neutraliser. Mais il eut à peine le temps de se réjouir que Gver jaillit de la demeure en défonçant le toit.

Il avait l'air très énervé. Sans doute que les deux marques de fers rouges brûlantes creusées dans sa poitrine ne devaient pas être des plus agréable. Il poussa un cri strident, retentissant au-delà même des limites de la ville et vrillant les tympans de tout le monde. Quand Hélios se déboucha les oreilles, il put entendre d'autre cris similaires, mais plus lointains cette fois. Loin d'être un simple écho, le roi vit ce qu'il craignait en regardant dans leur direction.

Une nuée de créatures ailées approchait au loin. Plusieurs centaines de silhouettes sortaient du manteau blanc de la foret, rapidement rejoint par d'autres dizaines provenant de la muraille.

Les griffons arrivaient. Et toujours aucun signe de l'armée pégase. Que faisaient-ils bon sang !

Sans compter l'incendie qui continuait de se propager. Hélios devait faire quelque chose, mais il était clair que Gver n'allait pas le lâcher comme ça. Par chance, il y avait quelqu'un d'autre qui pouvait intervenir.

« Reste ici, saleté de piaf ! Gronda le commandant, toujours à la poursuite de Gaven. Je vais te faire regretter d'être sortie de ton oeuf de caille ! »

« Tramonstane ! Cria Hélios alors que le pégase passait non loin de là.

- Attendez, Hélios, je me débarrasse de celui-là et je viens vous aidez.

- Je n'ai pas besoin d'aide. Allez vous occuper de l'incendie. Vite !

- Je m'en charge ! Laissez-moi juste le temps d'en finir avec ce griffon de mes deux...

- Non ! Toute suite ! Des gens sont en danger là-bas ! »

Le commandant fut surpris par la soudaine autorité d'Hélios. En temps normal, le roi se montrait beaucoup plus réservé.

Tramonstane n'avait pas pour habitude d'abandonner un combat. Surtout pas contre quelqu'un qui avait osé lui faire un coup bas. Surtout pas pour aller sauver d'innocentes victimes, quelqu'un d'autre pouvait s'en charger. Enfin... Quelqu'un s'en chargeait d'habitude. Là, il fallait reconnaître que personne d'autre à part lui ne pouvait faire grand chose.

« Grrr... il perd rien pour attendre. »

Le pégase changea de trajectoire pour prendre la direction du hall.

Lors de leur altercation quelques minutes plus tôt. Gaven avait bien compris que le commandant Tramonstane était à la hauteur de sa réputation, beaucoup plus fort que le commun des pégase. C'est pourquoi le seigneur-serre avait préféré fuir. Mais alors que son adversaire abandonnait enfin la poursuite, il vit Gver lui faire un signe des plus explicite – passer une de ses griffes devant sa gorge – indiquant que quelque soit le niveau de ce guerrier, il fallait le tuer. Maintenant.

Gaven savait qu'il aurait beaucoup de mal à vaincre Tramonstane. Mais il ne pouvait pas désobéir à un ordre direct de son seigneur-aile. Et puis il avait Aelgos avec lui. Il était loin d'être désavantagé.

Le commandant pégase s'approchait à grande vitesse de la fournaise et déjà, de petits cristaux de glace commençait à jaillirent de sa queue et de sa crinière bleue. C'est alors qu'il entendit comme sifflement d'air. Un bruit que ses oreilles d'expert savaient parfaitement reconnaître. Quelque chose fondait vers lui.

Il se retourna juste à temps pour voir Gaven lui foncer dessus, la pique de la lance pointé vers lui.

Le pégase bloqua l'arme pressant ses sabots de chaque côté de la pointe. Le pique acéré s'arrêta net à quelques centimètre de son visage. Cependant, l'élan engendré par l'attaque entraîna les deux guerriers tout droit vers le sol.

Ils chutèrent ensemble vers la cour du château. Tramonstane aurait put être empalé au moment de toucher terre mais il parvint, au dernier moment, à dévier le bout de la lance sur la gauche.

Le crash fut assez violent pour fissurer les dalles de pierre du sol. La lance s'y enfonça comme dans du beurre, frôlant la joue du commandant au passage.

Ce dernier se remit rapidement du choc. Il était de nature assez résistant et l'armure d'Hurricane était des plus solides.

Un bon coup de sabot lui permis de dégager l'ennemi qui se tenait au-dessus de lui. Il effectua ensuite une roulade pour s'écarter tandis que Gaven dégageait la lance du sol sans la moindre difficulté.

Le griffon frappa le commandant alors que celui-ci se relevait, en utilisant le bout tranchant de l'arme cette fois. Malgré la vitesse du pégase, l'extrémité de la lance atteignit sa cible. La lame d'adamante coupa l'armure comme du papier et entailla le flanc du poney. Celui-ci donna un coup d'aile pour s'éloigner rapidement et se reposa à quelques mètres, le souffle court.

Ce satané griffon l'exaspérait. Pas juste parce qu'il avait réussie à le blesser. Il avait aussi eu l'audace d'abîmer l'armure du commandant Hurricane.

« Dis donc, le pigeon. Qu'est ce que tu dirais de laisser tomber cette lance et de te battre comme un homme pour changer ? »

Gaven se contenta de faire tournoyer son arme, l'air menaçant.

« Non ? Comme tu voudra. Pour la peine je vais te faire encore plus mal que ce que j'avais prévu »

Hélios s'envola tandis que Gver finissait de s'extraire des débris du toit. Concentrant sa magie, l'alicorne tira une nouvelle salve de rayons. Pris au piège, le seigneur-aile se contenta d'utiliser ses grandes ailes comme un bouclier.

Le griffon était en position de faiblesse, il fallait en profiter. Si Hélios parvenait à s'en débarrasser maintenant, ce serait un premier danger de neutralisé. Mais alors que les tirs de lumière fendaient le ciel, il ressentit une violente douleur au niveau du dos. Un griffon s'était montré plus rapide que les autres et était parvenu à planter ses griffes juste entre les omoplates du roi..

Hélios grogna sous la douleur et donna un grand coup de tête de tête en arrière. Sa crinière de flammes balaya l'espace et mit le feu au griffon qui lâcha prise avant de tomber comme une pierre vers le sol.

Mais ce n'était que le premier. Une dizaines d'autres créatures hybrides arrivaient déjà sur lui.

« Tuez-le ! » hurla Gver.

Qu'importe leur nombre, Hélios n'allait pas se laissez faire. Guerriers ou pas, ils n'étaient que des mortels.

L'alicorne tourna sur lui-même, donnant un brusque mouvement de queue d'où jaillit un immense arc de flammes.

Cela aurait dût suffire à éliminer le groupe. Mais lorsque la déflagration atteint les créatures, l'escadron se sépara avec une dextérité hors-paire, évitant de justesse l'attaques. Quelques malchanceux furent malgré tout pris par les flammes et brûlés vifs, mais les autres se rassemblèrent la seconde d'après pour se jeter sur leur proie.

Pris de court, Hélios s'enfuit. Mais ses adversaires étaient bien trop rapide. L'alicorne usait de toute les partie de son corps, sabot, queue, crinière, ailes, corne, pour les tenir à distance, chaque griffon mise à terre étant aussitôt remplacé par un autre.

Pendant ce temps, le reste de la hordes s'abattait sans pitié sur la ville. La garde entière de Canterlot avait finit par prendre les armes, mais ils ne représentaient en tout et pour tout que quelques dizaines d'étalons qui étaient loin d'être aussi entraînés que l'envahisseur.

Les tirs de magie fusaient, atteignant leurs cible plus par chance que par précision. Et si certaines licornes parvenaient malgré tout à abattre l'un de ces monstres volant, elles se faisaient généralement hachée menu par un autre quelques secondes plus tard.

Le combat était déloyal. Et le carnage ne faisait que commencé.

« ...Vous êtes un monstre, dit doucement Strawberry en fixant le marquis dans les yeux.

- Oui, c'est possible. Mais avouer que c'est plutôt ingénieux. D'un côté mes chers amis à plumes s'occupent du roi, et de l'autre l'incendie fait disparaître toute sa petite famille avec en prime les barons, les nobles et tout le tralala, laissant la voie au trône parfaitement libre. »

Le chancelier ne savait même plus quoi répondre. Dans ça carrière il avait connu toute une clique de politiciens véreux et sans scrupule mais là c'était vraiment du haut niveau.

Il leva les yeux vers le griffon qui ne l'avait pas lâché depuis tout à l'heure.

« Et vous alors, je peux savoir pourquoi vous l'aidez ?

- A votre avis.

- ... Les conditions de reddition bien sûr. Tramonstane m'avait bien dit que ça vous resterait au travers de la gorge, mais je ne m'attendais pas ce que vous iriez aussi loin.

- Comprenez moi bien, chancelier, nous sommes un peuple de guerrier, tel est notre raison de vivre. Si vous nous enlever cela, la horde ne s'en remettra pas. Nous serions renfermé sur nous même, faibles, et vulnérable.

- Ha ! et vous penser qu'en suivant cet homme vous vous en tirerez mieux ? Qu'il vous laissera tranquille dés qu'il sera arrivé au pouvoir. J'avoue ne pas le connaître depuis bien longtemps mais si vous voulez mon avis, la première chose qu'il fera c'est ce débarrasser de vous.

- Silence... Grogna Nobilitas.

- Quand je pense que nous envisagions une alliance avec vous. Entre nous, cela aurait évité beaucoup de problème pour chacun de nous.

- J'ai dit silence ! »

Il frappa le terrestre au visage. Strawberry se tut, mais Nobilitas eu la mauvaise surprise de croisé le regard menaçant du seigneur-bec.

« Quoi ? Ne me dites que vous le croyez ! Notre marché est clair, rappelez vous. Vous m'aidez à détrôner le roi et en échange je m'arrange pour rompre les condition. Vous pouvez me faire confiance ! Quel intérêt aurais-je à m'en prendre à votre peuple.

- Vu ses méthodes, reprit le poney rouge. Je doute qu'il se risque à laisser une nation militaire prospérer à côté de son royaume. »

Nobilitas n'en revenait pas. Maudit terreux ! A croire qu'il avait le pouvoir de lire dans ses pensés. Évidement qu'il ne comptait pas laisser les griffons s'en tirer comme ça. Beaucoup allait mourir cette nuit et il aurait suffit, plus tard, d'envoyer un raid sur Grand Nid pour décimer les derniers.

Bien sûr, il avait gardé ça pour lui, mais à présent, il pouvait clairement voir la suspicion transparaître à travers les yeux de Gexan.

Il n'aurait pas dût s'énerver. Voilà que son allié se mettait à reconsidérer sa confiance en lui.

Bon sang ! Si seulement cet idiot d'emplumé avait prit la peine de tué le chancelier au lieu de le laisser parler !

Un jet de flammes éradiqua un autre groupe entier de griffon.

Hélios fatiguait. Impossible de semer ses poursuivants. Ils continuaient d'en arriver encore et encore. D'en haut. D'en bas. De derrière. De...

L'un d'eux le percuta au torse. L'alicorne tenta de riposter avec un coup de sabot, mais deux autres créatures ailées suivirent la première en heurtant le poney de plein fouet. Helios ne put résister à cette triple attaque. La charge des griffons l'entraîna vers le sol et ils s'écrasèrent tous ensemble au pied de la tour du conseil.

Un quatrième griffon vint se joindre au massacre. Suivit d'un cinquième. Le roi était devenu complètement invisible sous les ailes des guerriers qui continuait à le rouer de coup.

Les attaques pleuvaient. Le bruit de griffes et de métal raisonnèrent un long moment au milieu de la mêlée. Jusqu'à être coupés par une violente détonation. Une terrible explosion de lumière se déferla à l'endroit même où se tenait leur proie.

La lueur engloutit complètement les environs, et lorsqu'elle se dissipa, il ne restait plus qu'Hélios. Ensanglanté et couvert de plaies, le roi se tenait sur ses pattes tremblante au beau milieu des cadavres calcinés des chasseurs.

Son souffle était court et il avait perdu beaucoup de sang. L'alicorne espérait que cette attaque lui laisserait un court moment de répit, mais à peine eut-il repris sa respiration qu'un cri perçant retentit au-dessus de lui. Un autre d'entre eux arrivait.

Cette fois-ci Hélios n'aurait pas le temps de charger un nouveaux sort. Ça allait faire très mal...

Mais alors que le griffon était presque sur lui, ce dernier fut brusquement interrompu dans sa charge. La tête de l'oiseau fut transpercé de part en part par une lance de fer qui le cloua au sol à quelques pas du souverain.

A l'autre bout de la lance se tenait un pégase blanc en armure de bronze.

