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Comment une Pie devint une Cake

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Maud ?

« Hmm mmm mmm mmm ! » Pinkie Pie était à la caisse, fredonnant doucement une chanson et se balançant sur ses sabots.

« Pinkie Pie », dit Mme Cake. « Qu’est-ce que tu fais ? On part dans peu de temps, tu te souviens ? Pourquoi tu n’as pas mis le panneau ‘fermé’ ? »

« Parce que j’attends quelqu’un de spécial. » La cloche sonna lorsque la porte s’ouvrit. « Le voilà ! Boooonjoooouurrr Monsieur Waddle ! » rayonna-t-elle. « Et vous portez mon nœud papillon préféré. Les pois rouges vous vont très bien. »

« Aw, miss Pinkie », dit le vieil étalon, ajustant son nœud en rougissant. « C’est bon de vous voir aussi. »

Elle sortit un sac. « Votre petit-déjeuner de huit heures vingt. Un muffin à la myrtille, un à la banane et un aux pépites de chocolat. »

« Oh, vous vous souvenez mieux que moi de ma commande de petit-déjeuner. »

« C’est vrai. On ne peut pas être ami avec quelqu’un si on ne se rappelle pas de ses choses préférées. » Elle hésita. « On… est amis, c’est ça ? »

« Bien sûr ! Vous êtes une super amie. Maintenant, retourne cette expression comme tu me dis de faire. »

Pinkie obéit, prenant son plus beau sourire. « Passez une bonne journée, Mr Waddle. »

« Vous aussi, Miss Pinkie. »

« Je vais passer une bonne journée ! Moi et ma nouvelle famille, on ferme le magasin plus tôt pour aller pique-niquer. Mme Cake dit qu’elle se sent mal en me voyant travailler toute la journée, mais je ne vois pas où est le problème. J’aime juste rencontrer de nouvelles personnes et les faire sourire. Mais elle dit que je dois faire une pause pour me recharger ou sinon je vais exploser. »

« Bon, amuse-toi bien alors », il déposa quelques pièces sur la table et s’en alla.

Mme Cake vérifia. Elle hésitait toujours à confier la caisse à une pouliche. Pinkie avait la personnalité parfaite pour attirer les clients et les faire revenir, mais elle était toujours un peu naïve. Elle pouvait facilement imaginer un poney malin tromper Pinkie en lui donnant la mauvaise somme. Pinkie était si confiante qu’elle ne douterait pas pendant une seconde.

Pinkie se tourna vers Cup Cake et dit, « Vous avez vu ça ? On a des clients réguliers maintenant ! Ce magasin vivra très longtemps. Votre rêve ne va pas s’arrêter de sitôt. Et même s'il essayait de s’arrêter, je serais là pour vous aider à nouveau. »

Cup Cake sourit tendrement à Pinkie. « Merci, Pinkie Pie. Je comprends que tu veuilles nous aider, mais je me sens un peu coupable de te faire travailler autant. Tu es toujours une enfant. Tu devrais être dehors à t’amuser. C’est pour ça que je veux qu’on aille prendre l’air aujourd’hui. Peut-être que tu pourras rencontrer des enfants de ton âge avec lesquels tu pourras t’amuser. »

« Je ferai de mon mieux. Vous savez que je suis très douée pour me faire des amis. Je vais chercher mon sac de selle et on pourra avoir le meilleur jour possible ! » Elle fit un petit câlin à Cup Cake et courut en haut pour attraper ses affaires. Pendant qu’elle faisait son paquet, elle entendit quelqu’un l’appeler. Elle arriva à la porte et dit, « Oui ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Tu as de la visite. Quelqu’un veut te voir. »

Pinkie haleta de joie. « J’arrive ! » Elle finit de mettre les affaires dans son sac, et descendit les escaliers vers la caisse.

