Après avoir reposé Pinkie au sol, les trois se regardèrent d’un air béat. « Une nouvelle famille », dit Pinkie, le sourire si grand qu’il menaçait de quitter son visage. « J’ai une nouvelle famille ! » Ses yeux brillaient de joie. Elle se secoua un peu, incapable de la contenir. Elle bondit dans les airs, criant de bonheur. « WOOOHOOOO ! Je suis si heureuse ! Je ne me suis jamais sentie aussi heureuse depuis le jour où j’ai fait cette fête avec mes parents et mes sœurs ! » Elle bondit rapidement de haut en bas, encore une boule d’énergie.
Monsieur et Madame Cake sentaient les larmes revenir dans leurs yeux. La voir si extatique à l’idée de vivre avec eux et de faire partie de leur famille était touchant pour la paire.
« Viens, Pinkie », dit Monsieur Cake. « Et si on te montrait ta nouvelle chambre ? »
« Okay ! » Elle grimpa les escaliers, à peine moins rapide que la vitesse de l’éclair. Moins d’une seconde plus tard, elle fit le chemin inverse. « Allez, venez bande d’escargots. »
Les deux rirent. « Oh, Pinkie Pie », dit Cup Cake. « Est-ce que tu as déjà été fatiguée ? »
« Seulement quand je ne suis pas heureuse, et vous m’avez donné la meilleure nouvelle possible ! J’espérais juste trouver un endroit où passer la nuit. Je n’ai jamais imaginé que j’allais avoir une toute nouvelle famille. » Elle se jeta vers eux, levant les yeux alors qu’ils brillaient avec un nouveau filet de larmes.
Madame Cake sentit son cœur papillonner. Pinkie Pie remplissait l’air d’un bonheur contagieux. Elle comprenait maintenant pourquoi la pouliche avait influencé tant de poneys pour venir ici et vendre tout leur stock en une journée. « Alors… Pinkie Pie… euh… si tu fais partie de la famille maintenant, j’imagine que ça te fait comme… une fille pour nous. Ce n’est pas comme si j’espérais que tu m’appelles maman ou quoi que ce soit, mais- »
« MAMAN ! » Pinkie courut tout autour de la pièce, en faisant quelques pirouettes et saltos. « J’ai une autre maman ! Je pensais que j’avais de la chance d’en avoir une, et maintenant, j’en ai deux ! C’EST LE MEILLEUR…JOUR… POSSIBLE ! »
Madame Cake avait du mal à avaler la boule dans sa gorge. Juste comme ça, Pinkie l’avait désignée avec un titre très intime. Elle se sentait à nouveau submergée. Elle et son mari voulaient éventuellement avoir des enfants quand leur situation financière serait meilleure et ils avaient démarré un business fructueux. Cela était fait, et cette petite pouliche très spéciale qui était arrivée était cet enfant. « V-viens ici, Pinkie Pie », dit-elle, la voix remplie d’émotion.
« J’arrive, maman ! » Elle courut et bondit vers Cup Cake, lui câlinant le cou.
Cup Cake renifla, et tint Pinkie près d’elle. « Tu es une fille très spéciale. Tu as fait ma journée. Pas seulement parce que tu nous as aidés à garder le magasin ouvert, mais grâce à qui tu es. Je suis heureuse d’avoir le Sugarcube Corner, mais je suis encore plus heureuse de t’avoir toi. N’importe quelle maman serait chanceuse d’avoir une pouliche comme toi. Et de penser que j’ai le grand privilège de t’avoir dans ma famille… »
Pinkie Pie câlina la jument. « Pareil. Vous êtes un super poney. »
Relâchant son étreinte et s’essuyant les yeux, Cup Cake dit, « Bon, assez de pleurs pour aujourd’hui. Je veux te montrer que je sais aussi m’amuser. » Elle mit Pinkie Pie sur son dos. « Accroche-toi ! » Lorsque Pinkie l’agrippa dans le cou en commençant à grimper les escaliers, Pinkie gloussait comme une folle en bondissant.
