Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

Poneyville FM

Une fiction écrite par inglobwetrust.

Chapitre 8: Wishing (Ih I Had A Photograph Of You)

If I had a photogaph of you
     It's something to remind me
     I wouldn't spend my life just wishing

A Flock of Seagulls- Wishing

En arrivant chez Berry Punch (quoi, vous vous attendiez à quelqu’un d’autre ?), Vinyl la salua et commanda deux bières pour lancer la soirée. Le bruit de la musique était fort et l’appel du dance floor était trop intense pour la DJ, qui ne tenait plus en place après quelques gorgées.

« Allez viens, Octavia ! On est là pour danser ! » lui cria-t-elle dans l’oreille avant de bondir de son siège. Un vieux réflexe hérité des soirées en boîte de nuit. Octavia obéit avec plaisir et prit le sabot tendu par son amie, qui l’entraîna vers les enceintes, sans se départir de son sourire.

Arrivées sur la piste pleine de poneys dansant sur une chanson appelée The Politics of Dancing, Octavia et Vinyl firent leur chemin dans la foule, et le DJ en remplacement, Pinkie Pie, en profita pour changer de disque en voyant débarquer les deux animatrices radio.

« Allez les poneys, je veux vous voir danser, danser, danser ! Voici Hoofloose ! » cria dans le micro la disc-jockey d’un soir. Le tempo bondissant de la chanson fit le reste.

I've Been Working So Hard,
     I'm punching my card
     Eight hours. For what? 
    
Oh, tell me what I got
     I've got this feeling

Il n’en fallait pas plus pour que Vinyl se déhanche comme jamais, avec Octavia copiant ses mouvements, autant que possible. Très vite, Vinyl prit le sabot d’Octavia et se leva sur ses pattes avants.

That time's just holding me down
      I'll hit the ceiling
      Or else I'll tear up this town
      Tonight I gotta cut

Au fur et à mesure de l’approche du refrain, les mouvements de Vinyl se firent plus saccadés, et Octavia se sentait comme un pantin dans les sabots de la DJ. Mais elle fit de son mieux pour se laisser porter par le rythme.

Loose, hoofloose
      Kick off your Sunday shoes
     Please, Louise
     Pull me off a my knees
     J
ack, get back
     C'mon before we crack
     Lose your blues
     Everybody cut hoofloose

Tous les poneys sur la piste de danse augmentèrent la vitesse de leur pas, et Vinyl avait Octavia accrochée à elle, lancée dans une chorégraphie à la fois pleine d’énergie et de grâce. Même lors de leurs années à Canterlot, elles n’avaient jamais dansé en aussi parfaite synchronisation. Et ce fut ainsi pendant le reste de la soirée. En communion au milieu de cette foule, Octavia avait l’impression d’être seule au monde avec Vinyl. Elle ne pouvait pas voir ses yeux sous ses lunettes, mais son sourire valait tout l’or du monde à cet instant. Elle avait retrouvé son amie. Mais une autre sensation, encore inconnue à cet instant, grandissait en elle. Et chaque fois que leurs sabots se croisaient, celle-ci s’intensifiait. Est-ce que c’est l’alcool ? La chaleur de la foule ? Le fait de danser autant ? Je meurs de chaud, pensa-t-elle.

Elles dansèrent jusque tard dans la nuit, complètement abandonnées dans la musique, leur passion commune, celle qui les avaient réunis, encore aujourd’hui. Peu avant minuit, Octavia sortit quelques instants du bar pour prendre l’air, rejointe très vite par Vinyl.

« Je n’avais pas dansé comme ça depuis…..Canterlot », sourit Octavia, exténuée. « Mais je n’ai plus vingt ans, je suis morte. »

« Tu déchires toujours autant, tu sais. C’est toi la vraie reine de la nuit », la complimenta la DJ.