Pinkie marcha dans la pièce, vit le poney terrestre gris se tenant là, et ses yeux s’illuminèrent. « MAUD ! » cria-t-elle, courant vers sa sœur. Maud avait à peine le temps de réagir avant d’être taclée au sol. Elles roulèrent quelques fois au sol, et lorsqu’elles s’arrêtèrent, Pinkie continuait à câliner sa sœur. « Je suis si heureuse de te voir ! »

Si ça avait été quelqu’un d’autre que Pinkie Pie, elle aurait été agacée, mais Maud avait un faible pour sa sœur. Elle utilisa ses sabots et la repoussa lentement. « Okay, Pinkie. Ça suffit. »

« Okie-dokie-lokie ! » recula Pinkie, en remettant Maud sur ses sabots. Elle câlina encore sa sœur avant de dire, « Tu ne m’avais pas dit que tu venais, sœurette. Sinon, je t’aurais préparé quelque chose de spécial. »

Maud chercha dans la poche de sa robe verte et sortit une petite enveloppe. D’une voix stoïque, elle dit, « Tu as dit que tu avais quelque chose d’important à me dire, quand je te verrais en personne. Je me suis levée tôt pour finir mon travail et venir à Poneyville. »

Pinkie pencha sa tête. « Je ne pensais pas que les trains venaient aussi tôt. »

Maud cligna des yeux et répondit, « Ils ne le font pas. J’ai marché jusqu’ici. »

Pinkie haleta. « Tu as marché ? Pourquoi tu n’as pas pris le train ? »

« … Tu me manquais », répondit-elle simplement. « J’ai eu ta lettre seulement hier, mais j’étais trop occupée à la ferme pour le prendre. J’avais du mal à dormir la nuit dernière, alors je me suis levée à deux heures du matin pour finir mon travail. Ce n’est qu’à quatre heures de marche. Ce n’est pas un problème. »

Pinkie rougit un peu, les larmes venant dans ses yeux en câlinant sa sœur. « Aww, je te manquais tellement que tu ne pouvais pas attendre plus longtemps pour me voir, hein ? »

Maud retourna le câlin, mais recula très vite. Elle scanna sa sœur de haut en bas, et dit, « Tu sembles aller bien. »

« Oui, c’est vrai ! »

Maud regarda ensuite Mme Cake. « Est-ce que vous êtes celle qui loge ma sœur ? »

Mme Cake se sentit bizarre devant la pouliche. Son ton était plat et elle avait un regard intense. Elle pouvait immédiatement voir à quel point Maud était protectrice. Ce n’était pas si bizarre. Sa sœur vivait avec des poneys qui, pour elle, étaient de parfaits étrangers. C’était naturel qu’elle veuille savoir si on prenait bien soin de sa sœur.

« C’est Mme Cake », dit Pinkie, en faisant signe du sabot. « Leur magasin allait fermer, mais je les ai aidés à vendre assez pour qu’ils le laissent ouvert. Ils étaient si reconnaissants qu’elle et son mari m’ont proposé de vivre chez eux pendant tout le temps que je restais à Poneyville. Elle est très gentille. Elle me lit des histoires le soir quand je vais dormir, et on joue à des chatouilles quand elle me poursuit dans toute la maison. C’est trop génial ! » Elle poussa un petit couinement de joie, bondissant joyeusement de haut en bas.

Les yeux de Maud se dirigèrent sur Pinkie, puis vers elle, et elle pouvait voir que les yeux de la pouliche s’étaient considérablement adoucis. Mme Cake marcha vers elle et lui dit, « Je suis Cup Cake, et mon mari est Carrot Cake. Il viendra vite. Heureuse de te rencontrer. »

« De même. Si Pinkie est heureuse avec vous, je peux l’accepter aussi. »

Cup Cake leva un sourcil. Elle ne pouvait pas dire si Maud était sincère avec elle. Elle avait juste l’air ennuyée.

Carrot Cake ouvrit les portes battantes, disant, « C’est ma fille. Difficile de ne pas se tromper sur ta voix. »

Les yeux de Maud s’ouvrirent en grand pendant une seconde, la bouche pendante, avant que le moment ne passe et que son visage retrouve son impassibilité normale. « Fille ? » demanda Maud.

« Oh, qui est-ce ? » demanda Carrot Cake.

