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Dreams of Flying

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Chapitre 21: Fermer les écoutilles

Pour la seconde fois de son histoire, le château de Canterlot était assiégé.

De son balcon en hauteur, Luna regardait l’armée de poneys qui s’agglutinait autour des portes d’entrées, retenue par les gardes qui faisaient de leur mieux pour repousser l’envahisseur. C’était seulement une question de temps et tout le monde le savait. Tôt ou tard, il y aurait un règlement de compte.

« Sœurette ? Nous devons faire quelque chose à propos de cette…situation. Ceci est intolérable ! Nous ne voulons pas nous sentir prisonnière dans notre propre maison ! » grommela Luna en faisant des allers-retours sur le balcon.

« Je sais, Lulu. Mais ce n’est pas à moi de te dire ce que tu dois faire ou ne pas faire. Le choix est le tien », répondit calmement Celestia.

Luna tourna la tête pour regarder sa sœur. L’alicorne blanche était confortablement installée sur un coussin au sol, sirotant négligemment une tasse de thé suspendue avec sa magie, l’expression aussi sereine et paisible que d’habitude.

« Oh non ! Tu ne t’en sortiras pas comme ça ! Tu t’es immiscée dans nos affaires depuis le tout début ! Tu ne peux pas tout simplement t’en laver les sabots maintenant ! »

« Tsk tsk.. » répliqua Celestia en trempant un biscuit dans son thé. « Je ne voulais pas insinuer cela, Lulu. Je ne vais pas te tourner le dos, mais ce n’est ni ma relation ni mon petit ami. Comment gérer cette situation ? Seuls toi et Mac pouvez le décidez. »

Luna s’avança au bord du balcon, tapant du sabot la balustrade dorée. « Nous pensons que dire que cela ne les regarde pas ne suffira pas ? »

Celestia s’arrêta avec la tasse au niveau de ses lèvres. « J’en…doute. Tu pourrais essayer mais je n’y m’y mettrais pas mon sabot au feu que cela marchera. »

« Comment gèrerais-tu cela, alors ? Si la relation entre toi et-- »

« Ce n’est pas la même chose et ce n’est pas le sujet qui nous occupe maintenant », l’interrompit Celestia, ses joues parfaitement blanches commençant à devenir rouges, ce qui fit ricaner Luna avant qu’elle ne se retourne vers la foule.

« Une volée de flèches par-dessus leurs têtes et un ordre de se disperser ? » demanda-t-elle pleine d’espoir. « Nous nous rappelons que l’eau bouillante a montré son efficacité. »

« Ce n’est pas une foule en colère, Lulu, juste des gens contrariés. C’est la presse, et ils ont le droit de faire ce qu’ils font. »

« Liberté de la presse ! Bah ! Nous nous rappelions lorsque nous étions des déesses, nos jugements jamais remis en cause, nos choses privées restant privées ! »

Celestia soupira doucement et déposa sa tasse de thé. « Lulu, viens t’assoir. S’il te plaît ? Je pensais que tu serais prête à gérer la presse de Canterlot. »

« Non. Ils se fichent des audiences nocturnes et même lorsqu’ils nous parlent, c’est pour connaître mon opinion sur quelque chose que tu as fait ou dit » ; Luna s’éloigna enfin du balcon pour se poser sur le coussin en face de sa sœur, se servant une tasse de café noir avant de prendre une gorgée. « Je me demande si Mac a réussi à éviter la presse à Poneyville. Je ne doute pas qu’ils le traquent de manière aussi tenace qu’ici. »

« La famille Apple est plus rusée que les gens ne le pensent », la rassura Celestia. « Je suis sûre qu’ils s’en sortent bien. »

« Pas de lettre venu de ton élève ? »

« Pas une seule », sourit Celestia. « Twilight sur- réagit de temps en temps, mais elle et ses amies sont capables de gérer la presse. Non, nous devons nous concentrer sur ce que nous allons dire aux journaux. » Elle fit une pause le temps de se servir une autre tasse de thé, avec un soupçon de miel. « La façon dont je le vois, c’est que tu as deux choix. Premièrement, tu dénies les déclarations de Mourne, mais toi et Mac serez encore plus scrutés. Les journaux adorent les ragots et les rumeurs, même celles non fondées, alors cela rendra vos vies très difficiles, sans parler du retour de bâton lorsque tu rendras enfin ta relation publique. Personnellement, je pense que ce déni ne tiendra pas longtemps, mais c’est toujours une option. »

« Mourne a fait beaucoup d’erreurs, mais le dénoncer publiquement et le vilipender fût sa plus grave erreur », dit fermement Luna. « Il est loin de Canterlot et nous pouvons le laisser se calmer. En assumant, bien sûr, qu’il ne fasse rien pour envenimer la situation. Je pense que je serais mal à l’aise en mentant ainsi. Rendre secrète cette relation serait un fardeau trop lourd à porter pour Mac. »

« Alors il ne reste que la seconde option. Confirme ta relation. Ainsi, tu peux stopper les rumeurs et les spéculations pour fixer des limites auxquelles la presse devra se conformer pour en savoir plus. Tu sais, sur le long terme, cela peut être une bonne chose, pour toi et pour les batponeys. Prendre un amoureux, un roturier, un poney terrestre d’une petite ville, cela pourrait t’aider à redorer ton image. Nous savons toutes les deux les choses qui sont dites, murmurés quand ils pensent qu’aucune d’entre nous ne les écoutent. »

Celestia fixa sa sœur. Luna haussa les épaules, le regard résigné.

