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Dreams of Flying

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Chapitre 15: Le ciel rouge du matin

Le soleil de Celestia baignait la Ferme de la Douce Pomme dans la chaude couleur sang. Mac se leva de son lit et l’observa. Il s’était réveillé après une bonne nuit de sommeil, et ouvrit les rideaux pour trouver le lever du soleil, qui semblait l’attendre. Il ouvrit la fenêtre pour laisser l’air frais du matin envahir la pièce et fronça les yeux en sentant l’odeur de pluie dans le vent.

Le planning disait que le ciel serait dégagé autour de la ferme alors ça devait être un des orages de la forêt Everfree. Il était sûr qu’Applejack aurait aussi remarqué le ciel et aurait ajusté son emploi du temps à la ferme. L’équipe météo ne se bougerait que s’il était assez fort pour faire des dégâts dans la ville.

Il se rassit dans son lit et grimaça en sentant ses côtes cassées bouger, ses yeux se refermant une nouvelle fois. Un ombre tomba sur son visage et il grommela, se tournant pour être sûr que le rideau n’était pas retombé sur la fenêtre. Au lieu du tissu sec, son sabot rencontra quelque chose de très différent : des douces et chaudes plumes.

« Eh bien Mac », ronronna une voix familière. « Si tu veux me lisser les plumes, tu n’as qu’à demander. »

Il ouvrit lentement un œil, un chaleureux sourire sur ses lèvres en regardant la Princesse Luna. L’alicorne bleu-nuit était devant la fenêtre, faisant de son mieux pour entrer par la fenêtre ouverte en plantant ses sabots sur le rideau. Mac leva ses sabots pour les passer autour de son cou, amenant Luna vers un baiser.

Le regard de surprise et de plaisir sur son visage le fit s’arrêter et grimacer avant qu’il ne brosse ses lèvres contre les siennes. « Tu es toujours surprise quand je fais ça », murmura-t-il entre deux baisers.

« Parce que je le suis toujours », était la réponse de Luna en s’asseyant sur le lit. Elle étira ses ailes sur lui, caressant son ventre et ses flancs avec ses plumes en continuant à le couvrir de baisers. « J’ai demandé à être traitée comme une jument normale, et tu m’y as obligée. Pas de demande de permission, pas d’hésitation ou de peur. Cela fait longtemps que je n’ai pas pu me détendre et m’amuser ainsi. »

« Tant mieux », répliqua-t-il en levant un sabot pour agrippe l’arrière de son cou pour l’entraîner dans un long baiser. Leurs lèvres se séparèrent, leurs respirations se firent plus rapides alors que leurs langues se rencontraient provisoirement, puis avec impatience. Il y eut un murmure de plaisir qui vint de la jument contre lui. Mac fit de même et il leva son corps vers elle…puis s’arrêta, sentant une vague de chaleur traverser son museau.

Il était tôt et il n’était pas seulement avec une magnifique jument pressée contre lui, sa langue dans sa bouche et, eh bien, il était un étalon au sang chaud et une grande partie de son sang avait décidé de se hâter plus bas, avec un résultat inévitable et embarrassant. Il essaya d’enlever son corps du sien, en essayant d’être subtil.

« Eh bien Mac », ronronna Luna, levant un peu sa tête pour rencontrer son regard de plus en plus agité, la malice dansant dans ses yeux en ne lui laissant aucune chance de s’échapper, bougeant un peu pour mettre son flanc entre l’illustration de son excitation. « Tu penses vraiment comme ça à moi, n’est-ce pas ? »

« Je ne pense à rien d ‘autre à part peut-être avoir le sol qui s’ouvre sous moi pour m’avaler », marmonna-t-il, en essayant de tourner sa tête d’elle pour seulement trouver un sabot sur sa joue qui la retenait en place.

Coincé, il était forcé de regarder Luna lever son aile et regarder ses hanches, forcé de la regarder sourire de plus en plus en passant sa langue sur ses lèvres. « Oh là là… » gloussa Luna. Mac laissa échapper un grognement de frustration qui la fit rire avant de se tourner à nouveau vers lui.