Pinkie dit, « C’est ma grande sœur Maud. Elle a fait tout le chemin depuis la carrière pour me visiter. » Elle se tourna vers Maud et dit, « Je sais qu’ils ne sont pas vraiment mes parents, mais quand je leur ai dit que je n’avais pas de famille ici, ils ont proposé de faire partie de la leur. Et comme ils n’ont pas d’enfants, j’ai pensé que c’était génial d’avoir deux paires de parents. Les amis, c’est bien, mais la famille, c’est incroyable. C’est pour ça que tu es ma sœur préférée ! » Elle câlina à nouveau Maud, mais cette fois, sa sœur ne fit pas de même. Pinkie ne manqua pas de remarquer ça. Lorsqu’elle la relâcha, elle regarda sa sœur dans les yeux, mais Maud se tourna vers la porte. « Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Toujours de sa voix stoïque, elle dit, « Je suis juste venir voir si tu vas bien. De toute évidence, tu n’as pas de problème, alors je vais rentrer. »

Alors qu’elle commençait à s’en aller, Pinkie sentait qu’elle pleurait. Elle connaissait trop bien sa sœur. Maud avait tendance à s’en aller quand elle était en colère pour qu’elle n’explose pas. « Maud… » Elle avala lourdement, les larmes commençant à couler sur son visage. « Tu-tu n’es pas en colère contre moi, n’est-ce pas ? » Elle renifla quelques fois, mettant son sabot sur son visage pour essuyer ses larmes.

Maud s’arrêta. Après quelques secondes, elle pencha la tête dans la direction de sa sœur. Elle ne répondit pas, et pendant une minute, les deux se regardèrent l’une l’autre sans parler.

Mme Cake regarda entre les deux. Vu qu’il semblait que ni l’une ni l’autre n’allait parler la première, elle décida de s’avancer. « Maud, je pense que nous sommes parties du mauvais sabot. Je comprends que tu sois un peu en colère avec tout ce qui se passe sans que tu ne le saches. Vous aviez l’air être très proches avant qu’elle parte, alors je comprends que c’est dur d’imaginer qu’il y a des choses que Pinkie ne t’a pas dites.

« Tu as fait une longue marche, et tu as déjà dit que tu as fini de travailler pour la journée. Tu n’as sans doute pas à rentrer tout de suite chez toi. On allait juste partir faire un pique-nique, juste nous trois. Et si tu venais, pour mieux nous connaître ? Tu n’as pas à croire ce que dit Pinkie quand elle dit qu’on prend bien soin d’elle. Tu peux le voir de tes propres yeux et entendre de tes propres oreilles la façon dont nous nous occupons de ta sœur, et faire ta propre décision sur ce que tu ressens pour nous. »

Maud cligna des yeux, regardant Mme Cake après à peu près dix secondes. « … D’accord. »

Pinkie courut vers elle, lui faisant à nouveau un câlin. « Désolée de ne t’avoir rien dit. Je voulais que ça soit une surprise. C’était la bonne nouvelle que je voulais te dire quand tu allais venir nous voir. Désolée si je t’ai mise en colère. »

Maud la secoua encore un peu avant de la relâcher. « Ne t’inquiète pas pour ça. »

Mr Cake prit le panier de pique-nique, pendant que Mme Cake prenait la nappe et les serviettes.

Maud et Pinkie marchèrent dehors pendant que Cup Cake mit le panneau ‘Fermé’ et ferma la porte.

Pinkie bondissait à chaque pas, un esprit libre se baignant dans la chaleur du soleil. Après juste quelques secondes, elle se tourna vers un pégase et lui dit, « Bonjour, Rising Flash ! Comment ça se passe tes leçons de vol ? »

« Super ! » répliqua-t-il. « Mon père va me montrer une nouvelle cascade aujourd’hui. »

Ils continuèrent leur route. Après quelques secondes, elle dit gaiement, « Bonjour, Madame le Maire ! J’ai hâte d’organiser le rendez-vous que vous allez avoir avec les délégués de Fillydelphia. »

La jument lui sourit. « Bonjour, Pinkie Pie. C’est bon de te voir aussi. »

Maud commença à lui poser une question, mais Pinkie la coupa, « Oh ! Attends une seconde ! » Elle courut, sortant une pégase grise prisonnière d’un buisson. Avec un craquement de branches, les deux tombèrent en arrière au sol. Pinkie gloussa. « Derpy ! Tu dois faire plus attention. »

« Je ne sais pas ce qui s’est passé », répondit la pouliche. « Merci de ton aide, Pinkie. »

« Pas de problème ! Heureuse de t’aider ! »

« Hé, Pinkie ! » l’appela une voix. Pinkie se retourna pour voir une ponette terrestre couleur crème qui portait des lunettes. « Tu devrais venir dans le magasin de ma famille. On travaille sur une nouvelle recette de chocolat, et on a besoin d’un goûteur. Je ne pense à personne d’autre que toi pour ce travail. »

Les yeux de Pinkie s’illuminèrent. « Ça serait génial, Bon Bon. »

« Et regarde », elle se tourna sur le côté. « J’ai même eu ma marque de beauté en aidant. »

« Félicitations ! »

« Bon, je dois y aller. Je vais voir mon amie Lyra. »

« Dis-lui de me jouer une autre chanson un de ces quatre. Elle joue si bien de la lyre. »

« Je le ferai », Bon Bon s’en alla.

