Chapitre 4 - Voyage, voyage
Je prends le bus tout les matins pour aller travailler, quand j'arrive à le prendre à l'heure. Je ne prends pas souvent le bus du coup. Néanmoins il y a un arrêt à quelques pas de mon immeuble et un autre juste en face d'Apple Tech, le voyage ne dure que cinq minutes, pas de quoi me rendre malade.
Les arrêts soudains et les grandes accélérations des Maglevs me donnent le vertige et des remontées d'estomac, la seule fois où j'ai pris le train, c'était pour me rendre à Manehattan. J'ai fait le trajet du retour en dirigeable. Je prends toujours une place dans les allées intérieures quand c'est le cas, le vrombissement des moteurs, les vents violents et la foule sur les ponts extérieurs me mettent mal à l'aise, j'ai toujours peur de me faire emporter ou de tomber. De plus, les grands ballons de gaz ne font jamais rien pour me rassurer.
Certes, depuis cent ans les dirigeables n'utilisent plus de poches de gaz mais des cellules assez éloignées les unes des autres pour éviter les accidents regrettables. Accidents qui malheureusement continuent d'arriver occasionnellement. Il y a toujours moyen de prendre le bateau pour éviter le mal de l'air, mais ce dernier n'est rien comparé à ce que je peux ressentir sous les ballotements des navires. Le simple fait de traverser l'Equis en ferry suffit à me retourner l'estomac, et pourtant c'est l'un des fleuves les plus calmes du pays.
Quand aux autokarts, Scarlet peut témoigner à quel point ces derniers peuvent me rendre malade. Oui, je l'avoue j'ai le mal des transports, quel que soit les moyens de locomotion. Je ne me sens jamais mieux qu'en me déplaçant sur le plancher des vaches avec mes propres sabots.
Alors pourquoi suis-je suspendue dans les airs à l'intérieur d'une minuscule cabine au dessus d'une hélice capable de me hacher menu si je devais glisser de mon siège d'un centimètre seulement ? La seule chose me séparant de l'engin de mort est le socle du petit habitacle en verre dans lequel la jument noire et moi nous trouvons. Devant moi se trouve un tableau de bord et une baie vitrée ne cachant rien du monde qui s'étend en dessous de nous. Depuis que nous avons décollé, je suis entrée en hyper ventilation et je suis incapable de m'en débarrasser. L'absence de portières et les courants d'airs générés par le jeu de rotors au dessus et sous l'appareil ne m'aident aucunement.
Le rotor du dessous ralentit et le véhicule penche dangereusement sur la gauche tandis que nous entamons un virage serré, puis reprend son rythme quand nous recommençons à avancer à une vitesse affolante. Je remercie le créateur de cette abomination d'avoir pensé à mettre des sangles sur les fauteuils.
"Alors ! Comment vous trouvez ce bijou ?" Me demande la jument. Elle a du mal à retenir sa joie et semble apprécier cette horreur bien plus que moi. "C'est la dernière création de Wings, ils appellent ça un paracoptère." Je suppose que c'est en référence au parasprite, ils n'ont pas du aller chercher le nom bien loin.
L'appareil consiste en une simple bulle pour l'habitacle et le moteur arcane, deux mini-ballons latéraux pour l'altitude et deux rotors pour contrôler la vitesse et la direction.
"Pourquoi est-ce qu'on doit se déplacer là dedans déjà ?" Je lui demande paniquée en tentant de m'accrocher à tout et n'importe quoi tandis que nous amorçons un autre virage.
"Parce que c'est rapide et discret, que les princesses veulent vous voir immédiatement et que je ne veux pas que nous soyons suivis par vos amis les Me." Répond-elle simplement. Elle n'a même pas besoin d'hausser la voix, le silence du moteur et des pales est aussi impressionnants que la vitesse de l'engin. De toutes façons, avec l'altitude à laquelle nous volons, même étant bruyant, je doute que qui que ce soit puisse nous tracer.
Quand je pense qu'il y a seulement quelques minutes les choses ne pouvaient pas être pire, j'aurais du savoir mieux que ça.
