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Dreams of Flying

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Chapitre 22: Un interlude de minuit

« On est où ? » demanda Mac, bien plus tard. Les deux avaient à peine bougé depuis la fin de la berceuse, le grand étalon rouge blotti contre l’alicorne bleu nuit. Leurs nuques étaient pressées l’une contre l’autre, et ils respiraient presque à l’unisson.

« Le brouillard ? Un rêve lucide incomplet. Ton esprit s’égare, il est en paix mais ton subconscient ne peut pas prendre le contrôle, parce nous demeurons dans ‘l’entre’. Si cela te dérange, tu peux lui donner la forme que tu veux. Tu as pratiqué les rêves lucides, n’est-ce pas ? »

« Un peu », répliqua-t-il, peu sûr de lui. « D’habitude c’est juste guider le rêve, tu sais ? Être conscient que l’on rêve et s’amuser avec. Je n’ai jamais pensé à essayer de le construire. »

Luna sourit vers l’étalon alors que Mac tournait sa tête autour de lui, regardant le gris se transformer. Elle se roula pour être sur le dos à côté de lui, la tête entre ses pattes avant en caressant son cou. Avec les jambes écartées, ce n’était pas la plus digne des positions, mais ce n’était pas comme si des gens pouvaient la voir. « Qu’est-ce que tu aimerais en faire ? » demanda-t-elle simplement.

« Je sais pas, vraiment. C’est juste un peu bizarre de se faire des câlins dans le brouillard, tu sais ? Je dois toujours me rappeler que ce n’est pas un nuage et que je ne vais pas tomber. »

« Alors choisis un endroit. Une colline, une forêt, une rivière, un wagon, un hôtel luxueux en Prance ? Les possibilités sont infinies. »

« C’est drôle de voir à quel point c’est dur de choisir. Et si tu choisissais ? Si on serait à Canterlot, où est-ce qu’on se trouverait maintenant ? »

« Tu veux dire ailleurs que dans ma chambre ? » ajouta Luna.

Mac s’ébroua et mordilla sa gorge, passant sa langue le long de sa peau pour la sentir frissonner de joie, fermant ses yeux un instant. « Tu as vraiment l’esprit dérangé, Princesse. »

« Luna », gloussa-t-elle en lui tapotant le nez. « Et je le sais. Mais tu vois ? On dirait que ton subconscient sait déjà où tu voudrais…m’avoir, pour tout dire. »

La rêve tourna autour d’eux, jusqu’à se transformer en l’image d’un pique-nique au bord d’une rivière, à l’ombre d’un chêne qui faisait bruisser ses feuilles dans le vent. L’air était riche des odeurs de pétales de fleurs et d’herbe, l’eau coulait doucement en butant contre les rochers.

Luna roula sur son ventre et s’avança jusqu’à pouvoir observer l’eau couler. « C’est là où tu penses m’emmener ? »

« Ouaip. L’autre côté de Poneyville derrière la ferme. »

« Et c’est là que tu pêches ? Ça semble l’endroit parfait. Il y a beaucoup de poissons ? »

« Ouaip », dit-il simplement en bougeant pour se mettre près d’elle, pressant légèrement son flanc contre le sien pendant qu’ils regardaient la rivière. Il regarda brièvement son visage, son sourire qui grandissait sur ses lèvres en voyant les poissons s’agiter sous l’eau. « J’ai une question, si ce n’est pas trop indiscret », dit finalement Mac.

« Bien sûr, Mac. Qu’est-ce que tu aimerais savoir ? »

Il y songeait depuis un moment, il essayait de le demander le plus poliment possiblement, même si il n’était pas très bon à ce genre de choses, alors il demanda tout simplement. « Pourquoi tu es là ? »

« Je ne suis pas sûr d’avoir compris. »

« Ici, là, dans le rêve. Pourquoi tu es là, Luna ? Pourquoi tu es venu pleurer sur mon épaule ? »

« N’est-ce pas ce que font les couples ? Se soutenir et se réconforter ? »

« Eh bien oui, mais…je veux dire…tu as ta sœur, hein ? Des amis dans ta garde. Il doit bien en avoir d’autres qui peuvent faire ça à ma place. Mais ne le prends pas mal », il leva un sabot pour éviter d’autres commentaires. « C’est gentil de me faire confiance ainsi, de me laisser voir cette face de toi…c’est plus flatteur que les mots peuvent le dire. Mais on est ensemble depuis pas longtemps, et ça me surprend de voir que tu es si ouverte d’esprit. »