Presque toutes les quinze secondes, Pinkie s’arrêta pour dire bonjour aux poneys qui passaient durant leur trajet vers le parc de Poneyville.

Quand, enfin, il n’y avait plus d’autres poneys, Maud demanda, « Alors, quand est-ce que tu reviens à la maison ? »

Pinkie hésita, puis répliqua, « Je ne vais pas le faire. » Après quelques secondes, elle se tourna et vit que Maud n’était plus à côté d’elle. Pinkie recula jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau côté à côté. « Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Maud cligna des yeux, puis reprit sa marcher sans changer d’expression. « Oh, je pensais que tu ne faisais que visiter. Tu as dit que tu voulais sortir seule et visiter une autre ville pendant un petit moment et qu’ensuite, tu rentrerais à la maison. Je ne savais pas que tu pensais rester ici. Peut-être que tu as trouvé quelqu’un de mieux avec qui rester. »

Le ton de Maud ne changea pas, mais Pinkie vit ses yeux se froncer une fraction de seconde lorsqu’elle regarda Mr et Mme Cake. « Ce n’est pas comme ça ! » dit-elle rapidement. « Cup Cake et Carrot Cake m’ont accueillie pour que je les aide tous les deux, mais je ne les choisis pas comme mon autre famille. J’aime vraiment, vraiment, VRAIMENT Poneyville. Il y a tant de poneys ici que j’aime. Ils sont tous mes amis. Ils viennent visiter le magasin et me disent bonjour et je peux mettre un sourire sur leurs visages.

« Je n’ai jamais su que la vie pouvait être aussi bien. Je n’ai jamais su à quel point je pouvais me sentir heureuse avant de venir ici. Poneyville est le meilleur endroit du monde ! »

Maud regarda sa sœur, l’expression impassible de retour sur son visage. « … Je comprends. »

Pinkie pencha légèrement la tête. « Tu vas bien, Maud ? »

« Hmmm ? Qu’est-ce que tu veux dire ? »

« Est-ce que tu pleures ? » Pinkie était inquiète. Elle n’avait jamais vu Maud pleurer. Sa sœur était le poney le plus fort qu’elle connaissait. Elle travaillait tous les jours très dur, sans jamais se plaindre. Elle surveillait ses autres sœurs lorsque leurs parents étaient occupés. Maud était la plus vieille des quatre, et elle n’avait jamais vu sa sœur chanceler avant.

Maud s’arrêta, levant son sabot vers son visage. Elle n’avait pas senti cette humidité avant qu’elle ne la voie sur son sabot. « Je dois avoir de la poussière dans les yeux. Ce n’est rien. »

Cup Cake se tourna vers Pinkie et dit, « Oh, Pinkie. J’ai oublié quelque chose à la maison. Tu peux aller me le chercher ? »

« Pas de problème ! » répliqua-t-elle. « Qu’est-ce qu’il faut ? »

« Je pense que nous aurons besoin d’une couverture supplémentaire. Oh, et d’autres gâteaux en plus vu que nous avons un poney en plus dans notre groupe. »

« Compris ! » Elle fit un petit salut, et courut à toute vitesse vers le Sugarcube Corner.

Cup Cake vit Maud regarder sa sœur partir et dit, « Nous n’avons pas vraiment besoin de quelque chose en plus. Je voulais juste te parler un moment.