Octavia rougit un peu. Vinyl n’était pas avare en compliments ce soir. Et son ton de voix lui laissait croire qu’ils étaient sincères. « Venant de la reine des platines, ça me flatte. En attendant », elle bâilla à gorge déployée, « je suis morte. Mes sabots me tuent. »

« Tu veux rentrer ? On pourra boire un dernier verre chez nous. Euh….en toute amitié, hein. Comme ça, tu pourras reprendre ton…volo…vic….ton instrument», bégaya Vinyl, en souriant.

Octavia réfléchit quelques secondes mais elle ne pouvait pas dire non à ce sourire, trop heureuse d’être à nouveau amie avec elle. « Avec plaisir », répondit-elle simplement.

La route vers la maison de Vinyl se fit en silence, chacune jetant un œil vers l’autre quand elles croyaient ne pas être observées. Vinyl se surprit à regarder Octavia de plus en plus intensément, jusqu’à presque manquer l’arrivée chez elle.

« Vinyl ? Vinyl ? On est arrivés ? » lui rappela la jument grise en se tenant devant le bâtiment.

« Hein ? Oh euh, désolée. J’étais….euh, distraite », rougit-elle.

Vinyl ouvrit la porte et laissa entrer son invitée d’abord. C’était la première fois qu’Octavia entrait ici et, malgré le désordre apparent et les enceintes, vinyles, et platines disposées ici et là, il y avait un certain charme dans cette demeure.

« Fais comme chez toi. Tu veux un thé ? » lui proposa Vinyl.

« Tu bois du thé ? Vraiment ? » sourcilla Octavia, curieuse de savoir que son amie ne carburait pas uniquement aux boissons énergétiques.

« Ouais euh…tu m’as rendue accro il y a longtemps et j’ai jamais décroché. Je suis une junkie du thé vert », sourit la jument blanche avant de disparaître dans la cuisine.

Octavia s’assit sur un canapé et observa le reste de la pièce. Son regard tomba dans un coin du salon. Bien en vue sur une table, une photo prise il y a quelques années. Les sabots sur l’épaule de l’autre, elle et Vinyl souriaient, prêtes à conquérir Equestria. Heureuses, avant que ce qui les avait réunies ne les sépare. Octavia avait la même photo chez elle, et la regardait souvent avec nostalgie, encore plus ces derniers temps. Et la voir aussi bien en vue chez Vinyl lui fit penser qu’au fond d’elle, la DJ avait aussi cet espoir de reconsolider leur amitié, de rattraper les années perdues. Dans la cuisine, Vinyl finissait de préparer son thé et prit le plateau avec sa magie.

En entrant dans le salon, elle tomba sur Octavia devant la photo. La voir ainsi lui réchauffait le cœur et lui rappela pourquoi elle tenait tant à cette jument. Pour un peu, elle se serait à nouveau crue en colocation à Canterlot. Mais cette fois, la chaleur dans son cœur avait une autre signification pour elle, même si elle ne pouvait pas mettre le sabot dessus.

Elle déposa le plateau, s’assit et servit le thé à Octavia, qui dégusta avec joie le liquide chaud, réveillant une gorge asséchée par l’alcool. « Merci, ce thé est délicieux », la complimenta-t-elle.

« Y’a que toi qui savais en faire aussi bien. J’ai fini par apprendre », sourit Vinyl, qui avait enlevé ses lunettes, une vision que voyait rarement son amie. Ses yeux rouges étaient doux et chaleureux.

« Je peux pas te prendre en défaut sur ça », gloussa Octavia. Vinyl rit aussi avant de reprendre son sérieux.

« Octavia, est-ce que ça veut dire que maintenant, on est à nouveaux…tu sais ? » demanda-t-elle, pleine d’espoir.