« Sire ! » lança ce dernier en faisant le salut militaire.

Hélios était encore trop mal en point pour en répondre.

« Les renfort de Stormpit sont arrivés ! Ne vous inquiétez pas, nous prenons la situation en main. »

L'alicorne leva les yeux au ciel. Les pégases étaient là ! Enfin !

Dans les cieux de Canterlot, les deux armées volantes s'affrontaient dans un titanesque ballet aérien. Les griffon avait beaux êtres plus grand et plus forts, les pégases étaient plus nombreux, plus agiles, et surtout, ils avaient l'habitude de les affronter.

Entre autre, les pégases savait que leurs ennemis n'était pas capable de manier la météo, contrairement à eux. C'est pourquoi, en plus des bouclier et des lances, ils avaient ramené de petits nuages d'orages portatifs afin de décimer leurs ennemis à grand coup d'éclairs.

La situation commençait enfin à s'inverser. Cela redonna le sourire à Hélios.

Soudain, une puissante secousse se manifesta derrière lui. En se retournant, l'alicorne ainsi que le soldat restèrent bouche-bée en voyant une énorme entaille qui traversait la base de la tour. L'édifice trembla, vacilla, laissant tomber quelques blocs de pierre qui explosaient cent mètres plus bas, à proximité des deux poneys. »

Il était sur le point de s'effondrer.

« Par tout les enfers, qu'est ce qui a put faire ça ? » Gémit le roi.

« Nom d'un foin ! C'était quoi ça ? » Hurla Nobilitas.

Toute la salle c'était subitement mise à trembler. Puis, après quelques craquement, tout le bâtiment se mit à pencher. En un rien de temps, le planché fut presque à la vertical.

Gexan, qui tenait toujours le chancelier entre ses griffes, prit aussitôt la direction du balcon, rapidement rejoint par Nobilitas.

Le marquis sauta sur son dos.

« Qu'est ce que vous faîtes ? Gronda le griffon en sentant le poids s'abattre sur lui.

- Quoi ? je ne vais pas rester là alors que tout s'effondre. Dépêchez vous de vous envoler au lieu de jacasser.

- Je ne pourrait jamais vous porter tout les deux. Descendez de là.

- Pas question ! C'est moi votre allier oui ou non ? Lâchez cet imbécile et partons d'ici ! »

D'un brusque mouvement du dos, Gexan envoya la licorne au sol. Nobilitas tenta de s'accrocher à nouveau pendant que le griffon déployait ses ailes, mais reçu une patte de lion en pleine face. Strawberry n'en revenait pas, mais pour le coup, il était bien content d'être un otage.

Les deux s'envolèrent, laissant Nobilitas qui suppliait le seigneur-bec de revenir le chercher.

Griffon et poney sortirent de la tour qui s'écroula quelques secondes après leur départ.

Hélios, ainsi que le jeune pégase qui l'accompagnait, n'eurent pas autant de chance. L'éboulement s'abattit sur eux et les fit disparaître sous des tonnes de pierres.

Celestia était étendu sur le sol. Elle avait replié ses ailes sur elle-même et sanglotait en priant pour que quelqu'un mette un terme à cet enfer.

Luna avait cessé de pleurer. Elle n'en avait même plus la force. Aztarté demeurait inconsciente. L'air devenait de plus en plus chaud. L'horreur était à son comble.

Mais au milieu du crépitement des flammes et du craquement du bois, elle put percevoir une voix.

« Celestia ! »

Une voix familière.

« Discord ? »

La princesse aperçut le visage de son ami entre deux poutres enflammés. Il se trouvait de l'autre côté des débris. Ses ailes lui avait permis de survoler la foule.

Le faux pégase fut soulagé en apercevant le pelage blanc de Celestia. Elle avait l'air d'aller bien, ou du moins elle avait l'air d'être en vie.

« Est ce que tu es blessée ?

- Moi ça va, mais il y a ma mère et ma soeur ici ! Je t'en pris, fait quelque chose !

- Je... je vais vous sortir de là... T'en fais pas ! »

Il ferma les yeux et tendit ses deux pattes avant en faisant mine de se concentrer. Une aura de magie jaune se forma autour de l'ensemble des poutres et le barrage commença à se soulever. Celestia aidait comme elle pouvait en usant de sa propre magie, quand bien même celle-ci était très faible.

Le jeune homme suait à grosse gouttes. Pas seulement à cause de la chaleur. Il devait concentrer sa magie, la canaliser, la répartir.

Changer d'apparence n'avait rien de très compliqué. Soulever plusieurs tonnes de débris c'était une tout autre paire de manche.

Mais malgré tout, Discord semblait y arriver. Tandis qu'il serrait les dents, le mur de flammes s'écartait peu à peu.

« Ça marche ! dit Celestia avec espoir. Vas-y, continu, on y est presque !

Je fais ce que je peux... ho non... »

Le draconequus craignait ce qui était en train de se passer. Il sentait sa magie échapper à son contrôle. Encore.

Dans les ruines, plusieurs poutrelles se mirent à clignoter avant de disparaître d'un seul coup. Privé de plusieurs de ses support, la structure tout entière s'effondra sur les alicorne. Celestia hurla de peur tandis que Discord, lui, restait muet de terreur en voyant son amie disparaître sous les flammes.

Il avança une patte tremblante vers le restes du désastre. Tout venait de s'effondrer devant lui, à la fois la scène mais aussi toute la vie qu'il avait construit ici.

Il venait de la perdre. La seule amie qu'il n'ait jamais eu.

Ses pattes lâchèrent et il s'écroula. Devant lui le brasier s'intensifiait, séchant instantanément les larmes qui coulaient sur ses joue.

« Laissez-moi faire. » lança quelqu'un derrière-lui.

Discord releva la tête. Il voulu regarder d'où provenait cette voix mais ce qui se passait devant le subjugua.

Entourés d'une aura blanche, les débris se soulevait avec une aisance étonnante. Comme s'ils ne pesaient absolument rien.

Celestia était là, la tête entre les pattes, ayant apparement subit plus de peur que de mal. Apparement, les décombre s'étaient arrêtés juste au-dessus de sa tête.

Elle ouvrit un oeil et put découvrir en même temps que Discord l'origine de cette puissante magie.

« M... merci, bégaya le draconequus qui n'avait aucune idée de qui se trouvait devant lui.

- Baron Merovis ! S'exclama la pouliche.

- A votre service princesse, répondit la vieille licorne d'une voix outrageusement calme. »

Les deux adolescents le dévisagèrent, choqués.

« Impressionnés ? Vous savez, je suis peut-être un vieil homme mais il fut une époque où j'étais le premier de ma classe de magie. Héhéhé. »

Il semblait assez fier de lui. Mais ce n'était pas la raison de l'étonnement de deux poneys.

Celestia tentait de trouver les mots.

« Merci, mais... vous...vous...vous êtes...

- Vous êtes en train de brûler, termina sèchement Discord »

Le baron baissa les yeux et, effectivement, il était en flammes. La couverture qu'il portait sur les genou avait complètement prit feu et une légère odeur de chaire brûlée lui fit dire que ça devait aussi être le cas du reste de son corps.

« Ho, ne vous inquiétez pas, dit-il. Cela fait bien longtemps que ma vieille carcasse ne ressent plus rien du tout. Vous, en revanche, vous devez vous sauvez tout de suite.

- Mais comment ? La seul issue est condamner. »

A l'autre bout de la salle, un groupe de poney essayait toujours de forcer la porte. Mais le sortilège que Nobilitas avait lancé dessus semblait bel et bien inviolable. Le reste des spectateurs se serraient en tremblant dans les rares endroits encore épargnés par les flammes.

Impossible de passer par là.

Mais c'est alors que Merovis leva les yeux au ciel et tendit le museau vers l'immense vitrail qui recouvrait le plafond une douzaine de mètres plus haut.

« Vous avez des ailes, envolez-vous et passez à travers le vitrail. Ce n'est que du verre. Il cédera facilement.

- Hors de question de laisser ma mère et ma soeur ici ! Répondit Celestia.

- N'ayez crainte, princesse. Je vous promets d'utiliser jusqu'à mes dernières forces pour les protéger. Faites moi confiance. Et sauvez-vous tant que vous le pouvez.

- Celestia ! Appela Discord qui avait déjà pris son envol. »

La jeune jument hésita, et après avoir lancé un ultime regard à sa famille, elle décolla pour rejoindre son amis.

Les deux s'élevèrent à toute vitesse vers le fameux vitrail. Verre ou pas, cette chose avait tout de même l'air extrêmement dure. Celestia se voyait déjà écrasée contre la surface colorée, mais le courage lui revint lorsqu'elle sentit la patte de Discord prendre son sabot. Ensemble, ils fermèrent les yeux, dressèrent leur autre patte devant eux en guise de protection, et traversèrent le plafond à l'endroit précis où les vitraux formaient le coeur des flammes de l'amitié.

Le baron les regarda s'éloigner, satisfait. Il porta ensuite son attention sur Aztarté et Luna, qui s'était elle aussi évanouie. La lumière pâle de sa magie entoura les deux alicornes qui se mirent à léviter pour aller se poser dans l'une des quelques zones du hall qui avaient échappé au feu.

En un sens, Merovis était plutôt satisfait de sa mort. Il aurait put tomber d'une bête crise cardiaque, voir mourir dans son sommeil comme beaucoup de ses ancien collègues. Là il avait eu l'occasion de se rendre utile une dernière fois à la famille royale qu'il avait tant servit.

A présent, il sentait que son esprit commençait à flancher, sa vision se brouillait, sa respiration diminuait, et c'était tant mieux. Il préférais savoir son âme couler tranquillement à travers le fleuve des enfers que passer une année de plus dans ce corps rachitique.

Alors que les flammes lui ôtait les dernier restes de sa vie, le baron souriait.

La sortie des deux adolescents avait été des plus spectaculaire, mais traverser ainsi la couche de verre n'avait pas été sans douleur.

Étourdis, ils atterrirent lourdement sur un toit non loin de celui du hall. Celestia avait été écorché à plusieurs endroits et Discord saignait de la tête, mais au moins ils s'en étaient sortit.

Au dessus d'eux la bataille faisait toujours rage. Les coup de griffes, de lances, de sabot et de boucliers s'échangeaient au milieu des éclairs et des tirs magiques. Sans compter la neige, qui depuis tout à l'heure s'était mué en un véritable blizzard.

« Pousses-toi ! » Cria Discord en se ruant sur Celestia.

Ils roulèrent tout les deux sur le côté, évitant de peu un soldat griffon qui s'écrasa à côté d'eux.

Gol releva la tête en grognant... Avant de se la faire littéralement écrabouiller par une paire de sabot tombée du ciel.

Tramonstane était là. Il avait perdu son casque et une partie de son armure. Il était légèrement blessé aussi, à moins que ce ne soit le sang des griffons qu'il massacrait depuis tout à l'heure.

« Qu'est ce que vous foutez là vous deux, c'est pas un endroit pour les civils... Que ? Princesse Celestia ?

- Commandant... Nous... nous nous sommes échappé de l'incendie, et il y a encore des gens à l'intérieur... Attention ! derrière vous ! »

Sans même regarder, le pégase se pencha en arrière pour saisir le cou du griffon qui arrivait dans son dos et le brisa d'un coup sec. Un coup si violent que la princesse ne put retenir un petit cri en voyant ça.

« J'avais remarqué, dit le guerrier en montrant les flammes. Et croyez moi que j'aimerais bien pouvoir y faire quelques chose si cet espèce d'enfoiré voulait bien me foutre la paix !! »

Au sommet d'une tour voisine, Gaven, toujours armée de sa lance, dirigeait l'assaut de ses troupes, envoyant tous les griffons des environs s'en prendre au commandant tout en s'assurant que les renfort pégase ne vienne pas aider leur chef. Chaque soldat de Stormpit qui osait s'aventurer dans la zone se retrouvait réduit en charpie par le tranchant d'Aelgos.

Il brandit son arme. Aussitôt un peloton entier de griffons se rassembla en cercle autour de leur cible avant de fondre sur elle.

« Baissez vous ! hurla Tramonstane. »

L'alicorne et le faux pégase s'exécutèrent. A plat ventre, il purent voir le commandant bondir dans les airs et tourner rapidement sur lui-même. Des éclats de glace se formèrent alors parmi sa crinière et sa queue. La seconde d'après, tout se déferla en une immense vague de froid qui balaya l'ensemble des soldats.

Les griffons se retrouvèrent projetés au loin. Moitié gelés par le froid, moitié déchiquetés par les piques de glace.

Discord en resta bouche-bée. Celestia aussi, même si elle avait sa petite idée sur ce qui venait de se passer. On racontait que les pégase les plus doués avait la capacité de changer leur crin en pure énergie, à l'image de leur marque de beauté. Dans le cas de Tramonstane, c'était un flocon de neige.

