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MAI - My Arcane Intelligence

Une fiction écrite par lnomsim.

Chapitre 2 - Follow Me Partie 4

Chapitre 2 - Follow Me. Partie 4


Nous nous dirigeons vers l'ascenseur sans prononcer d'autres mots. La cabine commence à monter lentement pendant un temps qui me semble interminable, néanmoins je ne peux m'empêcher de penser que chaque niveau que l'on passe me rapproche de chez moi. Finalement les portes s'ouvrent sur une salle gigantesque, beaucoup plus fréquentée que le niveau inférieur.

S'étendant sur trois étages, je peux voir des poneys sur chaque mezzanine, entrant et sortant des couloirs menant à la grande salle. Le rez-de-chaussée est de loin le niveau le plus encombré, faisant face à la sortie de notre ascenseur, à l'autre bout de la pièce se trouve un long comptoir devant lequel plusieurs files de poneys attendent pour atteindre les juments derrières leurs écrans, de l'autre côté du comptoir. Le milieu de la salle est occupé par trois arbres plantés à même le sol et grimpant jusqu'au dernier niveau. Autour des arbres et le long d'un des murs sont assis sur des bancs, des poneys attendant d'entrer dans l'une des queues.

"Voici le Hub." Dit Sapphire en m'arrachant de mon observation. "Ici c'est le pôle d'accueil," indique-t-elle du sabot vers le comptoir. "Au rez-de-chaussée vous pouvez aussi trouver le bar et le mini marché, il y a aussi un cinéma et une salle de jeu au premier niveau. La plupart des autres pièces sont des chambres où les sanitaires communs."

"Il y a beaucoup de poneys ici." Je lui fais remarquer. "Comment ça se fait que l'on ai croisé personne au niveau inférieur ?"

"Le niveau opérationnel est réservé à nos agents et opérateurs, l'accès y est restreint." Commence-t-elle, puis elle me montre la foule en face de nous. "La plupart des poneys que vous voyez ici sont des civils. Ils vivent ici jusqu'à ce que nous leur trouvions une nouvelle vie ou les aidions à fuir le pays." Elle me regarde et prend un ton sérieux, presque désapprobateur. "Normalement nous n'avons pas de mal à les faire passer la frontière avec l'Empire de Crystal ou Changelin, là bas les lowcasts et les Me y sont mieux acceptés. Mais avec l'attentat manqué, les frontières sont sous étroite surveillance, il est rare qu'il y ait autant de monde ici, je ne suis même pas sure que nous ayons la place pour tous les accueillir."

Elle soupire et reprend la marche le long d'un couloir sur notre droite. Alors que nous arrivons devant les portes du garage, Sapphire sort une cagoule de son sac et me la tend. "Mettez ça sur la tête jusqu'à ce qu'on vous dise de l'enlever."

Je prends la pièce de tissu dans mes sabots et la regarde suspicieusement. Il n'y a de trou ni pour mon museau, ni mes yeux ou mes oreilles. "C'est vraiment nécessaire ?" Je lui demande.

"Si vous êtes capturée, nous ne voulons pas prendre le risque que vous meniez les princesses à cet endroit. Alors obéissez et enfilez ça."

"Je ne vois pas vraiment l'intérêt, je sais déjà que nous sommes à Canterlot, ce n'est pas comme s'il restait énormément de souterrains inconnus dans la ville."

"Oh vraiment ?" Demande-t-elle avec un sourire malicieux. "En êtes vous si sure ?"

Très bien, j'enfile la cagoule, et merci Celestia, elle ne semble pas avoir été utilisée. Cela dit, ça reste difficile de respirer avec le tissu recouvrant mes narines et ma bouche, sans parler des oreilles que je suis obligée de garder pliées. "Et maintenant ? Comment est-ce que je suis censée me déplacer avec ça sur la tête ?"

"Tendez moi la patte, je vais vous guider." Je m'exécute et je sens sa magie se lier autour de mon sabot. Je me retrouve obligée d'avancer sur trois pattes un bonnet sur la tête incapable de voir où je vais et à deux doigts de l'asphyxie. Je suis heureuse que le ridicule ne tue pas, mais je pense que ma fierté aura du mal à s'en remettre.

Sapphire ouvre les portes et me guide dans ce qui semble plus être un hangar qu'un garage au son de l'écho que font nos sabots sur le sol dur. Au loin je peux entendre gronder des moteurs et le frottement de pneus contre le revêtement de l'infrastructure. Il règne une forte odeur de colza et de gaz, et je peux sentir que l'air est chargé en résidu de mana. Au fur et à mesure que nous avançons, le vrombissement du moteur se fait plus fort, j'entends une portière s'ouvrir et la voix de Scarlet nous accueille.