*****
"Je vous déconseille de vous enfuir, vous m'avez assez fait courir pour aujourd'hui." Me dit la jument en me jetant un regard mauvais. Je fais quelques pas de recul en reconnaissant mon agresseur de la veille.
La jument porte une combinaison aussi noire que son pelage recouvrant tout son corps à l'exception de sa tête et de ses ailes. Elle est plutôt grande pour un simple poney, et ses courbes assez féminines trahissent une certaine souplesse, tandis que sa musculature indique qu'elle a plusieurs années d'entraînement derrière elle, que ce soit du vol, de l'athlétisme ou quelque autre discipline sportive.
Elle s'éloigne de mon lit, abandonnant mon sac dans lequel elle était apparemment en train de fouiller, et s'approche de moi en me tendant le téléphone cellulaire et le kit d'activation. "Je comprend pourquoi j'ai eu du mal à vous trouver ces derniers jours. Il n'y a que les Me pour réussir à faire disparaître quelqu'un avec une telle efficacité."
"Qui êtes vous ?" Je demande en balbutiant, alors que le canapé derrière moi coupe ma lente retraite. Ca n'empêche pas la jument de continuer à s'approcher de moi. Elle s'arrête le visage à quelques centimètres du mien et commence à m'observer, de la queue à la pointe des oreilles, elle renifle et fronce les sourcils.
Elle semble prendre conscience de ma respiration rapide et saccadée, la sueur qui coule le long de mon visage et qui colle à ma fourrure, mes bandages presque défaits et l'odeur nauséabonde que je recommence à sécréter.
Mon cœur recommence à s'emballer et j'ai l'impression que je vais tourner de l'œil. Une vive douleur dans la mâchoire me ramène à la raison, j'ouvre mes yeux endormis pour voir qu'elle vient de me gifler.
"C'est pire que ce que je pensais." Dit-elle en reculant et me jaugeant rapidement une dernière fois. "On a plus le temps, il faut qu'on se dépêche." Elle me tourne le dos et remet le kit et le téléphone dans mon sac avant de l'enfiler. Elle se glisse sous moi et me porte sur son dos. Elle part au galop en quittant mon appartement, mais au lieu de tourner sur sa gauche vers les escaliers et la sortie, elle se dirige sur la droite vers un autre set d'escalier menant aux étages supérieurs.
Arrivé au dernier étage, elle continue de longer le couloir et passe une porte ouverte menant sur le toit, elle avance vers un étrange appareil en lévitation et m'attache à l'un des deux sièges avant de prendre place dans l'autre. Quelques instants plus tard, nous sommes dans les airs nous éloignant à une vitesse folle de mon immeuble.
*****
"Hé !" Je tente de crier d'une faible voix. "On a passé l'hôpital." Je lui fais remarquer.
"On ne va pas à l'hôpital." Dit-elle en reprenant un air sérieux. "Il faut traiter vos blessures au plus vite."
"Alors pourquoi est-ce qu'on ne va pas à l'hôpital ?"
"Parce que les princesses seront plus rapide et plus efficace, en attendant, essayez de tenir le coup."
Le paracoptère continue sa course folle et j'ai du mal à retenir un cri d'effroi quand nous fonçons droit sur un énorme nuage légèrement jaunâtre. Le battement des rotors réussi à écarter la plupart du nuage de l'habitacle, mais en quelques secondes, nous nous retrouvons trempées et imbibées d'une odeur de gaz d'échappement et autres substances. Le nuage me pique les yeux et me brûle les poumons, je ne peux pas m'empêcher de tousser.
Finalement, le nuage commence à perdre en opacité et devient de plus en plus blanc, l'eau pure vient nous rincer tandis que l'odeur reste dans la couche inférieure. L'appareil émerge au dessus de la couche nuageuse. Bien entendu, c'est ce moment que décide le smog pour se dissiper et laisser apparaître en dessous de nous la banlieue de Canterlot.