« Mes excuses, Mac. C’est malpoli de notre part de te taquiner mais », et elle se pencha plus près pour l’embrasser, puis mordilla sa lèvre pendant un moment. « Si tu n’étais pas blessé, nous pensions que nous pourrions prendre du plaisir en apprenant à connaître chaque partie de ton corps incluant les….plus intimes détails. Tu es un charmant étalon et cela fait bien des années que je n’ai pas apprécié la compagnie d’un amant. Tu dois nous excuser de notre manque de subtilité. »

Mac était sûr que si il rougissait encore plus, sa crinière prendrait feu. Il se tortilla inconfortablement contre Luna, qui finit par comprendre qu’elle avait été un peu trop loin. Elle caressa sa joue en lui laissant un peu plus d’espace, regardant poliment la fenêtre jusqu’à ce qu’il puisse cacher son excitation.

« Tu n’as jamais vraiment été avec une jument », murmura-t-elle, presque à elle-même. « Puis-je te demander pourquoi ? Tu n’es certainement pas, ahem, déficient à cet endroit pour ce que je peux en dire. Tu n’as pas à avoir honte du point de vue purement physique. En fait, je connais des étalons qui aimeraient être aussi bien dotés que toi. »

« Ils ne le voudraient pas si ils devraient vivre avec », fût sa réponse. « Crois-moi, ce n’est pas un cadeau. » Un long silence s’ensuivit avant que Mac ne reprenne la parole. « Ce n’est pas complètement vrai. Ce qui j’ai dit. J’ai été avec une jument. Une fois. Quand j’étais un jeune étalon. »

Luna leva un sabot. « Tu n’as pas à en parler si cela est douloureux-- »

« Non. Si on doit faire ça, si on doit être ensemble, tu dois tout savoir. » Il prit un moment pour rassembler ses pensées avant de poursuivre. « On était jeunes….des ados. Les hormones et tout, le printemps dans l’air….Rien de sérieux. Elle m’aimait, je l’aimais, et on s’est retrouvés seuls un jour. D’un truc à l’autre, on a fini avec elle sur le ventre et moi au-dessus d’elle. »

Il dût s’arrêter pendant un moment, sa respiration se faisant plus haletante alors que les mémoires revenaient en lui, une scène dont il ne s’était pas rappelé depuis des années. Son corps en-dessous du sien, sa respiration venant en râles de plaisir, en tout cas au début. La sensation de sa queue contre son ventre et son membre, la première vague de désir qui donne à tous l’envie de baiser, de plonger et de pousser et…

« Tout le monde sait que la première fois peut être assez douloureuse. Quand elle criait, je ne pensais rien. Mais elle n’a pas arrêté de crier. Ça m’a pris une seconde ou deux pour comprendre qu’elle ne bougeait pas avec moi, qu’elle essayait de s’en sortir, avant de comprendre que je lui faisais mal. C’était…j’étais si grand que je lui faisais mal d’une façon dont aucun étalon ne voudrait faire de mal à une jument. »

« Oh Mac », murmura Luna en se pressant contre lui, glissant sur le lit jusqu’à ce qu’elle puisse reposer sa tête avec la sienne, l’aile les couvrant, le tenant près d’elle. « Tu étais jeune et inexpérimenté. Ce genre de choses ne m’est pas inconnu. »

« Ouais, peut-être pas. Mais après ça, elle ne voulait plus rien avoir à faire avec moi, je n’ai même pas pu me faire pardonner. Elle a dit à ses amies comment j’étais, disant que je lui avais fait seulement mal. Quelques-uns y ont vu un défi, me chassant comme un trophée. D’autres m’ont laissé seul. Elle a fini par quitter Poneyville et lorsque les autres pouliches ont compris que je ne jouerais pas leur jeu, elles se sont ennuyés et sont parties. A part moi, peu de gens se souviennent de ça. »

« Nous te demandons pardon, Mac. Nous ne voulions pas ramener à l’esprit de si terribles souvenirs. » Elle caressa à nouveau sa joue et cette fois, elle tourna sa tête pour qu’il lui rendre la pareille.