Gaven serra le bec. Cela faisait plusieurs minutes qu'il affrontait le commandant pégase et ni lui, ni ses hommes ne parvenait à en venir à bout. Tous finissaient congelés ou massacrés à grand coup de sabot.

« Des ennuis, mon frère ?» lança une voix derrière lui.

Il se retourna pour trouver Geric. Le second seigneur serre avait rejoint la bataille en même temps que le reste de la horde et, après avoir tailladé quelques poney de ses lame, venait à présent donner un petit coup de patte à son frère d'arme.

« Le commandant pégase est une vrai plaie à tuer, grogna Gaven. Il décime nos troupe les une après les autres. Et dire que j'aurais put le tuer dans leur salle du conseil si le feu d'alarme ne s'était pas déclenché. Qu'est qui c'est passé là-bas ?!

- Une licorne s'était cachée et il a eu le temps d'activer le brasero en profitant de l'effet de surprise. Nous avons failli à notre mission, dit il la mine basse.

- Qu'importe ! La bataille a déjà commencé, et il ne tient qu'à nous de la remporter.

- Alors dans ce cas permet-moi de te prêter main forte, mon frère.

- Oui ! Il ne tiendra pas face à nous deux ! »

Les seigneur-serres dressèrent leurs armes et plongèrent à leur tour.

« Tirez-vous je vous dis ! Gronda Tramonstane. Vous allez finir par vous faire tuez !

- Mais pour aller où ? Gémit Discord.

- J'en sais rien ! Trouvez vous une bonne planque, quittez la ville... Je m'en tape ! Mais restez pas là, compris ! Ho, bon sang... »

Les deux chefs griffons arrivaient droit sur eux.

« Tirez vous ! Maintenant ! Tachez restez au sol, pour pas être pris dans la bataille. Et toi, gamin, je sais pas qui t'es mais t'a intérêt à prendre soin d'elle. C'est la fille d'Hélios. La princesse ! Si jamais il lui arrive quelque chose je te tiendrais comme principal responsable !

- Glups... Oui monsieur, balbutia Discord.

- Mon père, Vous savez ou il est ? Demanda Celestia. »

- Non ! Je suis un peu trop occupé en ce moment, vous voyez ! La dernière fois que je l'ai vu, il était en train de se battre contre le chef de ses piafs. Vous inquiétez pas, Hélios est un dur à cuir. Je suis sûr qu'il s'en sortira. Par contre j'ai pas vraiment envie de lui annoncer la mort de sa mioche, alors du vent ! »

La réponse ne satisfaisait guère Celestia, surtout maintenant qu'elle savait que son père était aussi en train de se battre quelque part. Il fallut que Discord lui force un peu la patte pour la forcer à bouger.

Suivant le conseil du commandant, ils se laissèrent tomber du toit pour se retrouver dans la cour et s'enfuirent par les rues qui menaient à la ville.

« A nous trois, mes zozieaux, lança Tramonstane aux seigneurs-serres qui n'étaient plus qu'à quelques battements d'ailes de lui. Et cette fois on se la joue sérieux. »

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En maintenant ses pattes avant au sol, il effectua plusieurs rotations d'affiler.

Sa queue libéra une multitude de vagues givrées, mais les ennemis auxquels il avait à faire était autrement plus adroits que le reste des griffons. Tandis que Géric déviait sans problème les piques de glace à l'aide de ses épées, Gaven faisait tournoyer sa lance devant lui comme une hélice pour repousser le vent froid. Il fut le premier des deux à atteindre Tramonstane. Ce dernier sauta en arrière pour ne pas se faire haché-menu, mais à peine fut il hors d'atteinte qu'il dut faire face aux assauts de Géric. Les lames tranchantes sifflaient à quelques centimètres de son visage tandis qu'il faisait tout son possible pour esquiver tout en reculant.

« Espèce... de... sale... gueule... DE PIAF ! »

Profitant d'une ouverture dans les mouvements de son adversaire, le pégase lui décocha son plus beau coup de sabot en plein ventre. Géric poussa un cri étouffé en se retrouvant projeté cinq mètres plus loin en roulant.

Mais il restait encore Gaven. Le seigneur-serre, en avait profité pour se rapprocher du commandant et lui foncer dessus avec Aelgos.

Tramonstane se retrouva avec le manche de la lance collé contre le cou, le forçant à reculer face à la vitesse qu'avait prit le griffon. Ce dernier le poussait droit vers la muraille qui dominait le toit du hall.

« Tu commence à me les briser sérieusement avec ta foutue lance, toi ! »

Plutôt que de résister à la pression, il se laissa tomber en arrière. Emporté par son élan, le griffon bascula par dessus lui, ce qui permis au commandant de le balancer en avant d'une ruade bien placée dans l'estomac.

Finalement, ce fut le seigneur-serre qui se retrouva encastré dans le mur.

Sur ceux, Tramonstane utilisa à nouveau son pouvoir de glace. Mais plutôt qu'une onde de froid, il généra cette fois-ci un énorme pique de glace acéré qu'il envoya d'un coup de sabot droit sur son adversaire. Le projectile perfora l'aile de l'hybride, le clouant solidement à la paroi en lui arrachant un cri.

« Ça, c'était pour avoir pété mon armure. »

Mais avant que le commandant n'ait le temps d'en dire d'avantage, un battement d'aile furieux le fit se retourner. Geric bondit sur lui en abattant ses lames. L'une d'elle le toucha au museau, et l'autre à la patte, ce qui fit s'écrouler le poney.

Le griffon sauta en l'air, la pointe de ses armes tourné vers sa victime, prêt à l'achever.

Tramonstane n'eut pas le temps de se relever. A la place, il généra un léger nuage de glace dans lequel il plongea sa patte. Les particule de froid se changèrent alors en un véritable bouclier, au moment même où les lames s'abattaient. Geric vit ses armes bloquer solidement dans la glace sans avoir put toucher son ennemi.

D'un coup sec, Tramonstane écarta sa protection, arrachant du même coup les lames aux griffes de l'oiseau, avant d'envoyer le tout droit dans le bec de ce dernier. Le bouclier de glace éclata sous la puissance du coup, faisant mordre la poussière au griffon. Celui-ci tenta malgré tout de se relever, mais le pégase lui attrapa la tête de façon à la maintenir au sol avant de la tabasser violemment à coups de sabots.

Tandis qu'ils se débâtaient, Gaven faisait tout son possible pour libérer son aile, ce dont il parvint au terme de nombreux efforts douloureux.

A peine fut il libéré qu'il empoigna sa lance et couru vers les deux adversaire.

Geric gisait au sol, toujours conscient, mais gravement blessé.

« Et maintenant... le coup de grâce... » clama le commandant en engelant sa queue.

Gaven était presque sur lui.

« ... Pour toi ! »

Il se retourna d'un seul coup et lâcha son attaque sur le griffon à la lance. En une fraction de seconde, Gaven se retrouva congeler de la tête aux pieds, affichant une expression figée de surprise.

A vrai dire, Tramonstane ne l'avait pas entendu arriver cette fois. Il était trop occupé à prépare son attaque. La seul chose à trahir l'approche du griffon avait été les yeux de Géric. En voyant son frère accourir, il n'avait put s'empêcher de tourner son regard dans sa direction. Détail qui n'avait pas échapper au commandant pégase.

Le poney observa son adversaire gelé. Heureusement qu'il avait réagit au quart de tour en détournant sa vague de glace. Aelgos s'était arrêtée à seulement quelques poils de lui. Une seconde plus tard et il était mort.

Cette arme... s'était quand même quelque chose.

Sans rien dire, il saisit l'arme et l'arracha de force à la statue de glace. Les griffes gelées de Gaven se brisèrent sans la moindre résistance. Le griffon de pouvait pas crié mais ses yeux tremblants laissaient à penser que malgré le froid, il ressentait toujours la douleur.

Le commandant examina la lance. Il était maintenant temps de la tester.

Il se retourna vers Geric. Le griffon tremblait sur ses pattes en tentant de se relever.

D'un mouvement ample, Tramonstane dirigea le côté « lame » de l'arme vers lui et frappa sans autres forme de procès.

Le métal perfora la joue du griffon et s'enfonça dans son gosier. La lame traversa le corps de part en part comme si de rien était jusqu'à ressortir au niveau du fessier. L'hybride émit un gargouillis répugnant.

Tramonstane sourit en constatant l'efficacité de cette arme légendaire. Il donna ensuite un bref coup vers le haut qui termina d'achever la bête en l'ouvrant en deux par le dos. Les restes de l'ancien seigneur-serre s'affaissèrent au milieu d'une vraie fontaine de sang.

Et ce n'était pas finit. Il en restait toujours un. Contrairement à Géric, Gaven vit la mort arriver dans toute sa splendeur. A travers la couche de glace, il aperçut la lance se diriger droit vers son visage.

La tête fut briser en mille morceaux, et puisqu'il l'avait bien énervé, Tramonstane s'assura de démolir également le reste de son corps jusqu'à ce que même un expert en puzzle ne puisse pas le reconstituer.

« Mon commandant... C'est... C'était incroyable, dit un pégase de couleur sable en se posant tout près. Vous avez tuez deux seigneur-serres... A vous tout seul...

- Général Haboob... c'est maintenant que vous arrivez ?

- C'est que... Ces deux là ont abattu tout les soldats que je leur ait envoyé sans aucune difficulté... et vu que vous aviez l'air de plutôt bien vous en sortir, j'ai...

- Et alors ! Vous aviez trop les foies pour venir m'aidez vous même ! Faites attention, ça peut aller loin ce genre de choses.

- Pas... pas du tout ! Je voulais simplement éviter des pertes inutile face à un adversaire supérieur en force... C'est vrai !

- Ouais... on va dire ça... Comment se présente le reste de la bataille ?

- C'est beaucoup plus dur que prévu. Nous gardons l'avantage numérique, mais nos forces se réduisent de manière anormalement rapide.

- Que voulez-vous dire ?

- Je ne sais pas ! On dirait que des bataillons entier disparaissent sans qu'on sache comment. C'est à n'y rien comprendre !

- Raaah... Ces griffons on donc encore quelques atouts dans leur manche. Saletés de piafs !

- Quel sont vos ordres, commandant ?

- Commençons par en finir avec cet incendie. Général ! Prenez un escadrons avec vous et couvrez moi pendant mon vol ! Je vais avoir besoin de temps avant d'atteindre la vitesse nécessaire.

- Tout de suite, commandant ! »

Quelques minute plus tard, le commandant traversait les airs, entourés d'une petite dizaine de pégases dont Haboob. Tandis qu'ils avançaient, de nombreux griffons se dressaient sur leur passages. Tous cherchaient à arrêter Tramonstane, mais étaient mis en déroute par sa redoutable escorte.

Il volait à une vitesse incroyable. Les autres avaient du mal à le suivre. La glace qui gagnait sa crinière d'outre mer se faisait de plus en plus dense au fur et à mesure qu'il accélérait.

« C'est bon ! Tirez-vous maintenant ! Ou sa risque de chauffer pour vous.

- De geler vous voulez dire, commandant.

- Ta gueule ! Casses-toi ! »

Ils rompirent la formation, laissant leur chef partir droit devant tel une immense flèche de givre.

Le commandant marqua un virage de façon à revenir du côté du hall. Le feu s'était bien propagé depuis tout à l'heure et avait commencer à attaquer les autres bâtiments malgré la neige qui les recouvrait.

C'est alors qu'une énorme fusée blanche passa au-dessus. L'air se déforma sur son passage et jusqu'à explosé. S'en suivit une titanesque vague de glace qui avala l'intégralité de la zone.

Les quelques griffons qui eurent le malheur de se trouver encore dans les parages furent instantanément gelés et tombèrent comme des pierre pour s'écraser au sol. Quand à l'incendie, il disparut en un instant. les flammes soufflées comme des bougie d'anniversaire pour être remplacées par de petite retombés de neige qui, pour les malheureux coincés à l'intérieur, avaient un véritable air d'anges salvateurs.

Les nobles étaient encore sous le choc. Allez savoir ce qui avait causé cette détonation, mais ça les avait sauver.

Le reste du vitrail du plafond avait explosé en mille morceaux, permettant à la vague de froid de se répandre à l'intérieur. A présent, pas même la moindre petite flamme ne subsistait.

« L'incendie... Il a disparut !

- Et nous sommes vivant ! Oui ! »

La vague de joie fut à la fois bref et particulièrement intense. La chaleur et la peur avait épuisé les pauvres spectateurs, mais aucune pertes n'était à déplorer. Enfin... à part celle de ce cher baron Merovis.