« Je vois que Pinkie Pie est tout pour toi. Moi et mon mari ressentons aussi cela, alors nous comprenons ce que tu ressens, même si tu ne l’exprimes pas aussi clairement que ta sœur. Et si tu lui disais ce que tu ressens vraiment ? Même si Pinkie nous manquait terriblement, elle est ta famille. »

Maud leva brièvement les yeux vers elle, puis ses yeux retombèrent sur Pinkie. Elle pensa à la façon dont tout le monde semblait connaître qui était sa sœur, alors qu’elle n’était partie que depuis deux semaines. Elle pensa au sourire sur le visage de sa sœur lorsqu’elle discutait avec eux, et à quel point ils avaient l’air joyeux. « Parce que si je lui dis, elle décidera peut-être de rentrer à la maison. Elle serait très triste. C’est tout. Elle grandit et essaie de trouver sa place dans le monde. C’est une bonne chose. » Maud poussa un grognement d’irritation en essuyant à nouveau son visage. Elle regarda le sol, sa bouche formant une ligne. C’était la seule émotion qu’elle avait montrée durant toute sa visite. « Alors, pourquoi ça ne me rend pas heureuse ? »

Cup Cake sentit son cœur se briser. Même si elle n’était pas elle-même une maman, elle avait entendu des histoires disant à quel point il était difficile pour une mère de voir ses enfants partir. Elle se sentait un peu coupable devant le soulagement ressenti en voyant que Maud ne voulait pas pousser sa sœur à retourner à la maison. Elle posa la nappe et les serviettes au sol et fit un câlin à Maud. « Désolée », dit-elle doucement. « Je sais que ça fait mal de penser que ta sœur quitte la maison. Si ça peut te consoler, je te donne ma parole que nous logerons toujours ta sœur et que nous la traiterons comme un membre de notre famille. Elle a sauvé notre rêve, alors le moins que l’on puisse faire en retour, c’est s’assurer qu’elle soit en sécurité, au chaud, et heureuse. Nous prendrons toujours grand soin de ta sœur, du mieux que nous le pouvons. Je sais que ce n’est pas aussi bien que d’avoir Pinkie à la maison, mais j’espère que ça pourra au moins t’apaiser de savoir que ta sœur ne sera maltraitée d’aucune façon tant qu’elle vit chez nous. »

Maud leva les yeux vers Cup Cake, son agacement enfin parti. « Merci. » Elle s’extirpa de l’étreinte de Cup Cake. « Désolée si j’ai eu l’air jalouse. »

« Ce n’est pas grave. »

« HEEEE ! » cria une voix au loin.

Lorsque Maud vit Pinkie au loin, son allure stoïque reprit le contrôle. « Ne lui dites pas. Elle n’a pas besoin de le savoir. »

« Promis », répliqua Cup Cake.

« Je vais m’en tenir à votre promesse. Il ne vaut mieux pas que j’entende que vous abusez de ma sœur. »

« Jamais de la vie. Toutes les pièces du monde ne peuvent remplacer un sourire aussi précieux. Celui qui veut lui enlever ça est un méchant. »

« … je suis d’accord. »

Pinkie les rattrapa, un peu à bout de souffle. « J’ai ce que vous avez demandé. Est-ce que vous êtes prêts pour le meilleur pique-nique du monde ? »

« Tu parles ! » dit Carrot Cake.

Au milieu du parc de Poneyville, elles posèrent les nappes près d’un lac, à l’ombre d’un arbre. « C’est une si belle journée », dit Cup Cake, en levant les yeux au ciel. « Le temps parfait pour un pique-nique. La brise est douce et le soleil ne tape pas trop. »

Elle sortit quelques sandwiches du panier à pique-nique et demanda, « Alors, quel âge tu as, Maud ? »

« Quatorze ans », répliqua-t-elle, avant de prendre une bouchée de son sandwich.

« J’ai huit ans ! » répondit Pinkie juste après. « J’ai deux autres sœurs aussi : Marble Pie et Limestone Pie. Elles ont neuf ans. Je suis la plus jeune de la famille. »

Les quatre discutèrent de leurs vies. Carrot Cake et Cup Cake racontèrent à Maud comment ils s’étaient rencontrés et leur rêve commun d’ouvrir un magasin de douceurs, et comment Pinkie les avait sauvés quand ils étaient au bord de la faillite.