« C’était difficile pour moi quand j’étais ado. C’est là que j’ai commencé à voir tous ces trucs de méditation japoney. Des exercices de détente, ce genre de choses. Ça m’a aidé quand l’envie devenait, euh, trop forte. Mais je pouvais toujours ressentir ça en moi. Je pense que c’est ça que tu as vu dans mes rêves. »

« Ton centre, oui. Tes capacités de contrôle sont assez impressionnantes. Je comprends pourquoi tu pensais que cela était nécessaire, mais il y a encore une chose à dire. » L’aile de Luna se leva, glissa vers le bas et traîna le long de son membre, le faisant frissonner de surprise. « Cela ne nous fait pas peur. Je ne suis pas une pouliche et tu ne me feras pas mal, Mac. Tu ne me ferais jamais de mal. »

Mac hocha simplement la tête, laissant son front reposer contre le sien pendant un moment, sentant la désormais familière odeur de lavande. Il résista à l’envie de sourire alors que d’autres senteurs, plus charnelle se faisaient sentir. Il admirait le self-control de Luna et une partie de lui était même un peu flattée qu’il avait réussi à l’exciter un peu. Mais ce n’était pas le moment pour ça, il y avait des choses à faire ce matin. « En parlant de personnes qui se font mal, tu es là pour aider Twilight avec ma guérison magique comme elle l’a suggéré ? »

Luna hocha la tête. « En effet. Avec mon aide, nous pourrons réparer la plupart des blessures que Mourne t’a infligés. »

Mac réfléchit pendant un instant, Mourne. Une autre source de stress. La nouvelle avait circulé vite en ville que le garde s’était échappé de sa prison à l’hôpital.

Twilight avait donné l’information à Celestia et dans l’heure, un détachement de ses gardes arriva à Poneyville pour retourner la ville de fond en comble à sa recherche. « Des nouvelles de lui ? »

L’expression de Luna s’assombrit avant de lentement relever sa tête et de revenir dans sa confortable étreinte. « Non. Sur ce sujet, j’aimerais que tu m’autorises à laisser un garde à la ferme, Mac. Y penseras-tu si je te le demande personnellement ? Et s’il revenait te voir ? »

« Je ne pense pas qu’il le fera », répondit Mac en laissant la tête de Luna reposer sur sa poitrine, caressant sa crinière. Il passa son sabot le long de son cou en réfléchissant à la situation. « Il a déjà essayé et n’a pas voulu me tuer même quand il le pouvait. Je ne pense pas qu’il reviendra essayer de m’assassiner dans mon lit. »

« Mais si tu as tort… »

« Alors j’aurais tort, mais il ne me prendra pas par surprise une seconde fois. Les gardes le trouveront, j’en suis sûr. » Il s’interrompit un moment en pensant à quelque chose. « Mais ça fait quand même quelques types bizarres en ville. Pourquoi ce sont les gardes de Celestia qui cherchent Mourne et pas tes gardes ? »

Luna soupira doucement, fermant ses yeux en frottant sa joue contre la poitrine de Mac. « Parce que c’est comme cela que les choses se passent à Canterlot. Ma sœur ne croit pas vraiment qu’il y a un complot qui se trame dans les rangs de mes gardes, et elle ne met pas en doute leur loyauté, mais ce n’est pas ça. Les apparences, Mac. Tout repose sur les apparences. Celestia doit prendre soin de cela, elle doit se distinguer des actions de la Garde de Nuit. Je dois être vue en train d’autoriser cela, pour assurer les gens que je ne protège pas ceux qui me servent. »

« Ils ne peuvent pas sérieusement penser-- » Il grommela, puis soupira et secoua sa tête. « Qu’est-ce que je raconte ? Bien sûr qu’ils le peuvent. Est-ce que Mourne le comprend ? Est-ce qu’il voit que ce qu’il fait aggrave les choses ? Il doit penser qu’il te protège, mais le feu qu’il a causé va finir par brûler tout le monde autour de lui. »