"Enfin !" Gronde-t-elle ennuyée. "Qu'est-ce qui vous a prit autant de temps, vous deviez juste récupérer ses affaires et me rejoindre ici."

"Désolé Scarlet," s'excuse Sapphire. "J'ai du changer ses bandage, ça commençait à devenir mauvais." Je sens son aura me tirer vers l'intérieur du véhicule puis me relâcher une fois rentrée. "Maintenant, si vous voulez bien m'excuser..."

"Attendez, vous ne venez pas avec nous ?" Je demande avec inquiétude, l'idée de devoir faire le voyage seule avec Scarlet est loin de me séduire, et je doute qu'elle soit en état de conduire

"J'ai encore du travail qui m'attends, profitez du voyage." Me répond-elle d'un ton joyeux, je trouve qu'elle apprécie un peu trop la situation à mon goût. Sur ces mots, la portière se referme et nous commençons à bouger.

"C'est une autocar ?" Je demande nerveusement.

"Qu'est-ce que tu veux que ce soit d'autre ?" Répond Scarlet. "Pourquoi tu demandes ?"

"Eh bien." Je commence embarrassée. "Je ne suis pas très à l'aise dans les véhicules rapides, j'ai le mal des transports."

"Fais avec." Répond-elle ennuyée. "On est trop loin de Ponyville pour prendre un carrosse traditionnel, et moins je gaspille de temps avec toi, mieux ce sera."

"Pourquoi m'accompagner alors ?"

"J'ai encore un truc à te dire avant que je ne te libère." Dit-elle simplement. "Oh, et tu peux enlever la cagoule maintenant, les vitres sont teintées."

Elle n'a pas besoin de me le dire deux fois. Je m'empresse de retirer le morceau de tissu et prend une grande bouffée d'air. Je fais travailler mes oreilles pour me débarrasser de la douleur et jette un regard irrité vers Scarlet. "Quel était l'intérêt de me la faire porter ?"

"Je voulais seulement voir à quelle point tu semblerais ridicule." Répond-elle amusée. "Au final je suis un peu déçue." Ce sourire puéril me donne une forte envie de lui mettre mon sabot à la figure.

"Alors, de quoi voulez vous parler ?" Je lui demande sèchement.

"J'ai pensé que je devrais être plus précise dans mes attentes. Je ne veux pas que tu fasses sauter ta couverture ou que tu ne mettes les Me en danger inutilement." Elle marque une pause et me dévisage. Elle fronce le nez et les sourcils d'un air dégouté, je ne sais pas comment je suis censée prendre ça.

"J'ai cru comprendre que tu avais un point de vu particulier sur l'endoctrinement." Reprend-elle. "Même si je ne suis pas entièrement d'accord, je suis bien forcée d'admettre que d'un certain point de vue, les commoners ont une vie paisible. Ils n'ont pas de problèmes existentiels, ils se contentent de faire ce qu'on leur dit, sont facilement influençable. On pourrait même les comparer à des drones changelins pour certains d'eux. Néanmoins, le fait qu'ils ne se soucient de rien ne veut pas dire que ce qu'ils vivent est bien, et c'est l'une des raisons principales pour laquelle je veux détruire l'endoctrinement."

"Heu, d'accord ?" Je réponds avec hésitation, je ne vois pas où elle veut en venir.

"Quoi ? Tu n'es pas d'accords ?" Demande-t-elle en hochant un sourcil étonnée.

"Je pense simplement qu'il est trop tard pour changer, ça a commencé il y a plusieurs siècles, comment voulez vous que j'arrange les choses ? Pourquoi ne pas se contenter de ça ?"

"Et moi je pense que tu es une catastrophe ambulante et que quoi que tu fasses, les choses vont changer." Et encore le même refrain, si je suis si mauvaise, pourquoi a-t-elle tant besoin de mon aide ? "Je suis réaliste, je doute de voir un monde libre et équitable de mon vivant. Mais je veux mourir en sachant que les choses ont changé, même un peu, cela me suffira. C'est pour ça que je veux que tu te battes pour nous."

"Mais je ne veux pas me battre !" Je réponds énervée. "Je veux simplement une vie tranquille, est-ce trop demander ?"

"C'est ce que veulent tout les poneys, heureusement pour certains, ils sont assez aveuglés pour penser que c'est le cas. Et comme nous l'avons fait avec toi, nous devons leur ouvrir les yeux, ils doivent récupérer la liberté dont ils sont privés." Dit Scarlet avec ferveur alors que son regard flamboyant fait de nouveau son apparition.