« Qu'est ce qu'on fait maintenant ?

- Sortons d'ici ! Si j'ai échapper au feu, c'est pas pour mourir gelé à la place ».

Celui-ci avait raison. Tramonstane avait peut être un peu abusé de son « sonic iceboom » et maintenant, au lieu de la fournaise, c'était une température bien en dessous de zéro qui emplissait la pièce.

« Impossible. La porte est toujours bloquée.

- Maintenant j'en suis sûr. Il y a de la magie là-dessous.

- Vous voulez dire qu'on nous a volontairement enfermé ici.

- Et cette explosion, alors ! C'était forcément une bombe ou quelques chose comme ça.

- Un attentat ? Quelqu'un aurait tenté de tous nous tuer ! Quel horreur.

- Nous devons ouvrir cette porte. Il doit exister un sort pour la déverrouiller. L'un d'entre vous en serait-il capable ?

- Désolé, je ne connais que lévitation et lumière.

- Idem.

- Je ne connais pas.

- Moi non plus.

- Et moi non plus. »

« Laissez-moi faire. »

Tous se tournèrent pour découvrir Aztarté. Elle avait finit par se réveiller et, bien que mal en point, elle se tenait droite en portant une Luna épuisée sur son dos.

« Ma reine ? Vous pensez pouvoir y arriver ? Dans votre état vous ne devriez peut-être utiliser votre magie.

- Ça ira. Ceux qui ont fait ça s'y sont mit à plusieurs pour accroître la puissance de leur sort, mais ils restent des amateurs. »

Une aura de lumière apaisante émana de sa corne et enveloppa la porte. On put voir aparaître la même image de cadenas que toute à l'heure, à la différence que cette fois-ci il était ouvert.

La petite centaine de poneys défoncèrent pratiquement la porte avant de se ruer comme une vague à l'extérieur.

Ils étaient sauf maintenant. Enfin, dans la mesure où toute la ville était actuellement en pleine guerre ouverte.

Aztarté aussi suivait la foule, mais à son rythme, et sans jamais parvenir à se sortir de la tête cette horrible question : « Est ce que le reste de sa famille allait bien ? »

Strawberry n'était pas du genre à avoir le vertige. Même au sommet des plus hauts immeubles de Manehattan, c'était une sensation qu'il lui était inconnu... Jusqu'à maintenant.

La tête en bas, retenu par les griffes de Gexan. Il voyait le sol défiler sous lui à toute vitesse. Sans compter que le griffon enchaînait les vrille et les looping pour tenter d'échapper à un groupe de pégase qui l'avait pris en chasse. Ne parvenant pas à les semer, il se décida à atterrir sur l'un des rares bâtiment encore entier.

Les pégases ne tardèrent pas à le rejoindre, mais s'arrêtèrent illico en voyant le chancelier terrestre une griffe pressée contre le coup.

« Reculez ou je lui tranche la gorge ! Cria le seigneur-bec.

- Je crois que je vais être malade... balbutia Strawberry, toujours sous l'effet du vertige. »

Les soldats hésitèrent. Il savait que le terrestre était l'un des poney les plus important du pays mais d'un autre côté, Tramonstane leur avait toujours dit de ne jamais céder sous la menace.

Il n'eurent malheureusement pas le temps de se décider. Sous les yeux terrifiés du chancelier, l'escadron tout entier fut décimer d'une manière aussi rapide qu'effroyable.

Les pégases furent découpés en morceaux, littéralement, comme fauchés par une centaine de lames invisibles. Pourtant il n'y avait rien d'autre sur ce toit à part eux. Rien qui aurait put faire une chose pareil !

Le choc en avait fait perdre sa langue à Strawberry. Il se contenta de rester bouche-bée devant le massacre. Gexan était plus calme, il savait ce que cela annonçait.

Une ombre titanesque se dessina dans la nuit et alla se poser juste devant eux, dégageant les corps et les têtes coupés d'un simple battement d'ailes. Il était accompagné d'une bande de soldats griffon qui ne tardèrent pas à le rejoindre.

« Seigneur-aile... annonça Gexan en le saluant.

- Gexan... Que fais-tu avec leur chancelier entre tes griffes.

- Un otage monseigneur. Comme il est le plus facile à tuer j'ai juger bon de le garder comme dissuasion en attendant d'avoir éliminé Tramonstane et Hélios.

- Hélios n'est plus. Je l'ai moi-même éliminé en faisant s'écraser leur tour sur lui. A l'heure qu'il est, son cadavre gît sous des milliers de décombres »

A ces mots, la mort d'Helios tomba comme un poids sur le coeur de Strawberry. Il avait espéré que le roi soit assez fort pour survivre aux griffons, et surtout, il l'avait toujours considéré comme un ami.

Maudite guerre.

« C'est donc vous qui avez détruit la tour, déclara Gexan.

- Oui. Navré si tu étais toujours dedans à ce moment là.

- Ne vous en faites pas, seigneur-aile. Je vais bien. Le marquis en revanche...

- Le marquis ? Il était avec toi ?

- Oui, il est arrivé un peu après votre départ. Mais il est sûrement mort maintenant. Je l'ai laissé au moment ou la tour s'est effondrée. Comprenez, je me suis dit qu'il serait trop dangereux si jamais il se retrouvait au pouvoir, et qu'il risquait de se retourner contre nous à l'avenir.

- Soit... Vous avez bien fait.

- Hé ! C'est moi qui lui ai dit ça, brailla Strawberry.

- Que faisons nous maintenant ? Demanda Gexan sans se soucier du poney.

- Si leur commandant est toujours vivant, je m'occuperais personnellement de lui. Garder le chancelier ne nous avancera pas à grand chose. Tu peux le tuer maintenant.

- Quoi ? Non, je vous en prie, attendez ! Je suis un otage, vous vous souvenez. Une dissuasion. Je peux vous éviter beaucoup de problème ! Je vous en supplie, pensez à ce que vous faites !

- Désolé votre excellence, murmura Gexan en resserrant ses griffes. Le seigneur-aile a parlé, et moi j'obéis. »

Un doigt crochu s'enfonça dans sa gorge. Le poney ferma les yeux et serra les dents en espérant que la douleur ne soit pas trop longue.

C'est alors qu'il entendit un bruit d'impact juste derrière lui, et sentit la griffe se déloger de sa gorge. En ouvrant les yeux, il vit son bourreau se tordre de douleur à côté de lui, cloué au sol par une énorme lance qui le traversait de part en part.

Les griffons furent tout aussi surpris et regardèrent tous dans la direction d'où venait le projectile.

C'est Gver qui repéra leur agresseur en premier. Il le repéra même très bien puisque ce dernier fonça à toute vitesse sur la tête du seigneur-aile pour lui décocher un double coup de sabot en pleine face.

Le grand griffon perdit l'équilibre et tomba du toit. Sans attendre, les autres rapaces se jetèrent sur le commandant Tramonstane qui, par une série d'acrobaties tout aussi rapide que spectaculaire, se glissa jusqu'au corps de Gexan. Il en sortit la lance... Et commença le massacre.

Tout les griffons, y compris ceux qui arrivait en renfort par peloton entier, se faisaient sauvagement trucider par le chef pégase. Tantôt perforés, tantôt haché-menu, tantôt gelés puis réduit en morceaux... Une vrai hécatombe. Les cadavres continuèrent à s'empiler même après avoir complètement recouvert le sol. On pouvait dire que le commandant à coeur joie.

Finalement, les griffons finirent bien par s'arrêter.

« Hahaha ! J'adore cette arme ! S'écria le pégase. »

- Me... Merci...Tramonstane... Vous êtes... arrivé... Juste à... temps.

- Ouais, heureusement pour vous que j'ai pas lambiné. Vous étiez sur le point d'y passer.

- Je... Je...

- Strawberry ? »

Le terrestre se tenait la gorge, d'où l'on pouvait voir plusieurs filets de sang s'échapper. Il fit quelques pas hésitant, avant de s'écrouler.

« Strawberry ! » Hurla le commendant en se ruant sur le terrestre.

Il avait du mal à respirer. Ses sabots tremblaient et ses yeux commençait à se fermer.

« Hé ! Strawberry déconnez pas ! Je suis venu là exprès pour vous sauvez alors vous allez pas me faire le coup de mourir, OK ! Tenez le coup, cette endroit est remplit de magos, je vais bien en trouver un pour vous soigner, mais restez avec moi c'est compris ! »

« Impressionnant. »

Tramonstane se retourna en montrant les dents lorsqu'il reconnu la voix grave de Gver. Le seigneur griffon était de retour. Et il avait visiblement très mal digéré le coup de sabot de toute à l'heure.

« Vous maniez la pointe des neige comme si vous la possédiez depuis des années. Je n'en attendais pas moins du chef suprême des pégase.

- Ouais, je m'en suis d'ailleurs servit à l'instant pour zigouiller vos deux idiots de bras droits. Sincèrement, vous les trouvez où vos guerriers. Ils valent pas un clou.

- Hé bien, j'imagine que Géric et Gaven n'étaient pas de votre niveau. Au moins eurent-ils l'honneur de mourir par la lance de légende.

- Vous avait l'air de vraiment y tenir à cette lance. C'est con parce que je compte bien la garder.

- Ne criez parler trop vite commandant, j'ai bien l'attention d'arracher cette arme à votre cadavre.

- Je vous attends. Ça fait bien longtemps que je rêve de croiser le fer avec un guerrier digne de ce nom. Et quand je vous aurais tuez, je me chargerais du reste de la horde.

- Pégase prétentieux... »

Le géant donna brusque coup d'ailes. Tramonstane put voir le courant d'air se diriger vers lui. Un courant d'air qui déchiquetait les cadavres et la pierre sur son passage. Il eu juste le temps de mettre la lance dans sa bouche, prendre Strawberry, et s'échapper avec lui dans les airs. Derrière eux, le bâtiment entier fut anéantit par l'attaque.

Gver se lança à leur poursuite. En temps normal Tramonstane aurait dut être le plus rapide, mais là le poid du chancelier le ralentissait. Le griffon le rattrapa en un rien de temps et lui donna un violent coup de bec coup de bec.

Malgré tout ses effort, le pégase ne put maintenir sa prise. Il vit Strawberry lui glisser des sabots et plonger, inconscient, vers les profondeur de la cité.

« Espèce de... » grogna-t-il en reprenant sa lance en pattes.

Gver lâcha une nouvelle bourrasque. Mais plutôt que de l'esquiver, Tramonstane fonça droit dedans.

Il ne finit pas tranché, ni même blessé. Contre toutes attentes, il glissa à travers les vents tel une simple brise et remontant jusqu'au griffon en quelques instant. Puis, rassemblant toute ses forces, il lui planta la pointe de la lance dans l'oeil.

Le monstre rugit de douleur et donna en retour un puissant coup de patte qui envoya le pégase et son arme s'écraser dans un bâtiment en ruine cinquante mètres plus loin.

« C'est... le chancelier Strawberry ? »

Aztarté était très étonnée, et aussi très soulagée d'avoir eu le réflexe d'utiliser sa magie pour rattraper se poney tombé du ciel. Une chance pour lui, il aurait put réatterrir n'importe où ailleurs et s'écraser sur le sol comme une pierre.

Il avait l'air gravement blessé. Fort heureusement, la reine était l'une des meilleures guerisseuse qui soit.

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Tramonstane se releva douloureusement parmis les décombres. Il s'était crashé dans un immense couloir dont les murs étaient couvert des tableaux d'anciens rois licornes.

Il était naturellement résistant, mais les blessure qu'il avait accumulé depuis le début de la bataille commençaient à vraiment se faire ressentir, surtout après cette petite chute qui avait bien dût lui fracturer quelques côtes.

Il récupéra Aelgos qui était tombée à quelques mètres de lui.

Gver atterrit brutalement à l'autre bout du corridor. Lui, avait visiblement moins de difficulté à faire taire la douleur. Malgré son oeil en moins, il restait incroyablement stoïque et imposant. Mais la colère pouvait se voir dans son regard ce qui le rendait d'autant plus terrifiant.

D'entrée, il libéra une bourrasque, encore plus puissante que la précédente. Le couloir entier fut ravagé, les tableaux pulvérisés, mais le commandant parvint cette fois encore à traverser le souffle avec la même habileté que tout à l'heure.

Mais le griffon ne se ferait pas avoir deux fois de la même façon. Au moment ou Tramonstane se jetait sur lui, il lui donna un prodigieux coup de pied qui renvoya le pégase au sol dix mètre en arrière.

« Personne n'a jamais réussie à survivre à cette attaque, gronda le seigneur-aile. Comment pouvez vous l'éviter aussi facilement.