Canterlot, ses tours de verres, ses immeubles à perte de vue, ses rues serrées et ses grandes avenues. Si tôt le matin, il est impossible de voir le haut de la cité royale tant le smog est épais. Il a beau avoir commencé à se dissiper, je peux encore voir des restes du nuage tenter de s'accrocher désespérément à certaines tours ou routes loin dans la vallée.
Le progrès a eu un coût sur cette cité jadis magnifique, presque plus important que sur les autres grandes villes Equestrianes. Si autrefois Canterlot se résumait au palais et à quelques structures le long de la route descendant la montagne, aujourd'hui la ville s'étend sur des kilomètres au pied de cette dernière. L'industrialisation massive de la vallée et la mauvaise organisation des transports génèrent un smog incroyable à la levée et la tombée de la rosée, masquant le palais du reste du pays à ces heures.
Heureusement, comme la plupart des villes, le centre historique est resté intouché face à l'invasion des bâtiments en bêton ou des tours, l'air y est toujours aussi respirable et les rues toujours aussi propres. Que peut-on attendre d'autre d'une ville habitée quasi-exclusivement d'uppers ?
La cité royale est restée ce qu'elle était au même titre que le centre de Ponyville, à la seule différence des projections holographiques patriotiques venant du palais qui éclairent nos nuits. Rappelant à chaque Equestrians à quel point nous devons rester fier de ce que l'on fait, de ce que nous sommes devenus, et de ce que nous construisons, ensemble, grâce au MAI. Je suis étonnée que Princesse Luna ait acceptée que son ciel étoilé soit défiguré par une telle atrocité.
Nous avons beau avoir quitté le smog depuis plusieurs minutes, je n'arrive toujours pas à respirer correctement. Je suis prise d'une violente toux qui ravive la douleur dans mes côtes. J'ai l'impression de cracher mes poumons et à chaque nouvelle toux, un nouveau raclement vient me bruler la gorge et le larynx. J'ai les yeux emplis de larmes et l'impression que ma tête va exploser. Je sens un violent pic de douleur dans mon côté droit, et porte un sabot à ma poitrine tandis que l'autre tente d'empêcher un liquide chaud de sortir de ma bouche et de mes narines en toussant.
Je lève les yeux vers le palais royal qui se dresse maintenant majestueusement devant nous et qui ne cesse de se rapprocher, le magnifique paysage est gâché par ces tâches rouges qui coulent le long de la baie vitrée. Ma toux se calme, je prend une dernière grande inspiration, sentant le liquide me bruler la gorge et s'infiltrant dans mes poumons, puis ferme les yeux alors que toute douleur semble m'abandonner, suivie de peu par le reste de toutes mes sensations.
*****
Tout n'est que désolation et dévastation. Autour de moi se dresse de gigantesques édifices de métal et de bétons. Du moins ce qu'il reste de ces blocs se perdant dans le ciel. Des nuages de poussières tourbillonnent dans les rues abandonnées. Bien que la lumière du soleil éclaire le paysage blanc qui se dresse entre les structures tombant en ruine, je peux voir les étoiles dans le ciel, et au lieu de la lune, une planète bleue.
Peu à peu, une épaisse couche de nuage commence à recouvrir la planète. Quelque chose en lui me semble mauvais, je ne saurais mettre mon sabot dessus, peut être est-ce dû à sa couleur jaunâtre ?
Maintenant toute la planète est recouverte et il ne reste plus qu'une sphère jaune dans le ciel, le nuage semble tourbillonner sur lui même par endroits, et je sens une vive douleur parcourir mon corps. Un liquide chaud commence à couler de mes narines, je passe un sabot pour l'essuyer et le sang s'imbibe dans ma fourrure.
Plus le temps passe et plus la sphère jaune s'assombrit, les tourbillons sont de plus en plus nombreux et je commence à les voir tourner à l'œil nu. Et plus le processus avance, plus la douleur devient insupportable, bientôt mes jambes ne peuvent plus me tenir et je m'écroule au milieu de la rue.