"Mais est-ce à vous d'en décider ? S'ils ont une vie paisible, qu'ils ne se soucient pas de l'endoctrinement, pourquoi vouloir changer ça ? Tout ce qu'il y gagneront sera de la souffrance."

"Peut être que ce n'est pas à moi de décider, peut être que vivre sans se poser de question est la bonne solution, mais comment pourrais-je le savoir ?" Dit-elle mélancolique.

Je peux voir une larme se former au coin de ses yeux, c'est probablement la lowcast qui parle, j'ai l'impression de faire face à un enfant perdu. Mais ça ne dure pas, son effervescence ne tarde pas à revenir. Sa fierté et sa ferveur son de retour dans sa voix.

"Mais est-ce que ça rend pour autant acceptable ce que leur font subir les corporations ? Tu trouves normal qu'elles utilisent l'endoctrinement pour manipuler leurs habitudes de consommation ? Leur imposer ce qu'ils aiment, ce qu'ils désirent, ce qu'ils veulent voir, ce qu'ils veulent écouter, toute cette merde ? Si c'est le cas, tu perds le peu de considération que j'ai pour toi. En fait, je n'hésiterais pas à tuer le déchet que ça ferais de toi ! J'y prendrai même du plaisir ! Alors ! TU TROUVES CA NORMAL ?!" Hurle-t-elle les yeux emplis de rage. J'essaie de disparaître dans mon siège en attendant qu'elle se calme.

Elle continue de me fixer de son regard brûlant, haletante et le visage ruisselant de sueur. Finalement ses yeux s'adoucissent, elle passe un sabot sur le coin de son museau pour en retirer l'écume et recoiffe sa crinière en arrière. "Rassures moi et dis moi que ce n'est pas le cas." Dit-elle plus calmement après un raclement de gorge.

"Bien sûr que non." Je réponds, craignant toujours une autre explosion de sa part. "C'est là où je tire la ligne, l'endoctrinement a été créé pour faire face à une crise sociale, pas pour faire du profit." Elle peut être vraiment effrayante parfois. Comment peut-elle changer de comportement aussi rapidement ? Probablement son côté psychotique.

"Bien." Dit-elle apparemment rassurée. "Je ne veux pas que tu te battes avec tes abots, mais avec ta tête, heureusement, tu sembles avoir ce qu'il faut pour ça. L'un des principaux problèmes de la société sont les uppers, comme tu le sais la plupart d'entre eux savent contourner l'endoctrinement, certains restent discret sur le sujet, d'autres en abusent. En général, les autorités prennent soin de ces derniers, mais la corruption semble être un fléau que même les princesses ne savent pas éradiquer. Tu seras surement confronté à ce genre de situation, quand ce sera le cas, et si ça ne compromet pas ta mission, je veux que tu entres en contact avec nous. Nous saurons nous occuper de ces enfoirés. Que ce soit un VIP ou un sous fifre n'a pas d'importance, au plus tu nous en livrera, au mieux ce sera. Des questions ?"

"Qu'est-ce que vous ferez d'eux ?" Je demande inquiète.

"Tu n'as pas à te préoccuper de ça, fais moi juste confiance, ils auront ce qu'ils méritent. Je peux compter sur toi ?"

C'est une première, Scarlet Day qui demande mon aide ? Je serais presque tentée de dire non, mais je suis d'accord avec elle, les commoners ne devraient pas avoir à payer pour les erreurs des uppers, il serait temps qu'ils subissent les conséquences de leurs actions.

"Je verrai ce que je peux faire." Je lui réponds simplement.

Le carrosse poursuit sa route et entame une série de virages. Les mouvements du véhicule, le ballotement et les secousses balancent mon corps de gauche à droite à un rythme irrégulier. Cela dit ça reste assez doux et le siège est assez confortable, je pourrais me sentir comme dans une berceuse et dormir pour le reste du voyage. Enfin, si je n'avais pas cette sensation de nausée.

Scarlet me lance un regard inquiet. "Ca va ? T'as pas l'air bien."

"Je crois que je vais avoir besoin d'un sac." Je réponds en plaçant un sabot devant ma bouche.

*****

Quelques temps et sacs en papier plus tard, le carrosse ralentit enfin et la porte s'ouvre pour me laisser prendre un grand bol d'air dans les rues de Ponyville.

"Enfin arrivés !" S'exclame Scarlet Day exaspérée. "J'arrive pas à croire que tu aies utilisé autant de sacs, tu n'as presque rien mangé pendant ton séjour au QG."

"Dites ça à mon estomac." Je réponds les larmes aux yeux et une douleur insupportable à mes entrailles. J'ai l'impression d'avoir été éviscérée.

Je reprends mon souffle en attendant de pouvoir parler sans que la nausée ne soit un obstacle. "Et maintenant ?" Je demande finalement en me tournant vers Scarlet.