- Parce que je la connais bien, cette technique. Elle a été utilisée pour la première fois par le commandant Hurricane, il y a longtemps. Lui seul avait des ailes assez grandes pour s'en servir. Honnêtement, je ne pensais pas que les griffons étaient du genre copieur.

- ...

- « Les ailes de mort », qui permettent de modeler le vent pour le transformer en lames. Plutôt balèze. Du coup, j'imagine que c'est vous qui avez fait s'écrouler la tour et qui avez tuer mes hommes sans que personne ne comprenne comment.

- En effet, vos soldats était loin d'être aussi habiles que vous.

- J'ai traversé le puits des tempêtes en long, en large et en travers. Votre attaque peut bien détruire des bâtiments entiers, ça ne reste que du vent. Et le vent ne m'a jamais vaincu.

- Dans son cas réglons ça de manière plus... traditionnelle, dit le griffon en faisant craquer ses griffes.

- Avec joie. Raaaah ! »

Il se jetèrent l'un sur l'autre. Le combat fut extrêmement brutale, bien qu'aucun des adversaire ne parvint à toucher l'autre durant les premières minute. Les coup de Gver avaient une meilleur portée et plus de puissance, au point de véritablement détruire le décor en faisant des mouvements trop larges. Tramonstane, lui, privilégiait les esquives et se tenait distance du colosse en attendant le bon moment pour frapper.

Il trouva finalement une faille dans les assauts de son adversaire, et parvint à le blesser à la serre. En réponse, le seigneur aile donna un grand coup dans le vide que le pégase put esquiver en se baisant. Il se retrouva juste en dessous de son ennemi et en profita pour lui entailler la cuisse

Le monstre posa un genou à terre. Profitant de cette avantage, Tramonstane s'écarta et bondit en prenant appui sur le mur, droit vers la tête du monstre. Il comptait bien le tuer pour de bon cette fois-ci.

Gver aurait put bloquer cette attaque. En fait, il avait même le temps de s'écarter. Mais il ne le fit pas. À la place, il se décala juste un peu pour présenter son épaule à la pointe de la lance.

La manoeuvre surpris Tramonstane, mais le pégase avait déjà donné son coup.

Aelgos plongea à travers les plumes et la chaire. Gver ne broncha même pas et, après que la lance soit suffisamment enfoncée, il l'a saisie avec sa patte pour la bloquer.

Tramonstane était perdu. Il essayait de pousser la lance, voir même la tirer pour l'extraire mais elle ne bougeait pas d'un millimètre. Le griffon était trop fort.

De son autre serre, ce dernier attrapa le pégase par les pattes arrières, le forçant à lâcher l'arme qui resta plantée dans l'épaule du titan. Il brandit ensuite sa proie dans les airs et l'écrase de toutes ses forces contre le sol.

Il recommença à plusieurs reprises. Creusant à chaque fois d'énormes cratères dans ce qu'il restait des murs et du plancher. Les derniers morceaux d'armure du commandant se brisèrent en même temps que plusieurs de ses os. Pour finir, le griffon saisit le pégase ensanglanté par la taille et s'envola avec lui jusqu'à l'autre bout du couloir ou il le fracassa contre le mur. La paroi céda sous la force du coup et ils se retrouvèrent dehors, sur une vaste terrasse qui dominait les rues en contrebas.

Sans ralentir sa course, Gver se posa au sol et continua de courir tout en pressant sa victime contre le sol.

Tramonstane sentit sa peau se déchirer contre la pierre. Impossible de lutter face à un monstre pareil. Il devait se contenter de gémir en serrant les dents.

Finalement Gver le lâcha... Pour l'envoyer se fracasser contre un mur un peu plus loin. Du sang gicla sur la paroi, puis le poney ailé s'affala au sol.

La vision de Tramonstane s'assombrissait. Sa nature combative le poussa à se relever, mais pattes étaient trop mal en point pour pouvoir soutenir son poids. Même chose pour ses ailes, à présent tordue de façon écoeurante.

Il se contenta de ramper, tandis que le seigneur griffon se rapprochait tranquillement de lui.

Gver arracha la lance de son épaule sans laisser transparaître la moindre douleur et la dressa juste au-dessus de sa victime.

Soudain la crinière du pégase vira au blanc. S'en suivit un flash bleuté accompagné d'un cri de rage.

Lorsque tout redevint clair, le plateau entier était gelé, y compris le griffon, à présent piégé sous une épaisse couche de glace.

« Ha... tu t'attendais pas à ça, hein... saleté de monstre. »

Le commandant resta allongé sur le dos et soupira en admirant le ciel. Il n'allait pas pouvoir se battre avant longtemps avec toute ces blessures mais qu'importe. Maintenant que le seigneur-aile était neutralisé, l'armée pégase n'aurait aucun mal à chasser les autres griffons. Il pouvait bien... prendre quelques instants de repos.

Du moins c'est ce qu'il espérait. Il déchanta vite lorsqu'un petit craquement lui fit relever la tête. C'est là qu'il vit une fissure se dessiner sur la glace.

« Nan... Nan... c'est pas vrai... »

D'autres fissures apparurent et se rassemblèrent en plusieurs endroit avant céder toutes en même temps. La prison de glace éclata, libérant un Gver au poil mouillé et au regard assassin.

Le visage du pégase se décomposa.

Le monstre ailé plaqua l'une de ses pattes de lion sur celle du poney de façon à l'empêcher de bouger et le regarda de haut.

« Bien tenté. » lança-t-il avant de plonger la lance dans la poitrine de l'étalon.

La bataille se poursuivait à travers la ville, de manière moins spectaculaire étant donné la mort de plusieurs grands chefs et d'un bon nombre de troupe, mais les quelques dizaines de griffons survivants s'étaient rassemblés et donnait bien du fil à retorde aux pégases. En dessous tout n'était que ravage. Des corps de soldats, comme de civils malchanceux jonchaient les rues. Les murs étaient tomber. Les bâtiment n'étaient plus que ruine.

C'était d'ailleurs sous l'une de ses ruine que se trouvait notre petite marchande de chocolat. Vous vous souvenez d'elle, non ?

Elle s'était réfugié sous ce bâtiment lorsque la bataille avait éclaté. Bâtiment qui avait malheureusement l'un des premier à s'effondrer. Par chance, la poutre qui avait condamner sa sortie lui avait également servit de toit protecteur en empêchant les étages supérieur de l'écraser.

C'est pourquoi elle était à présent coincé à deux pas de la sortie. Bien sûr, elle avait crié et appelé à l'aide, mais dans le chaos ambiant, personne ne l'entendait. Et maintenant que les chose commençait à ce calmer, il n'y avait plus personne.

La petite sanglotait depuis de longues heures quand elle entendit des voix approchées.

« Ou est ce qu'on va maintenant ?

- J'en sais rien ! Tout est détruit, je reconnais plus rien. On devrait s'envoler, juste le temps de voir.

- Pas question ! T'as pas entendu ce que nous à dit le commandant. On doit resté à couvert. Je bougerais pas d'ici avant que les pégases et les griffons aient finit de se taper dessus.

- Fait ce que tu veux, moi j'y vais.

- Non ! Il aussi dit que j'étais responsable de toi et qu'il me casserait la figure si il t'arrivait quelque chose.

- Il a jamais dit qu'il te casserait la figure.

- Ouais, bah il en avait tout l'air. Alors on va rester au sol bien gentillement et... »

« Au secours ! »

« ...T'as entendu ?

- Aidez-moi ! Ze suis coincée là-dezzous.

- C'est la voix d'une pouliche, constata Celestia. Ne t'inquiète pas, petite ! On va te sortir de là. Aide-moi, Discord !

- Heu... Je veux bien, mais comment ?

- A nous deux, on devrait pouvoir soulever cet éboulement.

- Attend ! T'es sûr de ce que tu dis. Rappel-toi comment sa s'est finit tout à l’heure. Je contrôle pas assez mes pouvoir pour faire ça. Et je pense pas qu'un vieux magicien en fauteuil se pointe pour nous aider, cette fois.

- Ok, alors contente-toi de soulever la poutre. Moi, je vais m'arranger pour empecher le reste de tomber.

- ... C'est d'accord.

- Dépéssez-vous, criait la petite. »

Comme ils l'avaient décidé, Celestia concentra tout ses pouvoirs pour maintenir les débris au-dessus de la poutre tandis que Discord la soulevait par la seul force de ses sabots, juste assez pour pouvoir passer sa tête. La pouliche fut un peu effrayé en voyant les grands yeux jaunes du pégase mais l'envie de sortir était plus forte que la peur.

Une fois à l'air libre, elle reconnu tout de suite Celestia.

« Merzi... madame la prinzesse.

- Tout va bien maintenant, tu es hors de danger, dit-elle en séchant les larmes de la petite.

- Reztez avec moi, s'il vous plait. Ze... ze sais pas ou aller.

- Chut... calmes-toi. Tu crois quand même pas qu'on va te laisser-là.

- M...merzi.

- Comment tu t'appelles ?

- Chocolate.

- Chocolate... bien. Vu que t'as déjà l'air de me connaître, je te présente Discord.

- Salut, dit le pégase avec grand sourire.

- Il a des yeux bizarres.

- Hé !

- Tu sais ou sont tes parents ? Reprit Celestia.

- Non. Ma maman était zur la plaze du marssé avec moi. Mais ze l'ai perdue. »

En repensant aux événements, la petite ponette recommençait à pleurer. Celestia la pris dans ses bras.

Elle lui rappelait Luna. Qui sait où pouvait se trouver la jeune princesse en ce moment ? Celestia et Discord avait vu l'incendie s'éteindre quelques minutes après leur départ et le baron Merovis leur avait promis de les protéger, mais la jeune fille ne pouvait pas cesser de s'inquiéter pour sa mère et sa soeur. Pourvu qu'elles aillent bien.

« Ne t'en fait pas, murmura-t-elle à l'oreille de l'enfant. On va la retrouver, ta mère. Elle doit bien être quelques part, non ?

- Snif... Oui. »

Discord eut un petit sourire mi-moqueur, mi-attendri face à cette scène touchante. Voir autant de tendresse en plein milieu d'une guerre était d'un goût amer, il fallait l'avouer. Mais il n'empêche que ça faisait quand même chaud au coeur. Typiquement le genre de petite chose qui nous fait dire que même dans les heures les plus sombre de la vie, le monde n'est pas si mal que ça en fin de compte.

C'est à ce moment que tous ressentirent une brève secousse dans le sol, suivit d'une autre, plus violente. Discord tituba et manqua de trébucher.

Qu'est qui allait se passer maintenant ?

Un bruit sourd se rependit dans l'atmosphère, comme si l'air lui-même grognait tel une bête. Chocolate se serra contre Celestia en se blottissant sous sa crinière, terrifiée.

Tout s'arrêta pendant un instant... Puis l'apocalypse se déchaîna.

D'énormes fissure déchirèrent la terre, accompagnées d'un grondement épouvantable. Les restes de grands bâtiments se mirent à rouler de part et d'autre, mues par les secousses qui cognaient le sol. L'air se mit à rougeoyer et à gronder.

Une énorme colonne de flamme de plusieurs kilomètres de haut jaillit du centre du château, à l'endroit même ou se trouvait les ruines de la tour du conseil.

Poneys et griffons arrêtèrent tous de se battre en voyant un tel spectacle. Les flammes s'étaient étirées jusqu'aux nuages et les couvraient à présent d'un rouge incandescent, donnant au paysage une teinte infernale.

http://www.youtube.com/watch?v=zp_4MQK9kXE&feature=related

Comme tout le monde, Gver avait du mal à en croire ses yeux. Il n'avait jamais rien vu de pareil.

Le pilier crépita et se dissipa progressivement, révélant au final une silhouette jaune aux immense ailes.

Hélios était là, flottant dans les airs à plus d'une centaine de mètres du sol.

Toutes ses blessures semblaient avoir disparu comme par magie. Son corps entier était recouvert de flammes. Plus seulement sa crinière et sa queue, mais aussi son cou, ses pattes, et ses ailes qui pour le coup avaient prient une taille complètement démesurée. Même ses yeux brûlaient d'une intense flamme blanche, la même flamme qui embrasait à présent sa marque de beauté en forme de soleil.

L'alicorne observa silencieusement les environs. Ses flammes virèrent au rouge lorsqu'il repéra le groupe terrifié des griffons, et la terre trembla au moment ou il ouvrit la bouche.