"N'est-ce pas magnifique ?" J'entends une voix derrière moi. Je combats la douleur pour tourner la tête et me retrouve face à Princesse Luna. Enfin, pas tout à fait Princesse Luna, l'alicorne est plus grande et son pelage plus sombre, ses yeux sont aussi blanc que la pleine lune et le paysage qui nous entoure. Elle porte une armure plus agressive que l'accoutrement princier dans lequel j'ai l'habitude de la voir sur les affiches ou à la télévision.
Pendant un instant, aucune de nous deux ne prononce un mot, seul le silence règne, accompagné des plaintes graves des ruines et autres bâtiments à l'abandon. Nous nous dévisageons juste l'une et l'autre, ses yeux blancs plongés dans mes yeux gris. Ma respiration se fait de plus en plus difficile et je peux sentir mon sang me couler le long du visage tandis qu'un goût de cuivre envahit ma bouche.
Luna lève les yeux au ciel en direction de la planète mourante et retourne son regard sur moi. "Eh bien ? N'est-ce pas magnifique ?" Me redemande-t-elle. "Ce que tu peux voir, c'est la folie des poneys, voilà ce qui attends chacun de nos deux monde si vous continuez sur votre voie." Dit-elle en pointant les ruines qui nous entourent du sabot et faisant un mouvement de tête en direction du ciel.
"Votre monde est décadent et sa surexploitation est en train de tuer votre planète, ressens tu sa douleur ?" Me demande Luna un sourire mauvais sur son visage. "Bien sûr, tu ne la verras pas dans cet état de ton vivant, mais elle commence déjà à mourir, Equestria n'est que le début, les autres ne tarderont pas à suivre et le fléau quittera la planète pour gangréner mon propre monde. Il faut que cela soit arrêté avant qu'il ne soit trop tard pour faire marche arrière."
Elle me regarde perplexe, comme si elle attendait une réponse, mais je n'ai même plus la force de parler, mon champs de vision commence à s'assombrir tandis que le ciel est inondé d'une vive lumière. Luna me lance un sourire plein de dents dont certaines anormalement pointues. "Oh, on dirait que notre temps est terminé, j'ai apprécié cette 'conversation'. N'oublie pas, si tu veux empêcher ça," dit elle en montrant de nouveau les ruines et la planète derrière moi, "il faut tout arrêter avant qu'il ne soit trop tard."
Les dernières forces m'abandonnent et ma tête retombe le long de mon corps. Je peux voir une dernière fois la planète, le nuage a disparu, mais elle n'a plus rien de bleu, les océans sont souillés et les continents dévastés, il n'y a aucune trace de verdure nulle part. Il ne reste plus qu'un rocher à la dérive dans l'espace. Le ciel s'embrase tandis que la lumière blanche gagne en intensité, et j'ouvre les yeux.
*****
La lumière clignotante défilant au dessus de moi des néons continue de m'aveugler tandis que je me sens glisser de plus en plus vite. "Elle est revenue !" J'entends dire une voix soulagée sur ma gauche, elle est accompagnée par le son de plusieurs sabots frappant rapidement sur le sol.
"Dépêchons nous." J'entends une autre voix essoufflée. "Je ne sais pas combien de temps elle va tenir, et je doute de pouvoir la ramener encore une fois."
"Ouvrez la porte !" Ordonne une troisième voix. Nous franchissons le seuil et nous trouvons dans une pièce où la lumière est plus diffuse, j'essaie de respirer, mais il n'y a rien à faire, j'étouffe et commence à être parcourue de spasmes, me tordant de douleur et sentant le feu brûlant mes poumons se répandre dans chacun de mes muscles.
"Quand l'avez vous ranimée ?" Demande une nouvelle voix tandis qu'une corne suivie de la tête qui la supporte entre dans mon champ de vision.
"Juste à l'instant." Répond la deuxième
La tête devant moi se penche sur le côté puis se tourne vers la dernière voix. "Tu es prête Luna ? On peut commencer ?"
"Je ne suis pas sûre que l'on puisse encore faire quelque chose pour elle." Répond la tête sans me quitter du regard.
"Nous n'avons plus vraiment le choix, ni le temps." Rétorque la dernière voix. "Il faut qu'on commence maintenant."
"Bien." Répond la tête avant que sa corne ne commence à s'envelopper d'une aura bleue.