Elle hocha la tête pour montrer son accord. « C’est une question juste, Mac. Il y a deux raisons principales. La première est liée à l’endroit. Essaie de me mentir, Mac. N’importe quel type de mensonge. Essaie… » Elle amena son sabot à son menton en réfléchissant. « Essaie de me dire que ton pelage est bleu. »

Mac pencha sa tête d’un côté, le sourcil levé devant cette drôle de requête. Luna sourit pour l’encourager et il haussa les épaules. « Mon pelage est rouge. »

Il se pinça les lèvres de surprise. Il ne voulait pas dire ça. Il ne le voulait vraiment pas. « Mon pelage est b-rouge. Bbb…rouge. »

Peu importe à quel point il essayait, il n’arrivait pas à sortir les mots de sa bouche. A chaque fois, alors qu’il s’apprêtait à dire ce mensonge, la vérité sortait à la place. « C’est vraiment bizarre. »

Luna gloussa et frappa ses sabots ensemble, le regardant essayer et échouer à chaque tentative. Finalement, elle eût pitié de lui et arrêta ses essais avec un baiser sur ses lèvres. « Tu ne peux pas mentir ici », dit-elle simplement en caressant sa joue avec un sabot. « Un mensonge est un acte conscient, et même avec ton habileté à guider le rêve, nous sommes dans le subconscient et il n’y a pas de filtres. »

« Mais pourquoi ça ne fait pas sortir tout ce que je pense ? Et les cauchemars ? Ce n’est pas un mensonge d’une certaine façon ? Ton esprit me joue un tour ? »

« La vérité n’est pas aussi simple. Pour ta première question, cela est une combinaison de deux choses. La première est ma présence. Mon don est de permettre au rêveur de percevoir et d’influencer son rêve, d’aller au-delà de son subconscient. La deuxième est ton propre talent pour les rêves lucides. Un rêve lucide est un qui permet de dompter tes désirs subconscients chaque fois que tu veux les exploiter ou les réprimer, alors tu es plus capable de contrôler tes impulsions et désirs comparés aux autres petits poneys. Maintenant, pour ta seconde question », elle fit une pause le temps de collecter ses pensées, regardant les poissons s’éloigner dans toutes les directions en posant un sabot dans l’eau. « Un cauchemar, tout comme un rêve, est la voix du subconscient. Quelques fois les rêves nous offrent une vie intérieure de nous-mêmes, tout comme les cauchemars renferment une vérité que nous refusons de reconnaitre. Il y a toujours une part de vérité dans chaque rêve ou cauchemar. »

« Et c’est pour ça que tu es là ? Pour la vérité ? »

Elle acquiesça. « Ici, nous pouvons être sûrs d’entendre la pure vérité. Je n’insinue pas que tu nous mentirais, Mac, mais quand tu passes autant de temps avec les faux-semblants et les traîtres, la vérité est quelque chose que l’on finit par chérir. Ici, je peux être moi-même, en sachant que tes réactions ne seront pas simulées. Ici, je peux enlever le masque que moi et ma sœur devons porter, avec tous ces yeux tournés vers nous. Même nos appartements privés ne le sont plus autant que nous le souhaitons. Ici, quand je viens pleurer, ta première réaction est de me réconforter et de me protéger. Tu n’as pas agi de façon égoïste et ton attitude était réelle. »

Il rougit un peu en l’entendant, se tortillant un peu sur place. Au lieu de se gausser du compliment, il poursuivit la discussion. « Et, à propos de toi ? Tu dis toujours la vérité ici ? »

Luna hésita avant de répondre, choisissant délicatement ses mots. « En tant que Princesse de la Nuit, les rêves tombent dans notre domaine. Nous sommes capables de détourner la vérité, d’obscurcir les faits si nous en sentant le besoin pour le bien-être du rêveur. Un vrai mensonge serait compliqué, mais pas impossible. Nous pourrions mentir si nous n’avions pas le choix et seulement pour le bien-être du rêveur. Nous ne voulons pas abuser de la confiance offerte par nos petits poneys, qui nous laissent entrer dans leurs rêves chaque nuit. »

Mac grimaça soudainement. « Tu sais, tu es mignonne quand tu fais ça. »

Luna pencha sa tête d’un côté. « Faire…quoi ? »

« Tu changes quand tu es tendue. Je l’ai remarqué. Tu dis ‘nous’ ou ‘nos’ et tu commences à reprendre la voix royale. J’espère que tu ne penses pas à faire une carrière comme joueuse poker. »

Luna grommela. « Nous le faisons ? Euh…je le fais ? »

Mac hocha la tête.

« Pourquoi personne ne nous en a parlé avant ? » marmonna Luna, croisant ses sabots et tirant la langue dans une pose mélodramatique.