« GRIFFONS !! EN NOUS ATTAQUONS DURANT LA PLUS SACRÉE DE NOS CÉLÉBRATIONS VOUS AVEZ TRAHI NOTRE CONFIANCE. DORÉNAVANT, IL NE SERA PLUS QUESTION DE REDDITION. VOUS SEREZ TOUS ANÉANTIS PAR LES FLAMMES DE MA COLÈRE. »

La voix royal de Canterlot se faisait entendre à des kilomètres de distance. Terrorisant même les nation voisine qui avaient vu le ciel rougir au loin. C'est d'ailleurs ce soir que les zèbres, bien au chaud dans leur pays, se dirent qu'il valait VRAIMENT mieux avoir les poneys de leur côté.

« Ouais ! Vas y papa ! Dégomme les ! » Retentit au loin la voix d'une pouliche surecxitée.

Gver ne put s'empêcher de déglutir. Il ne s'était jamais beaucoup intéresse à la magie ou aux alicorne, mais on ne pouvait pas nier que ÇA c'était impressionnant.

Il entendit un rire étranglé venir d'en dessous et fut surpris de voir que le commandant Tramonstane était toujours en vie malgré la lance qui lui perforait les poumons.

« Héhéhé...Argl...héhé... Il va...tous...vous baiser. »

Le seigneur-aile enfonça l'arme de quelques centimètres supplémentaires. Le pégase cracha une dernière gerbe de sang avant de rendre son ultime soupire.

« AUJOURD'HUI, LE LEVER DU SOLEIL SERA L'ANNONCE DE VOTRE CHUTE ! » lança Hélios en tendant son sabot vers l'horizon.

Loin à l'Est, les nuages se dégagèrent, révélant une vaste lumière jaune qui grandissait à vue d'oeil. Alors qu'il ne devait pas être plus d'une heure du matin, toute la vallée fut bientôt recouverte de la douce lumière du soleil. Quoiqu'elle ne resta pas douce très longtemps.

L'astre se leva à moitié et émit une série de flash aveuglant. En sortirent quatre immenses langues de flammes qui traversèrent le pays à une vitesse fulgurante pour se diriger vers le château, et plus précisément sur le groupe créatures volantes.

Pégase et griffons se dispersèrent aussitôt, terrifiés, mais les flammes, comme muent par une intelligence propre virèrent pour poursuivre les hybrides.

Aucun de ceux qui avait été prit en chasse n'en réchappa. Tous furent rattrapés en un rien de temps et brûlés au point leurs corps soient entièrement consumés en l'espace d'une seconde.

Après en avoir massacré une bonne partie, les flammes retournèrent au ciel pour ce rassembler autour d'Hélios. Elles gravitaient autour de lui, suivant chacun de ses mouvements comme un chef d'orchestre.

Il fit un geste de la patte et les serpent de feu replongèrent à la recherche de nouvelles victimes. Les pégases avaient cessé de fuirent. Ils avaient bien compris que les forces en présence étaient de leur côté, et se contentaient d'encourager le roi en le regardant pulvérisé leurs ennemis à la chaîne.

Gver voyait les derniers membre de son armée se faire incinérés sur place. Il devait intervenir. Qu'importe la puissance de l'alicorne, il ne résisterait pas à un coup d'Aelgos en pleine poitrine.

Le seigneur-aile décolla.

Hélios grogna en voyant le grand griffon approcher. Aussitôt, les flammes cessèrent leurs poursuites pour se concentrer toutes sur Gver.

Le griffon borgne esquiva avec succès les deux premières langues de feu et fonça vers Hélios. C'est alors qu'une troisième flamme se dressa face à lui, le coupant net dans sa course. Il eu juste le temps de s'écarter sur le côté et de projeter son arme tel un javelot. Le roi n'était qu'à quelques dizaines de mètres de lui. Il pouvait l'avoir.

Hélios ne bougea pas d'un cil. La quatrième flamme apparut devant lui tel un bouclier et engloutit la lance. Aelgos eu le temps de faire quelques mètres à l'intérieur du brasier avant de fondre comme une glace au soleil.

Gver stoppa sa course en voyant ça. La lance qui était passée de serre en serre à travers mille générations, l'arme légendaire de son peuple, réputée indestructible... venait tout simplement de partir en fumée. Aucun feu ni aucune arme n'étaient jamais parvenu à émousser l'adamente, mais ce feu était différent. C'était le feu du soleil.

Les flammes se rassemblèrent autour d'Hélios avant de repartir à l'assaut tandis que de nouvelles jaillissaient du soleil pour se joindre à elles.

Le griffon dût se résoudre à battre en retraite. Il passa la limite de la ville à tir d'ailes, toujours poursuivit par les feux solaires.

Les flammes étaient rapides. Plus rapides que n'importe quel voltigeur qu'il avait connu jusqu'à aujourd'hui. Gver vira en direction des montagnes sur lesquelles était bâtie la cité et commença à slalomer entre les pics. Beaucoup de flammes se perdirent en heurtant les parois, faisant instantanément fondre la roche sur leur passage. Malgré tout, il y en avait toujours une qui ne voulait pas le lâcher. Et elle se rapprochait de plus en plus près.

Trop près !

Il n'y avait plus d'issues. Le guerrier devait jouer le tout pour le tout. Il se retourna dans sa course et utilisa les ailes de morts. L'air et le feu se percutèrent dans une série de crépitements et finirent par se dissiper mutuellement. Un peu comme si un géant venait souffler sa bougie d'anniversaire.

Gver haletait, mais il remerciait le ciel qu'il existait tout compte fait un moyen de contrer la magie d'Hélios.

Il se posa quelques instants pour récupérer ses forces. Il avait beaux être le chef de la horde – du moins, ce qu'il en restait- il était aussi très vieux. Un âge où il aurait préféré passer le flambeau à son fils Gabriel si celui-ci était toujours de ce monde. Et cette bataille était de loin la plus terrible qu'il n'ait jamais vécu.

Mais il ne comptait pas mourir aujourd'hui. Même s'il devait être le seul survivant, il continurait à se battre jusqu'au bout.

Il déploya ses ailes et fit appel à ses tripes de lion pour pousser le plus terrible des rugissement. Il couru ensuite jusqu'au bord de la montagne et s'envola tout droit vers ce qui restait du château.

Entre temps, Hélios avait amené d'autres flammes à lui. Une petite centaine tout au plus, qui tournaient en cercle au-dessus des restes de Canterlot. Toutes se tournèrent simultanément vers Gver lorsque celui-ci ressortie des montagnes.

Le griffon venait à leur rencontre. Il ne se détourna pas lorsqu'il vit l'orage de feu lui foncer dessus depuis le ciel. A la place, il redoubla de vitesse et se mit à tourner sur lui même tout en avançant. Une vrille qui accumulait autour d'elle les souffles d'airs généré par les ailes, les transformant progressivement en une énorme tornade.

Le choc fut fracassant. Les dizaines de langue de feu s'écrasèrent violemment contre le cyclone sans parvenir à le traverser. Le vent déviait chacun des assauts. Les flammes qui n'étaient pas soufflées du premier coup changeait brutalement de trajectoire pour retomber en pluie de feu aux alentours. Rien ne semblait pouvoir arrêter le griffon et Hélios se sentit soudainement beaucoup moins sûr de lui.

Gver s'éleva dans les cieux. Toujours aussi implacable, il dévora en un clin d'oeil les quelques kilomètres qui le séparaient de l'alicorne. Une fois parvenu à la hauteur d'Hélios, il l'attrapa à la gorge et, sans arrêter sa course, l'entraîna avec lui vers le sol.

Les deux adversaire s'écrasèrent ensemble, et la montagne entière en ressentit le choc.

« Papa ! »

La visage de Celestia s'était décomposé quand elles avaient vu les deux créatures ailées tomber l'une contre l'autre.

L'adolescente avait tout bonnement cru halluciner en voyant son père s'enflammer tout à l'heure. Elle n'aurait jamais pensé qu'il était aussi puissant, même si son rôle de régent solaire devait y être un peu pour quelque chose. Mais surtout, elle ne l'avait jamais vu aussi en colère. Pas même les pires crasses de sa crise d'adolescence n'avaient pas été capables de le sortir de ses gonds. Et maintenant, elle se disait qu'elle avait peut-être eu de la chance finalement.

Mais Hélios était tombé à présent, et il était hors de question qu'elle l'abandonne.

« Hé ! Où tu vas ? lui cria Discord.

- Je vais aider mon père.

- T'es complètement folle, t'as pas vu cet énorme griffon ou quoi ?

- Je m'en fiche. Pas question que je le laisse tomber.

- Mais-mais-mais...heu... et elle alors ? »

Celestia regarda la petite chocolate qui s'était réfugiée sous l'aile de Discord.

« ... Prend la avec toi et essaye de retrouver sa mère. Moi j'y vais.

- Mais... Cel...

- Vas-y ! Je te promet de faire attention.

- Je te crois pas. Tu oublies que je dois prendre soin de toi.

- Ha ouais... Et ben moi je te demande de prendre soin d'elle. Et si il lui arrive quelque chose je te tiendrais comme principal responsable ».

Le draconequus voulu répondre, mais resta muet en se rendant compte que Celestia venait de prononcer les même mots que le commandant Tramonstane.

« Bon ! faites attention à vous. »

Laissant son ami en plan, la princesse partie en direction du lieu du crash.

http://www.youtube.com/watch?v=IBvg1lJkpeU&feature=relmfu

La chute d'Hélios et de Gver avait été d'une telle violence qu'un énorme cratère s'était creusé autour du point d'impact. Et ils continuaient à se battre dedans.

Hélios était affaiblit. Son corps flamboyant était revenu à la normale, tout comme ses ailes. Gver aussi semblait épuisé. Un tour de force pareil l'avait complètement vidée.

Mais malgré leur état, les deux adversaire restait tout aussi terrifiant l'un que l'autre. Au point que les pégases qui s'étaient rassemblés autour de l'arène n'osaient pas intervenir.

Une des bourrasques tranchante de Gver balaya les air, mais elle se dissipa face au bouclier d'énergie dressé par le roi. Ce dernier riposta en projetant une boule de feu depuis sa corne qui frappa le guerrier de plein fouet.

Les plumes du griffon restèrent enflammés pendant un instant avant qu'un bref mouvement d'ailes ne souffle les flammes.

Les deux se dévisagèrent, conscient qu'ils étaient chacun au bout du rouleau.

« A quoi cela rime, Gver ? Votre armée a été décimée. Que vous gagnez ou non, la horde n'existe plus. Pourquoi continuer à vous battre ?!

- Pourquoi m’arrêterais-je ? Vous avez raison, mon peuple n'est rien sans son armée. Tout comme moi... Me battre est ma raison de vivre, ma passion, et je ne le comprend que trop bien maintenant que tout est finit. C'est pourquoi je poursuivrais le combat quoiqu'il arrive. jusqu'à ce que la mort vienne me faucher... que ce soit par vous... ou par un autre.

- Dans ce cas finissons-en. »

Ils décollèrent en même temps et se rencontrèrent au centre du cratère. Les corps s'entrechoquèrent et tournoyèrent ensemble dans les airs avant de s'écraser. Hélios fut le premier à se relever et fouetta la mâchoire de Gver avec les flammes de sa queue, écrasant le crâne du griffon contre le sol. Il dressa ensuite les sabots et piétina sans retenu le corps de son adversaire. Les plumes et les poils du griffon passèrent peu à peu au rouge.

C'est alors que dans un véritable soubresaut, ce dernier se releva brusquement.

Il saisit l'alicorne par les épaules et commença à le pousser. Pris au dépourvu, Hélios tenta de faire de même malgré le gabarit supérieur de son adversaire.

Ils se repoussaient mutuellement. Leurs forces étaient égales. Gver se mit alors à donner de grands coup de bec dans le visage du poney.

Hélios sentit ses forces se briser à chaque frappe qu'il recevait sur le crâne. Sonné, il encaissa ensuite un coup de patte en plein estomac qui lui fit mettre un genou à terre.

Malgré ses efforts Gver parvint à le soulever et l'envoya valser plusieurs mètres plus loin.

Puis il déchaîna les ailes de mort.

Hélios ne put que dresser ses faibles pattes en face de lui pour se protégé. La forte constitution des alicornes lui valut de ne pas se faire découper instantanément mais les lames de vents l'emportèrent en laminant son corps. Il finit écrasé à l'autre bout du cratère, couvert de plaies et de sang.

« Protégez le roi ! Hurla Haboob. Qu'importe vos vies ! »

Les centaines de poneys ailées s'abattirent en même temps sur le seigneur-aile. Hélas, ils ne rencontrèrent que les griffes acérées et les terribles bourrasques du guerrier. Ceux qui eurent la chance de survivre assistèrent à une véritable hécatombe en voyant leurs frères se firent mètre en pièces par dizaines. Ils parvinrent malgré tout à tenir quelques bonnes minutes avant que le nuage de pégases ne s'éparpille - au sens propre du terme – révélant un Gver entièrement couvert de sang, autant le sien de celui de ses victimes. Tout une panoplie de lance avait été plantées dans son dos et son torse mais il n'avait même pas l'air de s'en rendre compte et continuait d'avancer vers Hélios.