Quand ils arrivèrent à l’étage, elle montra sa nouvelle chambre à Pinkie. « C’est assez simple. Il y a un lit, une penderie, et une table. Il y a une porte qui mène à un petit balcon dehors. Il est assez tard maintenant alors tu devras t’y faire pour ce soir, mais je te promets que dès demain, nous commencerons à la rendre plus accueillante pour toi. »
« Ça a l’air génial ! » Elle descendit du dos de Mme Cake, et bondit sur le lit. « Je m’amuse déjà ! Je jetterai quelques ballons et confettis ici, et je me sentirai comme à la maison. Demain, j’enverrai une lettre à ma famille à la carrière pour leur dire que tout va bien, et puis je pourrai enfin profiter de ma nouvelle maison. »
Elle arrêta de bondir lorsque son estomac commença à grogner. Elle fit un sourire bizarre vers Mme Cake et dit, « Alors… est-ce que l’offre du dîner est encore valable ? »
« Bien sûr que ça l’est. Je vais aller préparer quelque chose tout de suite », Pinkie suivit la jument qui descendit en bas. « Tu n’as pas à venir, Pinkie. Je te dirai quand tout sera prêt. »
« Oh, je suis sûre que vous le ferez, mais je ne veux pas rater un seul moment avec mes tous nouveaux parents. Je dois consolider ce lien. »
La jument sentait tant de joie dans son cœur. Pinkie était vraiment une merveille. Elle se sentait à nouveau jeune. « On va faire la course jusqu’en bas des escaliers. » Elle commença à courir, mais Pinkie essayait juste de garder le rythme, sans vouloir gagner.
Elles arrivèrent en bas au même moment. « Match nul. Bon », dit-elle, pas intéressée par la course. Elle ne voulait pas s’inquiéter de faire du mal à Cup Cake si elle perdait. Elle se tourna vers Carrot Cake et dit, » C’est l’heure du souper... enfin presque. » Son estomac grogna à nouveau.
Même s'ils avaient vendu tout leur stock de marchandise grâce à l’aide de Pinkie, ils avaient toujours leur réserve personnelle, et tous les trois se mirent à cuire une pizza.
Pinkie mangea la moitié de la pizza elle-même. Après avoir fini de manger, elle montra enfin quelques signes de fatigue, laissant échapper un petit bâillement.
« Tu es fatiguée ? » demanda Cup Cake en faisant sembler d’être choquée. « TOI ? »
Pinkie Pie gloussa. Elle commença à somnoler un peu, mais elle ne voulait pas encore aller au lit. Elle voulait encore jouer avec sa nouvelle famille pour avoir des tas de bons souvenirs pour l’aider à s’endormir. « Je suis heureuse et remplie. On peut faire quelque chose ensemble avant d’aller au lit ? »
Mme Cake se tourna vers son mari et murmura dans son oreille. Il sourit d’un air malicieux. « Oh, non ! » dit Carrot Cake. « Je… sens que… quelque chose… m’arrive… Je ne… peux pas… me retenir. » Il leva son sabot, le regarda avec horreur. « Je dois… faire des chatouilles. »
« Moi… aussi… » dit Cup Cake. « Les zombies chatouilleurs sont là. Nous devons faire en sorte que cette pouliche nous rejoigne. »
En approchant d’elle, Pinkie Pie laissa échapper un couinement, en s’enfuyant. Les deux commencèrent à la chasser. « Ne la laisse pas s’échapper ! »
Pinkie courut sous la table, riant en se cachant dessous pour atterrir dans la pièce suivante. Lorsque les deux se rendirent compte qu’elle était partie, ils se dirigèrent vers la caisse. Ils la chassèrent tout autour, mais elle avait toujours un temps d’avance sur eux grâce à son énergie juvénile. « Vous pouvez pas m’attraper ! Vous pouvez pas m’attraper ! » chanta-t-elle.
Elle arriva autour du comptoir, et entendit Mme Cake dire, « Je vais t’attraper ! »
« Pas question, zombie chatouilleur ! » rit-elle en voyant Cup Cake derrière elle. Elle s’avança et poussa un petit cri en voyant Carrot Cake de l’autre côté. Elle essaya de s’arrêter mais son élan était trop fort. Elle essaya de sauter sur le côté mais était trop lente.
Il l’attrapa, avant de la clouer au sol sur son dos. Il lui prit le sabot. « Nous l’avons. Maintenant, elle doit être l’une des nôtres. Commencez à la chatouiller. »
Mme Cake mit son sabot sur celui que tenait Mr Cake, et fit courir lentement son sabot sur la jambe de Pinkie, la faisant frissonner et rire. « Oh, ça ne marchera pas. Des petits rires ne la transformeront pas en zombie chatouilleur. Mettons-nous à deux ! » dit-elle en riant.
