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NightWings

Une fiction écrite par Galzra87.

Chapitre 2 : Welcome To Ponyville

Ce jour-là, je ne pouvais contenir mon excitation. Depuis que mon père nous avait parlé de ces vacances à Ponyville, juste après mon cours de judo hebdomadaire, j’étais impatient. Il faut dire que c’était la première fois que je voyageais plus loin que le centre-ville de Cloudsdale.

Je n’avais pas bien compris où nous allions loger, mon père étant resté assez évasif sur la question, mais ça m’importait peu. J’allais poser le sabot à terre, pour la première fois. Je me demandais en quoi ce serait différent du parc de Cloudsdale, à quoi ressemblait un terrestre, comment étaient faits les villages au sol, bref je voulais tout savoir et ça ne faisait que rendre encore plus difficile l’attente du jour où nous partirions en vacances.

Une semaine avant le jour du départ, mon père partit en avance « afin de préparer la maison où nous allons passer les vacances ». Ma mère et moi passâmes la plupart de la semaine à préparer les affaires que nous allions emporter ainsi qu’à décider soigneusement du chemin que nous allions emprunter pour voler jusque là-bas. J’avais beau voler depuis déjà un an, je ne possédais pas encore la plupart des réflexes à avoir en cas de turbulences traîtres.

Le jour prévu, ma mère et moi nous levâmes aux aurores. Ma fatigue fut bien vite effacée par l’excitation du départ, tandis que je prenais mon petit-déjeuner et que je revérifiais une énième fois le contenu de mes sacs de selle. Après avoir méticuleusement fermé toutes les fenêtres et les volets, ma mère fit le tour de la maison pour vérifier que rien ne traînait. Puis, elle verrouilla la maison et cacha la clé dans un trou recouvert par un paillasson. Avant de partir, nous sommes passés chez Rain Kicker, apparemment un ancien collègue de mon père et accessoirement notre voisin. Ma mère lui a expliqué, à voix basse vu l’heure matinale, où était la clé et quoi faire des plantes de la cuisine. Il lui a souri en lui assurant qu’il s’occuperait bien de la maison pendant nos vacances. Lorsque nous avons pris congé, il nous a dit au revoir en faisant de grands gestes pendant que nous nous éloignions. Mais je ne faisais déjà plus attention à lui, je me concentrais sur mes battements d’ailes et sur la route que ma mère et moi avions passé tant de temps à mettre au point.

Cela faisait deux heures que nous volions, mes ailes commençaient déjà à me faire mal. Cloudsdale était loin derrière nous et j’avais peine à croire que cette cité, aussi grande fût-elle, put ressembler à un simple petit nuage de loin.

Ma mère remarqua ma fatigue et ma difficulté à suivre son rythme. Elle me sourit.

« Allez Galzra, mon chéri, il est temps de faire une petite pause, on va en profiter pour pique-niquer. Comme ça, on arrivera à Ponyville en milieu d’après-midi et on pourra faire une sieste en arrivant. »

Cachant à peine mon soulagement, j’acquiesçai, lui demandant où nous allions atterrir pour manger.

Passant en vol stationnaire, elle tendit le sabot, me montrant la lisière d’une forêt proche.

« On va s’arrêter par là-bas, mais pas trop près de la forêt. L’Everfree est une forêt anormale, tout n’en fait qu’à sa tête, le temps comme les plantes et même les animaux qui y vivent. On dit même qu’ils se dévorent entre eux. Mieux vaut ne pas trop s’approcher »

Elle frissonnait en disant ces mots, comme si elle avait peur. J’étais perplexe, cette forêt me semblait certes sombre, mais étrangement, j’avais un sentiment de paix et de plénitude en la contemplant.

Nous atterrîmes à quelques distances de la forêt. Après l’atterrissage, la première chose que je fis fut d’examiner le sol. Aussi étrange que cela puisse paraître, pour moi qui n’avais connu que les nuages de Cloudsdale, le sol était fascinant. La couleur de la terre n’était pas uniforme partout, ici ocre, là d’un brun sombre et même noir par endroit, veiné de plaques de mousse ou d’herbe. Je m’arrachai à ma contemplation pour aider ma mère à préparer le repas, après avoir posé mes sacs de selle.