Quand elle finit, Mme Cake sentit la même gêne que plus tôt avec Maud. Toutefois, et comme avant, il n’y avait aucun changement dans son attitude. « Quelque chose ne va pas, Maud ? »

D’un ton monotone, elle demanda, « Alors, est-ce que vous utilisez ma sœur pour avoir plus de clients ? »

Mme Cake haleta. « Jamais de la vie ! Nous ne ferions jamais, jamais une chose pareille ! »

« C’est vrai », dit Carrot. « Pinkie Pie nous est aussi chère à nos cœurs que si elle était notre propre enfant. Elle a passé toute la journée à nous aider parce que nous étions si tristes de perdre le magasin. Après ça, elle pensait ne rien avoir fait de spécial. Comme il était tard et que les trains ne passaient plus et qu’elle n’avait pas de famille à Poneyville, elle a dit qu’elle allait dormir sur un banc dans le parc. Un banc ! On s’est tous les deux sentis mal et c’était impossible que nous soyons aussi peu reconnaissants envers elle pour la laisser faire ça. Nous lui avons offert un endroit où rester pour la nuit. Elle hésitait encore, comme si elle ne pensait pas le mériter.

« Alors nous sommes allés vers elle et lui avons dit à quel point elle nous avait aidés. C’est seulement grâce à son aide que nous avons survécu, alors pour l’aider à ne plus hésiter, nous lui avons dit qu’elle faisait partie de notre famille à présent, pour qu’elle ait toujours un endroit où rester à Poneyville. Comme je te l’ai dit avant, elle nous a aidés à nous protéger, alors nous faisons tout pour la protéger. Et comme je l’ai aussi dit avant, nous faisons ce pique-nique parce qu’elle nous faisait nous sentir coupable. Pinkie est quelqu’un de très sociable, mais c’est toujours une enfant. Nous pensons qu’elle ne devrait pas travailler autant, même si elle ne considère pas ça comme un travail. »

« D’accord », dit Maud. « Je voulais juste m’en assurer. »

« Alors, si tu nous en disais plus sur toi et Pinkie ? On a entendu des choses ici et là, mais on ne connaît pas grand-chose sur sa famille. »

Maud leur donna un bref aperçu de la vie dans une carrière, et c’était comme parler à un tout nouveau poney. Sa voix était toujours très posée, mais elle parlait beaucoup plus qu’avant. Ses yeux semblaient presque briller en parlant de son amour des rochers.

Mr et Mme Cake écoutèrent poliment, mais ils ne purent s’empêcher de perdre le fil après quelques minutes. Leurs sourires se firent forcés, espérant qu’elle finisse à chaque phrase, mais elle continuait et continuait, toujours avec sa voix sans émotion. Le détachement entre sa voix et sa passion était un peu déconcertant, mais il était clair qu’il y avait des choses qui l’excitaient.

Pinkie hocha doucement la tête pendant que Maud parlait, écoutant avec intention tout du long. Aucun d’entre eux ne sembla remarquer à quel point Mr et Mme Cake s’ennuyaient.

Après environ quinze minutes, Carrot Cake finit enfin par dire, « Eh bien, je pense que tu as eu une, euh, vie intéressante de là d’où tu viens. Mais mes jambes commencent à s’endormir. Ça te dit d’aller marcher ? Après tout, on ne peut pas rester assis là toute la journée. Il y a plus de choses à voir à Poneyville que le parc.

« Ça à l’air amusant ! » dit Pinkie. « Ça te dit, Maud ? »

« … D’accord », dit-elle en se levant.

En quittant le parc, Pinkie devait s’arrêter à un magasin de bonbons. Elle sortit quelques pièces et acheta quatre colliers de bonbons, les plaçant sur chacun de leurs cous.

Comme toujours, Pinkie était une boule d’énergie sans fin lorsqu’ils retournèrent en ville, mangeant un morceau de bonbon sur son collier environ toutes les vingt secondes.

Ils s’arrêtèrent à un stand qui leur permettait de gagner un prix en faisant tomber trois bouteilles avec une balle. Pinkie avait un mignon chien en peluche dans le viseur. Elle sortit une pièce de son sac et la posa sur la table. On lui donna trois balles. Avec un sourire chanceux, elle jeta les trois balles en même temps, tous manquant complètement leur cible. Elle fronça les yeux pendant une seconde, avant de chercher dans son sac et de dire, « Encore une ! »

Elle était trop excitée pour vraiment viser, et les balles manquèrent à chaque fois leur cible. Pinkie n’était pourtant pas intimidée par ses échecs. Elle s’amusait quand même beaucoup… au moins jusqu’à ce qu’elle cherche dans son sac de selle et vit qu’elle n’avait plus de pièces pour jouer. « Aww. » Pinkie laissa échapper un sanglot. « Mais je voulais vraiment le petit chien. »

Maud marcha jusqu’au comptoir, et y déposa une pièce. Elle prit la balle puis la lança. Elle toucha le centre des trois bouteilles, brisa le bois au fond du stand, et continua ainsi sur cinq cent mètres avant d’atterrir. « Un chien en peluche, s’il vous plaît. »

Le poney en charge du stand la regarda d’un air incrédule avant d’attraper rapidement un chien en peluche et de lui donner.