« Oh, je suis d’accord, mon chou », il fit le même rire.
Les deux avaient les sabots juste au-dessus d’elle, des sourires sournois sur leurs visages. « Est-ce que tu vas abandonner ? »
« NON ! » dit Pinkie, comme pour les défier, mais son visage ne s’accordait pas avec son ton. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire.
« Très bien. Alors, que la torture de chatouille commence ! »
« HIHIHIHIHIHI ! » Pinkie rit de façon hystérique lorsqu’ils commencèrent à lui chatouiller son ventre sensible.
Après seulement quelques secondes, ils s’arrêtèrent et Carrot Cake demanda, « Est-ce que tu te rends ? »
« JAMAIS ! »
Les deux continuèrent leur assaut, les rires de Pinkie grandissant en intensité. Peu importe la profondeur de son rire ou à quel point elle avait du mal à respirer, elle refusait de leur dire d’arrêter.
Quand ils s’arrêtèrent à nouveau, Carrot Cake dit, « Je ne comprends pas. Elle devrait déjà être un zombie chatouilleur. »
« Ne t’inquiète pas », répondit Cup Cake. « J’ai encore un tour dans mon sac. »
« Hé, Pinkie ! »
« O… o… oui ? » répondit-elle, haletant en respirant à pleins poumons, les yeux levés au ciel.
« Tu sais ce que j’adore faire ? »
Pinkie secoua sa tête, toujours en train de reprendre son souffle.
« Faire des prouts sur le bidon ! »
« J’aime aussi faire ça, mais c’est quoi le rapport avec- HIHIHIHIHIH ! » Le couinement de Pinkie prit une octave de plus lorsque Madame Cake mit sa bouche sur le ventre de Pinkie et souffla, faisant des petits bruits de pet. Pinkie frappa, couina, et se tortilla, adorant la sensation. Enfin, elle le dit. « Je-HIHIHI… j’abandonne, HIHIHIHIH ! J… j’ab-abandonne. »
« GAGNÉ ! » dirent Mr et Mme Cake. « Notre nouveau zombie chatouilleur fait maintenant partie de la famille. »
Pinkie se releva, laissant toujours échapper de petits rires. Lorsque sa respiration était plus sous contrôle, elle dit, « Non. Je ne suis pas un zombie chatouilleur. Je suis un ZOMBIE BISOUTEUR ! La seule chose qui peut rendre normal un zombie chatouilleur. »
Elle se jeta sur Mr Cake, lui embrassant le visage, en voulant montrer à ses nouveaux parents à quel point elle les aimait.
Carrot Cake tomba au sol, disant d’une voix dramatique, « Nooon ! Elle est trop forte. Je ne peux plus rester un zombie. » Puis, il fit comme s'il était mort.
« Non ! Chéri ! » dit Cup Cake. « Mon mari ! »
« À ton tour ! » dit Pinkie, en bondissant sur Mme Cake pour lui faire la même chose.
« Noon ! Je suis fichue. » Tout comme son mari, elle tomba au sol, atterrissant sur lui.
« Maman ! Papa ! Vous allez bien ? »
« Whouah ! » dit Carrot Cake. « Je me sens tellement mieux maintenant. »
« Moi aussi ! » dit Cup Cake. « Je ne pense pas que nous sommes complètement guéris. On pourrait devenir des zombies chatouilleurs tous les soirs, alors on aura besoin de notre zombie chatouilleur pour redevenir normaux. »
Pinkie était impatiente. Elle aimait cette idée.
Elle leva un sabot pour aussi les chatouiller, mais elle s’arrêta en laissant échapper un grand bâillement. Toute cette excitation et ses exercices commençaient à prendre le dessus.
« Oh, chéri. Je pense que notre petit zombie doit aller dans sa tombe pour dormir. »
Pinkie secoua sa tête. « Noon ! Je ne veux pas encore aller au lit. »
Mme Cake dit de sa voix la plus douce, « Si tu veux m’appeler maman, tu devras obéir à mes règles. Tu es fatiguée, il est tard, et je dis que c’est l’heure du coucher. »
Pendant une seconde, Pinkie semblait vouloir négocier, puis elle acquiesça, son sourire revenant sur son visage. « D’accord. » Elle bâilla à nouveau. « Est-ce que vous allez au moins me lire une histoire ? »
Cup Cake se tourna vers son mari. Il haussa les épaules. « Eh bien… je n’en ai pas. Nous n’avons pas d’enfant, alors on n’a pas de livres pour enfants. »
« Oh… » soupira Pinkie, déçue. « D’accord. Bonne nuit alors. » Elle grimpa lentement les marches.