"Maintenant tu rentres chez toi et fait profil bas. Evite de causer d'autres catastrophes et tout devrait bien se passer. On te recontactera si on a de nouvelles tâches à te donner."

"Comment je suis censée entrer en contact avec les princesses ?"

"Pas besoin, normalement ce sont elles qui devraient te contacter. Et ne rêve pas, si elles ne le font pas, on trouvera bien autre chose à te faire faire pour éponger ta dette. Je pourrais bien utiliser une bénévole pour m'aider à passer mes nerfs." Dit-elle en accentuant son propos d'un rire sadique.

Il ne me reste plus qu'à espérer que les princesses ne mettront pas trop de temps à me trouver. "Eh bien, au revoir, je suppose ?" Je dis incertaine.

"Ouais, peu importe." Répond-elle sèchement en me claquant la portière au museau. Puis l'autocar repart en me laissant seule dans son nuage nauséabond.

Il fait sombre et les rues sont désertes, la lune est haute dans le ciel étoilé, il est soit très tard dans la nuit, soit très tôt dans la journée, et en fait je m'en moque. La seule chose qui m'importe pour le moment est de retrouver mon sacro-saint lit douillet et passer une bonne nuit de sommeil. Je suis épuisée et la douleur dans mes côtes recommence à faire son apparition, d'un pas lourd, je traîne ma carcasse sur le chemin de la maison.

J'arrive enfin à la résidence et sort mes clefs pour ouvrir la porte d'entrée. Je commence à monter les escaliers quand la voix de madame Key interrompt mon voyage vers la liberté et un sommeil mérité.

"Gamine c'est toi ?" Demande-t-elle fatiguée, les yeux à moitié ouverts.

"Je vous l'ai déjà dit madame Key, mon nom est Free Will, et je ne suis plus une gamine non plus." Je lui réponds d'une voix tout aussi endormie. Je doute que cette fois elle comprenne, j'ai arrêté de compter le nombre de fois où je lui ai dit il y a bien longtemps.

"Je remercie les déesses que tu sois en vie, ils t'ont gardé à l'hôpital si longtemps. Comment vas-tu ?"

"Ca fait combien de temps ?" Maintenant que j'y pense je n'ai aucune notion du temps qui a pu s'écouler depuis l'attentat.

"Quatre jours depuis l'attaque." Répond-elle. "Cinq maintenant." Corrige-t-elle après un regard furtif au dessus de sa porte. "J'ai cru que tu étais morte, qu'est-ce qui s'est passé ?"

"C'est une longue histoire Madame Key, et je suis très fatiguée, j'ai besoin d'aller me coucher, si vous voulez bien m'excuser." Je réponds en reprenant la monté des escaliers.

"Je comprend, bonne nuit alors." Dit-elle d'un ton compatissant en retournant dans son appartement. "Oh ! J'ai presque oublié tu as un visiteur." S'interrompt-elle en se retournant. "Comme je ne savais pas quand est-ce que tu rentrerais, je lui ai dis de s'installer chez toi pour t'attendre."

Je me passe un sabot sur le visage, elle a fait quoi ?! Elle n'est pas censée être la concierge ? Depuis quand un concierge laisse des inconnus s'installer chez leur résidents ? Je grimpe les marches quatre par quatre et galope à mon appartement pour trouver la porte d'entrée ouverte. J'entre d'un pas hésitant et appelle quelqu'un. Aucune réponse autre que le silence. Je jette un regard rapide autour de moi et commence à chercher dans les autres pièces. Je souffle à l'absence de tout invité indésirable. Je suppose qu'il a du partir, bon débarras. Je retourne au salon pour verrouiller la porte et me dirige vers ma chambre.

J'arrive enfin à destination de ma quête, le lieu le plus sacré de tout ce monde fou, je pose mon sac sur mon lit et en sort le kit d'activation de MAI que m'a donné Sapphire Night. Après quelques essais, je branche le cordon à l'arrière de ma nuque, c'est une sensation bizarre, je peux sentir l'énergie voyager entre l'implant et le PAD. Je réactive mon MAI et laisse s'échapper un soupir de soulagement. Je ne veux plus jamais avoir à sentir cette sensation de vide.

Je débranche le kit et vais pour me coucher dans mon lit bien aimé quand j'entends un bruit sourd derrière moi. Je n'ai pas le temps de me retourner qu'une patte vient me prendre à la gorge par derrière tandis qu'une autre tente de m'immobiliser. Je peux sentir un autre corps derrière moi et un souffle chaud dans mon oreille.

"Laissez-moi vous expliquer quelques règles...."

Oh non ! Pas encore !

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