« Je sais que cela a été difficile pour toi », continua Celestia, « que beaucoup de poneys se souviennent de toi uniquement comme la Jument Séléniaque…D’un point de vue purement politique, c’est un mouvement rusé de ta part. Il n’y a aucun doute sur le fait que certains s’interrogeront sur la véracité de cette relation, en tant que tentative pour sembler plus accessible et plus proche du peuple. »

Les yeux de Luna se froncèrent. « Une accusation insidieuse, difficile à contrer. Comment leur prouver que ce n’est pas une alliance politique ou financière ? »

Celestia soupira doucement. « Il y a plusieurs options qui ferait taire les sceptiques. Grossesse, mariage, mais certains continueront à voir cela comme une tactique pour améliorer ton image. La Princesse et le Pauvre, c’est comme dans un conte, alors ça doit être faux. » Elle sourit timidement. « Il y a des poneys qui ne peuvent pas prendre pour argent comptant tout ce qu’ils voient. Ils cherchent toujours le plan derrière le plan. »

« Pfeh. Pourquoi cela doit-il être si compliqué ? Pourquoi ne pouvons-nous pas tout simplement apprécier la compagnie de l’autre ? »

« Parce que rien n’est simple avec nous. Tu devrais le savoir mieux que quiconque. La liberté accrue de nos petits poneys a aussi accru la façon dont est observé notre vie dans et hors du palais. Que tu l’aimes ou pas, il y a peu de choses que nous faisons qui restent privées. »

Luna marmonna quelque chose d’inaudible, en se rappelant du jour où elle avait trouvé un journal avec une photo floue d’elle au petit-déjeuner accompagné d’un article sur sa diète et son régime alimentaire. Si Celestia ne l’avait pas arrêté, elle les aurait forcés à brûler chaque exemplaire.

Ce n’était pas ce qu’elle faisait qui l’avait énervé, même si elle avait été vue en train de manger une montagne de pancakes ; c’était l’invasion de sa vie privée, quelque chose qu’elle ne pouvait pas supporter.

Luna soupira doucement. Depuis son retour, elle avait été heureuse de laisser Celestia gérer la presse, la laisser être le visage de leur règne, mais aujourd’hui, elle n’avait pas le choix. « Qu’est-ce que tu suggères ? »

« Tenir une conférence de presse serait la solution la plus simple et te permettrait de t’adresser à tous les journaux en une seule fois. Cela aurait été mieux si tu avais Mac avec toi, mais nous n’avons pas de temps à perdre avec cette foule à nos portes. Plus nous nous taisons, plus la spéculation serait difficile à supporter. L’autre possibilité est de… » Elle s’interrompit.

« Est de ? » la pressa Luna. « Est de ? »

Celestia se tortillait sur place. « Juste une idée comme ça, rien de plus. Mais ce n’est pas la meilleure des idées connaissait ta haine de la presse qui s’invite dans tes affaires. »

« Tia… » gronda Luna.

Celestia soupira et baissa la tête. « Je connais la situation financière de la famille Apple et je sais que, comme beaucoup d’autres fermiers, elle n’est pas au mieux. Si toi et Mac êtes prêts à, je dirais, donner une interview exclusive à l’un de ces journaux…alors il y aurait une montée des enchères qui n’a pas eu lieu depuis que Fleur De Lis a parlé de sa relation avec Fluttershy. Un accord exclusif forcerait les autres magazines et journaux à garder leurs distances par peur d’une action légale. » Celstia leva sa tête vers Luna, qui la fixait également. « Bien sûr, il y aurait des protestations, des accusations de favoritisme royal qui nous mettrait une partie de la presse à dos. Mais comme je l’ai dit, en y repensant… »

« Quel que soit le choix, nous ne sommes pas prêt de donner les détails de notre relation dans une sordide magazine people », lâcha Luna. « Nous ne comprenons même pas pourquoi nous devons répondre à leurs questions ! Tu ne les vois pas courir après chaque poney dans la rue pour leur demander les détails les plus intimes de leurs vies. Pourquoi devrions-nous être différents ? »

« A cause de qui et de quoi tu es. Beaucoup de poneys pensent qu’une Princesse mène une belle vie, que nous pouvons choisir n’importe quel jument ou étalon que nous désirons. Il y a, bien sûr, les rumeurs les plus salaces à propos de ce qu’il se passe derrière les portes du palais. » Luna grogna et Celestia sourit gentiment avant de poursuivre. « Il y a aussi une faim de ragots de la part des poneys. Tu as sans doute déjà vu l’Enquirer, l’Equestria Free Press et autres. »