Le vol nous ayant ouvert l’appétit, nous mangions rapidement, en buvant à même la gourde d’eau que nous avions emportée.

Finalement, après avoir nettoyé la vaisselle, nous repartîmes. La pause m’avait fait du bien, je n’avais plus mal du tout aux ailes et je me sentais prêt à voler des heures durant. Le soleil tapait assez fort en ce début d’après-midi, sans que ce soit inhabituel en ce début d’été.

Enfin, nous sommes arrivés en vue de Ponyville. La première pensée qui me traversa l’esprit fut « c’est magique ».

En effet, la petite ville avait des allures de conte de fées. Une petite rivière dotée d’un pont la contournait, les toits et les maisons colorés donnaient un charme en plus à cette petite bourgade. En lisière de la ville, on apercevait une grande plantation de pommiers avec en plein milieu, une maison et une grange. Une telle pommeraie… Les propriétaires devaient se donner du mal pour l’entretenir et la cultiver.

J’aperçus immédiatement un bâtiment qui me paraissait plus neuf que les autres, une sorte de… maison en pain d’épice, avec une tour en forme de cupcake. Alors que nous passions près de ce bâtiment, une bonne odeur de pain chaud et de brioche m’emplit les naseaux. Sûrement la boulangerie, ou alors la pâtisserie du village.

Ma mère prit la tête et ralentit le rythme, maintenant que nous étions arrivés. Nous nous dirigeâmes vers l’ouest de la ville, vers la lisière de l’Everfree Forest. Et puis, il me sembla apercevoir une maison un peu moins bariolée que les autres, un peu à l’écart, à quelques centaines de mètres seulement de la forêt. Elle était en plein milieu d’un petit bosquet d’arbres divers et un chemin de terre partant de la ville passait juste devant le portail.

Haute de deux étages sans compter le rez-de-chaussée, la maison était entourée d’un assez grand terrain fermé par un mur de pierres taillées. Le muret semblait avoir été récemment rénové, tout comme la maison elle-même, et je compris d’un seul coup pourquoi mon père avait pris une semaine d’avance sur nous. Il était parti remettre en état le terrain et la maison, pour que nous puissions y passer nos vacances.

En ralentissant pour atterrir devant la maison, je l’aperçus, justement en train de finir de raccorder un tuyau enterré à quelque chose que je ne pouvais pas voir. Il finit son travail tranquillement, puis s’épongea le front, avant de remarquer notre approche. Mon père nous fit un grand sourire et trotta vers une pompe qu’il actionna. De l’eau en sortit et, tandis que nous atterrissions, il se nettoya le visage et les sabots. Semblant content d’avoir terminé, il se dirigea vers nous, embrassa ma mère et m’ébouriffa les crins.

« Alors, qu’est-ce que vous pensez de notre petite résidence secondaire ? Bon, je n’ai pas réellement eu le temps de terminer le second étage mais j’ai réussi à terminer tout le reste à temps. J’ai même réussi à raccorder le système d’eau courante et celui pour l’évacuation des eaux usées… »

Son visage prit un air de fierté tandis qu’il parlait, mais je n’entendis pas le reste de ses paroles, j’étais déjà en train de galoper autour de la maison. Nous avions un petit bassin, un jardin modeste et encore envahi de mauvaises herbes. Le reste du terrain se composait de pelouse et d’un bosquet d’arbres, l’un d’eux étant véritablement imposant, large comme deux poneys placés côte à côte, et presque aussi haut que la maison. Je revins vers mes parents, toujours en train de parler. Ma mère était d’ailleurs en train de réprimander mon père, du moins j’en avais l’impression.

« Mais, où as-tu trouvé l’argent pour cette maison ? Elle doit valoir une fortune, même si elle était en mauvaise état. Je ne suis même pas sûre que nous ayons eu un jour les fonds pour acheter ne serait-ce que le terrain. »

« C’est là qu’est l’astuce : je n’ai rien dépensé pour acheter cette maison, vu que je la possédais depuis un petit bout de temps. » Le sourire de mon père s’élargit encore et devint malicieux.