Cup Cake était au bord des larmes. Elle se demanda si c’était un sentiment maternel qu’elle avait, ou si c’était juste à propos de Pinkie Pie, mais à chaque fois qu’elle la voyait devenir triste, c’était comme si elle sentait le monde entier devenir triste avec elle. À l’inverse, la joie de Pinkie était comme le soleil, il s’étalait sur tout ce qu’elle touchait.
« Pinkie, attends ! » Elle trotta vers la pouliche abattue. Pinkie leva les yeux vers elle, et une fois de plus, Mme Cake avait cette sensation, de vouloir faire tout ce qu’elle pouvait pour retourner son expression dans l’autre sens. « Viens avec moi. » Les deux montèrent en haut, et Pinkie suivit Cup Cake en se dirigeant vers la chambre de la jument.
Mme Cake commença à chercher dans son tiroir, jetant des choses derrière elle en se parlant à elle-même. « Où est-ce que c’est ? Je sais que c’est là quelque part. Non… pas ici… ni là. »
Pinkie était curieuse, mais elle n’avait pas l’énergie de poser la question.
Après un court instant, Carrot Cake arriva aussi. « Qu’est-ce que tu cherches ? » demanda-t-il en remarquant le bazar.
« Chéri, tu sais ce que j’ai fait de ma boîte avec mes trucs de pouliches dedans ? Je pourrais jurer l’avoir mise là. »
« Oh, ça. Je l’ai mis au sous-sol. Je vais aller le chercher tout de suite », il s’en alla.
Mme Cake vit Pinkie se tenir là avec les paupières à moitié closes. Elle marcha vers la pouliche et dit, « Désolée, Pinkie. Je sais que tu es prête à t’endormir, mais sois juste un peu patiente. »
Pinkie hocha légèrement la tête, mais ce fut sa seule réponse.
Un peu plus tard, Carrot Cake revint avec une boîte en carton dans un de ses sabots. « C’est de ça que tu parlais, non ? »
« Oui ! » dit avec joie Cup Cake. Elle ouvrit la boîte, et déplaça quelques choses avant de pousser un cri de joie. « Le voilà ! Viens par ici, Pinkie Pie. »
Elle mit quelques secondes à répondre. Elle se sortit de sa torpeur. « Quoi ? »
« J’ai un livre à te lire. »
Elle se ragaillardit immédiatement. « Vraiment ? Youpi ! » Elle courut vers Mme Cake pour lui faire un câlin. « Meilleure maman du monde ! »
Cup Cake essuya quelques larmes. « Meilleure FILLE du monde ! Et je veux le dire du plus profond de mon cœur. »
Bien que les yeux de Pinkie se ferment, sa bouche se levait aussi haut que possible. « Je t’aime ! » dit-elle en se blottissant contre la jument.
« Et je t’aime aussi ! »
Avec un peu plus d’allant, les trois se dirigèrent vers la nouvelle chambre de Pinkie.
Cup Cake amena un rocking chair près du lit, s’asseyant dessus avec Pinkie contre elle. Carrot Cake s’assit au bord du lit.
« C’est un livre que ma mère avait l’habitude de me lire quand j’étais une pouliche. C’était ma préférée. C’est pour ça que je l’ai pris avec moi quand j’ai déménagé. Je l’avais presque oublié. C’est une collection de petites histoires. C’est un peu mieux qu’une grande histoire parce qu’on peut lire en petites doses. Elle disait que c’était pour que je n’utilise pas cette excuse pour rester éveillée trop longtemps. Je faisais ça tout le temps. » Elle laissa échapper un gloussement en se rappelant de ça, parlant avec une voix d’enfant, « Encore une page, maman. Une page de plus. Oh, je ne peux pas encore aller au lit. L’histoire est presque finie. »
Pinkie Pie et Carrot Cake gloussèrent aussi. « C’est drôle ! » dit Pinkie.