« Nous ne nous souillerons pas les sabots avec eux », rugit Luna. « Leurs insinuations scandaleuses à propos de notre vie privée leur aurait valu une exécution pour trahison il y a bien longtemps. »

« Je peux comprendre ta réaction, mais tu dois songer à quelque chose d’autre. Je sais que, depuis ton retour, tu es frustrée à propos de certaines choses qui sont dites sur toi, Lulu, à propos de toie t de tes batponeys. Si…tu fais une interview, que tu donnes ta vision des choses, que tu laisses les poneys te voir toi, la sœur que je connais et que j’aime et pas seulement la Princesse, ça pourrait être une bonne occasion de changer l’image qu’ont les gens de toi. Tu critiques les rumeurs et les ragots ? Alors donne-leur ta vision des choses. »

Luna soupira, l’œil à nouveau tourné vers le balcon. « Nous devons consulter Mac avant de prendre une décision. Ce n’est pas seulement notre-mon histoire après tout. »

« Je suis d’accord, mais à court terme, tu dois parler à la presse. Ils ne s’arrêteront pas jusqu’à ce que tu prennes la parole. Je peux demander à Kibitz de préparer quelque chose pour que tu t’adresses à eux. Nous pouvons leur donner un simple communiqué et rien d’autre ou leur laisser du temps pour demander plus de détails. Nous pouvons limiter leurs questions et le temps dévolu à la conférence pour contrôler tes déclarations. »

Luna hocha la tête. « Un communiqué serait le mieux, mais je pense cependant que nous ne voudrions pas paraître aussi distante. Mettons une limite à, disons, cinq questions ? »

Celestia se leva doucement. « Ce serait juste, Lulu. Je vais arranger les choses avec Kibitz et nous pourrons tenir la conférence plus tard ce matin, ça te va ? »

Luna acquiesça, retournant le câlin de sa sœur avant de la laisser seule. Elle s’avança une nouvelle fois sur le balcon, l’œil tourné vers Poneyville avant de se retrouver aveuglée par un flash à quelques centimètres de son visage.

« Princesse Luna ! Est-ce vrai que vous avez entamé une relation avec Macintosh Apple ? Pouvez-vous commenter les retombées politiques en sortant avec quelqu’un hors de la noblesse ? Avez-vous entendu les rumeurs disant que Lord Ironshield va déposer une motion pour-- »

« SLENCE ! » rugit Luna en reculant, frottant ses yeux pour retrouver la vue. Elle cligna frénétiquement des yeux avant de voir un pégase gris planant juste devant son balcon avec un carnet de notes dans son sabot, un appareil photo autour du cou.

« Mais Princesse Luna-- »

« Assez ! Vous n’êtes pas la bienvenue ici et nous n’avons rien à vous dire ! Gardes ! »

Les portes de sa chambre s’ouvrirent et deux batponeys en armures entrèrent dans la pièce. Ils n’attendirent pas les ordres et bondirent vers le pégase avant de l’éloigner du balcon.

« Vous ne pouvez pas faire ça ! La liberté de la presse-- ! »

« Ne vous permet pas de violer l’intimité de nos appartements privés ! » cracha Luna. « Gardes, celui-ci n’est pas autorisé à reposer le sabot dans le palais. Prenez son nom et le journal pour lequel il travaille, nous aurons une discussion avec son employeur. »

« Maîtresse. »

« Je proteste ! Les poneys ont le droit de savoir avec qui est impliquée leur souveraine ! »

Luna leva son sabot, ce qui fit stopper les gardes. « Les poneys devraient aussi savoir qu’il est interdit de pénétrer dans les appartements royaux. En venant ici, vous avez envahi notre vie privée, pénétré dans un espace aérien réglementé et vous pourriez non seulement perdre la possibilité de nous interviewer, mais aussi votre travail, votre maison et votre liberté. » Elle laissa ses mots pénétrer dans la tête de son interlocuteur. « Maintenant, si vous souhaitez continuez à protester vous en avez le droit, mais mes gardes se chargeront de vous emmener devant le tribunal le plus proche pour vous inculper, plutôt que de vous renvoyer à l’entrée du palais. Je vous suggère de choisir avec prudence vos prochains mots. Qu’est-ce qui est plus important pour vous ? Mon histoire, ou votre liberté ? » Elle ne leva jamais la voix, mais son ton glacé rendait on ne peut plus sérieux ses mots.

Le pégase avala lourdement, les yeux s’agitant de gauche à droite, ne trouvant aucun soutien dans les yeux des gardes ou de la Princesse. « La l-liberté », finit-il par bégayer.