Octavia hésita un peu avant de répondre. Tant d’années de colère semblaient s’être effacées en une soirée. Mais en amitié, on peut vite se pardonner, pensa-t-elle. « Je dois t’avouer quelque chose, Vinyl. Avant cet…incident à la station avant-hier, je voulais te parler. Mettre les choses au clair, repartir à zéro », admit Octavia. « Il a fallu qu’on se fasse la guerre pour enfin voir que tout ça était bête. Je suis désolée….mon amie », finit-elle, les yeux embués.

Vinyl semblait interloquée. « Octy…..euh, Octavia. »

« Non, vas-y. Je te donne le droit de m’appeler Octy », sourit la jument, qui tentait de masquer ses larmes de joie.

« Euh….d’accord. Tu…tu n’as pas à t’excuser, c’est moi qui ai causé tout ça. Qui a intensifié cette stupide guerre, c’est moi qui ai trafiqué ton siège, qui t’a envoyée à l’hôpital. C’est moi seule qui devrais être désolée », répliqua Vinyl, son air sérieux contrastant avec son attitude toujours enjouée. Elle se tortillait de manière inconfortable sur le canapé, comme mal à l’aise.

« Je ne t’en ai jamais vraiment voulu, tu sais. Je savais que tu ne m’aurais jamais fait de mal », reprit Octavia. Comme un peu plus tôt au théâtre, elle étira ses sabots et étreignit son amie, la serrant comme si elle ne voulait plus jamais la lâcher, sa manière à elle de rattraper les années de séparation. Vinyl ne recula pas et fit de même, avec une démarche un peu plus hésitante. Serrée l’une contre l’autre, elles avaient enfin mis fin à leurs disputes et renouées avec ce passé.

Elles restèrent dans cette position pendant quelques minutes, trop heureuses d’être à nouveau ensemble. Une inquiétude jaillit dans l’esprit de Vinyl. « Octy, et lundi ? Qu’est-ce qui se passera ? On sera à nouveau l’une contre l’autre », expliqua-t-elle, la dure réalité lui revenant en tête.

« Tant qu’on reste amies, je me fiche qu’on soit l’une contre l’autre. Je fais ça pour m’amuser. Et toi aussi, non ? Première ou deuxième, ça m’importe peu maintenant », déclara la jument grise.

Vinyl ne savait plus quoi dire, ni quoi faire. « Octy, je…..je….. » Toujours serrée contre son amie, elle n’en dit pas plus avant de se pencher et d’embrasser Octavia sur les lèvres. Surprise, la violoncelliste resta les yeux grands ouverts avant de se fondre dans le baiser et de l’embrasser avec la même passion. L’amitié s’était transformée en amour, en une seule nuit. Octavia amena ses sabots autour de la nuque de Vinyl, mais c’est cette dernière qui la relâcha d’abord. Elle semblait terrifiée de ce qu’elle venait juste de faire.

« Octavia, je…je….Je sais pas ce qui m’a pris, désolée… » bégaya-t-elle. La DJ se leva du canapé, sans regarder Octavia une seule fois, quitta le salon et partit s’enfermer dans sa chambre. Après avoir repris ses esprits, la musicienne alla frapper à la porte de la pièce. Mais Vinyl ne répondit pas, prostrée, pleurant à chaudes larmes, convaincue d’avoir à nouveau tout gâché entre elles.

« Laisse-moi seule…..s’il te plaît…laisse-moi », sanglota-t-elle à travers la porte, derrière laquelle se tenait Octavia. Voyant que rien ne la ferait changer d’avis ce soir, elle la laissa seule, comme prisonnière de sa propre maison.

Le retour vers chez elle fut douloureux pour Octavia. Elle en oublia même son violoncelle chez son amie…..amoureuse ? Elle n’en avait plus aucune idée.

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Note de l'auteur

Yay Footloose! La fin se rapproche à grands pas....

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

theeliot06
theeliot06 : #9192
La fin ?! Déjà ?! Alors que elles viennent justes de s'embrasser et même pas de s'avouer leur amour ? Okay c'est toi le patron .
Il y a 3 ans · Répondre

Nouveau message privé