« Il doit y avoir une douleur profonde enfouie en lui, je le suspecte. Cela va au-delà de la loyauté, au-delà de son devoir. Poursuivre ce but sans regarder les conséquences suggère qu’il a subi un traumatisme. » Luna se pinça les lèvres. « Mourne faisait partie de la garde avant que je revienne et j’ai honte de dire que peut-être, je ne le connais pas aussi bien que je le souhaite. Jusqu’à maintenant. »

« Je t’ai dit que ce n’était pas de ta faute, Luna. Tu n’as pas envoyé Mourne m’attaquer, tu ne m’as pas poussé du haut d’un toit. C’est uniquement de sa faute. »

« Tu es trop gentil, Mac », elle se leva gracieusement et retourna à la fenêtre, s’arrêtant juste un moment pour le regarder par-dessus son épaule, sa queue s’agitant entre ses flancs.

« Tu pourrais utiliser la porte », pointa Mac, faisant de son mieux pour ne pas regarder ce avec quoi elle le taquinait.

« Je pourrais », convint Luna. « Mais en quoi cela serait amusant ? Je te verrais à la bibliothèque, Mac. Viens dès que tu le peux, Twilight et moi auront déjà tout préparé. »

Elle rit en décollant par la fenêtre, disparaissant du champ de vision de Mac qui referma la fenêtre.

***********************************************************************

« P*** de b**** de-- ! »

« Mac ! Surveille ton langage ! Il y a des bébés dragons ici ! »

Mac mordit de plus belle sur le bracelet en cuir entre ses dents, essayant d’ignorer la douleur qui traversait son flanc et son ventre comme si quelqu’un y mettait le feu. Oh, elles l’avaient averti. Elles lui avaient dit qu’une guérison rapide comme celle-là ferait mal, qu’elle ne pourrait pas le soulager au cas où cela interfèrerait avec ce qu’elles demanderaient à son corps de faire. Elles lui avaient dit qu’il terminerait exténué, mais il leur avait dit de le faire. Dix minutes après le début de leur session, il regrettait avoir demandé à faire ça.

Luna et Twilight se tenaient de chaque côté de lui alors qu’il gisait sur le sol dans un cercle tracé à la craie. Twilight avait commencé à expliquer ce que voulait dire les symboles du cercle, mais après une minute, il était totalement perdu et ne faisait qu’hocher la tête lorsqu’elle prenait une pause pour respirer.

Sa guérison était inconfortable, rien comparé à la douleur des plaies elles-mêmes, mais les minutes passèrent et les deux alicornes continuèrent à charger leur magie en lui, et ça devenait de pire en pire, jusqu’à ce qu’il leur supplie de lui donner quelque chose à mordre pour que ne se morde pas la langue ou se casse une dent.

L’odeur de cuir remplissait chaque inspiration, le goût amer remplissant sa bouche. Il sentait de la sueur couler le long de sa crinière, et lutta contre l’envie de secouer sa tête. Sa respiration était haletante, il essayait de ne pas gémir, pour reprendre le contrôle et laisser passer la douleur plutôt qu’elle ne le possède. Ça ne marchait pas.

Il sentait ses os se réparer sous l’influence de la magie. Il était perplexe, au départ, quand elles avaient dit qu’elles devraient lui attacher les sabots. Il comprenait enfin pourquoi. S’il pouvait bouger, il essaierait de gratter tout son corps pour soulager la douleur sous sa peau.

« Assez, Twilight. Repose-toi maintenant. »

Luna se recula et Twilight fit de même, la jeune alicorne tremblant un peu, elle aussi couverte de sueur. « Wouah », murmura-t-elle en s’essuyant le front. « je suis heureuse de ne pas être seule pour faire ça. Guérir est une chose, mais ça c’est différent ! »

« En effet. Si tu aurais essayé cela seule, tu serais à l’hôpital de Poneyville pour un choc magique. » Luna câlina la joue de Mac, essuyant la sueur qui coulait sur son front avec une serviette. « Coment tu te sens ? »

Mac recracha le bandeau. « Argh… »

Spike prit la serviette de Luna, le pauvre bébé dragon était blanc comme un linge en regardant Mac. « Je ne comprends pas », finit-il par admettre. « Pourquoi tu t’infliges ça ? »

« Spike… » soupira Twilight, mais Mac secoua sa tête.