« Alors la prochaine fois que vous venez faire des photos, prenez rendez-vous. Gardes, escortez-le dehors. »

Elle ne bougea pas d’un centimètre le temps que les gardes l’emmènent ailleurs, sans protester. Elle le regarda se faire escorter jusqu’aux portes d’entrée. Il quitta le château au plus vite et c’est seulement à ce moment-là qu’elle rentra dans sa chambre avant de fermer à double tour les portes derrière elle en tirant les rideaux.

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La conférence de presse se tenait dans les jardins, la foule étant bien trop grosse pour pouvoir être contenue dans le grand hall. Mettre tout ce petit monde dehors permettrait de les disperser plus facilement une fois la conférence terminée, et limiterait leur accès à d’autres parties de château ou au personnel pour éviter plus de questions. Il y eût quelques plaintes des jardiniers à propos des dégâts sur les plantes mais il n’y avait pas grand-chose à faire à part demander aux gardes de regrouper autant que possible la presse.

Il était presque midi lorsque Celestia s’avança dans le jardin sur la scène improvisée. Elle jeta un œil vers la foule de poneys, qui parlaient entre eux, spéculant, échangeant des rumeurs. La Princesse s’éclaircit la voix et lança un sort pour amplifier sa voix.

« Juments et étalons de la presse, merci de votre patience. » Elle fit une pause le temps de faire le tour cette foule. « Je comprends que vous avez de nombreuses questions à poser, mais pour simplifier les choses, celles-ci seront limitées aujourd’hui. Ma sœur, la Princesse Luna, vous lira un communiqué et elle répondra à cinq questions. Toute autre question devra être rédigé par écrit et envoyé au Service de Presse Royal. Je passe maintenant la parole à la Princesse Luna. »

Luna s’avança, se racla la gorge et fit de son mieux pour garder son calme. Posé. Réfléchie. Elle avait un peu d’entraînement avec la prise de parole en public, mais voir autant de caméras pointés sur elle ne l’aidait pas à calmer ses nerfs. Qu’est-ce que lui avait dit Kibitz ? Oh oui, ne jamais les appeler paysans ou larbins. Sujets. C’était le mot.

« Mes chers sujets. Comme ma sœur l’a dit, nous lirons un court communiqué et nous répondrons à quelques questions. Je viens devant vous en tant que Princesse et en tant que simple jument. En tant que Princesse, il est de mon devoir de confirmer la véracité des rumeurs que vous avez entendues. Je suis en relation avec Macintosh Apple de Poneyville, nous nous voyons depuis quelques semaines maintenant. En tant que jument, je vous demanderais de respecter notre vie privée. Notre relation n’en est qu’au débit et nous voudrions la poursuivre de manière normale. »

Elle laissa ses yeux scanner la foule. Quelques notes étaient prises, mais il semblait que la plupart des journalistes n’étaient pas surpris de son annonce. Les sabots s’agitaient, les gens s’échangeaient des regards pour savoir qui serait le premier à lever le sabot pour poser une question.

Etonnant, pensa-t-elle. Elle imaginait que si elle l’avait demandé, ils se seraient jeté dessus comme une meute de chiens sauvages pour avoir le droit de poser leur question avant l’autre. Elle prit une longue et profonde inspiration et se prépara.

« Nous sommes disposés à répondre à vos questions. »

Chaque sabot se leva, l’air remplit de voix qui essayaient d’attirer l’attention de la Princesse. Elle regarda la foule, pointant du sabot une jument licorne avec un chapeau violet. « Vous. La jument licorne avec le beau chapeau. Yves Coltaldi, si je ne me méprends pas ? »

La jument sourit. « Vous avez bon œil, votre majesté. Scarlet Prose, Canterlot Chronicle, et je suis la première à vous féliciter pour votre couple. Ça n’a pas été facile pour vous depuis votre retour. »

« Nous vous remercions, Ms Pose. Quel est votre question ? »

« Comment vous et Mr Apple vous êtes-vous rencontrés ? Je veux dire, il ne semble pas être le genre à fricoter avec la haute société de Canterlot. »

Luna lutta pour ne pas froncer les yeux. Etait-ce son imagination ou son ton contenait-il une pointe de dédain ? « Nous nous sommes rencontrés lors de la Nuit du Cauchemar », répliqua-t-elle calmement, gardant ses réponses les plus brèves possible. « Question suivante. »

Une fois de plus, chaque sabot se levait. Luna en prit un devant elle cette fois, un poney terrestre orange avec une marque de beauté en forme de camera, une marque des plus communes dans cette foule. « Vous. Vous pouvez poser la prochaine question. »

« Quick Snap, votre altesse. Equestria Herald. Allez-vous déménager à Poneyville ou Mr Apple va-t-il vous rejoindre à Canterlot ? »

« Nous pensons que cette question est prématurée. Pour l’instant, aucun d’entre nous ne pense à déménager. Poneyville et Canterlot ne sont pas si distants l’un de l’autre après tout. Question suivante. »

Encore une rangée de sabots qui se levait. Luna choisit une jument pégase rose cette fois. « Vous, la pégase qui nous rappelle notre nièce, Cadance. »

« Merci votre majesté. Rose Twister, Cloudsdale Free Press. Avez-vous couché avec Macintosh Apple ? »

Luna cligna lentement des yeux. « Pardonnez-nous. Nous ne pensons pas avoir bien entendu la question. »

« Je vous ai demandé si vous aviez couché avec Macintosh Apple, votre majesté », répliqua l’impertinente pégase sans trace de remord. Elle tenait un carnet de notes dans une aile, son crayon dans l’autre, attendant impatiemment sa réponse.