L'alicorne n'avait même plus la force de bouger

« Vous êtes un poney des plus puissants, roi Hélios. Mais au final, c'est le plus endurant qui survit.

- Vous....n'avez...pas... encore...gagné...

- Quoi...?

- Tremblez devant la puissance DU SOLEIL ! »

Tout le corps de l'alicorne s'illumina brusquement. Une lumière intense, brûlante, qui fit se craqueler la terre autour de lui. Gver replia pattes et ailes devant lui pour se protéger, mais malgré cela, la douleur prenait. Chaque partie de son corps exposé ressentait la brûlure infernale. Des pans entiers de poils et de plumes se consumèrent, révélant la peau du griffon qui ne tarda à roussir elle aussi.

Et pourtant...

il avançait.

La peur mordit les tripes d'Hélios. Comment cela était il possible ? Comment un être vivant pouvait endurer tout ça ?

La patte de lion s'écrasa sur la tête de l'alicorne et la piétina. Après plusieurs coups, son corps se mit à clignoter comme une ampoule sur le point de claquer, et il finit par s'éteindre.

Gver le prit ensuite entre ses griffes. Hélios tenta de se défendre mais le griffon lui éclata la mâchoire contre la paroi du cratère avant de le projeter au sol. Une fois assuré qu'il ne bougerais plus, le seigneur-aile passa derrière lui et lui saisit fermement la tête avec ses deux serres. Maintenant son étreinte, il commença à tirer. A tirer...

Quelque chose de brûlant lui percuta l'arrière du crâne.

Il lâcha sa proie qui s'affala comme une poupée de chiffon sur le sol et se retourna en vitesse, pensant voir un nouvel adversaire.

Il ne vit qu'une toute jeune jument, une licorne ailée, blanche, à la crinière rose, qui se tenait au beau milieu des ruines et des cadavres. Au centre de ce désastre, elle avait l'allure d'une brindille épargné par le feu mais ses yeux, bien que remplit de larmes, ne laissait transparaître aucune peur.

« Qui est-tu ?! » Gronda le griffon.

Un autre tir de magie jaune jallit de la corne de la ponette, mais il ne fit que rebondir contre le poitrail du colosse.

« Je vous interdit de le toucher !!! » hurla-t-elle.

« Maman !

- Chocolate ! Le ciel soit loué, tu vas bien ! »

Les civils s'étaient abrités sous une grande arche qui avait miraculeusement tenu malgré tous ce que la ville avait subit. Beaucoup avait décidé d'evacuer la ville mais d'autres avait choisie de rester pour s'occuper des blessés.

Irisée, la mère de Chocolate en faisait partie.

« Merci infiniment monsieur ! Vous l'avez sauvez. Merci ! Merci encore !

- Je... il n'y a pas de quoi. Mais je dois m'en aller maintenant...

- Attendez ! vous êtes blessé ? Je peux aporter mon aide ?

- Non, ça ira c'est juste que... »

« Aaaah ! »

Disciord se figea sur place. Le cri venait de retentir... A l'intérieur de sa tête ? Oui, c'était quelque chose de trop distant pour être entendu avec les oreilles, il le sentait.

Et c'était la voix de Celestia !

Il tourna les talons et s'en alla à toute allure.

« Hé ! Où allez vous ?! lança Irisée

- Maman ?

- Oui ?

- Ou est papa ? »

Discord ne savait pas comment il avait ainsi put entendre la voix de Celestia dans sa tête, mais une chose est sûr, c'est qu'elle était en danger.

Il volait aussi vite qu'il pouvait vers le cratère quand un deuxième cri lui parvint.

« Maudites ailes ! Elles peuvent pas aller plus vite ? »

Ses ailes non, en revanche son corps se mit mystérieusement à briller.

Le draconequus sentit ses doigts repousser à la place de ses sabots, ses cornes ressortir de son crâne, sa queue s'allonger. Tout sa couverture était en train de foutre le camp.

Discord s'arrêta en plein vol et tout son corps fut soudain prit de spasmes. Il se tordait dans tous les sens tandis que ses membre grossissaient et dégonflaient de manière aléatoire, le tout dans un étrange bruit de caoutchouc.

C'était l'oeuvre de ses pouvoirs du chaos, il n'y avait pas d'autres explications Mais l'adolescent ne savait même pas ce qui les avaient déclenchés. Sans doute une histoire de subconscient ou un truc du genre.

Ça lui était déjà arrivé une fois, il y a plusieurs mois, lorsqu'une terrible créatures l'avait attaqué dans son antre et manqué de le tuer. La peur lui avait alors permit de déchaîner des pouvoirs auquel il n'avait jamais pensé avant, et là encore il avait peur, peur pour Celestia.

Pourquoi choisissaient-ils de ne se manifester que maintenant ? Qu'est ce qu'ils allaient faire ? Il n'en avait aucune idée. Ce dont il était sûr c'est qu'il n'aimait pas ça.

Un flash de lumière accompagné d'un petit tintement l'entoura, et il disparut.

« Lâche-moi... sale brute... »

Celestia était minuscule comparé au seigneur-aile. En fait, il n'avait qu'à serrer un peu les doigts pour l'écrabouiller.

« Laissez-la partir, je vous en prie ! Criait Hélios. Tuez-moi si vous voulez mais épargnez ma fille. Pitié !

- Votre fille... »

Gver savait mieux que quiconque ce que perdre la chair de sa chair pouvait infliger. Il se rappelait encore du jour cruel où il dut mettre le feu à la dépouille sans vie de Gabriel, une tragédie qu'il ne souhaitait à personne, pas même à son pire ennemi. C'était la seule raison pour laquelle la jeune alicorne respirait toujours.

Son cas de conscience fut soudainement interrompu par une vive lumière qui apparu juste devant ses yeux. En sortie une créature biscornue qu'il reçu en plein dans la figure.

Ils tombèrent tout les trois. Celestia s'étala par terre. Elle avait du mal à reprendre son souffle. Gver se releva d'un bon et lança un regard colérique à ce monstre qui l'avait percuté.

« Qu'est ce que... Qu'est ce que c'est que cette horreur ? »

Discord se recroquevilla en baissant les oreilles. Le seigneur-aile avait l'air beaucoup plus grand vu de près.

Mais c'est là qu'il aperçut Celestia. Elle avait l'air blesser...

Le sang du draconequus ne fit qu'un tour. Il se redressa et fit face à Gver en agitant les poings.

« Alors, toi aussi tu es venu me défier. J'ignorais que les poneys avait ce genre de créature comme allier mais soit. Viens ! Et montre-moi ce que tu vaut.

N'écoutant que son courage. Discord s'élança vers le géant et enchaîna les coups de poings à la vitesse de l'éclair. Sous le coup de l'adrénaline, il avait préféré fermer les yeux pour frapper.

Il sentait bien qu'il cognait contre quelque chose mais ça avait l'air drôlement dur pour être de la peau. En les rouvrant, le draconequus constata qu'il ne s'était effectivement pas trompé de cible mais que, par contre, c'était ses bras qui s'étaient complètement tordu à force de taper contre les abdos du griffon.

Il reçu un coup de pied en pleine mâchoire qui le projeta en arrière.

« Discord ! » cria Celestia.

L'esprit du chaos se releva en crachant quelques dents. Mais il n'avait pas dit son dernier mot.

Il porta son pouce à la bouche et souffla dedans de toute ses forces. Gver, Celestia et Hélios ouvrirent tous de grands yeux quand il virent le petit reptile maigrichon se gonfler comme un ballon de baudruche jusqu'à devenir encore plus grand que le seigneur-aile et se couvrirent de muscles exagérément gros.

Il fonça et décocha une droite en plein dans la tête du griffon. Le bec de ce dernier se déforma sous l'impact et il partie en roulé-boulé vers l'arrière.

Discord avança et donna de nouveaux coups, malheureusement tous esquivés par leur cible. Qui plus est, il avait énormément de mal à faire des mouvements précis avec cet énorme corps. Gver l'avait bien compris et profita de la lenteur de son ennemi pour contre-attaqué.

Il planta ses énormes griffes dans la poitrine du draconequus mais ne vit aucune trace de sang à sa grande surprise.

Discord leva le poing pour frapper lorsqu'il entendit un petit soufflement. En baissant les yeux, il vit que de l'air s'échappait de là ou il avait été touché.

Avec un bruit ridicule, son corps se dégonfla et virevolta à travers les airs avant de s'écraser par terre.

Parmi les chandelles qui dansaient autour de sa tête, il aperçut l'ombre de Gver se jeter sur lui. Le griffon tenta de le saisir entre ses serres mais la créature lui glissa des mains comme une savonnette. En fait, il avait vraiment pris la consistance consistance du savon vu les bulles qui s'échappait de son corps à chaque fois que l'autre essayait de l'attraper.

Discord n'avait aucune idée de comment il faisait ça. Il le faisait c'est tout.

Hélas, l'état du draconequus avait aussi ses défauts. C'est pourquoi, alors qu'il voulu retrouver le sol, il glissa et se retrouva les quartes fers en l'air.

Gver en profita pour l'écraser sous sa patte de lion. L'attaque fit mouche, mais au lieu du sang le jeune monstre cracha une espèce de mélasse violette qu'on aurait put décrire comme de la « colle à la myrtille ». Oui, c'était vraiment de la glu au parfum de myrtille. Gver s'en rendit bien compte lorsque son bras reçut la substance et se retrouva collé à son torse.

Ça, c'était plutôt cool. Discord se releva, l'air étrangement bien malgré les cinq cent kilo qu'il avait reçu dans l'estomac et cracha un autre de ces de projectiles. Le griffon tenta bien de l'en empêcher, mais la mélasse dans laquelle il s'était empêtré l'empêchait de bouger.

Il reçut quelques autres tirs gluants avant de trouver la force de bondir et se jeta sur son ennemi. Le draconequus disparut juste avant l'impact, laissant le géant s'écraser lamentablement sur le sol. Il réapparut sur son dos et cracha sur chacune de ses extrémités, le fixant définitivement face contre terre. Enfin, Discord effectua une petite glissade dans les airs pour venir se placer face à la bête et commença à claquer nerveusement des doigts

« Allez, quelque chose de balèze ! »

Après plusieurs tentative, il obtint son souhait. Un flash surgit et laissa tomber devant lui une espèce de gros canon bleu et rose.

Légèrement surpris, Discord examina l'objet, ainsi le griffon qui gesticulait comme un dément pour se libéré. Il eu un petit sourire mauvais en pressant le bouton situé à l'arrière de l'arme.

Le canon cracha...

des confettis...

et des serpentins.

Tous allèrent se coller sur l'hybride, ajoutant un peu plus au ridicule de la situation.

Ce n'était pas exactement ce à quoi s'attendait le draconequus. Ses pouvoirs jouaient avec lui autant qu'avec son adversaire.

Furieux, il appuya à répétition sur le bouton. L'arme continua de balancer toute sorte de projectile farfelu à une cadence de plus en plus rapide. Elle commençait à surchauffer. Finalement, elle explosa entre les mains du tireur.

Discord tomba à la renverse, sonné et complètement noircit par l'explosion. Pendant ce temps, Gver avait finalement réussi à se dépêtrer en sacrifiant une bonne partie des poils qui lui restait. Il n'en était pas moins couvert de colle et de pitreries et était tellement fou de rage que ses paupières s’étaient prisent de petits clignements compulsifs. Il saisit le draconequus par la gorge et le regarda droit dans les yeux.

« Espèce de sale... CHOSE ! Tu vas payer pour ton insolence.

- Laissez le tranquille ! Rugit Celestia en volant vers eux. »

Sans même la regarder, Gver donna un coup de patte dans ça direction et l'envoya valdinguer. La tête de la pouliche heurta la pierre et elle s’étendit sur le sol.

« NON ! » Hurla Discord.

Il tenta de se débattre mais les forces du chaos semblaient l'avoir abandonné cette fois. Il sentit les énormes griffes se resserrer sur son cou et lui broyer les vertèbres. Il avait du mal à respirer, mais la seul chose qui le persécutait était cette flaque de sang qui s'étendait sous la tête de son amie. C'est alors qu'il sentit tout son corps vibrer. Une lueur jaune flamboyante enveloppa son corps. Il lança un regard de défi au griffon et prit sa tête entre ses mains, enfonçant les doigts dans le crâne de l'oiseau.