« Tiens », dit Maud en le donnant à Pinkie. « Maintenant, souris. »

Pinkie rayonna de suite en tenant le chien. Elle câlina la joue de sa sœur, disant, « Merci, Maud ! Tu es la meilleure sœur du monde. »

Maud prit une des autres balles. « Bon, j’ai encore deux essais. Peut-être que je peux encore t’en avoir un. »

Lorsque qu’elle commença à viser, le poney en charge lui dit, « Whoa whoa whoa ! C’est bon ! » Il prit encore deux animaux en peluche et les lui tendit, prenant les deux autres balles des sabots de Maud avant qu’elle puisse faire d’autres trous dans le stand.

« Merci », dit Maud. « Maintenant, tu en as trois. »

« Ouaip ! » s’amusa Pinkie, en les câlinant tous. « J’ai un chien, un chat, et un hamster. Ils sont tous trop mignons ! Je t’aime, Maud ! »

« Alors, qu’est-ce que tu veux faire ensuite ? »

Durant les heures qui s’ensuivirent, ils marchèrent dans Poneyville, Mr et Mme Cake pointant de nombreux magasins et stands jusqu’à ce que le soleil commence à entamer sa descente finale à l’horizon. « Eh bien, Maud », dit Carrot Cake. « C’était vraiment agréable de te rencontrer. Laisse-nous te payer le train jusqu’à chez toi. »

« Okay », répliqua-t-elle.

« Et ne sois pas une étrangère », dit Cup Cake. « Comme ta sœur, tu es la bienvenue pour venir nous voir quand tu veux. Je sais que Pinkie n’aura pas de problème à partager sa chambre avec toi pour la nuit. »

« Merci. »

Tous les quatre se dirigèrent vers la gare pour acheter le ticket de retour de Maud. Le train ne devait partir que dans vingt minutes.

Pour Mme Cake, Maud semblait irritée. Comme toujours, cela ne se manifestait pas dans le ton de sa voix ou sur son visage, mais dans le langage de son corps. Elle semblait agitée, ce qui était inhabituel pour ce que Cup Cake avait vu de la pouliche.

Pinkie câlina sa sœur. « Merci d’être venue me voir. Je me suis beaucoup amusée aujourd’hui. C’est bien pour ma famille de rencontrer mon autre famille. Maintenant, tu sais que tu n’as plus à t’inquiéter pour moi, d’accord ? »

Maud répondit très vite. « Tu es ma sœur. Bien sûr que je m’inquiète quand tu n’es pas là. Mais… je sais que je n’ai plus à m’inquiéter à propos de Cup Cake et Carrot Cake. J’espère que tu continueras à t’amuser à Poneyville. »

« Hmmm… » Pinkie poussa un petit cri de surprise, bondissant en l’air. « Je l’ai ! » Elle s’en alla sans un mot.

« Elle a quoi ? » demanda Cup Cake. Carrot Cake haussa les épaules.

Quinze minutes plus tard, Pinkie revint en tenant une boîte enrubannée. « Tiens, Maud. C’est un cadeau pour toi. Mais tu ne peux pas l’ouvrir maintenant. Tu dois attendre plus tard. »

Maud prit la boîte dans ses sabots, faisant un dernier câlin à sa sœur. « Je te verrai plus tard, Pinkie. Sois prudente. »

« Je le serai ! » Elle embrassa sa sœur. « Au revoir, Maud ! »

« Au revoir. » Elle monta dans le train alors que le sifflet se fit entendre.

Elle salua une dernière fois sa sœur alors que le train démarrait.

Lorsque Pinkie n’était plus en vue, elle poussa un petit soupir. Elle chercha dans son sac de selle et sortit une plume et un carnet. C’était le livre de ses poèmes sur les rochers. Elle prit la plume dans sa bouche et commença à écrire.