« Vous…osez ? » respira Luna. « Comment OSEZ-vous poser une telle question ? En quoi cela vous intéresse-t-il de savoir si nous avons fait ces actes ? De quel droit osez-vous demander ce qui se passe entre une jument et un étalon ? Ce n’est pas vos affaires et nous sommes insultés de savoir que vous pensez même imaginer poser cette question ! »

« Je ne peux m’empêcher de constater que ce n’est pas un déni. Les poneys ont le droit de savoir qui pourrait influencer les décisions de la monarchie, Princesse Luna. »

La pégase ne s’arrêterait pas aussi facilement, et maintenant il y avait des murmures d’approbation dans la foule. Du coin de l’œil, Luna pouvait voir Celestia et Kibitz en pleine conversation.

« Princesse ? » poursuivit Rose Twister. « Allez-vous répondre à la question ? »

Luna prit une autre inspiration, repensant à sa première réponse, qui ne suffirait pas pour calmer le feu médiatique les prochains mois. Elle garda son calme et répondit simplement. « Non. Question suivante. »

Sabots en l’air encore, mais avant que Luna puisse choisir quelqu’un d’autre, la pégase continuait à parler. « Je ne pense pas que ça soit juste ou approprié, Princesse. Vous ne pouvez pas tout simplement refuser de répondre, ou espérer que la question ne se pose plus. Les poneys vont demander, vont spéculer. Là maintenant, vous pouvez mettre les choses au clair et répondre franchement pour que nous disions la vérité. »

« Les choses au clair ? » Luna ne pouvait contenir sa colère en fixant dans le blanc des yeux la pégase, sa crinière devenant de plus en plus noire. « Dites-moi en quoi ce sujet vous concerne exactement ? »

Rose Twister ignora les signes d’avertissement et continua. « Vous êtes, désolée de le dire, revenue depuis peu à Equestria. Vous n’avez pas eu de partenaires connus du public… »

« Ma sœur non plus. Lui posez-vous pourtant des questions sur ses activités charnelles ? »

La pégase hésita un moment, le doute se lisant sur son visage, mais celui-ci disparut en un clin d’œil. « Puis-je vous parler franchement, Princesse Luna ? »

« Vous l’avez déjà fait depuis le début. Je vous en prie, poursuivez. »

« Votre sœur n’a jamais levé une armée pour conquérir Equestria et plonger le monde dans la nuit éternelle », fût sa réponse. « Alors non, nous ne lui demandons pas ces choses. Vous, d’un autre côté, êtes une inconnue à part concernant votre passé et ce passé ? Il fait peur aux poneys. Ils doivent savoir que vous n’êtes pas prête de faire une autre erreur, que leurs vies ne seront pas mises en danger à cause de ce que pourrait murmurer à vos oreilles un étalon de Poneyville. »

Luna ouvrit sa bouche pour répondre, puis la referma, prise au dépourvu, la rage bouillant en elle, prête à exploser à tout moment. Mais que pouvait-elle répondre ? Est-ce que ces inquiétudes étaient sans fondement ?

« Je… » bégaya-t-elle. « Nous ne… »

« C’est assez pour aujourd’hui », l’interrompit Celestia en s’avançant. « Macintosh Apple est le frère de l’élément d’honnêteté, je pense que cela lui donne du crédit, n’est-ce pas ? » La question était adressée au groupe, mais son regard se planta sur Rose Twister, qui finit par baisser la tête, acceptant la non-réponse. « Merci pour votre venue. Comme nous l’avons dit plus tôt, toute autre question devra être adressée au Service de Presse Royal. Bonne journée. »

Elle se tourna pour voir Luna, mais l’alicorne bleue nuit était déjà partie.

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Luna atterrit sur le balcon de sa suite, faisant des aller-retours entre tous les coins de sa suite, luttant pour garder le contrôle de ses émotions, frottant ses yeux qui s’humidifiaient de larmes qu’elle refusait de montrer. Ses ailes s’agitaient, sa respiration se faisait plus haletante. La dernière chose dont elle avait besoin était un incident comme celui de Poneyville. La journaliste avait raison, elle était toujours crainte. Elle le sentait sous sa peau, la solitude qui la rongeait, l’obscurité qu’elle combattait même après que les éléments d’équilibre l’avaient purifiée….en partie.