« Ça va Twilight. » Sa voix était faible, mais ferme. « Ce n’est pas qu’à propos de moi, Spike. Je ne peux pas rester comme ça. La ferme a besoin de moi, ma famille a besoin de moi. Si le prix à payer pour me remettre sur mes sabots est un peu de douleur, alors je le paierai. »

Spike y songea pendant un instant, avant de hausser les épaules. « Mec, tant que c’est pas moi. »

Mac rit, puis regarda la Princesse. « C’est fini ? »

Luna secoua à regret sa tête. « Pas encore. Nous sommes à la moitié. Je pensais qu’il valait mieux t’offrir une pause avant que nous continuons. Tu peux encore subir une autre session ? »

« Redis-moi pourquoi tu ne peux rien me donner pour soulager la douleur. »

Twilight parla cette fois. « Eh bien, pour soulager la douleur de façon pratique, alors nous aurions besoin d’une autre licorne pour jeter le sort durant toute la guérison. Ce ne serait vraiment pas une bonne idée, car ton corps brûlerait tout bénéfice en quelques minutes. Même chose pour les antidouleurs chimiques ou à base d’herbes, ils ne tiendraient pas longtemps quand tu forces ton corps à travailler autant pour qu’il se guérisse lui-même. La moindre dose serait dispersée dans ton corps en quelques secondes et une dose assez grande pour tenir toute la session serait toxique et mettrait ta vie en danger. »

Il y pensa pendant un instant. « Oh », était la seule chose qu’il pouvait dire.

Mac inspira profondément, sentant son corps se tendre en pensant à cette seconde session qui serait aussi douloureuse que la première. Pouvait-il tenir jusqu’au bout ? En inspirant, il était surpris de constater que la douleur dans sa poitrine et ses flancs étaient moins forte qu’avant. Oh, ce n’était certainement pas encore guéri mais il y avait une différence. « Ouais. Ça ira », dit-il enfin. « Bien sûr, ça pourrait aller mieux si j’avais un bisou. »

Twilight rougit et prétendit regarder un des livres sur l’étagère derrière elle tandis que Luna souriait chaleureusement en se penchant vers le sol avec lui. « Tu n’as qu’à demander », murmura-t-elle en frottant son museau avec ses sabots et en se penchant, faisant une courte pause pour faire un clin d’œil à Twilight avant que ses lèvres ne trouvent les siennes.

Le baiser l’aida à se concentrer sur autre chose alors que la douleur commençait à reprendre possession de son corps. Sa respiration se faisant par le nez en de courtes inspirations alors que le baiser se faisait plus ardent, embrassant à pleine bouche sa partenaire pour étouffer les cris de douleur qui essayaient de s’échapper. Les langues se rencontrèrent et glissaient l’une sur l’autre, ses dents le mordillant de temps en temps, pour le distraire et le concentrer sur autre chose que ce que la magie lui causait.

Une partie de son esprit pouvait voir la corne de Luna briller alors qu’elle chargeait sa magie avec celle de Twilight. Il admirait son niveau de concentration et de contrôle requis pour à la fois l’embrasser et jeter son sort. Mais finalement, la douleur devint trop intense et il lâcha prise, attrapa le bandeau de cuir et mordant dessus par peur de la mordre à la place.

« Encore quelques instants », glissa-t-elle, sa joue reposant contre la sienne et embrassant doucement les larmes de douleurs qui s’échappaient du coin de ses yeux. « Sois courageux, Mac. Nous avons presque fini. »

Il parvint à hocher la tête et ensuite, il n’y eût rien d’autre que la douleur. Déjà exténué de la première session, il avait à peine l’énergie de gémir cette fois. Les minutes passèrent et il se tût, entièrement concentré sur chaque respiration et sur la sensation de l’alicorne contre lui. Chaque nerf dans son corps était douloureux, les démangeaisons le ravageant comme si des milliers d’araignées grouillaient sous sa peau.