« Parce que tu es la Princesse et que personne n’ose te le dire. Mais qui sont-ils pour dire que c’est bien ou pas ? » Le sourire de Mac se fit plus taquin alors qu’il se penchait pour lui toucher le nez. « Je pense que c’est mignon. »

« Mignon ? Nous ne sommes pas mignons ! » dit à haute voix Luna, essayait de cacher le sourire qui trahissait sa moue. « Un Princesse est toujours distinguée, belle, mais jamais MIGNONNE. »

« Désolé de vous contredire, votre Majesté », répliqua Mac en continuant de lui tapoter le nez. « Tu es mignonne, même si tu me fais un peu peur quand tu te mets en colère. Désolé, mais je ne peux pas mentir, n’est-ce pas ? »

Luna perdit son sourire. « Nous aurions aimé que tu ne vois pas ça. La dernière chose que je veux pour toi ou l’un de nos poneys, c’est que tu aies peur de nous. Ces pertes de contrôle sont….regrettables. Cependant, cela m’amène à la seconde raison de ma venue. Je suis heureuse de constater que nous sommes ensemble depuis un mois mais… », elle s’interrompit et caressa l’herbe. « Tu dois savoir comment c’est, non ? Il y a des choses que tu ne peux partager avec ta famille, même si tu les aimes plus que tout, même si tu as une confiance aveugle en elle. Ces moments de faiblesse doivent rester invisibles, cachés du monde. »

Mac hocha la tête. « Tu ne peux pas en parler avec la Princesse Celestia ? »

« On n’oublie pas cinq ans de disputes et des centaines d’années d’exil aussi facilement », dit Luna. « Tia et moi sommes toujours, en train de marcher sur des oeufs l’une avec l’autre et notre relation est toujours fragile. Ma sœur et moi nous aimons beaucoup, nous nous sommes toujours aimés, même lors des temps sombres, mais un millénaire à gouverner seul change un poney. Nous étions des sœurs, mais maintenant nous sommes comme mère et fille plutôt que d’égal à égal. Il y a des choses qui sont difficiles à partager avec elle », Luna s’interrompit et soupira. « J’espère qu’un jour, nous redeviendrons des sœurs comme avant ma chute. »

« Mais tu penses que tu peux partager ces choses avec moi ? »

« Oui. Tu es un bon et généreux poney, Mac. Tu es le frère de l’élément de l’honnêteté, un frère aimant pour Apple Bloom. J’ai vu ton cœur et j’ai jugé qu’il était bon. Tu n’as pas besoin de te cacher. Tu me fais me sentir en…sécurité. Je n’ai pas ressenti ça depuis des années. »

« Tout le monde a besoin de quelqu’un en qui se confier », s’accorda-t-il. « Tu dois avoir quelqu’un en qui tu as confiance. Pour sortir toutes les petites choses qui te mangent de l’intérieur. »

« J’ai fait une erreur une fois, lorsque je me suis coupé de Tia. Je ne la referais plus. Cependant, je t’avertis qu’il y aura d’autres rencontres comme celle-là où mes pleurs souilleront ta crinière, d’autres nuits où tu devras chanter pour me calmer. »

Il rit et amena sa tête vers son torse pour qu’elle se blottisse contre lui. « Et c’est une mauvaise chose ? Même si on ne sort pas ensemble ? Même si…même si on ne va pas plus loin que ça, tu auras toujours quelqu’un à qui parler, je peux te le promettre », il s’éclaircit la gorge. « Ça ne me dérange pas non plus de chanter. Tu savais que je chante dans un quartet à Poneyville ? »

« Je ne le savais pas. Dis-m’en plus. Est-ce que ce quartet à un nom ? »

« Les Poneyphoniques. Moi et trois autres poneys. Il y a Rarity, l’élément de la générosité et tout. Les deux autres sont Toe Tapper et Torch Song. Le groupe change de temps en temps mais Rarity et moi, on est là depuis le début. »

Luna se blottit un peu plus contre lui, laissant sa tête reposer entre ses bras. « Tu peux chanter pour moi, Mac ? J’imagine que tu ne chantes pas des berceuses dans ce groupe. »

« Nan. C’est plus un quatuor, un truc dans le genre. » Il se racla la gorge en cherchant quoi chanter. « J’en ai une, une assez vieille chanson. On ne chante pas ça souvent, mais c’est une de mes préférés. »

Le jour où je suis né, Mon papa m’a dit, il m’a dit, Que j’aurais une belle vie. Des rimes pour les lèvres Une chanson dans le cœur Chante-là quand tu veux sentir le bonheur.