C’était un secret que personne ne pouvait connaître, que la Jument Séléniaque n’était pas un démon, pas un esprit malin, mais une partie d’elle. Elle avait été si proche de perdre le contrôle à Poneyville, elle ne pouvait laisser cela se répéter, surtout pas ici. Celestia, elle aussi, devait lutter contre ses démons intérieurs, même si un millénaire passé à les contrôler lui permettait de mieux les verrouiller en elle. Les siens étaient plus proches de la surface, ils l’avaient toujours étés. D’humeur changeant, elle l’avait toujours été, aimant et détestant avec la même passion, ses hauts et ses bas se faisant plus ressentir qu’avec un autre.

Et maintenant, elle était proche du précipice.

Elle regarda le ciel, l’œil tourné vers ce soleil traître au-dessus d’elle. Il n’y avait aucun moyen que Mac soit en train de dormir, aucun rêve ne lui permettant de le rejoindre. Si la presse assiégeait Canterlot maintenant, elle s’imaginait qu’elle ferait de même à Poneyville à l’instant. Elle ne trouverait aucun repos là-bas et ne ferait qu’ajouter de l’huile sur le feu, et donnerait du crédit à ceux qui suspectaient que ce poney inconnu influençait ses décisions. Elle devrait attendre.

Elle détestait attendre.

Elle avait passé une éternité à attendre sur la Lune.

« Lulu ? »

Luna ne se retourna pas. Elle pouvait entendre le bruissement des ailes derrière elle, la douce voix lui donnant envie de se réfugier derrière sa crinière.

« Va-t’en, Tia. Je ne peux pas faire ça, pas maintenant. »

« Je…je veux juste te dire que je suis désolée. C’était mon idée et il semble qu’elle n’était pas aussi bonne que je le pensais. »

Luna leva un peu sa tête, regardant son reflet dans la vitre, se tournant enfin pour voir Celestia planer juste au-dessus de son balcon, l’air inquiète. « Tu n’es pas responsable des actions de nos petits poneys. S’il te plaît…je…je veux être seule pour le moment. »

Celestia hésita, puis hocha la tête. « Je vais annuler ton audience ce soir. »

« Non. Elle doit continuer comme d’habitude. Nous ne pouvons montrer de signe de faiblesse ou d’incertitude. Pas maintenant, pas avec tous les regards qui sont tournés vers nous. La routine doit continuer. » Elle finit par tourner sa tête pour rencontrer le regard de sa sœur et fronça devant ce qui apparut devant ses yeux.

Pour la première fois, Celestia semblait….rongée par les soucis, le poids de millénaires sur les épaules, le poids de toutes ses décisions gravées dans son visage. Elle sourit, un petit sourire empli de tristesse. « Tu as besoin de quelque chose d’autre ? »

« Pas pour le moment. Nous verrons cela plus tard. »

« Tu devrais vraiment avoir un assistant, Lulu. Je ne pourrais pas m’organiser sans Kibitz, je ne sais pas comment tu y arrives. »

« La nuit est plus calme que le jour, comme toujours. Il n’y a jamais eu autant de travail qui justifierait la présence de quelqu’un à mes côtés tout le temps. »

Celestia sourit timidement. « Je pense que ça va changer. Prends soin de toi, Lulu. Si tu as besoin de parler, tu sais où je suis. » Elle inclina sa tête vers sa sœur avant de disparaître entre les colonnes du palace.

A peine partie, Luna referma les portes pour être seule. Elle s’adressa aux deux batponeys devant sa porte d’entrée. « Nous ne voulons voir personne avant l’audience nocturne. Demandez aux cuisines d’envoyer du café, cela me ferait le plus grand bien. »

Les deux batponeys s’échangèrent des regards avant que l’un d’eux ne prenne la parole. « Tout va bien, Maîtresse ? »

« Bien sûr. Pourquoi cette question ? »

Ils s’échangèrent à nouveau un regard. « Vous…euh, vous semblez contrariée », bégaya l’un des gardes. « Nous ne voulons pas vous déranger mais…est-ce que la conférence de presse s’est mal passée ? Nous ne pouvions rien entendre mais nous savons ce qui s’est passée. »

Luna sourit timidement. « Non, mon chère poney. Non, ça ne s’est pas bien passé. » Elle se pencha un peu plus pour mieux le regarder. « Storm Clash, n’est-ce pas ? »

Le batponey sourit de joie en étant reconnu et salua Luna, le sabot frappant son armure. « C’est moi, Maîtresse. C’est un honneur d’être assigné à votre garde personnelle. »

Luna acquiesça et tourna son attention vers l’autre jeune étalon, qui s’éclaircit la voix et s’inclina par respect. « Mistral, votre Majesté. Ne vous inquiétez si vous ne me reconnaissez pas, je suis dans la Garde de Nuit depuis peu de temps. »

« Tout frais venu des cavernes, Maîtresse », ajouta Storm Clash. « Emberfire me l’a assigné pour que je lui montre les bases. Il est doué. Il a battu au vol Midnight Gale la semaine dernière sans peine. »