« Cette maison, en fait, appartenait à mes grands-parents. Ils m’ont élevé et, à leur mort, ils m’ont légué la maison. »

« Mais, tu n’as jamais parlé de cette maison avant. Enfin si, tu avais bien mentionné que tes grands-parents t’avaient élevé à Ponyville, mais pas que tu y possédais une maison ! » s’étonna ma mère.

« Hé bien, en fait, j’avais complètement mis de côté cette maison. Pour tout t’avouer, après la mort de mes grands-parents, je ne me sentais pas le courage de rester vivre à Ponyville, j’ai préféré partir loin d’ici, à Cloudsdale » Il fit une pause, puis se mit à rire aux éclats. « Je dois dire que je n’ai pas regretté ma décision. »

Ma mère se mit à pouffer à son tour, incapable de garder son sérieux devant l’air espiègle de mon père.

« Papa ? Tu nous fais visiter la maison ? J’ai envie de voir où tu as grandi ! » Un nouvel endroit à explorer et en plus, là où avait grandi mon père ? Ma curiosité avait pris le pas sur la fatigue de mes heures de vol et je voulais tout savoir.

Mon père essuya les larmes de rire qui perlaient au coin de ses yeux, me sourit et prit la tête pour nous guider dans la maison.

La maison me semblait gigantesque, bien qu’elle soit à peine plus grande que notre chez-nous de Cloudsdale.

Tout le rez-de-chaussée était occupé par le salon, un des murs étant couvert d’un papier peint qui de loin me sembla en relief. En réalité, le mur était occupé par des rangées d’étagères couvertes de livres. Un poêle à bois occupait un coin de la pièce, bien inutile en cette saison, mais une pile de bois sec était disposé à côté, si besoin était. Un escalier, situé en plein milieu, menait aux étages.

Le premier étage, quant à lui, comportait une salle de bain, des toilettes et plusieurs chambres dont une fermée à clé. Cette pièce m’intrigua tout de suite, et je demandai à mon père pourquoi cette chambre en particulier était fermée. Il eut soudain l’air triste, comme au bord des larmes, et me répondit que cette chambre était celle de ses grands-parents. Il m’expliqua qu’il avait refait la pièce à l’identique, mais qu’ensuite, il avait fermé la porte à clé car il ne se sentait pas le courage de dormir dans cette chambre ou même d’y faire dormir qui que ce soit d’autre. Ma mère le consola, en lui murmurant que c’était normal, et que deux chambres suffiraient largement à nos besoins. Après de longues minutes, mon père inspira profondément. Il avait toujours l’air nostalgique, mais plus cet air de profonde tristesse. Il me prit par l’épaule, et me conduisit à la chambre la plus proche.

Elle était grande, fraîchement repeinte en bleu turquoise et sentait bon la peinture toute fraîche. Un hamac en nuage était positionné contre le mur à droite de la porte, et sur le mur en face de la porte trônait une grande fenêtre qui permettait de voir l’Everfree Forest toute proche. On devinait aussi dans le lointain l’exploitation de pommiers, surplombant le reste de la petite bourgade.

« Ça fiston, c’était ma chambre à l’époque où je vivais ici. Il y a même encore la phrase que j’avais gravée sur l’appui de la fenêtre quand j’avais ton âge. D’ici tu peux même voir la pommeraie de la famille Apple… »

Tandis qu’il me parlait, j’étudiais l’appui de la fenêtre. L’inscription gravée dans le bois était assez ancienne, et remplie par la poussière. Je soufflai doucement pour enlever la poussière et lut l’inscription : « Amis pour la vie » avec un peu en-dessous un V en forme d’ailes de chauve-souris et un pommier stylisé.

« Papa ? C’est quoi ce V et ce pommier ? » Mon père eut un sourire, son regard perdu dans le lointain.

« V est la première lettre de mon prénom, Velvet. Le pommier, c’est le symbole de la famille Apple. C’est mon ami Elstar qui l’a gravé là. Il faudra que je pense à aller voir Granny Smith pour lui demander comment il va, ça va faire dix ans que je ne l’ai pas vu… »

Mon père nous fit ensuite visiter le grenier, joyeux désordre de cartons, de vieux journaux et de couvertures. Pendant que nous visitions le grenier, une musique nous parvenait de l’extérieur. Comme si une fanfare entière se dirigeait vers la maison. Intrigué, je suis allé à la fenêtre de ma chambre pour essayer de voir les musiciens, mais rien à faire, ils étaient hors de vue. J’ouvris alors grand la fenêtre de ma chambre et ai sauté à l’extérieur, prenant mon envol. Incapable de résister à ma curiosité, j’ai foncé vers la source de la musique, un point doré visible sur le chemin reliant la maison à Ponyville.