Regarde l’arc-en-ciel Suis-le par-delà les montagnes et la rivière Regarde l’arc-en-ciel Suis le poney qui a un rêve.

C’est un beau cadeau De laisser à un nouveau-né Une chanson qui me donne du cœur Qui ne vieillit jamais Et qui jamais ne me quittera Quand le soleil se cachera

Regarde l’arc-en-ciel Suis-le par-delà les montagnes et la rivière Regarde l’arc-en-ciel Suis le poney qui a un rêve.

Alors j’ai suivi mon cœur Et j’ai voyagé A l’est pour les douceurs A l’ouest pour voir la mer Et j’ai cherché la terre promise Et j’ai cherché en faisant des détours Mais je l’ai trouvé dans les yeux de mon amour

Luna sourit doucement lorsqu’il eût fini, l’œil baissé vers ses sabots. « Je n’ai pas l’habitude de la chanter seul. C’est différent sur scène. »

Elle l’embrassa sur les lèvres, la langue brossant contre elles avant de parler. « Tu as une belle voix, Mac, profonde et riche. Je pourrais l’écouter des heures. »

« Oh psh », marmonna-t-il, les joues encore plus rouges que son pelage. « Ça n’a rien de spécial. Je pense que tu as déjà entendu mieux dans le passé. »

« Mmm, oui et non. C’est vrai que j’étais il y a longtemps une grande patronne des arts mais j’imagine que peu d’artistes et compositeurs de mon temps sont encore connus. J’ai entendu des chanteurs qui pouvaient faire stopper une armée, et ceux qui faisaient saigner les oreilles. Tu as une très belle voix et tu devrais en être fier. »

« Attends un peu », fronça-t-il. « Une grande patronne des arts ? Dans le passé ? Pourquoi tu ne recommences pas depuis que tu es revenue ? »

« C’est…plus simple de laisser ça à Celestia », répliqua Luna, de manière évasive. « Elle l’est depuis des siècles après tout. Des théâtres dédiés à son nom. Je ne peux pas venir ainsi et réclamer ce qui était autrefois de mon domaine. »

Mac s’ébroua. « C’est exactement ce qu’ils ont fait avec la cour nocturne, le lever de la Lune, les rêves des poneys… »

« Tu rends tout si simple ? »

« Ça ne l’est pas ? » répondit-il. « Où il y a quelque chose d’autre qui te retient ? Pas de mensonges dans un rêve, tu te souviens ? La vérité, Luna. Il n’y a que toi et moi pour l’entendre. »

Elle prit une grande inspiration, poussant un long soupir. « Nous avons, j’ai…peur. Nous ne sommes plus vraiment proche des poneys de nos jours, comme l’a montré notre premier rendez-vous. Nous étions il y a longtemps la patronne et la muse des artistes, compositeurs, chanteurs et écrivains de tout Equestria. Et maintenant ? Nous ne sommes plus au courant des us et coutumes de nos sujets. Rock, dubstep, electro, folk, jazz ou quelque chose appelé swing. Des instruments sans cordes ou clés, de la musique qui secouent tout notre corps. Et l’art ? Ce qu’on appelle le ‘minimalisme’ nous consterne. Et pour l’écriture, cette récente mode du fantastique nous inquiète aussi. Des histoires d’humains et d’automates ? Ce genre de choses n’aurait pas pu être imaginé avant notre exil. Nous…ne saurions pas par où commencer. »

Mac tapota son menton du sabot. « On dirait que tu as planifié nos prochains rendez-vous. Tu te sens hors du coup, mais on va te ramener dans le coup ! Concerts, expositions, je suis sûre que Twilight pourrait te recommander quelques livres. Je ne peux pas vraiment t’aider avec l’art, je comprends rien de rien, mais quelqu’un comme Rarity pourrait t’en dire plus. »

Luna leva sa tête, les yeux écarquillés. « Mais.. »

« Ah-ah. Pas de mais. On est un couple, non ? Plus besoin de se cacher ? Amusons-nous, toi et moi. Voyons voir si on peut trouver de nouvelles choses que nous aimons. »

« Tu ferais ça ….pour moi ? »

« Bien sûr », répliqua-t-il comme si la réponse était évidente. « Si ça peut t’aider, c’est quelque chose que je veux faire avec toi. » Son sabot trouva le sien, s’enroulant autour et le serrant un peu plus fort. « Si ça te rends heureuse, alors ça me rend heureux. C’est ça prendre soin des autres, non ? Tu mérites d’être heureuse, Luna. »

Elle rit doucement. « Ils y en a certains qui ne seraient pas d’accord. »