Luna regarda Mistral avec un sourcil levé. « Impressionnant, jeune Mistral. Je savais que Midnight Gale n’avait pas été défait depuis cinq ans dans le tournoi annuel entre les gardes de Celestia et les nôtres. » Elle fixa Storm Clash qui hocha la tête d’approbation. « Peut-être que cette année, nous verrons un nouveau nom sur le trophée. Tu es la bienvenue parmi nous, Mistral. J’ai hâte de mieux te connaître. »

Mistral s’agita un peu nerveusement et Luna gloussa doucement. « Tu n’as pas l’habitude d’approcher de si près la royauté ? » Il secoua sa tête et Storm Clash grimaça. « Tu verras que nous sommes moins formels ici. Les gardes de Celestia sont plus nombreux que nous. Ils sont une armée, nous sommes une famille. Si tu as des inquiétudes, des requêtes ou quelque problème que ce soit, rapporte-les à Emberfire ou à moi-même si tu préfères. »

Mistral ne put s’empêcher de laisser glisser cette phrase. « Et parler à une Princesse me mettrait plus à l’aise ? » Il amena ses sabots vers sa bouche, horrifiée. « P-Princesse Luna, je suis vraiment désolé.. ; » bégaya-t-il, avant de s’arrêter en voyant Storm Clash échanger un regard amusé avec la Princesse. « Je ne suis pas dans le pétrin ? »

« Non, p’tit », dit le plus vieux batponey. « Y’a pas d’lézard. Mais ne va pas parler comme ça à Sunbutt. »

Luna soupira doucement. « Je pensais avoir demandé à Emberfire qu’on arrête de l’appeler ainsi. »

Storm Clash salua et rit. « Il nous a en effet rappelé l’importance de se référer à la Princesse Sunbutt avec tout notre respect, Maîtresse ! »

Luna soupira un peu plus fort cette fois, secoua sa tête, le sourire sur son visage ne l’aidait pas à désapprouver ce geste. « Surveille-le », conseilla-t-elle à un Mistral sidéré. « Il te donnera de très mauvaises habitudes. »

« Mais les MEILLEURES des mauvaises habitudes », ajouta Storm Clash en souriant. « Nous allons maintenant vous laisser, Maîtresse. Nous vous enverrons du café dès que possible. Si vous avez besoin de quelque chose d’autre, nous serons là. »

Luna remercia les gardes avec un sourire avant de refermer la porte et de retourner vers l’intimité de sa chambre.

Le reste de la journée passa lentement…Elle ne voulait pas dormir, mais finit par se mettre dans son lit pour se reposer.

Son lever de Luna n’était pas son meilleur, en toute honnêteté. Son placement des étoiles n’était pas aussi précis que d’autres soirs mais elle ne voulait qu’une seule chose à cet instant, le sentir blotti contre elle. Les rêves n’étaient pas aussi bons que la réalité, mais elle prenait ce qu’elle pouvait. Cela ne tarderait pas toutefois.

L’audience cette nuit-là était plus remplie que d’habitude, et elle ne pouvait s’empêcher de remarquer les journalistes et photographes qui se tenait juste dehors, leurs flashs s’agitant lorsqu’ils prenaient des photos d’elle, des gardes, de la foule et tout ce qu’ils pouvaient prendre en photo. Luna les avait bannis de la cour à moins qu’ils n’aient des requêtes légitimes mais elle ne pouvait rien faire pour les empêcher de prendre des photos, même si chaque flash la rendait plus tendue à chaque fois.

Même si elle ne brusqua pas ses interlocuteurs, son attitude était peut-être un peu plus brutale que d’habitude. Avant même que le messager annonce la fin de son audience, elle avait quitté le trône. Elle passa devant quelques reporters qui s’étaient approchés en espérant avoir un commentaire, une image ou quoi que ce soit, mais elle décolla dans les airs avant qu’ils ne puissent en faire plus.

L’air frais de la nuit l’apaisait, lui offrant un certain soulagement alors qu’elle atterrissait sur le balcon. Débarrassée de ses devoirs, en sécurité chez elle, il n’y avait qu’une seule chose à faire. Se mettre au lit et entrer dans les rêves.

Comme elle l’espérait, Mac dormait et elle amena son rêve à elle. Il n’y avait plus de cauchemars liés au Gala ce soir. Au lieu de ça, son rêve semblait être un festival à Poneyville, quelque chose à propos de la Fête de la Fin de l’Eté ? Elle devait songer à y aller, cela serait intéressant de voir comment ils célébraient les autres fêtes à part la Nuit du Cauchemar.