Gver fut prit d'un choc. Rien de bien important toutefois, pas plus que ce que l'on pourrait ressentir dans un ascenseur arrêté un peu brutalement. Pourtant il y avait autre chose...

Le seigneur-aile préféra ignorer cela, jusqu'à ce qu'un minuscule détail attire son attention.

Le décor avait changé.

Alterné. Modifié. Transformé. Plus de terre fumante. Plus de ruine ou de ciel de feu. Il se trouvait sur une vaste terrasse au-dessus des nuages. Un sol fait de pierre taillée. Et un grand trône en plein milieu.

Il était à Grand-Nid, dans son domaine.

Quelle était cette sorcellerie ? Encore un coup de cette sale bestiole ? Évidemment. Il l'avait complètement oublié sur le coup.

Mais en regardant sa prise, le seigneur-aile découvrit un spectacle macabre.

A la place de la créature, il tenait un griffon, ou plus exactement un cadavre de griffon. Bien plus petit que lui et au plumage légèrement bleuté. Gver lâcha le corps et recula de plusieurs pas sous l'emprise de la peur.

Il avait reconnu son fils.

« ...Gabriel... »

Le cadavre ouvrit ses paupières dépourvue de globes oculaires et se releva à la manière d'un pantin désarticulé.

« Content de me revoir, père ? Lâcha-t-il d'une voix d'outre-tombe.

- Comment est ce possible ? Tu es mort... je...je...

- Oui, je suis mort ! C'est toi qui m'as tué !

- Non... non...

- Si ! tu as mon sang sur les mains ! Oserais-tu le nier ?! »

Il disait vrai. Gver baissa les yeux et vit ses serres couvertes de rouge.

« Ce sont eux, dit-il d'un ton plaintif. Ce sont les poneys... Tu as été tué dans la guerre qui nous opposait à eux... Je t'en prie, fils, essaye de t'en souvenir !

- Ho ! Je m'en souviens très bien ! Cette guerre que TU as déclaré. Cette guerre qui a causée tant de morts dans leur peuple et dans le notre. Tant de morts...dont je fait à présent partie.

- C'était pour la survie de la horde... Notre peuple à besoin de conquérir pour rester souder...

- La bel excuse ! Tout le monde sait que tu adore la guerre. Tu ne vis que pour ça ! Et c'est ta propre soif de sang qui nous a tué.

- Nous ?

- Voit par toi même. »

Tout autour de Gver se rassemblait d'autre zombie. Les milliers de victimes que le seigneur-aile avait abattu au cours de sa longue carrière. Il y en avait de toutes les races, et de tous les âges.

Terrifié, il tenta de s'envoler. Mais une centaine de mains cadavériques jaillirent du sol et lui attrapèrent les ailes et les pattes. Les dalles de pierres, les remparts, même le trône n'était plus qu'un immense amoncellement de morceaux de chair et de tripes.

« A présent, père, il est temps pour toi de nous rejoindre.

- Non... NON !!

- Si. »

Tout les morts crièrent d'une même voix et se ruèrent sur le seigneur de Grand-Nid. Gver sentit toute ses forces l'abandonner et ne put faire face à la vague pourrissante.

Toutes ses anciennes proie se pressaient autour de lui. Avide de vengeance, Ils le massacrèrent allègrement. Arrachant la peau. Déchiquetant les chaires. Brisant les os.

Discord regardait silencieusement le seigneur-aile qui continuait de se débattre en hurlant. Le jeune draconequus n'avait qu'une vague idée de ce que la colère lui avait permis d'invoquer dans la tête du monstre ailée, mais ça avait l'air terrifiant.

Gver donnait de grands coup dans le vide, cherchant à repousser d'irréels ennemis. Mais tous ses efforts ne faisait qu'accroître la progression de la couche de gris sur son corps. Et plus elle progressait, plus il avait l'air de devenir fou.

Finalement, lorsqu'il en fut entièrement recouvert, Gver s'arrêta brusquement en se tenant la poitrine. Tout cela était trop pour son vieux coeur.

Il poussa un long râle et s'affaissa peu à peu. Ses ailes, encore muent par quelques terminaison nerveuses, bâtirent désespérément dans le vide avant de se replier sur l’immense corps. Les serres raclèrent la terre, et il fut prit d'une série de spasmes assez spectaculaires.

Et puis, il se calma, décrispa doucement ses griffes, et ferma les yeux. Ses gémissements, comme sa respiration, s'estompèrent.

Le chef de la horde n'était plus.

Discord avait encore du mal à croire ce qu'il venait de faire. Il lui avait purement et simplement brisé l'esprit, et c'était sur un coup de tête, un instinct de survie, bref ce n'était pas réfléchi.

Il ignorait que la magie de corruption pouvait prendre une telle ampleur. Retourner les sentiments de quelqu'un contre lui, révéler ses peurs les plus profondes. Ça lui faisait froid dans le dos.

Il vit Hélios marcher en boitant vers Celestia. Sans attendre, notre héros rampât jusqu'à lui pour l'aider à s'appuyer.

Le petit corps de la princesse était immobile.

« Ma fille...murmura le roi en fermant les yeux.

Celestia...non... »

L'adolescent se baissa et prit la patte de la ponette. Il ne voulait pas y croire.

« Celestia...ouvre les yeux... je t'en pris... »

Sanglotant, il posa la tête contre la sienne.

« Je t'en pris...”

“- Dis... »

Le draconequus dressa une oreille.

« Discord ? »

Elle vivait ! La princesse était vivante !

Elle ouvrit les yeux et vit le visage de son ami. Malgré sa blessure au front, elle parvint à se relever un peu, suffisamment pour se jeter dans ses bras. Il lui rendit son étreinte et la serra contre son coeur.

Ni le sang, ni les bleu qui couvraient le visage d'Hélios ne pouvaient cacher son sourire.

En voyant son père, Celestia se détacha doucement des bras de Discord pour se diriger vers lui. Sous le coup de l'émotion, elle ne savait même pas quoi lui dire.

« Papa, je... »

Pas besoin de mots. Le grand alicorne s'agenouilla et entoura sa fille de ses ailes. Cette dernière n'essaya même pas de retenir ses larmes et nicha sa tête contre le pelage ensanglanté de son père.

Qu'importe qu'ils n'aient pas toujours été en très bon termes, après tout les disputes de famille étaient quelque chose de naturelle. Ce moment était un moment de bonheur. Ils étaient en vie, et ils étaient ensemble.

Deux voix familières se firent entendre au loin.

« Hélios ! Celestia

- Papa ! Tia ! »

Aztarté descendit en planant dans le cratère. Luna était sur son dos. Malgré la fatigue, elle couru jusqu'à son époux et l'embrassa avec passion tandis que la petite princesse sautait au cou de sa soeur. Puis toute la famille se rassembla en un même cercle d’amour.

Le ciel perdit peu à peu ses sinistres teintes rouges pour faire place à la douce lumière de l'aurore.

Au loin, le chancelier Strawberry observait la scène avec un petit pincement au coeur. Il voulait remercier Aztarté de l'avoir soigné. Et félicité Hélios qui avait visiblement triomphé du chef des griffons. Mais pour l'heure mieux valait les laisser entre eux.

Il tourna les talons et pris la direction du camp des survivants. D'autres avaient certainement plus besoin de lui à l'heure actuelle.

Seul Discord ne savait pas trop où se mettre. Certes, il était heureux de voir toute la famille royale saine et sauve, mais il se sentait un peu... exclu. C'est alors que les regards se tournèrent vers lui. Hélios lui adressa un petit sourire et Celestia lui tendit une patte amicale, l'invitant à les rejoindre.

Ça, il ne se le fit pas proposer deux fois. Le coeur léger et le sourire au lèvres, l'esprit du chaos se joignit au groupe.

Il était de tradition, après la véillée chaleureuse de s'offrirent toutes sortes de cadeaux, afin de symboliser l'amitié et l'union entre les poneys. Et cette année avait beau avoir tourné au cauchemar, le plus beau des cadeaux du monde n'en ressortait que plus précieux encore.

La vie.

Quelques jours plus tard, dans un sinistre manoir non loin de Canterlot...

« Et donc, tu t'es enfuit comment ?

- Je me suis abrité sous la table au moment ou la tour est tombée. Je sais pas en quoi elle est faites, mais c'est du solide. Après, j'ai put m'échapper quand Hélios s'est payé sa petite « colère divine » et j'ai quitté la ville pendant qu'ils étaient tous occupés à se battre. Ha ! Quand j'y repense je me dis que je dois être un sacré miraculé pour m'en sortir avec juste quelques côtes cassées. »

Nobilitas, tranquillement assit un verre à la patte, présenta les bandages qui lui couvraient le torse.

« Oui... ça on peut le dire, répondit Ira en toisant le marquis du regard. Et du coup, tu as décidé de venir chez moi.

- Si ça te dérange pas, il faudrait que tu me cache le temps que ça se calme, dit-il en buvant une gorgée. Ils me recherchent, tu sais.

- Je sais. Des soldats sont passés se matin pour m'interroger.

- C'est vrai ? ...Tu n'as rien dit... j'espère.

- Non, bien sûr. Je ne voudrais pas qu'il t'emmènent. On ne sait jamais, des fois que tu leur donne des informations sur moi pour te faire gracier.

- Quoi ? Tu sais bien que... jamais je ferais... ça.

- ...

- Dis donc... tu n'as pas l'impression... qu'on étouffe... ici.

- Pas le moins du monde, pourquoi ?

- Je... j'ai du me choper une fièvre ou quelque chose comme ça... S'il te plaît, tu voudrais bien ouvrir la fenêtre ?

- Non.

- Je t'en pris, Ira. Je crois... que je vais me sentir mal.

- Normal, j'ai empoisonné ton verre. »

Le marquis sentit soudain comme un grand coup de marteau à l'intérieur de sa poitrine.

Il s'écroula sur le plancher en suffoquant.

« Pourquoi...? cracha-t-il.

- Allons, je suis sûr que tu en as une petite idée.

- Je ne t'aurais jamais trahit... je te le jure !

- Peut être que oui. Peut être que non. Mais il y a autre chose.

- Quoi ?!

- Premièrement, désolé de te dire ça , mais tu ne m'es plus d'aucune utilité. Et je déteste m'encombrer de poids inutiles.

- Mais je...

- Deuxièmement, regarde un peu ce que tu as fait à mon futur palais. Ça va prendre des mois à réparer.

- Mais c'est toi qui m'as toujours dit qu'il fallait savoir prendre des risques.

- Tout à fait, sauf que dans ton cas, c'est la partie « savoir » qu'il te manquait. Ho ! Et à propos, troisièmement... »

La duchesse perdit tout à coup son calme olympien et se jeta sur Nobilitas en lui pressant la gorge de son sabot.

« ... Ton petit plan stupide a causé la mort de centaines de licornes innocentes ! Et ça... je ne peux pas le tolérer. »

Le marquis tentait de se débattre, mais le poison avait paralysé tout ses muscles. Ira afficha un sourire sadique et s'approcha doucement de lui pour lui susurrer à l'oreille.

« Garde-moi une place en enfer, bel étalon. »

Une dernière petite pression du sabot fit ravaler à Nobolitas son acte de naissance.

C’était une bonne chose de fait. Satisfaite, Ira contempla le corps de son ancien amant.

« Alfred ! »

Le majordome entra dans la pièce, toujours prêts à exécuter les ordres de sa maîtresse.

« Vous m'avez appelez mademoiselle ? Dit-il sans même s'étonner de trouver un cadavre en plein milieu de la pièce.

- Débarassez-moi de ça. Et arrangez vous pour que les gardes le trouve. Ils cesserons de m'importuner après ça.

- Ils en sera fait selon vos désirs, duchesse. »

Ira se posta à la fenêtre. En contre-bas, elle voyait Alfred en train de s'en aller avec un grand sac de toile sur le dos.

Elle leva ensuite les yeux vers la montagne où les reste de Canterlot se dessinait sinistrement dans la lumière du soir. En y regardant bien, on pouvait voir les lumières du chantier et les silhouettes de nombreux échafaudages. Tout une équipe de terrestre expert en construction avaient été amenée spécialement de Manehattan pour aider à rebâtir le palais. Mais même avec eux, ça prendrais un temps monstre pour que tout redevienne comme avant.

Tant mieux, cela laisserais à la duchesse le temps de mettre en place son propre plan diabolique.

« Profite bien de ton repos, Hélios. Et tâche de prendre soin de mon palais. D'ici peu ta couronne sera à moi, et le royaume aura enfin la dirigeante qu'il mérite. JE régnerais, et plus personne n'osera se mettre en travers de ma route. Hahaha hahaha hahahaha HAHAHAHAHAHA ! »

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Note de l'auteur

Spinoff rédigé par Dinomax

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