Étonnamment, il n’y avait qu’un seul poney dans la fanfare. Et encore, c’était une jeune ponette terrestre, peut-être un peu plus jeune que moi. De la couleur du chewing-gum, elle avait la queue et les crins frisés. Une cutie mark composé de trois ballons, deux bleus et un jaune, ornait son flanc. La fanfare en elle-même se composait d’un harmonica, d’un accordéon, d’un trombone, de cymbales et d’une grosse caisse avec ce qui semblait être un chariot à musique déroulant sa partition.

Elle ne me vit pas immédiatement, continuant de jouer de ses instruments en se dirigeant vers la maison.

« Coucou ! Je te connais pas c’est quoi ton nom ? Tu viens d’arriver à Ponyville ? » Elle venait de sauter, se propulsant à ma hauteur comme si ses sabots étaient montés sur ressorts. De surprise, je me suis écrasé au sol.

« Ça va rien de cassé ? Désolée si je t’ai fait peur, mon nom c’est Pinkie Pie, enchantée, je connais tout le monde dans cette ville et je te connais pas, ça veut dire que tu es nouveau et si tu es nouveau ça veut dire qu’il faut que je prépare une super duper fieestaa pour te souhaiter la bienvenue. » J’étais complètement choqué par cette ponette rose bonbon qui semblait se téléporter dans tous les sens. J’arrivais à peine à saisir ce qu’elle disait.

« Il faut que je prépare des cupcakes, à moins que tu préfères les muffins ? Il me faut des ballons des guirlandes des invités aussi bien sûr ».

Soudain, elle prit une grande inspiration. Je saisis ma chance pour avoir mon tour de parler.

« Heu, bonjour, moi c’est Galzra enchanté. »

« OH tu t’appelles Galzra, jamais entendu ce nom-là c’est original ! Alors comme ça t’es un batpony, j’avais jamais vu de batpony avant, c’est marrant tes ailes ressemblent à celles d’une chauve-souris ! Tu sais jouer des maracas ? J’aurais besoin d’un joueur de maracas pour la fanfare, ça rendrait hyper bien ! »

En me disant ces mots, elle me fourra dans les sabots des maracas et m’enfonça un sombrero sur la tête.

« Si tu prends un accent mexicain, tu ressemblerais trait pour trait à un mariachi ! »

« Par Célestia, mais c’est quoi un mariachi ? Et puis c’est quoi un mexicain d’ailleurs ? » lui demandai-je.

« C’est pas important, seuls ceux de l’autre côté du mur peuvent comprendre. »

« Mais, quel mur ? »

« Le 4e, silly. Oh, j’ai complètement oublié de te chanter ma chanson de bienvenue ! Je suis désolé, attends j’vais arranger ça et te la chanter maintenant. »

Elle prit une grande inspiration, et commença à chanter.

"Welcome welcome welcome

A fine welcome to you

Welcome welcome welcome

I say how do you do?

Welcome welcome welcome

I say hip hip hurray

Welcome welcome welcome

To Ponyville TODAYYYYYYY!"

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Note de l'auteur

Voici le chapitre 2 de ma fic. J'ai décidé de le couper à la moitié de ce que j'avais prévu à la base, le reste du chapitre étant transféré au chapitre 3.

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Galzra87
Galzra87 : #24883
RoseCloud01 août 2015 - #24839
J'aaaaaatteeeeeeeends depuis 11 moiiiiiiiis
Désolé pour le délai, le chapitre 3 est justement terminé et en cours de bêta lecture.
Il y a 3 ans · Répondre
RoseCloud
RoseCloud : #24839
J'aaaaaatteeeeeeeends depuis 11 moiiiiiiiis
Il y a 3 ans · Répondre
makuta
makuta : #4414
En attente de ton prochain chapitre alors ^^
Il y a 4 ans · Répondre

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