L’expression de Mac s’assombrit. « Quelqu’un t’a dit ça ? C’est pour ça que tu es là ? »

Elle acquiesça silencieusement et Mac soupira. « Il y a des poneys qui ne peuvent pas supporter ce genre de choses. Ce que tu as été dans le passé sera toujours toi. Et ils ne peuvent pas s’en défaire. Tu n’es plus la Jument Séléniaque. Tout le monde à Poneyville le sait et ces têtes de pioche de Canterlot le sauront bientôt. »

« Peut-être. Seul le temps nous le dira. »

Mac bougea une fois de plus, cette fois pour couvrir l’alicorne de sa chaleur. Il sentait ses douces ailes caresser son ventre pendant qu’il baissa la tête pour mordiller son cou. « Eh bien, tu es venu pour que je te remonte le moral, et ça a pris un tournant un peu triste », observa-t-il. « Alors partons vers des choses plus joyeuses. Où tu veux aller pour notre prochain rendez-vous ? C’est à ton tour de choisir, n’est-ce pas ? On a eu le premier puis notre, euh, rencard à l’hôpital alors c’est à toi de choisir. »

« Très bien », elle supportait son poids sans se plaindre, sa queue caressant entre ses hanches, un sourire taquin sur ses lèvres tandis qu’il frissonnait et mordillait un peu plus son cou. « J’aimerais, si tu veux bien, que tu viennes à Canterlot pour le prochain rendez-vous. Comme tu l’as dit, nous avons été démasqués par la presse, et il n’y a plus aucune raison de cacher notre affection pour l’autre. Il y a un poney du nom de Sapphire Shores qui chante ce week-end. Me ferais-tu l’honneur de m’y accompagner ? »

Mac ricana doucement. « Je ne suis pas vraiment le poney de type Canterlot, Luna. C’est plus un truc pour Rarity, non ? Mais… » Il remonta jusqu’à son oreille, lui suçant un peu le bout qui fit fondre l’alicorne sous ses petites attentions. « SI c’est ce que tu veux, alors je serais honoré. Est-ce le genre de choses que tu fais quand tu n’es pas une Princesse ? »

« Une Princesse », répondit Luna avec un visage parfaitement stoïque, « n’a que peu de temps libre. Mais non, aller à des concerts n’est pas quelque chose que nous faisons souvent. Quelque fois c’est utile d’utiliser la loge royale à l’opéra, mais ‘aller en boîte’ n’est pas quelque chose que j’ai essayé récemment. Nous avons des offres pour assister à des concerts et récitals mais cela vient souvent de la part des nobles qui essaient d’utiliser notre présence pour obtenir des faveurs, alors nous préférons décliner pour éviter tout scandale. Non, lorsque nous avons du temps pour nous, je… », elle s’interrompit et se racla la gorge. « Je débute dans l’art. Sculpture, pour tout dire. J’ai essayé de peindre il y a longtemps, mais je ne suis pas très douée pour ça. »

« Vraiment ? Et ton ciel étoilé ? Ce n’est pas comme un grand tableau ? »

« D’une certaine façon, ça l’est, mais les poneys sont moins satisfaits de nos jours lorsque je change les constellations de position. Apparemment, cela crée des problèmes et ils doivent imprimer de nouvelles cartes et horaires de marée. Alors non, je ne peux plus peindre le ciel nocturne comme il y a longtemps. »

Mac hocha la tête, ouvrit sa bouche pour dire quelque chose puis cligna des yeux en réalisant que le rêve disparaissait autour de lui, la forêt s’évanouissant. « Non. Ça ne peut pas déjà être le matin ? »

Luna sourit tristement. « J’en ai bien peur. C’est la vie. Les moments les plus heureux sont toujours ceux qui passent le plus vite. Ma sœur va bientôt faire lever le soleil et notre nuit va se terminer. »

« Avant de partir, une dernière question. Je dis quoi à la presse ? Ils doivent camper devant la ferme. »

« Dis ce que tu souhaites, Mac. Ils ne peuvent pas te forcer à répondre, alors dis ce qui te semble juste. »

Le rêve trembla une fois de plus et le son d’un coq se faisait entendre au loin. Avant que Luna puisse en dire plus, ses lèvres furent capturées par celles de Mac qui l’embrassa fermement, un sabot sous son menton pour le guider dans le baiser.

« A vendredi », promit-il avant que le rêve s’évanouisse et que Luna ne rouvre ses yeux pour se retrouver dans son lit.

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GhostPonyRider
GhostPonyRider : #6241
C'est trop mignon ! Une entrevue entre amoureux dans un rêve !
Il y a 3 ans · Répondre

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