L'aura se dirige vers moi et est rejointe rapidement par une chaude et lumineuse aura blanche. Les deux couvertures magiques s'entrelacent jusqu'à m'enfermer dans une sphère opaque. Des runes commencent à apparaître sur les parois d'où un filament s'échappe. Il vient vers mon visage et s'infiltre par mes narines et ma bouche, je le sens forcer au fond de ma gorge puis toute résistance disparaît avant qu'il ne pénètre dans mes poumons.
Lorsque le filament ressort de mon museau, l'air s'engouffre dans ma poitrine et je peux de nouveau respirer. La première bouffée d'air racle le long de ma gorge, l'élément salvateur vient me brûler les poumons m'arrachant une forte toux. Après avoir expiré, le filament retourne en moi et la douleur disparaît, le processus continu jusqu'à ce que je puisse respirer normalement.
Alors que je retrouve mes esprits, je sens d'autres parties de la sphère frotter tout le long de mon corps. Je remarque que je ne porte plus mes bandages, au lieu de ça, plusieurs appendices massent ma chair brulée et mes contusions. Bientôt, la substance qui me recouvre disparaît et les filaments retournent vers la sphère. Les runes s'intensifient et les parois rétrécissent, se collant à moi, formant une deuxième peau. L'enveloppe continue néanmoins à se contracter, m'écrasant et me faisant crier de douleur.
Au fur et à mesure que je sens ma peau et mes os se faire broyer par l'aura magique, celle-ci pulse et envoie des jets de lumières. De nouveaux filaments en émergent, cette fois vers l'extérieur, ils tournent sur eux même et dansent devant mes yeux avant de former plusieurs cordes. A leur tour, elles viennent m'enlacer et se serrent contre moi, tournant le long de mon corps tels des serpents et serrant de plus en plus fort.
Finalement, un flash vient m'éblouir, quand la vue me revient, l'enveloppe a disparue emportant avec elle mes blessures. Ma peau est de nouveau nette et libre de toute cicatrice, les parcelles de chair brûlée sont couvertes de fourrure, comme à leur habitude. Je ne sens plus les coupures ni les brûlures, et mieux que tout, je peux enfin respirer normalement, sans avoir l'impression de m'arracher un poumon ou supporter la douleur dans mes côtes.
Je lévite un instant au dessus du chariot qui m'a emmené dans la pièce avant d'y retomber lourdement sur le dos. Je prends quelques respirations avant de me tourner et essayer de me lever. Je quitte le chariot mais mes jambes se dérobent, refusant de me porter, m'écroulant lamentablement sur le sol. Je grogne et commence une deuxième tentative avant de me sentir soulevée puis reposée sur mon transport de fortune.
"Ne soyez pas pressée." Me dit la dernière voix. Je me retourne et mon regard est accueilli par la plus grande beauté que ce monde puisse posséder. Malgré l'effort qu'a du lui demander la prouesse qu'elle vient de réaliser, Princesse Celestia est toujours aussi éblouissante. Son regard me réchauffe et je me sens fondre sous son sourire. Oui, je ne suis qu'une poupée inanimée clouée sur un chariot, mais je suis sûre de pouvoir devenir plus inerte que ça.
"Ce sort vous a probablement plus coûté qu'à nous." Reprend-elle d'un geste de la tête vers Luna. Pour sa part, elle est haletante, et une partie de sa crinière est collée le long de sa nuque par la sueur. "Vous avez besoin de repos avant de faire quoi que ce soit."
Est-ce que ça veut dire que je vais enfin pouvoir dormir normalement, sans me faire assommer par une bombe ou un coup de sabot sur la tête, sans qu'on m'arrache le cerveau ou tente de m'étrangler, sans mourir d'asphyxie ? Juste en me laissant emporter par le doux sommeil réparateur ?
Mes yeux commencent à scintiller de joie et d'espoir quand je sens une aiguille se planter dans mon cou. Le scintillement disparaît en même temps que la lumière qui m'entoure et le sourire sur mon visage. C'était trop beau pour être vrai.
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