« Je vais te lire mon histoire préférée. C’est assez court, mais c’est là que j’ai eu mon rêve. Ça s’appelle ‘Le Pays des Bonbons et Cupcakes’. »
« Mmmm ! » répliqua Pinkie, se léchant les babines et frottant son ventre. « Je l’aime déjà. »
Cup Cake s’éclaircit la voix, et tourna les pages jusqu’à ce qu’elle arrive au début de l’histoire. L’image de couverture lui rappelait le magasin. Il y avait des maisons faites en pain d’épices, gâteaux, et bonbons.
Carrot Cake écouta tout du long avec amusement, se rappelant du genre d’histoires qu’il aimait aussi.
L’histoire était simple. C’était à propos de deux licornes, une pouliche et un poulain, qui en avaient marre de vivre dans leur ville ennuyeuse. Un jour, ils trouvèrent un sort qui pouvait les transporter dans un monde magique où tout était comestible. Ils durent s’entraîner très dur, mais finirent par y arriver. Les habitants étaient faits de pain d’épice, et accueillirent les deux dans leur ville. Ils leur donnèrent tout ce qu’il fallait pour que les deux enfants puissent bâtir leur propre maison comestible. On leur avait dit de ne pas s’inquiéter de trop manger, parce qu’ils pourraient toujours la rebâtir avec de la nourriture.
Juste au moment où ils pensaient que tout allait bien et qu’ils venaient de démarrer une nouvelle vie, le méchant Docteur Dentiste arriva en ville, déterminé à la détruire. Il commença à rendre tout sain en utilisant sa magie de licorne. Les pommes d’amour devenaient des pommes. Les maisons en pain d’épices devenaient des maisons faites en poires, oranges et pommes. Les bonshommes pain d’épice n’étaient pas épargnés, et se transformaient en nourriture saine.
Pinkie Pie laissa échapper un bâillement, caressant la poitrine de Mme Cake. Ses yeux étaient à peine ouverts, et elle luttait autant qu’elle le pouvait contre le sommeil. Elle voulait entendre la fin du conte. Pour elle, c’était une histoire fascinante. Chaque page avait une image en haut qui montrait ce qui arrivait dans l’histoire.
Les deux enfants, qui avaient peur, combinèrent leur pouvoir pour le défaire avec les trésors sacrés de la terre : le sucre d’orge arc-en-ciel, et le cupcake doré. Une fois qu’ils l’eurent défait, les deux redonnèrent leur apparence à tout le monde.
Mme Cake finit avec, « Les deux enfants étaient victorieux. Leur nouvelle maison était en sécurité. Les bonshommes pain d’épice érigèrent une statue de leurs sauveurs, et les héros fatigués retournèrent dans leur maison pour se reposer. Ils s’endormirent tous les deux, mâchonnant leurs oreillers en barbe à papa, et ils vécurent heureux et pour longtemps. Fin. »
« C’était une belle histoire », dit Pinkie de sa voix fatiguée.
« Merci Pinkie. Je t’ai donné ce que tu voulais, maintenant, il est temps pour toi d’aller au lit. »
Pinkie poussa un autre grognement, en câlinant une fois de plus la jument. « Nooonn. Je veux rester avec toi. »
Cup Cake commença à lever la pouliche, mais s’arrêta. Elle ne l’avait jamais remarqué avant, trop concentrée à lire, mais elle aimait la sensation de la chaleur de la pouliche contre elle. Elle haussa mentalement les épaules et plaça simplement ses sabots autour de Pinkie en commençant à la bercer de gauche à droite. Elle se mit à chanter une des vieilles berceuses que sa mère avait l’habitude de lui chanter. En baissant les yeux, elle vit Pinkie qui souriait à nouveau, même si ses yeux étaient complètement fermés, et c’était assez pour la faire continuer.
Quand elle en eut fini avec sa chanson, elle entendit quelqu’un ronfler.
Carrot Cake débordait de joie. « Elle est mignonne quand elle est réveillée, mais elle ressemble à un ange quand elle dort. »
« Je suis d’accord », dit Cup Cake. « Si c’est ça être un parent, alors ça me va. » Elle continua à la bercer, tenant fermement la pouliche. Elle finit par commencer à se sentir fatiguée. Avec réticence, elle arrêta de la bercer. Elle déposa Pinkie Pie dans le lit, relevant les couvertures pour lui couvrir son corps.
Elle se pencha, et planta un baiser sur la joue de Pinkie. « Bonne nuit, Pinkie Pie, ma merveilleuse nouvelle fille. »
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