« Assez Twilight. C’est tout ce que nous pouvons faire. »

Luna dût l’aider à recracher le bandeau de cuir cette fois et il resta allongé pendant quelques instants, se blottissant dans la douce sensation de la douleur qui le quittait en reprenant ses forces. Chaque muscle de son corps lui faisait mal, ses dents lui faisaient mal. « La prochaine fois que je demande à faire ça », lui murmura-t-il. « Rappelle-moi combien ça fait mal. »

Luna sourit et pencha sa tête pour déposer un baiser sur son museau. « C’est noté. J’espère que ça ne deviendra pas une habitude. »

« Comment tu te sens, Mac ? » demanda Twilight. « Comment vont tes côtes ? »

Il inspira prudemment, et encore une fois. Il y avait quelques restes de douleurs mais rien de plus, rien de pire que si il venait de passer la journée attaché à la charrue. Il tourna sa tête d’un côté pour regarder son torse, la longue cicatrice de la lame n’étant visible que sous la forme d’une petite ligne rose qui disparaissait.

Luna lui mordilla l’oreille avant d’enlever les sangles qui le retenaient au sol. Il se leva lentement, une jambe à la fois, heureux d’avoir Luna pour l’aider alors que ses sabots manquaient de la trahir. Il se pencha vers elle dans un soupir et brossa ses lèvres contre son cou avant de retourner son attention vers Twilight.

« Merci Twilight. Je t’en suis reconnaissant d’avoir fait tout ça pour m’aider. C’est compliqué pour AJ de gérer la ferme seule. C’était gentil à vous les filles de vous proposer, mais on ne veut pas que vous abandonniez vos jobs pour nous soutenir. »

« Oh, ce n’était rien. Je veux dire, j’ai juste trouvé le sort et je n’aurais pas pu le faire sans Luna. Oh ! Je veux dire, Princesse Luna ! » Elle sourit timidement.

« Luna est très bien, Twilight », dit-elle. « Nous sommes sœurs maintenant. Nous les Princesses, nous devons nous serrer les coudes après tout. »

L’alicorne violette rougit, frottant le sol avec son sabot avant de commencer à ranger les livres de sorts et les sangles. Mac ne se dérangea pas à demander d’où venait tout cela. Il y avait des questions auxquelles il valait mieux ne pas répondre.

***********************************************************************

Il était exténué. Il ne se rappelait plus de la dernière fois où il avait été autant fatigué, si cela lui était déjà arrivé. Ses ailes lui faisaient mal, ses épaules le lançaient, son torse était serré et il essayait de ne pas respirer trop fort. Il se tenait debout autour des poneys regroupés autour de lui, essayant de ne pas attirer l’attention sur lui.

Quelques-uns des gardes de Celestia le regardèrent dans l’entrée, mais ne lui prêtèrent pas attention, pour son plus grand soulagement. Il s’était demandé s’il ne valait pas mieux venir ici avec des habits différents, mais une cape aurait attiré l’attention. Non, tout ce qu’il avait à faire était d’être patient et de se fondre dans la masse. Il était si près maintenant, il avait juste à attendre un peu.

Les grandes portes dorées s’ouvrirent et le messager s’avança devant eux, la tête levée en examinant la foule de poneys. « L’audience de sa Majesté la Princesse Celestia est ouverte. Tous ceux qui souhaitent la rencontrer, veuillez me suivre en formant une ligne. La Princesse fera de son mieux pour s’assurer que chacun d’entre vous aura le temps nécessaire pour exposer votre situation avec elle. »

Mourne sourit triomphalement, et suivit les autres.

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GhostPonyRider
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
Toropicana
Toropicana : #5978
Big se plain d'en avoir une grosse.
C'est sans commentaire.
Il y a 3 ans · Répondre

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