« Mon rocher préféré. »

Les rochers ont toutes sortes de formes 
     Certains sont grand 
     D’autres sont petits
     Ils ont aussi toutes sortes de couleurs
     J’aime chaque type de roche, mais j’en ai un favori.
     Mon rocher préféré est toujours à mes côtés
     Il vit dans mon cœur jour après jour
     Maintenant, mon rocher m’a quittée 
     Un rocher est un rocher jusqu’à ce qu’il s’effrite
     Des fois, il grandit. Des fois, il rétrécit
     Et des fois, un rocher devient quelqu’un de changé
     Mon rocher est devenu trop grand pour rester
     Elle ne peut plus rester dans ma poche
     Je ne peux plus le garder pour moi
     Parce que d’un rocher, elle est devenu un arc-en-ciel
     Amenant la joie à ceux qui la voient
     Parce que j’aime mon rocher, je dois le laisser rouler
     Je veux que mon rocher soit heureux
     Et l’endroit où il est le plus heureux est loin de moi
     Même si j’aime mon rocher, je ne lui dirai pas de rentrer
     Je dois vivre sans mon rocher
     Je dois laisser mon rocher grandir seul
     Même si ça fait mal de le voir grandir sans moi
     Son soleil va me manquer derrière mes nuages
     Celui qui amène de la lumière à l’horizon
     Au revoir, mon rocher.
     Mon rocher préféré.
     Celui que j’aime le plus.

Cette fois, Maud les sentit : les larmes débordant de ses yeux. Elle reposa son carnet de notes, poussant un petit soupir en essuyant ses yeux. Elle tourna sa tête vers le paquet que Pinkie lui avait donné. Elle regarda l’étiquette attachée à la boîte et lut les mots écrits dessus. « Pour Maud. Ouvre-le si tu as besoin d’un sourire. Avec beaucoup d’amour, Pinkie Pie. »

Maud regarda la boîte pendant un petit instant avant de dérouler le ruban au-dessus. Quand il s’en alla, elle l’ouvrit, révélant une carte au-dessus d’un morceau de tissu. Elle prit la carte, l’ouvrit et commença à lire. « Désolée de devoir te laisser, mais je ne voulais pas que tu partes sans avoir quelque chose pour te rappeler de moi, alors je t’ai trouvé un compagnon. Ne t’inquiète pas. Il est très facile à entretenir. Il s’appelle Boulder. »

Son sourcil se leva une fraction de seconde, et elle enleva le morceau de tissu pour révéler un petit rocher qui semblait briller. Avec un sabot prudent, elle prit le rocher. Pour tout le monde, c’était juste un rocher normal, pas plus différent de celui qu’on pourrait trouver par terre. Pour Maud, c’était un précieux cadeau de sa chère sœur.

Elle ne put s’en empêcher. Elle sourit. Un sourire tendre et chaleureux. Elle regarda sa robe, et vit pour sa plus grande joie que Boulder y rentrait parfaitement. Elle poussa le rocher contre elle, sentant son cœur battre de joie.

Elle reprit son carnet de notes et continua à écrire quelques lignes.

« Maintenant, plus que jamais, mon âme a été capturée par ce rocher
        Comme le font les meilleurs rochers, Il ne m’a pas simplement quittée 
        Il n’a pas oublié d’où il venait
        Il a laissé une partie de lui pour que l’on s’en souvienne
        Juste à côté de mon cœur. »

Elle tapota Boulder quelques fois, heureuse. Elle commença à penser à d’autres façons pour que les deux puissent rester connecter même si elles étaient éloignées.

Elle baissa les yeux et vit le collier de bonbons toujours autour de son cou. Elle pensa à ces rochers spéciaux qu’elle avait découverts à la maison, et commença à avoir une idée…

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Note de l'auteur

Mignon tout plein, n'est-ce pas ?

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Magillon
Magillon : #48909
Trop... de chose... mignonne je ne peux pas... résister... à l'appel... du bouton... favori
Il y a 4 mois · Répondre
Eliyra
Eliyra : #33322
Il faudrait rajouter le tag "Kawaï" !
Il y a 2 ans · Répondre
constantoine
constantoine : #9684
C'etait genial !
Il y a 3 ans · Répondre
Enis
Enis : #8749
Mais c'est trop Moi-GNON!!!!!!! ^^
Il y a 3 ans · Répondre

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