Luna atterrit près de Mac qui trottait entre les stands et attractions, sans intention de s’y amuser semble-t-il. Il ne la remarqua pas au départ, cherchant quelque chose dans la foule, mais une fois que son aile brossa son flanc, il se tourna rapidement vers elle. « Princesse ? »

Elle sourit doucement. « Je pensais que nous avions dit de ne plus nous désigner ainsi. »

Il gloussa. « Je rêve encore. Ça fait deux fois que tu viens me voir. Qu’est-ce qui me vaut le plaisir de ta compagnie, Luna ? »

Ses mots simples, son doux sourire, son plaisir en comprenant qu’elle était avec lui…c’était trop. Elle ne pouvait plus lutter. Ses yeux se remplirent de larmes. « Serre-moi fort, Mac. Tu peux faire ça pour moi ? Je…j’ai besoin de ça maintenant, plus que tout au monde. »

« Quand tu veux, Luna », murmura-t-il en se blottissant contre elle, glissant sa nuque contre la sienne, baissant sa tête pour qu’elle puisse se serrer contre son torse. La clameur des poneys tout autour faiblit jusqu’à ce qu’ils ne restent plus qu’eux dans le brouillard gris.

Elle étira ses ailes pour le serrer plus fort tandis que les larmes coulaient sur ses joues, enroula ses sabots contre lui, s’accrochant désespérément à lui.

« Mauvaise journée, hein, » murmura Mac, caressant sa crinière en se recroquevillant avec elle, la serrant autant que possible, pendant qu’elle pleurait en silence contre sa poitrine, ses chaudes larmes souillant son pelage. « Tout va bien. Pas besoin de me dire quoi que ce soit. Je suis là, je ne vais nulle part. »

Il la tint près de lui, passa son sabot dans sa crinière et le long de son cou, et commença à chanter.

« Dors petit poulain. Dors petit poulain. Ta maman est partie et ton papa va rester, Il n’y a plus personne pour jouer. »

Luna sourit faiblement. « Cela m’a toujours amusé de voir que les berceuses sont toujours aussi tristes. Des enfants qui meurent dans leur sommeil, tombent des arbres, la perte des parents.. »

« Qu’est-ce que je peux dire ? Plein de berceuses sont assez macabres si on y pense. Plein d’enfants sont fascinés par ce qui fait peur. Apple Bloom a toujours aimé celle-là même si elle a grandi et qu’elle a commencé à demander le sens des paroles. Elle se demande parfois si je ne parle pas de nos parents. »

Luna hocha la tête alors que Mac baissa la sienne pour embrasser les larmes de ses joues, caressant doucement son doux pelage. « Et est-ce le cas ? Tu n’as pas à y répondre. »

« Pas directement…mais ça a pris une nouvelle dimension après ça. On…n’en parle pas beaucoup, mais ce n’est pas un secret. Ils sont sortis un jour avec le chariot et un violent orage de la forêt Everfree les a rattrapés. L’équipe météo n’a rien pu faire et ils se sont réfugiés à Smokey Mountain. Ils n’ont eu aucune chance. On les a cherchés pendant des jours avant de les trouver au fond d’un ravin. » Mac s’arrêta et prit une longue inspiration pour contrôler ses émotions. « C’est dommage que tu n’aies pas pu les connaître. Je pense qu’ils t’auraient beaucoup aimée. Maman voulait plein de petites pouliches dans la famille, comme tu l’as deviné. »

Luna fit un petit signe d’approbation, et posa un doux baiser sur ses lèvres avant de se blottir un peu plus près contre lui, caressant son torse. « Un autre orage arrive, Mac. J’imagine que tu en as eu un aperçu aujourd’hui ? »

« Ouaip. Mourne et moi, on a pu les éviter, mais je ne pourrais pas me cacher longtemps d’eux. C’est ça qui t’a rendu si triste ? » Ses yeux se froncèrent, son emprise protectrice se serra un peu plus, ce qui la fit sourire. « Quelqu’un a besoin de se faire botter le cul ? Dis-moi qui et je m’en charge. »

Elle gloussa et le câlina plus fort. « Non, ce n’est pas ça dont j’ai besoin maintenant. J’ai besoin de ton calme et de ta chaleur. »

« Je ne vais pas m’en plaindre. »

Elle leva sa tête et déposa un doux baiser sur ses lèvres. « Chante pour moi, Mac. Laisse-moi entendre le reste de ta berceuse. »

Il sourit chaleureusement. « Comme tu le souhaites. »

« Dors petit poulain, Dors petit poulain. Tout le monde est parti se reposer, Il n’y a plus personne pour jouer. »

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Jycrow
Jycrow : #7400
Plus je lis, plus cette fic me plait. C'est relativement bien écrit, et la traduction est bonne. Quoi de mieux pour se détendre après une longue journée ? Ça, ça me convient très bien. Bon boulot et continue comme ça !
Il y a 3 ans · Répondre
HortensePony
HortensePony : #6903
Les journalistes m'ont sincèrement dégoûtée, surtout la dernière et sa question foireuse !
Ça méritait bien une paire de sabots dans la mâchoire !
Il y a 3 ans · Répondre
GhostPonyRider
GhostPonyRider : #6240
Saleté de journaliste ! Aaargh !

Non, sinon, c'est vrai que certaines berceuses sont plutôt bizarre...
Je fonce lire la suite !
Il y a 3 ans · Répondre

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